if it's meant to be, it'll be. — (( malie ♡ ))

Les mains qui viennent replacer ta robe, tu t’avances d’un pas élancé jusqu’à la scène de ce gala de bienfaisance. Marraine d’une association qui vient en aide aux enfants défavorisés, c’est certainement l’une des plus belles décisions que t’as pu prendre cette dernière année. La soirée est d’ores et déjà bien lancée lorsque tu saisis le micro pour faire face aux multiples convives présents ; ces mêmes convives qui braquent aussitôt leurs regards intéressés sur toi. Un radieux sourire se plaque aussitôt sur tes pulpeuses alors que tu présentes sans hésitation aucune l’association ainsi que ton rôle dans celle-ci afin de lancer officiellement l’évènement. Après un discours mêlant force et humour, tu finis par quitter la scène avec la volonté d’aller saluer certaines personnalités présentes et les remercier d’être venus. Tes talons claquent doucement sur les marches tout en replaçant soigneusement une mèche de tes cheveux derrière ton oreille pour te diriger vers la salle d’une démarche assurée.

tu étais enfin de retour à la maison après l’avoir quitté pour te rendre à l’autre bout du monde pendant quelques temps pour les affaires. à peine de retour à new york, que tu dois d’ores et déjà te mettre sur ton trente-et-un et enfiler ton plus beau costume pour cette soirée gala. une manière à toi d’affirmer ton soutien à cette association jusqu’à faire un don de ta propre poche pour la bonne cause. une fois sur les lieux, il ne tarde pour toi de discuter et faire ample connaissance avec les autres protagonistes présent, de quoi passer un agréable moment, le tout avec un verre à la main. des rires échangés avec ces derniers jusqu’au moment où ton attention se pose sur cette femme sur la scène s’apprêtant à faire un discours. femme qui par sa voix et sa beauté pouvait la reconnaître facilement. aucun doute, c’était bel et bien elle. celle que tu as perdu de vue depuis près de deux ans. leslie.  tu ne fais attention à rien autour de toi, tes iris trop aveuglé à la contempler elle. speech qui prend fin et tu ne t’empresses de t’excuser à tes nouveaux amis pour les abandonner, ton cœur battant un peu plus vite chaque pas qui t’approche de la jeune femme de dos. « beau discours, miss ballmer. » lances-tu jusqu’à que celle-ci se tourne vers toi, esquissant un sourire amusé. « ou devrais-je plutôt dire, miss underwood? » la réalité pour venir te rappeler qu’elle n’est plus un cœur à prendre. vivant cette vie que tu aurais sûrement voulu au fond d’toi.

Prise de parole achevée, tu ne te fais pas prier pour retrouver l’ensemble de l’assemblée. Te dirigeant doucement vers celle-ci en offrant quelques parfaits sourires aux regards croisés, c’est une voix derrière toi qui t’arrête dans ta lancée. Désormais, ton sourire se glisse à la commissure de tes pulpeuses puis disparaît lorsque tu fais un demi-tour sur toi-même pour faire face à l’individu. Malik. Quel heureux hasard. « Je vous remercie, ça me va droit au cœur. » que tu réponds avec délicatesse. Sourcils légèrement froncés ensuite, tu fais mine de tenter de reconnaître ton interlocuteur lorsqu’il t’appelle par le nom de famille de Magnus. « Excusez-moi, est-ce que nous nous connaissons ? » Quelques secondes passées à le dévisager avant que tes traits ne s’adoucissent quand un sourire amusé s’affiche sur tes lippes. « Miss Ballmer. Mais Leslie, ça ira très bien aussi, Malik. » Et aussitôt, tu viens lui offrir une brève accolade en guise de retrouvailles. « Toujours aussi charismatique à ce que je vois, si ce n’est plus. Je ne m’attendais pas à te croiser ici, à New-York. Tes études sont finies ? Qu’est-ce que tu deviens ? » T’imagines que, comme pour toi, les choses ont dû grandement changer de son côté. Mais force est de constater qu’il s’embellit d’année en année.

son regard qui croise le sien, et voilà que tu te perds dans ses yeux comme au bon vieux temps. la sensation que le temps s’est soudainement arrêté et qu’il n’y a personne d’autres à cet instant si ce n’est vous deux. la jeune femme qui ne s’empresse de te narguer un coup en faisant mine de ne pas te reconnaître avant de répondre à ta question, prononçant ton prénom par la même occasion. de quoi élargir un peu plus ce sourire qui te colle aux lèvres depuis que tu te tiens devant la belle brune. « ravi de savoir que tu ne m’as pas oublié après tout ce temps... » même si dans tout les cas, tu n’aurais guère hésité à ressortir de vieilles histoires entre vous pour lui rafraîchir la mémoire. des retrouvailles se concluant par une accolade courte mais plaisante.  « charismatique? t’essayerais pas de me flatter là? » finissant par rire légèrement pendant un brève moment. « il était temps! disons que tu as maintenant en face de toi le tout nouveau pdg de l’empire al zahid. » si c’est pas beau ça? « et toi alors? laisse-moi deviner... une femme d’affaire devenue une mère de famille incroyable et par-dessus tout une épouse formidable? tu te doutes bien au fond de toi que c’est le cas. tes derniers souvenirs avec leslie étant ce soir où elle t’as annoncé être enceinte de magnus.  

Jamais tu ne te serais doutée que ton chemin rencontrerait un jour à nouveau celui de Malik. Tu te souviens parfaitement de tous les moments passés à ses côtés, aussi bien les nuits avant l’arrivée de Magnus dans ta vie que le soutien sans faille qu’il a été lorsque tu cherchais à retrouver ton ex-fiancé, alors enceinte de Lisandro. Tu fais mine de ne pas le reconnaître et la seule prononciation de son prénom semble agrandir son sourire, ce qui en fait de même pour toi. « Difficile d’oublier un homme aussi bon que toi. » Parce qu’il s’est toujours montré en parfait gentleman avec toi ; ou du moins, c’est ce que tu retiens de chaque instant en sa compagnie. Tu ne te fais d’ailleurs pas prier pour lui indiquer qu’il est toujours aussi charismatique, voire un peu plus que dans le passé, ce qui ne tarde pas à le faire réagir. « Peut-être un peu. Si c’est le cas, tu dois évidemment le mériter. » Tes compliments ne sont plus faux, contrairement à certains d’entre eux dans le passé ; tu t’es promis d’être de ces femmes honnêtes et droites dans leur vie et tu t’efforces de t’y tenir. Il t’explique alors la fin de ses études et son nouveau poste de PDG au sein de cet empire familial dont tu avais tant entendu parler autrefois. Léger hochement de tête pour marquer le fait qu’il t’impressionne, tu reprends à ton tour quand il te retourne la question : « Félicitations, Monsieur le PDG. » Mais tu ne peux t’empêcher de rire doucement à ce qu’il suppose être ta vie aujourd’hui. « Presque un sans-faute, je te tire mon chapeau. Mais, au risque de te décevoir, aucun homme ne m’a passé la bague au doigt. » Léger haussement d’épaules, tu ne perds pas pour autant ce sourire qui te colle aux lèvres. « En réalité, Magnus est décédé quelques semaines après que je l’ai retrouvé. Un accident lors d’une intervention dans un bâtiment en feu. J’ai passé une année en Espagne pour me recentrer avant de venir ici cet été. » Après tout, rien de tout cela n’est un secret pour toi et quelque chose te dit que sa question n’est pas non plus anodine.

tous ces moments unique et torride pour la plupart ont fait que leslie a fini par occuper une place dans ta vie, le tout en si peu de temps. largement assez importante pour avoir envahi pendant un certain temps tes pensées et par-dessus tout ton cœur. la revoir a fait réveiller ce sentiment tu n’avais plus connu depuis que celle-ci a soudainement disparue de ta vie. si bien que tu remercies presque le destin d’avoir permis de recroiser la belle sur ton chemin. difficile d’oublier un homme aussi bon que toi. sûrement le genre de phrase flatteur que tu n’oublieras pas de sitôt. « je te retourne le compliment. » car au fond, une partie de toi est persuadé que cet homme bon n’aurait probablement jamais vu le jour si elle n’était pas rentré dans ta vie. « ce qui me flatte encore plus. surtout venant de toi, leslie. » et à vrai dire tu pourrais en dire tout autant pour elle. rictus venant à disparaître pour laisser place à cet air surpris lorsqu’elle t’annonce qu’aucun homme ne lui a passé la bague au doigt et apprendre par la même occasion le décès de magnus. « oh... hum, je suis désolé. » répliques-tu timidement. « alors tu vis ici toi aussi? peut-être qu’on pourra se revoir un de ses jours... comme au bon vieux temps. à moins que t’aies un autre homme dans ta vie? petite remarque ironique et narguer à ton tour la jeune femme avant de rapprocher ton verre jusqu’à coller entre tes lèvres et boire quelques gorgées.  

Face à Malik, tu ne peux t’empêcher de détailler chaque trait de son visage comme si ceux-ci te permettaient de retomber dans un passé trop longtemps oublié. Son sourire est chaleureux, comme autrefois ; tu te souviens être tombée sous son charme pour cet infime détail, sans même parler de tout ce qui a pu te faire craquer chez lui. Loin de toi l’idée de collectionner les relations, aussi bien autrefois qu’aujourd’hui, et le saoudien a eu l’opportunité de faire partie des rares hommes dans ta vie. Si Magnus n’avait pas été là et que ta relation avec ton jumeau n’avait pas été si compliquée, tu ne doutes même pas que Malik aurait pu être de ces hommes aux côtés desquels tu te voyais. Sourire qui s’agrandit lorsqu’il te retourne le compliment que tu lui offres, force est de constater qu’il est toujours aussi poli. « Parce que ma parole vaut plus que celle des autres ? » que tu réponds, amusée à l’idée qu’il puisse estimer que tes compliments le flattent d’autant plus car ils viennent de toi. Tu ne tardes finalement pas à lui avouer que de ton côté, la vie a été quelque peu moins douce notamment avec le départ de Magnus mais que tu as su te relever et que, à présent, aucun homme ne t’a passé la bague au doigt. « Je vis ici, oui. Dans le Queens, pour tout t’avouer. Ca me ferait plaisir de te revoir bien sûr mais j’ai en effet un homme dans ma vie. Il s’appelle Lisandro. » Mine sérieuse qui vient appuyer tes propos, tu l’observes déguster le liquide présent dans son verre en sachant pertinemment que ce que tu avances est faux puisqu’à part ton fils, personne ne se tient à tes côtés. Pourtant, la tentation de savourer sa réaction est plus forte que ta raison.

et si? il t’est déjà arrivé de te demander plus d’une fois et d’imaginer ce que ta vie aurait bien pu être si tu avais avoué dès le départ tes sentiments pour la jeune femme. peut-être que le bonheur de magnus aurait pu être le tien. qu’en faisant d’elle la bonne, tu aurais été un autre homme. tellement de questions te laissant sans la moindre réponse, mais une chose est sûre ; ta vie aurait été nettement différente que celle que tu vis aujourd’hui, à enchaîner les histoires foireuses qui ne durent jamais bien longtemps en voulant trouver à tout prix celle qui saurait te faire oublier ces regrets au goût amer enfoui en toi mais également ton amour pour leslie. mais ces retrouvailles te donne l’impression de revenir ce que tu n’as vécu et vivra probablement jamais avec une autre qu’elle. ce petit air enjoué qui se crayonne sur ton visage à sa question avant de hausser légèrement les épaules. « et bien, disons que tu fais partie de ces rares personnes qui me connaissent si bien... alors on peut dire ça. » d’autant plus que tu es le genre de personne qui ne prête jamais vraiment attention à l’avis des autres, si ce n’est de ton entourage et des personnes qui comptent énormément à tes yeux. et sans surprise, leslie fait bien évidemment partie de cette liste. la surprise qu’on peut facilement voir à travers ton regard en apprenant la disparition de celui que tu enviais il y a encore quelques années de ça maintenant. encore davantage en voyant ce sourire de la belle intact malgré ta question malaisante. et aussitôt tu t’empresses pour changer de sujet, en lui proposant notamment de vous revoir maintenant que cette dernière vit ici, en profitant pour faire une petite blague. sans te douter que tu finirais par avaler ta dernière gorgée de travers au moment où elle t’annonce qu’un prénommé lisandro est dans sa vie. « ...excuse-moi... » dis-tu difficilement, après de longues secondes à lutter pour ne pas t’étouffer en toussant avant de reprendre tes esprits. « je veux dire... je suis content pour toi! » pas vraiment en fait. à vrai dire si ça ne tenait qu’à toi, tu aurais préféré qu’il ne croise ô grand jamais le chemin de la brune. « et... ça fait longtemps qu’il est dans ta vie, ce "lisandro"? » cette voix plein de dégoûts qui ressort entre tes lippes en prononçant ce nom, ce même dégoût à l’idée de savoir que la californienne n’est plus vraiment un cœur à prendre. comme si tu avais gardé cet infime espoir de pouvoir la conquérir malgré tout.  

Léger rire qui s’échappe d’entre tes pulpeuses lorsqu’il t’avoue que tu fais partie des rares personnes qui le connaissent aussi bien, ton regard reste pourtant plongé dans le sien. Il fut un temps où vous passiez énormément de temps ensemble, c’est vrai ; les quelques mois passés à Boston à la recherche de Magnus t’auront aussi prouvé son dévouement pour toi. Pourtant, t’es partie rejoindre le père de ton fils dans l’espoir de pouvoir le reconquérir et d’offrir à Lisandro cette figure paternelle dont il manque aujourd’hui. « Je suis certaine que t’as beaucoup changé et que j’ai énormément de choses à réapprendre à ton sujet. » Clin d’œil qui appuie tes propos, tu sous-entends évidemment que t’apprécierais de pouvoir le revoir au-delà de ce gala de charité qui vous aura au moins permis de vous retrouver. Sinon, t’ignorerais toujours sa présence à New-York et lui aussi. Plus taquine qu’autrefois, moins maniérée, tu t’amuses alors à lui dire qu’un homme fait désormais partie de ta vie et qu’il s’appelle Lisandro. Il s’étouffe en buvant et, si tu t’en étonnes et t’apprêtes à le secourir, tu finis par rire quand tu constates qu’il reprend bien le dessus. Et il se perd terriblement dans ce qu’il te dit, tu le sens bien ; ça te fait sourire parce que tu trouves ça mignon, dans le fond, la sensation que rien n’a changé malgré les deux années passées loin l’un de l’autre. « Ca va faire un an et demi, bientôt. » L’âge de ton fils, en réalité. « Un charmant petit bonhomme d’un an et trois mois. » que t’ajoutes finalement pour lui faire comprendre que tu parles de ton enfant et de personne d’autre. « Alors comme ça, avoir un homme dans ma vie est surprenant au point de t’étouffer en buvant ? » Un nouveau rire vient caresser ta gorge, plus doux cette fois.

énormément sont ces femmes qui par leurs charmes ainsi que leurs courbes ne t’ont jamais laissé indifférent au point de partager tes draps et qui t’as valu à ta plus grande surprise un enfant. mais aucune d’entre elles n’ont réussi à te toucher comme leslie savait bien le faire. ce genre de détails qui ont fait que la jeune femme est loin d’être comme ces précédentes aventures à tes yeux. tu souffles du nez pour rire légèrement à la remarque de cette dernière, convaincue que tu es devenu un autre homme depuis. si elle savait celui que t’es devenu depuis qu’elle est sortie de ta vie. « rien ne me ferait plus plaisir que de te revoir. » ta main venant se glisser dans la poche intérieur de ta veste pour en ressortir une carte, que tu tends à ta belle interlocutrice. « tiens, voilà mon numéro. » au cas où si jamais l’envie lui vient de vouloir discuter du bon vieux temps avec toi autour d’un verre un soir. ou encore simplement prendre de tes nouvelles. la jalousie qui refait de plus belle surface lorsque tu entends ce nom tout droit sorti de sa bouche comme étant l’homme de sa vie. l’impression de revivre exactement la même scène qu’il y a deux longues années. cette gorgée qui reste malgré tout en écoutant cette réponse qui te brise un peu plus au fond d’toi. mais te voilà aussitôt rassuré lorsque tu découvres que lisandro n’est nul autre que... son fils. le soulagement en une fraction de seconde. « quel homme chanceux! » d’un ton ironique après avoir ris pendant un brève instant. du moins avant qu’elle ne te pose cette question qui te rend tout d’un coup mal à l’aise... « c’était... les émotions. » de loin la pire excuse que tu aies pu sortir jusqu’ici. mais sûrement toujours mieux que d’avouer que tu étais jaloux à l’idée qu’un autre mâle que toi puisse poser sur ses mains sur elle. encore une fois.