water damage (slamn)

@slade warner

Elle aurait dû lui dire que t’étais passé. Ça va semblé suspect qu’elle ait fermé sa gueule - t’en as parfaitement conscience. Mais dans ta parano, tu sais aussi qu’il est clairement impossible que Slade devine tout, qu’il pige ce qu’il se passe réellement. Son cerveau ne pourrait pas trouver une raison pareille sans le moindre indice, la moindre connexion. Même toi, tu les avais pas ces trucs là. Et pourtant, t’es le premier intéressé dans l’histoire.

Mais elle aurait dû lui dire que t’étais passé.
Parce qu’elle sonne cachottière.
Et qu’il aurait sû. Il aurait sû qu’il te manquait. - en toute amitié

« t'aurais toujours pu repasser. » ça t’arrache un p’tit rire, ça. Tu laisses tomber la serpillière, tu laisses tomber le seau et tu te relèves, ton verre à la main, pour te diriger vers le bar. Faut croire que t’as lâché l’affaire, que tu finis par piger que tu sers absolument à rien avec ton p’tit seau et ta serpillère de merde. C’est inutile, c’que tu fais. De toute manière, t’auras jamais fini avant qu’on vienne terminer de nettoyer le reste.

Tu t’acharnes pour rien.
À moins que.

À moins que tu sois là pour te changer les idées, pour pas rester sans rien faire à trop réfléchir. « t'avais sans doute autre chose à faire. » tu arques un sourcil et tu viens planter ton regard dans celui de slade. Il est décidément zarb aujourd’hui. Tu te dis soudainement qu’il doit être à côté de ses pompes.

Ben ouais. Il les a enlevées un peu plus tôt.

Tu pouffes tout seul à ta propre blague mentale. Tu t’en rends rapidement compte et c’est dans ton verre que tu te réfugies pour le terminer d’une traite, pour espérer que l’alcool vienne virer, effacer les secondes d’avant.

Ou peut-être les jours.
Tu vas pas te mentir.

« j'aurais pas dû m'emporter. » Tu reposes ton verre sur la table avec un sourcil arqué. Attends, t’as bien entendu, là ? ya ton regard qui fixe celui de ton interlocuteur. Il à l’air sincère. Il à l’air de ne pas se foutre de ta gueule. Ça t’en bouche un sacré coin ça, tiens. « Je... » Tu toussotes un peu. « C’est sympa d’le reconnaître. » Tu vas pour de resservir un verre. Rien à foutre, t’es le patron et ta soif. Tant pis si tu dois racheter une ou deux bouteilles pour la ré-ouverture.

Tu commences déjà à avoir un peu chaud.
L’alcool te fait un bien fou, tel un cocon de protection qui t’enveloppe.

« Et moi j’aurais dû réessayer. De passer. » Tu fixes le comptoir finalement. « J’avais pas mieux à foutre, c’pas vrai. »

ton regard se pose sur le blond, te tirant un petit froncement de sourcil. t'as du mal à piger totalement comment et pourtant damen et céleste se sont retrouvés face à face. c'est pas souvent que ta frangine se retrouve à rester seule dans ton appartement. et il a fallu que ce soit à ce moment que damen débarque. tu te pinces les lèvres brièvement, t'imagines déjà les remarques de céleste. ça te fait déjà lever les yeux au ciel.
mais, le truc.
le truc qui te fait un peu froncer les sourcils,
c'est que damen se soit déplacé jusqu'à chez-toi. t'étais pas au courant de ça, t'as pas revu le blond. il aurait pu repasser. ça sonne tellement logique. et pourtant ...
et pourtant.

tu fronces les sourcils en entendant damen pouffer. t'es pas certain de réussir à suivre le pourquoi du comment. ça te fait hausser les épaules l'air de rien. et puis, les mots qui viennent s'échapper de tes lippes, presque à contre-cœur. ton regard vient croiser celui du blond, tu restes silencieux, viens finalement t'occuper de l'eau dans laquelle vous baignez toujours. je... c’est sympa d’le reconnaître. tu te contentes de hausser un instant les épaules. mm. pas grand chose qui t'échappe, comme réaction.
qu'il en profite, damen. t'es pas du genre à dire ça deux fois. (et il le sait.) et moi j’aurais dû réessayer. de passer. j’avais pas mieux à foutre, c’pas vrai. tu ravales de justesse une remarque acerbe. il avait sans doute bine mieux à faire avec son si merveilleux petit-ami. tes doigts se resserrent un instant autour de la serpillières, que tu essores au-dessus du sceau.

rien ne t'y obligeait. tu lâches finalement, après être certain que t'arriveras à maîtriser tes paroles. et ouais, au fond, y'a rien, ni personne, qui était là pour l'obliger à revenir jusqu'à ton appart. et puis de toute manière, le voir dans embrasure de ta porte d'entrée t'aurais bien trop donné envie d'le plaquer contre le premier mur venu.
c'est p'être pas plus mal, au final, qu'il soit pas revenu.
un soupir t'échappe quand tes mains plongent de nouveau dans l'eau fraîche. c'est clairement inutile. et t'abandonnes, te redressant, trempé, avant de récupérer ton verre, le remplissant ne te faisant pas prier pour y glisser tes lippes, venant t'appuyer de l'autre côté du bar, ton regard se posant un instant sur le blond.
qu'est-ce que vous faites vraiment ici ?
hormis essayer d'agir normalement.
essayer.

@slade warner

T’es bien accoudé au bar, finalement. T’es bien là, à loucher sur la bouteille, à aller jusqu’à remplir ton verre pour boire à nouveau. Tant pis. Elle est à toi de toute manière, tout comme l’endroit dans lequel vous vous trouvez. Parce que ya toute ta vie, ici. Parce que ta vie, c’est le Mermaid. Et ça te nique d’y penser, de te dire que si tu perds tout, que si l’assurance refuse de t’aider financièrement après ce putain de dégât des eaux - t’auras plus rien. Pas seulement financièrement. T’auras plus rien. Tout cours. Plus de raison de te lever le matin.

Elle arrive dans ta gueule avec violence, la claque mentale. Parce que ya Adam. Parce que pendant que tu te lamentais dans ton crâne et que t’imaginais le pire, t’en as oublié ce p’tit bout d’mec qui te fait battre ton petit coeur. Ya Adam, putain. Adam qui est parfait. Adam qui est compréhensif. Adam qui est doux. Adam qui est souriant. Adam qui est tendre. Adam qui est… ennuyeux ?

T’en reviens pas.
Combien t’es un putain d’ingrat.
Combien t’es jamais content.

Tu descends une nouvelle gorgée d’alcool et t’essaies de pas regarder dans la direction de Slade. Il est trempé, son verre à la main, et ya tellement longtemps que vous n’avez pas été dans la même pièce comme ça. T’en avais presque oublié combien il t’attirait, combien il t’attire toujours. Putain d’aimant qui te pousse à te rapprocher sans réfléchir, rien que pour soulager cette putain de tentation qui te colle à la peau.

T’as pas le droit d’le vouloir encore.
Pas comme ça.
Pas quand t’as tout pour être heureux.

« rien ne t'y obligeait. » Non. Rien t’obligeait à repasser. Et pourtant, tu l’as voulu. La seule chose qui t’a retenu, c’était de savoir que toi et lui dans son appartement - ça aurait mal fini. Ça aurait terminé contre un mur, sur le canapé. Ça aurait tout fait exploser. Tu serais sûrement pas aller au bout parce que tu te sens déjà coupable sans avoir rien fait, mais ça aurait tout rendu encore bien plus compliqué. « Je sais. Mais j’voulais quand même. J’avais juste pas confiance en mon self control. » Tu grimaces, pinces tes lèvres pour te forcer à la fermer.

Putain de franchise de merde.

Et puis ya l’alcool, l’alcool qui te réchauffe et qui te fait un bien fou… tout en te déliant la langue. Et comme si ça allait arranger les choses, ou bien laver ta bouche après c’que tu viens d’oser dire, tu finis ton nouveau verre d’une traite.

y'a des trucs que t'arrive pas à piger.
des liens que tu fais pas.
ouais, le blond est passé chez toi. t'étais pas là, ça arrive, c'est comme ça. repasser. pourquoi ne pas repasser, après-tout ? y'a des liens qui se font pas dans ton esprit. ton regard se pose sur le blond et tu glisses tes doigts dans tes cheveux. un soupir t'échappe et tu viens t'accouder de l'autre côté du bar. c'est plus sûr comme ça. tu fermes les yeux un bref instant, un soupir t'échappe, et ton regard se pose un bref instant sur le blond, sur ses doigts enserrant son verre. tu te mords l'intérieur de la joue.

je sais. mais j’voulais quand même. j’avais juste pas confiance en mon self control. tu arques un sourcil aux mots du blond, et hoches la tête à ses mots. t'aurais pu en rire, le charrier, ou tout autre chose. mais ce n'est pas dans ton caractère. et puis, de toute manière, vous savez très bien, tous les deux, que ce qu'il dit est vrai.
que s'il avait débarqué chez toi, il y aurait eu peu de chance pour qu'il reparte comme si de rien n'était. tu te pinces les lèvres de longues secondes, avant de boire une gorgée dans ton verre. si tu le dis. tu murmures simplement. c'est déjà assez compliqué de reste là, comme si de rien n'était. tu observes damen terminer son verre d'une gorgée. un petit soupir t'échappe. t'es pas certain de l'état dans lequel vous allez terminer. enfin, surtout ton patron, pour être honnête. parce que vous n'avez pas vraiment la même morphologie, pas le même gabarit.

tu restes pourtant silencieux.
c'est pas à toi de lui dire quoi boire, ou comment le faire. c'est un grand garçon, après tout. il fait bien ce qu'il veut. tu viens croiser tes bras contre le bar, t'appuyant contre ce dernier. c'était plus raisonnable dans ce cas. tu commentes tout de même quelques instants plus tard. plus raisonnable de ne pas venir. parce qu'il est en couple. ça te fout silencieusement en rogne, comme simple pensée.

@slade warner

« si tu le dis. » C’est tout ce qu’il trouve à répondre. Un putain de si tu le dis. Il sait que t’as raison. Il sait que ton self control n’est pas très présent quand il est là, tout comme tu sais qu’il en va de même pour le sien. Ça te fait froncer les sourcils de le voir tenter de paraître aussi détaché, de se foutre dans ce putain de rôle du Slade qui s’en bat royalement les couilles. Tu l’aimes pas ce Slade. Il est faux, ce Slade. T’as conscience qu’il est comme ça la plupart du temps, mais pas avec ça, pas avec vous. Ça, il l’a toujours assumé. Et ça t’emmerde qu’il ne le fasse plus.

L’alcool fait son effet et t’as plus envie de te refoutre la tronche dans l’eau pour éponger. C’est pas comme si ça allait changer quoique ce soit, après tout. Tu préfères rester là, au bar, à t’enfiler des verres pour supporter, pour oublier que t’es dans la merde autant professionnellement que personnellement, que rien ne va en ce moment.

Foutue vie de merde.
Foutu karma pourri.

T’y crois pas en ces trucs de karma, de justice qui tomberait comme ça. Mais quand tu regardes ta vie, quand tu regardes le fait que t’as quelqu’un, que t’es rangé, que le p’tit mec et parfait et que tu te retrouves quand même à vouloir autre chose - tu te dis que tu mérites peut-être ce qui t’arrive, finalement.

« c'était plus raisonnable dans ce cas. » Il continue finalement et tu hoches la tête. Tu lis assez entre les lignes pour comprendre que c’est sa manière d’admettre enfin qu’il n’aurait pas résisté non plus. C’est bien. Tu sais pas si c’est que tu voulais, au fond, mais c’est bien quand même. « ouais. » Parce qu’avec Slade, il est pas question d’ennui de ton côté, pas question de douceur tout le temps, d’amour sans vague qui te laisse espérer un futur tsunami. Parce qu’avec Slade, c’est le feu qui consume tout sur son passage, qui brûle sans jamais s’éteindre et qui t’embrases. T’aurais pas pu résister à l’appel de la destruction. « envoyer valser la douceur, la… platitude, le putain d’ennui. Juste une fois. »

Attends.
T’as pas dis ça à voix haute, quand même ?

est ce que sincèrement, t'aurais pu laisser le blond ressortir de chez-toi ? non. pas avant de l'avoir poussé contre un mur ou sur le canapé, en tout cas. tu te pinces les lèvres. ça gronde au fond de toi, cette foutue envie de laisser tes marques sur sa peau.
tu ne sais pas franchement ou tu trouves le contrôle de simplement l'observer, à l'heure actuelle. parce que faut dire qu'à moitié trempé, il est pas mal non plus, damen. vraiment pas mal. et t'as vraiment envie de le pencher sur le bar. tu secoues légèrement la tête, l'air de rien. c'était sans doute plus raisonnable qu'il ne vienne pas chez toi, finalement. ouais. tu hoches légèrement la tête, glissant tes doigts autour de la bouteille pour remplir ton verre. elle va finir par y passer, c'est pas franchement raisonnable.

envoyer valser la douceur, la... platitude, le putain d'ennui. juste un fois. tu arques un sourcil à ses mots, la curiosité te piquant. tu restes silencieux quelques instants, ton regard parcourant un instant le visage du blond. tu t'attendais pas franchement à ça, pour être honnête. en même temps, quand tu vois la gueule de son mec, t'es pas franchement étonné qu'il s'emmerde, damen. ah ? tu te contentes de souffler, penchant un peu la tête sur le côté. t'aimes pas ça, la douceur ? que tu demandes en connaissant très bien la réponse, au fond.
parce qu'il faut dire que pendant cinq ans, c'était pas vraiment le maître-mot, la douceur. tu empêches un léger rictus de prendre place sur le coin de tes lèvres, préférant plonger ces dernières dans ton verre, attendant avec impatience la réponse du blond. la situation devient intéressante. et votre discussion aussi.

@slade warner

Tu sais pas trop comment, tu sais pas trop pourquoi, mais tu finis assis sur le comptoir du bar. Tu attrapes la bouteille pour boire au goulot. T’es plus à ça près, de toute manière, surtout pas après ce que tu viens de balancer. Ta langue se délie totalement et t’en viens à même plus faire attention - à même plus vouloir faire attention. T’as encore rien dit de ce que tu pensais à personne, pas même à Kenzi. Sans doute que tu savais parfaitement qu’elle allait te rire au nez, qu’elle allait te sortir un peu vieux je te l’avais dit que t’as clairement pas envie d’entendre. « ah ? » tu laisses échapper un long grognement de frustration.

Ouais. Il l’a pas loupé, ta remarque, hein ?

Bien sûr qu’il ne l’a pas loupé. Tu ne l’aurais pas loupé non plus si tu avais été lui. T’aurais été bien trop heureux de voir une ouverture, une possibilité de replonger dans votre… peu importe ce que vous avez entre vous. Tu termines par te coucher à moitié sur le comptoir sans trop savoir pourquoi. Sans doute que t’es crevé. Sans doute que t’as plus envie de faire l’effort de rester assis. « t'aimes pas ça, la douceur ? » T’entends son ton moqueur mais plein de sous-entendus et ça t’arrache un rire amusé.

La douceur, c’était pas votre truc, hein ?

Pis c’est trop tard pour fermer ta gueule, trop tard pour fermer la porte entre ce que tu ressens et ta grande gueule. T’as envie de parler, besoin même sûrement. T’as la flemme de te forcer à la fermer. « C’est sympa parfois. » Tu réponds doucement, petit sourire aux lèvres en pensant aux moments doux, câlins que t’as eu avec Adam ; à tout le bien que te faisait, te fait, le fait de le sentir contre toi, de pouvoir glisser ta main dans ses cheveux. « Mais pas… Pas tout le temps. » Parce que c’est là que tu commences à t’ennuyer. C’est là que tu te retrouves à moitié allongé sur un comptoir à tourner ton regard vers le mec que tu baisais encore quelques semaines plus tôt et à te retenir de laisser ton regard se glisser sur son corps une nouvelle fois. « Pas quand ya que ça. » que tu termines finalement, ton regard posé sur Slade.

tu lèves les yeux au ciel en voyant le blond s'asseoir sur le bar. t'as juste le temps de remplir ton verre avant qu'il choppe la bouteille pour y boire au goulot. tu l'observes de longues secondes, et sirotes ta boisson plus qu'autre chose. tu ne loupes pas les mots de damen. pour y fois, d'ailleurs, que tu joues à ça, à écouter, décrypter un peu trop les mots, essayer d'en jouer. t'es pas du genre à t'enfoncer dans des grands débats philosophiques, habituellement.
mais entendre damen, bourré,
souffler qu'il s'emmerde avec son mec, ça devient subitement intéressant. un peu trop, d'ailleurs. ça frôlerais l'obsession. (sans blague ?)

tu arques un sourcil en voyant damen s'allonger, à moitié trempé, sur le bar. tu te pinces les lèvres, portes ton verre à tes lèvres avant de le dégager à l'autre bout du comptoir. c’est sympa parfois. qu'il répond. la douceur. tu piges pas. t'as jamais connu ça, toi, la douceur. faut dire que ta mère était pas mal débordée quand t'étais gosse. que les câlins avant d'aller au lit ça a jamais vraiment existé. une histoire bâclée et bonne nuit.
mais pas… pas tout le temps. que le blond ajoute. tu hausses vaguement les épaules, et tes doigts glissent dans tes cheveux un bref instant. tes prunelles rencontrent celles de damen un instant plus tard. pas quand ya que ça. ça sonne comme un point final.

tu te pinces les lèvres un bref instant.
et puis merde. il ne te faut qu'une impulsion pour que ton corps se retrouve au-dessus de celui de damen, tes genoux de part et d'autre de ton bassin, un grondement sur les lèvres. et qu'est-ce que tu cherches, damen ? que tu demandes. pas de la douceur. c'est pas lui. ça lui va pas. ça ne vous va pas. et tu ne te rends même pas compte d'à quel point vos corps sont proches, maintenant, ton souffle venant s'écraser contre la joue du blond.

@slade warner

T’as jamais sû que t’en voulais, de la douceur - même rien qu’un peu. Pas avant Adam, pas avant de te demander… Et si ? Tu l’avais jamais vraiment expériencée avant ton mec, avant que tu ne le prennes contre toi et que tu n’ais qu’envie de l’y tenir, de l’y garder, de passer ses mains sur sa peau et dans ses cheveux. T’avais jamais cru que t’en serait capable non plus. T’as grandi sans ta mère, perdant le peu de souvenir qu’il te restait - et c’était pas le père Rogers qu’allait t’apprendre la douceur. Plus t’y penses et plus tu te dis que ta mère n’aurait sûrement pas pu non plus. Elle avait dû être bien dure pour survivre à Brock.

Tu te sens léger, un peu trop léger. L’effet indéniable de l’alcool. Tu fais bien de t’allonger un peu, de laisser la bouteille sur le comptoir un peu plus loin et de ne pas chercher à t’en saisir une nouvelle fois. T’es bien comme ça. T’as envie de rester dans cet état où tu t’en foutrais limite de tout, où le ciel pourrait vous tomber sur la tête que tu t’en battrais les couilles. Pis ça te fait du bien d’être là avec Slade, à vous parler à nouveau, à voir ses lèvres bouger à nouveau. Tu t’étais pas rendu compte à quel point ça te pesait quand il ne t’adressait plus la parole. T’avais conscience que ça te manquait, mais t’avais pas pigé à quel point avant qu’il ne se remette à te parler.

« et qu'est-ce que tu cherches, damen ? »

What
the
Fuck

Il se retrouve au dessus de toi en clin d’oeil sans que tu comprennes ce qui t’arrive. Ce que tu cherches ? Certainement pas ça. Certainement pas à l’avoir tellement prêt de toi que ton coeur s’accélère, que ton bas ventre commence déjà à se tordre, à réclamer. Certainement pas ça. Certainement pas à être à deux doigts de perdre le contrôle.

T’es incapable de lui répondre. T’es incapable de répondre, simplement. Alors tu restes silencieux, à le regarder sans répliquer. Tu donnes ta langue au chat. De toute manière, comment t’es censé te concentrer alors qu’il est au dessus de toi ?

T’as aucune idée de ce que tu veux. Tu sais juste que ce n’est pas Adam.
Bordel.

C’est pas Adam.

tu te pinces les lèvres un instant. léger grondement qui t'échappe, l'alcool qui, malgré tout, commence à faire son effet. ton regard se pose sur le blond, tu ne le lâches pas durant de longues secondes. et le voir allongé, là, comme ça, c'est pas franchement bon pour ton self-control.

qu'est-ce qu'il cherche ?
qu'est-ce qu'il cherche vraiment ?
tu pourrais te retourner la question.

tout ce dont t'es certain, c'est des mots prononcés par damen. l'ennui. tu te mords l'intérieur de la joue, oublies de réfléchir quand tu grimpes sur le bar, par-dessus le blond. ton corps se rapprochant dangereusement du sien. tu l'observes, ne le lâche pas du regard durant de longues secondes. t'attends. t'attends une putain de réponse. tout, rien, ou même n'importe quoi.
ta respiration se fait plus lourde, plus lente, tandis que tes mains sont étalées de part et d'autre de son visage, contre le comptoir. tu te penches, un peu, un tout petit petit. je croyais que tu voulais construire un truc, que tu ajoutes finalement. mots qui se font trop présents dans ton esprit. à croire que ça marche pas. tu souffles. même pas pour le rabaisser. ni pour t'moquer. c'est juste, une constatation, non ? parce que ça a pas l'air de marcher, son truc.

il est bourré damen.
il sait pas ce qu'il dit.
(ou peut-être qu'il le sait trop).
et ça devrait te stopper.
mais y'a tout de même tes dents qui viennent attraper sa lèvre inférieure, tes prunelles provocatrices glissant dans les siennes. y'a quelque chose pourtant, qui t'souffle de le faire, au fond de ton esprit. parce que damen, damen ça fait tellement longtemps que t'as pas posé ton regard sur lui. vraiment poser ton regard. un léger grondement t'échappe, possessif, avant que tu n'écrases tes lippes contre les siennes.

» (FB) seeing right through you (slamn)
» come on, do me some damage (tadeo)
» sick boy (slamn)
» let the damage begin (jill)
» never wanna be powerless again (slamn)