First step - Iris

Tu as bossé dur pour pouvoir travailler ici avec Max. Il t'offre sa confiance et tu espères avoir celle des personnes qui viennent ici aussi. Elles sont surtout ici pour apprendre à se défendre et se sentir un peu plus en sécurité dans la rue. C'est un peu comme si tu leurs offrait les clés d'un monde plus sécurisant, malheureusement il faudra qu'elles te fassent confiance. Il ne faut pas stresser. C'est un cours comme un autre, la différence est que tu as ta licence maintenant. C'est toi qui donne le cours. La salle est déjà préparée quand tu viens poser tes affaires dans les vestiaires qui vous sont réservés. Alors il n'y a pas grand chose à faire d'autre qu'attendre la fin du cours que ton ami fait, pour prendre la relève ensuite. Tu serviras de cobaye, mais pour tes propres élèves. Un livre qui te sert à t'occuper en attendant dans un coin. Un truc sur la psychologie, sur les rencontres et sur l'évolution des interactions humaines, tant de chose que tu ne sais pas gérer. Des mots qui ne servent qu'à te détendre. Tu te dis quand même que la prochaine fois tu te choisiras un livre peut-être moins cérébral, histoire d'éviter d'avoir encore plus de questions à te poser. La salle est débarrassée par les personnes d'avant et il n'y a plus qu'à accueillir les personnes qui se seront tentés à venir même si tu n'es pas Max. Un nouveau coach que la plupart à pu croiser 60% du temps sur le sol. Terrassé par celui que tu appelles un ami. Tu fais les cents pas dans un coin de la salle, réfléchissant à des choses basiques. Commençant par comment te présenter simplement. Faire tes étirements, réfléchir à si personne ne te fait confiance, paniquer. Ça va aller. Personne ne va me mordre. Petite réflexion pour toi-même, même si le monde peut t'entendre. Tu soupire longuement, l'air légèrement perdu dans ton stress. Ce qui te fait le plus peur ? Avoir l'air lourd, mettre mal à l'aise et surtout faire peur. Tu veux que la séance soit la plus naturelle possible. Un regard derrière toi, pour venir saluer la première personne qui se présente au cours. Hey! Hm. Bonsoir. Les vestiaires sont par là et moi c'est Rodd. Bienvenue.   Tu affiches un air pas sûr de toi. Excusez moi, le stress, je suis enchanté.   Tu replaces ton t-shirt pour te calmer avant d'offrir ton plus beau sourire de type qui essaie d'avoir l'air moins gêné. Plus qu'à attendre de commencer, avec moins de monde qu'au cours d'avant, mais tu n'y vois que des avantages.

Interminable réunion. Iris s'imagine s'échapper, passer à travers la fenêtre s'enfuir aussi loin que possible. Mais même si c'est elle le patron, elle n'a pas vraiment le choix que de poursuivre le travail. L'esprit ailleurs, les pupilles rivées sur l’horloge, le temps tourne, défile et il n'y a rien d'autre à faire que de se sentir un poil concerné parce qu'il se passe. Le soleil finit son grand plongeon loin dans l'horizon, et l'esprit est tourné vers les étoiles, ailleurs encore. Finalement, las d'un soupir, Iris se lève et met fin aux palabres interminables, reportant la réunion à plus tard. Même si les New Yorkais au travail ne comptent pas leur heures, cela n'est pas une raison pour en abuser. C'est alors que le téléphone vibre dans sa poche, les sourcils froncés elle se saisit de l'appareil pour voir l'écran s'allumer sur un rappel : « Mais... » Et oui ce cours de self-défense que tu avais totalement oublié... La mâchoire serrée, le regard se porte à nouveau sur l’horloge. Il n'est pas peut-être pas trop tard pour espérer récupérer quelques miettes du cours et certainement abuser de la patience du professeur...

C'est au premier cours que la jeune femme avait décidé de s'inscrire mais aux vues de ses horaires, impossible de respecter ce créneau. Alors le prof lui avait conseillé de se rendre au cours suivant donné par un enseignant tout aussi talentueux. Iris avait acquiescé, elle s'en mord déjà les doigts... Car même à ce cours t'es infoutue d'être à l'heure ! Abordant l'entrée de la salle de sport, Iris entend le cours se déroulé avec quelques élèves déjà. S'en mordant la lèvre inférieure, elle file discrètement dans le vestiaire pour enfiler une tenue plus confortable. De retour vers l'entrée du cours la jeune femme se fige dans une hésitation certaine. Tu sais pas si tu dois entrer ou pas. Si tu dois t'enfuir ou tenter de t'incruster aux risques de t'attirer les foudres du professeur... T'es perdue, t'aime pas ça, ça te bloque, t'as les entrailles qui font des noeuds et l'hésitation te pousse à reculer.

Après de longues secondes, son regard finit par inadvertance à rencontrer celui du professeur qui a finalement remarqué sa présence. Légèrement gênée, Iris n'hésite plus finalement à entrer, sourire intimidé placardé sur les lèvres. « Je... Je suis en retard vraiment désolée... » Une main qui passe sur la nuque elle rajoute : « J'espère que ce n'est pas trop tard ? » Presque, s'enquit-elle, animée par l'infime espoir de ne pas avoir fait tout cela pour rien...

Les filles n'ont pas peur et c'est un point qui te rend heureux. Tu n'as pas peur d'elles et elles ne semblent pas se méfier de toi. Un peu de simplicité qui se glisse dans ce cours. C'est ce que tu veux, qu'on s'y sente bien, alors tu fais de ton mieux pour qu'elles apprennent sans se faire de mal. Tu expliques quelques mouvements, simple, ceux qui servent à faire lâcher prise déjà, ça sera bien pour commencer, avant d'attaquer les endroits pour calmer un peu plus la personne en face. Le cours avance à bon rythme, un premier regard vers la porte quand tu entends celle-ci s'ouvrir, mais tu ne fais pas plus attention que ça. C'est peut-être Max qui s'est sauvé. Tu viens à aider certaines dans les positions pour plus facilement faire lâcher prise. Le regard qui se perd un peu sur la salle pendant que tu attrapes ta gourde pour boire une gorgée. Un regard qui en croise un autre et dans celui-ci tu ressens de la gêne. Une retardataire? Tu fermes les yeux un instant en riant un peu. Bonsoir. Ce n'est pas grave. Tu poses ta gourde un peu plus loin après avoir bu une nouvelle gorgée et tu viens t'approcher de la retardataire. Disons qu'on a bien avancé, mais que c'est rattrapable. Tu as loupé mon monologue, où je disais préférer tutoyer pour une approche plus amicale en restant dans le respect. Ainsi que je m'appelle Rodd et que je suis ouvert à des heures supplémentaires si besoin.  

Tu viens lui offrir un sourire qui se veut totalement bienveillant. Ne voulant pas donner l'impression d'un type collant ou insistant tu l'invites d'un mouvement de main à rejoindre le cours, bien que tu sais que tu vas devoir prendre les bases avec. Je te laisses t'étirer et je m'occupe de toi après? Tu viens de donner un exercice au reste du groupe, tu peux donc t'en charger ensuite. Un petit tour de salle, ce qui n'est pas forcement long, venant juste remontrer le mouvement avec douceur. Quand tu as terminé tu viens donc te mettre devant la retardataire en lui souriant de nouveau. Du coup, on va commencer par apprendre à se défaire d'une quelconque accroche. J'ai annoncé que je me laisserais malmener au prochain cours.   Tu viens donc tapoter ton torse avec un petit air amusé. Attrapes moi. Je te montre et on échange. Et tu peux me dire si un exercice ne te met pas à l'aise. D'accord? Puisque l'important est l'entente et le consentement. Le contact est indéniable et tu comprendrais que certains gestes soient un peu terrifiant pour une première approche. Tu attends donc pour voir si l'entente est mutuel et pour donc d'un simple mouvement de main empêcher la jeune femme de simplement poser les mains sur ton torse. Des mouvements calculés pour éviter de lui faire mal bien entendu. Tu t'en voudrais beaucoup trop autrement, alors que l'inverse te ferait rire.

Les yeux ronds, l'attention portée sur le professeur qui agrippe avec douceur son regard perdue, la belle se laisse aborder avant de finalement faire quelques pas et présenter ses excuses. L'homme s'écarte du groupe un instant pour l'accueillir. Rapidement il fait le tour de la question du tutoiement, et finis par se présenter en précisant qui'l n'est pas contre les heures supplémentaire. Rodd... Le sourire s'étire sur la mine pâle d'Iris qui reprend finalement quelles couleurs, la peur de gêné s'écartant de son chemin. « Rodd, enchantée... Iris » lui réponds t-elle de façon aussi simple qu'efficace. Tu te gardes bien de le lui dire mais tu n'es pas contre les heures supplémentaires... Aux vues de ton faible niveau sportif ce ne serait pas du temps de perdu... Au moins pour toi !

Sourire décrispé, Iris suit le mouvement, après quelques regards échangés avec les demoiselles arrivées à l'heure. « Ça marche ! » Lui répond-elle l'économie dans les mots mais le corps désormais relaché. Les traits s'étirent, se détendent. Même le regard des autres se fait oublier, seul le cours, et les consignes du prof comptent. Il faut dire que Rodd sait mettre à l'aise ses élèves... Effectuant quelques étirements, son attention est portée sur les mouvements du professeur et des élèves particulièrement à l'écoute. L'impression d'un retour en arrière, un bon dans le passé sur les banc de l'école. Ça fait drôle, ça fourmille dans les entrailles, ça rappelle d'agréables souvenirs. Puis finalement après quelques minutes Rodd revient vers elle. Il annonce l'objectif du cours, reportant à plus tard la possibilité d'être malmené par ses élèves ce qui arrache un rictus à la douce. « Je vois, » lui dit-elle amusée. Même si elle suppose assez aisément que Rodd n'est pas du genre à se laisser malmener aussi facilement...

Première directive. Tu dois l’attraper rien de plus simple non ? Les joues s'empourprent un instant. Tu n'as rien à craindre ce n'est qu'un exercice... Un peu de courage. « Que je t'attrape ? » ose-t-elle questionner alors que pourtant la consigne est plutôt limpide. « Ok. » Répond-elle finalement à sa propre interrogation. Tu te doutes de ses intentions pédagogiques, tu vois le tapis de tes yeux agars et tu sais que dans quelques secondes c'est dans ses bras que tu vas atterrir... Finis de tergiverser, Iris s'approche alors pour attraper Rodd par le col de son tee-shirt... Les mains s'approchent lentement mais sûrement et les phalanges se glissent sur le tissu saisissant le col du professeur, alors qu'un sourire crispée anime ses lippes, regard qui plonge dans le bleu de ses yeux.

Iris. Bien entendu tu retiendras son prénom, c'est souvent ceux qui se font le plus remarquer qu'on retient. Il est indéniable qu'elle s'est fait remarqué auprès de toi. Tu es heureux de réussir à la faire sourire un instant, l'invitant à prendre un peu plus confiance en elle. C'est que tu as conscience que le monde extérieur ne permet pas forcément à tout le monde d'avoir le temps pour tout. Toi, tu as cette chance. Aucune pierre ne sera jetée et le cours peut donc continuer pour le reste de la salle. Pendant qu'elle fait ses étirements, tu t'appliques pour expliquer les choses à éviter, histoire que la situation ne s'inverse pas.

Quelques regards qui se perdent sur Iris, tu viens finalement te planter devant elle. Toujours à vouloir la mettre le plus à l'aise possible. Un léger rire ? Tu la regardes avec un peu de surprise, lui offrant un sourire. Tu sais que même dans des exercices simples, un mouvement maladroit peut toujours vite arriver et tu n'en voudras à personne. Dans cette classe il n'y a que toi qui sait maîtriser les mouvements assez pour les contrôler. Alors tant pis si tu prends des coups, ça servira au moins aux élevés. L'invitation à t'attraper est lancé et tu viens souffler un rire à l'air gêné que la demoiselle peut t'offrir. Il ne faut pas avoir peur. Tu sembles un peu amusé, surtout quand tu vois que finalement elle n'a pas peur de venir s'accrocher à toi. Tu la regardes dans les yeux, venant poser ta main sur la sienne. Okay. Ça va aller vite. D'un simple mouvement de bras et de jambes, le corps vient à faire basculer celui de la jeune femme. Tu te laisses tomber un peu avec pour venir simplement ralentir sa chute en posant ta main dans le creux de son dos. Un sourire qui reflète encore ta douceur. Ça va ? Tu  laisses Iris doucement tomber sur le tapis finalement. Désolé pour la main, j'ai préféré éviter la grosse chute, je ne voulais pas que tu t'écrase sur le tapis non plus. Entendre le claquement du corps de la jeune femme sur le tapis t'aurait beaucoup trop surpris, tu t'en serais vraiment voulu. Tu viens lui tendre doucement la main pour la faire se relever. Puis tu viens te poser devant elle avec un air un peu gêné. Tu veux essayer de me faire tomber ainsi ? Précaution pour prévenir simplement. Tu sais que tu vas devoir t'accrocher, alors tu demandes si ça sera okay. Après, le sans contact reste un peu difficile, mais si Iris a besoin de vingt séances pour se sentir d'accord, tu attendras autant qu'il faut. Tu peux dire non à tout moment si tu ne le sens pas. Ne sois pas gênée pour poser des questions, des conditions ou dire non, ton bien-être avant tout. Ta main se tend vers la jeune femme, tu attends l'accord pour simplement venir accrocher le haut d'une main. Tu lui montreras les mouvements petit à petit, si elle est d'accord. Autrement, pas de soucis avec ça, tu lui montreras sans pour autant lui faire rejoindre le tapis à chaque fois.