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Tripp Kemper;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
j. ruehlemann waldosialaplusfab' 149 965 31 gendre infernal, parfum brandy. s'endort plus souvent dans la rue, plutôt qu'dans un lit. pas d'bras prisonniers, pas d'amour révolté. la gueule de bois au-dessus d'effluves alimentaires; à la fois cuistot d'soirées à la concoction d'menus éphémères, légendaires et co-propriétaire du fine line.
| Sujet: blackout Mar 4 Jan - 19:49 |
| blackout
La nuit aurait exhibé ses meilleurs atouts, si tu n’avais pas été de sortie. Toujours l’élément le plus bruyant, le plus flamboyant dans une soirée qui aurait probablement souhaité générer son propre brouhaha. Mais t’as les cymbales dans ta voix, le concert dans les tripes. Tu étouffes les grincements des os d’triple doses d’amaretto. Les artifices ne prennent pas d’temps à exploser, laissant ta conscience s’désactiver. Elle s’est trop démenée dans les derniers jours, qu’pour s’casser la gueule une énième fois contre l’mur des possibilités légales. T’es encore à t’faire chier avec c’casse-couille qui s’est pris un malin plaisir à t’voler plus de la moitié de ton identité. L’ironie d’oublier la seconde dans un sous-sol moisi, duquel t’émerges encore l’poing fermé sur la silhouette d’une bière réchauffée. La souhaitant vide, tu ingères son contenu en cascade lente le long de ta mâchoire. La bouche trop pleine de maux et d’envies d’rire. l’verre éclate, l’plaisir s’ternit. Tu sais qu’il se fait trop tard pour amener tes élans festifs chez maman… bordel qu’il est temps que tu te trouves un logement. Alors t’avances à chevilles cassées vers l’néant. Coup d’poing amical sur des épaules étrangères. Les minutes font s’élancer une douleur au niveau fessier. Pris au dépourvu et particulièrement inconscient d’un éventuel raisonnement; pas une seule vitrine est assez propre pour t’aider à distinguer la source du mal. Alors tu plonges la main dans ton pantalon pour récupérer ton téléphone ; absent. L’appareil échappé ou oublié, tu te plantes comme un con au milieu du trottoir, l’cerveau trop liquéfié pour penser. La vie nocturne, pour c’qui en est, continue de défiler en te laissant en second plan. T’es même plus secondaire à ta propre histoire, tant t’es absent. Suffit qu’une silhouette se démarque, brille parmi les visages fermés sous les lampadaires. Et voilà que le rouage grince et se remet en marche pour chercher cette étoile qui pourrait bien t’aider cette nuit. À respirer, à exister. À donner justice à ta carcasse qui ne sait plus s’tenir. Alors tu marches, et tu tangues et tu rouspètes sur les trottoirs brisés. Comme si les dalles s’reculaient au même point qu’tu allais de l’avant. La terre se renverse, l’étourdissement est plus fréquent. Puis ta main s’écrase sur une épaule, la prise moite mais pas molle. Tout de même à peine perceptible au-delà du manteau. Les températures sont fraîches, et toi t’es en chandail, bras dénudés. Mais ta voix rauque fend finalement tes lèvres pâteuses. - Niii… la dernière voyelle s’allonge, s’affaiblit dans l’air au même rythme que tes bras balans viennent imposer le jeune homme dans une étreinte contraignante. - J’suis trotrotrop content de t’voir. petites tapes au haut du dos, tâtonnement pour bien l’sentir vivant. Puis tu te cales assez pour n’avoir que son visage près du tien, tes doigts venant creuser la douceur de ses joues. T’as soudainement l’air obnubilé par ce que tu vois; alors que tu l’as vu plus d’une fois… Encore plus près que ça. L’sourire te fend l’bas du visage, avant que ça ne soit la réalisation qu’il pouvait être la réponse à ta question. - J’ai b’soin d’toi ! Presque crié, d’un repoussement déstabilisant. Le pauvre Nihjee, coincé avec une vermine hyperactive et alcoolique. Peut-être qu’il s'attendait pas à te voir lui faire dos, pantalon baissé pour dévoiler la tâche noir difforme présente sur ta fesse gauche. Tatouage fait par un ami d’une connaissance qui s’disait tatoueur, en fin de soirée. Est-ce censé représenter une tête de mort ? Va savoir. - J’ai un mal de chien y’a quoi ? Tes mauvaises décisions Tripp, c’est c’qui a.
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| | | Nihjee Wang;
-- l'amer à boire -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
choi yeonjun. mayumi (av), prettygirl (sign). anan. 331 1355 25 célibataire dont les attaches ont du mal à prendre. certaine lassitude qui s'installe après les premières découvertes, quand on se connait trop vite. peut-être que les peurs sont trop profondes, les plaies trop béantes, pour s'accrocher vraiment. étudiant en troisième année de licence sciences de l'éducation. un an de retard pour avoir redoublé en arrivant ici. pour les gamins paumés, il se dit qu'il peut, peut-être, montrer l'exemple. peut-être. le queens huppé, bien caché derrière les grandes baies vitrées. c'est tôma qui a pris cette colocation avec ses moyens affligeants.
| Sujet: Re: blackout Jeu 20 Jan - 21:08 |
| blackout
outfit ;; Black-out. Complet, total. Mais pas celui qu’il aurait préféré. Disons que les idées s’emmêlent, que les fils ne sont que des connexions désuètes entre eux. Ça fait mal. Ce n’est pas évident de gérer. Les pieds traînent sur le goudron. Nihjee est allé en cours sans y être vraiment. Pourtant, il ne peut pas dire que ça ne lui plait pas. Il a fait des efforts, il a appris la langue anglaise pour venir ici ; pour suivre Tôma dans cette folie car là-bas, d’où ils viennent, il ignore s’il y a encore quelque chose pour lui. Sa mère n’est qu’un compromis d’incertitudes quand son père a fui depuis bien longtemps. Est-ce que c’est toi, Nihjee, qui dégoûte tous ceux qui t’entourent ? Au bout d’un moment, ils se lassent.
( Tous. )
Les phalanges se resserrent, imperceptibles, dans les poches de son manteau. Le nez enfoui dans son écharpe trop grande. Il aimerait les retenir ; savoir de quelle manière le faire. Parce que ça enserre la gorge d’imaginer qu’un jour il finira seul. Tôma aussi s’en ira pour de bon, il ne lui proposera pas de l’accompagner. Et Nihjee sait, au fond de lui, qu’il ne pourra pas lui en vouloir comme il possède de la rancoeur envers son père. Il rehausse son sac sur son épaule, observe une seconde ou deux sa silhouette qui se reflète dans les allées vitrées de l’immensité de la ville. Le dos courbé, la gueule effarée. Peut-il tomber ? Encore ? De plus haut ? Ou tomber d’en bas ? Il se mord la lèvre inférieure, soupire et glisse une main dans sa chevelure brune. Demain ça ira mieux. Parce que ça ne peut pas être pire, n’est-ce pas ?
Il reprend sa marche. Sans trop savoir où aller. Il a juste envie de boire. Pour oublier. Que le chagrin n’est qu’éphémère. C’est douloureux. Ça brûle déjà dans la trachée inabreuvée. Nihjee déglutit, traverse au passage piétons et voit un magasin plus loin. Le froid ne le déconcentre pas de sa trajectoire, c’est une main qui vient s’agripper à son épaule qui le fait se retourner. Les iris de l’asiatique détaillent la silhouette débraillée qui s’est approchée, qui essaie de sourire — enfin, presque. Il penche la tête, reconnaît Tripp. « T’es déjà bourré ou quoi ? » Sa proximité ne le dérange pas vraiment. Ils se sont déjà vus autrement. Encore plus près. Encore différemment. Puis Nihjee aime bien Tripp. Il le fait toujours rire malgré la douleur qui sévit dans ses propres yeux. « T’aurais pu m’appeler avant de boire. » Il hausse les épaules et fronce les sourcils à l’exclamation de son aîné. La suite des événements n’a aucun sens et Nihjee se retrouve en face de ce dessin grossier placardé sur le derrière de son ami. Il explose de rire, tant et si bien qu’il en a du mal à respirer. À quel moment une telle idée lui est apparue ? C’est incongru. Cocasse. Le coréen n’en peut plus de rire de cette scène idiote, de Tripp et ses fesses à l’air avec son tatouage idiot. « Mec, t’as une foutue tête de mort tatouée sur ton cul. » Il sent les larmes lui monter aux prunelles, le cœur qui s’emballe et Nihjee tente de retrouver un semblant de calme quand tous les regards des autres passants les observent. Les jugent. Et alors ? On s’en fout. L’humeur maussade s’est dissipée quand pourtant le désir reste semblable à celui d’une minute auparavant. Nihjee touche de la pulpe de son index la fesse gravée, pourrait se remettre à hurler de rire. Parce qu’il sent bien que ça fait mal à son propriétaire. Il est bien bête, Tripp. A quoi il ressemble avec ça maintenant ? « Tu veux que je prenne une photo ? Avec ton portable. J’veux pas de ton cul dans le mien. » C’est drôle. C’est inattendu. Et Nihjee ne sent aucune gêne monter quand celles de tous les autres autour d’eux paraissent à leur apogée. |
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