Sujet: if tomorrow never comes - Suile Dim 25 Aoû - 17:36
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
Il est tard. Je sais pas où il est ni ce qu'il fait mais ça devient récurrent. Lily et Lucas dorment déjà depuis une heure. Le babyphone est devant moi sur la table du salon, pour que je puisse entendre le moindre bruit qui proviendrait de leur chambre. Suile m'a prévenu que Lucas peut appeler encore le soir, pour boire un dernier biberon. Mais là, il semble bien parti pour dormir toute la nuit. J'ai veillé à les faire manger, les baigner et à leur lire les histoires qu'ils voulaient. Lily en a réclamé une deuxième après que son petit frère se soit endormi. Je n'ai pas refusé, moi même ravie de me plonger dans ces histoires pour enfants où tout le monde est heureux. Ça change du quotidien plus que pourri de la vraie vie. Je zappe les émissions à la télévision pour m'occuper. Rien d'intéressant alors je m'arrête sur un énième épisode des experts pour avoir un bruit de fond. Pendant ce temps, je dessine. J'ai emmené mon calepin et des crayons pour m'occuper pendant que je surveille les enfants.
C'est la troisième fois que je rends ce service à Suile. Avec grand plaisir d'ailleurs. Je suis contente qu'il accepte enfin de se détacher d'eux pour penser un peu à lui. Ce qui m'embête un peu plus, c'est qu'il reste discret sur la raison de ses absences et sur le lieu de ses rendez-vous. Je me dis que ça a un rapport avec le pub, qu'il doit voir des fournisseurs, embaucher quelqu'un d'autre, ou juste faire l'inventaire des boissons, j'en sais rien. Puis je me dis qu'il m'en aurait parler si c'était ça. Tout de suite, j'ai une appréhension qui me tord l'estomac. Et si il sortait ? Si Adriel avait finalement réussi à le faire changer d'avis et qu'il avait décidé de s'amuser un peu pour oublier sa peine ? J'ai beau me répéter qu'il n'est pas du genre à faire ça, cette pensée ne me quitte pas. Ça expliquerait aussi pourquoi il ne me dit rien. Il a peut-être peur que je le prenne mal.
Et c'est un peu vrai. Mais pas pour la raison qu'il imagine. Je ne veux pas qu'il reste fidèle à un fantôme, ce ne serait pas juste. Je ne lui en voudrais jamais de vouloir tourner la page et refaire sa vie. Enfin ça c'est ce que je lui dirais. A l'intérieur de moi, la réaction est toute autre. J'en ai mal au ventre rien que d'y penser. La gorge nouée et le coeur mis à mal. Tellement même que je commence à trembler. « Bon sang, ressaisis toi ma fille ! » Je tente de me concentrer sur le travail pour ne pas regarder mon téléphone toutes les deux secondes, des fois que j'aurais loupé un appel ou un texto. Puis l'heure qui refuse de passer aussi. Autant je n'ai rien contre garder mon neveu et ma nièce, autant je considère son silence comme une torture. Est-elle blonde comme Jenny ? Comme moi ? Ou souhaite-t-il changer totalement de style pour justement penser à autre chose ? Une brune alors ? Ou même une rousse ? J'appuie trop fort sur la mine de mon crayon, elle se casse contre le papier et je jure en faisant attention de ne pas faire trop de bruit. Je suis à deux doigts de devenir folle ! Je laisse mon regard errer sur l'écran de la télévision. Puis je recommence à dessiner. Mais je n'arrive à rien ce soir. Mon esprit est ailleurs. Avec un certain brun tatoué. Où est-il bon sang ? Et surtout avec qui ?
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Dim 25 Aoû - 18:07
Tomorrow.
I turn out the lights and lay there in the dark And the thought crosses my mind If I never wake up in the morning.
Il est beaucoup trop tard quand tu gares enfin ta voiture dans la rue silencieuse. Tu ne pensais pas rentrer après vingt et une heures. T'as l'impression que chaque nouvelle réunion dure un peu plus longtemps encore. Tant pis. Parce que t'as vraiment l'impression que ça fonctionne. Ou que ça va fonctionner. La sensation grandissante que ça commence à te faire du bien. La première fois tu ne t'es pas du tout senti à ta place. T'as eus l'impression que tout le monde avait connu bien pire que toi et que t'étais qu'un idiot de te comparer à ces gens. Cette femme qui a perdu toute sa famille dans un accident de la route et qui est maintenant capable d'en parler sans pleurer. Cette autre dont la fille de seize ans s'est suicidée et qui arrive pourtant à en parler avec un tendre sourire sur les lèvres. T'as culpabilisé la première fois et t'es parti avant la fin sans qu'on ne tente de te retenir. La fois suivante tu t'es forcé à rester jusqu'au bout. T'as même laissé quelques personnes venir te parler à la fin. T'indiquer qu'il n'y a rien de mal à ne pas souhaiter participer plus que ça au début. Te préciser que certains viennent depuis des années. Que chacun a besoin d'un laps de temps différent, pour tout. Ce soir, tu n'as pas parlé plus que les autres fois. Mais tu commences au moins à accepter le processus. A comprendre qu'Amara avait raison. T'as besoin de parler. Tu ne sais pas quand, tu ne sais pas comment. Mais t'es certain que tu finiras par y arriver. Peut-être même pas à l'un de ces réunions d'ailleurs. Tu ne sais pas. T'as moins peur, c'est déjà un bon début. Moins peur du temps que ça prendra. Moins peur de l'avenir. T'as moins la certitude que jamais tu ne te relèveras.
Tu ne lui as pas encore dis pourtant, à ta belle soeur. Tu ne l'as dis à personne pour être plus exact. C'est un peu ton secret, peut-être. Ou t'attendais juste de voir comment ça fonctionnait, avant de te sentir vraiment concerné. Il te fallait l'accepter avant de pouvoir en parler. Tu crains toujours tellement de trop en dévoiler sur tes sentiments et émotions. Mais ce soir, c'est avec le coeur et l'esprit un peu plus légers et plus sereins que tu quittes ta voiture familiale et lèves le nez pour constater que la lumière du salon est allumée. Tu te hâtes de rejoindre l'immeuble, pour ne pas faire attendre plus longtemps la jeune femme qui te rend service. T'as pas envie de peser davantage sur elle. Toujours pas. Tu hâtes donc un peu le pas, comme si quelques minutes allaient vraiment tout changer. Et enfin, tu glisses, la clé dans la serrure. T'y vas en douceur pour éviter de faire le moindre bruit susceptible de réveiller tes enfants. Vu l'heure, tu te doutes bien qu'elle les a couchés depuis un petit moment maintenant. T'entres lentement et refermes derrière toi. Avant de te parer d'un léger sourire contrit quand tu rejoins Amara. Salut... Que tu souffles avec beaucoup de douceur pour éviter de la sortir trop brutalement de sa torpeur. Alors qu'elle semble perdue entre l'écran de télévision et le croquis sur lequel elle semble travailler. Son profil parfait penché sur sa feuille et l'expression de concentration que tu lui as déjà vu, sur le visage.
Je suis désolé, j'ai pas vu l'heure tourner. Que t'avoues en extirpant ton téléphone portable de ta poche pour le poser sur la table basse du salon. Ta veste ensuite que tu poses sur le dossier de l'un des fauteuils. T'as un peu peur qu'elle ne t'en veuille, tu dois bien le reconnaître. Pas juste parce que tu crains qu'elle n'ait plus envie de te rendre service. Mais parce que tu n'as simplement pas envie de continuellement déranger sa vie. Qu'elle doit penser à remettre sur de bonnes rails, elle aussi. Quad bien même elle semble aller mieux que toi. T'es conscient que ça ne peut pas encore être tout à fait le cas. Eventuellement, vous devriez assister ensemble à l'une de ces réunions, à l'occasion. T'ignores juste quand. Je ferai plus attention la prochaine fois ... Que tu promets en affichant une petite grimace. Elle a sa propre vie. T'es passé de rien à tout. Tu refusais de lui demander quoi que ce soit et maintenant, tu monopolises des soirées entières. J'reviens, je vais les embrasser. T'as mal au coeur à l'idée de les avoir laissés si longtemps. Mais t'essaies de te rassurer en te disant que c'est pour mieux leur revenir. Pour te retrouver tout entier et pouvoir être véritablement un bon père pour eux. Tu sais qu'avec le temps ça reviendra. Mais t'as besoin de ça, de temps. Avec tendresse tu déposes un baiser sur le front de chacun de tes enfants, avant de revenir du côté d'Amara. Qui doit certainement être en train de se préparer à partir. Tu te dis qu'elle a forcément mieux à faire. Ils n'ont pas été trop compliqués ? Tu ne cherches pas à la retenir plus qu'elle ne le souhaiterait elle même. Tu veux juste t'assurer qu'ils ne se sont pas amusés à lui donner du fil à retordre. Ils sont sages tes gosses dans l'ensemble; Mais ça reste des enfants. Qui font des bêtises de temps en temps. Dont Lily qui commence à vouloir tester la patience des adultes, sans trop de surprise.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Dim 25 Aoû - 18:37
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
Je déteste me mettre dans tous mes états comme ça mais c'est plus fort que moi. Je m'inquiète constamment pour Suile, encore plus depuis ce fameux dimanche. Et là c'est un peu pour moi que je panique aussi. Comment je vais gérer le fait qu'il voit d'autres femmes ? Je pourrais toujours mentir et prétendre que ça ne me fait rien mais à force, il va bien finir par découvrir que je mens. Je ne sais pas cacher quand quelque chose ne va pas. Mon visage le montre instantanément. Mon sourire serait faux et mes yeux fuyants. De quoi alerter n'importe quel membre de mon entourage sur mon attitude étrange. J'imagine que le jour venu, je serais obligée de m'éloigner. Pour mon propre bien. Je pourrais prétexter avoir d'un coup beaucoup de travail, vouloir à nouveau voyager ou que sais-je encore. Il faudra bien que je trouve une solution. Et vite si mes soupçons s'avèrent exacts.
Quand il finit par rentrer, je sors de ma torpeur pour lever les yeux vers lui. Il porte une de ses tenues foncées habituelles, rien qui pourrait m'aider à comprendre où il était tout ce temps. Bien sûr il est beau, il peut emballer n'importe quelle fille dans cette tenue. Il suffit qu'il pose son regard dans le votre pour que vous soyez perdue.. « Salut ! » que je réponds pour laisser mes divagations au placard. Je pose mon carnet sur la table pour me lever et lui faire face. Je n'ose pas l'approcher. J'ai trop peur de sentir un parfum féminin sur son t-shirt. Alors je reste comme une idiote près du canapé. « Oh euh t'inquiète pas. » Je fais un geste du bras pour balayer ses excuses ridicules et lui fais un sourire pour le rassurer. Ce n'est pas comme si je me couchais à cette heure là d'habitude de toute manière. Ou que j'avais quelque chose d'important à faire seule dans mon appartement. Je le laisse voir les enfants. Une fois qu'il a disparu dans le couloir, je soupire et tente de me calmer. Bordel, ça va vraiment pas chez moi !
Quand il revient, j'ai rangé mes affaires dans mon sac et je me suis servie un verre d'eau avant de me rassoir sur le canapé. Je ne voudrais pas qu'il pense que je pars à cause de l'heure tardive et qu'il interprète mal ce geste de ma part. « Je ne savais pas si t'avais soif, je t'ai rien servi.. » il est chez lui après tout, il peut très bien se servir seul. Mais j'ai besoin de parler, pour éviter de poser la question qui me brûle les lèvres depuis des heures. « Non pas du tout. Lucas est tombé comme une mouche. Lily voulait que je dorme avec elle, alors j'ai lu une histoire jusqu'à ce qu'elle soit bien endormie. » Aucune crise de larmes à déplorer ni de bêtises qui nécessitent d'être rapportées. En même temps, je les ai occupé jusqu'à la dernière minute, profitant de cette distraction bienvenue pour ne pas penser à leur père. « Alors.. ta soirée s'est bien passée ? » je me triture la lèvre en lui posant la question, incapable de me retenir plus longtemps. Je regarde le contenu de mon verre en parlant, comme si soutenir son regard est soudain devenu trop douloureux pour moi. Puis je bois un peu, des fois que ça apaiserait cette sensation de gorge sèche tout à coup.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Dim 25 Aoû - 19:32
Tomorrow.
I turn out the lights and lay there in the dark And the thought crosses my mind If I never wake up in the morning.
T'es pas mécontent d'être de retour chez toi. Tu rentres de cette soirée totalement lessivé, alors même que t'as pas fais grand chose d'autre que d'écouter les autres parler. Tu crains le pire, quant au jour où tu trouveras enfin le courage de te livrer à ton tour. T'es encore trop terrifié à l'idée de fondre en larmes pour le faire. Mais tu sais que ça arrivera tôt ou tard. Pour l'heure, t'offres un sourire à Amara. Autant pour t'excuser pour le retard, qu'avec la joie sincère de la retrouver. Elle a toujours été agréable la compagnie de la jolie blonde. Elle l'est toujours aujourd'hui. Dans les bons comme dans les mauvais moments. Elle refuse un peu tes excuses quand tu mentionnes l'heure. Tu ne devrais pas être surpris qu'elle ne t'en tienne pas rigueur. Mais ça en signifie pas que tu vas en profiter pour autant. Il te faudra vraiment faire plus attention à l'avenir. Partir avant que la séance ne soit terminée, ne devrait pas te causer tant de soucis. Ce n'est pas ce qui va changer grand chose en tout cas. Tu t'éloignes un court moment pour aller embrasser tes enfants endormis. Parce que tu ne peux pas te passer de ça pour terminer tes journées.
Quand t'es de retour, t'es un peu déçu de voir qu'elle a rangé ses affaires. Prête à partir probablement. Mais t'es rassuré de voir qu'elle a un verre d'eau entre les mains. Pas encore apparemment. T'inquiète. Tu fais toi aussi un bref détour par la cuisine pour te remplir un verre d'eau fraîche. T'as enchaîné les cafés pour tenir le coup, alors un peu d'eau ne devrait pas te faire grand mal. T'es pas surpris quand elle te parle de Lily. Elle essaie avec toi aussi, de temps en temps. De te convaincre de rester à côté d'elle pour dormir. Tu trompes la chose en lui racontant des histoires jusqu'à ce qu'elle tombe de sommeil. Elle adore les histoires. Parfois un peu trop même. Que tu commentes avec un petit sourire. Tu ne comptes plus non plus le nombre de fois où t'as bien faillis t'endormir toi même, assis sur un coin de son lit, parce qu'elle même arrivait à lutter plus fort contre le sommeil. Si ça ne tenait qu'à elle, vous dormiriez toujours dans le même lit tous les trois. Mais tu ne peux plus te permettre de céder à ce caprice là.
Définitivement pas mécontent de retrouver le confort de ton appartement que tu n'avais plus des masses l'habitude de quitter, tu te laisses tomber dans l'un des fauteuils. Tu te tends un peu quand elle t'interroge sur ta soirée. Fallait bien t'en douter en même temps. Oui ... Que tu réponds en te concentrant soudainement sur un bout de l'accoudoir qui s'abîme. T'as l'air soudainement bien concerné par ce petit fil qui traîne et sur lequel tu tentes de tirer. Ça ... T'hésites, te tais, fronces les sourcils, te racles la gorge. Ça commence à m'faire du bien ... Que tu conclus, incapable d'entrer dans les détails en racontant ce que t'as fais. Parce que t'es trop gêné pour l'avouer. Comme si elle allait te juger, alors que c'est bien elle qui te pousse à faire ça, d'une certaine façon. Elle qui t'a fait prendre conscience que t'avais vraiment besoin de ça. C'est grâce à toi. Que tu précises quand même, en évitant toujours aussi sciemment son regard. T'as envie de croire qu'elle se doute de ce que t'as fais ces derniers soirs.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Dim 25 Aoû - 22:52
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
Je suis soulagée quand il rentre enfin, mais aussi stressée de découvrir où il était. D'ailleurs mon comportement montre bien que quelque chose ne va pas. Je suis fuyante, je ne croise pas son regard et je reste à une certaine distance de lui. Parler des enfants est un bon compromis du coup et comme j'ai passé plusieurs heures avec eux, je peux m'épancher sur le sujet sans aucun problème. Ils ont été de vrais anges avec moi, donc je ne peux rien dire de négatif à leur sujet. Ils semblent apprécier que je m'occupe d'eux et c'est réciproque. Jouer à la poupée avec Lily me sort de mon quotidien d'adulte et regarder des dessins animés pour tout petit est drôle quand on s'y replonge des années plus tard. Tout ça je le fais donc avec beaucoup de plaisir. S'il me demande de les garder une journée entière, j'en penserais pas moins. C'est sûr que c'est une organisation, on ne s'occupe pas de deux enfants aussi petits sans un minimum d'expérience. Comme je suis dans le coin depuis leurs naissances, je sais assez bien me débrouiller. Enfin je trouve.
« Elle m'a demandé de faire une voix grave pour le méchant, mais clairement ça ne rend pas pareil qu'avec toi » je souris à ce souvenir et me rappelle même avoir fait rire ma nièce rien qu'avec cette imitation ratée. Difficile de la faire s'endormir si l'histoire que je lui lis la fait rigoler mais au moins ça a détendu l'atmosphère et lui a fait oublier que son père est absent pour son coucher. Elle m'a demandé à plusieurs reprises à quelle heure il rentrerait et ça m'a fait de la peine de la voir si impatiente. J'ai fait de mon mieux pour la rassurer et au final, elle a réussi à s'endormir. Je triture mes doigts, utilise mon verre d'eau comme moyen de m'occuper avant de finalement poser la question qui me préoccupe tant. Enfin, je suis restée plus vague que ce que je veux vraiment savoir, juste pour tâter le terrain et le laisser se confier à moi de lui même. Si je lui demande de but en blanc s'il était avec une femme, je pense pas que j'apprécierai la réponse. Qu'elle soit positive ou négative d'ailleurs.
Je hoche donc juste la tête quand il me dit que ça lui fait du bien. Est-ce que j'ai vraiment envie de connaître les détails finalement ? Je bois une nouvelle gorgée pour cacher ma mâchoire qui se crispe. Je serre ma main contre ma cuisse, pas pour former totalement un poing même si c'est à deux doigts de se produire s'il poursuit. Jusqu'à ce qu'il dise que j'en suis la cause. Je fronce les sourcils et tourne la tête vers lui. « Comment ça ? » Dans quel monde l'ai-je incité à fréquenter des femmes moi ? Il doit confondre avec Adriel. Ou sa soeur peut-être même. Mais moi ? Je ne vois pas trop ce que j'ai à voir là dedans. « Quel est le rapport avec moi ? » je pose le verre, de peur de le laisser tomber à la moindre surprise. Je m'enfonce dans le canapé et garde les mains contre mes jambes. Elles sont moites de stress. Je me mets dans un état pas possible à cause de cette histoire et ça ne me plaît pas. J'aimerais pouvoir mieux contrôler mes sentiments à son sujet, voire carrément les faire disparaître même. Mais le coeur a ses raisons que la raison ignore, pas vrai ?
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Dim 25 Aoû - 23:08
Tomorrow.
I turn out the lights and lay there in the dark And the thought crosses my mind If I never wake up in the morning.
T'es bien incapable de ne pas laisser entendre un semblant de rire quand elle affirme qu'elle ne peut faire aussi bien la voix du méchant que toi. Forcément. Il y a quelques tonalités de différence entre vous. Tu regrettes de n'avoir pas pu entendre ça d'ailleurs. T'imagines assez bien le regard médusé de ta fille en réalisant que non, ça ne vaut définitivement pas la voix de son père pour ces rôles là. Tu te gardes bien de préciser que toi t'as sans doute plus de mal à faire les voix des princesses, qu'elle ... C'est logique, soit. Mais tu peux bien prétendre faire au moins ça de mieux qu'elle. Je suppose qu'elle a passé cinq minutes à rire et que t'as eus du mal à la calmer assez pour reprendre et espérer l'endormir ... Que tu t'amuses à essayer de deviner. Parce que tu connais tes enfants par coeur et que tu prends forcément beaucoup de plaisir à imaginer leur comportement en ton absence. Qui ne peut qu'être celui que tu t'imagines, bien entendu.
En revanche, tu n'oses pas demander s'ils t'ont réclamé. T'es persuadé que oui. Ils ne sont pas habitués à ne pas te voir avant d'aller dormir. Même quand tu bosses, tu prends quelques minutes pour les coucher. Toujours. Et imaginer que Lily ait pu te demander, suffit à te faire mal. Alors en avoir la confirmation ne peut avoir d'effet plus positif sur toi. Ton regard toujours rivé sur le visage féminin, tu réalises enfin qu'elle même semble éviter de regarder dans ta direction. T'es alors saisis d'un doute. Et si, contrairement à ses dires, elle t'en voulais d'avoir autant tardé à rentrer ? Sans même prendre la peine de lui envoyer un message pour la prévenir ? Et si elle était sur le point de te demander de passer par une nounou à l'avenir ? Cette idée te fait mal. Mais tu n'oses pas aborder la question. Tu préférerais que ce soit elle qui en parle, si vraiment il s'agit de ça. Mais t'as encore l'espoir, au fond de toi, que ça ne soit pas du tout le cas. Que tu sois juste en train de te faire un film. Ce qui ne serait pas si étonnant de ta part. Tu t'en fais toujours trop et tu le sais. Sans parler du côté pessimiste de ta personnalité, bien plus prononcé que le côté optimiste. Qui est même carrément aux abonnés absents depuis plusieurs mois.
Quand vient la question de ta soirée, tu ne sais pas comment aborder le sujet. T'es mal à l'aise. T'es toujours mal à l'aise quand vient le moment de reconnaître que tu vas mal, que t'as besoin d'aide et qu'elle avait raison, sur tout. Mais elle n'a pas l'air de saisir quand tu la mentionnes. Tu te tends à l'idée de devoir le dire clairement. Tu termines ton verre que tu gardes ensuite entre tes mains. Le faisant rouler entre tes paumes soudainement moites. Maintenant c'est sur le verre vide que t'es concentré de toutes tes forces. Tu m'as dis qu'il fallait qu'je parle. Que tu marmonnes tout bas. Mais j'me voyais pas aller voir un psy ... Putain non ... Alors j'ai cherché des réunions. T'sais ces trucs où les gens qui ont vécut des trucs semblables se retrouvent pour en parler ... Tu mâches un peu tes mots, comme si tu ne voulais pas qu'elle comprenne le tout. Et puis enfin tu poses le regard sur elle. Un peu étonné. Où tu pensais que j'pouvais être à cette heure ci ?
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Lun 26 Aoû - 0:31
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
Raconter une histoire à Lily s'avère être toute une aventure. En plus de faire les intonations correctes, il faut changer la voix pour chaque personnage et surtout ne pas oublier les animaux ! Eux aussi ont leur propre façon de parler et si par malheur ce n'est pas assez bien pour elle, elle vous fait recommencer ! Mais effectivement, c'est drôle. Trop pour une fin de soirée calme et sereine. Difficile de lui en vouloir du coup quand elle se met à rire toute seule dans son lit une fois l'histoire terminée, parce qu'elle repense aux bêtises que j'ai pu dire et faire pour lui faire vivre son conte. « C'est ça. Tu risques d'en entendre parler au petit déjeuner demain matin, d'ailleurs. » Parce que je doute fort que ma chère nièce oublie cet épisode de sitôt.
J'ai envie de continuer de lui raconter la soirée, d'entrer dans chaque minuscule détail pour qu'il sache tout, comme s'il avait été présent, avec nous. Mais à la place, je change de sujet, bien trop nerveuse à l'idée de ne pas savoir. Il peut rester silencieux ou secret, c'est son droit mais j'espère tout de même qu'il m'apportera quelques réponses. Pour que je puisse me faire à l'idée qu'il avance enfin. Ce que je souhaite de tout coeur pour lui. Même si ça me fait souffrir le martyre dans le processus. J'ai un peu de mal à suivre quand il parle de moi. Je suis même totalement larguée. D'ailleurs je le lui fais comprendre. A sa façon de s'exprimer, je sens bien qu'il n'est pas à l'aise non plus avec tout ça. Et c'est compréhensible. Y a mieux que de parler de ses potentiels rencards avec sa belle-soeur, pas vrai ? Et là il m'explique qu'il a trouvé une sorte de groupe de paroles pour personnes endeuillées. Un énorme point quitte soudain mon corps et je ferme les yeux sous la surprise. Je suis même à deux doigts de sauter de joie en comprenant que je me suis totalement trompée. Il a suivi mon conseil. C'est presque incroyable. Tout ce temps, je me suis fait des films à l'imaginer dans un bar avec son frère, à chercher une potentielle distraction à sa solitude. Au lieu de ça, il fait l'effort d'avancer en écoutant les autres parler de leur vécu et en exprimant le sien.
« C'est génial, Suile ! » Je me dois de lui montrer mon soutien, pour qu'il ne relâche surtout pas ses efforts maintenant qu'il est lancé. Je suis surprise qu'il ait choisi de s'entourer de tout un groupe plutôt que de parler à une personne spécialisée, lui qui a déjà du mal à parler tout court. Mais si ça l'aide, c'est tout ce qui m'importe. Je me sens totalement idiote d'avoir imaginer des choses alors qu'il ne faisait que suivre mes conseils. J'ai d'ailleurs du mal à répondre à sa question, je ne suis pas prête à assumer mes pensées devant lui. Oh non certainement pas. Je détourne le regard et passe une main dans mes cheveux pour gagner du temps. Et maintenant je lui dis quoi ? « J'en sais rien, en fait. » je commence en haussant les épaules. A mon tour d'avoir du mal à parler, à éprouver plus de gêne que nécessaire. « J'me suis dit que t'étais sorti.. avec ton frère. » Pas besoin d'en dire plus pour qu'il comprenne le sous-entendu. Nous en avions déjà parlé ensemble et à l'époque il avait clairement dit ne pas être prêt. Mais qui sait ce qui peut se passer dans sa tête ? Il ne parle que très peu et même cette histoire de groupe me semble totalement sortie de nulle part. Je suis heureuse qu'il trouve le courage de faire une telle démarche, ça prouve que la volonté y est. Mes craintes de ce soir ne sont peut-être pas fondées, mais elles font finir par l'être à un moment donné.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Lun 26 Aoû - 18:17
Tomorrow.
I turn out the lights and lay there in the dark And the thought crosses my mind If I never wake up in the morning.
T'es bien incapable de ne pas ricaner en sourdine, à l'idée de ce fameux petit-déjeuner à venir. Durant lequel ta fille va forcément te mentionner l'histoire que lui a raconté Amara et les voix qu'elle a emprunté pour la lui conter. Tu sens qu'elle va beaucoup se marrer ta petite. Qu'elle ne va certainement pas lâcher le morceau de sitôt. Et que Amara elle même va en entendre parler pendant des semaines. T'y as toi même eus droit à l'humour très longue durée de Lily. Alors t'es bien placé pour savoir que lorsqu'elle tiens un truc de ce genre, elle ne lâche pas facilement le morceau. Sans surprise, c'en est parfois même très fatiguant. Et toi tu vas en entendre parler un moment, tu peux m'croire ... Que tu la préviens avec, toujours, le sourire sur les lèvres. Ce n'est pas dans les habitudes de Lily de taquiner sa tante. Mais c'est uniquement parce qu'elle n'a jamais eut la moindre arme à utiliser "contre elle". Maintenant que c'est chose faite, elle va découvrir sa nièce sous un nouvel angle. Un peu moqueuse sans pour autant être méchante non plus.
Vous avez apparemment assez parlé de leur soirée à tous les trois. Puisque la jeune femme t'interroge déjà sur la tienne. T'as pas envie de mentir ni de faire de grands secrets. D'autant plus que c'est grâce à elle si t'as pris conscience que t'avais vraiment besoin d'aide. Grâce à elle que t'envisages d'essayer d'avancer. Alors tu te dois de lui en parler, au moins un minimum. Et quand enfin elle comprend ce que t'as fais ces dernières heures, et même ces derniers jours, elle a l'air sincèrement heureuse. T'évites encore de la regarder, toujours les yeux fixés sur ton verre vide qui continue d'aller et venir en roulant entre tes paumes. J'ai encore pas fait grand chose tu sais ... J'ai surtout écouté. T'as pas envie qu'elle s'emballe de trop et se fasse de fausses joies. Tu ne veux pas qu'elle s'imagine que t'as déjà très bien avancé et que t'es carrément "sorti d'affaire". T'as besoin de temps encore. De beaucoup de temps même, c'est certain. Et t'espères juste qu'elle ne va pas s'impatienter Amara. Ni s'inquiéter de nouveau de façon démesurée pour toi. Parce que t'as toujours pas l'intention de peser plus que ça sur elle.
Mais bien vite, toi tu t'interroges sur ce qu'elle a eut le temps de s'imaginer. A moins qu'elle n'ait pensé à rien du tout et se soit contentée de se dire qu'elle te demanderait directement. Elle a l'air gênée quand elle détourne le regard en se passant une main nerveuse dans les cheveux. Ce qui te rappelle tout à fait le comportement qu'elle a eut quelques minutes plus tôt, alors que tu venais tout juste de prendre place non loin d'elle. Oh non certainement pas ! Que tu marmonnes vivement. C'est encore trois ou quatre crans au dessus de ce que j'ai fait ces derniers jours ... Et t'es certainement pas prêt pour taper encore plus fort de cette façon. Avant de participer aux soirées de mon frère, faudra que je participe à des soirées "normales" tu sais ... Que t'ajoutes presque avec humour. Parce que ses soirées à lui ne sont faites que pour draguer en règle générale. Alors que toi, t'es encore bien loin de penser à ça. Tu te dis d'ailleurs que c'est pour ça qu'elle s'inquiète Amara. Elle n'est pas prête non plus à te voir avec une autre femme que sa soeur. Ce que tu peux comprendre.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Lun 26 Aoû - 21:00
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
Parler de mon neveu et de ma nièce me fait oublier l'espace d'un instant l'immense inquiétude qui m'a broyé le ventre avant son retour. Je n'exagère rien dans mon récit, je veux qu'il soit rassuré quand je lui assure que tout s'est bien passé. Pour qu'il ne culpabilise pas plus que nécessaire de me les confier de temps en temps. Je n'ai pas non plus peur du ridicule, sinon je ne lui aurais jamais parlé du carnage pendant l'histoire du soir de Lily. Parce que c'est bien ce que c'était. Un carnage. Même moi j'ai eu du mal à garder mon sérieux sur la fin, quand elle me reprenait chaque fois parce que je n'imitais pas assez bien tel ou tel personnage. A part la princesse, en fait. Ouais, la princesse c'est facile pour moi. Ma voix est faite pour. J'imagine bien la petite se moquer de moi dès le lendemain en racontant sa propre version des faits, ça me fait sourire d'ailleurs. Au moins le début de journée se passera dans les rires grâce à moi. « Je vais m'exercer je crois. Pour que ça ne se reproduise pas. » Je souris en disant ça. Je n'arriverais jamais à faire autant de voix différentes qu'elle le souhaiterait mais je peux déjà tenter de peaufiner ma voix grave. Ce sera toujours ça.
La suite de la conversation est un quiproquo sans fin. Il commence à me parler de sa soirée et j'appréhende d'en apprendre de trop. Mais en même temps, je préfère que ce soit clair pour que j'arrête de me faire un tas de films. Je ne comprends pas ce qu'il me dit jusqu'à ce que je demande une explication claire. Et là je tombe des nus. Contrairement à ce que mon esprit tordu pensait, Suile s'est rendu à une réunion, un sorte de groupe de paroles. Loin d'une sortie pour draguer une ou plusieurs femmes ! Je me sens tellement ridicule d'avoir ainsi divagué ! Maintenant que tout est plus clair, ça parait logique. Je suis soulagée bien sûr, mais aussi contente qu'il ait écouté mes conseils, finalement. « Pas grave. C'est la démarche qui compte. » J'ai bien conscience qu'il n'en est qu'au début. Mais qu'il accepte de faire ce pas en avant prouve qu'il a envie de s'en sortir et ça me suffit. « T'avais peur de m'en parler ? » que je demande ensuite en fronçant les sourcils à cette idée. Il doit bien savoir que je ne le jugerais jamais surtout que c'est moi qui l'ait incité à se confier. Pourtant, il a l'air tout aussi mal à l'aise que moi en discutant. Pas pour les mêmes raisons évidemment.
D'ailleurs c'est à mon tour de montrer ma gêne. Puisqu'il pose la question qu'il ne faut pas. Je peux mentir, je peux esquiver. Mais ça reviendrait à retarder l'inévitable. Alors je choisis d'être honnête. Non sans mal d'ailleurs. « Ouais je sais.. » quoi répondre à ça franchement ? Il a tout à fait raison de prendre son temps, de vouloir d'abord se reconstruire avant de penser à se sociabiliser. Mais c'est dur de pas avoir ce genre de pensées quand même. Quand je le vois, je me dis qu'il mérite de passer ce cap vite et d'être heureux à nouveau. Et en même temps j'ai pas envie qu'il arrive, ce moment. Parce que ça mettrait un point final à toutes mes divagations. Et j'ai peur de l'après. « Je.. hum je vais me resservir à boire. Tu veux quelque chose ? » Je me lève et prends mon verre. J'ai soudain besoin de faire un truc, de bouger et de m'éloigner de lui. Juste pour reprendre mes esprits et faire comme si tout ça ne me touchait pas autant.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Lun 26 Aoû - 22:27
Tomorrow.
I turn out the lights and lay there in the dark And the thought crosses my mind If I never wake up in the morning.
Tu t'amuses à imaginer la jolie blonde tenter de prendre une voix aussi grave que possible pour satisfaire ta petite. Qui a besoin que ses histoires lui soient racontées de façon aussi précises que possible. C'est à dire avec une voix différente pour chaque personne. Le mieux serait peut-être que vous la racontiez ensemble, Amara et toi. Tu ferais les voix masculines et elle, les voix féminines. C'est ce qu'il y aurait de carrément plus logique en tout cas. Mais tu ne vois pas de raison pour laquelle vous seriez amenés à coucher tes enfants, ensemble tous les deux. Si elle se charge de le faire, c'est bien parce que toi tu n'es pas dispo pour ça. Aucune autre raison possible. Potentiellement, une journée que vous aurez tous passés ensemble et que vous pourriez terminer de cette façon là. Ce serait quand même dommage de lui ôter ce plaisir de se moquer, non ? Que tu t'amuses encore plus ou moins clairement. C'est rare que tu sois d'humeur à plaisanter un tant soit peu. Alors tu profites quand ça arrive.
Pourtant conscient de l'état étrange de Amara. Que t'interprètes sans doute mal. Mais tu t'imagines tout de suite le pire. Toi qui penses toujours que tu vas finir par la déranger d'une façon ou d'une autre. Tu finis par lui avouer où t'as passé ta soirée. Tu ne vois pas de raison de le lui cacher. T'es juste mal à l'aise. Surtout quand t'es forcé de préciser que t'as pas encore parlé à l'une de ces fameuses réunions. T'as pas encore été capable de faire ça. C'est encore trop te demander. Mais chaque chose en son temps. T'as besoin de croire que ça finira par arriver. Elle se veut sans doute rassurante en affirmant que c'est la démarche qui importe. Pas vraiment peur, non ... C'est juste que ... C'est compliqué pour moi de parler. Elle le sait, bien sûr. Ce n'est pas parce que c'est elle ni parce que tu craignais d'être jugé. C'est simplement que t'es pas doué pour t'exprimer. Que t'as peur de le faire. Que ça te met mal à l'aise. Mais tu ne comprends pas comment elle a pu s'imaginer que t'avais finalement sauté le pas, en compagnie de ton frère. Que t'étais sorti rencontrer des femmes, toi qui lui disait quelques jours plus tôt à peine, que t'étais pas prêt.
Tu lèves un regard surpris sur elle quand elle te donne l'impression de fuir plus qu'autre chose, en direction de la cuisine. J'vais juste reprendre de l'eau ... Que tu réponds, sans la quitter des yeux. Tu sais pas quoi penser. Tu trouves toujours son comportement étrange. Et ça te pose souci. T'as l'impression d'avoir fait une connerie. T'as peur de l'avoir blessé. Parce que tu ne lui as pas dis plus tôt ce que tu faisais de tes soirées, peut-être ? C'est plus fort que toi, tu te lèves à ton tour pour la rejoindre la cuisine. Ça va Amara ? J'suis désolé de ne pas t'en avoir parlé plus tôt. J'avais juste besoin de me faire à l'idée moi même ... Tu sais pas si c'est vraiment ça qui pose problème. Tu tentes parce qu'il te faut comprendre ce qui ne va pas. Tu sens que ce n'est pas comme d'habitude. Elle semble tantôt tendue, tantôt mal à l'aise. Pas de quoi te rassurer toi qui t'imagines toujours tellement le pire. Le pire, c'est que tu ne peux pas te permettre d'insister pour qu'elle se confie. Toi même tu ne le fais pas ...