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| les étoiles vagabondes. (Zephyr) | |
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| Sujet: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Ven 16 Aoû - 22:08 |
| T’as le cœur à la dérive. Plus l’impression qu’il fonctionne correctement, plus l’impression qu’il bat encore normalement. Ça fait mal, et en même temps, c’est devenu si banal. Il y a cette question qui revient, à chaque fois, dans son esprit. Comme une comptine pour enfants impossible à sortir de la tête. Comme un chant maudit impossible à oublier. T’as personne, Ella. T’es toute seule, Ella. Tu pourrais mourir demain, y’a personne qui s’en souviendrait. Les pensées noires, elle les a souvent. Les abysses de sa propre souffrance sont toujours plus profondes qu’elle le croit. Toujours plus noires, toujours plus infinies. Comme un gouffre sans fin dont elle est incapable de sortir, les tourments l’agrippent à la manière de sables mouvants. Incontrôlables. Interminables. Insurmontables. Ils auront raison d’elle. Tout ce poids qu’elle traîne sur les épaules qui ne fait que s’intensifier. À chaque nouvelle rencontre, à chaque nouvel amant, à chaque nouvelle cible qu’elle choisit d’arnaquer. Comme si, en les détrônant de leur argent, c’est sa propre âme qu’en échange, elle y laissait. Le mal, il la ronge ; il la dévore ; il la tue à petits feux. Il n’y a qu’un remède à cette douleur. Qu’un pansement pour soigner les maux de son cœur. Un seul prénom encore inscrit en lettres d’or à l'intérieur.
Zephyr. Zephyr et sa délicatesse, Zephyr et sa tendresse. Zephyr, la seule dont elle a besoin.
Le corps souillé des ébats de la nuit dernière, elle s’avance dans la belle maison qu’elle partage avec son bel époux. Jolie vie en apparence, rien ne prédestine Zephyr à être amie avec une fille comme elle. Parce qu’elle mérite mieux qu’une fille comme elle, Zephyr. Elle mérite le plus beau de ce monde. Mais le monde est pourri. Le monde n’aime pas les différences. Le monde n’accepte pas ce qu’il ne comprend pas. Il ne lui donne pas la lumière dont elle a tant besoin. La pauvre n’a qu’une carcasse vide en guise d'amie. Un corps presque mort qui ne reprend vie qu’à chaque fois qu’elle passe les portes de cette maison. Le cœur qui culpabilise toujours un peu, parce qu’elle ne vient pas aussi souvent qu’elle le devrait, parce qu’elle ne donne pas autant signe de vie qu’elle le devrait. Le besoin de s’éloigner des autres et du monde, de la vie qui peut l’entourer, le besoin de s’isoler. Douce et tortueuse autodestruction dont elle a envie de l’épargner.
Mais tout la ramène toujours à Zephyr.
Elle n’a pas jeté un coup d’œil à l’heure qu’il est. Partie de sa nuit de débauche, le crétin à peine endormi. Elle s’est contentée de se servir comme à son habitude dans son portefeuilles avant de prendre la tangente. Et c’est là qu’elle atterrit. Alors que le soleil commence à peine à pointer le bout de son nez, voilà le sien qui se ramène. Le besoin d’un peu de clarté, le besoin d’un brin de sincérité. Le besoin, surtout, d’authenticité. Et ça, il n’y a qu’avec Zephyr qu’elle peut le trouver. Parce que vous êtes similaires, toutes les deux. Malgré tout ce qui semble vous opposer l’une à l’autre, vous vous ressemblez plus que vous n’y paraissez. La même solitude au fond du cœur, le même sentiment d’être dans un monde qui ne vous comprend pas. Monde que vous ne comprenez pas davantage.
Deux âmes esseulées, isolées, Qui ont pourtant su se trouver.
Quand la porte de la maison s’ouvre, elle réalise, à peine, qu’elle vient sans doute de la réveiller. La tenue de son amie, bien loin de la robe de soirée qu’elle n’a pas quittée. Mais surtout le visage innocent sur sa beauté éternelle, bien loin du sien, maquillé des excès de la veille. Encore la nuit pour l’une, déjà le matin pour l’autre. C’est bien révélateur de leurs personnalités. Le yin de ton yang, le blanc immaculé de ta noirceur incontestée. Le feu et la glace, l’ange et le démon. Toi et Zephyr, tu vous considères comme les deux faces d’une même pièce. L’air coupable qui apparaît dans les grands yeux noirs de la diablesse, c’est la première moue sincère qu’elle affiche depuis des jours. Tous les jours passés sans la voir. – J’suis désolée, j’savais pas que tu dormais encore. Y’a l’esprit qui s’en veut. Mais le cœur qui a besoin d’être avec elle. Le cœur qui la supplie de rester à ses côtés, comme une question de vie ou de mort.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Lun 19 Aoû - 12:12 |
| Tant d’étoiles dans la nuit, un rêve qui revenait sans cesse, celui qui la caressait doucement, qui lui réchauffait le cœur, parfois. Celui qu’elle ne pouvait effacer, les étoiles qui brillaient dans le ciel, le regard qu’elle ne pouvait détourner, et la seule amie de sa vie, la seule qui la comprenait, celle qu’elle aimait plus que tout, à ses côtés. Un souvenir transformé un rêve, ou un rêve transformé en souvenir… elle ne savait même plus, mais chaque moment comme celui qui trônait dans ses rêves, passés avec ella, lui redonnait toujours le sourire. Et dans une vie qui ne voulait pas d’elle, dans un monde qui la rejetait, c’était un cadeau inespéré, celui d’avoir quelqu’un. Quelqu’un qui la comprenait, quelqu’un qui était toujours là. Quelqu’un pour l’aimer, autant qu’elle pouvait le faire, autant qu’elle pouvait sourire. Quelqu’un pour l’aimer, elle, réellement, malgré toutes les tâches de sa vie, malgré l’horreur de son esprit, endommagé par tant d’années à subir les courroux des autres, à subir les crachats d’horreur qu’on pouvait lui envoyés, les pires insultes qui n’hésitaient pas à trainer sur elle, les regards qui dégoulinaient sur son corps, et qu’elle ne pouvait plus jamais faire partir. Jamais. Pas sans elle. pas sans ella. Celle qui lui avait tendu la main, celle qui l’avait acceptée. Celle qui lui avait offert son monde, à défaut de pouvoir lui offrir le véritable. Celle qui l’avait aidée, dans l’isolement, à ne plus se sentir seule. A ne plus pleurer la nuit, à ne plus geindre le jour. Celle qui lui avait appris qu’un sourire pouvait se trouver, même dans les tréfonds des ténèbres. Celle qui lui avait toujours dit qu’elle ne voyait pas l’autiste, mais la femme. Et en cette nuit vagabonde, il lui fallait sa dose de gardner, rêvant d’elle à ses côtés, contemplant l’immensité du ciel, cherchant, parmi les étoiles, celle qui pourrait enfin l’accepter, lui sourire, et l’emmener loin d’ici. Et les emmener là où on les accepterait. Ces deux âmes. Ces deux cœurs.
Un sourire. Un simple sourire, pourtant normalement si difficile à avoir, pour une femme comme elle. mais dans ce lit, là où son corps souillé par les ébats d’un homme qu’elle n’aimait pas réellement, mais dont elle avait tant besoin, il y avait un sourire, dans un rêve magnifique. Il y avait un sourire, presque aussi lumineux que celui d’asmée, qui ne cessait de revenir, de lui faire l’honneur d’ainsi l’éclairer. Il y avait un sourire, avant un réveil auquel elle ne s’attendait pas, forcé par les coups contre la porte. Un homme incapable de se lever, et une robe de chambre enfilée sur ce corps nu, pour se lever, et aller ouvrir. Pour se lever, et aller vérifier. Pour se lever, et avoir peur. Peur d’ouvrir, peur de voir, peur de parler, peur de rencontrer. Peur qui la prenait, alors qu’elle descendait les escaliers, se retrouvait proche de la porte, et tentait un regard. Un regard discret, envers la personne venue la réveillée, celle qu’elle ne pouvait probablement pas voir. Pourtant, à peine son iris vint à la rencontre de la silhouette, qu’elle laissa la porte s’ouvrir, sans hésitation. Et seule une personne avait ce droit. Celui d’entrer dans son cœur, à tout moment. Celui d’entrer en sa vie, à tout instant. La seule qu’elle pouvait accepter normalement, sans se faire des idées. Parce qu’ella était sa moitié, réelle et tendre moitié, qui la soutenait. Elle était comme une partie d’elle, désormais. Elle était comme une conscience, comme un cœur de remplacement. Toujours là pour lui remonter le moral, toujours là pour l’aimer. Autant qu’elle pouvait le faire. ella ! un sourire. Franc sourire, vrai sourire. L’une des seules qui pouvaient le voir, l’une des deux seules qui pouvait l’admirer, ce sourire qui venait réchauffer le cœur, qui venait adoucir les souffrances. Et des excuses. Celles d’ella, qui ravissaient le cœur de zephyr. ne t’en fais pas… je… et des paroles sincères. Zephyr ne savait pas mentir, ne pouvait pas mentir, mais à chaque fois qu’elle était face à ella, elle avait l’impression de parler à cœur ouvert, ce qui était toujours d’un grand réconfort. Même si elle restait avare en mot, difficilement capable de longs monologues. je suis toujours contente de te voir. du fond du cœur. Comme un sanctuaire. Là où jamais rien ne viendrait la détruire. Aux côtés de la gardner, qui pouvait la protéger, qu’elle voulait voir heureuse. Elles n’étaient qu’une. Se complétaient avec facilité. comment vas-tu ? l’inquiétude prête à couler. Elle ne pouvait pas supporter de savoir son amie mal, et voulait absolument sentir son bonheur. entre, ne reste pas là. Je… je vais faire du café. la porte ouverte, l’invitation sincère. Un besoin de se retrouver. Un besoin de la retrouver. Et une envie de la serrer dans ses bras, même si les contacts étaient difficiles, avec zephyr. Une envie de l’avoir contre elle, sa chaleur et sa bienveillance dans son cœur.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Mar 20 Aoû - 3:14 |
| Il s’ouvre si vite, il s’ouvre tout de suite. Le cadenas si bien verrouillé autour de son cœur à l’accès pourtant interdit. Il s’ouvre, en même temps que la porte qui laisse apparaître le visage qu’elle préfère au monde. Celui qui fait instantanément naître cette vague de douceur, si rare dans son cœur. Celui qui lui rappelle qu’il est toujours là, qu’il bat encore, et si fort. Avec elle. Avec Zephyr. Pas d’autre mot ne lui viendrait à l’esprit, que celui de l’âme qu’elle a choisie. Elle serait sa meilleure amie, si elle était du genre à avoir une meilleure amie. Mais Ella, elle n’a pas d’amis. Pas vraiment. Elle a des gens qui viennent et qui vont, des rencontres qui durent le temps d’une saison. Puis, il y a Elle. Il y a toujours Elle. Il y aura toujours Elle.
Elle est, la lumière dans tes ténèbres abyssales, Elle est, le rayon de soleil qui vient fondre ton cœur glacial, La seule qui te connaît, La seule qui sait t’aimer.
La seule qui revient à chaque instant, la seule qu’elle n’a pas réussi à chasser de sa vie. La seule avec qui elle ne gâchera pas tout. La seule qui la comprend véritablement. La seule qui la connaît derrière tous les masques qu’elle peut afficher parce que, avec elle, Ella ne fait pas semblant. Peut-être bien, au fond, parce qu’elle est la seule qui ne l’a jamais si bien aimée. Zephyr, elle lui donne cette impression d’avoir tant besoin d’elle. Celui de s’agripper à elle comme elle, elle se raccroche à elle. Il n’y a personne d’autre qui a pu avoir un tel impact sur elle. Pourtant, elle a aimé, Ella. Mais elle n’a jamais eu la sensation de compter autant que le contraire. Parce qu’elle n’a jamais rien eu, automatiquement, le peu qu’elle a connu est devenu son extraordinaire. Son essentiel. Sans qu’elle ne soit pour autant aussi vitale. C’est pas le cas avec Zephyr.
Parce qu’elle a peut-être autant besoin de toi, Que toi, t’as besoin d’elle.
Le sourire de Zephyr qui vient l’accueillir lui fait un effet incommensurable. Plus que la dope, plus que la came, plus que n’importe quelle soirée d’extase et d’ecstasy. Plus que toutes les folies, plus que tous les plans d’enfer. Plus que tous les portefeuilles aux billets verts, plus que tous les escarpins à semelle rouge de l’univers. Plus que le sexe, les parties de jambes en l’air avec les inconnus les plus attirants, les liaisons interdites ou cachées avec n’importe quel amant. Plus que tous les gens, plus que le monde. Plus que la vie. Elle a le plus beau sourire au monde, Zephyr. C’est peut-être parce qu’il est si rare, c’est peut-être parce qu’il n’est jamais là pour rien. Peut-être, juste, parce qu’il est le plus pur de tous ceux qu’elle a connus. C’est elle, en réalité, son dernier souffle de vie. Le seul cadeau qu’elle n’a pas attendu, la seule amie qu’elle n’ait jamais eue.
Ton unique étoile inespérée quand le ciel est le plus sombre Quand toi, t’es au plus bas, Zephyr.
L’apaisement lui vient aux mots sincères de la belle tout juste sortie du lit. C’est tellement plus facile de la croire, elle. Elle n’a rien d’un cerveau inhabituel, rien d’une personne dysfonctionnelle. Pour Ella, c’est plus simple que ça. Elle est juste meilleure que le reste du monde. Juste la pureté incarnée. C’est ce qui peut tant effrayer, toute cette authenticité. Elle, c’est là qu’elle y retrouve toute son humanité. Le cœur qui se tranquillise, elle pénètre avec soulagement dans la maison. Sans se préoccuper des paroles de son hôte, elle se laisse aller à cet élan de tendresse qui l’envahit alors que c’est elle, en silence, qui initie l’étreinte salvatrice. Elle ferme les yeux contre le corps rassurant de son amie dévouée. Respire l’odeur familière qui l’a tant de fois réconfortée. – Moi aussi, je suis contente de te voir. Qu’elle lui murmure, la voix sincère, malgré l’émotion qui la submerge. Car, ces étreintes, elle ne les connaît qu’avec elle.
Tu peux pas faire semblant avec Elle.
Elle ne bouge pas de longues secondes durant. Elle pourrait rester une éternité, blottie là, dans les bras de la seule personne qui est toujours là. Mais elle s’efforce de se dégager, lentement, pour tenter de garder un minimum de contenance. Elle ne veut pas inquiéter Zephyr, lui faire penser que quelque chose s’est passé. Non, il n’y a rien eu. Rien de plus inhabituel que toutes ces nuits banales. C’est peut-être là tout le problème. – Je veux bien un café. Et des cachets pour la tête. demande-t-elle, sans s’étaler davantage. En qualité de seule et unique confidente, elle connaît déjà tous ses travers. Mais elle ne la juge pas, Zephyr. Elle ne l’a jamais jugée, toujours épaulée. Peut-être qu’elle n’est pas comme la plupart des êtres humains mais, pour Ella, elle est plus humaine que n’importe quelle personne qu’elle a pu rencontrer.
Ce n’est pas anodin, si elle est la seule capable de t’aimer.
De sa fausse nonchalance, elle s’installe sur la première chaise à sa portée. Les prunelles rivées sur celle qui lui tend encore la main. Le silence, plusieurs minutes, le temps que le café se fasse. Le silence ne les a jamais gênées, ni l’une ni l’autre ne sont de grandes bavardes. Au contraire, y’a quelque chose de plus agréable encore pour Ella. De se dire qu’elles se sentent si bien ensemble qu’elles n’ont pas besoin de se parler. Pas besoin de s’obliger. Elles se contentent de s’accepter comme si elles étaient simplement avec l’autre partie d’elles-mêmes. Quand son amie s’installe enfin, elle ancre son regard dans le sien. – Comment ça va ici ? Avec ton mari ? L’avoir sortie du lit, l’obliger à jouer son rôle d’amie, pour des banalités. Une autre que Zephyr aurait certainement envie de la tuer. Mais elle a besoin d’oublier ses propres tourments, le temps de quelques instants. Besoin de connaître les siens, besoin d’être là pour elle. À défaut de contrôler sa propre vie, elle a besoin de connaître celle de sa moitié.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Mar 10 Sep - 6:34 |
| L’étreinte qui arrive, et le sourire qui subsistait. Nulle autre qu’ella. Ce n’était qu’elle. qu’elle, qui avait ce pouvoir. Qu’elle, qui pouvait s’emparer de son corps, de son cœur, la serrer ainsi, sans se soucier de lui faire du mal. Parce que le contact, c’était avec ella. La seule personne au monde qui pouvait la comprendre, la seule personne au monde qui savait l’aimer, la première à lui avoir offert tout un monde, lui avoir promis que sa différence ne serait jamais un fardeau à ses côtés. Parce qu’ella, elle ne semblait pas la voir, cette différence, cette malformation de son esprit, qui lui faisait si mal. Parce qu’ella, elle ne l’appelait jamais anormale, ni même normale. C’était plus beau encore, elle se sentait extraordinaire à ses côtés, et elle avait l’impression, non pas de faire partie d’un monde, mais d’en devenir un. Un, pour elles deux uniquement. Un, pour ces deux âmes, complémentaires, qui avaient tant besoin de l’une et de l’autre. Un monde, pour deux âmes esseulées, qui ne se sentaient pourtant plus jamais seules, quand l’autre était là. Et cette étreinte, elle devint plus forte encore lorsque, sans un mot, zephyr passa ses bras autour de la belle amie qui venait la voir, lui tirait un sourire par des mots bien choisis. Et si elle était la plus sincère du monde, cœur ouvert avec ella, elle savait que c’était réciproque. Qu’elles n’étaient qu’une, se connaissaient par cœur. Elles savaient tout l’une de l’autre, comment faire germer le sourire, comment réconforter.
la seule étoile dont tu avais besoin, la seule qui illuminait le ciel. Ton ciel, que l’on ne pouvait pas t’interdire.
Un sourire. Un sourire toujours plus fort, alors qu’elle entendait son amie demander des cachets pour la tête, en plus du café. Un sourire, et la promesse dans un regard, de soulager ses maux. Parce qu’elle ne supportait pas, zephyr, qu’ella ait mal. Peu importait la cause, le chagrin, ou le physique. Peu importait la cause, le moral, ou l’esprit. Pour elle, c’était comme un joyau, qu’il fallait entretenir. Comme une plante, à qui il fallait donner de l’amour. Comme une amie, seule partie de son âme qui semblait pouvoir être heureuse, quand la voix d’ella lui parvenait. Elle n’était pas comme les autres. Elles n’étaient pas comme les autres. Et à ses côtés, la bastet avait l’impression de revivre. D’enfin trouver sa place, d’enfin arrêter de subir tout ce qu’on pouvait lui balancer, tout ce qu’on trouvait à lui redire, lui dire, lui crier. Tous les mauvais moments qui disparaissaient, et tous les souvenirs d’elles deux qui réapparaissaient. je t’apporte ça… des mots qu’il n’était pas nécessaire de prononcer, un silence qui faisait du bien, et les rapprochait. Elles savaient se comprendre, même sans bruit. Elles savaient se comprendre, et à de nombreuses reprises, ella lui avait fait la surprise de l’envelopper d’amour lorsqu’il le fallait. C’était comme deux faces d’une même pièce. Chacune comprenant les besoins de l’autre. Bons, ou mauvais. C’était d’ailleurs pour cette raison que jamais zephyr n’avait pu critiqué les choix d’ella. Elle ne pouvait pas la juger, n’en avait pas envie. Elle voulait l’aider, savait comment lui permettre de sourire, et lui apporter la présence dont elle avait besoin. Elle était là, son filet de secours. Comme ella était le sien. Et si l’une des deux finissait par tomber, se vautrer par des choix, ou des situations, l’autre la retenait. Et zephyr était prête, toujours prête, à lui tenir la main, l’empêcher de tomber. Comme ella l’avait déjà fait avec elle. plus d’une fois. Souvenirs de plus ancrés en son cœur, qu’elle n’oublierait jamais.
parce qu’elle était ton tout, et que sans elle, tu serais déjà tombée trop bas. Parce qu’elle avait besoin d’être comprise, comme toi tu avais besoin de l’être. Et vous n’étiez jamais seules, avec une telle âme sœur.
Préparant le café, et se dépêchant de le lui apporter avec de l’aspirine, pour la soulager de ses maux de tête, un visage inquiet qui se penchait vers elle, le besoin de savoir que les cachets marchaient. Parce qu’elle était ainsi, zephyr. D’autres disaient que c’était la maladie, qu’elle était pourrie. Mais ella lui avait toujours dit que c’était la preuve d’un cœur pur. Et ce cœur, il battait pour elle. il battait pour cette femme qui avait toujours été là pour elle. ainsi, rien qu’un cache, rien qu’un mal de tête, et elle se retrouvait inquiète. Le visage. La voix, si elle parlait. Le regard assurément. Le besoin de savoir que tout irait bien. Le besoin de laisser son étoile briller plus que tout au monde. Et le soulagement. De voir que ça allait mieux. Doucement mieux, le temps de faire effet. Le café aidant sûrement aussi. Mais déjà, mieux. Et un sourire, en entendant sa question. il ne m’a… pas encore demandée. pas mari. Juste homme. Et une vérité. je ne veux pas… qu’il… qu’il me demande. ella savait. Elle savait tout. Savait combien il était difficile pour zephyr d’aimer, de véritablement aimer, de laisser la romance ou le sexe s’engouffrer. Elle savait que cet homme, byron, n’avait rien de son prince charmant, était surtout là pour l’aider. et zephyr s’en voulait toujours. Mais jamais ella ne la jugeait. Elle savait que zephyr avait des besoins. Qu’elle ne savait pas vivre seule, malgré sa cinquantaine passée. Elle savait à quel point le désespoir était présent, lorsqu’elle était seule. par contre… Le rouge. C’était rare qu’elle rougisse, zephyr. Preuve de l’inhabituel, preuve de l’extraordinaire. j’aime beaucoup sa fille. elle ne connaissait pas l’amour. Elle ne connaissait pas le véritable amour, zephyr. Sauf celui d’une amie, pour ella. Elle ne savait pas pourquoi son cœur semblait battre plus vite, quand elle voyait asmée. Elle ne savait pas pourquoi le sourire de cette dernière semblait si important. elle a dit… que j’étais normale… il y avait des yeux mouillés. Mais pas de tristesse, l’inverse. Parce qu’ella savait, combien ce mot était puissant, avec la bastet. Normale. Quand toute sa vie avait été nourrie d’« anormale ». c’était comme un miracle. Normale. Elle était heureuse. Perdue. Mais heureuse.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Lun 16 Sep - 19:54 |
| La chaleur de la maison vient l’envelopper dès lors qu’elle entre dans son enceinte. Mais c’est celle de sa meilleure amie qui vient la bercer tout de suite de son étreinte. Quelque chose, dans sa manière de la retenir, délicatement, tout en s’accrochant à elle. Quelque chose dans son odeur si familière. Quelque chose qu’elle a en elle, Zephyr. Comme un souffle de vie, au milieu de tout ce chaos. Comme un remède à tous ses maux. Elle est celle qui peut panser ses plaies, sans jamais la juger, sans jamais l’abandonner. Elle l’aime, simplement, Zephyr. Dans le monde entier, s’il y a une personne dont elle ne doutera jamais de l’amour. S’il y a une personne qui l’aimera pour toujours. C’est bien elle. C’est bien elles. Leur relation si particulière, quasi-fusionnelle, elle est ce qu’il y a de plus beau dans la vie d’Ella. Ce qu’il y a de meilleur. Elle se fiche de la différence de son amie, elle ne la voit même pas. Ou peut-être que si, elle la voit. Mais parce qu’elle a bien conscience de combien elle vaut mieux que tous les autres. Combien elle est différente, mais en bien. Là où elle souffre de cette particularité, Ella lui est reconnaissante d’être exactement celle qu’elle est. Pour rien au monde, elle ne voudrait la changer. Pour rien au monde, elle ne voudrait de quelqu’un de soi-disant normale. Ou bien d’une amitié banale.
Entre vous, c’est extraordinaire, Justement parce qu’elle n’est pas ordinaire.
Elle sait combien son amie peut souffrir de ce qui est considéré comme une anomalie. Comme elle aimerait pouvoir s’intégrer au monde qui l’entoure. Ce qu’elle en pense, Ella, c’est que si elle ne se sent pas comme les autres dans une planète qui regorge de dingues, c’est plutôt bon signe. C’est simplement qu’elle vaut mieux que la plupart des gens. Puis, avec elle, Zephyr n’a pas de crainte à avoir. Elle ne se sent pas davantage à sa place dans ce monde. Elle se sent déconnectée, comme un grain de sable parmi tous les autres. Alors qu’avec elle, c’est tellement autre chose. Avec elle, c’est comme si elle était l’unique, la seule. Le besoin de compter mais, aussi, celui de lui faire entrevoir qu’elle compte elle aussi. Plus que n’importe qui. Qu’elles n’ont pas besoin d’être comme les autres, puisqu’elles se sont trouvées ainsi. Elles se sont aimées ainsi.
Et ça, ça n’a pas de prix.
Un petit sourire reconnaissant sur les lèvres, elle la remercie du regard. Elle ne perd pas de temps pour avaler le précieux cachet. Pour qu’il fasse vite effet mais, aussi, pour éviter d’éveiller l’inquiétude de son amie. Car elle a appris à deviner ses songes, ses doutes, ses craintes. Elle sait combien un détail anodin, pour elle, peut lui tenir à cœur. Parce qu’il est immense, son cœur. Pas parce qu’elle ne serait pas normale. Elle déteste tellement ce mot, en fait, Ella. Quelques secondes de flottement. La sensation d’être, enfin à sa place, dans cette maison qui n’est pas la sienne mais celle de Zephyr. Elle savoure le calme retrouvé, se sent instantanément apaisée. Suffisament bien pour se recentrer. Le regard qui se pose sur elle, la jeune femme décide finalement de prendre de ses nouvelles. Son mari, évidemment que non. Elle se sent idiote, de risquer de brusquer sa petite étoile. Elle n’est pas surprise, en plus, par les mots qu’elle entend. Byron, elle ne l’aime pas. Pas vraiment. Il y a une forme de reconnaissance, peut-être de l’amitié, mais jamais elle n’a vu ses yeux briller. Jamais elle n’a deviné son cœur battant à tout rompre, quand elle se laisse aller à se confier. Elle sait que c’est une question de survie pour elle. Un peu comme elle et ses activités avec les hommes. Elles se contentent de survivre, chacune à sa manière, en se raccrochant sans pour autant s’attacher.
Parfois, t’aimerais la libérer, La garder à tes côtés.
Elle la sauverait d’une emprise trop lourde. Elle la laisserait libre d’être celle qu’elle est. Mais elle sait, Ella. Elle sait qu’elle n’a pas la ténacité pour être aussi présente qu’elle en a besoin. Que, trop souvent, elle disparaitrait. Elle revient, elle lui revient toujours. Mais elle ne serait pas mieux avec elle que dans cette maison. Ici, au moins, elle a trouvé un équilibre. Quelque chose de constant, quelque chose de stable. Alors que toi, t’es tout sauf stable, Ella. L’équilibre précaire qu’elle garde encore, c’est seulement grâce à la présence de Zephyr. Grâce au soutien de Zephyr. Comme une complémentarité entre elles, comme un moyen de se sauver l’une l’autre grâce à leur amitié. Et elle ne compte pas le nombre de fois où elle l’a sauvée. Elle ne le sait pas, pas encore.
Mais, en ce moment même, elle est à nouveau en train de te sauver.
Elle l’empêche de couler, elle l’empêche de sombrer. Elle l’aide à oublier ses propres tourments. Se concentrer uniquement sur celle qui arrive encore à lui donner le sentiment d’exister. De compter. Elle boit ses paroles plus attentivement que son café à peine entamé, déjà délaissé. Parce qu’il y a quelque chose qui retient son intérêt. Quelque chose qui capte son attention. Elle est en train de rougir, Zephyr. Et elle ne rougit pas souvent. Elle ne le fait même presque jamais. Elle la connaît, sa moitié. Elle la connaît trop bien pour ne pas sentir qu’il y a quelque chose qui est en train de se passer. Quelque chose qui se produit en elle alors qu’elle parle de cette mystérieuse belle-fille. Un doux sourire naît sur le visage de la pourtant sulfureuse, sourire seulement connue par son âme sœur. Elle ne la connaît pas, cette fille, mais elle apprécie ce qu’elle entend. Elle apprécie ce que, grâce à elle, Zephyr ressent. – Ah oui ? Elle ne sait pas encore que tu es extraordinaire alors. lui répond-elle, la tendresse dans la voix. Dans le regard. Elle ne quitte pas sa meilleure amie des yeux, comme si elle tentait de déceler davantage. Comme si elle voulait lire ce qu’elle ne dit pas sur son visage. Ses beaux yeux empreints d’humidité, elle est sous le coup de l’émotion. Émotion qu’elle transmet si facilement à sa meilleure amie. – Raconte-moi… Parle-moi d’elle. Comment est-elle ? qu’elle lui demande, l’air intéressée, déjà captivée. Elle a envie de comprendre cette lueur. Celle qu’elle perçoit dans les yeux de celle qui fait encore battre son cœur.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Ven 20 Sep - 19:40 |
| Rien, ni personne, dans ce monde, pourrait prendre la place d’ella. D’ella dans son cœur, d’ella dans son âme. Douce et belle, revigorante, et si spéciale, qui l’entrainait toujours dans des contrées sentimentales si tendres, si douces… ella, qui était parfaite. à ses yeux, et pour elle. âme sœur qu’elle ne pouvait quitter, moitié qu’elle n’abandonnerait pas, la seule qui comptait réellement. La femme de sa vie, la famille qu’elle avait choisi. Ella, c’était le monde parfait, et tant son étreinte que ses mots, que ses mimiques, que ses soupirs, que son rire, restait dans son cœur. Dans sa tête. des souvenirs parfaits, qui ne s’effaçaient jamais. Des souvenirs parfaits, l’essence des rêves les plus beaux, la base des pensées les plus affinées, les fondations d’un imaginaire rempli de merveilles. Ella, c’était un monde à part, où elle se sentait enfin à sa place, zephyr. Et pour elle, c’était le plus beaux de tous les cadeaux. L’impression d’enfin être normale. D’enfin compter. De sentir le doux toucher d’une embrassade, de sentir le doux parfum d’une femme géniale, de sentir cette chaleur si prenante, si douce, qui venait l’envelopper dans un cocon de bonheur.
parce qu’avec elle, tu vivais. Tu vivais enfin. Pour toujours.
Le regard ancré dans le sien, le calme qui revenait toujours, ce besoin de la regarder, ce besoin de la comprendre, mots ou non, phrases ou non. Pensées qui se matérialisaient sur un visage qui la rassurait, elle ne se sentait réellement bien que quand elle pouvait la voir, plonger ses yeux dans les siens, se reposer à ses côtés. Une femme qui valait bien plus, une personne qui était une merveille du monde. Comment ne pas ressentir un tel attrait ? comment ne pas s’attacher à elle ? elle était vraie, sincère. avec quinn, tout du moins. Elle pouvait le voir, la quinquagénaire. Elle pouvait le savoir. Elle pouvait la connaître. Comme ella la connaissait. C’était réciproque. C’était fort. Elles étaient liées, à jamais. Elles étaient lies, mains tendues, sauvetages inespérés, le besoin de s’attacher. Elles s’étaient trouvées, deux âmes en morceaux qui avaient besoin l’une de l’autre. Elles s’étaient trouvées, et plus jamais quittées. Jamais.
parce qu’elle te complétait. Elle était ce qu’il te manquait. Elle t’apportait ce qu’il te fallait. Et tu étais ce dont elle avait besoin. L’amour.
Un amour pur. Sincère. comme deux êtres qui ne pouvaient se séparer. La romance n’était pas la seule façon d’en éprouver. Et leur relation n’était que plus magique. Attirance qui restait secondaire, bonté qui était primordiale. Il y avait deux personnes, elles n’étaient pourtant qu’une. Pour toujours, elles ne formeraient qu’une. Elles étaient ainsi, inséparables quand elles se retrouvaient, et se languissant de l’autre quand elles s’éloignaient.
un aimant dans ton cœur, qui attirait le sien. Un aimant dans son cœur, qui attirait le tien.
Et quand elle parla de byron, zephyr tiqua. Le besoin de corriger, une parole envoyée, et la suivante qui continuait, qui plaidait la première, refusait que l’homme la demande en mariage. Il n’était pas ce que les autres pouvaient appeler amour, ou romance. Elle n’aimait même pas goûter aux plaisirs de la chair avec lui. Mais elle avait besoin de lui. D’un toit, et d’une maison qui ne s’effondrait pas par manque de vigilance. D’un toit, et de quelqu’un qui pouvait passer derrière elle quand ça n’allait pas. Il était sa survie, il était sa solution. Et la regardait avec convoitise, quand elle, elle regardait sa fille de loin. De proche. Douceur qui restait ancrée dans son cœur, à chaque fois qu’elle lui parlait, à chaque fois qu’elle la voyait, à chaque fois qu’elle se rapprochait.
un homme pour survivre, pour que tu ne t’effondres pas. Une femme pour vivre, pour que tu ne suffoques pas. Une autre pour rêver, pour que tu trouves le sommeil.
Elle lâcha un petit sourire, se contenta de parler de la fille, sujet plus important à ses yeux, rouge aux joues qui signifiaient beaucoup. Aveu discret de l’amour qu’elle ressentait, de ce qu’elle ne connaissait pas. tu vas me faire rougir. extraordinaire… normale lui allait, elle s’en contentait. C’était même plus que cela. Son rêve le plus fou. Mais extraordinaire ? elle n’avait pas l’impression. Heureusement que c’était ella qui le disait, elle n’aurait pas pu accepter autrement. Mais par ella, si. parce qu’elle était la seule qui pouvait tant se rapprocher. mais « normale », c’est parfait, tu sais… il n’y avait qu’ella pour la voir plus que normale. Bien plus qu’anormale. Pour la voir comme ceci. Il n’y avait qu’ella, et ça lui plaisait. Elle aimait, se sentait aimée. Sentiment qui lui donnait le sourire, et le teint pivoine.
et tout ceci, grâce à elle. ella. Qui te laissait rêver, semblait croire à ses fantasmes. Qui devenaient réalité, quand c’était les siens.
Elle s’attendait à la suite. C’était logique, et la logique ne pouvait pas lui échapper. C’était logique. Demander à en savoir plus. sur la douce qui faisait tant de bien. sur la fille qui osait l’aimer. Sur la femme qu’elle voyait plus souvent qu’elle n’aurait dû, et aimait chaque rencontre avec force. elle est… belle. déjà. commencer par le physique, peindre l’image pour ella. cheveux châtains, et regard puissant. Elle est douce. n’hésitait pas à caresser la main de la quinquagénaire. elle n’a pas fui quand elle a su que… que j’étais… autiste. le plus beau des compliments. Le plus beau des instants. Révéler un secret douloureux, pour être soutenue. Le sourire jusqu’aux joues, et elle continuait. j’ai… j’ai toujours envie d’être avec elle. elle ne savait pas, ne pouvait rien y comprendre. L’amour, un vrai conte de fée, elle ne savait pas croire, et qui pourtant lui donnait la sensation de milliers de papillons dans le ventre. et… je… je pense beaucoup à elle. toute rouge. Ça n’arrivait jamais. Mais zephyr était écarlate, vraiment. Elle laissait parler son cœur, et sa langue ne cherchait pas à déformer ses propos. Elle était sincère, comme toujours. Le palpitant ouvert à ella, comme toujours. Son âme sœur qui comprenait, comme toujours, ce qu’elle ne pouvait même pas appréhender. même quand je dors. Elle ne savait pas pourquoi. Elle était juste. Dans un conte de fée. Tant qu’il ne tournait pas au cauchemar… je ne sais pas pourquoi. Comme de la magie.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Lun 23 Sep - 12:01 |
| À demi-vivante la plupart du temps, elle a la sensation de renaître chaque fois qu'elle est à ses côtés. Le sentiment que son cœur, éteint au quotidien, recommence à battre quand elle est avec elle. Qu'il recommence à battre pour elle. Aucun instant passé sans elle, ne vaut ceux qu'elle vit auprès de son ange sans ailes. Il n'y a pas seulement la vie qui revient en elle. C'est elle, aussi, qu'elle retrouve chaque fois que son regard sans vie se plonge dans le sien. C'est ce sentiment de renouer avec elle-même chaque fois qu'elle se reconnecte avec Zephyr. Elle n'est plus cette jeune femme complètement paumée, celle qui se sent en permanence délaissée. Elle n'est plus l'arnaqueuse qui vole les cœurs. Elle n'est plus cette manipulatrice, arriviste, qui ment et séduit pour survivre. Elle n'est plus cette fille blessée par la vie, qui a décidé de faire autant de mal que celui qu'elle ressent au plus profond d'elle. Celle qui ne pense qu'à elle. Non, elle devient une autre auprès de Zephyr.
Tu deviens toi-même avec elle, Celle que t'aurais pu être, Elle te paraît plus accessible, Un peu moins horrible.
C'est, un peu, comme si sa meilleure amie avait le pouvoir de la réparer. L'aider à oublier. À chaque fois qu'elle se trouve en sa compagnie, Zephyr a le pouvoir de panser ses plaies, celui de la soigner. Elle guérit ses maux mieux que n'importe quel remède. Mieux que n'importe quel vice. Elle n'a besoin ni d'alcool, ni de drogue, pas même de nicotine, quand est en sa compagnie. Juste besoin d'elle. Juste besoin d'elle et de son amour. Elle et son cœur si pur. Elle et son âme si belle. Son âme sœur à la sienne.
Juste elle, Juste Zephyr, Pour te rappeler ce que c'est de vivre. Ne pas te laisser oublier, Ce que c'est, aimer.
Aimer, c'est quelque chose qu'elle s'est jurée de ne plus ressentir. Plus jamais, au risque de ne pas survivre. Pas une nouvelle fois. Elle fuit toutes les possibilités, tous les risques, de replonger. Retomber. Pourtant, Zephyr, elle l'aime. Elle l'aime sans compter. Parce qu'elle sait qu'elle, elle ne lui fera pas de mal. Elle sait qu'elle, elle ne l'abandonnera pas. Jamais. Jamais. Et ce que cela peut lui faire du bien, d'aimer. Le sentiment qu'elle veut à tout prix arrêter, pourtant celui dont elle a tant besoin. L'aimer, être là pour elle. La faire passer avant tout le reste. Elle en a tant besoin, Ella. Elle en a besoin comme elle aurait besoin de respirer. C’est grâce à elle seulement qu’elle peut y arriver.
Elle et toi, contre le reste du monde, Parce que, c’est elle, ton monde.
À peine en tête à tête avec elle, il y a tout l’univers qui semble disparaître. Blottie dans cette bulle d’amour qui n’appartient qu’à elles, elle est loin, Ella, de tous ses tourments. Le regard tendre posé sur sa seule amie, elle veut connaître tous les détails de sa vie. Savoir, surtout, comment elle se sent. Ce qu’elle ressent. La même situation avec l’homme qui partage son existence, celui qui ne sait pas la comprendre. Celui qui, trop souvent, fait remarquer à quel point elle serait anormale, au lieu de voir combien elle est spéciale. Combien elle est formidable. Elle voudrait juste que quelqu’un, un jour, se rende compte combien elle est extraordinaire, Zephyr. C’est ce qu’elle lui fait remarquer quand, sans prévenir, son âme sœur vient lui parler de cette fille. Sa fille, à Byron. Loin de New York jusqu’à présent, elle est clairement revenue dans la vie de son père. Celle, aussi, de sa belle-mère. Elle est différente quand elle parle d’elle, Zephyr. Elle a cette lueur particulière dans les yeux, le rouge qui monte aux joues. L’émotion si palpable, qu’elle frappe de plein fouet sa meilleure amie. Plus elle l’écoute parler d’elle, plus elle a le sourire aux lèvres. Son coude qui se pose sur la table, elle pose son menton au creux de sa paume, pour mieux l’écouter. Pour mieux s’imprégner, de ces mots qu’elle n’attendait pas.
Ces sentiments qu’elle ne soupçonnait pas.
Parce qu’ils sont évidents, n’est-ce pas ? Ils sont d’une clarté aussi belle que ceux qu’elle éprouvait pour Morgan quand elle l’a rencontré. Ils sont de cette beauté inégalable, incomparable. Inoubliable, tu le sais mieux que quiconque, Ella. Mais elle ne dit rien, se contente de suivre son récit, sans l’interrompre. Elle ne veut surtout pas la stopper. C’est si beau de la voir ainsi, Zephyr. C’est magique. Elle a les yeux qui brillent. Et ceux d’Ella qui, soudain, pétillent. Comme si elle éprouvait ce qu’elle éprouve, comme si elle le ressentait avec elle. Parce que tout ce que sa moitié vit, elle a l’impression de le vivre aussi.
Leurs âmes connectées l’une à l’autre, un bout de cœur en commun, Elles sont deux, ne font pourtant qu’un.
Ce n’est qu’une fois la belle voix de son amie arrêtée, qu’elle choisit de prendre la parole à son tour. Lui dévoiler, peut-être, son propre amour. - Tu n’as jamais ressenti ça, hein ? Ni pour l’homme qui partage son lit, ni pour sa meilleure amie, ni pour personne d’autre. Elle pose la question, Ella, mais elle connaît déjà la réponse. Une inspiration qu’elle reprend, puis la vérité qu’elle ne laisse pas longtemps en suspens. - Chérie, je crois que tu l’aimes. C’est certainement brutal. Elle pourrait bien tourner autour du pot des heures, essayer de trouver les mots pour éviter de lui faire trop peur. Mais la vérité, elle est là. Elle l’aime, cette fille, et pas comme on aime sa belle-fille. Pas comme on aime une amie. Les joues rouges de Zephyr viennent une nouvelle fois confirmer ses dires, alors qu’elle pose délicatement sa main contre son bras. Lui montrer qu’elle est là.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Sam 16 Nov - 6:31 |
| L’amour… mythe qui réapparaissait bien souvent dans les songes de la quinquagénaire, sans se rendre compte de ce que cela voulait dire, de la réelle signification qui se cachait derrière ce mystère… la réalité : si elle en rêvait, elle en avait peur aussi. Pas parce que d’autres avaient subi les chagrins d’amour qu’elle entendait si souvent, mais parce que la logique s’échappait complètement de ce sentiment, et pour elle, pour zephyr, c’était inconcevable, effrayant, de vivre sans la logique. Son cerveau, qui ne voyait pas de la même façon, qui n’agissait pas comme les autres. Elle avait beau détester ce mot, elle se savait anormale. Elle avait beau pleurer en douleur, en silence, en entendant ce mot, elle le savait véritable, et cela se dévoilait alors qu’elle fuyait comme la peste le rêve qu’elle voulait pourtant tant toucher du doigt. Mais comment éprouver ce qu’elle ne pouvait concevoir ? son cœur pouvait-il vraiment battre à tout rompre, en présence d’une personne particulière ? elle avait du mal à le croire, malgré le fait qu’ella savait toujours comment apaiser son âme. le seul amour qu’elle connaissait, cette femme qui avait su la comprendre, qui avait su toucher son âme, se rapprocher d’elle. la seule qu’elle avait réussi à laisser entrer, dans son cœur, dans sa vie, avec le sourire, sans appréhension. La seule qui ne savait pas la trahir, qui ne savait pas la regarder avec ces yeux qui la détruisaient depuis qu’elle était toute petite. Le seul amour, c’était elle. son âme sœur, celle qui ne faisait qu’un avec elle, celle qui savait tirer un sourire sur ses lippes, en un regard. qui savait la comprendre, la lire mieux que quiconque.
il n’y avait personne d’autre qui pouvait te connaître aussi bien qu’ella. Personne à part elle, dans ta vie, dans ton âme.
Et pourtant, elle en parlait. De cette fille, de la belle asmée. Celle qui parvenait à colorer son monde gris de rose, de rouge, de bleu, de belles couleurs. Celle qui lui faisait découvrir des sentiments qu’elle n’avait jamais éprouvés, qu’elle ne connaissait pas, ou que de nom. Asmée, qui la faisait rêver, lorsque la nuit déposait son manteau au dessus de la ville, et que ses yeux se fermaient. elle la voyait, elle souriait. elle la sentait, elle souriait. elle la touchait, elle souriait. heureuse comme elle ne l’avait jamais été, les larmes d’une reconnaissance qu’elle n’avait montrées qu’en présence d’ella. Mais asmée, elle était différente. N’avait rien à voir avec ce que zephyr ressentait pour sa meilleure amie, sa seule amie, celle qui savait la compléter, celle qui savait la consoler. Asmée n’était pas pareille, elle n’avait rien d’une meilleure amie, était une belle-fille, un rêve qui ne pouvait se séparer de l’esprit torturé de la bastet. Et elle ne savait comment faire, ne savait pas lutter, ne voulait pas lutter. Elle ne voulait que s’approcher d’elle, que la comprendre, la toucher, lui sourire. Son cœur savait ce que sa tête ne savait pas, et telle une âme en perdition, cherchant à se retrouver, à se restaurer, celle de zephyr venait inlassablement s’apposer à celle d’asmée, tandis qu’elle se sentait bien en sa présence, et voulait fracturer son système social pour elle.
comment aurais-tu pu savoir qu’un jour, tu aurais ces deux femmes près de toi ? Petite, tu te sentais perdue. Adulte, tu trouvais ella. Désormais, un nouvel amour. Tu n’étais plus seule.
Et elle l’écoutait. Son amie, son âme sœur, sa moitié. Elle l’écoutait, regardait son sourire, ne savait pas comment l’interpréter, ne savait que l’adorer, ne savait que le copier. Sa question n’avait pas besoin de réponse, et pourtant, elle lâcha un n… non, jamais. jamais elle n’avait pu ressentir cette chaleur qui s’emparait de son être, lorsqu’elle regardait asmée. Jamais elle n’avait pu ressentir les frissons qui se propageaient sur son corps, lorsqu’elle touchait asmée. Jamais elle n’avait pu ressentir cette frayeur, qui apparaissait lorsqu’elle ne savait pas comment se comporter, avec asmée. La peur de la perdre. La peur de mal faire. De la faire fuir, par sa différence. De la faire fuir, par ses besoins. De la faire fuir, en lui demandant ce qu’elle devait faire, en lui demandant si elle pouvait à nouveau ressentir la chaleur de son corps, ou le regard de son âme. c’était tellement nouveau, tellement prenant. Une incompréhension qui s’éclaircit alors qu’ella lâcha la bombe. que je l’aime ? que tu l’aimes. aimer, comme dans amour. Aimer, comme dans le véritable amour. Elle le voyait, dans le regard d’ella. Elle avait peur. comme… comme le sentiment ? son cœur qui s’accélérait, que devait-elle faire. L’angoisse qui la prenait mais c’est… ça n’a rien de logique… pourtant, n’était-ce pas une vérité qui prenait sa raison en otage, pour le bien-être de son cœur tout innocent. je… et si elle… si ça la fait fuir ? si elle… le rouge toujours plus écarlate, ses joues, qui ne savaient mentir, sa langue, qui avait du mal à admettre, et son corps qui cherchait des excuses. je… je dois faire quoi ? des larmes, qui s’évadaient. Une révélation, qui l’envahissait. c’est… je n’ai pas envie qu’elle me rejette… la franchise, toujours présente. Et une action qu’elle ne comprenait pas elle-même. parce que tel était le rôle de sa moitié, comprendre ce qu’elle ne pouvait pas comprendre, assurer ce qu’elle ne pouvait pas assurer, consoler, ce qu’elle ne savait faire. Et zephyr attrapa la main d’ella, ne sachant pas essuyer les larmes qui ruisselaient contre ses joues… c’est ça, l’amour ? le cœur qui battait, les pleurs qui restaient. mais… elle… comment elle pourrait m’aimer en retour ? comme… comme moi je… comme moi je l’aime ? logique et sentiments, deux facettes qui s’entrechoquaient. elle est jeune… plus que moi… elle… elle m’accepte, elle me fait sourire… elle est gentille… mais… mais elle se comporte en belle-fille, non ? elle… je… je voudrais tellement… elle se perdait. Elle ne savait pas comment réagir, elle ne savait pas comment résister aux déboires que les émotions provoquaient en elle. je voudrais tellement que ce soit elle… à la place de byron… qui… qui me serre… qui… m’embrasse… elle serra la main de sa belle ella. mais… elle… elle ne voudra sans doute jamais… Connaître le chagrin d’un amour naissant, avant même de comprendre les étendues du sentiment. Tel était le destin d’une femme comme zephyr.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Dim 1 Déc - 4:58 |
| L’amour. L’amour, elle le connaît bien. Un peu trop bien. L’amour l’a sauvée, Ella, quand elle avait seulement quinze ans mais déjà aucun espoir. Il lui a donné une raison d’y croire. Il l’a éclairée de sa lumière, elle qui n’avait toujours vécu que dans les ténèbres. Il était le plus beau, le plus fort, le plus intense des sentiments. Il était la plus merveilleuse chose qui lui soit arrivée. La plus belle mais, aussi, la pire. Car l’amour, il lui a tout donné, avant de tout reprendre. Il l’a fait espérer, avant de la laisser tomber. L’étincelle de vie disparue, l’amour, il n’est plus. Plus là, ou, plus tout à fait. Des années qu’ils sont séparés, seulement quelques jours qu’ils se sont dit adieu à jamais. Mais il se manifeste encore, cet amour. Il vit continuellement à travers cette souffrance, cette torture qu’il lui inflige. Ce vide laissé dans sa poitrine. Le corps plus tout à fait complet, dépourvu de ce cœur qui lui a été arraché. L’amour l’a sauvée, Ella, mais il l’a aussi brisée. Un peu plus qu’elle ne l’était. Il a fait éclater son âme en un milliers de petits morceaux. Et la laisse, désormais, succomber à petits feux.
L’amour, le plus beau des sentiments, Mais aussi le pire, assurément.
Un sentiment. D’une évidence implacable aux yeux de la sulfureuse, mais certainement beaucoup moins pour sa meilleure amie. Elle sait ce que c’est d’aimer, pourtant, Zephyr. La force de l’amitié qui les lie est là pour le prouver. Cette tendresse qu’elle lui offre, à elle, cette complicité qui émane à travers elles. Cette envie d’être là pour Ella, ce besoin qu’elle soit aussi là pour elle aussi, Ella. L’amour, elle le ressent tous les jours. C’est différent d’être amoureux, indéniablement, mais l’évidence est la même. Les émotions ne se contrôlent pas, la raison n’a pas sa place. Il n’y a que ce que le cœur peut dire qui prime. Que ces sentiments qui prennent le pas sur tout le reste. Absolument tout le reste. C’est quelque chose qu’elle mérite de connaître, sa meilleure amie. Ne serait-ce qu’une fois dans sa vie. Elle mérite d’avoir les yeux qui pétillent, les joues qui rosissent, et tout son être qui s’anime. Elle mérite d’aimer et d’être aimée. Ella, elle le fera pour l’éternité. Mais il y a des choses que, même elle, ne peut pas lui donner.
Elle est ta moitié, Tu seras toujours sa plus grande alliée, Mais l’amour, tu ne peux pas le remplacer.
Bien placée pour le savoir, la louve. Elle voit en Zephyr cette petite parcelle d’elle-même. Un bout de son âme dans le cœur de la belle. Mais, elle non plus, ne peut pas combler le vide qu’elle ressent dans le sien. D’elle, elle a pourtant terriblement besoin. Seulement, sa douleur, elle est toujours ancrée en elle. Comme la solitude peut envahir cette âme sœur à la sienne. Mais, devant les révélations de la brune, c’est la peur qui la submerge. Elle le voit, Ella, dans les opales paniquées de celle qu’elle voudrait protéger du monde entier. Voire même de cet amour qui tend à l’effrayer. Elle aussi, elle ressent cette crainte pour Zephyr. De celles qui ont déjà été brisées, elle ne voudrait plus se laisser tenter. Elle ne pourrait plus, même, s’y risquer. Elle a le cœur trop abîmé, imprégné de cette empreinte qu’elle ne saurait comment effacer. Mais c’est peut-être différent pour sa meilleure amie. Car, elle, elle n’est pas comme Ella. Elle est faite pour aimer. Elle est faite, aussi, pour être aimée. Elle mérite tout l’amour du monde. Elle s’évertue à lui donner le sien, autant qu’elle en est capable, autant qu’elle en ressent le besoin. Elle sera toujours là pour apaiser son âme tourmentée, comme l’universitaire sera toujours là, également, pour soigner ses plaies. Elles seront toujours là l’une pour l’autre. Parce qu’elles se comprennent, parce qu’elles se font du bien, parce qu’elles ont su se trouver, dans ce monde qui ne voulaient pas d’elles. Elles ont su trouver cette étoile pour les éclairer.
Une étoile pour briller dans l’obscurité, Zephyr, elle aurait bien besoin d’un soleil pour l’illuminer, Pour l’éternité.
Elle comprend que ces sensations puissent autant faire peur à son amie. Elle n’est pas habituée, elle qui a besoin de tout maîtriser. Elle qui se sent rassurée, par la logique et la raison. Elle se retrouve, soudain en proie à tant d’émotions. Des émotions qu’elle ne connaît pas, des émotions qu’elle ne contrôle pas. Mais c’est à elle, de soulager toutes ces peurs. C’est à elle de venir apaiser ce cœur. Elle en connaît trop bien les moindres recoins, comme elle connaît chacun de ses besoins. Toutes les appréhensions qui l’habitent, Ella, elle les devine. Parce qu’aussi différentes soient-elles, elles sont pareilles. Complémentaires. Elles sont les deux facettes d’une même pièce. Les deux moitiés d’une seule âme. Et quand elle voit ces larmes venir inonder ses prunelles, c’est son propre cœur qu’elle sent se déchirer. Instantanément, la jeune femme se rapproche de sa moitié. Essuyer avec toute la douceur du monde ces perles salées. La douceur qu’elle est devenue la seule à connaître, Zephyr. – Zephyr, calme-toi. Écoute-moi, je suis là. elle lui rappelle, la voix pleine de tendresse. Ses doigts délicats dans ses cheveux, elle la caresse. Elle veut l’apaiser, d’abord, avant de tenter de trouver les mots. – Je comprends que tu aies peur. C’est quelque chose de nouveau, que tu ne connais pas. C’est déroutant, je sais, mais ce n’est pas quelque chose de mal. Mais son interlocutrice, aussi terrorisée soit-elle, soulève des points bien précis. Des points qui ne doivent que davantage lui donner des envies de fuite. La main de Zephyr vient trouver la sienne, comme pour lui exprimer sans un mot, combien elle en a besoin. Besoin d’elle. La seule qui a besoin d’elle. Ses aveux qui ne font que confirmer ce qu’Ella avait déjà deviné, les sentiments amoureux bien ancrés. – Ne dis pas ça, tu n’en sais rien… Non, elle refuse de l’entendre s’anéantir tout espoir. Zephyr, depuis tout ce temps qu’elle la connaît, elle ne l’a jamais vue avec ce regard tout plein d’étoiles. Elle ne l’a jamais vue aussi bouleversée, aussi touchée. Aussi chamboulée que n’importe quel être humain devant des sentiments qui l’ont dépassé. – Toi, tu es bien quand tu es avec elle, pas vrai ? Tu te sens à ta place quand tu es à ses côtés ? C’est à ces sentiments que tu dois te fier, parce que crois-moi, il n’y a que ça qui compte en amour.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) Mar 17 Mar - 19:14 |
| l'amour... l'amour... elle avait beau y penser, y repenser, elle se perdait, zephyr elle se perdait, parce qu'elle ne comprenait pas les émotions, les sentiments. parce qu'elle ne parvenait pas à faire le tri dans son coeur, et dans sa raison, au même moment. parce qu'elle comprenait qu'elle ne savait rien, de ce que l'amour signifiait. mis à part qu'elle le vivait, avec ella. un amour bien différent, mais ce même terme, encore une fois. elle connaissait son origine, ce mot qui voulait dire tant de choses. mais une fois que les sentiments étaient amoureux, et que la romance remplaçait la famille dans le terme, elle ne savait plus s'orienter, elle ne savait plus affronter ces mots qui lui faisaient mal à la tête. pouvait-elle aimer ? pouvait-elle être aimée ? byron était la preuve que l'amour n'était pas facile, elle ne voulait pas de lui, elle n'aimait pas son coeur, elle n'aimait pas sa personne, elle n'était avec lui que pour la survie, et lui, que pour son corps à elle. que pour se vanter d'avoir en sa possession la femme que l'on pouvait regarder au loin. elle en était consciente, zephyr. elle n'était qu'un trophée, pour lui. un trophée, trônant dans sa chambre, un trophée, tout simplement. un objet. pas à des fins malhonnêtes, mais dénuée de sentiments. si seulement elle l'était réellement. peut-être que cette souffrance dans son palpitant ne l'aurait jamais touchée ? peut-être qu'elle n'aurait jamais eu à souffrir de ce qu'elle ressentait lorsqu'elle se retrouvait en présence d'asmée, de ce jeune soleil qui savait lui donner le sourire, la rendre si heureuse. comme dans un nuage, qui pouvait la bercer, comme illuminée par cette étoile, qui savait trouver chaque faille de son coeur, pour les oublier, pour les réparer. asmée faisait avec son sourire, ce que personne ne pouvait accomplir. mis à part ella, parce que son âme soeur la connaissait parfaitement. parce qu'elle savait tout de toi, parce que'elle te comprenait mieux que n'importe qui, qu'elle savait lire dans ton coeur, chose que personne d'autre ne savait faire. vous étiez pareilles, et si différentes, et cela permettait à ella de te faire découvrir le monde, cela te permettait aussi, d'adoucir le sien. si seulement tout pouvait être si simple, avec sa belle-fille... parce qu'ella savait rendre le monde simple pour zephyr. savait comment calmer ses nerfs, et trouver ses douleurs, pour les réparer en quelques mots, un toucher et un amour sincère. si seulement tout pouvait être si simple, avec asmée... mais rien ne l'était, zephyr avait peur. peur de ne pas être appréciée de la même façon, peur que l'amour ne soit pas réciproque. elle était sa belle-mère, elle était bien plus âgée. elle n'avait rien pour elle, son âge fanait certainement sa beauté pensais-tu, son handicap freinait certainement cet amour... asmée avait beau la voir normalement, elle ne l'était pas. et elle ne comprenait pas toujours ce que la fille de byron voulait. elle n'était pas capable de lui apporter le bonheur qu'elle méritait. elle n'était pas capable d'être aimée... même par elle. c'était là le fond de sa pensée. la logique qui reprenait le dessus. elle était destinée à mourir, son petit coeur brisé. mais elle ne pouvait pas imposer ça à sa belle-fille, tandis qu'elle commençait à paniquer. le sentiment trop illogique, le coeur trop déraisonnable. il fallut qu'ella reprenne le dessus, que sa voix enchanteresse vienne lui rappeler qu'elle était en sécurité, pour que la quinquagénaire puisse se calmer, que son attention puisse être retrouvée, que sa panique puisse être stoppée. ce n'est pas quelque chose de mal ? mais... mais c'est ma belle-fille... c'est... immoral. et elle avait peur. tellement peur. comment aimer cette jeune fille pouvait être bien ? comment ne pouvait-elle pas se sentir mal d'avoir de tels sentiments ? et en même temps, ella te rassurait... parce qu'elle voyait tes inquiétudes, parce qu'elle voulait ton bonheur. tout comme tu voulais le sien. je n'en sais rien, mais... mais c'est logique... si seulement le coeur obéissait à la raison. mais ce n'était pas le cas. et en un sens, peut-être était-ce pour le mieux ? peut-être était-ce justement l'absence de logique qui permettait à l'amour de fonctionner. qui permettait à l'amour de fleurir, comme le soleil permettait à la fleur de s’épanouir ? et ella marquait un point. un point précieux. oui... je... je me sens bien... je me sens même mieux que je ne l'ai jamais été, à ses côtés. je ne sais pas l'expliquer, je sais juste que... je voudrais rester à ses côtés encore et encore... si elle voulait bien de moi... c'était un souhait dicté par l'amour. qu'elle le comprenne ou non. mais... mais alors que dois-je faire ? comment... comment je dois faire ? je n'y connais rien... je ne peux pas lui dire que je l'aime, si ? je... je ne veux pas qu'elle ait peur... elle ne voulait pas lui donner la même frayeur qu'elle avait en cet instant. je... je veux... je voudrais tant qu'elle m'aime... pourquoi ça fait si mal ? pourquoi l'amour fait si mal, ella ? les larmes reprenaient. parce qu'elle était perdue. parce qu'elle ne savait tout simplement comment faire. qu'elle y croit ou non, elle ne savait pas comment aborder le sujet, comment en parler à asmée, comment lui faire comprendre. elle ne savait pas comment s'en sortir, sans la raison. sans la logique.
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| Sujet: Re: les étoiles vagabondes. (Zephyr) |
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