choi yeonjun. mayumi (av), prettygirl (sign). anan. 331 1358 25 célibataire dont les attaches ont du mal à prendre. certaine lassitude qui s'installe après les premières découvertes, quand on se connait trop vite. peut-être que les peurs sont trop profondes, les plaies trop béantes, pour s'accrocher vraiment. étudiant en troisième année de licence sciences de l'éducation. un an de retard pour avoir redoublé en arrivant ici. pour les gamins paumés, il se dit qu'il peut, peut-être, montrer l'exemple. peut-être. le queens huppé, bien caché derrière les grandes baies vitrées. c'est tôma qui a pris cette colocation avec ses moyens affligeants.
Sujet: Re: (tôma) attraper nos mains. Dim 27 Mar - 10:58
attraper nos mains.
Et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies et tout s'emballe et tout balance et tout m'étale et tout me fuit, la lune est un fruit un peu rance, la vie est une maladie.
sarasvati
outfit > Pour ne pas vomir, pour ne pas pleurer, Nihjee fronce le nez, contient la vague imminente de ses sentiments qui le submerge. Peut-être concentré plus que de raison sur la blessure de Tôma qu’il essaie de soigner, il ne s’aperçoit même pas que tout cela est idiot. N’est-ce pas son rôle de panser les douleurs à son cœur ? Il se mord la lèvre, relève à peine le visage dès lors que son interlocuteur revient sur ses mots. Tôma finit par le repousser et Nihjee titube, d’un pas ou deux. Ouvre la bouche dans un désir de répliquer, d’asséner qu’il n’est qu’un pianiste idiot ; mais qui est le plus idiot dans cette pièce ? La rancœur sévit entre leurs deux silhouettes séparées. L’aîné ne bouge pas, se contente d’observer son cadet se déplacer vers la machine à café, grimacer en buvant une gorgée. – Qu’est-ce que ça peut bien te faire, hein ? T’as pas cherché longtemps à me rattraper. T’as juste voulu te donner une bonne conscience comme à chaque fois. Le long de son corps, ses mains se sont resserrées en deux poings. Agacé, en colère, fatigué – épuisé. Alors quand Tôma revient vers lui, le bloque contre le mur pour l’abattre davantage, Nihjee sent ses genoux trembler. Il soutient pourtant avec effronterie le regard de son meilleur ami quand il s’acharne à déblatérer ces mots qu’il ne lui offre pas pour la première fois. Combien de fois lui a-t-il dit qu’il lâchait l’affaire ? Combien de fois est-il revenu le chercher ? Depuis combien de temps cela dure-t-il ? Mais aujourd’hui, Nihjee sent la lassitude qui a envahi Tôma. – T’as pas le droit de me dire ça ! Il a crié. Il a hurlé dans leur appartement, faisant rapidement déguerpir les chats autour de ses jambes. Il renifle avec force, frotte ses yeux avec autant de véhémence. Quitte à les rendre plus rougis encore de cette nuit qui lui a tout pris.
Il n’aurait jamais dû suivre cet inconnu. Se croire plus fort et batifoler à en perdre l’haleine. Mais les regrets sont trop tard. Pourquoi Tôma n’a-t-il pas brisé toutes ces portes pour lui prendre la main ?
Les remords acerbes causent des haut-le-cœur au jeune homme qui s’est emparé d’un coussin, le jette sur la silhouette sur le balcon. Le danseur sait qu’il ne ressemble plus qu’à une personne démente, qui se serait échappée d’un hôpital psychiatrique ; mais qu’importe. Il a l’impression d’être à bout de souffle. – C’est toi qui m’a amené ici avec toi, t’as pas le droit de dire que t’en as marre de moi. T’as pas le droit de me rejeter et de dire tout ça. TÔMA T’AS PAS LE DROIT ! D’un geste désespéré, il lui a arraché sa cigarette des doigts pour la balancer par-dessus le balcon. Et puis ses mains viennent résonner contre le torse de son camarade. Il sait bien qu’il ne lui fait pas vraiment mal, il s’agrippe plus à lui qu’autre chose en secouant avec effervescence sa tête de droite à gauche. Il ne veut pas y croire. Il ne peut pas croire à tout cela. Tôma a promis de rester avec lui… mais pourtant, Nihjee sait bien qu’il est en train de le rendre dingue. Et toi, papa, c’est pour ça que tu t’es enfui sans regarder en arrière ? Les larmes dévalent les joues de l’enfant meurtri. Il ne sait plus comment faire. Il n’a jamais su. – Dis-le, Tôma… Dis-le que j’suis nul. Que j’suis qu’un putain de connard qui fout tout en l’air depuis toujours. J’veux pas te faire de mal, j’ai pas… me laisse pas. Tout explose. Et plus rien n'a de sens.
Si je partais, est-ce que ça irait mieux ? Si c’est moi qui te laisse, est-ce que tu brilleras de nouveau ? Je veux danser pour toi, je veux que tu joues pour moi. Comme avant.
Sujet: Re: (tôma) attraper nos mains. Mar 29 Mar - 16:26
attraper nos mains.
Et puis passé minuit mes notes ne sont plus que des murmures et je m'égare au grès de tes pas, je me dissolve à ton âme et j'extasie à la grâce de ces mouvements que tu peins avec amertume.
sarasvati
ootd - Il était fatigué. Au bord de l’épuisement et il n’avait que vingt-et-un ans. Il en avait trop vu dans sa vie et il ne l’avait pas demandé. Il aurait tôt ou tard découvert que la richesse rendait les gens ingrats et imbus de soi, il aurait été surpris devant l’oisiveté des comportements de ces êtres et il en aurait fait les frais comme tout enfant grandissant dans l’abondante luxure. Sauf que, contrairement aux autres, on lui avait sorti le grand panel et il avait l’impression aujourd’hui de réitérer les mêmes erreurs que ses aînés. Et il souffrait de cette dépendance consécutive, il en souffrait tellement qu’il était incapable d’y faire face et qu’il préférait la fuir avant de revenir la queue entre les jambes. Pathétique. Il aimerait croire cette fois-ci qu’il en avait les capacités et qu’il ne reviendrait pas vers lui. Il aimerait. Ils enfonçaient le couteau chacun leur tour en ne réalisant pas que les conséquences étaient de plus en plus désastreuses. Ce n’était pas que des plaies superficiels, elles étaient considérables et ils avaient beau les panser maladroitement, les trous n’étaient pas tous bouchés. Ils s’égratignaient, ils perdaient des bouts d’eux-mêmes et ni les coups, ni les pleurs n’effaceront le poison serpentant à leurs âmes rouillés. Tôma reçut un coussin, le choc fut doux et anéantissant. Il sentit la colère l’envahir, faire pulser ses veines et il était prêt à répliquer en faisant claquer sa langue contre son palais. Il ne se laisserait plus faire, il l’avait bien dit. Rester fort et ne pas lui donner raison, ne pas lui offrir sa faiblesse et le voir en profiter parce que n’était-ce pas ce qu’ils s’évertuaient à effectuer l’un avec l’autre ? Il tiqua en voyant sa cigarette finir par-dessus le balcon et il retourna ses prunelles affligées aux siennes avec vivacité virulente. Il ne ferait pas ça, il n’en reviendrait pas aux mains avec lui. Il détourna le regard et laissa ses bras retomber le long de son corps. Il supporta son poids, sa rancoeur et sa douleur et eut envie lui aussi de pleurer. À quoi bon ?
« Tu m’as déjà fait mal, dit-il, plusieurs fois. Tu ne comprends pas, Nihjee ?, murmura-t-il, Tu m’appartiens. »
Ils ne sortaient pas ensemble, et alors ? Il profita de l’avoir pris au dépourvu, il inversa leurs positions et le bloqua de nouveau contre le mur. Il glissa un doigt sur sa joue, tenta d’essuyer les perles d’eau salée qui souillaient son magnifique visage parce que celles-ci n’étaient pas belles. Elles empestaient leur ignorance évidente.
« Je ne veux que tu ne sois qu’à moi et je n’ai pas besoin de te le dire, putain, Nihjee, trembla-t-il, ses lèvres près des siennes, Je crois te l’avoir clairement communiqué jusque-là et j’en ai plus qu’assez. Arrête, arrête et essaie de comprendre que si je t’ai amené avec moi, ce n’est pas pour te soigner mais pour t’avoir avec moi, posa-t-il sa tête sur son épaule, Mais il faut croire que moi aussi je m’y prends mal. »
Il ferma les yeux. Peut-être parce qu’il savait qu’il ne le soignerait pas, justement, qu’il ne serait pas cette personne qui enlèverait toute trace d’alcool à son corps. Il l’enlaça et respira son odeur au creux de son cou. Il releva le visage et passa une main dans ses cheveux. Il amena quelques mèches à lui, les embrassa avec une pointe de culpabilité. Je ne serais jamais assez bien pour toi.
choi yeonjun. mayumi (av), prettygirl (sign). anan. 331 1358 25 célibataire dont les attaches ont du mal à prendre. certaine lassitude qui s'installe après les premières découvertes, quand on se connait trop vite. peut-être que les peurs sont trop profondes, les plaies trop béantes, pour s'accrocher vraiment. étudiant en troisième année de licence sciences de l'éducation. un an de retard pour avoir redoublé en arrivant ici. pour les gamins paumés, il se dit qu'il peut, peut-être, montrer l'exemple. peut-être. le queens huppé, bien caché derrière les grandes baies vitrées. c'est tôma qui a pris cette colocation avec ses moyens affligeants.
Sujet: Re: (tôma) attraper nos mains. Sam 2 Avr - 20:26
attraper nos mains.
Et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies et tout s'emballe et tout balance et tout m'étale et tout me fuit, la lune est un fruit un peu rance, la vie est une maladie.
sarasvati
outfit > Il a les genoux qui tremblent et il ignore de quelle façon s’accrocher encore à cette réalité qui lui brûle les entrailles. L’alcool ne fait que la rendre plus difficile à supporter une fois ses effets dissipés. L’alcool est la solution aisée pour perdre la raison le temps d’une soirée, croire que le lendemain, le soleil brillera comme il ne l’a jamais fait. Les poings agrippés au torse de Tôma, les larmes ne tarissent pas. Elles secouent son dos, bien que silencieuses, car Nihjee se mord la lèvre inférieure avec violence. Tais-toi, tais-toi, tais-toi. Il sait bien qu’il est malade. Il n’est qu’un gamin égoïste qui profite de la tendresse de Tôma, désire aveugle de n’observer que ce qu’il choisit. Depuis combien de temps se connaissent-ils désormais pour ne jamais avoir voulu comprendre ce qui sévit chez son cadet ? Qu’en est-il réellement aussi tout au fond de son cœur ? Enfant ingrat. Et lorsqu’il entend les douleurs déjà faites, sa gorge se serre en un nœud impossible à défaire. Il a l’impression de sombrer dans ses pires vices. Parce qu’il a tout détruit. Où qu’il passe, quiconque s’attache, il brise, Nihjee. Il répand le chaos autour de lui. Alors pourquoi Tôma déclare-t-il qu’il lui appartient ? Pourquoi ne le repousse-t-il pas pour de bon ? Il pourrait le mettre à la porte, car Nihjee n’est pas chez lui. Il pourrait lui hurler de retourner en Corée, qu’il ne veut plus jamais le voir. C’est la surprise qui lui fait redresser le visage, entre deux sanglots bien que les perles salées se déversent en continue sur ses joues. Le pianiste en profite pour inverser de nouveau leur position, Nihjee basculant à la rencontre du mur, bloqué entre le plus jeune et lui. — Tôma… Il peine à articuler son prénom, la bouche béate. Les caresses sur son faciès le font frissonner de ces révélations qui s’échappent tout contre ses lippes. De cette étreinte qui naît de leur violence, de leurs profondes entailles qu’ils n’ont de cesse de s’infliger. Jusqu’à quand cela durera-t-il ?
( Comment guérir ? ) Il l’ignore. Nihjee s’est longtemps posé cette question, agare. Quand son père est parti sans rien dire, il s’est interrogé sur qui il était vraiment ; aujourd’hui encore, à plus de vingt ans, il n’en a aucune idée. Il s’acharne pour des études dans lesquelles il est plus doué que passionné. Il aimerait danser à s’en briser la nuque – pour ne plus recommencer à tout casser. Sous ses paupières aux larmes lentement taries, sa vision demeure floue lorsque Tôma saisit une mèche brune pour l’embrasser.
Je suis désolé.
Nihjee finit par se faufiler, revenir à l’intérieur pour aller prendre une douche. Son corps nu lui rappelle les stigmates de la veille et, avec rage et rancœur envers lui-même, il frotte sa peau jusqu’à la faire rougir – de honte. Tout cela l’écoeure, lui donne envie de vomir. Recroquevillé sur lui-même durant plusieurs minutes, l’eau a refroidi et il se sent glacé ; d’effroi. Vêtu d’un large pull noir et d’un jogging, il se fait petit en quittant la salle de bain, saisit l’un de leurs chats dans ses bras en fourrageant dans sa fourrure avec douceur. Il ne sait pas si cette douche lui a permis d’y voir plus clair, mais dès l’instant où il voit la silhouette de Tôma dans la cuisine, il a envie de lui dire : — Tôma ? Il attend d’être plus près, que lui se tourne et qu’il puisse rejoindre l’abysse de ses iris des siens. Toujours accroché au chat qui ronronne contre sa poitrine, masquant l’envolée de son coeur, Nihjee ose affirmer : — J’veux que tu sois rien qu’à moi toi aussi. Et les oreilles rougissent quand il détourne la conversation. — Qu’est-ce qu’on mange ? Il a envie que ce soit léger, car demander à Tôma de sortir avec lui est difficile à gérer. C’est bien de cela qu’il s’agit.
Sujet: Re: (tôma) attraper nos mains. Jeu 21 Avr - 18:34
attraper nos mains.
Et puis passé minuit mes notes ne sont plus que des murmures et je m'égare au grès de tes pas, je me dissolve à ton âme et j'extasie à la grâce de ces mouvements que tu peins avec amertume.
sarasvati
ootd - Nihjee. Une rencontre improbable quand on y pensait. Ils avaient tous les deux des caractères différents et leurs mondes étaient exactement l’opposé de l’un puis de l’autre. En temps normal, ils n’auraient pas dû pouvoir se trouver et malgré tout, leurs chemins s’étaient croisés. Nihjee avait été cette graine irréaliste plantée à ses pieds sans qu’il ne s’en aperçoive et il l’avait abreuvé comme il avait aspiré de sa vitalité. Il lui était devenu nécessaire et il avait compris depuis l’égoïsme récurrent des riches en ne désirant que le garder auprès de lui. Il était insatiable de sa présence, il s’enlisait jusqu’au cou pour ses beaux yeux qui lui avaient échappés plus qu’ils ne s’étaient posés sur les siens car l’évidence se faisait discrète, était pourtant réelle. Je t’aime depuis des années, Nihjee. C’était ridicule, ils s’étaient chacun entravés sans aucune raison apparente. Les obstacles avaient jalonné sombrement leurs existences disparates, ce n’était cependant qu’une idiote excuse face à la peur qui les enchaînait d’entrer dans cette relation qui pourrait aussi bien les soigner que les démanteler. Ils n’avaient pas essayé, ils ne s’étaient jamais posés la question alors qu’ils n’étaient plus des enfants. Quel besoin de répéter les erreurs des aînés ? Ils en étaient capables, il n’y avait qu’à faire un pas en avant et si ça ne marchait pas, ce ne serait pas faute d’avoir tenté le coup. Sauf que Tôma ne souhaitait plus souffrir. Le myocarde s’était enraciné dans les mauvaises herbes, il n’était pas aisé de s’en délivrer. De tendre la main vers lui et de le libérer lui aussi. Et il lui échappa. Il poussa un soupir, attrapa entre ses bras l’un de leurs chats et observa avec lui le réveil désarticulé de la capitale. Il l’emmena avec lui en rentrant et le posa sur le bar avant de le caresser. Un autre l’y rejoignit - le dernier était certainement avec Nihjee - et il sourit faiblement. Il avait mal à la main, il se mit néanmoins aux fourneaux sur un fond de musique. Plongé dans ses pensées, ses mots l’en sortirent immédiatement et il ne sut pas quoi dire. Il ne s’était pas attendu à ce qu’il les prononce lui aussi, pointe de finesse dans ces rythmes tordues.
« … Que des mets de chez nous, dit-il, Ça trainait dans le frigidaire. »
J’ai envie de te couvrir de baisers, de t’attirer à moi et de créer une nouvelle mélodie qui couvrira nos maux de doux remèdes. À la place, il retourna à sa cuisine et s’assura que ça ne brûle pas. Il versa le tout dans des plats et il profita de la quiétude fraiche de ces jours hivernales en l’ayant à ses côtés avec ces nouvelles couleurs qui s’inscrivaient à son visage.