water damage (slamn)

@slade warner

Ça te change, hein ? ça te change un max de perdre la parole, de ne pas savoir quoi répondre au point d’en rester soufflé et d’oublier ta répartie habituelle. Il ferme sa gueule, le Damen bavard, celui qui ne sait jamais la fermer, jamais quand il devrait apprendre à se taire. Mais t’es soufflé par ce qu’il te demande, ce qu’il te balance. Parce qu’il a raison, parce que ces questions là, c’est toi qui aurait dû te les poser plus tôt pour y voir plus clair, pour comprendre les sources de ton actuel problème.

Enfin.
De ton problème avant le problème actuel.

Ya carrément un autre soucis qui vient de te tomber dessus - presque littéralement. C’est le corps de Slade au dessus du tiens, ses mains de part et autre de ton visage et toi qui te surprend à retenir ton souffle pour ne pas craquer, pour ne pas le toucher. Ça te démange, putain. Ils pèsent une tonne tes bras, ceux tendus de part et d’autre de ton corps et que tu t’efforces à laisser là alors que t’as tellement, tellement envie de les laisser se glisser sur les hanches du plus vieux.

Bordel.
Il aurait pas pu rester à sa place ?

Comment t’es censé réfléchir, comme ça ? Comment t’es censé lui donner les réponses aux questions qu’il te pose ? Merde, comme t’es censé trouver ces réponses par toi-même alors que tu ne peux penser qu’à la chaleur de son corps aussi près du tiens, qu’à l’envie que tu as de tout envoyer valser pour un contact, pour le sentir à nouveau en toi une dernière fois. « je croyais que tu voulais construire un truc. » ouais. tu le veux toujours. Elle t’atterrit en pleine gueule, cette réalisation. Tu le veux toujours. Tu t’es juste planté sur… le partenaire. T’as aucune idée d’avec qui tu construiras ça pour le moment ; sans doute avec la personne qui parviendra à virer Slade de ton esprit, à supprimer la tentation de sa seule présence. « à croire que ça marche pas. » Peut-être que t’es pas fait pour ça, au fond. Peut-être que t’auras jamais ce truc, construit. Mais t’as envie d’essayer. « à croire que ça marche pas... » que tu lui fais écho, avant d’ajouter. « avec n’importe qui. »

Mais c’est bien dur de parler, de tenter d’ignorer votre position quand il s’avance, quand il vient attraper ta lèvre inférieure entre ses dents et que t’en oublies de respirer jusqu’à ce qu’il la libère, jusqu’à ce que tu inspires à nouveau l’air que tu avais oublié d’inspirer. Il est bien là, le feu - cette passion qui crame tout, entre vous. Tu le sens bien en toi en tout cas, alors que t’en crèves de t’avancer, juste un peu, juste un tout petit peu.

Tu ne sais pas qui a cédé en premier, qui a rompu la distance entre vous pour ce putain de baiser qui te détruit de l’intérieur. Tu attrapes sa chemise, la serrant dans ton poing, tirant dessus pour mieux l’attirer vers toi, pour mieux écraser tes lèvres contre les siennes. Mais peu importe qui a commencé, peu importe qui a perdu le contrôle en premier. Tu ne penses plus à rien à part ses putains de lèvres contre les siennes, à part ton coeur qui s’emporte et qui menace de s’barrer de ta poitrine. Tu utilises ton bras libre pour te redresser un peu, pour t’apporter un peu de contrôle dans votre échange plutôt que de le laisser simplement faire.

Bordel.
Ça t’avait manqué.

un léger grondement t'échappe. t'aimes pas ça, t'aimes pas savoir qu'il est avec un autre gars. qu'il s'emmerde. parce qu'avec toi, il ne s'emmerdait pas damen. ton regard ne le lâche pas, tu veux qu'il crache le morceau, une putain de réponse. tu savais, toi. tu savais que ce gosse était pas pour le blond. c'est un gosse bien trop naïf. quelques mots t'ont suffit pour le savoir. et ça t'agaces, ça t'agaces de voir les gens comme ça, à côté de la plaque.

à croire que ça marche pas... avec n’importe qui. tu ne quittes pas son regard. tu te penches un peu plus encore. visiblement pas. que tu souffles du bout des lèvres, avant de venir attraper les siennes entre tes dents, mordillant un peu, sentant déjà tout son corps réagir.
un soupir lourd s'écrase contre les lèvres du blond. tu ne sais plus trop si c'est toi qui t'es réellement avancé ou non. tu fermes les yeux, presses ton corps au sien par réflexe, tandis que la main de damen agrippe ta chemise. ta respiration s'écrase contre les lippes de ton cadet pour le peu de secondes ou vos bouches séparent. damen se redresse à peine et tu viens glisser une main dans ses mèches, les serrant entre tes doigts.

ton second bras vient agripper la hanche du blond,
trop fortement sans doute,
avec l'envie féroce de glisser tes ongles contre sa peau,
d'y laisser une marque.

tu viens mordre la lèvre du blond, grognant un peu à cette pensée, tandis que tu tires tout de même sur son haut pour y glisser tes doigts, pour les remonter contre son torse, y dessinant cette peau diaphane que tu connais si bien, qui ne s'efface pas de ton esprit. tes lèvres reviennent contre celles du blond, ta langue dardant la sienne, ne lui laissant pas vraiment le choix.
ça crame, ça crame quelque part au fond d'toi.
bordel que t'as envie de le faire crier contre le bar.

@slade warner

Penses pas à son souffle si près du tiens, penses pas au fait que t’as envie que son corps franchisse le peu de distance entre vous pour se coller au tiens. Penses pas au fait que vos échanges te manquent, que ton corps réclame à tout prix la présence du sien. Qu’est-ce qui t’a pris de boire ainsi alors qu’il est juste à côté ? Qu’est-ce qui t’a pris de virer tes inhibitions aussi facilement, de te faire baisser ainsi ta garde.

Tu ne peux t’en prendre qu’à toi quand vous vous embrassez enfin, quand t’en oublie ta retenue, quand t’en oublie… Adam. Tu t’accroches à lui pour qu’il reste là, contre toi, pour qu’il ne risque pas de s’éloigner à nouveau. Comme si c’était sa faute, comme si c’était lui qui avait choisi de faire cesser vos ébats. Parce qu’il avait rien demandé, Slade. Parce que t’as finalement choisi pour lui en te casant, en le faisant sur un coup de tête sans réfléchir à l’avenir. T’as voulu y croire - tellement fort que t’as cru que si tu ne pensais pas, si tu ne prenais pas le temps de t’en dissuader, ça aurait pu marcher.

Bordel t’as pas envie de le lâcher, t’as pas envie de te détacher. Ya cette sensation de retourner chez soi, de retrouver cette familiarité que tu aimes temps. Ce putain de corps que tu connais par coeur contre le tiens, cette manière de te positionner sans réfléchir, intuitivement tellement tu en as l’habitude. Ça te tue. Parce que tu te perds contre lui, parce que t’en lâches des grognements d’envie. Tu veux te laisser aller, oublier, t’oublier. Tu voudrais que le monde s’arrête rien que le temps de nouveaux ébats, que tu te laisses aller et que ça ne compte pas.

Mais tu ne peux pas faire ça à Adam.

Tu finis par te reculer vivement, mouvement de recul qui te fait atteindre le bord du comptoir derrière toi, à la limite d’en glisser et de tomber. « No, no, no. » que tu souffles alors que tu secoues doucement ton visage de gauche à droite et que tu lâches sa chemise à contre coeur. « Bad Damen. Very, very bad Damen. » Tu marmonnes dans ta barbe, à bout de souffle, tentant de retrouver une respiration normale et de faire… baisser la température - mais pas que.

un léger grondement t'échappe, tu fronces les sourcils, tes doigts glissent contre la peau du blond. épiderme brûlant sous tes doigts, tandis que tu ne te lasses pas, ne veut même pas songer à t'éloigner. et t'aimes sentir comment damen vient s'accrocher à toi quand tu presses ton corps contre le sien.
t'en oublierais presque qu'il est censé être avec quelqu'un.
il te fait chier, damen, quand même. ça t'emmerder de savoir qu'il est pas mal bourré et qu'il le regrettera sans doute. (bien sûr qu'il le regrettera.) tu préfères ignorer tes pensées le temps de quelques instants, fermant les yeux. ta main remonte déjà contre son torse, tes lèvres viennent se glisser contre sa gorge un bref instant.

no, no, no. le blond termine par se reculer, manquant de tomber du bar au passage. tu lèves les yeux au ciel un bref instant, grondement sur les lippes. bad damen. very, very bad damen. qu'il ajoute en secouant la tête. tu te redresses et tes pieds retrouvent bien vite le sol, tandis que ton regard se pose sur le blond.
un grondement t'échappe.
peut-être qu'un jour, tu sauras ce que tu veux. tu marmonnes en arquant un sourcil. parce que, de toute manière, de quoi il a l'air comme ça, étalé de tout son long sur ce stupide bar. réfléchis à ce que tu veux vraiment, damen. les mots ne s'échappent pourtant pas de tes lippes, tu te contentes de croiser tes bras contre ton torse. tu attrapes un de vos deux verres qui reste sur le bar, avant de le vider d'une gorgée. tu termines par t'éloigner un peu. tu vois pas pourquoi tu resterais là, après tout.

@slade warner

Tu souffles longuement pour calmer ton corps qui s’emballe, qui crie déjà le départ de Slade contre ton corps, qui réclame sa présence à nouveau - déjà, bien trop tôt. Ya Adam qui revient dans ton esprit comme une tornade et c’est la culpabilité qui te prend ensuite de cours, qui te coupe le souffle.

T’es qu’un fils de pute.
La pute étant ton père dans le scénario.

Comment tu peux faire ça à un p’tit gars adorable qui ne veut que ton bonheur ? La première personne à qui t’as pu t’accrocher, avec qui t’as eu envie d’avoir un futur ? Comment tu peux être aussi faible face à ton petit ami qui n’a certainement pas mérité que tu lui fasses un truc pareil ? Parce que t’as su arrêter, t’as su te détacher mais il est trop tard pour réparer le fait que t’as cédé, que t’as embrassé Slade alors que t’es censé être fidèle.

« peut-être qu'un jour, tu sauras ce que tu veux. » La voix de Slade claque, te réveille de ta torpeur. Il a beau avoir marmonné, tu l’as bien entendu. Clairement. Putain de l’impide. Putain d'hypocrite. Tu le lui aurais craché à la gueule si t’en avais eu la foi, la force. Tu l’aurais fait si tu n’étais pas en train d’être témoin de sa fuite, de son départ.

Parce que tu ne veux pas te le taper.
Hold the fuck up.

« Oh. waou. » que tu lâches, la déception comme une putain de douche froide qui s'abat sur tes épaules. « moi qui osais penser que j’étais quand même un peu plus qu’un trou. » tu hoches doucement la tête. « franchement, j’vois pas pourquoi j’me faisais des illusions. »

Si en premier vient la déception, en second vient la colère.

« Peut-être qu’un jour tu sauras ce que tu veux. » que tu lui balances à ton tour. « Fais pas amis amis si t’es juste là pour retenter d’avoir mon cul. J’te savais pas manipulateur. »

» (FB) seeing right through you (slamn)
» come on, do me some damage (tadeo)
» sick boy (slamn)
» let the damage begin (jill)
» never wanna be powerless again (slamn)