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 Trouble, trouble. (care)

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Message Sujet: Trouble, trouble. (care)   Trouble, trouble. (care) Empty Sam 22 Sep - 17:03

La tempête Cass est annoncée aujourd'hui. La colère irradie de tous tes pores, les gens se font souvent rares auprès de toi dans ces moments-là. On pourrait presque apercevoir des éclairs se déchaîner dans tes yeux azuréens pourtant d'habitude si clairs, reflétant un beau ciel d'été ensoleillé. Même ton patron, Harry, se tient à l'écart. Au cas où tu lui sauterais à la gorge. Seulement, le problème, c'est qu'aucun client n'osent commander à boire et toi, tu bouillonnes tellement que tu t'en rends même pas compte. Au bout d'une heure, Harry se risque à s'approcher de toi. « Cécé... ? » Rappelée soudainement sur la terre ferme, ta tête tourne mécaniquement vers lui, ton regard sombre se plantant dans celui, presque, apeuré du jeune homme. Il déglutit nerveusement, tu le vois au mouvement de sa pomme d'adam qui remonte et descend comme la houle qui se déchaîne à l'intérieur de toi. Aucun son ne s'évade de ta bouche, t'es bien trop énervée pour qu'une parole cohérente sorte d'entre tes lippes. « Tu fais fuir tous les clients, tu devrais rentrer chez toi. » Tes yeux scrutent alors la boîte et l'évidence est frappante. Le lieu est presque désert, un Samedi soir. Tes poings se serrent et tu acquiesces, lâchant finalement le torchon que tu massacres depuis toute à l'heure. L'air frais de la nuit t'apaise et ralentit la progression du feu qui te consume. Alors que tes pas te conduisent vers chez toi, un nom retient ton attention et tu te stoppes. Tiens tiens. « Il paraît qu'il organise une grosse fiesta ce soir sur son yacht. » Un groupe de jeunes fils à papa sont rassemblés dans un coin, pas loin de ton lieu de travail. Rey Delgado. T'as beaucoup trop entendu ce prénom aujourd'hui. Rien que de penser à lui, les flammes de ta colère se ravivent avec plus d'intensité encore et il n'y a plus rien qui semble pouvoir te calmer. Fils de pute. « À quelle heure on doit y aller ? » Il va payer. Tu vas ruiner sa petite soirée. Un rictus mauvais s'empare alors de tes lèvres. Il ne faut jamais t'avoir comme ennemie. « J'sais pas, vers 21h00 ! Mais c'pas le plus important ça ! C'est surtout les gonzesses qui seront présentes ! » Des rires et des sifflements te tirent de tes pensées et tu lèves les yeux au ciel, pathétique. « Venez, on va acheter de quoi se mettre bien ! » Et le groupe s'éloigne tandis que tu rentres chez toi. Tu le connais Delgado, il s'est fait une réputation dans le coin, ton père a dû le contacter, c'est sûr. T'ignorais simplement que c'était un lâche. Parti de rien pour arriver sur un trône qu'il a sûrement mérité. Dommage qu'il ait aussi mal tourné. Connard. Y a que des noms d'oiseaux qui te viennent quand tu penses à lui.

***

Deux heures plus tard.
Tu t'es enfilé quelques verres avant de venir, histoire de pas exploser trop violemment quand tu te retrouveras en face de lui. Histoire de pas t'emporter trop vite, de prendre ton temps pour l'achever. Deux colosses te barrent la route jusqu'à ta destination. Et ta tenue n'est clairement pas en accord avec les quelques badauds qui te passent à côté. L'un deux tient une liste entre ses mains. Seulement les V.I.P sont autorisés à passer. Aucune musique ne vient chatouiller tes oreilles et tu te demandes bien où t'es tombée. Tu n'insistes pas et guettes un moment d'inattention. Il va y en avoir un. Il y en a toujours un. Se sera ton ticket pour embarquer. Et ce moment arrive bien plus tôt que prévu quand la bande de débiles que t'as croisé toute à l'heure se fait virer, non sans violence, hors du yacht. Un rire discret t'échappe et t'en profites pour passer entre les mailles du filet. « Vous en entendrez parler ! Mon père c'est pas n'importe qui ! » Que l'un deux gueule tandis que t'es déjà sur le pont. « Dégage petit, avant de te faire mal ! » La menace est réelle et le jeune comprend qu'il n'a -de toute façon- aucune chance. Au prix d'un énorme effort et poussé par ses amis, il ravale sa fierté et tourne les talons. Mauviette. Tu attrapes une coupe de champagne qui passait sous ton nez et pénètre, telle une fleur, dans une ambiance digne des soirées mondaines qu'organisaient ton père et auxquelles tu détestais plus que tout assister. Sûrement de potentiels clients et pour ne pas attirer les soupçons, il organise une belle réception en guise de mascarade. Ça te dégoûte tellement que t'as presque envie de partir, c'était déjà bien trop facile d'avoir passer la sécurité. Il n'y avait plus aucun challenge. À part ton plan. Pourrir cette fête toute naze. Alors tu t'avances sous le regard surpris de certains convives et tu avales ta coupe cul sec, reposant ton verre sur un plateau qui passait pas loin de toi. « Vous me faites tous pitié. Regardez-vous avec vos robes et vos costards à 5000 balles. C'est triste de dépenser autant d'argent dans son apparence. Je vous plains. » Ta voix claire, suintant de cynisme, transperce l'air et coupe toute discussion, même le pianiste s'arrête de jouer. Ses doigts semblent figer au-dessus des touches. Des murmures d'indignation parcourent les invités, murmures qui ricochent contre l'habitacle et te parviennent aux oreilles. « C'est qui celle-là ? » « Pour qui elle se prend ? » « T'as vu ses fringues, c'est elle dont-on devrait avoir pitié. » « Pauvre fille ! » « Qui l'a invité ? » « Elle était vraiment sur la liste ? » « Elle est bourrée ? » « Elle s'est regardée ? » « Elle est canon quand même...» « David ! » Et soudain, il fait son entrée. Probablement qu'on a dû l'avertir de ta présence et alors plus rien ne compte autour de toi. Tes iris se posent sur lui, ravivant subitement toute la haine qu'il t'inspire. « Et voilà le roi de la soirée ! Cette couille molle qui n'est pas capable de régler ses affaires par lui-même ! Y en a qui te la tienne aussi pendant que tu pisses ? » Un vent de réaction suit ta provocation. T'es en train de l'humilier en public sous les yeux de toutes ces personnalités importantes. Ton sourire des mauvais jours vissé sur tes lèvres, tu t'approches d'un serveur pour reprendre une coupe. Autant en profiter pendant que t'es là. Le silence perdure quelques temps jusqu'à ce qu'on intime aux convives de faire comme si tu n'existais pas. Le pianiste reprend avec gêne son morceau. Tous les regards restent vrillés vers toi. T'es le sujet de toutes les conversations mais tout ce qui t'importe, à ce moment précis, c'est lui. Tu veux le briser. Il aurait pas dû faire ça. Il aurait pas dû. Tu risques certainement de prendre la même direction que les jeunes quelques instants plus tôt mais au moins, t'auras pu mettre un de tes plans machiavéliques en action. Et ça ne tarde pas, deux bras t'attrapent mais au lieu de te retrouver dehors, on t'enferme dans une une chambre et là, tu vois rouge. Tel un lion en cage, tu arpentes la pièce de long en large. La porte est verrouillée, tu n'as aucun moyen de t'échapper. Et ça ne fait que jeter de l'huile sur le feu qui grandit en toi, incontrôlable. Et enfin, après des minutes qui te paraissent des heures, la poignée tourne et il apparaît. Ça ne te ressemble pas de te mettre dans tous tes états mais il a touché à ta famille. Et tu réagis en conséquence de ses actes. Tu n'attends presque pas qu'il passe le battant pour le plaquer contre ce dernier. Tu ressembles à une véritable furie. Tu sais bien que c'est pour se faire respecter, qu'il faut un exemple pour que les autres comprennent que la maison ne fait pas crédit. Sauf qu'il s'en est pris à la mauvaise personne. Ta main part et la claque retentit dans l'air. Tu ne t'es pas retenue, tu peux même voir du sang s'échapper légèrement de ses lippes qui t'attirent étrangement. Tu te recules un peu, ressentant quelque chose que la proximité de vos deux corps accru considérablement. « T'es q'un putain de lâche Delgado ! » On dirait mon père. « T'approches plus jamais de lui ou je peux t'assurer que tu regretteras de pas m'avoir écouté la première fois. » Tu le pousses violemment de la sortie qu'il bloque de son corps. Tu ne veux pas rester une minute de plus ici, confinée avec lui. Tu le sens que c'est une mauvaise idée et le message est passé en ce qui te concerne. Tu ne t'abaisseras pas à son niveau, tu tenais simplement à lui montrer que tout le monde ne le craint pas et surtout, qu'on ne s'en prend pas à tes proches impunément.
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Message Sujet: Re: Trouble, trouble. (care)   Trouble, trouble. (care) Empty Mar 25 Sep - 13:20

Une cigarette entre ses lèvres, une demoiselle sur ses genoux et ce même foutu sourire placardé sur son visage. Ses doigts libres caressent la cuisse de la jeune femme - une jolie brune à la peau caramélisée et aux yeux vert serpent. Et il regarde son frère à l'autre bout de la pièce, un air de défi sur la face. – Les Delgado organisent une soirée ce soir. Il y aura tous les grands noms du Queens, qu'il annonce comme si de rien n'était. Il observe celui qui, pendant des années, s'est imposé comme la seule figure masculine dans sa vie. Et Rey, il s'attend à ce qu'il lui répète les mêmes mots, lui fasse les mêmes réflexions. Il a l'habitude maintenant - et la vérité est que ça fait bien longtemps qu'il a arrêté de l'écouter. – T’en as pas marre de faire des excès, Rey ? On a un business à tenir et tu te comportes comme un foutu gamin. Ça claque, résonne dans le loft comme une mauvaise mélodie. Rey commande sèchement à la nana de s'en aller, la pousse presque pour qu'elle descende de ses genoux. Il voit rouge, l'orphelin, se rapproche de son frère pour lui faire face. – T’as quelque chose à me dire, Jarvis ? J'ai pas bien entendu. Sa voix est froide, cinglante et ses yeux, eux, prennent une couleur noire, annonçant tempête. Laisse moi t'rappeler que si on est là aujourd'hui, c'est grâce à moi. Ce loft, cette vie de luxe, ces jolies nanas qu'tu peux tringler toute la sainte journée, tout ça, tu m'le dois. Alors, j'te demanderai d’garder tes foutues remarques pour toi et d'fermer ta gueule avant que j'te vire de là. Il a les iris plongés dans ceux de son frère, incapable de les détourner - comme si, par cette bataille des regards, il lui montrait son importance. Jarvis ne bronche pas, encaisse les coups sans rien dire. Puis il laisse échapper un rire glacé. – Quand t'auras tout fait foirer, viens pas pleurer auprès de moi. Sur ces mots, il tourne les talons et sort de la pièce, claquant la porte derrière lui. Et Rey, il se retrouve seul, à se demander comment la situation a pu à ce point se dégrader à cause d'une stupide soirée mondaine.
Les coups de fil s'enchaînent, les préparatifs aussi. On lui demande pourquoi, pourquoi il ne prévient qu'à quelques heures de l'événement, pourquoi si, pourquoi ça. Alors le gamin, il les fait tous taire en leur glissant des petits billets dans la poche. Il n'y a jamais rien de mieux qu'un peu d'argent pour que les bouches se referment et que le mécontentement disparaisse - du moins, de l'extérieur. Et il sait, Rey, que si son frère était avec lui, il aurait encore le droit à des remontrances, à des ordres qu'il n'écouterait pas. Parce qu'il est incapable d'arrêter. Parce qu'il est trop heureux, euphorique même, en pensant à tout ce fric en sa possession. Il se rappelle de toutes ces années de galère, du deale qui ne servait qu'à les tenir au chaud mais aussi et surtout, à faire plaisir à Nana. Cet argent, il est à lui. Il est à eux. Et il n'arrêtera pas d'en profiter sans compter - peu importe ce que lui dira Jarvis. C’est justement en pensant à lui que Rey se décide finalement à prendre son téléphone pour lui envoyer un sms, l'invitant à venir pour se faire pardonner. Quoiqu'il dise, Rey, il a besoin de son frère comme de l'air qu'il respire.

(...) Vêtu d'un costume bordeaux et de lunettes de soleil malgré la nuit tombée, Rey se faufile entre les corps de ses invités pour rejoindre Jarvis à l'intérieur de l’un des salons du yacht. – J'savais que t'allais venir, qu'il dit en rentrant, un sourire insupportable sur les lèvres. Les deux frères s'installent sur le canapé en cuir, un verre de whisky à la main. Il n'y a plus aucune animosité entre eux. C'est comme ça entre les Delgado. Une minute rien ne va, une autre tout est redevenu normal. Et alors qu'il avait demandé à ne pas être dérangé, on vient le chercher, lui disant qu'une folle furieuse est montée sur le bateau et fait un scandale. Rey arrive sur la scène du crime, le regard fixé sur la demoiselle en question qui semble tellement folle de rage que si elle avait des poignards dans les yeux, elle aurait tué toutes les personnes présentes. Elle l’intrigue cette nana. Et elle l’intrigue encore plus lorsqu’elle se retourne vers lui et le regarde d’un air mauvais. – Et voilà le roi de la soirée ! Cette couille molle qui n'est pas capable de régler ses affaires par lui-même ! Y en a qui te la tienne aussi pendant que tu pisses ? Des chuchotements outrés se font entendre dans l’assemblée. Puis on retient sa respiration en se demandant ce que Rey va faire. Et il devrait peut-être l’attraper par le bras et la balancer à l’eau. Ou demander à ce qu’on la fasse descendre du bateau. Elle attend peut-être ça, la pauvre gamine. Mais Rey, Rey, il se remet à sourire. Il a les yeux qui pétillent derrière ses lunettes de soleil, amusé par ce qui est en train de se passer. – De tels mots  sortant de la bouche d’une si belle femme… C’est moche, qu’il répond simplement, d’un ton calme et posé, avant de quitter la scène. Il fait signe à ses hommes pour qu’il rétablisse la situation, empêche cette petite parenthèse de faire foirer la soirée. Puis il se rapproche de deux autres et leur glisse à l’oreille : – Attrapez moi cette peste et enfermez la dans ma chambre. J’vais pas tarder. Et ils partent sans rien ajouter. Rey se retrouve de nouveau avec son frère qui, témoin de la scène, se retient difficilement de rire. L’ignorant, il attrape son verre et le boit d’une traite. – Alors dis-moi, couille molle, qu’est-ce que tu comptes lui faire à cette gamine ? Jarvis reprend les mots de la jeune femme pour le titiller. Il ne répond pas, se contente de hausser les épaules et de repartir, lui adressant un clin d’œil entendu avant de disparaître de sa vue.
Après avoir fait un petit détour dans la cabine de commande, ses pas le mènent devant la porte de sa chambre. Il regarde à droite, à gauche, puis l’ouvre délicatement. A peine entré qu’il se retrouve collé au mur. L’inconnue se déchaîne sur lui, laisse sa main partir et se poser sur sa joue violemment. La tête de Rey suit le mouvement de la claque et un goût métallique emplit doucement sa bouche. Le sang coule sur sa lèvre inférieure, entre ses dents, sur sa langue. Il grogne, relève le visage vers l’ouragan au féminin et rencontre une fois de plus son  regard tempétueux. – T'es qu'un putain de lâche Delgado ! T'approches plus jamais de lui ou je peux t'assurer que tu regretteras de pas m'avoir écouté la première fois. Le problème dans toute cette histoire, c’est qu’il ne sait même pas de qui elle parle. Pourtant, il essaie. Il essaie de deviner laquelle des gueules il n’aurait pas dû casser mais il y en a tellement eu cette semaine qu’il n’arrive pas à mettre un doigt sur la bonne. Et la Médusa ne lui laisse pas le temps de répondre à ses accusations. Elle le pousse avec violence et s’échappe de la pièce. Rey, il ne cherche pas à la retenir ou à la rattraper, sachant pertinemment qu’il est trop tard pour elle de s’enfuir. Un nouveau rictus s’étend sur ses lippes et grimace lorsque la douleur le prend. Il s’essuie la lèvre inférieure avec son pouce, chuchote un : – Wow, puis sort de la chambre à son tour. Ses yeux de lynx cherchent l’objet de ses tourments dans l’assemblée et finissent par la retrouver, là, désespérée, prise au piège. C’est jouissif. Maladivement jouissif. Rey se rapproche, laisse échapper un petit rire alors qu’il s’accoude sur la barrière. – Vous étiez tellement... tellement concentrée dans votre speech que vous n'avez pas entendu quand le moteur s'est mis en marche, j'suppose ? Pause. Il respire l’air marin à plein poumon, regarde droit devant lui dans l’obscurité de cette nuit sans étoiles. Ça m'arrive parfois aussi, qu'il ajoute. Ça lui arrive quand la rage prend possession de son corps et l’empêche de penser rationnellement. Il se redresse dans les secondes qui suivent, montre le chemin de la chambre avec son bras. Maintenant, j'crois que vous n'avez pas d'autre choix que d'me suivre. Et avant qu’elle ne puisse répondre, il l’attrape par le bras, adresse à certains invités curieux son plus beau sourire et balance la demoiselle dans la chambre sans douceur.
Il retire ses lunettes, les dépose sur son bureau et s’adosse à la porte, les yeux plongés - presque noyés dans les siens. – Écoutez... J'suis très gentil, vraiment, j'le suis. Mais j'ai aussi très peu de patience et vous avez mis mes nerfs à rude épreuve. Rey passe sa langue sur ses lèvres encore rouges de sang et soupire bruyamment. J'pense que vous êtes assez intelligente pour comprendre que j'vais pas m'excuser par rapport à votre... ami ? Quand on joue au con, il est normal que ça nous retombe sur la gueule. Il se décale de l’entrée, ouvre un tiroir, en sort un paquet de clopes et un briquer. Il en sort une, l’allume entre ses lippes abîmées. Vous en voulez une ? Il l'observe, la scanne du regard, tente d'en savoir plus, de lire à l'intérieur d'elle. Et plus il le fait, plus il la trouve affreusement belle - avec ses yeux fous, ses cheveux décoiffés et la couleur rouge qui teinte ses joues à cause de la colère. Putain, qu'est-ce qu'il donnerait pour la déshabiller, goûter à sa peau et découvrir ce corps que ses vêtements cachent de trop.
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Message Sujet: Re: Trouble, trouble. (care)   Trouble, trouble. (care) Empty Mar 25 Sep - 14:04

Tu passes la porte et tu n'entends plus que tu remarques -au début- que le moteur ronronne et que vous êtes en train de vous éloigner. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! Tu trouvais ça bien trop facile la façon dont il t'a laissé sortir, t'aurais dû te méfier. L'enfoiré ! Tu te précipites vers la sortie la plus proche, bousculant des convives qui ne manquent pas de te faire remarquer ton manque de civisme. Ça te passe bien au-dessus tout ça. Le souffle court, tu arrives à la rambarde pour constater qu'il est bien trop tard pour toi de sauter et de rentrer à la nage. Tes doigts se serrent autour de la barrière et ton regard ne quitte pas les bords du Queens qui s'éloignent, à ton plus grand regret. Ta rage est telle que t'as envie de hurler. Tu dois te contenir pour ne pas tout détruire. Et le plus drôle dans tout ça ? C'est qu'il ne sait même pas de qui tu parles et tu ne l'as pas précisé non plus. Mais c'est une preuve que la royauté lui est trop montée à la tête. Ne pas se souvenir de ses sujets, c'est une honte pour un souverain avec de telles origines. Un souverain qui se veut enfant du monde. Mon cul ouais. Et soudain, il est là à tes côtés et tu ne peux plus t'échapper, t'es piégée. Et il le savait depuis le début ce fils de pute ! T'as joué et sans le vouloir, lui aussi. Échec et mat. « Vous étiez tellement... tellement concentrée dans votre speech que vous n'avez pas entendu quand le moteur s'est mis en marche, j'suppose ? » Sa voix t'hypnotise et bizarrement, apaise un tant soit peu ta colère. QUOI ?! Ta poigne se resserre autour de la barre. Danger, danger. Tes iris s'accrochent aux dernières lueurs du Queens qui s'estompent au fur-et-à-mesure que vous prenez le large. Tu n'oses pas le regarder, t'as peur de ce qui pourrait se passer. Il est beaucoup trop proche. Tu comprends pas ce qui t'arrive et l'alcool mélange toutes tes pensées, les rendant incohérentes. «  Ça m'arrive parfois aussi. » Hein ? De quoi ? Ah...oui. Tu relâches la rambarde. Il faut que tu te ressaisisses. Pourquoi t'as enquillé les verres comme ça aussi ? « Maintenant, j'crois que vous n'avez pas d'autre choix que d'me suivre. » C'est tout ce qu'il te fallait, qu'il ose poser ses sales paluches sur toi pour que tu réagisses ou alors c'est justement pire... Une décharge électrique secoue tout ton corps et tu n'as même pas le réflexe de te débattre. Tu restes interdite face à ta réaction et ce n'est que lorsqu'il te jette -sans douceur aucune- dans cette même chambre, que tu reprends pied. Ton palpitant se bat furieusement contre les barrières que tu as érigé pour l’ensevelir et la bataille est rude. Tant de sentiments contraires s'affrontent en toi que la tête te tourne. Il retire alors ses lunettes de soleil et c'est la fin. Son regard te trouble plus que de raison mais pourtant, trop fière, tu le soutiens. L'adrénaline coule à flot dans tes veines et te rend fébrile. Il faut que tu sortes d'ici. Au plus vite. Parce qu'à ce rythme-là, tu vas en vouloir plus. Toujours plus. « Écoutez... J'suis très gentil, vraiment, j'le suis. Mais j'ai aussi très peu de patience et vous avez mis mes nerfs à rude épreuve. » Tu hausses les épaules, gardant un air nonchalant alors qu'à l'intérieur de toi tous les éléments se déchaînent. T'as bien du mal à contenir la tempête qui t'agite mais tu ne veux pas lui donner la satisfaction de te voir flancher face à lui. Jamais de la vie. « J'pense que vous êtes assez intelligente pour comprendre que j'vais pas m'excuser par rapport à votre... ami ? Quand on joue au con, il est normal que ça nous retombe sur la gueule. » La phrase qui te remet brutalement les idées en place et te rappelle pourquoi tu es ici. Tu n'attends pas des excuses, le mal est fait. Tu sais pas trop ce que tu cherchais en venant ici. Juste un peu de justice sûrement. La valeureuse héroïne qui essaie de réparer les torts causés à son ami. Un rire jaune s'échappe de tes lippes et tu t'approches du hublot pour observer la mer paisible, aussi sombre que ton regard qui oscille entre haine et désir. « Tu me fais rire avec tes bonnes manières et tes leçons de morales à la noix. Y a d'autres moyens d'obtenir ce qu'on veut que la violence. Mais c'est la solution de facilité faut croire. En plus d'être lâche, t'es comme tous les autres, aveuglé par l'appât du gain. C'est triste. » Tu ne prends pas de pincettes, lui balançant ce que son attitude t'inspire et tu te retournes pour lui faire face. Pour qu'il lise dans tes yeux tout le mépris qu'il anime en toi. Putain, ce qu'il est sexy quand même... Cette réflexion traverse ton esprit et entache ta vision. L'alcool prend possession de ton être et te désinhibe totalement. Il te faut de l'air. Tout de suite. « Vous en voulez une ? » Tu t'avances vers lui, nullement intéressée par sa proposition et ses prunelles te déstabilisent plus qu'elles ne le devraient. Est-il en train de te déshabiller du regard ? Stop, pitié, stop. Tu chancelles presque et arrivée à sa hauteur, tu perds un peu de ton aplomb. Merde, merde, merde. « Pousse-toi. » Connard. Tu ne peux pas rester ici, t'étouffes. Et la panique t'envahit parce que tu ne veux pas ressentir ça, surtout pas pour quelqu'un comme lui. Quelqu'un qui traite les gens comme si ils lui devaient quelque chose alors qu'ils les empoisonnent avec sa merde. Merde qu'il t'arrive de consommer aussi, soit dit en passant. « Bouge bordel ! » Si sa patience est limitée, la tienne l'est tout autant ce soir. Surtout maintenant que tu sais que tu es bloquée sur ce foutu bateau pour un temps indéterminé. T'aurais dû te renseigner un peu mieux avant de t'embarquer dans cette (més)aventure. Tu le pousses, voyant qu'il ne se remue toujours pas. T'es prête à tout pour sortir de là. Tu tiens à garder le peu de maîtrise qu'il te reste et ce n'est pas en restant enfermée ici avec lui que tu vas la préserver. Tu ne (peux) veux pas perdre la face devant lui. Il en serait trop heureux ce bougre ! T'as jamais été aussi faible face à un homme. Pourquoi il te rend si vulnérable ? C'est sûrement à cause de l'alcool. Chercher une raison là où il n'y en a pas, c'est tout de suite plus rassurant. Même si ça prouve que les choses échappent, progressivement, à ton contrôle. Et ça, tu ne l'admettras jamais, même sous le coup de la torture. Cette proximité te trouble trop et la poignée de la porte semble se moquer de ton désarroi, elle tourne dans le vide. Vous aurait-il enfermés sans que tu ne t'en rendes compte ? Possible. Le salop ! « Les clefs, tout de suite ! » Tu ne veux pas jouer, ça ne t'amuse pas (plus). T'es prête à le fouiller au corps pour les trouver. Tu n'as aucune gêne de ce côté-là. Et c'est ce que tu fais, trop impatiente pour attendre qu'il se remue le petit doigt. Mauvaise idée, vraiment très mauvaise idée. T'adores jouer avec le feu mais le risque est beaucoup trop élevé cette fois-ci. La brûlure risque d'être fatale et incurable. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Tu pourrais très bien prendre ton mal en patience jusqu'à ce qu'il se lasse et qu'il te laisse t'échapper. Mais une petite voix te dit qu'il n'en fera rien. Et tu préfères l'écouter elle, plutôt que de suivre une incertitude qui aura le même résultat voire pire.
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Message Sujet: Re: Trouble, trouble. (care)   Trouble, trouble. (care) Empty Mar 25 Sep - 14:29

Lorsque les doigts de Rey se referment sur le bras de l’inconnue, il y a quelque chose qui se passe dans ses tripes. Un truc presque agréable qui réchauffe son corps entier. Ses yeux rencontrent une fois de plus les siens à travers ses lunettes, puis sans. Il se laisse emporter par le flot, pourrait crever dans ce foutu regard intense, froid et brûlant à la fois. Ça le submerge mais Rey, il ne perd pas pieds. Et c’est d’un ton calme qui répond aux attaques de la demoiselles, expliquant en long, large et en travers, que son petit copain à chercher les emmerdes et qu’il n’a récolté que ce qu’il méritait. Il n’y a aucune once de pitié dans sa voix. Rey, il y a bien longtemps qu’il a arrêté de se soucier, de s’en vouloir après un passage à tabac. La maison ne fait de cadeau à personne et si on ne paie pas à temps, on n’en sort pas indemne. C’est une règle vieille de deux mille ans et il imagine que son interlocutrice le sait. Cette dernière laisse échapper un rire cinglant. Un rire qui claque, ferait presque trembler les parois du bateau. – Tu me fais rire avec tes bonnes manières et tes leçons de morales à la noix. Y a d'autres moyens d'obtenir ce qu'on veut que la violence. Mais c'est la solution de facilité faut croire. En plus d'être lâche, t'es comme tous les autres, aveuglé par l'appât du gain. C'est triste. Et si ses paroles devraient rendre Rey fou de rage, elles n’en font rien. Il se concentre sur ses iris aussi noirs que l’obscurité de la nuit.  Le feu anime sa carcasse, lui donne des airs de Perséphone des temps modernes. Qu’est-ce qu’elle est les belle, la gamine.
Il se déplace pour attraper un paquet de cigarettes qu’il lui tend – signe de pacifisme, de paix éphémère. Elle s’avance, lui fait face et Rey, il se sent bouillir de l’intérieur. C’est la folie dans ses entrailles et il se retient difficilement de la plaquer contre un mur. – Pousse-toi. Il ne bouge pas. Ses pieds sont bien ancrés dans le sol et son regard dans le sien. Un rictus s’étend sur ses lippes, alors qu’il voit que sa patience s’effrite. Bouge bordel !  Elle hurle presque et Rey, il n’en fait rien.  – Non, qu’il répond simplement. Quoiqu’elle dise, il ne bougera pas. Parce qu’il y a des années qu’il a arrêté d’accepter qu’on lui donne des ordres – un peu aussi parce qu’il refuse qu’elle s’en aille. Il n’en a pas terminé avec elle. Alors elle le pousse. Elle le pousse de toutes ses forces pour faufiler son corps vers l’entrée de la chambre. Et Rey, il sourit d’autant plus. – Les clefs, tout de suite ! Il hausse les épaules, fait mine d’être innocent sur toute la ligne. – J’vois pas de quoi vous parlez, Mademoiselle. L’orphelin n’a pas le temps de dire ouf que la foudre s’abat sur lui. Que les doigts de l’inconnue vagabondent sur son corps à la recherche des clefs perdues. Rey ne bouge toujours pas, lève même les bras pour lui faciliter la tâche. Son regard ne quitte pas son crâne, son visage déformé par la colère. Elle est un peu plus petite, la gamine, fait une tête de moins que lui et ça l’amuse. Après quelques secondes, Rey attrape ses poignets pour l’éloigner, ricanant doucement, sa clope entre les lèvres. Tu peux chercher autant que tu l’souhaites mais tu trouveras rien sur moi. Lassé, il abandonne le vouvoiement. Et tu sais, ça m’fait chier de devoir te séquestrer comme ça, mais tu peux comprendre qu’il y a pas moyen que je te laisse partir après le scandale que t’as tapé là-bas. Il consomme, consume sa cigarette, recrache la fumée au visage de la demoiselle avec un sourire espiègle. Rey, il veut la faire disjoncter, que ça vrille là-haut, dans sa boîte crânienne. Il n’y a rien de plus excitant (et d’imprévisible) qu’une nana qui devient folle. Et il se demande, l’enfoiré, s’il est possible qu’une femme soit aussi belle qu’elle, énervée ou non. Elle fout le feu à ses entrailles, crame tout ce qu’il y a à l’intérieur et il aime ça, Rey. Putain ce qu’il aime ça. On va devoir rester ici, tous les deux, jusqu’à ce qu’on soit de retour au port. Ses iris se posent sur sa montre. Et il y en a pour un petit moment. Et ce n’est pas une si mauvaise nouvelle.
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Message Sujet: Re: Trouble, trouble. (care)   Trouble, trouble. (care) Empty Mar 25 Sep - 14:34

« Non. » Qu'il ose te dire. Et ce sempiternel sourire, celui que t'as l'habitude d'user quand tu sais que t'as gagné. Connard. Il te rend folle, ton sang bouillonne et l'adrénaline s'y déverse comme si on avait ouvert une vanne. Qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ? Ce mec a envoyé un de ses gars pour passer à tabac un des membres de ta famille et toi, tu fais quoi ? Tu cèdes à la tentation qu'il représente ? Tu te laisses happer par son charme ? Non, certainement pas ! La rage explose en toi et ne fait que précipiter ta chute. Tu veux sortir d'ici, tu le dois. Mais lui t'empêche d'apaiser ta colère, il l'attise en n'accédant pas à ta demande. Il te laisse même allégrement le palper, joue avec le feu qui t'embrase, l'alimentant toujours plus. « J'vois pas de quoi vous parlez, Mademoiselle. » Une partie de toi ne peut t'empêcher d'apprécier le petit jeu qu'il semble instaurer entre vous. L'autre, la plus importante, essaie de ne pas se laisser tenter et repousse -à contre courant- cette envie délirante d'aller plus loin encore. Tes peurs s'affrontent avec ta raison et ton cœur. Le combat fait rage à l'intérieur de toi et sûrement que tu ressembles à une folle de l'extérieur mais c'est bien le cadet de tes soucis. Ajouté au fait que l'alcool se met de la partie et n'est pas pour t'arranger. Le traître. Ses mains se referment subitement sur tes poignets et t'éloignes de lui. Une très bonne chose, surtout pour ce qui va suivre. La même décharge t'ébranle en un cataclysme plus violent que la première fois et tu esquives son regard, te mordillant nerveusement la lèvre. « Tu peux chercher autant que tu l’souhaites mais tu trouveras rien sur moi. Et tu sais, ça m’fait chier de devoir te séquestrer comme ça, mais tu peux comprendre qu’il y a pas moyen que je te laisse partir après le scandale que t’as tapé là-bas. » Ton cœur loupe un battement. Non, non, non. Le peu de distance qu'il vous restait, il vient de la faire disparaître en un mot très simple : « tu ». En plus de ça, tu comprends que c'est finalement de ta faute si tu te retrouves enfermée ici. Tu t'es piégée toi-même. Et à mesure qu'il parle, tu te rends compte que tu ne t'es même pas dégagée de son emprise, ce que tu fais prestement avant de te recevoir toute sa fumée dans la gueule. Il te cherche. Les rôles sont inversés. Il a le dessus sur toi...pour le moment. Tu te recules de quelques pas tandis que tu réalises que t'es coincée ici. Avec lui. « On va devoir rester ici, tous les deux, jusqu’à ce qu’on soit de retour au port. » Tes poings se serrent à sa confirmation orale et tu lui tournes le dos. Il t'énerve. Ça l'amuse clairement de te voir réagir de la sorte. « Et il y en a pour un petit moment. » La phrase de trop. Celle qui fait entièrement couler le calme que t'essayais de maintenir. Tu te mets à faire les cent pas dans la chambre. T'as besoin de bouger, de te changer les idées et surtout, rester loin de lui. Il arrive à t'atteindre beaucoup trop facilement, ça ne te plaît pas. La tête te tourne beaucoup trop après un certain temps et tu retournes vers le hublot, le rythme régulier des vagues t'apaise petit à petit. Tu n'es pas encore arrivée au bout de tes limites. Il a encore de la marge avant de te faire complètement flancher et un sourire teinté de malice vient illuminer ton visage. Il ne sait pas à qui il a à faire. « Rien ne t'oblige à rester. J'préfère encore être toute seule. » Que tu lâches avec désinvolture au bout d'un moment. Il veut jouer ? On va jouer. HEIN ?! NON ! Arrête-toi maintenant Cass, avant que se soit trop tard ! Et il est où Lion bordel ?! Nulle part. Et cette fois-ci, il ne pourra pas t'empêcher de te jeter dans le vide. Complètement désinhibée par l'alcool, tu te laisses aller à tes envies. Et ta lubie du moment ? Faire craquer Rey, voir la colère et la frustration prendre possession de son corps. Tu ne veux pas être la seule à te donner en spectacle. « J'sais pas à quoi tu joues mais j'suis pas intéressée. » Nouvelle pique, à ton tour de titiller son ego, de polluer ses pensées. Si il pensait s'en tirer indemne, il s'est lourdement trompé et même si t'as failli vriller, tu t'es rattrapée. L'alcool est devenu ton allié, tes peurs une force, ta raison un ennemi à enfermer. Tu ne cherches plus à dire que tu ne devrais pas, tout ce que tu souhaites à l'heure actuelle c'est ôter ce foutu sourire qui orne ses lèvres, le faire réagir. Tu te retournes finalement pour lui faire face, une lueur de défi brillant dans tes prunelles bleutées. La cerise sur le gâteau. Alors Delgado, comment tu vas t'y prendre cette fois-ci ?
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Message Sujet: Re: Trouble, trouble. (care)   Trouble, trouble. (care) Empty Mar 25 Sep - 22:21

Il y a ses doigts machiavéliques qui se déchaînent sur son corps, palpent chaque parcelle, dessinent monts et merveilles par dessus ses vêtements pour trouver des clefs qu'il n'a, bien sûr, pas gardé sur lui. Et Rey, il ne bouge pas, lève même les bras pour lui faciliter le passage. Il n'en est pas à sa première fouille mais par des mains aussi habiles et expérimentées, c'est une première - et pas des moindres. Il profite de l'instant, de la chaleur que la gamine lui fait ressentir à travers son t-shirt et son jean. Puis il termine par se reprendre, autant amusé que conscient qu'il abuse de sa vulnérabilité, attrape ses poignets, clope entre ses lèvres rougies par le sang séché. La tension entre leurs deux êtres est électrique, si intense qu'on pourrait la sentir à des kilomètres. Et lorsque la déesse se mordille la lèvre, c'en est trop. Rey sent son corps entier s'éveiller. Ça explose dans son bide. Ça fait des étincelles de toutes les couleurs. Elle paraît si fragile, si sensible et fearless à la fois. Et ça, c'est assez pour le rendre dingue. Complètement fou à lier. Mais il refuse, Rey. Il refuse d'être le seul que ça consume de l'intérieur alors il joue, un peu plus, encore plus. Il titille, cherche à réveiller le démon qui sommeille en cette jeune femme qu'il ne connaissait ni d’Ève, ni d'Adam, mais qui a réussi à faire de sa soirée un succès - pour lui. L'orphelin abandonne le vouvoiement, s'autorise à réduire la distance entre eux. Ses doigts restent posés autour de son poignet, alors qu'il attrape sa cigarette de l'autre main et recracher la fumée au visage de la furie. Il sourit, Rey. Il n'arrête pas de sourire. Parce qu'il est maître de la situation. Parce qu'il peut faire ce qu'il veut de cette gamine à la langue bien pendue, un peu stupide de l'avoir cherché à sa propre soirée.
Cette dernière se détache, recule jusqu'à ce que le mur l'empêche d'aller plus loin. Il façonne la situation à sa façon, Rey. Il est marionnettiste et aujourd'hui, elle est son pantin. Et au fur et à mesure qu'il parle, lui fait comprendre qu'ils sont coincés tous les deux, ensemble pour un bon moment, il voit son regard qui change. Il voit la mer se retirer, annonçant un ras-de-marée meurtrier à l'approche. Elle se met à faire les cents pas dans la chambre, signe de son agacement grandissant. Et il est fier, Rey. Un peu trop fier de lui. – Rien ne t'oblige à rester. J'préfère encore être toute seule. Il tique, passe sa langue sur ses lippes, les iris fixés sur le dos de l'inconnue. – Si tu crois que tu vas t'débarrasser d'moi comme ça, tu t'trompes, qu'il répond entre deux taffes. J'partirai pas avant d'avoir appris à t'connaître. Il lâche la bombe, cherche à provoquer une réaction chez la demoiselle. A faire chavirer son cœur pour qu'elle lui ouvre ses cuisses, surtout. Rey s'adosse contre le bureau, les yeux toujours intensément posés sur l'objet de ses désirs. – J'sais pas à quoi tu joues mais j'suis pas intéressée. Elle le regarde à son tour, une lueur de fierté voyageant dans ses iris. Et l'orphelin, il fronce les sourcils. Il n'a pas l'habitude qu'on refuse ses avances, qu'on lui balance des piques puis qu'on vienne lui sourire à la gueule, l'air triomphant. Et ça lui suffit pour vriller. – Tu sais pas à quel jeu j'joue ? Vraiment ? Il écrase sa clope dans le cendrier à côté de lui, s'avance vers son interlocutrice pour lui faire face. Dis moi, c'est qui qui joue à la traînée ? Qui s'est laissée entraîner dans cette foutue chambre sans s'débattre ? Allez, dis moi. C'est qui ? Tu crois que c'est moi peut-être ? Un rire sans joie s'échappe de sa bouche. J'te connais pas, tu viens m'faire chier sur mon yacht, lors d'une soirée, et tu m'demandes à quoi j'joue ? Ses yeux virent au noir. Il voit rouge, si rouge qu'il serait prêt à tout défoncer dans sa foutue chambre. N'importe qui dirait que ce n'est pas normal - pas normal de passer de blanc au noir en une fraction de seconde, mais ceux qui connaissent Rey répondraient qu'il faut simplement s'y habituer. Mais t'es qui, au juste ? Non, attends, tu veux que j'te l'dise ? T'es qu'une salope d'plus dans ce monde d'merde et t'as d'la chance que j'sois assez gentil pour pas t'faire payer tes mots à la con. Il s'éloigne, inspirant un grand coup avant de s'allumer une nouvelle cigarette pour calmer ses nerfs.
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Message Sujet: Re: Trouble, trouble. (care)   Trouble, trouble. (care) Empty Mer 26 Sep - 1:23

Il te rend folle ce type, dans tous les sens du terme. Déstabilisée par son contact, enragée par ses mots et son attitude, intriguée par ce voile de mystère qui l'entoure, charmée par ses grands airs et ses opales bleutées, envoûtantes, déroutantes. Il met tout sans dessus dessous dans ton crâne. Déchaîne passion et fureur. Le feu du désir et de la tentation brûle en toi. Mais tu ne veux pas céder. L'âme joueuse et fière, tu ne mettras pas pied à terre la première. C'est ce que t'aimerais te persuader, du moins. Lui a un avantage, il n'est pas encore trahi par l'alcool, ce qui n'est pas ton cas. « Si tu crois que tu vas t'débarrasser d'moi comme ça, tu t'trompes. J'partirai pas avant d'avoir appris à t'connaître. » Tais toi, que t'as envie de lui crier. Ses paroles s'insinuent en toi, câlinent ton ego, flattent ta fierté, cherchent à te pousser à commettre l'irréparable. Un sourire en coin se dessine sur tes lippes, ton palpitant se débat plus furieusement contre la muraille qui l'emprisonne. Pourtant, tu ne montres pas ton trouble. Actrice née, tu repousses ses avances, feint de ne pas être intéressée, nie l'envie grandissante, qui naît en toi, de lui arracher ses vêtements et d'écraser tes lèvres brutalement contre les siennes, caresser son corps... Tu secoues la tête, cherchant à t'ôter ces pensées salaces, ce caprice inavoué. Le peu de lucidité te restant, met le hola mais ne muselle pourtant pas ton désir qui s'accroît exponentiellement. « Tu sais pas à quel jeu j'joue ? Vraiment ? » Touché. Ça t'énerve hein Delgado ? T'es mauvaise mais il t'agace autant qu'il t'attire et si ton corps n'est pas capable de se tenir en place, tu ne vas pas non plus lui donner toutes les cartouches pour t'abattre. Tu l'observes s'agiter, l'animal blessé qui t'attaque sans pitié. « Dis moi, c'est qui qui joue à la traînée ? Qui s'est laissée entraîner dans cette foutue chambre sans s'débattre ? Allez, dis moi. C'est qui ? Tu crois que c'est moi ?  J'te connais pas, tu viens m'faire chier sur mon yacht, lors d'une soirée, et tu m'demandes à quoi j'joue ? Mais t'es qui, au juste ? Non, attends, tu veux que j'te l'dise ? T'es qu'une salope d'plus dans ce monde d'merde et t'as d'la chance que j'sois assez gentil pour pas t'faire payer tes mots à la con. »  Coulé. Un flot de mots, dégoulinant de venin, s'échappe de ses lippes et il ne s'arrête plus. « Traînée », « salope », rien que ça. La colère enflamme tes iris, il parle sans savoir tout ça parce que t'as un peu trop titillé son ego. Ton rire sardonique brise le silence avant la tempête. T'as voulu jouer Delgado, assume, que t'as envie de lui balancer à la gueule. « De tels mots sortant de la bouche d'un si bel homme... C'est moche. » Ta voix se fait moqueuse lorsque tu reprends ses propres paroles, tu le tournes en dérision. Cette phrase que t'as beaucoup trop entendu et qui égrène ta patience à chaque fois qu'on te la ressort comme flatterie. Animal agressé sort les griffes. « Ben alors Delgado, on se laisse emporter ? Qu'est-ce qui se passe ? J't'ai vexé ? » Et t'en rajoutes une couche, ne le laissant même pas souffler. « Tu croyais que j'allais gentiment ouvrir les cuisses, que j'allais me laisser faire ? T'as pas compris à qui t'avais à faire visiblement. » T'es presque déçue de la tournure de la situation. Ce petit jeu t'amusait bien mais il a tout gâché avec son orgueil ma placé. Il ne faut pas jouer avec toi, tu ne sais jamais quand il faut t'arrêter. « Maintenant que tu sais que tu n'obtiendras rien de moi, je ne t'empêche en aucune façon de t'en retourner à ta charmante -on remarque l'ironie dans ta voix- soirée. Tes sujets t'attendent petit roi. » Tu illustres tes propos d'une pirouette, le même sourire -qu'il arborait plus tôt- peint sur tes lèvres. Les rôles se sont inversés et tu te sens poussée des ailes. Peut-être que tu te venges par rapport à l'état dans lequel t'as retrouvé Baz en début d'après-midi. Peut-être bien qu'il a irrité ton amour-propre. Peut-être bien que de sa vision ça paraît si simple alors que la réalité est tout autre et que ça, ça te fout hors de toi. Les nerfs en pelote, tes doigts pianotent sur la commode sur laquelle tu t'es accoudée. Tes iris ne le quittent pas, tu affirmes clairement qu'il ne t'effraie pas. Au contraire, sa folie t'attire. Elle t'est familière, ressemble à celle qui t'a possédé toute à l'heure et qui t'envahit à chaque coup de trop. Tu ne sais pas où tout ça va vous mener. L'alcool brouille de plus en plus tes pensées, te rendant plus incisive lorsqu'on te brusque, moins tendre quand on cherche à te faire défaillir, moins apte au compromis, plus désireuse de repousser les limites, de faire tout exploser. Gare aux âmes sensibles lorsque tu revêts ce masque. Petite garce réveillée ne cherche qu'une faille pour s'engouffrer et tout bousiller. Il ne faut jamais provoquer une Cass acculée, la sentence est, souvent, sans appel.
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