Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Lun 2 Sep - 21:30
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
Je me montre le plus sincère possible envers lui pour qu'il croit à mes paroles et qu'il cesse de douter sur sa vraie valeur à mes yeux. Il n'est pas celui qui parle le plus, qui trouve les mots quand il faut ou qui sait comment gérer un deuil, mais c'est vers lui que je vais dès que je me sens seule et que j'ai besoin de réconfort. J'ai découvert de nouvelles facettes de sa personnalité quand je vivais avec lui et les enfants, juste après la mort de Jenny. Même au plus mal, il restait un homme fort et beau dans sa globalité. Un modèle pour ses enfants et pour les hommes de son âge, qui font face à des difficultés bien moindres à côté. Quand je le vois bosser jusqu'à pas d'heure au bar et qu'il reste présent au moindre instant pour ses enfants, que ce soit pour un dernier biberon ou une histoire, ou juste un baiser et un câlin, je me dis qu'il a énormément de mérite. Il ne se vante jamais, ne montre pas que c'est dur ni qu'il aimerait une pause. C'est un être humble et sincère dans tout ce qu'il fait. Pas étonnant donc, que je sois retombée amoureuse de lui, pas vrai ?
« Bien sûr. Je ne peux pas te parler de tout.. j'espère que tu m'en voudras pas mais malgré ça, t'es là. Rien que de discuter avec toi, même un tout petit peu.. ben ça me fait du bien. » Je tiens à ce qu'il le sache. Qu'il ne m'en veuille pas non plus de ne pas tout lui dire. Surtout que ce n'est pas parce que je ne lui fais pas confiance, mais bien parce qu'il y a conflit d'intérêt. Et que j'ai bien trop peur des conséquences si je me montre honnête sur ça. Puis lui aussi a ses secrets. Je n'attends pas de sa part qu'il me dise tout non plus, mais qu'il partage des choses importantes pour lui. Parce qu'il estimera qu'il trouve normal de le faire. « Ça ira, je t'épargne ce travail en plus ! » C'est vraiment agréable de plaisanter, surtout sur un sujet aussi sensible. Ça prouve encore une fois qu'on évolue et qu'on arrive plus facilement d'inclure nos sentiments dans la discussion. Plus précisément de contacts physiques.
Sa main contre la mienne est apaisante, je ne veux pas rompre le contact. Pas encore. Pas alors que justement, ça m'a aidé à aller mieux. Je souris quand il m'assure à son tour que mes caresses lui font du bien. Ça me pousse à me rapprocher un peu de lui sur le sol froid de l'escalier. Épaule contre épaule à présent. « Très bien. Je risque d'en profiter pour le faire plus souvent alors. » Je taquine même si je suis un peu sérieuse quand même. « Surtout quand je vois cette ride là.. » je me tourne un peu pour poser mon doigt sur son front, juste entre les sourcils. Là où les soucis sont le plus visibles. Je croise son regard dans le processus, ses profondes prunelles qui font battre mon coeur plus fort. « Elle me donne envie de te secouer pour que tu retrouves ce sourire charmant ou à te faire un câlin pour que ça passe. » Dans l'euphorie, je me suis un peu emportée et je retire mon doigt en rougissant. C'est idiot, mais je me tais d'un coup, certaine d'être allée trop loin dans mon discours. Je passe cette même main dans mes cheveux et remets une mèche derrière mon oreille en toussotant.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Lun 2 Sep - 23:15
Tomorrow.
I turn out the lights and lay there in the dark And the thought crosses my mind If I never wake up in the morning.
Malgré tous les doutes que t'as pu avoir cette dernière heure, tu veux vraiment croire à ses mots qui se veulent rassurants. Tu te dis qu'elle n'a aucune raison de te mentir dans le fond. Aucune raison de ne pas être sincère alors qu'elle affirme que tu n'as rien à te reprocher. T'as envie de croire qu'elle est assez franche pour te dire, si tu fais un truc qui lui déplaît, Amara. En arrondissant certainement les angles pur rendre la chose moins douloureuse et moins difficile à encaisser. T'as envie d'y croire ouais. Parce que c'est important pour toi, ce qu'elle pense de ta petite personne mine de rien. Et surtout, il est important pour toi de ne surtout pas la blesser. Alors c'est tout ce qui m'importe ... Que tu souffles avec douceur et sincérité. Si vraiment ta seule présence peut suffire à lui faire du bien, ça te va. Parce qu'en retour elle te fait elle même énormément de bien. Et c'est constant surtout. Il suffit qu'elle soit là tes côtés pour que tu te sentes un peu mieux. Même quand tu traverses une zone d'ombre.
Quant à tout ce qu'elle ne souhaite pas lui raconter, il n'a évidemment rien à y redire. Ils ne se doivent pas grand chose l'un à l'autre. Ils ne sont évidemment pas obligés de tout se raconter. Au contraire même. Mais dans l'immédiat, il te semble que plus rien n'a d'importance à côté de cette humeur nouvellement légère. T'arrives à plaisanter sans trop de mal avec elle. Tu ne te rappelles pas de la dernière fois où tu t'es sentis ainsi. Presque bien. Et surtout, d'humeur à plaisanter. C'est elle qui a cet effet là sur toi, c'est évident. Peut-être un poil de gêne aussi, compte tenu du sujet. C'est bien la première fois que vous vous laissez aller à des gestes tendres. Et que vous en parlez tout de suite dans la foulée. Elle enchaîne très vite avec un rapprochement, justement. Elle se décale pour coller son épaule à la tienne. Ça me va. Que t'affirmes sans hésiter. Pour sûr que ça te convient. T'as envie qu'elle ose un peu plus. Histoire que toi même tu n'hésites plus du tout quand tu ressens l'envie ou le besoin de refermer tes bras autour d'elle. Comme t'as pu le faire ce soir. Avant de regretter, persuadé d'avoir fait une connerie.
Quand elle tourne la tête vers toi pour poser son doigt entre tes sourcils, t'as le réflexe de les froncer. Rarement conscient du fait que tu le fasses quand t'es perdu dans tes pensées ou tiraillé par une certaine obscurité qui tente de t'avaler tout entier. Tu ne souris pas vraiment à ses mots. Davantage au fait qu'elle retire presque aussitôt sa main et se détourne de toi. Regrettant certainement cette soudaine confession et le geste qui est venu avec. Du coup, tu récupères sa main qu'elle vient de perdre dans ses mèches blondes, pour tenter de noyer le poisson. T'as le droit de dire ce que tu penses. Je n'suis pas susceptible. Que tu lui fais remarquer. Bien conscient que c'est là la crainte qu'elle doit avoir. Tu commences à la connaître. Et t'es persuadé qu'elle serre souvent les dents pour ne pas laisser filer quelques mots qui risqueraient de te faire du mal. C'est en tout cas ce qu'elle s'imagine, que tu vas te vexer ou être blessé. Par contre à choisir entre le câlin et être secoué ... T'as pas besoin de dire ce que t'en penses. Ta petite grimace en dit suffisamment.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Mar 3 Sep - 13:06
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
L'humeur beaucoup plus légère qu'avant, je me prête au jeu des confessions. C'est agréable de pouvoir échanger avec lui sans filtre, sans avoir peur d'aller trop loin. Et d'être proches comme ça aussi. Moi qui pensais qu'il fallait que je m'éloigne de lui pour aller mieux, je me rends compte de mon erreur. Je me sens apaisée et sereine avec lui, heureuse. Oui c'est ça, je me sens heureuse. Que les souvenirs que nous partageons de Jenny nous fassent encore mal ne change rien à ça. Je me sens tellement mieux quand je suis avec lui et avec ses enfants. Beaucoup mieux que seule chez moi entre quatre murs. Même ma passion pour le dessin et mon métier prenant ne me donnent pas autant de satisfaction. Ce serait me voiler la face que de dire l'inverse. Je dois donc profiter de chaque moment qu'il m'offre au lieu de fuir, même si je dois m'enfoncer un peu plus à chaque instant dans ce cercle vicieux. Celui qui m'a aspiré dès l'instant où j'ai posé les yeux sur lui, plusieurs années auparavant.
Je suis ravie qu'il m'autorise à être plus tactile avec lui à l'avenir, dès que j'en ressentirai le besoin. Je n'ai jamais osé avant cette conversation, par peur de franchir une limite invisible. J'en sais rien en fait. J'ai toujours eu envie qu'il me prenne dans ses bras et pas seulement pour me consoler si je me mets à pleurer la mort de ma soeur. Qu'on soit si proche l'un de l'autre me fait comprendre que je suis importante pour lui. Pas autant que lui est important pour moi mais tout de même, c'est un grand pas. Il reprend la main que j'avais libéré pour la passer dans mes cheveux. Mon coeur fait un nouveau bon dans ma poitrine, mon regard se pose sur nos doigts rassemblés puis remonte vers le sien. J'acquiesce d'un signe de tête à ce qu'il dit ensuite. J'ai bien compris que je pouvais lui dire le fond de ma pensée mais de là à le faire vraiment, je vais avoir besoin de temps pour que ça devienne naturel. Du moment qu'il ne trouve pas mes compliments sur son physique étranges, comme quand je dis qu'il a un sourire charmant, je n'ai rien à craindre.
Je souris finalement quand il grimace en comparant mes deux propositions. D'humeur joueuse à nouveau, je grimace à mon tour et plaisante. « Oui je sais, les câlins ça craint. » Je pose ma main libre sur l'épaule la plus proche et le secoue doucement. Très légèrement, juste de quoi appuyer mes dires. « C'est tellement mieux ça, hein ? » Je ris avant de le relâcher et reprendre ma position initiale, le coeur tellement léger d'un coup. C'est dingue toutes les émotions que cet homme arrive à me faire ressentir sans même s'en rendre compte. Je passe du rire aux larmes à cause de lui, sans qu'il ne le fasse exprès bien sûr, mais c'est toujours lié à lui tout de même. « Bon... » je regarde l'heure sur ma montre. Il n'est toujours pas très tard pour une personne adulte normale mais je ne vais pas monopoliser son temps et surtout pas pour trainer dans le couloir alors que son appartement douillet se trouve juste à côté. « Je vais filer. Tu dois être fatigué de ta journée. » Et de sa soirée qui au final aura apporté son lot de rebondissements. Je m'appuie sur sa cuisse pour me lever, chose que je risque de refaire souvent maintenant que j'en ai l'autorisation officielle. Je cherche mon sac du regard, je l'ai laissé tomber un pas plus loin lorsque j'ai fait ma crise de larmes. Cet épisode me semble bien loin maintenant et pourtant... « Merci.. » que j'ajoute en me trouvant face à lui. « T'étais pas obligé de venir me voir.. j'avais pas vraiment prévu de craquer à peine sortie de chez toi non plus mais bon.. c'est sympa. J'apprécie beaucoup. » Et je fais ce que je rêvais de faire depuis longtemps. Je me colle à lui pour un câlin. Je ferme un instant les yeux en humant une nouvelle fois son parfum enivrant, mon visage dans le creux de sa nuque. Je lui dépose même un baiser léger à cet endroit avant de le libérer. Et de risquer d'aller trop loin maintenant que j'ai eu un avant goût de ce que ça fait.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Mar 3 Sep - 19:00
Tomorrow.
I turn out the lights and lay there in the dark And the thought crosses my mind If I never wake up in the morning.
Tu ne sais pas si c'est vraiment très sain que vous vous laissiez ainsi aller tous les deux, à des gestes de tendresse. Mais clairement, vous en avez tout autant envie l'un que l'autre. Alors à quoi bon se priver ? Ce serait d'autant plus idiot que c'est surtout susceptible de vous faire beaucoup de bien, que de vous laisser aller à ces besoins et envies du moment, sur le coup. Tu songes que le fait que ça t'ais pris si naturellement, est un signe. Le signe que t'es en total confiance avec elle. Que t'es parfaitement à l'aise en sa compagnie et que tu ne supporterais vraiment pas qu'elle te laisse tomber. Surtout pas si c'est en raison d'une connerie que tu pourrais faire ou dire. C'est le genre de truc qui pourrait arriver et t'en es bien conscient. C'est même la raison pour laquelle t'insistes autant pour qu'elle se sente libre de te le dire quand quelque chose ne lui conviendra pas. Parce que ça pourrait arriver. Ça finira par arriver. T'es pas mal maladroit quand il s'agit des relations humaines. Le fait que t'en sois conscient devrait jouer en ta faveur. Du moins t'oses l'espérer. Qu'elle sera toujours consciente que si tu la blesses, il ne s'agira en rien d'actes volontaires.
Tu te fais aussi rassurant que possible quand tu récupères sa main avec douceur pour l'inciter à te dire le fond de sa pensée. En toutes circonstances. Qu'elle ne s'imagine pas qu'elle doit constamment se retenir de peur de te blesser. Tu n'as vraiment pas envie qu'elle te voit comme un être fragile qu'elle pourrait constamment blesser. Tu ne l'es pas. Pas à ce point tout du moins. Amara t'arrache un nouveau rire léger quand elle fait mine de ne pas saisir tes mots et leur sens. Qu'elle illustre ses propos en posant une main sur ton épaule pour faire mine de te secouer avec douceur. Tu penses vraiment que des gens préfèrent cette méthode à l'autre ? Que tu fais mine de vraiment l'interroger à ce sujet. Dans les faits, tu sais très bien ce qu'il en est. Très vite / trop vite, elle lance un coup d'oeil à sa montre qui veut tout dire. Elle était bien décidée à lever le camp, un petit moment plus tôt. Tu sais qu'il va le falloir, surtout. Mais ce n'est pas toi qui vas lui demander de filer. T'attends qu'elle décide d'elle même.
Prend pas ma fatigue comme excuse pour filer. Que tu réponds, plus taquin que sérieux alors qu'elle se redresse, en appuie sur toi. Tu te relèves à ton tour dans la foulée pour pivoter à demi vers elle. Un sourire toujours au coin des lèvres, qui se veut rassurant sans doute. Toutefois, tu lui offres un regard surpris quand elle te remercie. Avant de faire un peu la moue. T'as pas à me remercier pour ça. Je n'ai rien fait de plus que ce que toi tu m'offres déjà. Tu sais que c'est vrai. Que votre lien va dans les deux sens. Et ça n'a rien d'une nouveauté pour le coup. T'es qu'à moitié surpris quand elle enchaîne en s'approchant de toi pour te prendre dans ses bras. Si peu surpris, que tu refermes spontanément tes bras autour d'elle en retour. Que tu la serres juste assez fort pour que l'étreinte soit réconfortante au possible. C'est aussi agréable que ce que tu t'imaginais. En tout cas, beaucoup plus que celle qui n'a eut le temps que de la tendre, quelques minutes plus tôt. La chair de poule te trahit quelque peu lorsqu'elle dépose un baiser au creux de ton cou. Mais quand bien même t'as aucune envie de la laisser filer, tu te forces à la libérer quand elle se redresse. Tu te contentes de déposer un rapide baiser sur son front avant de lui faire de nouveau face. Bonne nuit Amara. Que tu souffles avec douceur, pour la laisser maintenant filer avant de rentrer chez toi.
Sujet: Re: if tomorrow never comes - Suile Mer 4 Sep - 11:30
'Cause I've lost loved ones in my life. Who never knew how much I loved them. Now I live with the regret that my true feelings for them never were revealed
« Y a certainement des gens qui ne veulent pas faire comme tout le monde. Donc oui, ça m'étonnerait même pas. » Je suis déjà considérée comme étrange pour beaucoup de gens, j'imagine que c'est le cas d'autres personnes. Puis tout le monde n'est pas tactile non plus. Je me souviens par exemple d'un de mes exs petits amis au lycée qui détestait les bisous et les contacts physiques non nécessaires. Le seul moment où il était d'accord, c'était pour montrer qu'il avait envie de moi. Autant dire que je ne l'ai pas gardé très longtemps. Je ne l'ai même pas présenté à ma famille. Pas le temps d'abord, notre relation n'a duré que deux semaines. Pas l'envie non plus, puisque je savais que mes proches désapprouveraient ce choix.
« Ce n'est pas une excuse. Puis tu te vois rester sur le palier toute la nuit toi ? » je n'ai pas spécialement envie de partir non plus mais je n'ai pas envie de m'imposer non plus. Cette petite discussion dans le couloir m'a fait du bien, je pars sereine et soulagée. Mes larmes sont loin derrière moi et je ne pense pas me laisser aller aux pleurs avant un moment maintenant. J'imagine que mon envie d'être près de lui est plus fort que toutes les conséquences que cette proximité peut provoquer. « Je sais, mais je tiens à te le dire quand même. » L'embrassade échangée est douce et réconfortante. Je risque de bien vite devenir accro à ce genre de rapprochement. Surtout s'il répond à chaque fois de cette façon, ses bras autour de moi. Là où nos peaux se touchent, je sens des frissons me parcourir, irradiés par une chaire de poule que j'espère qu'il ne remarque pas. Je n'ai pas envie qu'il interprète mal la réaction de mon corps et qu'il fasse marche arrière. Avant qu'il ne remarque quoi que ce soit, je me détache, à contre coeur cela dit.
Il dépose un baiser sur mon front en me disant au revoir. Mes joues s'empourprent légèrement tandis que je lui réponds « Bonne nuit Suile. » Je le quitte en prenant soin de ne pas faire trop de bruit dans les escaliers avec mes talons. Je prends quelques minutes dans ma voiture pour retrouver une respiration normale avant de démarrer et rentrer chez moi. Je plonge dans un sommeil sans rêve. Jusqu'à ce qu'un grand brun tatoué y fasse une apparition.De quoi me perturber encore un peu plus.