i hope you'll step on a lego.

- 17 février 1987 -

Cameron, tu vois le jour à Detroit, dans me Michigan, ton père n'assiste pas à ta naissance, il n'est même pas au courant de ton existence, c'est un homme politique influent déjà marié à l'époque, sur qu'un bâtard aurait fait tâche dans le paysage. Tu viens donc au monde avec le nom de ta mère "Prinz". Bien sur que t'as souffert de l'absence de ton père, parce que s'il ignorait qu'il t'avait conçu, tu sais que ta mère a finit par lui annoncer ton existence, et la nouvelle eut l'effet d'une bombe. T'étais gosse à l'époque, mais tu t'en souviens parfaitement bien, des soirées où ta mère pleurait au téléphone après une conversation houleuse après ton paternel. Dieu que tu lui en a voulu d'être lâche au point d'abandonner sa femme, son fils. Tu comprenais pas à l'époque que c'était plus compliqué que ce que tu pensais. Quoi qu'il en soit, ta figure paternelle a fait son apparition après que vous ayez emménagés à New-York, des années plus tard.  

- 23 Octobre 1998 -

Tu fais la rencontre de ton père pour la première fois de ta vie lors d'un voyage à Los Angeles, les retrouvailles sont loin d'être chaleureuses, mais le paternel accepte de garder le contact avec toi. Tu comprenais pas pourquoi ta mère insistait autant pour s'y rendre, vous n'aviez pas de proches qui y habitaient, ni vous, ni même ton beau-père. A lui aussi d'ailleurs il prenait ce voyage au sérieux alors qu'il ne voyagerait pas en votre compagnie, non, il allait rester à Manhattan à vous attendre bien sagement dans votre maison de ville. Cet enfoiré vivait dans une belle et grande villa dans la cité des anges, il avait du personnel qui s'occupait de son jardin, des bassins et de la piscine. Tu te souviens de ce que tu as ressentis en mettant les pieds dans sa propriété à lui, celui qui n'a jamais accepté de te reconnaître. Il était affaiblit et te dévisageait sévèrement alors que tu te présentais à lui, Alzheimer aurait raison de lui et bientôt la maladie viendrait s'encrer dans ses veines pour ne plus lui laisser aucun répit - c'est certainement pour cela qu'il avait accepté de faire ta connaissance, la maladie, la crainte de mourir dans l'ignorance. Tu l'ignorait à l'époque, c'est la vie. Alors t'a joué la carte du mimétisme, te comportant tout aussi froidement que lui du haut de tes onze ans.

- 8 Avril 2004 -

Ces dernières années, tu lui a rendu visite plus régulièrement - à ton géniteur - Nancy elle prenait sur elle afin de ne pas t'éclater la gueule, tu sentais l'hostilité émaner d'elle, mais la maladie de ton géniteur et l'amour qu'elle éprouvait pour lui l'empêchaient de te traiter comme elle l'aurait voulu. Nancy, c'est sa femme. T'avais été envoyé chez lui pour le week end, chose qui ne s'était jamais produite d'ailleurs, ce qui eut pour effet de te surprendre. Tu connaissais son état de santé, les médias en parlaient et tu écoutais régulièrement les coups de téléphone que ta mère échangeait avec lui. Alors ce fameux week-end il te proposa de te reconnaître, enfin, il avait décidé que l'eau avait coulé sous les ponts et qu'il était temps pour lui d'assumer son rôle, mais il était trop tard. Trop tard parce que tu considérait plus l'homme qui t'avait élevé que celui qui t'avait conçu, tu savais que si l'un des deux devait te reconnaître en tant que fils ce n'était pas Ronald, non. Tu ne voulais pas porter ce nom qui à tes yeux n'avait pas grande valeur, tu refusais de porter avec hypocrisie le nom de Reagan. Pourtant, au plus profond de toi ce fut comme un soulagement, t'avais besoin de cette reconnaissance, qu'il t'assume enfin.
Tu lui a demandé du temps pour y réfléchir, même si au fond ta décision était déjà prise. Mais tu n'as pas eu le temps de lui donner ta réponse, le pauvre homme décédait des suites d'une pneumonie dans les mois qui suivirent et emportait avec lui l'espoir d'apprendre à connaître l'homme qui t'a toujours manqué.

- 12 Août 2007 -

L'année durant laquelle en voulant protéger un pote, t'a été envoyé à l'hosto. C'était sale, pour lui si c'était à refaire, tu reprendrais des coups juste pour le protéger. Cette histoire débile dont tu t'es mêlée t'a coûté près de 6 mois de ta vie, ces mois tu les a passé dans le coma et chaque jour qui passait éloignait de tes proche l'idée que tu te réveille un jour. Bordel, t'as la peau et la tête dure, t'es un vainqueur, alors comme tout ce que tu avais eut à traverser jusque là, t'as niqué le coma. Bien évidemment, t'as loupé les cours tout ce temps là et ton année de fac tu as dû la retaper, t'avais plus tellement les idées claires après ça et la rééducation à été la pire épreuve que t'ait eut a affronter. Sauf qu'avec ce traumatisme-là t'en es sorti affecté, crises d'angoisses, terreurs nocturnes, sautes d'humeur. En fait, cet accident là, ta putain de bonne action de merde, ça t'a coûté plus que ce que tu ne pensais. Abrutis d'héros de mon cul.

- 19 Juin 2012 -

On te l'a dit et répété des centaines de fois que tu avais une jolie voix, mais jamais tu n'avais pris ces commentaires au sérieux et pourtant. Grâce à ta petite amie de l'époque, que tu avais rencontré lors d'une soirée karaoké dans le fin fond du trou du cul de Chinatown, tu es entré en contact avec un type qui bossait pour une célèbre radio New-Yorkaise, il s'occupait de la libre antenne. Vous avez d'abord dîner entre couples, puis tu as sympathisé avec ce gars-là qui t'a demandé de passer faire quelques essais et en profiter pour serrer quelques mains. Tu trouvais ça hallucinant, t'étais là toi, tu finissais à peine tes études de journalisme et tu te retrouvais en compagnie de grands noms de la radiophonie. Bien évidemment ça a prit quelques temps, tout ne s'est pas fait en un jour, ils t'ont d'abord proposer d'intégrer une émission pour ensuite de demander de rédiger des chroniques puis finalement, après à peine deux ans dans les studios on t'offrait de tenir ta propre émission. Entre temps tu avait quitté ta copine de l'époque, avait fréquenté d'autres personnes et tu t'étais mis à pas mal sortir. C'est là que t'es venu le nom de l'émission que tu tiens tous les soirs depuis quelques années et grâce à quoi tu peux vivre convenablement. "Kids In The Streets" parce qu'à chaque fois que tu rentrais ivre en compagnie de tes acolytes au petit matin vous ressembliez à des enfants perdus dans les rues de la grosse pomme. T'as quitté ta meuf, mais t'a gardé le chat et l'appartement, t'es pas con.