Sujet: what was I meant to do? | Annalisa Ven 5 Juil - 12:59
La maison était vide, aucune trace de présence humaine hormis celle de Desi. Un soupire quitta ses lèvres alors qu'elle décida d'attraper sa paire de basket qui traînait dans le salon. C'était sa grand-mère tout crachée, l'abandonner à des heures où elle était sensée manger, en sachant parfaitement qu'il lui était interdit de mettre ne serait-ce qu'un doigt de pied dans la cuisine. C'était une règle débile, et c'était loin d'être dans les habitudes de Desi de suivre les règles, après tout, les détruire, c'était encore plus amusant. Celui-ci était cependant une exception. A chaque fois que l'envie lui prenait, la voix de sa grand-mère résonnait à nouveau dans sa tête, lui annonçant que si elle osait y remettre les pieds, elle quitterait cette maison à tout jamais. Simple façon de lui faire peur ou véritable mise en garde ? Il était impossible de le savoir, mais le risque était impossible à prendre. La jeune Markle ne supporterait jamais de se faire abandonner, encore une fois. C'était arrivé à de nombreuses reprises déjà, beaucoup trop de fois et jamais elle ne survivrait de se faire abandonner par la seule personne qui avait bien voulu d'elle. C'était donc dans un soupir qu'elle enfila ses chaussures à ses pieds tout en regardant l'heure qui était affichée sur l’horloge accrochée au mur, une de ces vielles horloge avec un oiseau à l’intérieur. Lorsqu'elle était plus jeune, la tête brune pouvait passer un temps fou là devant, attendant sa sortie avec trop de patience. Attrapant son portable pour regarder une dernière fois les commentaires sur sa dernière photo instagram avant de le mettre en veille et de quitter la maison qu'elle partageait avec son aîné. Elle n'aimait pas marcher seule, il y avait toujours cette boule dans son estomac qui venait se former, sa cicatrice qui semblait vouloir rappeler son existence. Cette peur la hantait depuis des années et qu'importe ce qu'elle pouvait faire, jamais elle ne disparaissait. La scène se rejouait dans sa tête alors qu'elle essayait simplement d'avancer. Il fallait qu'elle se trouve une distraction est vite. Alors la jeune photographe dessinait mentalement le chemin qui la séparait de l'appartement de son amie. Un trait vert lui indiquait le chemin à suivre et c'était la seule chose qui importait, la seule chose sur laquelle elle se concentrait. C'était la seule solution pour rester saine d'esprit. S'imaginant dans l'eau à certains moments, entourée des poissons et des coraux qui formait en arc-en-ciel sous-marin. La jeune femme arriva plus vite qu'elle ne le pensait à l'endroit où elle voulait se rendre, arrivant à l'inconnu comme à chaque fois. Annalisa était sûrement habitué à la voir débarquer sans crier garde, c'était un peu sa marque de fabrication. Elle ne connaissait cet endroit que trop bien, après tout, ça faisait un moment que les deux jeunes femmes travaillaient en une sorte de collaboration. Annalisa affichait les photos de la jeune Markle dans sa galerie, tandis que Desi affichait certains tatouages de la De Bertolis sur son instagram. Tapant sur la porte d'entrée, attendant que le visage de la tatoueuse apparaisse dans l'encadrement de la porte. Chose qui ne tardait pas à arriver. Affichant directement un air de chien battu en regardant son amie. " Ma grand-mère est partie et j'ai faim. " Cette interdiction de cuisine était connue de tout le monde, pratiquement toute personne dans sa vie avait prit connaissance dans son talent inexistant pour la cuisine.
Sujet: Re: what was I meant to do? | Annalisa Dim 7 Juil - 13:28
cosa intendevo fare
Desi - Annalisa
«La cuisine est devenue un art, une science noble ; les cuisiniers sont de gentilshommes.» robert burton
Le soleil brille haut dans le ciel, illuminant la totale entièreté de l'entrée du salon où tu t'es bossée pour faire la paperasse. T'as décidé de fermer la boutique pour le week-end, le salon ayant nécessité une quantité de ménage astronomique après la tornade portant le nom de Jabanna. Le verre brisé et les résidus d'alcool, le cuir d'allonge sur lequel l’israélien t'as envoyé au septième ciel de sa langue habile. Ton appartement, dans un état pire encore. Sans dessus ni dessous, vos corps se sont trouvés dans chacune des pièces composant ton appartement. Partout où tu poses les yeux, ces délicieux flashback reviennent te faire tourner un peu la tête en te laissant toute chose. Ta peau garde encore les sévices du tatoué, tes fesses restent violacées de la punition infligée pour ton insolence. Les traces de ses dents dans ton cou, totalement assumées, reflétant toujours plus cet état de transe. Tes oreilles gardent le son de vos souffles animaux, grognements de plaisirs et râles bestiales. Ta bouche le goût de sa peau, celui de sa jouissance. L'encré, tu l'as dans la peau, au propre comme au figuré.
Tes mains pianotent à une rapidité déconcertante sur le petit écran de ton smartphone. Tu t'occupes de partager sa pièce sur ta peau, sans trop abuser sur les compliments. Faudrait pas qu'il prenne la grosse tête, zombie boy. Tu partages également tes dernières œuvres, tu réponds à tes demandes de rendez-vous et d'informations, tu traites les prochains projets en date... Deux heures déjà et pourtant ta boîte mail ne dégrossit pas. Tu songes sérieusement à engager quelqu'un pour s'en occuper, parce que bon c'est pas que tu préférerai passer plus de temps à gribouiller mais c'est actuellement le cas. Tu grognes énervée. T'irais bien prendre l'air, t'irais bien te balader. Tu ne profites jamais assez de l'extérieur, toujours planquée au salon à tourmenter les épidermes. T'as toujours été comme ça, après tout. Un putain de monstre de travail ne comptant pas ses heures. Une tête brune fortement familière vient se loger devant la porte vitrée du shop, un air de chien battu t'arrachant un rire. Tu te relèves du meuble d’accueil sur lequel tu étais assise. (fais ce que je dis, mais pas ce que je fais encore une fois. T'en tuerai un s'il osait ne serait-ce que poser son fessier dessus.) Poussant la porte d'entrée, tu t'exclames.
"Desi, bambina!" Tes lèvres viennent trouver sa joue d'enfant rosée. La petite se plaint, son estomac criant famine. Tu ris de plus belle, de toutes les personnes t'es vraiment la dernière à qui il faut demander de cuisiner quelque chose. Parce que mise à part les carbonaras t'es pas capable de te mettre aux fourneaux. "Mia cara, tu devrais savoir que je fais honte à mon pays et mon héritage avec mes talents culinaires..." parce que toi aussi, tu serais capable de faire brûler ta cuisine. Chacun son métier, comme on dit. "Japonais? Indien? J'te laisse choisir, c'est moi qui régale." Retournant près de l'accueil, tu sors de sous le bureau diverses brochures de restaurant faisant livraison. La liasse de publicités appelle elle aussi ton ventre qui se réveille. Desi, elle tombe toujours au bon moment. Ca te fait plaisir, de la voir plus souvent. Surtout depuis ton arrivée aux états unis. La petite sœur terrible que t'aurais toujours voulu avoir, toi élevée dans cette fratrie.