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 running with the thieves. (sasha)

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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Jeu 23 Mai - 20:54


heartache to heartache;
mon regard suit le sien, qui tombe sur mes lèvres, et mon sourire tombe doucement. j'en étais sûr, putain. sur le coup, je me demande depuis combien de temps dure le mensonge. depuis combien de temps je fais semblant de pas le voir? je contemple la maigre distance qui sépare nos deux corps et me perds dans mes pensées un instant; c'était ce que je craignais. sa réaction tout à l'heure dans la chambre, son regard il y a quelques secondes, la manière dont elle sort le grand jeu pour m'en mettre plein la vue. je sais pas ce que j'espérais, je sais pas ce que j'attendais d'elle. mais c'est logique que la situation actuelle ressemble pas au scénario idéal.

elle est forte, sasha. elle sait ce qui me plait et elle sait ce que je déteste. parfois, on est allongés l'un à côté de l'autre, je l'écoute respirer, je l'écoute s'endormir et je me demande si elle me connait pas mieux que moi. ça fait tellement longtemps qu'on fait ça, tellement longtemps qu'on est là, qu'on s'aime à moitié, qu'on se regarde dans les yeux jusqu'à l'âme, qu'on laisse les autres nous déchirer avant de se retrouver pour se raccommoder. dans notre intimité, il y a nos trésors et nos secrets, tout notre potentiel, terni par le monde entier qui nous écrase un peu trop. il y a les larmes qu'on a versé, les verres d'alcool qu'on a renversé, des promesses d'enfants murmurés dans l'oreille de l'autre, scellées du bout de l'auriculaire, des fou rires incontrôlable et ces petites douleurs superficielles, des griffures qui vont jusqu'au sang, sans faire attention, des étreintes étouffantes, le genre de petites souffrances qui font du bien, le genre qui diffère de l'autre genre.

elle me repousse un instant, pour grimper sur le plan de travail et m'attire immédiatement entre ses jambes. je pose mes mains sur ses cuisses, au-dessus de ses genoux et quand j'humecte mes lèvres, le goût de fin qu'a laissé sa peau sur ma bouche se mêle à ma salive. ça sera plus jamais comme avant, la sensation passe déjà la porte, le sable a fini de couler, on est au terme. elle voudra plus jamais me laisser rentrer, elle va vouloir qu'on redevienne des étrangers. pour que ça fasse moins mal, pour que ce soit plus facile. je m'en veux de ne le regretter qu'à moitié, de déjà penser au prochain chapitre alors qu'on a pas encore fini d'écrire celui là.

je ferme les yeux lorsqu'elle repose son front contre le mien et laisse ses mains guider les miennes, le long de sa peau. je penche légèrement la tête en sentant sa bouche dégringoler dans mon cou et mes mains glissent d'elles-même sous le tissu qui dissimule les sous-vêtements qu'elle porte. je les atteins du bout des doigts quand sa langue se mêle à ses baisers et soupire pour ne pas gémir sous ses attentions, jusqu'à ce qu'elle y mette un terme. j'ouvre les paupières et nos regards se croisent de nouveau. je lui souris et caresse la dentelle du bout des pouces, mes paumes pressées contre ses hanches.

je la tiens par la taille comme on tient une rose et chaque mot qui tombe de ses lèvres est comme une épine qui pousse, qui s'enfonce dans la chair. je reste silencieux un instant, parce que ma réponse est cruciale, faut pas que je me rate. faut que je donne tout pour ne pas la froisser et par-dessus tout, il faut que je lui dise la vérité. je fixe ses lèvres une poignée de secondes et me remémore notre première fois ensemble, les mots chuchotés entre deux baisers. pas sur la bouche. et puis notre toute première discussion sur le sujet. le geste est trop intime, il représente trop de choses à mes yeux. je suis pas prêt à offrir ce genre de proximité. je l'étais pas, jusqu'à hier. c'est terrifiant d'y penser.

sasha s'excuse face à mon manque de réponse et je sors brusquement de mes pensées. elle se cache et ça fait mal, c'est l'effet d'une énième épine, qui s'enfonce en plein dans le cœur cette fois. hey, je finis par souffler et prenant son visage entre mes mains pour attraper son regard. hey, regarde moi. sash... j'suis sûr que nos bouches feraient des feux d'artifices si elles étaient amenées à se toucher. il y a qu'à voir ce que ça me fait quand tu m'embrasses dans le cou, quand tu m'embrasses ailleurs. juste..., je m'interromps pour soupirer parce que c'est difficile. j'étais pas prêt à ce que ce soit aussi délicat. j'étais pas prêt parce que je pensais que ça arriverait jamais, mais nous y voilà. t'es la dernière personne que j'ai envie de faire souffrir. et rien que pour ça... on peut pas s'appartenir. un bout de moi sera toujours à toi, mais toi, tu peux pas être à moi. avec tout ce que tu sais sur moi, tu sais que j'ai raison, tu sais que c'est pas moi. tu sais que je suis pas le gars qu'il te faut, je déclare en déposant mes lèvres sur sa pommette avant de me reculer, pour lui laisser de l'espace.

je décide de commencer à monter les blancs d’œufs en neige, histoire de pas rester là sans rien faire, histoire de pas succomber et allumer une autre clope avant d'avoir avalé quelque chose, histoire de me distraire après avoir lâché la bombe. je peux même pas la regarder, j'ai peur de la trouver en train de pleurer ou en train de me détester. mon cœur se serre quand je réalise que mon spotify joue be my mistake de the 1975. putain d'playlist de merde, putain d'chanson qui continue de faire la conversation.  
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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Ven 24 Mai - 17:27

Un jour tu ne pourras plus. Un jour tu n'aimeras plus. Trop brisée, trop piétiner. Déjà t'en es pas loin. Juste l'envie d'arrêter, d'arrêter de chercher, d'arrêter d'aimer. Tu peux controler un, mais l'autre, pas vraiment. C'est pour ça que t'as niqué toutes vos promesses secrètes, en t'attachant un tout petit peu trop à lui. En osant vouloir y croire. Qu'à force de vous aimer à moitié, dans le noir, il finirait lui aussi par te vouloir au complet. Pas qu'entre deux de tes peines de coeur. Lui et ses lèvres devenues obession, rien que parce qu'il les refusaient. Et cette autre fille qui arrivait de nul part, qui n'était personne et qui venait tout foutre en l'air ton petit rêve. Good, fucking, job. T'avais osé rêvé en secret, t'aurais pas dû, parce que tu te sens conne, sur le bout du comptoir. Conne d'avoir pensé aux têtes qu'auraient vos futurs mômes. BA OUAIS. Des belles belles conneries. De celles que tu lui dirais jamais. Comme tout ça, tu lui dirais JAMAIS, tout ça. Toutes ses toiles de sentiments, elles mourraient, bruleraient avec toi. Tu ne faisais que les laisser entrevoir, du bout du nez, en réclamant ton dû. Ce qui aurait du te revenir, par droit acquis, de toutes façons.

Le pire c'est qu'après tout ça, t'y crois un moment. Une fractionné de seconde, une fraction d'éternité. Quand il prend ton visage entre ses doigts, ton coeur se serre à en faire un arrêt. Tu l'imagines, prendre tes lèvres, te faire tomber en bas de tes propres jambes, avec sa langue caressant la tienne et vos souffles qui s'entrechoquent et tes larmes qui couleraient quand tu l'embrasserais plus fort, t'accrocherais plus fort à lui, comme t'as toujours sur t'accrocher à lui. Tu saurais, alors. Tu saurais que tout ça, s'avait pas été pour rien, toutes ses caresses, tout ses coups de reins, ses souffles perdus, ses je t'aime sur la peau, ça voulait dire quelque chose. Pour vous deux. Ton regard retrouve le sien, quand tu glisses ta tête dans la corde de potence de ton propre coeur. C'est lui qui décide, s'il t'achève ou s'il te donne une chance. Tu rigoles doucement quand il t'avoue pour le 4 juillet que ferait vos lèvres (feront?). Oui, parce que l'espoir est encore là, danse au creux de ton ventre comme une flamme qui ne veut pas mourir. Il t'expliques pourquoi. Et c'est nul, ses explications. Il veut pas te faire souffrir. Et là, il fait quoi, en plantant le couteau dans ton ventre, en serrant la corde autour de ta gorge avant de retirer le plancher pour te laisser pendre au bout de tes espoirs assasinés. Autrement dit, il t'aime pas, comme tout le monde. Il t'aime, mais pas comme ça, il t'aime mais du bout des doigts, du bout d'la queue, il t'aime comme une soeur, comme une putain d'amie. Tu t'es sentie comme, souvent, mais comme ça c'est une première. Il vient de tuer vos futurs enfants, de te laisser seule sur l'autel de votre mariage où tu l'attendras tout le reste de ta vie. Wow. Elle doit vraiment en valloir la peine cette fille qu'il a embrassée. Elle doit tellement être mieux que toi (c'est pas bien difficile, d'être mieux que toi, que tu te dis. Tout l'monde, sauf toi.) Son petit baiser sur le sommet de ta joue ne fait que t'empoisonner davantage. Et ça renait en toi, le même sentiment qu'avec Shabh, cet instinct de petite bête en train de crever. Tu veux juste lui faire mal. Mordre en retour au lieu de crever toute seule sur le sol. Tu savais pas que tu pouvais être méchante, avant qu'on te fasse du mal.

La musique est trop douce pour ton envie de vomir. Tes jambes pendent dans le vide et t'as cette putain d'impression de t'être fait violée. Tu sais pas en même temps, tu t'es jamai fait violée et c'est pas dans tes projets, mais ce qu'on t'en décrit, c'est cette sensation là. Genre de disociation, ton propre corps qui te dégoute complètement, ta tentative riddicule d'être irrésistible. T'es résistible, très même. Tu sais plus. Tu sais plus dans quelle teinte vivre. Il devrait peut-être partir, tu devrais peut-être aller mourir. Tu frissonnes, tes yeux se brouillent d'eau, il était donc cassé le moule qui t'a formée ? Tu ne le regarde plus. Tu ne veux plus le voir lui et sa tête de con, lui et ses lèvres interdites. Tu retrouves tes pieds, mais pas ta stabilité. Lui fait dos, te rattrapes sur le comptoir. Faut qu'il te rejettes combien d'fois avant que tu comprennes qu'il ne veut pas de toi.

« Je... » Oui ? Tu quoi Sasha ? T'es conne ? On sait déjà, merci. Je dirais même très, très conne. C'est pas grave, vas mourir dans ton petit coin, toute seule parce que personne est jamais là, comme il faut, quand il faut. Tous trop égoïste, tous trop occupée. Elle où Nash, hein ? T'as envie de foutre ton camp dehors, d'aller crever au fond de ton lit, loin d'son corps que tu connais par coeur, sauf au niveau bucal. Tu te d'mandes quand même. Si tu faisais un malaise, que t'arrêtais de respirer parce que t'oublies comment, que tu tombais au sol, est-ce qu'il te ferait le bouche-à-bouche où est-ce qu'il te laisserait crever ? Meurt, Sasha, meurt. Tu joues nerveusement dans tes cheveux, rejetant la frange de l'autre coté, les mains qui tremblent. « J'ai pas faim. » Que tu déclares en reserrant ton kimono pour cacher ta lingerie riddicule. T'as vraiment cru, que quelques bouts de tissus sexy et il te donnerait le monde ? T'es pas le genre de fille qui mérite tout ça, l'amour, le monde, tout ça. Non, t'es là fille qui donne trop, qui n'a que des miettes en retour. T'aimerais tellement être comme Lali, t'en foutres, être forte. Pas être une petite chose riddicule comme toi. La boule grandit dans ta gorge, te laisse de moins en moins de place pour avaler ta propre salive, ou respirer, ou quoi que ce soit. Tu attrapes un enième paquet de cigarette qui traine. Tant pis si tu ne dois plus fumer. Tu quittes vers le balcon, va t'y asseoire, allumer ta cigarette, en le laissant là, derrière. Peut-être que t'aurais dû le faire quand même, lui arracher un bisou. Peut-être que ça aurait tout bousillé, mais là, c'est pas mal ça, aussi. Bousillé. Et t'as même plus envie de l'embrasser. Il te donne mal au coeur. Tu crois que s'il revenait là et t'embrassais, tu vomirais. Parce que t'avais cru qu'il était différent, spécial, ton petit alien à toi. Non. Il était exactement comme les autres. Pire, il était le petit alien d'une autre.
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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Sam 25 Mai - 19:50


heartache to heartache;
j'ajoute les blancs d’œufs à la mixture que j'ai préparé tout à l'heure et plus les secondes passent, plus le silence devient lourd, plus la frustration monte. ce qu'on partage a toujours été clair, depuis le début. on s'écoute, on prend soin de l'autre, on couche ensemble. pas de sentiments. pas de jugement. de la distance, du détachement, de la liberté. on a toujours craché sur l'amour, on s'est toujours promis de jamais tomber dans le piège. je pensais que sa tendresse émanait juste de sa féminité, que c'était la manière dont elle prouvait son affection. j'essayais de me dire que c'était rien de plus que ça, et j'me trompais.

il y avait des sentiments derrière ses gestes, dans sa façon d'être avec moi. je m'en veux terriblement de penser ça à cette seconde, mais si elle se sent trahie après ce que je lui ai avoué, je crois que je le suis un peu, moi aussi. si elle avait été honnête, si elle m'avait dit ce qu'elle ressentait réellement, j'aurais cessé de me confier à elle, je lui aurais laissé de l'espace pour qu'elle se souvienne de ce qu'on est réellement, j'aurais jamais évoqué le sujet du baiser. je serre les dents en me demandant qui de nous deux vient de tout gâcher au juste. qui?  

je suis venu pour trouver un refuge, une solution, truc que j'ai toujours fait avec elle du plus loin que je me souvienne et vice versa, et pour la première fois, je sens que je vais repartir avec des problèmes et de la culpabilité. j'sens que je vais partir et plus jamais revenir. ça m'saoule. ça m'saoule tellement que la gêne se transforme en colère. et ça empire quand elle balance qu'elle a pas faim et qu'elle se tire sur le balcon.

j'appuie sur le bouton qui déclenche le blender et le bruit étouffe la musique. je continue quand même de faire le petit déjeuner, mêlant les myrtilles restantes à quelques uns des pancakes. j'allume la hôte et commence à faire griller mon bacon et verse le smoothie dans deux grands verres avant de casser mes œufs. je prépare une assiette pour sasha. son pancake sourit, content d'être fluffy, la bouche bleu myrtille, avec ses yeux banane et sa couronne fraise.

j'arrive pas à mettre le doigt sur ce que je ressens exactement, le regard vitreux, les doigts pendus au-dessus de son assiette. de la déception, de l'amertume, de la tristesse...? moi non plus j'ai pas faim, mais il faut combler le vide d'une manière ou d'une autre. j'sais que le manque de sucre alimente la rage qui grossit dans ma cage thoracique, je sais que mon estomac vide nourrit la gueule de bois qui me suit comme un nuage, au-dessus de la tête.

je mange un pancake en m'approchant finalement du balcon, voyant qu'elle ne revient toujours pas, même après que j'aie dressé la table. elle est assise là, le regard rivé vers l'horizon. je me penche sur la rambarde pour curieusement regarder en bas, la bouche pleine. j'vais pas te supplier de me suivre à l'intérieur, mais c'est prêt, si jamais ton appétit décide de faire son grand comeback. rien ne se passe. j'en attendais pas moins.

sur le coup, son comportement m'irrite tellement que j'ai envie de frapper dans quelque chose. tellement de paroles blessantes me viennent; moi aussi j'ai de quoi faire ma victime, moi aussi j'ai de quoi bouder dans mon coin. mais je me retiens. j'ai dit que je voulais pas la blesser et si j'dois partir d'ici avec de la culpabilité, j'préfère que ce soit sans regrets d'avoir dit quelque chose sous le coup de la colère. je la regarde un instant, par-dessus mon épaule. j'vais manger et après j'm'en vais. merci d'avoir prêté ta cuisine, je lance probablement un peu trop froidement avant de faire volte face pour retourner à l'intérieur et me poser à table de manière à entamer mon assiette.

excellente ambiance.
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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Mar 28 Mai - 0:00

Tu cherches aussi, dans les heures, les secondes, ce moment où ça changé, où t'as commencé à être conne, à te dire que peut-être. Qu'est-ce qui t'as fait croire ça aussi ? Peut-être la façon dont il frissonnait quand tu le caressais vraiment doucement, que tu l'effleurais, le bout de vos molécules qui faisaient l'amour sans même que vous, ne vous touchiez vraiment. Ou sinon c'était peut-être quand il te serrait à t'en faire vomir, comme si t'étais quelque chose à lui, comme s'il allait de garder toujours et qu'il voulait juste te mouler, te sculpter à la forme des ses bras. Peut-être juste comme ça, sans vraiment t'en rendre compte, dans l'échange d'un regard, d'un sourire, qui voulait rien dire. Qui voulait jamais rien dire. C'était ce que vous aviez convenus, ce sur quoi vous crachiez, ensemble. Et avant ça ne te dérangeais pas, de l'imaginer dans d'autres bras, d'autres draps. Limite peut-être que c'était un peu excitant. Sauf que là, nope. Parce que cette fille là elle avait un avantage sur toi, un avantage que t'aurais jamais. Parce que tu le sentais te glisser entre les doigts, briser les promesses que lui aussi, avaient faites. Embrasser et s'embraser sur ce qu'il avait craché, lui aussi, tellement de fois. L'amour c'était pas pour les faibles ? Dans ce cas vous étiez deux belles larves.

Tu sais plus ce dont t'as besoin. D'une minute. D'un an, t'es bouleversée, t'es perdue. Tu pensais pas qu'un jour il ferait ça. Tu pensais quoi ? Qu'il ne donnerait plus jamais ses lèvres à personne ? Que vous seriez comme ça pour toute la vie. Probablement. Pourtant aujourd'hui, pour la première fois, tu voyais votre fin et ça te terrifiais. Tu pars quand il met ton coeur dans le blender. Quand il appuie sur le bouton pour que tu ne ressembles plus à rien. Coup de grâce. Surement. Au mauvais moment. Juste au mauvais moment. Juste comme t'étais sur le point de te lancer dans une autre relation, où t'aurais surement besoin de lui comme refuge, comme toujours. Il sera plus là. Elle va le voler. Si elle a réussit là où t'as échoué, il n'est déjà, plus à toi. Tu fumes ta clope en tremblant, en allume une autre avec le mégot. Tu fous vraiment très bien tes relations en l'air. Il revient, ne rampe pas comme tu voudrais. POURQUOI PERSONNE RAMPE JAMAIS POUR TOI, BORDEL ? Tu veux juste ça. Quelqu'un qui rampe, quelqu'un qui s'ouvre les entrailles pour toi, comme toi tu l'as trop fait. Quelqu'un qui t'aime comme l'amour n'existe plus aujourd'hui. Quelqu'un dont tout le monde sera jaloux. Quelqu'un dont tu serais la déesse, qui aurait un autel où serait gravé ton nom, te ramenerais de âmes pour te satisfaire, ferait des sacrifices, des orgies en ton nom. Worship me. Il rampe pas, il s'en fout. Il t'invite à revenir et tu soupires. Te vides d'air à sa deuxième réplique. Petite garce. Tu termines ta clope avant de te relever, de retourner dans le champ de bataille de ta cuisine. T'as un pancake qui sourit. How sad. How so fucking sad. T'attrapes l'une de baies, la porte à tes lèvres pour croquer dedans, puis une deuxième, pour briser son sourire, tu t'asseois pas, adossée un murret, tu manges du bout des doigts, relève un regard rageur vers lui avant de prendre un troisième fruit entre tes doigts.
 
« Tu t'maries quand ? » Que tu lui demandes froidement avant de croquer dans le troisième fruit, le regard sombre. Parce que c'est pas une heure pour te réveiller, surtout si c'est pour t'annoncer une si mauvaise nouvelle. Tu sais pas ce qu'il vient chercher chez-toi, comment tu pourras l'aider en lui donnant un morceau de ton âme que tu ne possèdes même pas. Et c'est là que tu te rends comptes, que tu n'as plus envie. Plus envie de te battre contre la stupidité des autres. T'es épuissé de ton meilleur ami qui veut plus vivre à cause que son ex l'as laissé. Marre de lui expliqué pourquoi son bonheur ne doit pas et ne peux pas tourner autour d'une autre personne. Comment c'est de la dépendant affective, que tu n'oses pas lui nommer, parce qu'il est déjà instable et qu'un diagnostique par année, c'est déjà suffisant. Toi non plus, t'as plus envie de laisser les autres décidé si aujourd'hui t'es heureuse ou t'es triste. Si on mord dans ton coeur ou il se passe quoi. Y'a ce petit gars qui veut sa chance et tu lui as un peu donné. T'es pas certaine tout à fait. C'était pas clair si vous étiez ensemble, ni ce que ça voulait dire. Y'a pas ton coeur qui se jète en bas de tes artères, mais il est bien, il est doux. Juste qu'il est triste et qu'il dort plus chez-toi. Que ça t'énerves déjà. T'as envie de démissionner de ta vie. De prendre congé de tout ses visages qui veulent pas assez de toi. Partir loin, savoir ton aura prend quelle couleur quand on t'apprécie à ta juste valeur. Y'a un troisième fruit qui franchis tes lèvres quand tu laisses tomber ta propre bombe, que t'en a rien à foutre.

« J'ai un petit ami. » J'crois. Que t'as envie d'ajouter. Que tu devrais, mais c'est pas assez percutant. Tu voudrais juste que ça lui fasse mal un peu. Est-ce que t'es en train de devenir méchante ?
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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Mer 29 Mai - 20:50


heartache to heartache;
je rumine le morceau d’œuf que j'ai posé sur un morceau de toast grillé et je rumine la réaction de sasha, assis tout seul à table, dans le silence le plus total, les yeux rivés sur le balcon, auquel elle reste cantonnée. tout à propos de cette situation me gave; elle me connait pourtant, putain. j'suis venu ici pour trouver un peu de réconfort, un peu de soutien. pas pour avoir sa bénédiction ou pour la narguer. elle me connait, elle devrait savoir que ça m'enchante pas tout ça. que j'en veux pas de ces putains de sentiments. qu'ils me donnent la gerbe autant que la gueule de bois que j'essaye de combattre avec le bacon que je fourre dans ma bouche, alors que j'ai même pas eu le temps de terminer de mâcher ma bouchée précédente. combler le vide, combler le vide, combler le vide.

c'est atroce de pas se sentir compris par la personne qui est supposée te connaitre du bout des doigts, du bout de l'âme. ça fait tellement chier, bordel. j'suis dans la pire impasse; d'un côté, je me retrouve avec un béguin que j'ai envie de curer, d'arracher d'ma peau comme un putain d'pansement, d'un coup sec, même si ça fait mal. et de l'autre, avec cette situation, qui implique que je vais devoir m'éloigner de sash, qui implique que notre lien est brisé, tout ce que je voulais éviter.

elle finit par revenir et je lève les yeux vers elle, les joues chargées de nourriture. je suis le moindre de ses gestes du regard, j'ai envie de hurler quand je vois qu'elle fait disparaître le sourire de son pancake, quand je vois qu'elle mange quelque chose, sans complètement goûter à ce que j'ai préparé. elle s'assoit même pas, elle reste là, debout, appuyée contre le mur. nos regards se croisent et j'ai l'impression de regarder dans un miroir. ses yeux sont aussi noirs, aussi agressifs que les miens.

j'avale ma grosse bouchée au moment où elle parle finalement et je lève les yeux au ciel en guise de réponse avant de m'emparer de mon mug de café pour rincer l'amertume qui s'installe sur ma langue, pour ne pas perdre mon sang froid tout de suite, pour formuler une réponse cohérente et probablement aussi salée que la sienne. sauf qu'elle les enchaîne, les punchlines. elle annonce qu'elle a un petit ami et je tique, porte ma main à mon visage pour frotter l'endroit sur ma pommette où le muscle a pulsé.

je déglutis, toujours silencieux, et finis par doucement hocher la tête pour lui faire comprendre que j'encaisse l'information. j'examine longuement le contenu de mon assiette, quasiment vide, et sur le coup, je me tâte à me barrer sans rien ajouter de plus. sauf que ça m'met mal de partir sans débarrasser le bordel que j'ai foutu dans sa cuisine. puis c'est pas mon genre de donner le silent treatment. c'était probablement naïf de ma part mais... de base, j'venais ici pour que tu m'rattrapes avant que ça soit trop tard. pour que tu me remettes sur le droit chemin, celui sur lequel toi et moi on marche depuis mille ans, bientôt, je déclare la voix basse, en essayant de me contenir pour ne pas exploser. tu crois que ça m'amuse cette situation? tu crois que j'ai envie d'offrir mon putain d'cœur sur un plateau? je lance sèchement en me levant finalement.

j'ai l'impression d'être un étranger, j'ai l'impression qu'elle me connait plus, qu'elle a rien compris à ce qu'on faisait si elle ressent quelque chose pour moi, si elle croit que l'idée de tomber pour quelqu'un me plait.

p't'être que j'vais lui laisser le bordel, finalement, j'peux pas rester dans son espace.

j'irai pas jusqu'à dire que mes intentions étaient pures quand j'ai passé la porte de ton appart, mais j'te promets que je cherchais pas à te blesser. j'suis venu chercher de l'aide, le genre d'aide que t'as toujours su m'apporter. alors si j't'ai froissé, mille excuses. mais toi, putain..., je souffle en riant jaune. toi. toi, t'es malhonnête. et t'as l'cran de me jeter la pierre? de bouder comme une putain d'gamine sur ton balcon? alors que t'as un mec, une putain d'relation avec quelqu'un, quand moi, j'ai eu l'malheur d'attraper un simple crush de mes deux? je ris, nerveusement, parce que je sais pas comment réagir autrement. c'est mieux que chialer, c'est mieux que frapper dans un mur. c'est n'importe quoi, j'ajoute sourdement, en portant mes mains à mon visage pour frotter mes yeux, pour passer mes doigts dans mes cheveux.

c'est complètement surréaliste. j'ai besoin d'une clope. j'ai besoin d'me barrer d'ici. j'vais chercher ma veste, je marmonne en filant vers sa chambre pour aller récupérer mes affaires.
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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Ven 31 Mai - 6:36


Il est pas content, t'es pas contente, c'est un beau bordel. C'était une secousse trop grosse pour vous deux. Bang, comme ça, dans ta gueule ; j'ai embrassé une fille #pastoi. Tu grignotes les fruits, ne sait pas quoi dire d'autre que ta rage. Peut-être que c'est ça qu'il vous faut. Que ça pète. Que l'orage éclate. Que vous vous criez vos coeurs dessus et puis ce sera bon. Ce sera passé, t'auras plus jamais envie de l'embrasser et tout sera cool de chez cool. Il se retient, lui aussi. Avale du café plutôt que de répondre. Tu frustes d'avantage. C'est surement pour ça que tu lui balances Rio à la gueule. Envie de voir s'il ment, il s'passe quoi. Envie de voir si lui aussi, quelque part, il a de la jalousie mal placée ou si c'est vraiment que toi. Ça n'peut pas être que toi. Hein ? T'es douée pour avoir le ventre qui s'pince pour des gens qui s'en branlent de ta douleur, de ton agonie silencieuse. Tu l'observes aussi, quand tu lui lances tes couteaux, le regard figé sur lui, pour décortiquer ses mouvements, y trouver du sens qu'ils n'ont pas. Te dire que t'avais raison, que t'es pas folle, qu'il y avait bien un truc de plus, que t'es pas désespérée à ce point. Qu'il t'a aidée à le trahir. You know what time it is ? L'heure des reproches. T'avales ton bleuet pour pas t'étouffer avec, l'assiette encore dans les paumes. Le plat que tu serres à en briser sa porcelaine. Tu le déposes sur le comptoir, avant de ne tout faire éclater et le rendre plus fâché encore de pas avoir mangé son fucking pancake. « Mais j'ai essayé de te rattraper ? J'suis sensé faire quoi ? J'voulais te montrer que tes stupides baisers c'est rien, ça veut rien dire. Tu rends ça spécial, c'est dans ta fucking tête. C'est pas vrai ! » Que tu t'emportes, avant qu'il ne te le redonnes de plus belle. T'as envie de pleurer, de hurler, de lui voler s'putain de baiser qu'on en finisse. Tu restes comme figée. Parce que qu'il te remet à la gueule, parce qu'il dit que sa fille est un crush. Un crush auquel il a donné sa bouche. Peut-être que ça fait plus mal encore, ça.

T'es au bout de ton souffle, les lèvres entrouvertes, quand il décide qu'il va se barrer. « Non. » Que tu murmures avant de te réveiller, de lui courrir après, le suivre dans ta chambre avant qu'il s'en échappe. « Non, non, non, j'suis désolée. Pars pas...» Que tu le supplies, des petites larmes au bord des yeux quand t'utilises ton corps pour fermer la porte qui claque, pour faire barrière entre lui et sa fuite imminente. Il va nul part, pas sans te jeter par terre, pas sans briser ton coeur définitivement. « Restes s'te plait, j'ai besoin de toi aussi.» Que tu lui souffles. Besoin de te confier, de ses conseils. Et c'est bon, les larmes roulent sous tes joues. Tu les chassent rapidement, trop fière, mais y'en a d'autres qui viennent trop vite prendre leur place. T'abandonnes la baricade, reviens vers lui, reviens t'échouer contre lui, le repousser contre le lit et grimper sur ses genoux pour l'entrourer de tes bras, pleurer tranquillement contre le cuir de sa veste pendant qu'il ne te voit pas. T'essuyes encore le dessous de tes yeux, quand tu reviens, lui retires sa veste, le tirant de nouveau dans ton lit, retombant sur les oreilles, tes mains dans ses cheveux, l'un d'elle qui s'échappe pour lui montrer ton petit doigt tendu dans les airs, qu'il y joigne le sien dans ce serment inviolable. Si l'un de vous deux mens, l'autre lui coupe le petit doigt, right ? « Plus de bullshit, okay ? J'te dis tout et après, si tu veux, tu me diras tout, okay ?» S'il veut, s'il te juge encore digne, s'il accepte de rester dans ton lit pour entendre ce que t'as à lui dire. Pour que tu vides ton coeur, une bonne fois pour toute. Tu sais pas trop par où commencer. Par le début ? Faut remonter loin, loin, loin. « J'sais plus si j'y crois, en l'amour. J'ai tellement été déçue, je l'ai tellement cherché dans tout les mauvais endroits, comme tu le sais déjà. Et toi, t'étais toujours là, pour quand j'y croyais, à chaque fois. Mais j'en ai marre. Plus que marre d'avoir mal. J'donne une dernière chance à ce truc, avec Rio. Mais j'voulais juste être sure avant, que j'avais pas raté quelque chose avec toi. Quelque chose qu'on aurait pas vus ou pas voulu voir. Après j'pourrais plus, Ash. Y'a limite à ce qu'un coeur peut prendre et j'ai atteint la mienne. J'voulais juste pas regretter. Pas me demander toute ma vie et putain, si j'avais essayé, j'sais pas, c'était peut-être là que s'cachait ce dont j'ai besoin. Mais c'est pas grave, Ash... C'est pas ta faute.» Que t'avoues en levant tes épaules, une bouffée de chaleur qui te dévore, avant que la boule ne se forme dans ta gorge. C'était peut-être là, la fois de trop, où ton coeur se brisait. Parce que t'avais été conne. Parce qu'au fond, peut-être que tes peines de coeur que tu t'enfilais, cet abus, ça te donnait l'impression d'être envie. « J'suis plus sure de rien..» Que t'avoues tout bas, les yeux fermés, du bout des lèvres. Comme un secret, un aveux ultime avant la mort définitive de ton myocarde.


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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Sam 1 Juin - 23:06


heartache to heartache;
donc c'était ça son option? soigner le mal par le mal? c'est vrai que c'est important pour moi; s'embrasser, cette marque de possession. ce pas vers l'intimité, vers l'exclusivité. c'est moi qui donne son importance au geste, clairement. combien de personnes s'embrassent sans y réfléchir, combien de personnes s'embrassent tous les jours sans conséquences. techniquement, j'me mets des barrières seul, j'me fous dans la merde seul. sauf que c'est pas une contrainte à mes yeux, c'est pas un mur que je galère à dresser entre les autres et moi. la vérité, c'est que j'ai pas envie d'embrasser les filles que je branche. je suis pas curieux, j'ressens pas l’appréhension, ça m'intéresse pas.

face à l'option d'embrasser sasha, je décline. par habitude, principalement. mais aussi parce que j'en ai pas envie, j'ressens pas l'attraction au creux de mes entrailles. alors que je suis attiré par son corps, je suis attiré par sa personnalité, par sa personne. c'est juste différent de désirer un baiser, c'est une attirance différente, c'est à un tout autre niveau. c'est quelque chose que je serais incapable d'expliquer correctement. c'est gravé dans ma tête, c'est une règle d'or. peut-être que comme beaucoup de personnes, je me suis laissé influencés par les dessins-animés, je me suis laissé brain-washer et j'ai fini par m'attacher au concept du true love's kiss, comme on s'attache au concept du prince charmant, comme on s'attache au concept de la fin heureuse.

j'me rends compte qu'elle a rempli son rôle, que c'est moi qui déconne depuis tout à l'heure, que c'est moi qui craque. elle a essayé de pulvériser la règle en un milliards de morceaux, elle s'est fait belle pour moi et je me rends compte maintenant que j'ai été aveugle, que j'ai rien vu de tout ça quand ça se passait, que c'est clair seulement maintenant qu'elle me le fait remarquer. je sais pas ce qu'elle est sensée faire, mais je sais qu'essayer de m'embrasser marchera pas, que ça fera que confirmer ce que je ressens, parce que sash c'est la sécurité, la familiarité et ce qui s'est passé hier avec Satan, pourra jamais être égalé, pourra jamais être surpassé, même avec toute la bonne volonté du monde. c'est le coup à m'enfoncer dans le béguin, c'est le coup à confirmer ce que j'essaye désespérément d'échapper.

je sais pas ce qu'elle est supposée faire. je crois que j'ai juste besoin qu'elle me ramène à la maison métaphoriquement, qu'elle me rappelle que si je m'aventure trop loin du chemin, je risque de me perdre. qu'il y a rien de mieux que ce que je connais, que la routine, que le cocon qu'on a bâtit.

sauf qu'il y a plus de maison, maintenant. il y a plus d'endroit dans lequel se réfugier parce qu'elle est plus libre, elle a trouvé sa propre cage, elle est dans le cocon de quelqu'un d'autre. elle a quitté la bulle, elle s'est égarée, sans me le dire.

elle balance ses sentiments à travers ses intentions, à travers ses tentatives de distraction et puis elle balance une bombe, fait apparaître une nouvelle personne. j'comprends que dalle. la seule certitude que j'ai sur le moment, c'est que la trahison fait plus mal que l'aveux. la malhonnêteté l'emporte sur son statut. ça me donne envie de fuir, j'ai même plus envie de la regarder en face.

alors je vais chercher ma veste. elle me suit dans le couloir, ferme la porte de sa chambre alors que je glisse mes bras dans mes manches. elle implore à mon dos de ne pas partir. j'ajuste mon col sur mes épaules en me tournant vers elle et il y a des larmes dans ses yeux, qui menacent de couler. putain. je soupire après une poignée de secondes, parce que je peux pas l'abandonner, parce que je peux pas ignorer l'affection, qui est plus forte que la colère, plus forte que la peine que je ressens d'avoir été exclu de ses secrets, de ne pas avoir été dans la confidence, alors qu'elle est la première à qui je viens tout raconter.

je soupire parce que je suis incapable de résister, je suis incapable de me tenir face à ses pleurs et rester impassible. on est clairement dans une impasse, mais avant ces histoires, on est quand même deux, on se bat ensemble depuis trop longtemps et quand elle me dit qu'elle a besoin de moi, une voix au fond de moi répond moi aussi, et mon instinct me hurle de lui porter secours. j'ouvre les bras au moment où elle s'approche et je soupire de nouveau en la serrant contre moi.

mon amie. mon alliée. un morceau de lumière qui me ressemble, on vient du même endroit, on est des éclats d'une même étoile, des fragments qui se sont retrouvés. j'ai la rage au cœur, mais pas la force de m'en aller en claquant la porte. on finit sur son lit, je la laisse défaire ma veste et c'est comme si on avait rembobiné, comme si les trois derniers quarts d'heure ne s'étaient jamais produits. nos joues sont pressées sur son coussin, on est face à face, avec sa main dans mes cheveux, mes bras toujours enveloppés autour de ses côtés.

je remue un peu après l'avoir silencieusement écouté, de manière à libérer mon bras pour venir attraper son petit doigt et l'emprisonner au creux du mien. OK, je murmure et il lui faut quelques instants avant de commencer à raconter son histoire. l'amour. rio. nous. le manque de certitude ultime, celui qui brise un cœur coincé dans les limbes. je touche les restes de larmes du bout de mon pouce pour les faire disparaître une bonne fois pour toute. tu sais que je suis bon qu'à les briser, moi, les cœurs, je déclare finalement en caressant sa pommette du bout de mes phalanges. si notre duo iconique marche dans le temps, c'est parce qu'on décide de pas s'appartenir, parce qu'on endosse le rôle de celui qui ramassera l'autre à la petite cuillère. c'est dur d'imaginer une vie où t'es pas là, c'est encore pire d'imaginer une vie où je t'ai poussé à me fuir, où j'ai pas su prendre soin de toi. je m'approche pour longuement embrasser son front, puis l'arrête de son nez, sa mâchoire, là où mes lèvres tombent, avant de la serrer de nouveau dans mes bras.

et puis je réfléchis. je réfléchis à comment formuler ce qui suit. à propos de son amoureux, à propos de la dernière tentative. à mes yeux, c'est la dernière tentative après avoir regardé dans tous les mauvais endroits, comme elle le dit si bien, la dernière mauvaise relation avant l'autodestruction. la renaissance, l'ascension à travers les cendres. sasha sous un tout nouveau jour. la colère qui mute, passe par toutes les phases, comme dans une métamorphose, jusqu'à l'espoir de connaitre quelque chose de nouveau, jusqu'au retour de l'optimisme, qui fera claquer ses talons dans l'entrée. c'est la dernière relation avant la fin d'une ère, avant le début de quelque chose de différent, quelque chose de beau. quelque chose de vrai. ça peut pas l'être déjà, vrai, si elle a pas semblé bon de me parler de ses amours plus tôt. j'te lâche pas. si tu touches le fond, j'te monterai comment on tape du pied pour remonter. j'te lâche pas, je répète en me blottissant contre elle.
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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Ven 7 Juin - 18:37

Ta vie fait de plus en plus mal. Le trop de pression, l'envie de tout lâcher, laisser Rio qui ne rentre jamais dormir, qui t'annule comme ça, des soirs et des matinées, seulement parce qu'il est désolée, peut-être parce qu'il ne t'aime pas assez, alors que vous parliez doucement qu'il se ramène, non-officiellement habiter chez-toi. Juste y passer tout son temps, quoi, dormir, manger, prendre sa douche. Au final c'est pire. Au final il est moins là que jamais. Il se sauve avec des excuses pleins les mains parce que sa famille peut très bien se débrouiller sans lui. Que tu te dis que c'est toi le problème, que t'as juste envie d'aller t'enfermer quelque part, ailleurs, loin de tout les beaux garçons et les douces filles qui prennent ton coeur trop vite, en murmurant à toi oreille alors que tu rigoles ou en entortillant leurs jambes aux tiennes, innocemment, dans le métro. Et toi tu tombes, trop vite, les proximités comme des promesses plus que des jeux et ça y est, ses visages marquent ton coeur et tu les veux plus près, pour une nuit, et bientôt dix. S'avait été comme ça avec Rio. Trop doux, trop bon, trop tendre, encore imprégnée de lui chaque fois qu'il partait et t'avais accepté cette idée un peu folle d'être a copine. Et peut-être qu'au final, tu le regrettais. Parce que c'était mieux avant, mieux quand t'étais pas ''à lui''.

Et c'est tout ça qui brassait dans ton ventre. L'attirance pour Ashley qui aurait pu devenir tellement plus, comme ça, par hasard, sans trop vous en rendre compte, au bout d'un petit bisou. Tu te disais que ça allait finir par arriver, comme une évidence. Que peut-être lui c'était le bon, peut-être qu'il ne partirait pas, ne se foutrait pas de toi, ne te ferait pas mal. Tu ne savais plus où donner du coeur. Le myocarde fatigué, épuisé d'être autant malmené par tes propres souffrance, ta propre faute. Trop fragile, trop sensible, trop craquant pour n'importe qui. T'efface doucement le visage de ses enfants que vous n'aurez pas, des petits roux-blonds frisottés, aux yeux bleus, qui bouffent des céréales multis-colores en feuilletant joyeusement des vieilles bandes-dessinées de papa. Ils naitront jamais. Votre maison ne se construira jamais. Votre mariage ne sera jamais célébré. Parce que ça fait tout partit des trucs que tu voudrais, un jour, avec quelqu'un, qu'à ce rythme, tu n'entrevois même pas avoir avec Rio. C'est quand même triste, tout ça. T'es pas heureuse. Pas heureuse nulle part, que quelques secondes, quelques étreintes fast-food volées par-ci par là. T'as des envies de révoltes, de chaos, qui dorment au fond de ta gorge.

Tes yeux pleuvent un petit peu. Parce que t'es perdue, parce que tu sais que t'aurais dû lui en parler, qu'il t'aurais convaincu de ne pas faire ça, mais t'avais besoin de le faire, besoin de te casser la gueule, toute seule, solidement, une dernière fois. Et peut-être que quand ce sera ton tour, de venir te reperdre contre lui, il ne sera plus là, son coeur sera pris, son corps possédé par celle qu'il a embrassée. Et ce sera ton tour, de vivre la trahison, de tomber toute seule. Tu te perds dans ses bras, le nez contre son épaule, tombant contre lui, dans le lit. Les doigts perdus dans ses boucles, le coeur éternellement écorché. Celui qu'il tente de recoller un petit peu avec ses mots. Ça marche moyen. Plus il se brise ton coeur et moins il devient réparable. De plus en plus fragile. Et quelque part, t'as l'impression de rayer Ashley de ton avenir, dans le sens où, un jour, vous ne pourrez plus, revenir l'un vers l'autre. Parce que tu sais maintenant qu'un jour, il trouvera la fille de ses rêves (si c'est pas déjà fait) et qu'il ne sera plus là pour que tu passes tes crises contre son corps. C'est peut-être lui qui se sent trahis, mais c'est lui qui risque de partir plus longtemps que toi, de ne jamais revenir. Il te fait des promesses, embrasse ton visage et tu fermes tes yeux. Il promet qu'il ne te lâchera pas, en te serrant fort fort. Et tu le serres plus fort, à vous en casser les os, à t'excuser pour tout, pour la dernière chance que tu veux donner à cet ovni qu'ils appellent l'amour. Que tu sais même plus si ça existe, si c'est possible pour toi ou si t'es voué, à déceptions sur déceptions, à personne qui s'donne la peine de te courir après pour que tu les aimes. Parce que c'est ça que tu veux. Que quelqu'un fasse les mêmes pirouettes, les mêmes idioties pour prouver leur amour, que toi t'as déjà fait pour d'autres. Tu soupires longuement avant de te reculer doucement, ton front contre le sien, tes petits doigts qui caressent ses joues doucement.

« C'est ton tour, dis-moi tout. » Que tu lui demandes, prenant ton courage à trois mains. Parce que tu sais qu'il y aura beaucoup de feux d'artifices dans son histoire. De ceux avec lesquels tu t'es brulée trop souvent en attendant ses messages textes qui venaient jamais, après, au final. Ses étreintes qui ne se reproduisaient plus. Tout qui se brisait et ton coeur qui soupirait jusqu'à en perdre le souffle. Si tu n'arrives pas à la décourager, à le convaincre de fuir avec tout ton pessimisme face à l'amour, alors personne ne pourra, il est peut-être déjà trop tard, il est peut-être déjà perdu. Damné à se casser la gueule aussi solidement que toi, ou à vivre ce que toi, t'arrêtes doucement de rêver d'avoir. Abandonnant une partie de toi, qu'il faudra que tu adaptes.



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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Dim 9 Juin - 1:48


heartache to heartache;
je récolte quelques larmes, du bout des doigts, silencieusement. tout devient silencieux, elle ne répond pas et je sais pas quoi ajouter de plus, alors je la serre, j'espère que l'étreinte saura dire ce qui m'échappe. je me demande pourquoi elle est malheureuse, pourquoi elle parle d'une relation amoureuse sans enthousiasme et puis je me rappelle que c'est elle, que c'est nous, que c'est comme on est. éternels hermétiques aux sentiments. l'être humain respire, vit pour aimer et être aimé, alors qu'est-ce que ça dit de nous? quel genre de personnes on est, du coup?

elle me demande de passer aux aveux et mon cœur loupe un battement. je sais pas par où commencer, je crois que je comprends rien à cette histoire, je comprends rien à ce que je ressens. des sensations contraires qui entrent en collision, la rage et le désir, la frustration et le besoin. tout se mêle et c'est le bordel, un champ de bruits blancs dans lequel j'me suis perdu cette nuit, entre le queens et manhattan. la vérité, c'est que j'ai aucune envie que ça se concrétise. les raisons sont troubles, nombreuses et elles ont toutes un rapport avec ma couardise. ma sœur m'a poussé dans les bras de la fille la plus... désagréable du pays. du monde entier. et j'suis tombé dans le panneau. je sais pas à quoi je pensais. je crois que j'ai arrêté de penser, en fait. et c'est allé loin. trop loin. sauf que j'ai pas envie que ça aille au-delà. je soupire en collant ma main contre mon visage pour dissimuler la frustration et la colère qui remontent à la surface, qui menacent de déborder.

j'aurais dû me casser une jambe le jour où j'ai décidé de faire de la psychologie. maintenant, je peux plus avancer dans la vie sans savoir pertinemment que ça sert à que dalle de réprimer ce que je ressens. ça empire juste les choses, ça les rend juste plus fortes, plus visibles et proéminentes. incontestables. je peux pas fuir ce que je ressens, faut que je l'affronte. que je l'extériorise pour m'en débarrasser une bonne fois pour toute. mais j'ai peur de ce que je vais découvrir quand je vais devoir me poser pour creuser. je sais déjà trop de choses, je suis juste dans le déni absolu. pour résumer, je sais qu'elle me plait. je sais que je suis foutu. j'veux pas de cette prise de tête. j'veux pas laisser l'amour rentrer dans ma vie. ça m'arrache la bouche rien que de le dire. rien que de prononcer le mot. c'est le pire truc qui pouvait arriver.

faut que j'appelle ma sœur pour la pourrir. et il faut que je fume une clope, accessoirement. je regarde sasha un instant pour me rappeler de ce que je suis, de mes principes, pour reprendre un peu le dessus, pour reprendre un peu de force face à la situation. je caresse ses cheveux et me demande si on va survivre à tout ça, elle et moi. si on saura se retrouver autrement. on a toujours mordu les limites, on a toujours chancelé sur la barrière, mais notre relation à toujours été platonique dans l'fond. c'est notre nouveau combat. j'ai été faible, je nous ai tous trahis. toi, moi, mes principes... mon chat. même à sheesh, j'lui ai promis que mon cœur entier lui appartenait pour toujours. comment elle va réagir quand elle apprendra que j'en ai filé un petit morceau à la casse-burnes qui fait l'étoile de mer sur mon lit à cet instant précis?

putain. j'ai été trop con. je veux retourner en arrière. j'aurais jamais volé l'invitation. l'ennui. le carton qui traînait sur la table. ma colocataire qui déserte la maison pour faire j'sais pas quoi et qui laisse cette putain d'invitation sur la table basse du salon, à la portée d'un abruti qui a faim et soif d'alcool, soif de jolies filles riches et creuses. j'peux trouver tous les coupables du monde, j'sais qu'au final, c'est juste moi. ma faute. ou p't'être celle du destin. p't'être celle de la fatalité. de la malchance. ou p't'être... rien de tout ça. une coïncidence. le hasard. un glitch. une erreur. un rien, que je décide bêtement d'exagérer. j'ai envie d'oublier.
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Message Sujet: Re: running with the thieves. (sasha)   running with the thieves. (sasha) - Page 2 Empty Sam 15 Juin - 7:59


Il a collectionné tes larmes du bout de ses doigts maladroits. Celles à qui tu n'as pas donné de noms, toi-même. Marre de tout, sauf lui. Ou du moins, tu n'as pas envie d'en avoir marre, de lui. Alors tu t'es dessiné une raison, raison mouillée qu'il a étalée sur ses joues quand tu te prépares à entendre son histoire d'amour ratée d'avance. Parce qu'il n'en a peut-être pas assez vues passées, avec toi, pour comprendre que c'était de la merde. T'écoutes, le coeur en otage, quand il te livre ses remords, cherche à comprendre, du bout des doigts dans ses cheveux. Il dramatise un peu, il te semble (Regardez qui parle). Ça fait mal, de te dire que c'est pas toi, que t'étais tombé toute seule. Ça tord tes poumons, parce que c'est pas exceptionnel pour toi. Parce que toi tu tombes amoureuse comme on tombe dans la rue, sur la glace, dans les escaliers, banalement et tu te casses la gueule, quand personne t'aides trop à te relever, passent leurs chemins. Et tu te sais déjà de mauvais conseil, d'avance. Par jalousie. Parce que tu ne veux pas que cette fille te le vole. Parce que même si tout prenait feux, entre eux, que plu rien ne venait à exister d'autres que la cendre, elle serait toujours celle qui avait volé ses lèvres sans efforts, alors que toi, tu pleurais chaque fois, dans un orgasme, te lamentant pour qu'il pose sa putain de bouche sur la tienne, jusqu'à t'étouffer, jusqu'à en exploser partout contre vos cuisses.

Il dit qu'il t'a trahis et tu hoches doucement de la tête dans un non, lèves les épaules. T'as envie de lui dire que t'as tellement été trahie que ça ne fait plus rien, mais c'est faux, ça fait toujours, toujours, un petit quelque chose, huh ? Il dit qu'il veut oublier et tu sais pas, toi, comment effacer son odeur, comment arracher ce qu'elle a glissé sous sa peau. Tu ne sais pas quoi lui dire, sinon que de l'oublier, qu'elle est conne, qu'elle vaut rien, que contre son corps, t'as envie de laisser Rio, que ce soit lui à la place, qu'au moins il serait là tout les soirs, à la place de ta bouteille, celle que t'embrasses, qu'à pas peur que t'embrasses. Comme toi, t'as même pas peur. Même pas peur que lui, ne veuilles pas. Parce que t'es comme ça, Sasha, ton petit coeur de Bélier qui s'attache aux gens pas dispos, aux gens qui gardent égoïstement leurs coeurs pour d'autres, pas pour toi, jamais pour toi. Tu te demandes même, si c'est pour ça qu'il reste jamais, dormir, Rio. Tes lèvres trainent sur sa mâchoire, silencieusement, rien que le bruit des baisers qui remontent sur son menton, frôle toujours la commissure sans jamais en franchir la barrière de grille barbelée.

« Comment tu veux l'oublier ? » Que tu lui souffles avec ton corps qui brule un peu trop. Sauf que t'es pas certaine du tout d'être son remède. T'as bien peur que ce ne soit incurable, ce qu'il a. Et c'est justement ce qui te terrifie. Qu'il soit déjà perdu, que tu sois déjà en train de le perdre. Qu'il soit devenu cet alien que tu comprendras de moins en moins. Parce que tu ne sais plus en quelle couleur l'aimer si tu dois le partager. Pas comme si toi, t'avais un bel amour, une relation à côté, qui goûte comme ''la bonne'', qui te donne envie de foutre toutes tes barrières en l'air. Non, toi, t'es juste perdue. Perdue à ne pas savoir ce que tu veux, à te laisser guider par Oshun, amoureuse de l'amour, alors que tu devrais en fait, probablement te concentrer sur ta carrière et le reste viendrait après, huh ?

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