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| all i needed for another day. (zephyr) | |
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| Sujet: all i needed for another day. (zephyr) Ven 2 Aoû - 13:26 |
| ✯ ✯ ✯ { all i needed for another day } crédit/ tumblr ✯ w/@zephyr bastet Nouvelle vie. Nouveau départ. Est-ce ce dont elle a réellement envie ? Si seulement. Si seulement elle était capable de répondre à cette question, tout serait différent. Mais elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Papillon de lumière qui semble vouloir retrouver sa chrysalide. Papillon qui se cache, désormais, comme incapable de voler. Trois jours. Cela fait trois jours qu’elle a quitté Chicago, sa ville de cœur. La ville qui est la sienne, depuis maintenant six ans. Cela fait trois jours qu’elle est de retour à New-York, la ville qu’elle a quittée lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. Sa ville natale qui n’est plus qu’un lointain souvenir, aujourd’hui. Autrefois, elle avait toute sa vie ici. Ses parents vivaient encore ensemble, bien que difficilement. Ses amis étaient là, ceux avec qui elle passait les trois quarts de son temps. Son école, ses sorties. Autrefois, tout était ici, à New-York. Mais aujourd’hui, tu réalises que c’est envolé, tout ça, Asmée. Tu réalises que tu dois tout recommencer. Uniquement parce que la série est terminée. C’est uniquement pour cette raison qu’elle décroche. Qu’elle est revenue, avec ses valises, trois jours plus tôt. Parce que ce qu’elle prenait pour une courte opportunité s’est transformée en rêve d’une vie. Parce que ce qu’elle prenait pour rêve l’a plongé dans un engrenage prêt à la briser. Parce que la jeune fille innocente du début s’est transformée en produit star, sulfureuse, épiée, borderline. Parce qu’à seize ans, t’étais pas capable de te préserver, Asmée. Parce qu’à seize ans, t’as voulu rendre fier ton père, contrarier ta mère, sortir d’un univers qui oppressant. Et elle est là, désormais. De retour. De retour est tout est si différent. C’est naturellement chez son père, qu’elle a décidé de s’installer, ses relations avec sa mère étant très compliquées. La parfaite alternance entre silence radio et disputes. Entre ignorance et cris. Venant d’une mère qui n’a jamais compris. Qui n’a jamais essayé. Elle s’installe chez son père, Asmée. Chez son père et chez cette femme. Zephyr. Beauté brune qu’elle ne connait pas. Qu’elle n’avait jamais rencontré. Et qui, pourtant, partage la vie de son père depuis un certain temps. Elle ne sait rien, d’elle, Asmée. Rien d’autre que ce que son père a accepté de lui dévoiler. Elle est un peu particulière, c’est ce qu’il a dit. Mais en seulement trois jours, le temps a manqué pour apprendre à la connaître. En seulement trois jours, elle n’a pu que l’observer brièvement, parce qu’elle tente elle-même de prendre ses marques dans cette vie qui n’est plus la sienne. Et c’est à l’université, qu’elle s’est rendue aujourd’hui pour récupérer son futur emploi du temps. L’université, un lieu dans lequel elle n’a jamais mis les pieds, plutôt habituée aux lieux de tournage, au grand monde. Au fond, t’es un peu anxieuse, Asmée. Parce que tu ne sais pas faire, vivre dans un quotidien banal. Parce que tu ne sais même pas qui tu es, en réalité. Elle franchit alors le seuil de la porte, de cette villa New-Yorkaise qui est désormais la sienne. Elle pose sa veste, son sac, regagne le salon où elle y trouve Zephyr, seule. - Oh, bonjour. Un sourire s’installe sur ses lèvres, elle comprend rapidement que son père n’est pas là, qu’elles sont seules toutes les deux. Le genre de situation à laquelle elle doit s’habituer, désormais. - Je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un à la maison, à cette heure de la journée. Son regard vient se plonger dans celui de la quinquagénaire, parcours son visage à la fois si marqué et délicat, si fort et doux à la fois. Elle a une certaine présence, Zephyr, c’est indéniable, son physique le veut.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Ven 9 Aoû - 9:54 |
| un silence. Celui qu’elle appréciait, celui qu’elle désirait, bien plus souvent qu’elle ne le pensait même elle-même. Un silence, c’était reposant. Un silence, c’était attentif. Plus de paroles, celles qui faisaient si mal. Plus de bruits, ceux qui voulaient toujours la séparer de sa petite bulle, pour venir s’acharner sur ses problèmes de communication. Plus rien qui ne pouvait la faire souffrir, elle pouvait alors se laisser aller, dans l’unique endroit où elle se sentait bien, son esprit, ses pensées. Les plus difficiles laissées au placard, il y avait une multitude de problèmes qu’elle tentait désespérément de résoudre, assise à la table du salon, glissant ses doigts dessus, son regard jeté dans les airs, traversant la baie vitrée pour rejoindre le ciel, cette étendue bleue qui semblait toujours vouloir l’accueillir. Qui pouvait l’aider, en tout temps. à gérer, à ne pas consumer son cœur. Et en cette journée, pas d’exception. Toujours en vacances, techniquement, la rentrée des cours ne se faisant pas pour tout de suite, elle avait le temps à tuer, et si elle aimait se retrouver seule entourée des mathématiques, elle n’avait pas l’esprit prêt pour ça, alors qu’elle avait encore du mal à l’assimiler, la nouvelle qui l’avait frappée, surtout quand elle était arrivée, trois jours plus tôt. L’homme à qui elle s’était donnée, son sauveur, celui qui pouvait lui permettre d’avoir un semblant de vie normale, même si rien ne le serait jamais avec elle, avait une fille. Une fille qu’elle connaissait, de regard, de vue, parce qu’elle figurait à l’affiche d’une série. Série jamais regardée, elle n’en n’avait jamais ressenti le besoin, elle n’aimait pas les écrans. Parce que le monde était si beau… et pourtant, jamais elle ne pourrait s’intégrer. Regarder un film, regarder une série, regarder un exemple de monde, plus beau, plus moche, ne pouvait que lui faire du mal. Parce que c’était impossible de se voir en un personnage, quand jamais aucun n’était comme elle. Asmée. Son nom qui glissait dans son esprit, son nom qui glissait dans ses pensées, tandis qu’elle ne pouvait pas s’enlever son image de sa tête. elle était une nouvelle personne à qui s’ouvrir, tenter de s’ouvrir. Même si elle n’avait jamais vraiment réussi, sauf avec ella. Le pourrait-elle ? l’envie était présente, mais la déception qui planait au dessus de sa tête lui faisait peur. Avait-elle vraiment encore la force de remettre son cœur entre des mains qui pourraient la blesser ? après toutes ces années ? avait-elle encore le pouvoir d’assister à un autre rejet ? sûrement pas, probablement plus jamais. Et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher d’espérer. comme toujours, espoir persistant, espoir renouvelé, à chaque fois qu’elle voyait ella. Parce qu’au bout de tellement d’années, elle avait tout de même réussi une fois. A se lier. A s’ouvrir. Elle voulait recommencer. Encore et encore. Elle voulait être normale. Enfin normale. Elle ne supportait plus les regards qu’on lui jetait. Même celui du père d’asmée. Elle voulait juste être normale. Et la porte se ferma, peur au ventre qui la prit de court, un sursaut qu’elle ne contrôla pas, la fille qui rentrait, et le regard qui se perdait sur ce visage, qu’elle trouvait bien moins intimidant en vrai. Elle la voyait, joli sourire, une beauté qui se faisait voir, et pourtant, une certaine inquiétude, qui semblait prononcée en chacun de ses mouvements. Elle était bien plus vraie, en vrai. Bien plus intrigante, et attirante. Un regard qui la suivait, une peur qui s’attaquait à elle, sans pour autant pouvoir bouger. Pétrifiée, toute sa volonté qui semblait lutter, et tout son être qui voulait partir, qui ne voulait pas affronter ce qui arrivait. Car depuis trois jours, elle n’avait pas eu l’occasion de lui parler. Seule à seule. Elle n’avait pu assister qu’aux repas avec elle et son père, un silence difficile à briser – sauf quand le ton de l’homme se haussait –, et un cœur battant trop fort. Un salut. Un bonjour. Et la pression. Dire bonjour. Cela semblait si facile, dans sa bouche à elle. Alors pourquoi zephyr avait tant de mal à le sortir ? pourquoi chaque interaction avec l’humain devait lui rappeler combien elle était étrangère à ce monde, trop à part pour en faire partie ? bonjour. souffle presque murmuré, zephyr doucement s’accommodant, détermination et courage s’emparant d’elle, plutôt que la peur. Pour affronter la peur, plutôt. Parce qu’elle ne pouvait pas fuir. Parce qu’elle savait que c’était plus chez asmée que chez elle, ici. Parce qu’elle était impuissante, quand elle se rendait compte que seule dans une maison, ou un appartement, elle serait incapable de s’épanouir, car de s’occuper d’elle-même. c’est parce que… elle cherchait ses mots. Elle devait répondre. Une tâche bien ardue. je suis professeur. une fuite. Une fuite dans ses paroles. Incapable de trop parler, sans ressentir l’oppressante pression qui se faufilait en elle, pression amplifiée par son trouble qui lui faisait si mal. Et pourtant, la douce voix d’asmée semblait prête à l’aider. Elle voulait y croire. Elle ne refusait pas l’échange. Elle avait juste du mal. Tellement de mal.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Ven 9 Aoû - 17:10 |
| ✯ ✯ ✯ { all i needed for another day } crédit/ tumblr ✯ w/@zephyr bastet Zephyr, une nouvelle belle-mère. Zephyr, femme partageant la vie de son père. Zephyr, femme partageant sa vie, désormais. Zephyr, elle ne l’a jamais rencontré. Depuis une année. Une année depuis qu’elle est entrée dans la vie de son père. Elle en a entendu parler. Vaguement. Elle en a entendu parler comme d’une famille éloignée. Mais l’éloignée, c’est toi, Asmée. C’est toi, depuis six longues années. Depuis qu’elle s’est envolée pour construire une nouvelle vie, ailleurs. Une nouvelle vie sous le feu des projecteurs. Et aujourd’hui, elle est de retour. Implantée dans son ancienne vie. A un détail près : cette vie, elle a changé. Et Zephyr en est la première preuve. Zephyr est la première nouveauté à laquelle elle doit s’accommoder. Une nouveauté qu’elle accepte plutôt facilement, en réalité. Elle est à l’aise avec les gens, Asmée. Plus que tout, elle a besoin d’eux pour se sentir bien. Elle a besoin d’être entourée pour ne pas se sentir sombrer. Soleil qui illumine le monde, soleil qui scintille davantage encore lorsqu’il peut se refléter. Et elle a l’air gentille, Zephyr. Malgré une froideur plus ou moins apparente. Malgré une apparence assez impressionnante. Elles n’ont pas vraiment eu l’occasion de faire plus ample connaissance, toutes les deux, mais Asmée imagine sans mal que cela ne doit pas être évident pour elle non plus. Elle vit ici, avec son père, et elle la voit, elle, soudainement débarquer. Valises à la main. Comme une tornade. Comme un ouragan. Une vie à deux qui se transforme soudainement en une vie à trois. Et elle aurait pu s’installer chez sa mère, Asmée. Elle aurait pu les arranger, eux deux. Mais cela aurait été beaucoup plus difficile pour elle. Parce que tu préfères la facilité avec ton père que les complications avec ta mère, Asmée. Parce que papa, lui, il ne pose pas de question. Parce que maman, elle, elle préfère juger chacun de tes choix. Alors elle est là. Elle est là, sans penser, comme à son habitude, aux bouleversements qu’elle apportera dans la vie de son père. Dans la vie de cette femme qui n’a rien demandé. - Oh, mais oui, c’est vrai. Tu travailles à l’université. Qu’elle affirme en souriant, se rappelant parfaitement de ce que son père lui avait dit sur la brune, juste avant qu’elle arrive. Asmée s’approche alors de la cuisine pour sortir deux verres, deux verres qu’elle remplie d’eau fraîche avant de retourner au salon. Posant les deux verres sur la table du salon, elle reprend la parole. - Tiens, je t’ai pris un verre d’eau. Le sourire éclatant qui ne quitte pas ses lèvres alors qu’elle vient s’asseoir autour de la table à son tour. Elle lui parle, sans réfléchir. Elle lui parle, parce que le naturel revient au galop. Parce qu’elle est sociable. Parce qu’elle aime le monde. Elle lui parle, parce qu’elles vont vivre ensemble pour une durée indéterminée et parce qu’elle souhaite entretenir de bonnes relations avec elle. - J’étais justement à l’université aujourd’hui. J’ai récupéré mon emploi du temps pour la rentrée, avec mon programme, mes matières. Sortant les papiers de son sac, elle réalise qu’elle va se rendre tous les jours exactement au même endroit que sa belle-mère. L’une comme enseignante, l’autre comme étudiante. Et ce n’est peut-être pas plus mal pour toi, Asmée. Avoir une alliée dans un univers totalement inconnu. Star à l’écran, innocente à l’université.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Ven 9 Aoû - 18:53 |
| Difficile. C’était terriblement difficile de parler, de la regarder. Parce qu’à chaque fois, elle avait l’impression d’être forcée, par qu’elle ne se sentait pas capable de traverser la rivière, et que le monde semblait se trouver de l’autre côté. En la regardant, cette belle asmée, zephyr n’avait que quelques pensées qui venaient la gêner. Tout d’abord, cette beauté fascinante qu’elle pouvait voir en la jeune femme, digne fille de son père, plus belle encore, qui semblait si lumineuse que le regard avait du mal à la fois à se maintenir, et à se détourner. La lumière attirait, mais l’éblouissement était assuré. Ensuite, zephyr voyait en elle tout ce qu’elle n’était pas. La jeune femme était sociale, et à l’aise. Elle parlait sans mal, elle s’approchait sans difficultés, et c’était là une jalousie qui venait s’emparer de zephyr. Parce que la belle chamberlain pouvait se débrouiller seule, se faire des amis, parler. Parce que la quinquagénaire ne savait que se cacher, observer le monde, en espérant ne pas être vue. Elle n’aimait pas les regards, zephyr. Elle n’aimait pas les regards, et elle les voulait pourtant. Son plus grand rêve, être comme asmée. Finalement, c’était ça. Le problème. Elle voulait être comme la femme en face d’elle, comme la jolie fille de son sauveur. Elle rêvait, depuis des années, depuis des décennies, d’avoir la même aisance. De ne pas être dans son coin. Elle ne voulait qu’une chose. Qu’on l’aime. Finalement. Et elle aurait pu en vouloir à asmée, d’être ainsi. D’être… asmée. Mais comment ? elle était gentille, elle était attentionnée, en témoignait le verre d’eau posé en face d’elle, elle était charmante. Elle était incroyable. C’était bien trop difficile de la détester. Elle ne pouvait que l’admirer. Que l’aimer. Et elle avait honte. Terriblement honte de ne pas pouvoir se mettre à son niveau. Moins que rien. elle était une moins que rien, et son cœur souffrait. Et sa tête avait mal. Ses mains, posées sur la table, n’osant pas bouger. Un regard, un merci presque chuchoté pour le verre d’eau. Elle avait tellement de mal. Mais elle ne pouvait pas non plus lui faire mauvaise impression. Elle ne voulait pas qu’asmée la déteste. Surtout qu’elle était avec son père, et que sa présence pouvait détruire une famille, si deux parties n’étaient pas en phase, d’accord. Alors elle se força. Se força d’exprimer ce qu’elle rêvait de faire naturellement. Un sourire. Faible sourire. Un sourire qui lui faisait plaisir. Parce qu’elle avait réussi. Parce qu’elle ne comprenait pas comment les autres pouvaient le faire aussi facilement. Mais elle avait réussi. Et le verre d’eau attrapé, elle inspira longuement, avant de boire une gorgée. Plus pour faire plaisir à asmée que pour se désaltérer. Parce qu’elle avait fait l’effort de le lui apporter. Parce que zephyr ne le comprenait pas, cet effort. Parce que zephyr ne les comprenait pas. Les relations. Pour elle, c’était superficiel, ce genre de petites attentions. Elle voyait bien que cela faisait plaisir, mais elle se sentait incapable de le faire pour un sourire. Non, si elle servait quelqu’un, c’était parce que cette personne lui disait, ou faisait savoir qu’il ou elle avait soif. Il n’y avait pas de marques de gentillesse, pas parce qu’elle ne savait pas ce que c’était, mais parce qu’elle était incapable d’en faire ainsi. et… les yeux fermés, elle se concentra. Cela faisait des années et des années qu’elle se battait contre l’autisme. Et qu’elle réussissait à parler devant les élèves. Et qu’elle réussissait à s’en sortir. plus ou moins. Il lui fallait juste faire le vide, se concentrer. et tu as quelles matières ? quel emploi du temps ? elle le sentait bien. Elle n’était pas aussi ouverte qu’asmée, elle n’était même pas assez ouverte pour être à sa moitié. Elle avait l’impression d’échouer, comme à chaque fois. tu… fais des maths ? effort de plus. Parce qu’elle voulait réussir. Parce qu’elle se savait capable de réussir. Parce qu’elle se croyait capable, en tout cas. Elle ne voulait qu’être aimée. D’elle. Elle ne voulait pas se sentir au plus mal. Elle espérait de tout cœur que byron se soit confié à sa fille, à son propos. Elle voulait qu’asmée comprenne. Pourquoi elle était ainsi. Anormale.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Sam 10 Aoû - 15:22 |
| ✯ ✯ ✯ { all i needed for another day } crédit/ tumblr ✯ w/@zephyr bastet Une multitude de questions viennent secouer son esprit, en cet instant. Toutes tournées vers le mystère qu’est Zephyr. Le mystère qui repose sur elle. Parce qu’elle ne sait rien, Asmée. Elle ne sait rien d’elle. Elle ne sait même pas comment sa route à croiser celle de son père. Famille recomposée. Famille en devenir. Zephyr est vouée à faire partie de sa vie. Pourtant, elle semble si secrète. Cette discrétion qui pourrait être prise pour de la froideur, ces silences qui pourraient être pris pour de l’assurance, mais l’attitude qui semble pourtant incertaine. Elle semble presque intimidée, face à elle, ou du moins une forme de timidité. Surprenante, lorsqu’on pose les yeux sur cette femme. Grande, beauté rare, imposante. Parce que t’as pas conscience que tu peux impressionner, toi aussi, Asmée. Pas elle, en tout cas. Elle n’a pas vraiment conscience. Mais c’est tout ce qu’elle a toujours su faire de mieux. Impressionnée. Grande et élancée, d’un naturel assuré, le sourire toujours fixé, exubérance prononcée. C’est de cette façon, qu’elle s’est fait remarquer. C’est de cette façon, qu’elle a décroché le rôle de sa vie, sans même le chercher. Gamine solaire qui attire le regard. Jeune femme frivole qu’on ne veut pas lâcher. Et elle ne connait pas Zephyr. Elle ne la connait pas. Mais en la regardant, elle a cette sensation. Celle qu’elle voudrait être cachée. A l’abri du monde. A l’abri des regards. Son regard à elle reste pourtant figé, fixé sur la quinquagénaire à côté de qui elle vient de prendre place. Son regard à elle ne se décroche pas. C’est naturel. C’est spontané. Elle veut échanger avec elle, discuter avec elle, apprendre d’elle. Le sourire d’Asmée s’accentue en voyant celui de Zephyr. Tout petit. Hésitant. Un simple regard pour lui dire de rien, un regard bienveillant à son égard. T’as pas envie qu’elle soit gênée par ta présence, Asmée. T’as pas envie qu’elle se sente mal à l’aise. Alors t’essaie de lui montrer qu’elle est toujours ici chez elle, que tu sois là ou non. Ses questions se font ensuite entendre, et après quelques gorgées de son verre, la jeune actrice répond. - J’ai pas mal de matières en réalité, plutôt tournées vers l’art, tu t’en doutes. Qu’elle affirme avec un doux sourire. Evidemment, l’art. C’est tout ce qu’elle sait faire. C’est tout ce qu’elle a toujours connu. Elle ne sait que jouer la comédie, Asmée. Elle ne sait que briller derrière les caméras. Elle ne sait pas étudier, elle ne sait plus. - Mais… Elle feuillette les papiers relatifs à son emploi du temps, détaillant ainsi ses futures matières, juste avant de reprendre. - Oui, j’ai une matière mineure spécialisée maths ! Elle lui sourit de nouveau. Zephyr enseigne les mathématiques, il ne lui faut pas longtemps pour faire le rapprochement. - Ça veut dire que j'aurai cours avec toi ? Elle est assez amusée, Asmée, de se dire que sa belle-mère sera aussi son professeur. De se dire qu’elle la verra, aussi bien là-bas qu’ici, dans deux contextes totalement différents. Chance supplémentaire de la percer à jour. Chance supplémentaire de s’approcher. Chance supplémentaire de la connaître.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Dim 11 Aoû - 3:36 |
| C’était différent. Du moins, elle voulait le croire. Différent des autres relations, différent des autres fois. Elle n’avait pas l’impression qu’asmée la regardait de haut, ni avec pitié. Peut-être un espoir, peut-être une foutaise, mais la réalité n’était pour elle que ce qu’elle imaginait, parce que c’était plus facile. Comment faire, pour une femme comme elle, sinon ? comment accepter que la réalité n’était pas forcément ce que son esprit lui disait ? pourquoi les relations, pourquoi les personnes, pourquoi le monde était si différent d’elle ? pourquoi ne comprenait-elle jamais réellement les enjeux de quelques paroles ? pourquoi se sentait-elle cependant aussi proche d’asmée ? pourquoi ? se mettait-elle à son niveau ? était-ce aussi vicieux ? non. Non, elle ne voulait pas le croire. Non, elle ne voulait pas se retrouver à avoir peur. Non, elle préférait espérer. espérer qu’elle était comme ella, espérer qu’elle était capable de l’aimer, de l’apprécier. Et même avec son handicap. Et même avec cette fausse impression de timidité. Et même avec l’envie de se cacher, de disparaître, de devenir invisible. Comme un rêve. Être appréciée. Comme un rêve. Surtout pour elle. imaginer s’intégrer, dans un monde qui ne voulait pas d’elle, dans un monde qui ne pouvait pas l’accepter tel qu’elle était. Imaginer être enfin à sa place. Illusion, douce illusion, cruelle illusion. Et pourtant, elle y croyait, petite sourire discret, et regard qui fuyait par moment, puis qui revenait à la belle demoiselle, sans jamais perdre un mot de ce qu’elle racontait, mais sans pouvoir tenir le regard. Impressionnante. C’était ainsi qu’elle la voyait. Terriblement impressionnante, avec l’assurance qui lui faisait tant défaut, la normalité exagérée qui lui manquait assurément, et une graine de folie, dans un univers médiatique qui fut sa maison, autrefois. Elle était différente. Elle n’était pas atypique, elle n’était pas anormale, mais elle avait ce regard, elle avait cette présence, elle donnait cette impression de ne pas se ranger parmi les autres, ceux qui lui faisaient du mal en un regard, et ne la comprenaient jamais. Non. Asmée semblait plus intuitive, plus attentionnée, et semblait chercher à la mettre à l’aise, zephyr. Chose impossible, mais elle ne voulait pas briser ses espoirs. Chose impossible, mais elle ne pouvait décemment pas le lui dire, la crainte d’une réaction trop violente dans son esprit, malgré toutes les bonnes choses qu’elle pouvait penser à son sujet. Et sa position, à zephyr, était fermée. semblait fermée. elle l’écoutait, la regardait par moments, mais elle était incapable de se sentir vraiment bien. Elle avait les coudes resserrés contre son corps, elle avait l’envie de se faire toute petite. Et en buvant son verre, elle était en train de tenter de se cacher, en soit. Lorsque la jeune femme lui révéla les matières, et la formation qu’elle avait choisi, zephyr fut assez étonnée d’entendre la fin de sa phrase. S’en doutait-elle ? absolument pas. Elle ne comprenait pas. je… pourquoi je m’en doute ? parce que c’était un autre monde, les média, les séries. Elle ne se doutait pas que tout reposait sur le social, elle ne voulait pas savoir, en fait. Et pour elle, l’art était impossible à décrire. Jouer de la comédie, était-ce de l’art ? elle n’en était pas sûre, elle ne savait pas. Parce que c’était impossible, pour elle. non… les jeunes années de zephyr avaient déterminé l’art comme étant ce qu’il se passait entre une personne, et son imagination. Plusieurs personnes, ce n’était plus de l’art. c’était une relation. C’était un puit sans fond, pour celle qui ne pouvait se lancer dans un tel phénomène. Anormale. Anormale qu’elle était. Et elle l’écouta. Encore. Et elle était fascinée. Par cette jeune femme, qui devenait pipelette, quand elle, économisait ses mots, ses paroles. Par cette femme qui ouverte, son contraire, son opposée parfaite. Et pourtant. Pourtant, bien que complètement différente, elle était aussi incroyablement attirante, même pour une femme comme l’égyptienne. Quant à son sourire, lorsqu’elle comprit qu’elle aurait cours avec elle. Zephyr eut le même, presque aussitôt. Un débordement, pour une personne comme elle. o… oui… oui, ça veut dire que je serais ton professeur. Je… pourrais t’aider, même hors des cours. elle avait du mal, mais elle continuait à parler. Et son regard s’accrochait de plus en plus à celui d’asmée. tu… tu as maths quels jours ? ça l’intéressait. Et elle se forçait à continuer, à parler. Elle ne voulait pas faire fuir la demoiselle, alors que ça commençait bien. Et même si elle préférerait mille fois être enfermée, seule, à double tour, elle ne voulait tout de même pas abandonner cette conversation. Parce qu’elle l’aimait bien, pour l’instant. Asmée. La normale.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Lun 12 Aoû - 18:06 |
| ✯ ✯ ✯ { all i needed for another day } crédit/ tumblr ✯ w/@zephyr bastet Elle distingue. Elle distingue cette différence, chez Zephyr. Cette timidité exacerbée. Ce côté renfermé, qui pourrait faire disparaître toute forme de lien social. Et elle se demande, Asmée, elle se demande si c'est ce dont son père parlait, lorsqu'il a qualifié sa compagne de particulière. Elle se demande si c'est ce qu'il évoquait, lorsqu'il lui expliquait qu'il était difficile de la comprendre, parfois. Pourtant, elle ne s'y arrête pas, Asmée. Elle ne s'arrête pas à la différence, parce qu'elle voit la quinquagénaire lui sourire davantage, lui parler davantage. Elle n'est pas fermée à elle. Du moins, elle tente de s'ouvrir. Peut-être pour les mêmes raisons que la jeune femme. Peut-être pour préserver cette nouvelle famille, celle qu'ils forment désormais. Peut-être pour construire un équilibre, à trois. Un équilibre, entre elles. Oui, Asmée. C'est peut-être l'équilibre qu'il te manque, au fond. C'est peut-être ce dont tu as besoin, pour te remettre entièrement sur pieds, pour pouvoir avancer dans une vie inconnue. Et elle voudrait pouvoir aider Zephyr à se détendre. Zéphyr qui semble crispée, recroquevillée sur elle-même. Les coudes repliés, le regard qui se perd, parfois. Elle a cette petite incompréhension qui s'immisce dans son esprit, parce qu'elle n'a pas la sensation d'être particulièrement intimidante. Parce qu'elle discute avec elle d'un sujet innocent, d'un sujet simple, banal, parce qu'elle cherche simplement à l'apprivoiser, en quelques sortes, comme Zephyr pourrait aussi l'apprivoiser, elle. Un petit sourire sur son visage, à l'entente de l'interrogation de sa belle-mère. Parce qu'elle ne comprend visiblement pas ce que la brune tente de lui dire. Ce que la brune insinue. - Parce que... Je ne sais faire que cela. Affirme-t-elle, légèrement. Affirme-t-elle, en riant. Une façon pour toi de camoufler ta peur, Asmée. Ta peur de ne pas réussir à vivre normalement. Ta peur d'être trop décalée. Parce qu'elle n'a jamais eu le temps d'étudier, Asmée. Elle n'a jamais eu le temps de se comporter, de vivre, comme une adolescente normale. Comme une jeune femme normale. Elle ne connaît que l'art. Elle ne connaît que la comédie. Les paillettes. Le succès. Puis la pénombre. La décadence. Ce vide qui grandit en elle, chaque jour plus que le précédent. Ce vide qui reste, quand tout le reste s'envole. Lorsque sa vie part en lambeau. Lorsqu'elle doit tout recommencer. Peut-être qu'elle l'y aidera, Zephyr. Tout du moins, c'est ce qu'elle lui propose, accompagné d'un sourire. Un beau sourire. Un sourire qu'elle sent sincère. - C'est gentil ! Je te remercie, parce que je pense que j'en aurai bien besoin ! Un brin de malice dans le regard, elle reprend rapidement. - Je n'ai jamais été très forte en maths. Une forme de rapprochement qu'elle entrevoit déjà. Une forme de rapprochement grâce à ce contexte si particulier. Et surtout, cette proposition qui lui fait chaud au cœur. Elle te laisse une place dans son univers, Asmée. Elle t'offre la chance de franchir la petite porte qui mène jusqu'à son esprit. - Le jeudi et le vendredi. L'attention maintenue. Le regard qui s'accroche au sien. Regard noisette qui semble recouvrir une multitude de petites choses, belles choses, un peu moins belles, ensemble qui forme ce qu'elle est aujourd'hui. Zephyr. - On va se voir souvent, alors. Ici, a l'université. Une pensée qui fait sourire, alors qu'elle détourne quelques instants son regard bleuté du sien. Tout ce qu'elle espère, Asmée, c'est que le courant passera bien.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Ven 16 Aoû - 7:46 |
| Un sourire. Elle lui en faisait un, tentait de lui montrer qu’elle faisait des efforts, tentait de ne pas paraître trop anormale, atypique, la fille, la femme, qui se retrouvait toujours montrée du doigt, quand elle ne désirait que disparaître, se cacher, aux yeux du monde, aux yeux de tous. Mais asmée, elle ne voulait pas la voir disparaître, ni ne semblait prête à faire d’elle une simple marionnette, aux larmes exacerbées, aux souffrances appuyées. Non. Elle voyait autre chose, en la demoiselle qui parlait bien trop, pour une personne comme elle. elle voyait une pureté, qu’elle tentait de laisser vivre, tandis qu’elle avait les bras le plus proche du corps, et le regard qui avait du mal à la soutenir. Parce qu’elle était incapable de vivre ce genre de relation, ce genre de rapprochement, sans se laisser avoir, trouble malsain venant déformer sa réalité, venant la rendre bien plus nocive, pensait-elle. vulnérable, réellement. Parce qu’elle avait peur, zephyr. Peur de ne pas réussir, de passer pour l’anormale qu’elle était, encore une fois. Peur d’être l’étrange de service, la folle. Elle avait peur. Peur, qui s’évanouissait dans les yeux d’asmée, celle qui semblait s’intéresser à elle. vraiment à elle. qui se plaisait à sourire, qui se plaisait à rire, laissant chacune de ces paroles trainer un filet de paillettes, le genre qui réchauffait le cœur. Mais zephyr, elle n’était pas que difficile. Elle n’avait pas que des problèmes sociaux. Elle avait du mal, aussi, à comprendre les écrits trop compliqués, les paroles trop sous-entendues. Elle ne voyait pas ce qu’il se passait, quand asmée tentait de rire en parlant de ce qu’elle faisait. Et la question dut lui mettre la puce à l’oreille, puisqu’elle répondit aussitôt qu’elle ne savait faire que cela. ce… ce n’est pas vrai… ton père a dit que tu savais faire plein de choses. elle avait du mal à saisir, zephyr. Elle avait du mal à situer la portée de cette phrase. Elle avait du mal à jauger ce qu’on lui disait, puisque parler était à proscrire, la plupart du temps. Parce que parler pouvait détourner chaque oreille attentive pour venir s’acharner sur elle. Parce qu’elle n’était pas la femme qu’elle aurait voulu être, celle qui était tout à fait normale, celle qui pouvait sortir sans problèmes, se faire des amies, se faire du monde autour d’elle. Non. Elle, elle n’était que l’inverse. Aussi inintéressante qu’incapable de faire un pas dehors sans maudire chaque seconde. Seule résidait la fac, sa classe, et ella, pour lui faire sentir quelques papillons dans le ventre. Pour qu’elle soit bien, même en dehors de la maison. Pour qu’elle soit bien, même alors qu’elle entendait tant de mots sortir d’une si petite bouche. Et un sourire, un autre sourire, que l’égyptienne afficha, lors de la réponse. oui… on pourra. et là, l’interrogation la gagnait. Et si, finalement, asmée ne savait rien d’elle ? et si elle la sentait juste froide, et tentait de la réchauffer ? et si… et si… tant de si… Elle n’en put plus. il fallait qu’elle sache. qu'elle comprenne. mais… ça ne te dérange pas… Elle baissait les yeux. Consciente qu’elle faisait sans doute une énorme erreur. même… même avec… ce… ce que j’ai ? ce qui… en moi ? et terreur infinie, mot oublié, et membres qui se contractaient. Il fallait qu’elle s’arrête. Avant de tout gâcher.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Ven 16 Aoû - 16:39 |
| ✯ ✯ ✯ { all i needed for another day } crédit/ tumblr ✯ w/@zephyr bastet Elle a quelque chose d’attendrissant, Zephyr. Elle a quelque chose d’attendrissant, avec ses sourires qui semblent rares, avec ses paroles qui semblent toujours si mesurées. Elle a quelque chose d’attendrissant, lorsque la conversation se profile, lorsque ses paroles retentissent. Elle a quelque chose d’attendrissant, même si elle garde les bras bien croisés contre son buste. Même si elle semble toujours en position défensive. C’est quelque chose qu’elle a rarement vu, Asmée. C’est quelque chose qu’elle a rarement vu, une femme si fermée. Jamais. En réalité. Parce que t’as évolué dans un monde d’expansivité, dans un monde où tout le monde semblait avoir la furieuse manie d’être libérée. Libérée, oui. Tout ce que Zephyr ne semble pas être. Prisonnière de quelque chose. Prisonnière d’une potentielle souffrance. De quelque chose qui semble la tirailler de l’intérieur. Barrières érigées entres elles. Barrières qui doivent l’éloigner du monde en général. Particulière. Le mot employé par ton père. Le mot qu’elle reste dans ton esprit. Particularité qu’elle a envie de découvrir, Asmée. Particularité à laquelle elle a envie de s’accommoder. Sans peut-être prendre le temps de réaliser que c’est quelque chose qui pourrait la dépasser. Le sourire sur les lèvres, elle répond en entendant les paroles de sa belle-mère. - Ah oui ? Mon père dit ça ? Il est certain que sa mère n’en dirait pas autant. Celle qui la considère comme une simple potiche de la télévision. Les ficelles tirées comme une marionnette. Ce n’est pas sa mère qui pourrait en dire autant, parce qu’elle, elle n’a jamais été fière d’elle. Elle n’a jamais été fière d’elle, en vingt-deux ans d’existence. Son père, c’est différent. Dans le fond, il ne fait peut-être pas plus attention à elle, mais il a toujours été heureux de montrer sa jolie fille, actrice, en proie au succès. Pensée vite oubliée lorsque Zephyr lui offre un vrai sourire. Un beau sourire. Sourire à l’idée de passer du temps ensemble. A l’idée de se voir souvent. Sourire bien trop vite chassé, assombri par des pensées confuses. Des pensées qui semblent lui faire mal. Elle ne te regarde même plus, Asmée. Elle ne te regarde même plus dans les yeux. La brune la regarde, les questions dans le regard, l’air soucieux. Parce qu’elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas ce qu’elle cherche à lui dire. Ce qu’elle cherche à exprimer. - Zephyr… Douce voix pour la ramener à la réalité. Main déposée contre son bras pour témoigner de sa présence. - Qu’est-ce que tu veux dire… ? Elle lui offre un petit sourire, bienveillant, plus tendre. Attendant une quelconque réponse de sa part. Car pour l’instant, tout ce qu’elle veut bien lui murmurer lui semble simplement incompréhensible.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) Lun 19 Aoû - 12:12 |
| A part. sans vie. Cachée du monde, cachée de la réalité, ne voulant que réussir à s’y mêler, comme tout le monde. Ne voulant pourtant que réussir à s’y plaire, dans ce monde qui n’était pas le sien, dans ce monde qui la rejetait, la laissait sur le rivage, les larmes comme seule mer qu’elle pouvait goûter, éloignée de son rêve, son simple rêve, faire partie de quelque chose, ne pas se laisser aller, ne pas se laisser mourir, partant à la dérive, vers les plus grands de ses cauchemars. Il y avait tant de souhaits. Il y avait tant de choses qu’elle voulait accomplir, zephyr. Parler, sourire, se faire des amis. Ne plus avoir à se cacher derrière une carapace bien fermée, ne plus avoir à souffrir de son anormalité, ne plus avoir ce poids sur sa conscience, cette peur palpable, de ne jamais réussir à s’accommoder, de souffrir encore tant d’années, jusqu’à ce que la mort vienne la libérer. Elle avait tant de rêves, zephyr. Tant de souhaits, formulés au travers de la brise, au travers des vents les plus forts, comme des moins puissants. Mais tous la ramenaient inévitablement vers cette simple phrase, son vœu le plus cher, celui qui ne pourrait jamais se réaliser : être normale. Parce que c’était si dur. Si dur, de devoir tant lutter, pour garder un sourire, un regard, une conversation qui pouvait lui plaire. Qui aurait dû lui plaire, le sourire d’asmée se retrouvant si lumineux qu’elle était incapable de ne pas être éblouie. Parce que c’était là le plus grand de ses pouvoirs, à la jeune femme qu’elle rencontrait à peine, et dont elle avait tant entendu parler. La lumière. Le sourire. La force. comme si elle était cette déesse capable de tout transformer, la représentation du courage, qui semblait pouvoir mener zephyr vers de nouveaux horizons. Pour peu qu’elle se laisse faire, la quinquagénaire, et que jamais elle ne rebrousse chemin. Mais pour elle, c’était impossible. Elle ne pouvait pas fuir, elle ne pouvait pas bouger, elle ne pouvait pas se lancer. Elle n’était pas assez forte, pas capable de tant de grandes choses. Elle n’était qu’une simple petite fille apeurée, dans un monde disparu, qu’une femme qui regrettait par moment cette ascension, cette montée inlassable des marches de l’âge. Parce que sa condition, à son âge, c’était tellement compliqué. Parce que sa vie l’avait été. Parce que les paroles, maudites paroles, de ses camarades tout au long de sa vie, n’avaient été que poison coulant dans ses veines. Elle aurait tant voulu être normale… Et alors que la jeune asmée lui demandait confirmation sur ce que son père avait dit, zephyr fut assez étonnée. Elle ne mentait pas, alors pourquoi la jeune femme ne la croyait pas ? elle ne comprenait pas la réelle portée de cette interrogation. Elle avait l’impression d’être mise en doute. oui. Ne t’en fais pas, je ne mens pas. Il fait… il te fait plein d’éloges. Il est fier de toi, et il t’aime. Il sait que tu peux faire plein de choses. elle parlait lentement, zephyr. Parce que parler autant était si difficile. Elle parlait lentement, comme si elle mesurait chaque mot. Parce que c’était le cas. Parce qu’elle ne voulait pas trop en dire. Parce qu’elle ne voulait pas trop faire. Et ne voulait pas vexer asmée, ou l’énerver. Elle ne voulait que voir ce sourire, toujours plus beau, sur son visage. Mais le sien, de sourire, s’effaça rapidement lorsqu’elle prit conscience que ce qu’elle voulait n’était peut-être pas ce qu’asmée voulait. Surtout qu’elle ne semblait pas au courant. était-ce normal ? était-ce logique ? son père ne le lui avait peut-être pas dit ? ou alors… lui-même savait-il réellement quel était son trouble ? elle commençait à en douter, paniquer, ses pensées habituellement tellement ordonnées qui se retrouvaient emmêlées. Elle n’y arrivait plus, elle bredouillait, elle se perdait, et seule la voix de la jeune femme vint sonner dans son esprit, l’aidant à mettre de l’ordre. Et son regard. Zephyr en avait des larmes, pour ce qu’elle s’apprêtait à dire, ce qui lui faisait si mal. je… elle baissait les yeux. Elle se recroquevillait. Elle avait peur. Elle avait mal. je suis autiste… et elle sentait les larmes frapper ses mains. Elle ne le disait jamais à voix haute. Cela lui transperçait le cœur.
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| Sujet: Re: all i needed for another day. (zephyr) |
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