ciel noir. (randall)

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{ ciel noir }
crédit/ tumblr ☾ w/@Randall Lancaster

Il n'y a plus qu'elle, à présent.
La souffrance a interrompu l’équilibre de son temps. Équilibre précaire, tremblant depuis qu’elle est enfant, qui menace de s’effondrer à tout instant. De plus en plus souvent. L’âme en perdition erre, dans les rues du Queens, à cette heure particulière où le monde semble endormi. Les fêtards de la nuit sont rentrés chez eux, les travailleurs du matin n’en sont pas encore sortis. Et, quelque part, dans cette accalmie relevant presque du miracle, il y a Ella. L’esprit perdu, le corps encore plus confus. Elle est en pleine descente après toute la coke qu’elle s’est enfilée tout au long de la soirée. Sa petite veste, qui n’est même pas du vrai cuir, ne suffit pas à la réchauffer. Ou bien ce sont les effets du manque qui sont trop violents. Plus d’une fois, elle s’arrête, s’adosse à un mur, pour tenter d’oublier cette sensation de vertige. Plus d’une fois, elle se dit qu’elle devrait s’allonger et se laisser simplement mourir. Elle ne sait pas réellement, Ella, ce qui la fait tenir. Comme un dernier instinct de survie, une emprise mystérieuse qui la maintient encore fébrilement en équilibre. Elle n’a aucune idée de l’heure qu’il est, aucune idée du climat véritable en cette fin de soirée. Tous ses sens, toutes ses impressions, sont altérés, souillés par toute la poudre qu’elle a pris. Elle n’essaie plus de réfléchir, c’est un curieux instinct qui la pousse jusqu’à chez Lui.

Lui, Randall,
lui qui ne te fera pas la morale,
lui qui ne te fera pas de mal.

Elle ne saurait expliquer, même si elle était en capacité de le faire (ce qui n’est pas le cas ici), ce qui l’a poussée jusqu’à cet ami en particulier. Car des amis, malgré tout le vide ressenti depuis toujours dans sa vie, elle a la chance d’en avoir. Mais ils sont aussi désespérés qu’elle, peut-être. Ou trop doux au contraire. Il y en a aussi, comme Elio, qui ont trop souffert… à cause d’elle. Randall, c’est un point de chute qui ne lui fait pas peur. Elle ne redoute pas de l’entraîner dans ses tourments. Peut-être car il est là depuis si longtemps, dans sa vie, qu’il en a pratiquement toujours fait partie. Il a connu ses douleurs, ses  rancœurs, ses travers et ses vices. Il a tout connu, Randall, mais il n’est jamais parti. Il ne s’est pas non plus laissé contaminer par le poison de la venimeuse. Il est resté, toujours, celui qu’elle a connu, sans se laisser sombrer dans les abîmes qui ont piégé depuis longtemps déjà la ténébreuse. Elle arrive devant son immeuble et parvient, sans savoir comment, à se souvenir du code d’accès pour pénétrer à l’intérieur. Un réflexe instinctif, témoin de la longévité de leur amitié. Elle entre dans le bâtiment et rejoint péniblement la porte de son appartement. L’écorchée vive, le poing fébrile, laisse entrevoir sa présence à son ami. Elle ne sait pas encore, comment, elle tient debout. Comme elle ne sait plus, dans sa vie, comment elle tient encore debout. Elle voit enfin le bois fin de la porte s’ouvrir, laissant entrevoir Randall et son air endormi. – Salut… je… je peux entrer ? elle lui demande, d’une voix faible. Loin de la Ella agitée, toujours révoltée contre le monde entier. Dans cette nuit sans étoiles, elle livre un bout de son âme. Aussi noire que le ciel, elle est venue chercher chez Randall, un peu de lumière. Avant qu’elle ne se perde.

ciel noir  @Ella Gardner

Le but d'une vie ?
La souffrance, la peine, la colère,
Tous ces sentiments sont souvent dûs à l'amour ..  

Une journée pleine de réflexion et de questionnement pour moi, dois-je continuer ma vie de délinquant ou devrais-je me ranger du bon côté et faire seulement photographe pour avoir une vie enfin seine et sans aucune vague, pour pouvoir avoir un avenir solide ... Le cerveau en ébullition, pleins de questions sans réponses, c'est dur pour moi de me demander de quoi sera fait demain si je me range du bon côté et non que je reste du côté obscur.

Pour éviter de cogiter toute la journée, je pars faire un footing de bon matin avec de la musique dans les oreilles, plus d'une heure et demie de course je décide de rentrer pour prendre une douche et repartir, taffer dans ce studio de photographe sachant qu'il n'y a pas mal de monde qui doit passer dans la journée, vers quinze heures j'ai presque terminé il me reste encore deux séances, les patrons sont plutôt contents de moi ... Pour ma dernière séance il s'agit d'une séance photo de grossesse, je reste quelque peu figé derrière mon appareil je n'ai pas l'habitude de ce genre de shooting ... Ce couple est charmant deux jeunes de la trentaine qui attende leur premier enfant, nous discutons un peu pour que celle-ci se passe pour le mieux, cela fait maintenant plus d'une heure pour cette séance et nous terminons avec la dernière photo lui derrière elle faisant un coeur sur le ventre bien arrondi de la demoiselle, ils me remercient, je leur donne le délai pour avoir les photos, puis ils partent. Je range mes affaires, l'un des patrons se dirige vers moi il me félicite pour ma journée et il me dit que je devrais vraiment faire cela à temps plein. Je le remercie et lui dit que je vais réfléchir. Il est dix-huit heures trente quand je pars du studio, je passe voir les potes au squatte, je fume mon joint avec eux les aide un peu dealer de la bonne blanche, je décide de rester sage et de ne pas en prendre, passer voir mes potes fini à ce que je rentre à deux heures passées du matin .. Je ne suis pas rentré avant pour ne pas penser et réfléchir à ma vie, je rentre me prend une douche puis je me couche en caleçon comme à mon habitude, le sommeil vient direct, je m'endors comme un loir. Il est quatre heures et demie quand j'entends sonner à la porte, je me lève la tête dans le coaltar, j'entre ouvre la porte, je pose ma tête contre l'encadrement de celle-ci puis, je réalise que celle qui se trouve devant moi c'est Ella, elle est blanche presque livide je comprends qu'elle est en pleine descente de tout ce qu'elle a pu prendre, j'ouvre la porte la fait rentrer sans lui adresser un mot, je l'assoie sur le canapé, me dirige vers la cuisine tout en la regardant, je lui apporte un verre d'eau et la couvre avec le plaid qui se trouve sur celui-ci ... - Qu'est ce qui se passe Ella ? Je m'accroupi devant elle les mains sur ses genoux, je comprends qu'elle est mal et qu'elle va me faire un bad trip ...

Ce sentiment de détresse chez Ella
La tristesse le submerge de la voir dans cet état
Il ne supporte pas

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{ ciel noir }
crédit/ tumblr ☾ w/@Randall Lancaster

Elle a froid, Ella.
Elle a terriblement froid, Ella, mais cela n’a rien à voir avec le climat. C’est quelque chose en elle, au plus profond d’un cœur beaucoup trop en détresse. C’est son âme gelée qui est plongée, depuis beaucoup trop longtemps, dans les ténèbres. C’est son être tout entier qui est privé de lumière. Alors elle est venue en chercher un peu, l’écorchée vive. Elle est venue en chercher chez son ami. Elle connaît les effets de la poudre sur elle, la ténébreuse reconnaît bien trop facilement la descente qui la plonge dans cet état de détresse. Elle y serait tristement habituée, si l’on pouvait réellement s’y habituer. Mais elle a eu le bon réflexe en venant le retrouver. À défaut de pouvoir s’occuper d’elle-même, Ella, elle sait que lui, le fera. Le jeune homme, quelque peu dévêtu, semble tout droit sortir du lit. Mais, en la voyant dans cet état, il ne met pas longtemps à réagir. Sa main attrape celle, blême et glaciale, de l’enfant perdue pour l’attirer chez lui. Et elle se laisse faire, la gamine, elle se laisse tirer jusqu’à son canapé. Elle est venue retrouver Randall précisément pour cesser de se demander ce qu’elle devrait faire. Pour le laisser, lui, décider pour elle. Car tu voudrais ne plus avoir tout ce poids qui pèse sur tes épaules bien trop fragiles. Tu voudrais ne plus avoir la responsabilité de ta propre vie. Il t’est devenu trop difficile, trop tortueux, de continuer à survivre. L’âme en perdition se laisse tomber contre le canapé, le corps encore gelé. Elle sent, à peine, le plaid que Randall pose gentiment sur elle ; touche encore moins le verre d’eau qu’il lui emmène. C’est la voix de son ami, grave, un peu plus rauque que d’ordinaire, qui vient la sortir de sa torpeur. L’âme en perdition relève ses prunelles dénuées de toute vie, l’air absent. Le regard vaporeux, l’esprit effaré. Elle contemple le visage inquiet de son ami d’enfance, ses mains posées contre ses genoux, ses yeux emplis de bienveillance. Elle sent la douleur venir happer son cœur en souffrance. – Je me sentais… pas bien… elle laisse échapper d’une voix tremblante, autant que son corps l’est à cet instant. Elle a froid, Ella, elle meurt de froid. – J’voulais juste… je voudrais juste être bien… une fois dans ma vie, Rand’… Ses opales se mettent à briller, prête à perdre les dernières forces qui lui restaient. Prête à se laisser bouffer définitivement par les ténèbres qui la menacent depuis trop longtemps. Parce que tu voulais mourir ce soir, Ella, mais tu t’es dit que t’avais pas le droit. Pas le droit de leur faire ça… pas le droit de lui faire ça.

ciel noir  @Ella Gardner

La voir dans cet état rend Randall au plus, il a envie de lui hurler dessus, lui demander pourquoi elle se met dans ses états, pourquoi elle met sa vie en danger, il aimerait lui dire tant de choses, mais surtout il est en colère, car il ne s'est pas comment il réagirait s'il la perdait, sans elle, son amie de toujours, ça casse chose, cette fille si bizarre, mais non à la place, il est encore là pour elle à l'aider, à l'écouter, simplement être à ses côtés.  

Je l'a regarde et ça me brise le coeur de la voir si mal, elle a les larmes aux yeux, je ne l'ai pas souvent n'y même jamais vu dans cet état de désespoir, je m'assois à côté d'elle sur le canapé, je l'a prend dans mes bras - Vient par ici, ça va aller. Elle pose sa main sur mon torse, ainsi que sa tête sur laquelle je dépose un baisé affectif, je sais la sensation que ça fait quand on prend de la blanche ce n'est jamais bon, surtout quand on n'a pas le moral, dans cet instant je me sens quelque peu impuissant de la voir dans un tel état.

Mon côté affectif ressort, alors que je ne le connaissais pas, cette fille fait ressortir en moi des effets dont j'ignorais l'existence, cette sensation de peine, de colère, d'affection tant de sentiments confondues, ma journée était faite de pleins de réflexions, cette nuit ne va pas arranger les choses pour moi, au fond je n'y pense pas, j'essaie d'être à son écoute - Tu veux en parler ? Tu as faim, soif, froid ? Parle mi Ella, je suis là, je suis là pour toi, elle frissonne encore alors je lui caresse délicatement son bras pour l'a réchauffer elle est encore contre moi, c'est bizarre, on ne sait jamais pris dans les bras avec nos deux caractères forts Les sentiments que tu pensais avoir sont bien certains, il se confirme à cet instant à ce moment où elle se trouve dans tes bras, tu aimes ce moment. Randall l'homme au caractère si dur et bien trempé, cet homme qui ne connaissait pas l'amour est en train de le découvrir à cet instant présent, Ella fait ressortir en lui des choses tellement inconnues. Le coeur de glace est bel et bien en train de fondre sous le beau minois et le regarde de braise de la belle.

- Pleure si ça te fait du bien Ella, ne retient rien souffle un peu tout le monde à le droit de craquer un jour ou l'autre, je suis là d'accord, ces mots sortent naturellement de ma bouche, je ne réfléchis même pas à ce que je lui dis, je ne me contrôle pas, je ne suis plus sur la retenue ce soir, je serais là pour elle quoi qu'il en soit, je la soutiendrais. J'essaie de la réconforter comme je peux, je n'ai carrément pas l'habitude de faire ça, je ne sais pas quels mots employés, j'ai peur d'être maladroit, j'attends une réponse de sa part, pour comprendre ce qui lui arrive, je vois bien, qu'elle est triste, mais qu'elles sont toutes ces raisons, pourquoi c'est-elle mise dans un tel état ? Pourquoi en est-elle arrivé là ? Pourquoi est-elle venue chez moi ? Pourquoi moi ? Toutes ses questions que j'ai envie de lui poser, elles sont là au coin de ma tête, mais je n'arrive pas à lui demander.

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{ ciel noir }
crédit/ tumblr ☾ w/@Randall Lancaster

On dit que l’enfer est chaud,
qu’il brûle les âmes damnées,
les consume pour l’éternité,

on dit que l’enfer est chaud mais c’est faux,
l’enfer est glacé.

Il tend à paralyser les émotions, comme un frein à toute forme d’émotion. Toute vie disparue, le corps entier devient méconnu. De l’esprit plongé dans une effrayante torpeur, à la léthargie sous la cage thoracique, elle n’existe plus. Elle n’est plus que ce amas de souffrances, imbriquées les unes dans les autres. Comme un nœud infernal, impossible à délier, chaque mouvement pour en sortir ne resserre que davantage ses cordes. Le seul remède, le seul moyen de survie, c’est la drogue.

Encore et toujours la drogue.

Les narines poudrées de la blanche salvatrice, elle trouve parfois de rares moments de répit. Mais c’est pour mieux la détruire ensuite. Pour mieux l’anéantir. Elle le sait, Ella, mais elle replonge à chaque fois. Ce soir, un peu plus que les autres fois. Au point de gratter, dans un piteux état, à la porte d’un ami qu’elle ne mérite pas. La féline disparue, n’en reste qu’un chat à l’abandon. Animal vagabond que Randall attire dans sa maison, puis ensuite dans ses bras. Elle ne se pose aucune question, Ella. Elle se laisse plaquer contre la peau bouillante de son ami, apprécie le contact chaud contre son derme gelé. Il doit la trouver pitoyable, plus vulnérable qu’elle ne l’a jamais été sous son regard inquiet. Mais Randall, il ne dit pas un mot, pas un jugement. Il se contente de lui offrir ses bras et son affection. Tellement que l’âme en peine ne devine même pas la colère, la peur, l’incompréhension. Elle ne décèle rien de ce que son ami ressent. Elle sent juste cette chaleur, émaner directement de sa peau dénudée, venir la réchauffer. Et, lentement, l’apaiser. Elle ne dit rien, si bien qu’il la supplie presque de lui parler. Et lui rappelle, qu’il est là pour elle, toujours à ses côtés. – J’ai froid… me lâche pas. elle demande dans un supplique, un souffle douloureux.

Elle n’a jamais été comme ça, Ella,
ils n’ont jamais été comme ça.

La relation d’ordinaire complice, taquine, parfois même provocatrice. Il n’est pas rare qu’ils se chamaillent ou s’envoient gentiment des piques. Comme des amis… des amis. C’est ce qu’ils sont, pourtant, c’est ce qu’ils sont cette nuit encore. Mais la tendresse a pris la place de tout le reste. Les caresses, inédites, viennent effacer ce qu’ils ont l’habitude de connaître, pour donner à leur relation cette nouvelle facette. Elle ne connaît pas ce Randall, doux et délicat. Il ne connaît pas cette Ella, fragile et vulnérable. Le cœur gelé fond légèrement, en présence de son ami d’enfance. Encore loin, l’esprit aérien, un fragment d’elle toujours ancrée dans la réalité, se rend compte qu’elle apprécie cette manière qu’il a de la toucher. Les opales, fermées durant quelques instants pour mieux savourer ses délicates caresses sur sa peau d’ébène, finissent par se rouvrir pour mieux le contempler. L’encre noire vient se diluer dans les prunelles de son sauveur d’une nuit alors qu’elle trouve enfin le courage de parler. – Y’a rien qui va Randall… ma vie, elle est… merdique… et l’pire, c’est qu’elle est aussi minable depuis que j’suis née… j’sais même pas pourquoi j’continue de m’acharner… Juste, l’envie d’arrêter. Fermer les yeux pour ne plus jamais se réveiller. S’oublier, elle-même, s’évader de son propre corps autant que de ce monde qui n’est pas fait pour elle.

ciel noir  @Ella Gardner

De là voir ainsi, me fait du mal au plus haut point, Ella sait que je déteste la voir pas bien à cause de cette merde, c'est pourquoi je refuse depuis plus d'un certain temps de lui fournir ce qui la détruit chaque jour un peu plus, mais là à cet instant même le problème est bien plus profond, que la blanche qu'elle hume tous les jours, elle n'est pas bien depuis un certain temps et je ne l'ai pas vu je m'en veux tellement de ne pas avoir compris que mon amie la plus chère n'allait pas bien, je n'ai pas bien joué mon rôle, j'ai un sentiment de haine envers moi d'avoir été absent pour elle. Elle me demande de ne pas la lâcher et c'est ce que je fais je l'a sers plus fort contre moi, je continus de lui caresser le bras et dirige ma main vers son dos j'essaie tant bien que mal de l'a réconforté d'être à présent là pour elle comme j'aurais dû l'être là auparavant. Puis, je l'écoute parler je l'entends dire d'énorme connerie pour moi, quand j'entends qu'elle dit qu'elle ne voit pas pourquoi elle continue de s'acharner, un frisson parcours mon corps entier, comment je ferais si elle n'était pas là ? Je pense que c'est le moment de te lancer Randall allait bordel t'attends quoi ... - Bordel Ella, ne dit pas de tels bêtises, qu'est-ce que je deviendrais moi si tu n'es plus là ? Qui je trouverai à embêter chaque jour ? Il y a plein de gens qui t'apprécient, mais tu ne le vois pas, car tu es trop dur avec toi-même, chaque jour est un défi pour toi, il faut que tu apprennes à te laisser porter par les personnes qui sont autour de toi, qui sont là pour toi, je ne t'ai jamais trop parlé de mon passé parce qu'il n'est hélas pas beau non plus, pas beau du tout, je ne veux pas que tu te détruises comme j'ai pu le faire moi autrefois j'ai bien compris que ça ne servait à rien, je suis là pour toi et je resterai là je t'aiderai à te relever quand tu iras mal, à te donner le sourire, à te faire chier, je serais là ...

Le coeur serré, tu t'es enfin lancé
Parler de toi, n'était pas prévu
Soulagé sur le moment, mais apeuré par la suite
Dans ta tête tout est tourbillon

Cette proximité entre nous deux me fait peur, je ne sais pas réellement les sentiments éprouvaient à son égard, dans ma tête, dans mon coeur tout est flou, je suis perdu, ce que je sais, c'est que de la voir dans cet état me rend malade, je n'arrive pas à croire qu'elle supporte toute cette peine et qu'elle n'en parle jamais, je ne peux pas concevoir qu'elle pense ça d'elle, j'ai bien compris qu'au fond elle se détestait et que tous les jours qui sont passés elle luttait contre elle-même, cette fille me rend dingue, cette fille me fait fondre, cette fille me rend sentimental et vivant. - Ella ne fait pas de bêtise, s'il t'arrivait quoi que ce soit je m'en voudrais énormément, ce n'est pas de moi de te parler comme ça, tu sais pourquoi j'ai arrêté de te fournir, cette putain de merde, te fracasse, je le sais, putain Ella tu te gâches à cause de cette merde. J'élève la voix quand je lui dis ça je ne peux pas, je ne veux pas qui lui arrive quelque chose, je ne pense pas m'en remettre, elle compte tellement pour moi maintenant je me suis certainement décridibilisé à ses yeux, mais peu m'importe j'aurais fait sortir une partie de mes pensées, car je n'ose pas dire sentiment.

Une alchimie particulière ce soir entoure la pièce
Leurs sentiments seraient-ils réciproque ?
Ils n'ont jamais été ainsi l'un envers l'autre ...
Confidence, peine, colère, distance si proche
Cette nuit c'est le flou pour nos deux jeunes personnes.

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{ ciel noir }
crédit/ tumblr ☾ w/@Randall Lancaster

C’est une partie d’elle qu’elle ne montre pas facilement. Ils sont même rares, ceux qui l’ont déjà vue dans cet état. Ce sont les personnes qui lui sont le plus proches, pas seulement de simples amis. Il y a les deux hommes qu’elle considère comme ses pères et le troisième, son âme sœur. Puis, il y a lui, Randall, qui la découvre pour la première fois. Vulnérable, fragile, poupée cassable et cassée. Elle ne lui dévoilerait pas cet aspect d’elle en temps normal, pour  ne pas lui faire de mal. Elle préserve, comme elle peut, les rares personnes qui tiennent à elle ; refuse d’être une source d’angoisse et de crainte. Mais, en cette nuit sans étoiles, elle a eu besoin de s’en trouver une en la personne de Randall.

Besoin qu’il t’éclaire,
besoin qu’il te sorte de tes ténèbres,
qu’il t’éloigne de cet enfer éternel,
qu’il te ramène sur terre.

Randall, il a toujours été là. Ils se sont parfois éloignés, parfois même disputés, quand il refusait de la fournir dans les drogues qu’elle lui achetait. Mais il n’a jamais été bien loin. C’est naturellement, ce soir, qu’elle a trouvé refuge auprès de lui en quête de soutien. Blottie dans ses bras, dans cette étreinte à laquelle ils ne sont pas habitués, l’écorchée vive lui confie tout ce qu’elle peut éprouver ; se dévoile comme elle ne l’a jamais fait. C’est la peur qui semble envahir ses traits, la peur et la culpabilité. Elle s’en voudrait, la gamine, si elle n’était pas aussi paumée. Aussi chamboulée. Aussi saccagée. Elle n’a pas la force de réaliser tout ce qu’elle est en train de lui avouer. La douleur, la dépression, la souffrance qui ne veut jamais s’arrêter. La réaction de Randall la touche, véritablement, parce qu’elle n’a pas toujours conscience de son importance. Elle mesure mal l’attachement qu’il éprouve pour elle qui ne lui apporte que des malheurs, que du drame. La camée qui l’a si souvent engueulé pour quelques grammes. Mais le dealer lui parle aussi de son passé, ce qui a tendance à l’intriguer. Ella, elle relève ses opales fatiguées vers lui, à la recherche de réponses aux questions qu’elle n’arrive pas à prononcer. – Tu t’es détruit… ? Pas plus que moi, j’paris… elle demande, la voix faible, comme un concours qui laisse un goût amer. Elle ne sait pas ce dont il est en train de parler, mais elle sait qu’elle peut compter sur lui. Si seulement ça pouvait suffire.

L’amitié t’aide à survivre,
mais t’as oublié comment vivre,
t’as jamais vraiment su comment aimer la vie.

Elle sait qu’il est là, qu’ils sont tous là. Ceux qu’elle aime et qui, inexplicablement, parviennent à l’aimer également. Mais l’âme en détresse a besoin d’un appui constant. Quelqu’un qui la remet sur les rails probablement. C’est vers ses pères qu’elle devrait se tourner mais, eux aussi, ont leur lot de difficultés. Quant aux autres, ils ont tous leur vie à s’occuper… Randall, aussi gentil soit-il, n’est pas une exception. Elle n’en est pas moins émue par les paroles qui se répètent en écho dans son esprit en perdition. Elle ne se rend pas compte de la proximité qui s’installe entre eux, ni dans les gestes, ni dans les mots. Elle sait juste qu’elle est bien, ici, blottie contre son corps chaud. Les yeux de biche relevés vers lui, elle le contemple, la belle écorchée, bouleversée. Elle est en train de s’attacher, non pas qu’elle ne l’était pas auparavant… mais c’est différent. Elle se raccroche à lui, Ella, comme elle l’a jamais fait avant cette nuit. – Ça me touche, ce que tu dis… elle confie, dans un doux murmure, avant de reposer sa tête contre son torse nu. Son odeur l’apaise tandis que les battements de son cœur la bercent. Elle ferme les paupières, silencieuse, pensive, comme pour se laisser le temps de réfléchir avant de se confesser. – J’essaie, Randall… j’essaie de continuer parce que… parce qu’il y a des gens comme toi, des gens auxquels je tiens et… je veux pas vous faire ça… Elle avoue, pour la première fois, les envies de la mort. Les envies parfois si fortes. La gorge nouée, la tourmentée respire difficilement, tandis qu’elle reprend. – Mais sans la came, je pourrais même plus faire ça… le peu que j’arrive à faire, je… j’y arriverais plus… Et la drogue, si fatale, est aussi le seul remède qu’elle ait trouvé. Le seul moyen de se sauver… en s’autodétruisant encore davantage.

ciel noir  @Ella Gardner

Elle est au bord du gouffre, il me semble bien, qu'elle a besoin de mon aide pour la soutenir, l'éclairer, l'âme d'Ella est en perdition, elle est noire, n'a plus confiance en elle n'y en son avenir, la voir ainsi me fait peur, elle me rappelle moi il y a des années de cela quand je me suis sortie de cet enfer, où je me prenais sans cesse des coups simplement pour être le souffre douleur de quelqu'un qui se défoulait simplement pour son plaisir personnel sans aucune raison valable, bien des fois de mon jeune âge j'ai voulu en finir, où simplement vouloir m'endormir et pousser mon dernier souffle, mais un jour j'ai pris conscience que l'erreur sur cette terre ce n'était pas moi, mais cette mère qui m'a abandonné sans scrupule à cause de son addiction, ainsi que cet enflure d'ordure qui aimait me faire du mal pour son plaisir et sa femme qui le regardait sans rien faire ... Des souvenirs qui me tordent encore l'estomac aujourd'hui, des souvenirs, que j'ai voulu oublier, mais qui sont encore présents dû aux cicatrices sur mon corps.

- Ella, il y a des parties de moi de ma vie où j'en suis loin d'être fière où parfois j'aurais préféré être amnésique, rien que pour oublier le mal et la douleur que j'ai pu ressentir, ma vie n'a pas été toujours simple, j'en ai rarement parlé, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, je sais que tu es forte et que tu y arriveras, il faudra du temps, mais je te connais il n'y a pas plus forte que toi. Je lui souris gentillement, affectueusement, je n'ai pas pour habitude d'être calme, attentionné, démonstratif, mais ce soir ce côté de moi est là sans savoir pourquoi, sans savoir comment, je l'écoute attentivement je suis là pour elle, je suis moi-même sans facette, prêt à dévoiler mon histoire horrible s'il le fallait pour qu'elle se relève, pour qu'elle puisse voir le vrai moi, sans le Randall rieur ou protecteur comme elle le voit si souvent, elle est toujours, contre moi et ça me fait du bien qu'elle soit dans mes bras, nous sommes si proches, si similaire l'un et l'autre.

- Je dis pas ça pour te toucher, mais simplement parce que je le pense sincèrement, tu es Ella Gardner, la fille forte, la fille au sale caractère qui peut être détestable, mais si attachante à la fois ... Celle qui m'épate .. oui ce soir je laisse parler mon coeur, à la place de ma raison, je suis sûr de moi cette fille me rend complètement dingue, elle me perd, elle m'énerve, mais en même temps elle me plait tellement son caractère, sa fougue, sa faiblesse, sa carapace tout ça fait que je l'aime oui je peux le dire, malgré l'inconnu, ce ressenti est bizarre, le fait de la voir comme ça, s'ouvrir un peu à moi, être contre moi, celle qui est si dure est en train de se livrer de son mal-être. Je sens encore des frissons sur sa peau, je l'a couvre du plaid et la serre davantage contre moi, la re descente doit être encore plus forte que d'habitude, - Tu veux t'allonger un peu ? Poser ta tête sur moi ? je lui demande ça je ne sais même pas pourquoi de la voir dans ce désarroi me perturbe plus que ce que je crois.

La douleur, la peine, l'incertitude
La compassion, l'amitié, l'amour,
Tout ses sentiments réunis en même temps

Du mal à gérer tout est si compliqué ...
Mais tu feras tout pour la sauver
De cette passade qu'elle a du mal à remonter

Je me déplace juste pour prendre une clope, lui en tend une pour la détendre, l'effet de cette cancéreuse sur notre gorge et nos poumons, fait parfois tellement du bien, cela aide à évacuer et à décompresser, non je ne roulerais pas de joint, elle est déjà assez amochée par cette came qu'il faudrait qu'elle se décide à arrêter ...

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{ ciel noir }
crédit/ tumblr ☾ w/@Randall Lancaster

Randall, si proche, mais si loin à la fois.
Randall, il a toujours été là. Dans sa vie chaotique, il est l’un de ces visages qui ne s’estompent pas. Comme une promesse pour l’avenir, une stabilité rare dans une vie en constant déséquilibre. Mais elle ne sait pas tout de lui, comme il ignore encore tant de choses sur elle ; des choses qui les unissent bien plus qu’ils ne le décèlent. C’est en l’écoutant évoquer cette douleur vive qui l’a toujours animé que, pour la première fois, elle se sent inexplicablement proche de son âme. Comme si, quelque chose dont elle n’avait encore jamais pris conscience était en train de la frapper comme une évidence. Les interrogations l’envahissent mais la ténébreuse garde le silence. Elle le laisse poursuivre, alors que c’est sur elle qu’il enchaîne, en lui confiant la façon dont lui peut la voir. Ses mots la touchent, plus que de raison. Car elle ne se sent pas forte, Ella, elle a la sensation d’être si vulnérable. Quand elle voit, tous ces autres, capables d’être heureux, malgré toute l’horreur du monde… et elle se compare, elle, dans l’impossibilité d’en faire abstraction. Comme si elle avait le cœur trop fébrile, l’âme trop accrochée à toute la souffrance qui la surplombe.

Il n’y a que le vice,
pour apaiser cette agonie,
que la drogue,
pour frôler la mort,
et continuer, encore, de survivre.

Hypersensible face au monde qui l’entoure, la camée ne l’est encore que davantage face à ceux qui possèdent son amour. Fière Ella, arrogante Ella, elle écoute avec un calme qui ne lui ressemble pas les douces paroles de son ami de toujours. Lui non plus, il n’est pas comme d’habitude. Il paraît si tranquille, si apaisé, bien plus qu’elle ne le connaît. Comme si, en la voyant si déboussolée, il avait éveillé un fragment de lui encore méconnu pour l’apaiser. Ce qui la bouleverse plus que tout, c’est que même en la voyant aussi fragile, aussi brisée, aussi perdue ; il continue de la décrire comme celle qu’il a toujours connue. Elle ne dit rien, Ella, elle refuse même la cigarette qu’il lui tend. Ses opales sombres fixées sur lui, elle le contemple, tendrement. La douceur, dans ses grands yeux noirs, douceur qui ne lui ressemble pas. Finalement, elle accepte sans un bruit de se blottir davantage contre lui. La tête posée contre son torse, elle ferme les paupières, tente de trouver la sérénité dont elle manque cruellement. C’est sans le regarder qu’elle commence à parler. – Ça me rassure que… tu me vois toujours comme ça… même ce soir… elle confie dans un murmure juste avant de relever son minois vers lui. L’encre tourmentée se jette dans les prunelles adoucies alors qu’elle peut sentir les battements de son cœur contre elle. Ils n’ont jamais été aussi proches, tous les deux, peut-être parce qu’elle n’a jamais semblé avoir autant besoin de lui.

Et tu ne te rends pas tout à fait compte,
qu’il prend une place de plus en plus grande,
dans un cœur que t’avais choisi de cadenasser,
mais Randall, il y a toujours été.

Elle ne sait pas ce que cela signifie, elle ne se pose pas la question à vrai dire. Mais elle se sent bien à cet instant, la chaleur retrouvée, protégée du monde à ses côtés. Là, tout de suite, elle serait totalement incapable de s’en détacher. Dans les tumultes de sa vie, elle se raccroche à Randall comme s’il était la seule chose qui la maintenait encore en vie. – Tu parlais de quoi… quand t’as dit que t’avais souffert, tu parlais de quoi ? elle demande soudainement, intriguée de savoir ce qu’il a pu vivre, ce qu’elle ignore encore de lui ; de sa vie.

ciel noir  @Ella Gardner

Oui cette nuit est une nuit douce pour nos deux personnages, si éloigné, mais si près à la fois, une évidence, mais une telle réticence entre les deux personnes, ils ne se sont jamais dévoilés l'un à l'autre et il a fallu cette nuit pour que les deux rentrent dans les confidences, plus proche que jamais Randall va enfin raconter sa sombre histoire à son amie de toujours, cette histoire dont il est peu fier, mais pourtant qui est la sienne, pas facile de grandir sans les deux présences dont tu las le plus besoin dans une vie.

Je la regarde paisiblement en tirant des bouffés sur cette cancéreuse, qui me sert pour décompresser, elle a l'air tellement sensible et à la fois apaisé d'être à mes côtés, elle qui est pourtant si têtue, si forte, elle craque aujourd'hui, elle est vulnérable et touchante, ce côté d'elle pourtant inexistant auparavant fait ressortir en moi un Randall que je ne connaissais pas, je l'écoute me parler avec sa tendre voix, elle a sa tête posée contre moi et je voudrais que ce moment dur longtemps, j'ai besoin d'elle à mes côtés et je suis prêt à tout lui raconter s'il le fallait. -Je te verrais toujours comme ça Ella, ça ne changera pas, soit en sûr. Je laisse parler mes sentiments et ce n'est pas de moi, je suis bouleversé, troublé, choqué, par tout ce qui ressort ce soir, je ne me reconnais pas, moi Randall pourtant si dur, dont la vie ne signifie pas grand-chose, qui est perdu à l'heure qu'il est je ne m'identifie plus à celui que j'étais, il me suffit d'une soirée où elle est anéantie dans sa vie, pour bouleverser en moi tant de choses inconnues, l'inconnu me pétrifie, dans ma vie tout est flou, perdu dans mes pensées, je continus à tirer sur cette cigarette, le regard dans le vide elle me regarde et me demande ce qu'il met arrivé, je vois son regard se relever vers moi.

Une bouffé de chaleur, la gorge nouée,
il va tout lui raconter, de ce passé dont il aurait préféré éviter.
Ce livrer à celle qui le tourmente dans ses pensées.
Sa vérité va enfin éclater

J'ai la gorge serrée, le regard perdu, la première qui va connaître ma vie passée et celle dont je n'aurais jamais imaginé, va-t-elle me juger ? Avoir de la pitié ? J'ai toujours laissé paraître que ma vie allait bien, que j'étais heureux, je cachais les hématomes sur ma peau, le souvenir de ces coups ravivent la haine en moi ... - Tu es sûr de vouloir savoir ? Sans attendre sa réponse, je prends une grande inspiration et je suis fin prêt à lui raconter, sur un ton nonchalant je commence mon autobiographie. - Effectivement Ella je n'ai pas eu une vie facile, je suis peu fier de cette misérable existance sur cette terre, ma mère se défoncait au crack, elle en a oublié qu'elle avait un enfant, je me suis retrouvé dans plusieurs familles d'accueil, dont une ou je suis resté le plus longtemps, il me gardait simplement pour avoir leur chèque à la fin du mois, au lycée quand tu me voyais souvent avec des vestes même en été c'était simplement pour cacher les hématomes sur mon corps, ce sont des moments que tu préfères oublier dans une vie, j'ai connu des coups de poing, des coups de bat de baseball, simplement par pur plaisir j'étais simplement le souffre douleur, mais j'me suis sortie d'cette merde quand j'en ai eu l'occasion, elle me regarde avec de grands yeux écarquillaient, je regarde dans le vide en repensant à toute cette merde que j'ai vécue, j'ai bien peur que la pitié l'envahisse et je n'en ai pas envie, je n'ai pas besoin de pitié, c'est du passé je suis un grand garçon d'une trentaine d'années, pourtant encore blessé par ce passé qui me dégoûte, je tire une latte sans même croiser son regard, trop fier pour ressentir sa peine ou autre ...

il s'est enfin dévoilé,
l'être blessé par son passé,
répugné et dégoûté
il s'est confié malgré la peur de la pitié