i'm pure propane, watch me blow up ▬ SABI.

01 ❛ LIEN DU SANG ▬

∟ Joe, époux dévoué, a 53 ans lorsqu’il faute avec sa secrétaire, vingt-cinq ans plus jeune que lui. Situation de crise lorsque la douce prétend être enceinte, les billets déferlent, la corruption s’insinue et exhume des solutions sordides. Ari Kang, vingt-huit ans à l’époque, renonce à son droit parental, tire un trait sur son enfant et réduite au silence, elle soumet la garde de sa progéniture au patriarche à condition de préserver son poste.


∟ Enfance cataclysmique sous l’emprise du diable au déguisement d’ange. Si les traits de Gill, sa mère, sont étrangement identiques aux siens, l’enfant n’est pourtant pas aimé comme il le devrait. Fruit du péché, résultat d’une trahison, il grandit sous l’ondée de reproches, sans comprendre, il se forge dans la fureur enragée d’une génitrice qui use de son pouvoir pour taire l’espoir innocent d’un jour être aimé correctement.

∟ Quotidien désarticulé trouve refuge dans la douceur d’Ari. Celle qui l’a mise au monde est chargée de le surveiller, amer torture qui la conduit à devenir la meilleure amie d’un enfant peint d’une solitude meurtrière. Elle lui apprend tout ce qu’elle sait, des langues qu’elle parle à l’importance d’être honnête avec son prochain, aujourd’hui encore elle est celle vers qui il se tourne quand le ciel fait rage, quand l’orage gronde et que la foudre l’encage.


02 ❛ CURSUS SCOLAIRE ▬

∟ St Mary, catholic school ▬ Dieu entre dans sa vie quand Lucifer force les barrières de son âme. Bourrage de crâne collectif, lobotomie indomptable, s’abreuver de controverses incorruptibles, s’abrutir de paradoxes inexorables et ne plus rien comprendre, s’égarer dans l’acheminement impétueux du pourquoi. S'il faut pardonner son prochain, pourquoi le divin ne l’eut pas accordé à son propre fils, pourquoi bannir son enfant et le déchoir du paradis pour le peindre en monstre aux yeux du monde ? Le songe subsiste, Sabi n’est pas sûr d’aimer Dieu, il n’est pas sûr de respecter ses commandements quand sur son épaule, le diable lui susurre des mots doux. Adolescent tiraillé, orgueil, avarice et luxure lui tendent les bras, les septs péchés capitaux dans la peau, il renonce au très haut et se refuse à lui promettre fidélité.

Ta famille contribue à l'œuvre du diable, elle pervertit le pays et nous courrons à notre perte, tous le pensent, personne ne le dit. Reclus des autres, ses camarades le méprisent, l’acculent de regards dédaigneux et l’élève exemplaire s’isole jusque la fin de ses études secondaires. Cursus tumultueux, sa vendetta s’élève lorsqu’il réussit là où les autres échouent ▬ dossier scolaire sans bavures, parfait jusque dans les appréciations, nombreuses sont les lettres de recommandations et stupéfiante est la liste des activités accumulées au cours des années. Cours de violon, de piano, de langues étrangères, de théâtre, de peinture moderne, de géopolitique, d’informatique, c’est son profil de basketteur potentiel qui attire l'œil des prestigieuses écoles.

∟ Harvard ▬ Admission sans liste d’attente, on l’envie, on le jalouse et Sabi savoure outrageusement le fruit fastueux de ses efforts. Études supérieures l’obligent, l’enfant prodige quitte Washington pour le campus et c’est un renouveau étrangement familier qui vient le bercer d’amertume. 18 ans, l’espoir déferle par tous les pores. Indifférent au regard qu’on lui porte, les rumeurs lézardent les murs, s’introduisent dans sa vie et envoient valser ses remparts, pourtant il persiste.

De 2013 à 2016 ▬ Sabi s’acharne à étudier l'ingénierie. Il accumule les options qui demandent rigueur, endurance et concentration, là encore il excelle sous les murmures de ses camarades qui hurlent au favoritisme, au piston, au subterfuge, parce qu’ici bas, que refuserait-on au fils du vice-président des états-unis d’Amérique ? rien, qu’ils pensent tous. Grossière erreur de leur part sur laquelle l'apprenti ingénieur ne s’attarde pas et finalement las, il change de filière.

De 2016 à 2019 ▬ la fleur de l’âge caresse ses travers, le pousse à surpasser ses aptitudes et le voilà admis dans l’équipe de basket-ball sans l’ombre d’un sourire pour la nouvelle recrue qui, malgré ses efforts acharnés et ses capacités époustouflantes, est irrémédiablement rejetée. Bagarre sur le terrain, émeute dans les vestiaires, Sabi essuie les avertissements et commence à déserter les cours, l’espoir vain d’un jour obtenir l’écorce placide d’une vie normale.

De 2019 à 2020 ▬ Solitaire malgré lui, on l’aborde, on lui parle et finalement c’est dans le vice nocturne qu’il s’enfonce au contact d’une bande d’individus peu recommandables. Des amis, enfin. Envie singulière de changer d’air, de décor, chasser le tableau lugubre pour en peindre un nouveau et dès lors, c’est vers New-York qu’ils prennent le large.


03 ❛ LE MIRAGE ▬

2021, JANVIER ▬ Début d’année marquée au fer par l’élection de son père au poste de Président des États-Unis, les marques affluent, nombreuses, pour s’accaparer visage et nom. Les contrats pleuvent, l’argent coule à flot, le champagne aussi. Vie dorée sous l’impitoyable des flashs, Sabi rencontre Zedd. Il tombe, inévitablement, férocement, il tombe et coule, il se noie, pacifique obsessionnel, le nocif abîme, il érafle, il bousille et leur perte est imminente, la sienne davantage.

FÉVRIER à MARS ▬ La raison se dérobe, la lucidité se perd, l’indifférence accable et l’insolence subjugue. Les gros titres l’enfoncent, sa vulgarité choque et les émissions populaires se l’arrachent. Sabi fait grimper les audiences, son arrogance coupe le souffle et son imprévisibilité charme autant qu’elle effraie. Quitter les plateaux en direct, réponses nonchalantes, postures grossières, le majeur dressé face aux paparazzis, l’ange déchu laisse le peuple Américain sur le carreau. Le cœur endeuillé, Sabi divorce de l’aigle pour s’en aller découvrir le monde et embrasser le meilleur du pire de ce qu’il a encore à lui offrir.

2022, 29 JANVIER ▬ Le poids des erreurs sur les épaules, progéniture présidentielle revient sur les terres New-Yorkaises. Prendre le mystère à sa racine, résoudre l’énigme, panser les plaies, c’est d’une détermination insatiable qu’il s’installe à nouveau là où tout a commencé, aussi là où tout s’est terminé.


04 ❛ LE DIABLE RÉSIDE DANS LES DÉTAILS ▬

polyglotte, il parle l’anglais, le coréen, l’italien et le japonais ▬ il pratique le sport, moyen de décompression intensif, il s’adonne le plus souvent à la boxe ou à la détente d’un basket entre amis ▬ client fidèle des clubs de stripteases dans lesquels il est facile de le trouver les week-ends et soirs de semaines ▬ il déteste l’alcool pourtant fin amateur de whisky à la vanille ▬ fumeur compulsif, il consomme aussi du cannabis ▬ joueur redoutable de poker, le grand public ne lui connaît pas cette addiction carnassière pour les cartes ▬ il a une sainte horreur du mensonge mais s’avère être un excellent menteur quand la situation le sollicite ▬ il est atteint de troubles compulsifs qui le soumettent à tout faire notamment tout posséder en chiffre pair ▬ il peint, le plus souvent sur des vêtements ▬ il collectionne les mangas, suffisamment pour manquer d’étagères sur lesquelles les ranger ▬ passionné de robotique, il peut s'enfermer des jours durant pour construire des robots prototypes auxquels il donne des noms loufoques ▬ calme en toute circonstance, il est difficile de le mettre en colère, exhumer sa rage n’est plus une option depuis le jour où, dans un élan de fureur, il a frappé sa mère au visage, dès lors la boxe est devenu son exutoire ▬ il profite de son statut seulement en situation de crise comme, à titre d’exemple, rencontrer Drew Barrymore, son héroïne du premier jour ▬ il n’a aucun sens des priorités ​​▬ il juge que tout ce qu’il touche, il le possède, un vêtement, un objet, une personne, sa possessivité nocive n’a aucune limite, toutefois il déteste qu’on s’approprie sa personne ▬ il a un profond problème avec l’autorité ▬ il déteste la religion et ceux qui la respecte, Sabi est d’ailleurs un fervent fidèle Luciférien ▬ Il possède de nombreux livre sur l’occulte et se passionne de ces sujets ▬ il n’a peur de rien et de personne, en dehors des araignées ▬ il est l’heureux propriétaire de deux pythons royaux et de deux chiens aussi brutaux qu’il l’est ▬ il a la fâcheuse manie de mordre les gens qui l’entourent sans raison particulière.