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 — and i'm afraid i'll miss you forever

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Nesta Moraes;

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Nesta Moraes



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Le coeur broyé, les souvenirs d'un avant encore bien ancré, elle donne le change, son métier pour seul amant, jusqu'à ce que tout s'écroule. Seule, elle n'a désormais ni l'un, ni l'autre dans sa vie.
Le temps passé sur le terrain, les échelons gravit les uns après les autres, ta vie pour celle-ci, sergeant-major de l'armée d'terre. C'est ce qui t'a amené à passer plus de temps de l'autre côté de l'atlantique plus qu'ailleurs, plus qu'auprès des tiens. Et maintenant, t'es au repos forcé pour t'remettre du drame affronté, et t'es presque incapable de faire face au monde qu'est plus vraiment le tien.
Du cocon familial dans lequel tu étouffes, au canapé squatté le temps d'quelques soirées, t'es partout et nulle part à la fois.

your worst battle is between
what you know
and what you feel
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Message Sujet: — and i'm afraid i'll miss you forever   — and i'm afraid i'll miss you forever Empty Mer 7 Avr - 21:41

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“have you ever been in love? horrible isn't it? it makes you so vulnerable. it opens your chest and it opens up your heart and it means that someone can get inside you and mess you up.” [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

bang.
un seul et unique coup. ton propre coeur qui se sert et qui manque un battement.
sa voix qui s'arrête, nette.
l'écho qui se répercute dans tes tympans.
les yeux qui s'écarquillent de stupeur.
ton cri d'horreur qui se bloque dans ta propre gorge.
son corps qui tombent. le sang qui coule.
c'est terminé.
tu veux détourner les yeux, mais tu n'y arrives pas. tu voudrais hurler la douleur que tu ressens à cet instant précis. tu voudrais sauter sur l'homme qui se tient devant toi, le sourire aux lèvres. mais tu ne peux pas, tu ne pourras jamais. y'a les voix de tes hommes qui te parviennent à tes oreilles, sans que tu ne comprennes ce qu'ils disent. tu la sens, la silhouette qui se rapproche, sans y prêter attention. la main qui se pose sur toi et...


et une nouvelle fois, tu te réveilles en sursaut sortant du mauvais rêve dont tu étais prisonnière. mais tu le sais. ce n'était pas un rêve. c'était un souvenir, ton cauchemar. les scènes qui se succèdent parfois quand tu ne t'y attends pas, ne se font pas prier pour t'envahir dès que tu baisses ta garde. alors, quand tu sombres dans le sommeil, ça te ramène là-bas, sous cette tente à l'odeur putride, sur cette chaise. tu revis souvent les mêmes choses, les échanges houleux, les quelques paroles d'encouragement que vous pouviez vous donner pour tenir, les coups qui pleuvent, la douleur, la peur. et la mort de stenson, qui revient plus fréquemment, parce que tu te sens responsable. tu veux chasser les dernières images de ton esprit, étouffant un sanglot t'ayant pris par surprise. non. respire, inspire. ça va aller. que tu te répètes silencieusement. tu glisses de ton lit de fortune, te faufiles en dehors de la chambre que tu partages avec ton ami pour aller t'enfermer dans la salle de bain du palace. tu fais couler l'eau fraîche et tu ne tardes pas à t'arroser le visage avec, une fois puis deux, te moquant bien de mouiller tes mèches brunes pendant le processus. tu viens t'appuyer avec tes deux bras sur le rebord du lavabo, renversant ta tête en arrière, et en expirant, encore. tu vas bien. t'es rentrée. ça va. tu répètes cela à qui veut bien l'entendre et à toi, encore davantage. mais plus le temps avance, et plus tu as l'impression de ne plus croire à tes propres mots. les cauchemars se font de plus en plus fréquents et te remettre des images que tu as en tête, est d'autant plus difficile. tu ne comprends pas pourquoi c'est encore là. mais tu es butée, persuadée que ça va partir seul. et à cause de ta fierté, tu refuses l'aide qu'on te propose, parce que tu peux gérer seule. mais tu ne peux pas, et ça, t'es pas encore prête à le comprendre. tu t'essuies le visage, en te dévisageant un instant. ton bras va mieux, mais reste parfois douloureux. les bleus sur ta peau se sont résorbés il y a plusieurs semaines et pourtant, tu pourrais presque montrer où ils ont été. la plaie à ton abdomen est encore sensible et d'un air songeur, tu passes la main dessus délicatement. tu sais où elle est, sans la voir. tu secoues la tête, tu as besoin de prendre l'air. tu as besoin de repousser tes limites, de faire le vide. et y'a qu'une seule façon pour toi de le faire, courir.
tu ne sais pas combien de temps tu es sortie, mais harry est déjà parti à ton retour. tant mieux. tu ne veux pas expliquer où tu étais et tu n'as pas besoin de son regard réprobateur s'il savait que tu étais allé courir. tu as pas le droit, pas vraiment. pas quand ton corps cicatrise encore. mais ça a été plus fort que toi. et tu as jamais su écouter. c'était un risque à prendre, tant pis. si ton esprit s'est détendu à mesure que tes foulées se succédaient, ton corps lui ne le fait qu'une fois en contact de l'eau. durant de longues secondes tu laisses le filet chaud se répandre, appréciant son contact, soupirant d'aise. c'est agréable. tu sens que ta blessure te gêne, presque douloureusement, c'était un risque, mais tu penses que ça va aller. tu la nettoies correctement à ta sortie de la douche, faisant les gestes mécaniquement, repoussant parfois les longueurs humides qui viennent obstruer ta vue. t'enfiles un jean noir, un débardeur collant de près à ta peau, ainsi qu'une chemise devenue un peu trop large pour toi. dommage. tu laisses à tes longueurs, la liberté de se coiffer à leur guise, de toute façon, tu n'as jamais su les dompter.
tu as tourné en rond quelques temps dans l'appartement, trop longtemps, si bien que tu as pris la fuite, encore. tu aurais pu aller n'importe où, faire n'importe quoi. après tout, tu n'as plus d'impératif pour le moment. et tu détestes ça. mais tu as fini par te rendre dans un petit café que tu ne connais que trop bien. parce que t'y viens depuis des années, parce qu'il te la fait découvrir. tu es déjà venue plusieurs fois depuis que tu es rentrée, parce que tu avais besoin de retrouver cette atmosphère familière. les souvenirs associés à cet endroit sont à la fois doux et amers, pourtant, malgré tout, ils te font du bien. tu sais que la personne en service viendra prendre ta commande dans un instant, ou te l'apportera de mémoire, alors tu vas t'assoir au fond de la pièce, à cette petite table au coin. tu as toujours aimé t'y installer parce que cela te donnait la possibilité d'observer, mais d'être suffisamment à l'écart pour ne pas souffrir d'être trop entourée. et maintenant, plus que jamais, tu ne supportes pas que le monde se presse autour de toi. ça te fait suffoquer. donc t'apprécies d'être là, un peu éloignée. tu te détends en t'installant sur la chaise, laissant ton regard se perdre sur les personnes qui passent non loin de toi, pour ensuite te concentrer sur le tableau qui te fait face. il s'agit d'un paysage, une plage isolée, face à un océan calme, les hautes herbes comme seul habitant et cette demeure isolée, sur un îlot à gauche de la toile. tu souris, tu as toujours aimé cette peinture, et tu te souviens, avec byron, vous aviez souvent plaisanté qu'un jour, vous trouveriez peut-être votre îlot à vous. ça n'a pas fonctionné comme ça. ton esprit vagabonde au souvenir de nombreuses conversations que vous avez pu avoir ici-même. tu secoues la tête, ne pas aller sur ce chemin que tu t'imposes, c'est pas bon pour ton coeur. la sensation d'une silhouette qui se rapproche te tire de ta rêverie et quand tu tournes la tête, c'est comme si tu perdais tous tes repères. tu pensais qu'il s'agissait de l'employé du café, mais il s'agit de byron. lui qu'a fait battre ton coeur, lui qui l'a brisé sans le vouloir. lui qui était ton quotidien et le lendemain, n'était plus là. en toi, c'est un tsunami d'émotion qui se déverse. les battements de coeur qui s'accélèrent, la joie de voir son visage, la peine quand tu te souviens de vos derniers moments. "byron" le prénom qui se glisse entre tes lèvres, si bas, que t'es à peine sûre qu'il ait pu l'entendre. un instant tu te demandes si tu rêves, ou s'il est bien là. t'hésites une seconde à peine, rester ou partir. mais la décision, elle se fait d'elle-même, rester. parce que le voir là, ça t'apaise instantanément, même si c'est douloureux. car tu ne sais pas comment agir, le prendre dans tes bras pour respirer son odeur, ou rester sur ta chaise, à attendre. t'oses pas bouger, mais ton corps te trahit, se levant par automatisme, sans pour autant faire un pas vers lui, ne sachant pas si tu peux te le permettre. deux ans sans le voir, sans lui parler. ça a été long. c'était ce que vous vouliez, ce dont vous aviez besoin. couper toute relation d'un seul coup, pour pouvoir avancer. que tu ne l'attendes pas, et que lui ne patiente pas jusqu'à ton retour. avancer, mais séparément. une des décisions les plus difficiles que tu aies eut à prendre. comment tu vas, qu'est-ce que tu fais là, qu'est-ce que tu deviens.. les questions qui se bousculent dans ta tête, mais pour quelques secondes supplémentaires encore, tu gardes le silence, pour essayer de reprendre le contrôle sur tes émotions qui semblent vouloir te faire perdre toutes tes capacités. "c'est bon de te revoir" que t'annonces, sans vraiment te sentir gênée, parce que c'est la vérité. "tu t'assois?" que tu continues, en désignant la chaise en face de toi, prenant la décision de te rassoir toi-même. tu grimaces malgré toi, tu as peut-être un peu trop forcé et ton entaille te fait souffrir. mais tu peux encaisser, ça va aller. "je ne m'attendais pas à te croiser là," que tu dis, en un sourire timide. parce que c'est vrai, tu as jamais su dire autre chose que la vérité face à lui, peu importe à quel point elle peut être gênante. comme pour te donner le temps de souffler un peu, la serveuse arrive à ce moment-là, déposant le café fumant devant toi, en te saluant. tu hoches la tête, mais tu as bien du mal à ignorer la présence de byron face à toi. vous échangez quelques banalités, puis elle repart aussi rapidement qu'elle est arrivée, vous laissant seuls. tu joues avec la tasse face à toi, pour te forcer à rester calme, l'objet focalisant une partie de ta concentration. "comment tu vas?" tu relèves le regard, pour croiser le bleu de ses yeux, en lui posant cette question d'une banalité qui te ferait lever les yeux au ciel en d'autres circonstances. et tu te rends compte que c'est absurde, tu secoues la tête, un léger rire s'échappant d'entre tes lèvres. "ça fait si longtemps" tu t'interromps, ne sachant pas vraiment comment finir ta phrase. que je ne sais pas comment me comporter face à toi, que tu voudrais ajouter, mais les mots restent coincés. alors, tu te contentes de hausser les épaules, la phrase restant en suspens, parce que t'es incapable de la terminer.

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I can’t remember when we said goodbye; all I remember
is the “I’ll see you soon”. And I held onto that broken
promise, tighter than
i held onto you.
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Message Sujet: Re: — and i'm afraid i'll miss you forever   — and i'm afraid i'll miss you forever Empty Ven 9 Avr - 3:55

Errance d'une journée qui commençait à peine. Des nuits avortées par la guerre des images et des pensées ; et seul repère dans la pénombre, le contact d'draps froids. L'épaisseur des silences entre les murs calfeutrés d'un appartement haut dans une tour d'béton. Les geignements du chien, amenant quelque contact à la masse-corps esquintée par l'temps passé. Et depuis l'temps, il avait passé assez d'minutes et d'heures à fixer l'plafond pour le connaître par cœur, en inspecter toutes les aspérités, les défauts du carcan sécurisant d'une existence qu'il n'vouait qu'à ici. A l'abandon des rues new-yorkaises, l'brouhaha d'une fourmilière éternelle – paysage encore étranger, presque. Encore différent d'ce à quoi il avait été habitué pendant des années entières : tout autour avait d'mandé une période d'adaptation. Du bruit ambiant, parasite aux tympans. Des voix qui frôlaient l'épaule, les silhouettes qui v'naient bousculer la sienne avec une indifférence passive. Les odeurs, l'poids d'l'air, l'contact de la pluie ou des rayons d'un soleil distant. C'en était presque difficile d'se souvenir des jours où l'astre avait été si près d'ses chairs qu'il les avait presque brûlées. Difficile d'retenir l'goût du sable ou la senteur du sang collé à la sueur. Difficile. Facile. Ça dépendait des jours, d'l'humeur qui v'nait le submerger dès qu'il ouvrait les yeux sur la réalité, des houles d'émotions capricieuses qui gangrenaient l'être en silence. La culpabilité en première, piquant les boyaux et r'montant jusqu'à la langue dans un goût amer : les affres des 'et si' inscrits au jamais et au toujours. Aux bribes d'informations qu'il saisissait par réflexe – les in memoriam qui écrivaient les noms d'ses frères d'armes, ceux qui étaient restés là-bas, loin du pays, et en payaient l'prix ultime. Nesta. Toujours avec gravitas, tombant sur l'cœur comme un cheveu sur la soupe, l'rappel dans un battement incontrôlé du ventricule : l'regret, dev'nu une peine fantôme, comme s'il lui manquait un membre. Un contact spectre pour l'faire quitter sa léthargie. S'extirper d'cette mélancolie-plomb, lourde sur la carcasse, mais rendue supportable par c'te volonté muée en orgueil. Il avait fait son choix. Elle avait fait l'sien. En connaissance d'cause, yeux dans les yeux, d'l'honnêteté sur les papilles. L'évidence qu'leurs destins à partir de c'point fatidique, seraient différents. Des lignes divergentes qui n'rimaient plus à rien. Nesta, elle avait choisi l'armée. Elle avait su tout des risques du terrain, d'la gueule sauvage qui s'ouvrait grand sous ses pieds, prédateur prêt à la dévorer au moindre faux pas. Et il avait fallu qu'tu t'plantes, Nesta ; il envoyait l'songe comme un message pour elle, une rancune déplacée, à croire qu'elle aurait pu l'faire rien qu'pour rajouter une enclume d'culpabilité sur son être à lui. Une injustice d'plus, laissant une empreinte sur leurs existences – l'réel si tangible, brut, sans fioriture. Rien à voir avec c'que New York était. Encore à célébrer les stigmates d'une histoire vieille d'vingt ans maintenant. Les Etats-Unis qui prétendaient qu'la chute des tours était l'plus grand drame d'l'histoire, quand partout ils f'saient pleuvoir leur courroux, appelaient ça justice. Échapper à c'te rancune corrosive s'fit en serrant les lacets d'ses chaussures, accrochant la laisse du chien, claquant la porte pour aller abattre les kilomètres sur l'asphalte humide d'dehors. Pulser et pulser uniquement au réflexe physique et humain d'survivre, l'myocarde en transe d'une course effrénée, à faire perler la sueur et épuiser les muscles lézardés. Un encore et encore martelé dans les fibres au rythme d'l'ichor – l'objectif évident, presque noble, d'toujours repousser ses limites. D'épuiser l'chien, qu'il n's'agite pas dans tout l'appartement pendant l'reste d'la journée. D's'épuiser lui-même, d'une lassitude aux airs d'litanie d'tous les jours qui s'suivaient et s'ressemblaient : le quotidien à l'état pur, tout c'qui avait d'différent au là-bas qui avait dicté son univers et tous ses détails pendant si longtemps.
N'pouvait qu'tâtonner, à la recherche d'cette identité qui n'en était pas vraiment une. L'fils indigne, presque, d'l'héritage familial. Aucun reproche balancé dans sa gueule à son retour, mais une carrière dans l'armée finie, à peine avait-elle commencé. Et l'curriculum du paternel qui répondait avec évidence – pas b'soin d'mots, à ce stade. N'restait que l'silence, alors, la plupart du temps – une latence qui allait avec tous les jours qui s'additionnaient à une vitesse ahurissante. C'était même pas prétendre que l'temps passait trop vite, à c'stade : deux ans déjà qu'il était rev'nu au pays. Deux ans qu'il entrait en contact avec ses parents d'façon sporadique, presque contraint et forcé au bout d'un moment, quand la mère additionnait les appels avant qu'il n'décroche. Quand il n'faisait que si rarement l'trajet jusqu'à la maison d'son enfance. Comme si les reproches d'ses fautes allaient à eux, menaçaient d's'échappaient d'eux-mêmes, un courroux contre eux, à défaut d'savoir quoi faire d'celui qui tournait dans ses propres tripes. Avait infecté ses propres veines. Et s'répétait, s'répétait dans son crâne en des scénarii qui n'changeaient qu'trop rarement. Repassaient les même scènes devant ses pupilles, closes ou ouvertes, et lui rappelaient à quel point il était étranger, dans c'te société d'aveugles. N'était qu'un spectre parmi eux. Et ils s'contentaient d'ça, la serveuse du café lui servant la même boisson jour après jour, presque à la même heure à la s'conde près, mais n'l'interrogeait pas sur la méchante cicatrice qui était venue marquer son bras. A New York, tout l'monde était indifférent : l'endroit idéal pour disparaître, s'fondre dans la masse jusqu'à en perdre quelques parts d'identité. Comme toutes les autres fois alors, la serveuse, elle eut l'droit en réponse au sourire sympathique, étirant les lèvres avec politesse sans pour autant débarrasser l'épais des épaules d'la tension qui les figeait. Encore aujourd'hui, il pass'rait la porte sans un regard en arrière, r'partirait direction d'son appartement. Et enchaînerait l'reste d'sa journée à une cadence approximativement familière, l'papier à musique aux lignes bien tracées d'un rien qui ressemblait à d'l'abandon, trop souvent. Et trop d'conscience pour tous les rôles qu'il avait désertés, toutes les choses qu'il n'avait pas faites, et tous les événements pour lesquels il n'avait pas été là. Nesta a un problème, il avait lu sur l'écran blanc d'son ordinateur. A des milliers d'kilomètres du cœur des événements, Byron n'avait été qu'spectateur d'l'histoire – impuissant, indolent, pollué d'une colère qu'il n'pouvait retourner qu'contre lui-même. Et aux dernières nouvelles, Nesta avait quitté l'armée, à la fois des congés forcés, à la fois un choix. La condamnation d'leur vie, quand c'était l'corps ou l'esprit qui lâchaient. Quand y'avait encore dans l'ventre des ambitions qui cherchaient à mordre les chairs ; qu'pour une raison incontrôlable, c'était pas assez. Des songes en onde dans l'crâne, ils rev'naient à intervalles réguliers, s'écorcher dans l'poitrail ou sur l'cerveau, torturer l'esprit, l'faire tourner en bourrique à la cadence d'images destructrices. Un jour encore comme ça, rythmé aux regrets, aux hésitations ; une paralysie dans les doigts, qui était allée r'monter jusqu'au cœur. L'gardait distant d'un réel qu'il saurait trop. Et Nesta, p't'être qu'elle avait tourné la page. P't'être qu'elle f'sait sa vie d'une autre façon ; et qu'chez elle, l'acceptation d'autrefois était dev'nue un mal de haine ombrageuse. Ç'avait été son choix à elle, tout autant. Ça l'était aussi, d'pas avoir donné d'signe de vie jusque-là. Silence contre silence. N'restait rien de c'qui avait été autrefois ; avait même existé entre ces murs chargés d'effervescence, un fumet familier d'un jadis rendu plaie lancinante ; suintant d'autrefois dans l'présent. Jusqu'à l'image d'l'être connu – Nesta, silphe des pensées, rendue réelle par celles-ci, sûrement. Créée comme un fantasme d'ses propres doutes-tyrans. Assise là, à une table, l'regard ailleurs, même pas des lames dans les pupilles pour l'juger : et jusqu'à l'ultime pas qui fit qu'elle l'remarqua, l'illusion-espoir qu'c'n'était pas elle. L'doux-amer d'deux contraires qui s'livraient bataille en quelques s'condes chrono, remontant comme l'palpitant au bord des lippes, une appréhension mutique. Un battement, l'suivant, et finalement, elle qui parla la première. "Byron" sur les lettres du prénom, l'familier d'son ton à elle. Répété et répété dans les synapses ; combien d'fois j'me suis d'mandé si t't'en souvenais encore? S'il était encore pensé avec quelque affection, ou si l'temps avait été un poison. « Nesta. Hey- » et l'temps d'un clignement d’œil qui s'fit désirer, l'partout ailleurs qui n'existait pas. Elle, l'centre de gravité d'toutes ses attentions, l'examen minutieux qui coula sur elle. Elle semblait entière, vivante – intacte en apparences du moins. T'as l'air d'aller bien, Nesta – comme si ça donnait un sens à toutes les nuits d'insomnie à imaginer l'pire. T'es vivante, comme si ça signifiait quoiqu'ce soit quand c'était juste dehors. T'es vraiment là ; l'mix dangereux d'soulagement, d'reproche ; pourquoi t'as rien dit, hein? écorché sur les dents serrées, un battement d'paupières, l'regard qui tomba sur l'chien à ses talons. C'est bon d'te revoir aussi, Nesta ; trop d'mots qui s'bousculaient, s'pressaient contre l'front et la barrière d'la mâchoire. "Tu t'assois?" et malgré l'instinct qui gueulait d'faire marche-arrière, prendre la fuite face à cette chimère, c'peut-être qui déjà s'muait d'lui-même dans l'imagination, il s'assit.

Tira la chaise, s'posa face à elle, toujours l'impérieux d'un regard accroché à elle. Comme si d'une s'conde à l'autre, elle allait s'fracturer, livrer des secrets qui n'en avaient pas l'air comme ça. J'sais pourquoi t'es là, Nesta. C'qu'elle avait vécu, l'pourquoi, l'comment, l'combien d'temps. L'quoi. Et toutes ces plaies qu'il n'avait pas été là pour panser. L'reflet d'son silence à lui. D'la distance-évidence qui s'était initiée quand il avait choisi d'rester. Choisi la liberté, New York, l'rien qu'il vivait là. "Je ne m'attendais pas à te croiser là," ça devrait être à lui d'dire ça, offrit alors un haussement d'sourcils, des relents d'ricanement à la brune. « J'viens tous les jours ici. » p't'être la confession déjà d'trop. « Presque. » un haussement d'épaules, les yeux naviguant autour. « C'est pas très loin d'chez moi. » un faux prétexte, sûrement. Et ça voulait tout dire et n'rien dire à la fois. New York, la trop grande ville avec un café tous les deux mètres, trop d'énergie, trop d'bruit, trop d'vie. "Comment tu vas?" la langue collée au palais, d'choses à dire, à n'pas dire. Du trop et du pas assez. D'la tension lardant les êtres : lui, elle. C'face à face aux airs anodins, quelques sept cents jours d'séparation qui rev'naient exploser, pesaient dans l'air qui coulait jusqu'aux poumons. "Ça fait si longtemps" ouais, p't'être que finalement, c'était ça, l'fin mot d'l'histoire. Et qu'est-c'que ça f'sait d'eux, tout c'temps qui était passé ? Des étrangers ? Des ex ? Miettes d'collègues qui pourraient au moins s'comprendre sur ça – deux blessés qui s'étaient assez esquintés, cherchaient l'repos bienvenu ? Dans une vaine tentative d'relâcher la tension, Byron cracha enfin un ricanement, un souffle tout juste, léchant les labres pour mourir quelque part entre eux deux ; l'aisance d'avant, bien loin des deux corps qui s'jaugeaient. « Ouais. C'est toujours dépaysant d'se retourner d'un coup et d'réaliser qu'deux ans sont passés. » déjà ou enfin, parfois la distance s'creusant trop lentement. D'autres fois, ç'aurait pu être une autre vie, pour un autre Byron. Une gorgée d'café noir fut la bienvenue, distraction pour glaner quelques s'condes, faire couler un autre goût dans la trachée pour mieux chercher les mots. « Um. J'vais bien... c'est facile de s'reconvertir à New York. Et qu'un chien, c'est une bonne compagnie, ici. » une vague blague pour sauver c'qui pouvait l'être, racler un rire dans l'fond d'la gorge avant qu'les masques n'retombent. « Et toi ? » m'mens pas, Nesta. L'aurait presque, la folie d'croire qu'elle n'prétendrait pas, qu'elle s'rait capable d'faire ce a+b qu'il n'avouait pas ouvertement, soutenait simplement du r'gard qui la sonda : Nesta, y'avait un temps où t'aurais rien caché. Y'avait un temps où il aurait été là. De A à Z, à travers toutes les péripéties et tous les risques. Un monde où il porterait les mêmes plaies définitives qu'elle. Il y avait r'noncé. R'noncé à elle ; sans doute qu'le superficiel d'un rien, alors, ce s'rait tout c'qu'il méritait.


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Message Sujet: Re: — and i'm afraid i'll miss you forever   — and i'm afraid i'll miss you forever Empty Dim 11 Avr - 1:54

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l'armée. c'était ta destinée, tu le sais, t'en as jamais douté. te battre pour la justice, pour ceux qui ne le peuvent pas, te battre pour ce pays qui est ton chez toi, ça a rapidement fait sens. on te croyait naïve, pensant que tu n'irais pas au bout de tes idées, que ce n'était qu'une lubie sans conséquence. et pourtant. tu les as tous fait mentir nesta. parce que ce qu'ils appelaient un caprice de petite fille, c'est devenu ta réalité. une réalité à la fois dure et brutale, mais aussi ampli de rire, de soutien, de camaraderie. tu as trouvé ta voie, mais pas seulement. tu y as aussi trouvé une seconde famille, leur vie pour la tienne, ta vie pour la leur, sans aucun doute. neuf ans de ta vie que tu lui as donné, à ce métier, et pour ça, tu as beaucoup sacrifié, sans jamais regretter. pas vraiment. des amitiés à la famille de sang, ceux qui comprenaient pas, ceux qui sont partis, suivant un chemin différent du tien parce que vous avez continué à évoluer, chacun de vos côtés, si différemment. comment leur en vouloir quand ton coeur, ton âme, était là-bas? tu ne pouvais pas. c'est pour ça que ça fait mal aujourd'hui, de te retrouver à new-york, coincée dans cette ville qui te semble désormais beaucoup trop grande. t'es partie trop longtemps, tu as vu et vécu trop de choses, que ton quotidien il te paraît trop banal. la violence du retour à la réalité t'es difficile. tu voudrais repartir, parce qu'au fond tu ne connais que ça. neuf ans de ta vie, neuf ans de trop, peut-être. tu as grandi et muri, en compagnie des autres et de lui. ils ont partagé des instants de vie qui te marqueront à jamais. et maintenant qu'ils sont plus dans ta vie, tu deviens quoi, toi? tu sais pas. et si tu veux être honnête, ça te fou les jetons.
alors tu tournes en rond, comme un lion en cage. en toi, y'a une bataille silencieuse qui se fait. d'un côté, tu veux repartir, c'est un besoin viscéral que tu ressens de l'intérieur, t'as envie d'appeler et de t'insurger, t'as envie d'y aller et de tout retourner. faire un scandale, pour qu'on te laisse repartir. c'est ta vie. ton destin, tu le sais. et de l'autre, tu t'interroges, est-ce que là-bas, c'est encore ta place? est-ce qu'y retourner, ça ne serait pas une erreur finalement. peut-être. et ça t'fait peur. il reste quoi d'toi sans l'armée, c'est dans ta tête, dans tes tripes. sans ça, t'es comme une coquille vide. et t'en parles pas, tu mets pas de maux sur ce que tu ressens, ce que tu penses, incapable de faire face, mais ce qui est arrivé, ça a cassé quelque chose. tu le sens. t'es plus tout à fait pareil. tu te veux forte, parce que tu supportes pas d'être en position d'faiblesse, mais t'as bien trop souvent peur. et si ça partait jamais? si t'en parlais, peut-être que y'aurait du mieux, mais tu peux pas. pas encore prête à faire face à ça, à la réalité. t'esquives les moments où on te pose des questions, tu prends la fuite quand on essaie de prendre soin de toi, t'exploses quand on te demande, est-ce que ça va? t'exagères, tu le sais. t'en peux plus de cette question, de ces regards attristés sur toi. t'as pas le courage d'affronter le fait que tu puisses avoir des failles. y'a une partie de toi qui le sait, que même si c'est maladroit, c'est parce qu'on tient à toi, parce qu'ils ont eu peur d'te perdre. tu veux juste pas faire face à ça, trop accrochée à ton image d'femme forte. c'est stupide, mais ça changera pas.
ça vacille en toi quand sur byron, tes yeux se posent. y'a ton palpitant qui s'affole, ton souffle lui semble t'abandonner. et alors que tu croises son regard, y'a plus rien qui compte autour. tu reviens des années en arrière, te rappelant des souvenirs d'un temps passé, terminé. que tu l'as aimé, que tu l'as détesté de t'avoir laissé. du tout au rien. une blessure qui n'a jamais réellement cicatrisé, parce que de ne pas y penser était plus simple, le travail en échappatoire. le silence que vous vous êtes imposé a aidé, plus de contacts pour vous préserver, pour t'épargner la peine de voir qu'un jour il referait sa vie, sans toi. il a longtemps hanté tes nuits quand sa présence te manquait trop, mais il a aussi été ta force. dans les moments de doute, les moments difficiles également, comme lorsque tu t'es retrouvée là-bas, sous cette tente à l'odeur de la mort, où ton avenir incertain te donnait des angoisses. tu as réussi à puiser dans tes souvenirs de lui, la force qui t'avait semble-t-il abandonnée. en le voyant là, tu ne peux que remarquer que ta mémoire lui faisait défaut, ton imagination ne lui rendant pas justice. il a pas changé, pas vraiment. tu retrouves dans ses traits, ceux que tu as si longtemps aimée. la carrure et le charisme qui ont fait chavirer ton coeur de jeune fille, à peine sorti de l'adolescence. ça remue une tonne de sentiments de lui faire face, des sentiments bien longtemps ignorés, que tu pensais effacés. mais t'avais tort, si bien que tu ressens une certaine gêne de te retrouver face à lui. pourtant est-ce que tu ne cherchais pas à le voir, en venant dans ce café que vous visitiez si souvent, quand vous reveniez à la maison? certainement. sans oser te l'admettre, t'aimais l'idée de jouer avec le feu, l'idée que peut-être, tu l'apercevrais au détour d'une rue, ou en passant devant la devanture. l'évidence de la situation pourtant, t'y étais pas préparée. « Nesta. Hey- » cette voix grave, elle t'a manqué elle aussi, elle résonne en toi comme une douce mélodie que tu aurais longtemps écoutée, mais que tu aurais fini par oublier avec le temps. ça te rappelle des bribes d'un vous passé, où cette voix, tu avais l'occasion de l'entendre quand vous vous cachiez du monde, des mots murmurés à tes oreilles pour que personne ne puisse l'entendre, vous contre le reste, juste vous. mais c'était il y a si longtemps, trop longtemps. et maintenant, il reste quoi? le vide et le silence. il y a tellement de choses que tu voudrais lui dire, que tu serais capable de ne jamais t'arrêter. comment vas-tu, tu m'as manqué, qu'est-ce que tu es devenu, est-ce que tu nous as oubliés, tu m'as manqué. mais les mots ne parviennent pas à franchir la limite de tes lèvres, et c'est terrible de te retrouver si embarrassée face à lui. c'est pas dans vos habitudes, ça l'a jamais été, le naturel vous étant venu facilement. les discussions s'enchaînant rapidement, la complicité construite avec facilité, te prenant par surprise. où est-ce que c'est parti, tout ça? tu sais pas, mais ça fait mal, toujours.
les premiers mots que tu arrives à prononcer sont décevants, et tu t'en veux de ne pas avoir réussi à être plus originale dans tes paroles. c'est trop dur d'être redevenue une étrangère, de marcher sur des oeufs pour ne pas dire ou faire quelque chose de déplacé. tu vous en voudrais presque de vous avoir fait défaut. le soulagement te gagne, autant que la pression que tu ressens augmente, quand il s'assoit face à toi. la suite n'est pas plus glorieuse, tu combles le silence de mots pitoyables, pour le garder là, qu'il ne t'échappe pas une fois encore. ne me quitte pas, pas encore, t'as pas le droit. t'as le coeur faible face à l'homme qui l'a fait battre si longtemps, comment pourrais-tu l'oublier, lui qu'était ton pilier et ton soutien, ton confident l'plus fidèle. tu as jamais pu expliquer comment cela est arrivé ce vous, ça c'est juste fait. ta place à ses côtés, nulle part ailleurs, une évidence. « J'viens tous les jours ici. » un peu comme toi, depuis ton retour, le destin n'ayant pas voulut vous réunir jusque-là visiblement. « Presque. » qu'il rajoute, rapidement. « C'est pas très loin d'chez moi. » chez moi, ça te paraît étrange de l'entendre parler d'un chez lui, qu'est plus le même que toi. parce que là-bas, de l'autre côté de l'océan, c'était chez vous, en quelque sorte. c'est encore chez toi, si on te laissait y retourner. t'es pas encore habituée à te considérer comme new-yorkaise, et même si tu le sais, tu restes étonnée de l'entendre parler de la ville comme un chez lui. dix-huit ans toi, que t'as passé dans cette ville, ta maison, l'endroit t'a vu grandir. si grande et pourtant si petite à la fois. t'étouffes face à ce monde qui se presse, face aux buildings qui polluent l'immensité de l'espace. la vie ici te paraît si différente de ce que tu vis depuis des années, qu'il t'est parfois difficile de te réhabituer. tu réponds pas à ces mots, parce que tu ne sais pas quoi dire de plus. la vie en appartement est-elle parfois difficile, ou as-tu trouvé une présence pour combler le froid des draps, as-tu refait ta vie dans ce chez toi, celui-ci est-il devenu un chez vous. tu peux pas te permettre de poser tant de questions, t'es pas sûre de vouloir connaître la réponse, le silence, c'est le mieux que tu puisses faire.
les questions de routine qui reprennent, parce que t'es pas capable de mieux, il est plus facile de combler le silence par du vide. mais aussi, que ça t'intéresse de savoir comment il va. « Ouais. C'est toujours dépaysant d'se retourner d'un coup et d'réaliser qu'deux ans sont passés. » deux ans, ça te donne l'impression qu'une vie est passée depuis. "deux ans..." que tu souffles, presque en un murmure, le regard qui se perd dans la contemplation de ta tasse fumante, avec laquelle tu joues, pour t'occuper les mains. "c'est trop long.." tu ne sais pas trop pourquoi tu ajoutes ça, peut-être parce que tu le penses? assurément. tu secoues la tête pour te reprendre, "pardon, j'étais perdue dans mes pensées" que tu conclues. est-ce que deux ans c'est trop long ou pas assez? tu sais pas. les deux probablement, parce que trop long sans nouvelles de lui, alors t'as si souvent voulu entendre sa voix, mais trop court, parce que tu as l'impression que vous c'était hier. stupides sentiments qui te prennent par surprise pour plus te lâcher. tu ne savais pas vraiment à quoi t'en tenir au début, t'étais pas préparée à tomber sous son charme. à partir de quand as-tu succomber? t'es même pas sûre. ce que tu sais, par contre, c'est qu'une fois que tu l'as laissé entrer, il s'est infiltré sous ta peau, dans ton coeur et ta tête, partout, ne laissant plus de place pour les autres. y'avait plus que lui. y'a eu que lui qu'à compté. tu pourrais trouver ça attachant si ce n'était pas si dramatique. « Um. J'vais bien... c'est facile de s'reconvertir à New York. Et qu'un chien, c'est une bonne compagnie, ici. » t'as conscience de le fixer, d'étudier chacun de ses gestes, comme si tu voulais essayer de remarquer les différences qu'il pourrait y avoir entre son lui passé, et son lui réel, celui de maintenant. y'a son rire qui se déploie quelques secondes seulement, et ça te fait esquisser un sourire également. "je suis heureuse que tout aille bien pour toi" tu acquiesces pour soutenir tes paroles. "c'est à la hauteur de ce que tu voulais?" que tu le questionnes, sincèrement intéressée. dis-moi tout byron, raconte-moi ce qu'est devenu ta vie. parle moi. « Et toi ? » la question que tu redoutes tant qui tombe alors que tu aurais aimé l'éviter, tu peux sentir l'atmosphère se modifier. tu te redresses, par automatisme, pour te montrer au mieux de ta forme, au diable la blessure qui t'lance, ne pas paraître faible, surtout pas devant lui. "ça va, je vais bien", que t'annonces par automatisme, repoussant une mèche brune en arrière. cette phrase, tu la répètes si souvent qu'elle n'a plus aucun sens pour toi. ton premier mensonge pour byron, si bien que tu peines à le regarder dans les yeux. mais quand vos pupilles se croisent, t'as l'impression qu'il peut lire en toi, il sait que tu mens, tu pourrais le parier, il a toujours su quand t'essayais de lui cacher quelque chose, comme un sixième sens à tes dépens. t'as honte. "ça a dégénéré, mais ça va, j'suis là" que tu finis par reprendre, ta voix se cassant légèrement sur les derniers mots. tu hausses les épaules, voulant diminuer l'importance de ce qui s'est passé. ta main droite vient caresser ta blessure en y pensant, c'est un geste qui te vient sans que t'en aies conscience. j'suis là. c'est vrai, toi t'es là. mais pas stenson. lui il est resté là-bas, c'est sa dépouille que vous avez ramenée, les remords t'empêchant de te rendre aux obsèques. tu pouvais pas t'imaginer affronter le regard de ses proches, leur chagrin. t'avais pas ta place. dégénéré, c'est un doux euphémisme. pourquoi moi j'suis là? tu sais pas. pourquoi toi et pas lui, c'est certainement égoïste comme pensée, mais t'aurais préféré donner ta vie pour la sienne. "tu m'as pourtant appris à être consciencieuse" que tu dis sans le contrôler, "j'suis désolée de pas avoir fait honneur à tes enseignements" tu secoues la tête, avant que tes mains ne viennent se poser sur ton visage. tu prends une grande inspiration, avant de les dégager et d'oser affronter le regard de byron. pourquoi t'as dit ça? tu sais pas, à l'évidence t'en ressentais le besoin.

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I can’t remember when we said goodbye; all I remember
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Message Sujet: Re: — and i'm afraid i'll miss you forever   — and i'm afraid i'll miss you forever Empty Dim 18 Avr - 15:21

Face à face silence, un spectacle aux pupilles qui n'avaient retenu qu'les images d'un passé révolu. D'années aux arômes différents, aux souvenirs d'leurs tête à tête, rares et précieux. Les moments saisis à la volée, regards en biais, volatiles tels un battement d'cils. L'silence et les secrets, fondation de c'qu'ils avaient été. La condition humaine solitaire, à s'débattre entre devoir et l'caprice pulsant dans l'poitrail ; l'besoin l'un d'l'autre comme une bouffée d'oxygène. Là-bas, n'pas pouvoir imaginer que l'monde pourrait bien tourner s'ils n'étaient pas un tant soit peu ensemble. Connectés, n'serait-ce que dans l'champ de vision de l'autre, à s'dévisager d'une certaine distance. Attendre, espérer, vouloir. S'raccrocher à quelque pan de raison, survivre de ça même sur les terrains les plus arides qui soient. Et où les cœurs exsangues étaient entrés en collision, sur les lippes, une maigre survivance, d'quelques résidus d'larmes qu'ils n's'étaient jamais avoués. Un matin, comme ça, presque juste dans un soupir passant d'bouche à bouche, l'adieu qui avait scellé leurs destinées dans deux directions parallèles. Et inconsciemment, ils les avaient comptées, les dernières minutes s'envolant à toute vitesse ; l'irrémédiable d'une séparation qu'rien dans l'être n'avait désiré. Y'avait pas eu d'dispute, pas eu d'désaccord, pas d'déchirure, marquant l'âme et les chairs d'une plaie définitive. Rien d'autre qu'un silence lourd comme l'plomb, jusqu'à l'ultime œillade, quelques secondes à peine saisies qui avaient livré plus d'vérité que les langues. Et ça fait longtemps, Nesta. Trop longtemps pour qu'l'histoire soit réécrite, ou qu'y'ait une chance d'faire comme si d'rien n'était. Dans l'crâne, de toute manière, l'évidence qu'ils n'en feraient rien même s'ils avaient l'choix : lui partirait quand même. Et elle, resterait tout autant. La seule réalité tangible, celle des 'et si', vers lesquels il s'était égaré trop souvent : sa propre culpabilité, un poison dans les veines – l'silence du fils qui s'était exilé tout seul. Refusait d'se confronter à la déception qu'il lirait dans les yeux du paternel, l'jugement qui sommeillerait dans les pupilles de tous les St John qui avaient donné leur vie entière pour ce pays-poussières. En comparaison, il avait quelqu'chose d'un errant, Byron ; une lassitude pesant sur l'dos, imprégnée jusque dans les venaisons. L'synonyme d'un exil qui s'était fait bien avant New York. Et p't'être qu'même toi, Nesta, t'as jamais trop compris ; malgré l'acceptation placide, l'ultime sourire qu'elle s'était forcée à esquisser pour l'au revoir, y'avait bien eu qu'lui pour croire qu'il faisait l'bon choix. S'sauvait un peu encore d'un chaos qui n'avait que trop grondé au-dessus d'son crâne avec les années. En un rien d'temps, assez d'expérience gravée à l'épiderme même, des crevasses roulant avec les muscles – l'bleu de cauchemars, niché sous les yeux. Ils avaient eu une place privilégiée pour voir l'monde partir en vrilles, tourner dans toutes les mauvaises directions. Et chaque bonne volonté, chaque espoir réduits en cendres l'année suivante. L'cercle vicieux du genre humain : jamais assez d'âmes balancées aux abysses, mais trop d'sang sur les mains. Sur la fin, elle avait été loin, l'impression d'sauver l'monde brique par brique, d'changer les choses avec la fierté patriotique tatouée à même la peau : la grande amérique qui avait déversé l'chaos partout où elle était passée. Il en était dev'nu cynique, le brun – hanté d'relents de rancœur pour l'pas assez dans lequel il avait été balancé d'puis son plus jeune âge. L'héritage des siens, des traces évidentes à suivre, le spectre du pater en chemin d'ambition : et pourtant, p't'être qu'il n'avait pas été assez dévoué. P't'être qu'il avait perdu d'vue pourquoi il avait été envoyé là-d'dans, pourquoi il s'était dit pendant tant d'temps que ça f'sait sens. Quinze ans et quelques saignés à blanc ; et tout à coup l'vide abyssal qui était venu paralyser l'reste de sa vie. Et New York avait été trop grande, trop dynamique, trop folle. Profondément indifférente à tout c'qui s'y passait – les rats qui zigzaguaient dans les artères, les clochards qui passaient leurs nuits dehors. Les chants des sirènes d'police, jusqu'au plus profond d'la nuit. New York qui n'dormait jamais, ramenait aux abords d'l'esprit, l'anxiété-réflexe qui l'avait fait survivre pendant tant d'temps, là-bas. Balancé d'un tout à l'autre, usé à la corde, l'soldat d'plomb devenu rien d'autre qu'un pantin d'argile, craquelé d'fissures qu'personne n'avait pris l'temps de voir. Tant pis. Tant mieux. Il s'était un tant soit peu rafistolé en quelques sept cents jours et plus encore, avait bonne mine face à une Nesta qui lui apparaissait presque comme une étrangère. Des résidus d'peine lancinante, allant et v'nant à chaque battement du myocarde. Extrême contre extrême ; Nesta l'paradis d'quelques moments de tranquillité et d'quiétude, saisis même dans les pires heures d'violence et d'destruction. Nesta, mise en abîme d'regrets, d'mots qui avaient fini par s'bouffer eux-mêmes tant ils n'avaient jamais été dits. L'jamais et l'rien et reconnaître que c'était c'qu'ils avaient voulu. Nesta, t'ferais quoi si tu pouvais réécrire toute c't'histoire ? Dans tout c'qu'il savait d'elle, y'avait l'instinct qu'il aurait toujours sa réponse sans avoir à poser la question. Tous les deux, ils avaient su c'qu'ils s'faisaient.
"deux ans..." l'dur bilan qu'il s'était forcé dans l'esprit jour après jour. A les compter, les calculer – évaluer la distance qui l'séparait d'une autre époque. Un autre lui, un bout au moins, laissé là-bas. Deux ans déjà, et la survivance d'dommages qui continuaient d'venir se rappeler à lui. Parfois d'un rien, un instant volé dans les rues mêmes. Souvent, au beau milieu d'la nuit sur le voile d'ses paupières, la froideur d'un vide. "c'est trop long.." et lui n'eut rien d'autre que la lourdeur d'un silence à offrir, l'regard qui se détourna de lui-même, chuta dans une zone invisible entre elle et l'sol, presque seule présence réconfortante, celle du chien collé contre son genou, l'café autour duquel ses doigts restaient enroulés. « Ça fait un moment, ouais. » vaine tentative à lâcher quelques mots – rien d'autre que l'effet d'souligner une évidence, non sans une certaine froideur. La vie avait continué, à sa façon : là était l'bilan qu'il avait dressé en revenant à la civilisation. Des décennies entières écoulées, vouées à c't'ambition seule qui avait rasé tout l'reste. Et rien d'autre que des hypothèses, à chercher à savoir comment les choses auraient tourné s'il avait choisi autrement. S'il s'était plus accroché aux promesses d'mariage et d'futur qu'il avait murmurés à l'oreille d'sa petite-amie, à l'époque. Celle qui n'avait plus supporté, au bout d'un moment, d'le savoir parti, d'le savoir en pleine ligne d'front, à amasser les plaies intérieures et extérieures, n'récolter que quelques bribes d'reconnaissance. Il en était dev'nu égoïste, presque, retranché avec ses propres pensées – Byron et l'choix qu'il avait pris. La décision qui avait coupé net plein d'liens-fondation à son existence. Celle qui faisait d'lui le fils démissionnaire parmi sa fratrie, l'frère-anomalie qui avait abandonné la voie choisie. Et au final, il n'faisait rien d'mieux de ses dix doigts, compensait l'abysse alentours en quelques instants d'tranquillité saisis juste pour lui. "pardon, j'étais perdue dans mes pensées" et il n'avait pas remarqué – ou presque pas. Lui-même embarqué par son propre mutisme et ses hésitations personnelles, l'balbutiement d'sa langue et d'ses songes quand il était question d'elle. C'était les céruléennes qui parlaient pour eux, celles qui inlassablement retombaient sur l'autre, s'cherchaient, s'trouvaient et s'fuyaient l'instant d'après. Ils n'faisaient qu'prétendre être des étrangers : s'connaissaient encore mieux qu'ils ne l'croyaient. Déjà sur le visage fracturé de la brune, il lisait des confessions d'une peine sourde qu'il n'connaissait que trop bien. Tu dors bien, dans l'bruit d'la ville, avec l'goût du béton collé aux papilles ? Dans un lit froid, avec la solitude en seule compagnie. Miroir d'lui-même, inadaptés à la normalité, des causes perdues d'puis trop longtemps déjà. Et rien qu'pour ça, par effet d'mimétisme ou p't'être par orgueil, il n'avait même pas b'soin de demander. Si elle avait tourné la page, si elle avait quelqu'un, trouvé une bouffée d'oxygène dans la lente asphyxie qu'était les égarements des gens comme eux. Guérir d'maux comme les leurs, ni particulièrement douloureux, ni particulièrement gravés en d'larges cicatrices sur la gueule, c'était un travail long et pénible. Trop d'secrets et d'images qu'personne ici-bas n'imaginait. Et même entre eux, ils n'avaient jamais vraiment exprimé tout ça. N'avaient fait qu'l'endurer l'un avec l'autre, laver aux caresses et aux baisers les spectres qui avaient hanté l'autre. Et sans elle, les plaies avaient continué d'suinter, des peines blanches qui l'avaient drainé d'ces espoirs d'un mieux quelqu'part. Comme ça, y'avait pas eu grand-chose qui avait semblé en valoir la peine ; une confession qu'il n'ferait jamais à haute voix, l'fait d'avoir gaspillé deux ans encore. D's'être paumé quand il avait cru s'trouver, enfin. Qu'il s'était trop raccroché à un mirage, vague souvenir d'un tout qui était si subitement dev'nu un épais silence. Du jour au lend'main, Nesta, ç'avait été comme si elle n'avait jamais existé – juste un rêve d'survivance là-bas, ailleurs. "c'est à la hauteur de ce que tu voulais?" la question, visant droit dans les tripes. Byron qui n'eut pas l'temps d'l'esquiver, d'trouver une parade pour faire rebondir une conversation qui courait droit dans l'mur. C'qu'on avait eu, Nesta, ç'avait fait sens là-bas. C'avait fait sens à c't'autre époque. D'y'a deux ans déjà, n'restaient que des débris, et ils l'avaient prédit. C'était pour ça qu'ils s'étaient dits qu'c'était mieux d'couper les ponts sans faire d'chichi, d'pas s'encombrer d'essayer ou d'faire comme si quoique ce soit pouvait encore tenir quand ils avaient pris des directions si opposées. Pourtant, elle était là maint'nant. Mais c'était comme si c'était trop tard. Comme s'il était parti trop tôt, trop vite ; restait la douleur du définitif qu'ils s'étaient jurés, l'couperet net dans les fibres d'leurs cœurs emportés. Et pas grand-chose pour changer ça. Un face à face, d'un côté à l'autre d'une table, deux cafés entre eux, l'impersonnel d'une zone remplie d'monde qui passaient d'tous les côtés, les minutes qui avançaient et finiraient tôt ou tard par imposer la séparation. Et après quoi ? Retour au silence, retour au rien, New York trop grande pour qu'ce hasard s'répète deux fois, et même s'ils forçaient l'univers, ça n'rimerait à rien. « C'est-... plus vide que c'que j'imaginais. » et malgré tout, assez d'légèreté dans la voix pour qu'ça veuille tout dire et n'rien dire à la fois. « Y'avait pas vraiment de place pour l'improvisation, avant. Depuis, j'ai presque l'impression d'avoir trop d'temps libre. » des heures, p't'être, qu'il aurait dû remplir en multipliant les hobbies, les tentatives à un nouveau bonheur – quitte à écumer les bars, les restaurants, les sites d'rencontre auxquels il ne comprenait pas grand-chose. S'chercher autre chose que des compagnies éphémères, quelques refrains morts dès le soleil levé, tentatives d'distraction qui l'avaient toujours ramené à ce à quoi il avait renoncé. Nesta, un fil rouge d'un autre temps, mais dans l'imaginaire, quand il s'était vu partir, il n's'était pas dit qu'ce serait sans qu'elle n'soit là. Paradoxalement, il n'lui avait rien d'mandé, n'avait pas planté d'ultimatum pour les déchirer une bonne fois pour toutes – l'coup du pansement arraché à la volée. L'avait attendu, espéré, cru – presque égoïstement pas pensé. Pas accepté une évidence qu'il n'avait pas voulu adresser à l'époque. Évidemment qu'elle était restée là-bas ; évidemment qu'ç'avait continué d'faire sens pour elle.

Et c'était plus facile d'se comprendre, d'compatir sans les mots que d'dire les choses – Nesta capturant l'attention dès qu'il lui retourna la question. Savait qu'elle gardait, verrouillées derrière l'visage calme, des révélations qui laisseraient leurs marques. Une réalité, p't'être, qu'elle n'était pas prête à affronter d'face, comme ça. Mais ici, comme ça, il n'cilla qu'à peine quand il fut question d'la sonder elle : les yeux fuyants s'concentrant sur chaque micro-expression qu'il avait apprises par cœur. Savoir si tu vas bien, savoir si tu caches des trucs, ronge un songe mille fois par jour ou si t'es heureuse ; ç'avait été son job à une époque, un ordre dicté par la gravitation des ventricules qui s'étaient calqués à l'allure l'un d'l'autre. "ça va, je vais bien" la réponse qu'elle d'vait offrir à tout l'monde, s'répéter à elle-même face à un miroir ou chaque matin quand elle ouvrait les yeux pour voir qu'un autre jour débutait. Un cérémonial auquel il s'était livré lui aussi, au début : enterrer, repousser, ravaler. Nesta, t'es bien l'genre d'personne à croire qu'c'est comme ça qu'ça marche. Qu'au bout d'un moment, les monstres d'ces cauchemars tortionnaires finiraient par arrêter d'la harceler, qu'elle trouverait une quelconque paix, comme par magie. Ou pire encore, p't'être qu'elle s'disait qu'elle la méritait, la sentence d'sa propre conscience. Tu t'ranges d'quel côté, hein ? Sans d'mander avec d'vrais mots, les lèvres encore scellées dans l'observation d'la brune, patient spectateur d'une vérité qui battait dans ses pupilles : y'avait une peine dans ses yeux noirs qui n'avait pas existé quand il l'avait connue. "ça a dégénéré, mais ça va, j'suis là" l'allegro capricieux d'la voix, l'replis sur elle-même, Byron enregistra chaque information comme par réflexe, incapable de s'forcer à la simplement la laisser s'livrer à son rythme. Une déformation professionnelle, gravée si profondément dans son être qu'c'était comme ça, même ici, qu'il appréhendait toutes les rencontres qu'il faisait. A tous les coups, il d'vait en faire flipper certains, à les sonder trop intensément. Mais y'avait jamais eu personne avec qui il s'était senti en phase comme avec elle. Y'avait jamais eu personne d'autre qu'Nesta pour lui faire sentir qu'ça faisait sens, d'comprendre quelqu'un avec tant d'aisance. "tu m'as pourtant appris à être consciencieuse (…) j'suis désolée de pas avoir fait honneur à tes enseignements" et enfin une réaction, Byron qui s'recula dans sa chaise, un pincement d'lèvres avant un soupir – d'quoi tu parles, Nesta? Est-c'qu'elle croyait vraiment qu'c'était c'qui lui importait ? Qu'c'était c'qui comptait dans ces circonstances-là ? « Je sais. Ce qui s'est passé. » qu'il confia, prêt à soutenir son regard l'premier instant, forcé d'se défiler celui d'après. « Pas- dans les détails. Mais j'avais gardé contact avec quelques personnes, et toute cette histoire-- » déjà sur la langue comme si les mots n'suffisaient pas. Y'en avait pas vraiment pour déballer tout c'qui s'débattait dans son crâne, les pensées qui allaient dans des sens contraires, s'faisaient la guerre entre elles. Dans un soupir, une main passant sur l'visage, d'quoi défroisser les traits fatigués – Byron l'eut, la tentative de s'rapprocher, revenir s'accouder à la table pour faire face à la brune, la capturer, d'yeux à yeux avec une honnêteté indispensable. « C'qui s'est passé, ç'aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous. » c'est pas ta faute qu'il aurait voulu dire, répéter jusqu'au creux d'l'oreille et dans chaque élan d'compassion qui l'emportait vers elle. « Ça fait partie des risques du métier. Tout l'monde le sait. » des discours qu'elle avait sûrement déjà entendu- hein ? L'aurait pu l'faire à d'autres aussi, la responsabilité d'un haut-gradé qui s'devait de sauver ses troupes, d'quelque façon que ce soit. J'sais pas, Nesta, si t'veux autre chose que ça – si elle l'avait vraiment voulu, elle s'rait revenue vers lui. L'âcre impression de n'pas faire assez, pas dire assez. Manquer d'temps et d'phrases à offrir. Manquer d'cette intimité-évidence qui les avait faits. Il en aurait oublié l'reste du décor, s'força à s'le rappeler dans un regard autour d'eux. « J'pensais pas que j'te reverrais. » j'ai eu la trouille, d'pas t'revoir – d'devoir vivre avec l'savoir qu't'étais morte à l'autre bout du monde, toute seule – encore dans l'poitrail, l'coeur qui disait quelqu'chose, l'cerveau qui en disait une autre. Un peu. « Tu restes longtemps ? » presque un impersonnel choisi avec précaution ; l'envie d'croire qu'elle resterait pour d'bon.


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Le coeur broyé, les souvenirs d'un avant encore bien ancré, elle donne le change, son métier pour seul amant, jusqu'à ce que tout s'écroule. Seule, elle n'a désormais ni l'un, ni l'autre dans sa vie.
Le temps passé sur le terrain, les échelons gravit les uns après les autres, ta vie pour celle-ci, sergeant-major de l'armée d'terre. C'est ce qui t'a amené à passer plus de temps de l'autre côté de l'atlantique plus qu'ailleurs, plus qu'auprès des tiens. Et maintenant, t'es au repos forcé pour t'remettre du drame affronté, et t'es presque incapable de faire face au monde qu'est plus vraiment le tien.
Du cocon familial dans lequel tu étouffes, au canapé squatté le temps d'quelques soirées, t'es partout et nulle part à la fois.

your worst battle is between
what you know
and what you feel
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rp's en cours
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Message Sujet: Re: — and i'm afraid i'll miss you forever   — and i'm afraid i'll miss you forever Empty Lun 19 Avr - 5:19

t'es bien incapable de te soustraire de la présence de byron qui te fait face, oubliant avec facilité l'monde autour qui continue d'tourner, comme si de rien était. tu ressens ce besoin de le détailler, de vérifier que c'est bien lui, d'estimer ce qui est différent, et ce qui n'a pas changé. deux années se sont écoulées depuis que vous vous êtes quittés, depuis la dernière fois où tes yeux se sont déposés sur sa silhouette. deux ans, c'est long, c'est trop, pourtant tu pourrais presque dire que c'était hier, c'est l'impression que tu en as. tu vous revois parfaitement au petit matin, à parler de tout et de rien, comme vous le faisiez si souvent, évitant de penser à cette épée de damoclès au-dessus de vous. parce que vous le saviez, c'était la dernière fois. tu te souviens que tu as retardé comme tu as pu, éternisant l'instant autant que possible. t'étais pas prête à lâcher ses bras, ses mots, lui. tu te souviens de ce déchirement quand t'es partie, te refusant un dernier regard en arrière, t'aurais pu rester sinon. ça t'a fait mal, terriblement, si bien que t'as cru que tu t'en relèverais jamais. l'coeur qui reste là, et l'corps qui repart là-bas. déchirement. tu te rappelles avoir enchaîné les heures de travail pour t'noyer dans ce que tu connaissais, le seul remède qu'il te restait. pourtant tu l'as jamais vraiment oublié, c'fantôme de ton passé, celui pour qui ton coeur hurlait, celui vers qui tu retournais en pensée quand tu en ressentais le besoin. pourquoi t'es pas revenu byron, pourquoi tu m'as pas demandé de rester. des questions que tu lui as posé des centaines de fois dans ta tête, des questions qui se répètent à l'infini. et s'il l'avait fait, s'il t'avait demandé de rester nesta, est-ce que tu l'aurais fait ? probablement pas. même si tu l'avais voulu. t'étais pas prête à tout abandonner derrière toi pour être avec lui, parce que tes tripes, elles te disaient que tu n'avais pas encore fini et cette réalisation, elle t'a brisé le coeur plus d'une fois. tu as souffert de tes choix, te détestant par moment. le détestant aussi certaine fois. ça n'a pas été facile, pourtant est-ce que tu voudrais tout effacer pour t'faire oublier cette douleur? certainement pas. tu la revivrais cent fois et plus s'il le fallait, tu referais les mêmes choix, même en sachant le déchirement d'votre fin. tu te laisserais aller à la passion, à la frénésie des sentiments, tu braverais l'interdit et plus encore pour être avec lui, t'autorisant la faiblesse de l'aimer plus que quiconque. t'accepterais de souffrir encore, des silences et du secret du vous. même si la chute a été douloureuse, si d'une certaine façon, ça t'a détruit, réduisant en cendres un avenir que tu n'aurais jamais pu imaginer. même si désormais, vous n'êtes plus c'que vous avez été. parce que vous en valiez la peine, il le méritait. aimer c'est prendre le risque de souffrir que tu as lu quelque part, avec votre histoire, tu as donné raison à cette citation malgré toi. ne regrettant cependant, aucun d'tes choix, aucun d'vos souvenirs qui t'ont parfois mis au supplice. parce que grâce à certains, tu as parfois tiré la force de continuer, encore. ces instants passés te sont essentiels, ils font partie de toi, ils ont servi à forger celle que t'es. t'peux pas les renier. le revers de la médaille. vous étiez un tout, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, triste réalité.
alors, qu'est-ce que vous êtes maintenant? mystère.
« Ça fait un moment, ouais. » t'aimes pas cette constatation, t'voudrais qu'elle ne soit pas le reflet de votre réalité, pourtant tu hoches la tête en guise de réponse. y'a rien de plus à ajouter, l'constat inébranlable que tu peux pas changer, et ça te fou la trouille, de voir la vitesse à laquelle le temps passe. qu'est-ce que tu as fait toi dans tout ça? tu sembles incapable de le savoir, alors que le sable du temps continue à te filer entre les doigts. née pour être l'ainée de la famille du bonheur, c'est ce qu'on te répétait souvent, quand tu étais petite. t'as été heureuse, entièrement, jusqu'à la tragédie. première épreuve qui t'a pris une partie de toi : ton innocence. mais tu as su te relever, on comptait sur toi, tu refusais d'te défiler, prenant l'exemple sur cette mère courage qui est tienne. ça t'a transformé, t'a montré ta voie, celle que tu suivrais. on t'croyait pas, les moqueries de certains, l'encouragement de peu, mais tu n'avais pas besoin d'eux, tu n'voulais déjà compter qu'sur toi-même. l'armée, elle t'a accueilli à bras ouverts, avec son amour vache, à partir de ce moment-là y'a ta vie qui a basculé complètement et tu as perdu l'compte. tu vivais en parallèle de beaucoup, tes courtes pauses te ramenant à la réalité trop peu nombreuse pour réellement suivre ce qui se déroulait dans cet ailleurs. t'as l'impression que la vie, elle a continué sans toi. tu t'en doutais, t'aurais pas voulu qu'il en soit autrement, mais tu n'as pu t'en rendre véritablement compte qu'à ton retour. tout était différent et pas seulement toi. tes proches ont évolué sans que tu n'sois là, parce qu'ils ne pouvaient pas t'attendre, tu n'pouvais pas les condamner à ça. tu voudrais reprendre le rythme, rattraper ces instants manqués mais ils sont si nombreux, c'est trop. et si tu n'aimais pas ce que tu trouvais? et si tu restais là, dans cette vie qui n'est plus tout à toi, où tu n'as plus ta place, ça t'serre le coeur rien que d'y penser, pourtant, cela pourrait devenir ta réalité. si tu n'as plus ta place ici, est-ce que ça signifie que ta place est encore là-bas? tu sais pas. tu l'voudrais autant que tu le redoutes. et c'est terrifiant de ne pas savoir. tu t'sens démunie face à l'immensité d'new-york qui t'oppresse, perdue au milieu des tiens et des souvenirs dans lesquels t'es pas. t'sais plus où est ta place. tu le questionnes, intéressée par sa vérité, par sa vie, parce que tu veux en savoir tellement plus. « C'est-... plus vide que c'que j'imaginais. » tu penches légèrement la tête, analysant sa réponse. « Y'avait pas vraiment de place pour l'improvisation, avant. Depuis, j'ai presque l'impression d'avoir trop d'temps libre. » et là, tu comprends. parce que tu ressens la même chose, même si tu as l'impression d'te sentir perdue et d'étouffer dans cette ville qui ne semble jamais dormir, tu n'as pu que te rendre compte à quel point ta vie n'avait aucun sens, aucun but loin d'tes hommes, loin de ce qui fait ce que tu es. tu t'es rendu compte à quel point tu dépendais de ce pan de ta vie pour remplir ton quotidien, et sans ça, tu t'sens vide, vide étant le bon mot. "c'est vrai" que tu peux pas t'empêcher d'énoncer, "et c'est effrayant tout c'temps libre" que tu confesses parce qu'il ne peut que te comprendre. vous n'avez pas le temps pour l'inactivité quand vous êtes sur le terrain, les temps morts trop courts vous servent à vous reposer, à profiter avant que tout ne recommence, inlassablement.
est-ce que ça s'arrange byron, dis-moi que ça va aller, laisse-moi espérer.
la conversation légère, presque gênante de banalité ne s'éternise pas, parce qu'il pose la question qu'on te pose chaque jour, ou presque. celle que tu as appris à détester, viscéralement. celle qui a perdu tout son sens. est-ce que tu vas bien? oui, que tu dis si souvent, bien sûr que non, devrait être la phrase qui sort de ta bouche. mais t'oses jamais, tu t'rends pas compte peut-être d'à quel point tu dérailles, d'à quel point t'es plus marquée que tu le prétends. comment pourrait-il en être autrement? impossible. mais tu fais l'aveugle, celle qui ne voit pas les signes, tu t'refuses d'admettre ton impuissance. l'mensonge qui devient ta vérité, si bien que tu réfléchis même plus, réussissant la majorité du temps à contourner, passant au sujet suivant. tu veux pas en parler. mais avec byron, c'est impossible. parce qu'il te fait face, avec ses yeux d'un bleu profond qui te scrute, comme s'il était capable de te comprendre sans tes mots. il le peut, t'en as aucun doute, il a toujours su. tu n'veux pas, pas devant lui, tu refuses qu'il te voit derrière ce mur que tu t'es bâti, qu'il s'aperçoive de ce qui n'va pas. mais les mots ils sortent sans que tu n'aies le temps d'y réfléchir. aide-moi byron, j'ai besoin de toi. m'laisse pas. « Je sais. Ce qui s'est passé. » le couperet qui tombe, alors qu'tu relèves la tête, la surprise se lisant sur ton visage. il sait. ça tourne à l'intérieur, te faisant te demander, quand, comment, qu'est-ce qu'on t'a dit par qui, qu'est-ce que tu as ressenti, pourquoi t'as pas appelé? tu as besoin de ses réponses, mais t'énonces à voix haute aucune question. est-ce que tu l'as senti, le moment où ça a dérapé? est-ce que tu as entendu mes appels silencieux, les mots inaudibles adressés que j'pensais être des au revoir, parce qu'il n'a que peu quitté tes pensées pendant ces journées interminables. quand tu étais sur le point de craquer, quand la douleur devenait invivable, c'est à lui plus que les autres qu'tu pensais, l'coeur oubliant la rupture pour s'concentrer sur les sentiments. « Pas- dans les détails. Mais j'avais gardé contact avec quelques personnes, et toute cette histoire-- » t'as le palpitant qui se serre à l'intérieur de ta poitrine, alors que les battements de celui-ci te feraient presque mal. ça te prend de court, ça te bouleverse, qu'il sache. pourquoi? t'es incapable de l'expliquer. t'es tellement obnubilée par tes pensées, que tu remarques pas ses réactions. t'es négligente. « C'qui s'est passé, ç'aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous (..) Ça fait partie des risques du métier. Tout l'monde le sait. » y'a une part de vérité dans ces propos, pourtant, t'es pas prête à l'admettre, t'arrives pas à acquiescer, préférant détourner le regard vers l'extérieur pour calmer la tempête qui gronde à l'intérieur de toi, la main qui se dépose sur ta bouche, pour empêcher un sanglot silencieux qu'tu gardes pour toi depuis des semaines de t'échapper, ne pas craquer. l'intensité du regard de byron t'brûle la peau, alors que tu te terres dans le silence, quelques instants encore. "ça devait pas arriver", non ça n'aurait pas dû "si j'avais été plus attentive, ça ne se serait pas produit, c'est une zone qu'on connaissait bien, une route qu'on a prise des centaines de fois.. et j'ai rien remarqué.." pas avant qu'il ne soit trop tard. l'monologue qui t'échappe alors que les images de cette journée reviennent dans ton esprit. "comment t'expliques les risques du métier à un gamin de huit ans qu'a perdu son père? à sa femme, à sa famille? c'est-" tu secoues la tête, incapable de terminer ta phrase. t'expires profondément, en vain, car t'es incapable de calmer ce flux d'émotion qui t'submerge. dis-moi que ça va aller mieux, que je m'en remettrais, que tu seras là, toujours. « J'pensais pas que j'te reverrais. » la confession qui te surprend, qui te fait fermer les yeux. tu pensais pas le revoir non plus. tu t'retournes face à lui, tes prunelles sombres captant instinctivement les siennes. "j'pensais pas revenir.." que tu souffles difficilement, une larme solitaire qui glisse sur ta joue, mais que t'essuies rapidement du revers de l'index. tu l'as presque souhaité, ne pas rentrer. première fois que tu l'admets à voix-haute, trop occupée à réduire ce que tu as vécu à un incident mineur, pour ne pas inquiéter, la majorité d'tes blessures commençant déjà à disparaître à ton retour. alors on t'a presque cru, on a voulu t'croire. et ça t'allait, ça t'évitait de devoir en parler et quand on essayait, tu fuyais la conversation, créant des diversions. mais pas avec byon, avec lui t'y arrives pas. t'as jamais pu. face à lui, t'as l'impression que les mots t'échappent naturellement. la confiance, c'est c'que vous avez toujours partagé et malgré ces deux années, tu la ressens encore. comme tout l'reste. « Tu restes longtemps ? » "je n'sais pas," que tu confies en repensant à la conversation avec tes supérieurs. "vous devez vous reposer (..) prenez du temps (..) on en reparlera ultérieurement moraes (..)" tu as détesté cette conversation, tu as détesté ce qu'elle voulait dire. tu refuses encore d'admettre qu'ils avaient raison. "on a refusé que j'reparte, pour le moment. on m'a conseillé de rester "chez moi" jusqu'à mon rétablissement complet, que j'devais en profiter pour prendre du repos.." tu soupires, l'émotion encore vive commençant à se disperser. tant mieux. "et pour être honnête, j'suis même pas sûre d'être capable de repartir là-bas" que tu avoues. ça te surprend toi-même, parce que tu camoufles tout ça si bien en toi, que t'étais peut-être pas encore arrivée à cette conclusion. "du coup, j'sais pas.." j'sais pas où j'en suis. j'sais presque plus qui je suis. j'sais pas quoi faire. dans cette spirale, tu ne sais rien, et tu détestes ça, toi qui aimes tant tout contrôler, ça te ressemble pas. mais tu peux rien y faire, tu subis, malgré toi. tu as besoin d'changer de sujet, tu as besoin d'continuer à entendre sa voix. "dis-moi comment est ta vie ici byron", que tu lui demandes, raconte-moi tout. tu n'veux pas qu'il t'échappe, pas déjà, t'es prête à lui parler de n'importe quoi pour qu'il ne t'quitte pas déjà.
si tu pars, est-ce qu'on va se revoir byron? dis-moi que oui. dis-moi que tu n'me lâcheras plus. j'ai besoin de toi. ça s'voit pas ?

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Message Sujet: Re: — and i'm afraid i'll miss you forever   — and i'm afraid i'll miss you forever Empty Dim 9 Mai - 17:50

Paradoxe de deux ans écoulés à maint'nir un lien-silence. N'survivre que d'rares signes saisis à la volée, rapportés d'autres bouches ou d'autres mots écrits sur des mails qui voulaient tout et n'rien dire à la fois. Plus souvent qu'il n'l'avait imaginé, la frustration avait été sa compagne la plus fidèle, à Byron. Face à face avec l'miroir d'sa solitude, reflet morcelé de c'qui avait été avant – c'qu'il avait espéré qu'ce serait, la vie retiré du cursus-chaos qu'il avait choisi y'a d'ça quelques décennies. S'était persuadé à force, qu'c'était c'qu'il avait voulu, une évidence dans les fibres d'son corps, aussi immuable qu'les gênes qui avaient fait qu'il portait l'nom de St John. L'fallait- en être digne d'une façon ou d'une autre, une détermination commune implantée à même l'esprit dès l'plus jeune âge : dès que l'fils avait vu briller sur l'poitrail du père, la médaille-fierté que l'pays même lui avait assignée. Trop d'temps pour s'rendre compte du brutal du réel : l'dégoût à même le myocarde qui faisait couler dans l'être l'impression qu'aucune gloire, aucune prospérité, certainement aucun salaire n'valait d'accepter tout c'qui s'passait là-bas. La façon dont l'genre humain s'déchirait sur des lignes d'front qui faisaient d'moins en moins sens. Les jours où c'étaient les corps des innocents, d'gamins affamés ou orphelins qui s'amassaient pour leurs crimes à eux. N'en ressortait qu'une lassitude pour la vie tout court – des yeux chargés d'défiance scrutant les âmes qui gravitaient alentours. Un âpre jugement à l'égard d'tous les inconscients qui n'avaient jamais eu b'soin ou envie de s'préoccuper des parts sombres d'leur condition. Ceux qui gaspillaient leur temps et leur voix à essayer d'ruiner la démocratie branlante qui f'sait l'indépendance américaine. Et les jours plus sombres où, aussi patriotique était-il, Byron lui-même en arrivait à douter du sens-commun d'ceux qui avaient donné les ordres. Toutes les décisions qui les amenaient là-bas, loin d'la patrie, loin d'leurs familles ; des armes au poing soi-disant pour faire pleuvoir la liberté sur les abandonnés. L'en était dev'nu un cynique ambulant, l'brun – gangrené aux regrets et au vice d'une colère sourde. Une maladie insidieuse qu'avait pris contrôle des tripes et d'c'qu'elles gueulaient : à l'abandon d'c'qui n'avait été qu'des illusions. Des envies d'grandeur, quitte à en dev'nir trop ambitieux, bouffés à l'orgueil d'leurs volontés uniques. Au moment fatidique d'tracer un trait sur c'te carrière-là, il avait été rattrapé par cette dose d'réalité critique. Et les mois écoulés d'puis n'avaient pas aidé : un jugement âpre pour l'uniforme qu'il avait porté tous les jours sans faillir fut un temps. Pour l'parcours soi-disant exemplaire du pater qui avait resserré l'emprise d'sa cupidité sur ses fils. L'revers d'la médaille sous toutes ses formes – trop tard comme souvent. Et pas vraiment d'mots à dire pour changer les choses : d'Nesta, il n'avait eu que l'silence du lien coupé. La discipline qu'il s'était forcé à avoir, qui était dev'nue naturelle avec l'temps – l'effort, s'muant en survie, quitte à troquer leur autrefois pour la solitude d'un présent sans racine. A New York, n'était resté qu'un spectre sans attache, d'rares histoires torpillées trop tôt : ivre aux nouvelles expériences, nouvelles sensations là, dans c'te terre-maison qu'il s'sentait n'avoir que trop peu connu. Des années durant dans sa jeunesse, s'était accroché à la volonté d'suivre l'chemin familial : l'avait compté son âge avec l'appréhension d'l'affamé, pour mieux s'jeter à corps perdu à la conquête d'une carrière-existence. A trop mêler les deux, n'avait ni l'une ni l'autre à présent ; piégé dans ses trente-sept piges bien ancrées, et tout son univers figé par l'abandon qu'il avait choisi. T'arriverais à faire sens d'ça, toi, Nesta ? A jauger la frontière invisible mais palpable qui les séparait, l'air qui s'coinçait en étau dans leurs gorges, ils l'étaient tous les deux, enchaînés à leurs regrets. T'aurais voulu quoi ? Une question pour elle, p't'être ; si elle d'vait la lui retourner, il n'saurait quoi répondre. Des désirs qu'il n'avait jamais mis en voix, n'avait pas voulu imposer à qui qu'ce soit – entre eux deux, la fin avait été évidente comme quitter l'armée. Les deux, indissociables, parce que ç'n'avait été qu'là-bas qu'ils avaient pu exister. Et dans les grandes artères d'la New York effervescente d'énergie, ils n'se seraient jamais (re)trouvés – c'matin n'était que l'fruit du hasard, un lancé d'dé dans c'te direction-là. T'regrettes, Nesta ? D'se retrouver assise-là, scrutée par ses céruléennes à lui, sa déchéance sondée comme s'il pouvait la lire d'un simple cillement. Ou d'avoir perdu ces deux ans-là ; p't'être pour elle aussi, ils n'avaient pas rimé à grand-chose.
"(...) et c'est effrayant tout c'temps libre" des airs d'banalité, pourtant une confession qu'il n'avait pas fait à n'importe qui. L'acceptation muette qu'avait cimenté ses boyaux avec l'temps. Ici, p't'être qu'c'était pas l'idéal, p't'être qu'c'était pas c'qu'il avait pu espérer, mais c'était mieux qu'le bordel qu'avait été tout son être quand il avait été là-bas. Y avait perdu, y avait gagné ; en vingt-quatre et quelques mois, n'avait pas trouvé la réponse à c't'interrogation existentielle. Une épiphanie-libératrice qui s'refusait toujours à lui ; certains diraient à cause du trauma, d'la latence d'décennies de décalage à n'vivre qu'au rythme d'une vie calquée sur l'autre bout du monde et les lois d'la jungle là-bas. Trop, pour qui ç'avait été tuer ou être tué, s'user les paumes et s'imbiber les doigts d'sang, d'sable et d'poudre à canon. « C'est sans doute parce qu'on n'arrive pas à apprécier la tranquillité. » l'mot presque non-sens dans une ville comme New York. Ici, les âmes n'dormaient jamais, s'excitaient d'l'aube jusqu'au profond d'la nuit. Et les bruits n'étaient qu'constante agression, rappel des millions d'silhouettes qui tournaient avec frénésie partout autour. Y'avait qu'eux deux pour comprendre c'que ça voulait dire, tranquillité, dans c'contexte-là. N'pas avoir à s'méfier en fermant l’œil. N'pas regarder un horizon rouge, aquarelle d'ichor, l'odeur du feu sur les narines. C'était simple comme ça : les démons-humains n's'arrêtaient jamais, rev'naient toujours à la charge, un groupe terroriste naissant du précédent, un dictateur s'élevant sur l'dos d'un autre. Ici, y'avait la chance de n'pas y penser vingt-quatre heures sur vingt-quatre. D'pouvoir vivre d'autres choses, subsister au moins – même survivre avait des airs différents, sur l'asphalte d'ces quartiers. Ça s'arrange, Nesta, avec l'temps. D'l'extérieur comme ça, p't'être qu'il n'en donnait pas l'air, Byron, mais ici-bas il l'avait trouvé, l'quelque-chose qui l'avait fait tout abandonner. L'abandonner elle aussi ; l'mix tardif d'regrets et d'culpabilité, un pincement à même l'ventricule à la voir, l'regard éteint d'puis la dernière fois qu'il l'avait vue. Les avait apprises par cœur avec l'temps, ces pupilles d'obsidienne – la nuit constellée d'astres qui avait eu tous les airs d'réconfort quand ils n'avaient été qu'l'un avec l'autre. Nesta, qui sans pareille, avait fait pleuvoir la quiétude dans ses entrailles, des caresses, qu'ce soit juste avec ses iris ou avec l'bout d'ses doigts ; l'long d'la peau, d'quoi panser les plaies. P't'être qu'la moindre des choses, ç'aurait été d'te rendre la pareille- l'avait-il seulement fait, n'serait-ce qu'un peu ? Sur l'fil d'sa langue, il s'attendrait surtout à c'qu'elle lui crache qu'il était parti trop tôt, trop brusquement, qu'il l'avait délaissée sans d'mi-mesure et qu'elle n'avait fait qu'en payer les conséquences. A la dure. Toute seule. Ces derniers mois, des songes-tyrans qui avaient pollué l'crâne avec insistance – son fardeau, accompagnant l'impuissance qu'quelques mots sur un mail lui avaient imposée. Si j'étais resté, les choses auraient été différentes – serment d'désespoir qui n'laissait même pas place au doute. N'était pas un reproche contre elle, juste une fustigation qu'il s'imposait à lui-même. P't'être qu'les preneurs d'otage lui auraient tiré une balle dans l'crâne dès l'premier jour, s'seraient jamais encombrés d'lui et personne n'aurait cillé. Mais sur les battements brisés du myocarde, l'impulsion d'sa déraison qui lui disait qu'ç'aurait été préférable à ça. L'tête à tête trop tard, une Nesta fracturée offerte à l'abîme. Lui, qui n'saurait pas quoi faire des morceaux, n'saurait même pas dire s'il avait quelque légitimité qu'ce soit pour ouvrir la bouche, s'faire oreille à l'écoute – prétendre tout simplement qu'il pourrait comprendre et gommer ces émotions-torture qu'elle s’infligeait. "ça devait pas arriver"  pincement d'lèvres, synonyme d'une compassion qui n'pourrait être qu'superficielle ; les incidents arrivaient, mais d'plus en plus rarement, marquaient les esprits parce qu'ils étaient rares. Byron, il avait arrêté assez tôt pour n'pas avoir d'bavure ou d'erreur entachant l'parcours, rien d'autre qu'l'habituel qu'était lui-même pas si facile à supporter. Nesta, alors, t'crois que j'serais capable d'comprendre ? Qui sait, sans doute qu'elle n'le voulait pas – qu'elle aurait préféré esquiver l'sujet tout court, qu'il prétende n'pas savoir, n'pas en avoir entendu parler. Qu'est-c'que tu racontes à tous les autres, d'puis qu't'es là, hein ? A toutes les âmes avec lesquelles elle avait essayé d'se lier d'puis son retour sur cette terre ferme. Tous ceux qui avaient p't'être offert plus d'réconfort qu'lui – y'avait bien quelque-chose qui d'vait expliquer qu'elle n'soit jamais rev'nue vers lui, d'toute manière. T'me détestes, t'es trop en colère ? Trop blessée, p't'être. "si j'avais été plus attentive, ça ne se serait pas produit, c'est une zone qu'on connaissait bien, une route qu'on a prise des centaines de fois... et j'ai rien remarqué..." rev'nant au galop, réflexe du professionnel, du tacticien, l'soldat qui avait été tanné à ces possibilités, au mantra qui disait qu'c'était tout qu'ils mettaient sur la ligne d'front. Qu'c'était normal, alors, qu'certains d'ici n'aient pas l'cœur à l'supporter. Une logique humaine qui avait justifié qu'sa fiancée s'soit barrée, qu'elle n'ait pas supporté ni la solitude ni d'pas savoir c'qu'il devenait. Ironiquement, p't'être qu'c'était pour ça aussi, qu'il avait préféré n'pas garder contact avec la brune – ç'avait été plus facile. Pour elle. Pour lui. "comment t'expliques les risques du métier à un gamin de huit ans qu'a perdu son père? à sa femme, à sa famille? c'est-" l'espérait sans doute, l’aveu du cœur ouvert et offert. A l'intensité d'leurs regards accrochés l'un à l'autre, pourtant, il n'eut qu'le réflexe du soldat bien formé pour l'faire tri dans les pensées ; « Ils savaient, Nesta. Tout l'monde prend ses décisions en connaissance d'cause. » trop simple et pas assez, à n'en pas douter. Quand il souffla, s'décolla la langue pâteuse du palais-refuge, les épaules retombèrent quelque peu, un vague haussement pour s'redonner du courage ; « Tout l'monde sait qu'c'est des choses qu'on n'peut pas voir venir. Des choses qu'on n'peut pas changer. On est formés pour s'adapter à ça – et l'fait que t'aies survécu, qu'd'autres aient survécu, c'est l'plus important. » un raisonnement qui fonctionnait au ratio – égoïstement, l'aurait pu dire qu'tant qu'elle, elle avait survécu, c'était un genre d'victoire contre ses propres fautes à lui, au moins.

"j'pensais pas revenir..." et à la trahison-fragilité d'la larme coulant sur sa joue, l'envolée trop honnête pour lui – comme ça, par réflexe, par besoin, trouva sa main pour v'nir la serrer dans la sienne. Lui apporter c'soutien qu'il n'avait pas été là pour offrir, avant. C'trop tard, sûrement, grondait la tête ; un jugement âpre contre lui-même qui lui fit détourner l'regard, fuir l'instant à peine eut-il commencé. Les mots qui r'vinrent très vite, tracer cette frontière-évidence. Celle qui les avait séparés la première fois. Les séparerait d'nouveau prochainement, probablement. Elle, ailleurs. Lui, ici. C'qu'il avait entendu sur cette histoire n'l'avait pas fait changer d'avis, bien au contraire : une vérité cinglante qu'il n'voulait pas mettre en voix. Pas avec Nesta. Ç'aurait l'air trop cruel, comme ça. Et à quoi bon ? D'puis l'temps, elle n'l'attendait plus. "on a refusé que j'reparte, pour le moment. on m'a conseillé de rester "chez moi" jusqu'à mon rétablissement complet, que j'devais en profiter pour prendre du repos..." rien d'illogique, n'écoutait qu'les mots et essayait d'ignorer l'intonation derrière ; à quoi bon chercher des espoirs là où y'avait pas lieu d'en avoir ? Même là, même usée comme elle l'était, Nesta l'avait encore quelques années sous l'pied avant de l'rattraper, p't'être. Si un jour elle d'vait s'rendre compte du décalage complet entre c'qu'ils avaient cru accomplir, et c'qu'ils f'saient vraiment. Ces désillusions qu'il n'saurait mettre en mots, n'voulait imposer à personne d'autre. Elle, moins qu'les autres encore ; ça l'avait rendu altruiste sur les derniers jours fatidiques, Byron. De n'pas essayer d'lui faire voir c'qu'il voyait. De n'même pas penser à former les mots pour lui proposer d'le suivre, quand dans l'myocarde lourd, l'envie avait été là. "et pour être honnête, j'suis même pas sûre d'être capable de repartir là-bas (…) du coup, j'sais pas" « Prends ton temps. » réponse instinctive, du tac au tac, rattrapé par l'doute d'avoir dit des mots trop honnêtes quand il cilla, baissa les pupilles pour scruter l'sol, sa tasse d'café qu'il ramena bien devant lui. Prends ton temps pour savoir c'que tu veux, c'que t'es dev'nue. Pour savoir si ça en vaut vraiment la peine. L'aurait pu la saisir, l'opportunité – s'croire sauveur d'ses derniers bouts d'éther en tentant d'la convaincre de quoiqu'ce soit. Mais Byron, l'avait déjà pas eue cette légitimité à l'époque où ils s'étaient dits s'aimer ; alors maint'nant-- maint'nant quoi ? "dis-moi comment est ta vie ici byron" l'fait était qu'l'immuable axiome était là : il n'avait aucune option valable à lui offrir. Rien d'idéal à décrire – l'mieux, il l'cherchait encore. Plus avec des airs d'errant qu'd'un miraculé. D'ces années d'service, complet et sans concession, il était r'ssorti lessivé, épuisé, plus démuni qu'il n'l'aurait imaginé. L'vide, son pire ennemi. Mais à chaque fois qu's'était présentée une chance d'inverser la tendance, d'changer les choses, d'sourire aux possibilités hasardeuses d'une ville comme New York, il n'avait fait qu'tout saboter. Vérité brute, son monde s'arrêtait là ; à son job instable, son chien, ses habitudes répétitives, cloaque-repère des jours qui s'alignaient. « Qu'est-c'que tu veux savoir, Nesta ? » presque un vibrato d'impatience sur les cordes vocales – qu'est-c'que tu cherches, hein ? Une amertume pour v'nir pourrir à l'acide l'instant. Y'avait p't'être pas d'mauvaise intention sous son insistance à la brune, mais lui, d'son côté d'la table, s'disait qu'il avait assez décrit les choses déjà. L'abandon, la stagnation. L'incompréhension face au calme qu'avait des airs d'paralysie. Pas envie d's'étendre sur l'isolement, l'décalage qu'il s'sentait encore avoir par rapport à tous ceux qui gravitaient autour. A quel point partir, ç'avait été comme appuyer sur pause ; attendre, attendre une libération qu'était jamais v'nue. « J'travaille, j'rentre chez moi. Des fois j'prends l'temps de quitter la ville le week-end, histoire d'avoir autre chose qu'du béton en tête. Peu importe quoi, j'dois m'lever tôt l'matin pour sortir l'chien, sinon il m'rend dingue... » et quoi d'autre ? Qu'est-c'qu'elle attendait comme révélation incroyable ? T'façon, t't'es pas posée la question jusqu'à c'qu'une tasse d'café hasardeuse nous force l'un face à l'autre. C'était pas d'la rancoeur à proprement parler qu'elle éveillait – des restes d'l'onde de choc du regret, pour c'qui n'serait jamais. « J'suppose que tout l'monde apprend à trouver son compte, au bout d'un moment. » et avec l'âpre d'ses propres sensations, Byron n'savait même pas s'il parlait pour lui, pour elle – s'il attendait encore, ou s'contentait juste de s'laisser porter maint'nant. D'attendre qu'la p'tite mort ne s'distille dans ses veines et calme l'cœur aventureux. Les souvenirs qui s'entrechoquaient avec c'que l'présent était. L'aigreur qui lui fit pincer les lèvres, t'voulais t'rendre compte que t'avais rien manqué, p't'être, Nesta ? Une évidence, qu'il s'disait – sûrement qu'si elle l'avait vu tout du long, elle aurait fini dégoûté d'lui ; lassée de c'qu'il était dev'nu. L'histoire alors, dirait qu'ils avaient eu raison, à l'époque, d'se dire qu'c'était mieux d's'oublier.  


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Le coeur broyé, les souvenirs d'un avant encore bien ancré, elle donne le change, son métier pour seul amant, jusqu'à ce que tout s'écroule. Seule, elle n'a désormais ni l'un, ni l'autre dans sa vie.
Le temps passé sur le terrain, les échelons gravit les uns après les autres, ta vie pour celle-ci, sergeant-major de l'armée d'terre. C'est ce qui t'a amené à passer plus de temps de l'autre côté de l'atlantique plus qu'ailleurs, plus qu'auprès des tiens. Et maintenant, t'es au repos forcé pour t'remettre du drame affronté, et t'es presque incapable de faire face au monde qu'est plus vraiment le tien.
Du cocon familial dans lequel tu étouffes, au canapé squatté le temps d'quelques soirées, t'es partout et nulle part à la fois.

your worst battle is between
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and what you feel
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Message Sujet: Re: — and i'm afraid i'll miss you forever   — and i'm afraid i'll miss you forever Empty Ven 21 Mai - 3:54

« C'est sans doute parce qu'on n'arrive pas à apprécier la tranquillité. » Et comme à son habitude, il ne pourrait pas avoir plus raison. C'est vrai, tu n'arrives pas à te faire au calme de tes jours, à cette routine si fade. Comment le pourrais-tu alors que depuis des années, tu vis des journées palpitantes, rythmées par les imprévus et les couacs. En un sens, c'est ce qui t'a attiré dans c'métier, la certitude des heures qui défilent, mais qui n'se ressemblent pas forcément. Le fait d'flirter avec le danger a aussi été un aspect séduisant, sans qu'tu n'puisses définir le pourquoi du comment. Pourtant, depuis qu'tu as côtoyé l'danger d'trop près, tu pensais qu'tu aimerais ça, retrouver la banalité d'un quotidien quelconque. Que t'en aurais besoin, même. Et pourtant, c'est dur, presque inimaginable d'envisager continuer comme ça. Tu l'sais pourtant, que c'est une possibilité que tu dois considérer, qu'ce soit de ton fait, ou non. "Tu n'as pas tort. Comme tu l'as dit, les journées au boulot étaient parfois si chargées, qu'la tranquillité là-bas était appréciée, mais ici? Y'en a trop..." Tu soupires en pensant à tes dernières journées, difficilement qualifiables de productives. Parler à certains d'tes proches, éviter des questions, regarder des programmes télévisuels abrutissants, des émissions t'faisant valser autour de la nostalgie. Répéter, encore ce même schéma, parfois tu sors de ta routine en forçant ton corps encore fragile, comme ce matin, parfois tu essaies de sortir, de profiter de cette ville qui en fait rêver plus d'un. Mais tu ressens ce manque au fond d'tes entrailles, un vide incroyable qui fait qu'tu te questionnes, maintenant plus que jamais, sur ton futur. Rester ou partir, ça tourne en rond, encore et encore, alors que tu n'trouves aucune réponse satisfaisante. "C'est bête, mais ça m'arrive d'me sentir à l'étroit dans cette ville pourtant si grande", qu'tu conclus, sans comprendre la nécessité des mots ajoutés, mais c'est presque facile de dire c'que tu penses. Et ça t'réconforte, d'une certaine façon, d'te dire que lui aussi, il est passé par là, qu'lui aussi a ressenti cette transition difficile, autant que toi. Et t'apprécies d'pouvoir lui confesser tout ça, à lui, parce que tu sais qu'il comprend, parce que tu remarques qu'malgré le temps passé, vous avez toujours cette facilité à vous parler, à échanger ces banalités, semblable à c'que vous faisiez au début. Pourtant tu ressens aussi, l'ambiance qui t'étouffe alors qu'tu t'perds dans son regard azur. Qu'est-ce qu'on fait là Byron, qu'est-ce qu'on est ? Vous êtes de retour au point de départ, et pourtant, pas tout à fait. Vous avez régressé, parce qu'lors des premiers moments, tu t'souviens du charme d'vos échanges, la découverte de l'autre, d'son lui et d'son tempérament, l'frisson d'savoir si l'ressenti était l'bon, l'bonheur t'étreignant la poitrine face aux petites choses, un sourire, un regard plus appuyé. Et maintenant, il reste quoi d'tout ça et c'qui a suivi, à part la gêne d'un passé commun, vous semblez marché sur un fil en fragile équilibre. En dire trop, ou pas assez, n'pas savoir comment s'comporter. La rupture marquant également l'changement d'fond de votre relation, et c'est triste, rien d'plus à dire.
Pourtant à bien y réfléchir, tu aurais préféré rester dans l'malaise de vos échanges, que dans la confession de ce qui te hante depuis des semaines. Parce que lui, il a su passer au-delà de la réponse bateau qu'tu donnes à tout le monde. Parce que t'as bien été incapable d'lui mentir, d'inventer des histoires pour embellir cette terrible situation. Pourquoi j'peux pas te mentir Byron? Pourquoi ça t'intéresse d'savoir? Dis-moi. Puis, c'est comme si les mots quittaient tes lèvres sans qu'tu ne puisses le contrôler, alors qu'ton esprit lui, il repart directement à c'moment précis. L'horreur, la peur, la douleur, l'désespoir qui finit par t'gagner alors qu'tu as l'impression qu'ton temps est compté, quand tu vois qu'celui d'un d'tes hommes est terminé. Et l'soulagement, la panique, le chagrin, la honte, les remords, quand enfin, vous quittez votre enfer. Tu t'rappelles de ces instants, de ces émotions avec précision, comme si tout cela c'était produit la veille. Terribles souvenirs, t'aimerais les oublier, passer à autre chose, parfois tu t'persuades que c'est le cas. Mais si tu es bien honnête, c'est pas l'cas, parce que si tu arrives à donner l'change lors de la journée, la nuit, ça t'rattrape et ça hante tes songes, refusant d'te lâcher, refusant d'te laisser enterrer ces moments. Comme si tu étais encore prisonnière et tu l'ressens au fond d'toi, en un sens t'as l'impression que t'as jamais quitté cette tente. Tu voudrais refouler l'émotion qui t'gagne, qui t'prend aux tripes, mais t'en es bien incapable, parce que t'es à fleur d'peau. Parce que c'est Byron qu'est là, face à toi. Et que rien qu'sa présence est capable d'te faire perdre tes moyens, à l'instar d'la gamine impressionnable qu'il a rencontrée à l'époque. L'mélange d'lui et d'ces instants d'horreurs sont suffisants pour t'faire perdre l'contrôle de toi. « Ils savaient, Nesta. Tout l'monde prend ses décisions en connaissance d'cause. » Tu l'entends, tu comprends c'qu'il dit, mais t'es bien incapable d'être aussi passive que lui. Ca t'révolte, alors qu'tu sais bien qu'il a raison. Quand vous vous engagez, qu'vous partez, vous l'savez, tous autant qu'vous êtes que les risques sont grands, qu'il y a cette possibilité qu'votre retour s'face sans votre vie. Tu l'sais, comme lui, mais tu refuses d'entendre ce qu'il dit. Tu t'sens t'enfoncer dans ta culpabilité, si bien qu'tu as l'impression d'ne plus voir ce qui t'entoure et de t'enliser, toujours plus. Aide-moi, jt'en supplie, ne m'lâche pas. "C'est des conneries " que tu dis en expirant lourdement, une main venant se passer sur ton visage, pour essayer d'chasser la fatigue d'ce passé. T'es en colère, mais contre qui? Ces hommes, ces bourreaux violents, contre l'corps de l'armée de t'avoir accueilli, de t'avoir fait confiance. Contre toi, t'pas avoir réussi à être à la hauteur, contre lui? D'pas avoir été là, ni là-bas, ni après. Contre tout et personne. Contre tout. Tu secoues la tête, tu as besoin d'te calmer, d'faire redescendre cette pression qui commence à t'oppresser, à s'faire ressentir. Tu attrapes la tasse qui t'fait face, pour t'ancrer dans la réalité. T'es ici maintenant, plus là-bas. T'es vivante, inspire et expire, continue, recommence. « Tout l'monde sait qu'c'est des choses qu'on n'peut pas voir venir. Des choses qu'on n'peut pas changer. On est formés pour s'adapter à ça – et l'fait que t'aies survécu, qu'd'autres aient survécu, c'est l'plus important. » Tu le sens, ton coeur qui se serre à ces mots, et en guise de réponse, t'peux que l'regarder dans les yeux, encore, t'perdre dans son regard, parce que tu sais qu'tu peux pas prononcer à voix haute c'que tu penses. Tu ne t'adaptes pas, tu t'noies.
Ton coeur lourd ne t'lâche pas, alors qu'la conversation continue. Nouvelle confession, celle qu'tu n'as pas vue venir, celle que tu n'as jamais dites. Tu as cru n'pas revenir, tu l'as crains, et surtout, par moments, t'avais l'envie d'pas t'en sortir, mais ça, t'es pas capable de le dire à voix haute. T'as conscience de la lourdeur d'tes propos, de l'image fragile qu'tu renvoies, quand sa main trouve la tienne, et tu sursautes, automatiquement. Parce que t'as du mal avec les contacts, parce que t'étais pas préparée, mais aussi, parce que ce geste te surprend. Tu n'mets que quelques secondes à te reprendre, et te détendre, la chaleur de sa main s'infiltrant sous ta peau. S'il te plaît, ne m'lâche plus. Qu'tu voudrais lui crier, lui réclamer, mais t'en as plus l'droit, plus maintenant. Et t'brise encore l'coeur cette pensée, les deux ans passés n'étant qu'futiles par rapport à l'intensité de ce que tu ressentais. Qu'est-ce qui se serait passé si t'étais resté? Qu'est-ce qui se serait passé, si j'étais pas repartie? Les choses auraient été différentes, sans aucun doute. Tu t'es souvent imaginé c'que vous seriez devenu, si vous aviez fait des choix différents, est-ce que vous seriez encore ensemble, ou est-ce qu'vous étiez voués à finir séparés? T'as si longtemps cru qu'rien ne pourrait vous séparer, qu'il était le bon, qu'tu as souvent fantasmé sur des retrouvailles tardives, sur un appel lors d'un jour quelconque et d'un "on a fait une erreur". Tu l'as si souvent rêvé et maintenant qu'ton futur est incertain, tu te demandes plus que jamais si c'était une erreur? Ici ou là-bas, ta place qu'est incertaine, tes pensées qui se retrouvent bouleversées. De ta main valide, tu viens caresser par réflexe ta blessure invisible à l'oeil, qui t'lance toujours, alors qu'ton esprit est encore en train d'peser le pour et le contre, en train d'essayer d'prendre une décision, qui peut-être ne sera pas la tienne. Tu as parfois envisagé d'quitter l'armée, mais tu as toujours imaginé qu'ce serait ta décision à toi, qu'elle ne serait pas prise à cause d'un traumatisme et encore moins, qu'elle te serait imposée. Et tu t'retrouves au point d'départ, pire encore, t'es dorénavant sans but, tout simplement perdue face à ces possibilités qui te dépassent. « Prends ton temps. » Tu n'fais que ça, prendre ton temps, en un sens, et tu déteste ce sur place. Tu sais que c'est nécessaire que tu avances, d'savoir la direction dans laquelle tu vas, sans ça, tu dépéris, littéralement. "J'suis pas sûre d'être capable de prendre mon temps. J-J'ai besoin d'avancer, d'faire quelque chose..." Sans ça, j'vais m'perdre, que tu pourrais ajouter, mais c'est pas nécessaire, ou alors, tu n'oses pas, déjà peinée de l'image faible qu'tu dois refléter.
Alors tu le ressens ce besoin, cette envie d'parler d'autre chose, de parler de lui, de le faire parler. Tu veux t'perdre dans ses mots, laisser la symphonie d'sa voix te bercer.
Dis-moi tout,
et surtout, ne t'arrête jamais.

« Qu'est-c'que tu veux savoir, Nesta ? » Tu la sens cette impatience dans sa voix, ça t'surprend presque, mais ça t'rends surtout curieuse d'connaître la raison. "J'veux tout savoir, même si ça paraît stupide d'le demander comme ça." J'ai besoin d'en apprendre plus sur c'pan inconnu d'ta vie. Besoin d'comprendre celui que t'es devenu. Oui, ça t'semble nécessaire d'essayer d'combler l'vide de ces deux années écoulées, d'savoir ce qu'il est devenu. Qu'il puisse te parler, d'tout et rien, qu'vous restiez là, encore un instant. Et égoïstement, tu as besoin d'savoir, aussi pour toi, savoir si y'a l'espoir d'un mieux, si on repart pas, si tu restes là. "Et j'veux savoir si on oublie Byron? J'veux savoir au bout d'combien d'temps on oublie les horreurs qu'on a vues là-bas, à partir d'quand ça t'réveille plus la nuit?" Dis-moi que tu es capable de m'répondre. Dis-moi que tu t'es mieux remis qu'moi. Dis-moi que y'a de l'espoir. Tu veux savoir si l'retour à la vie civile c'est également l'retour de la normalité, ou si ce n'est qu'la continuation d'un cauchemar? « J'travaille, j'rentre chez moi. Des fois j'prends l'temps de quitter la ville le week-end, histoire d'avoir autre chose qu'du béton en tête. Peu importe quoi, j'dois m'lever tôt l'matin pour sortir l'chien, sinon il m'rend dingue... » La nouvelle routine, identique et pourtant si différente de c'que vous avez connu. Est-ce que c'est assez? Et qu'ça peut suffire ? Tu n'sais pas. « J'suppose que tout l'monde apprend à trouver son compte, au bout d'un moment. » Tu hoches la tête à ces derniers mots, repensant aux précédents. "C'est vrai, surtout si c'est ce qu'on veut", parce que c'est c'que tu voulais, n'est pas Byron? Tu voulais d'cette normalité et pour avoir c'qu'il voulait, il fallait faire des sacrifices, des choix. L'au-revoir à la carrière, l'adieu d'vous, et pourtant pour ce dernier choix, t'peux pas lui en vouloir, parce que la décision, vous l'avez prise à deux. Tu n'lui as pas demandé d'rester, et il t'a pas demandé d'partir avec lui, votre histoire disparaissant silencieusement, d'la même façon qu'elle est apparu. Sans qu'personne ne le sache. Un vous réduit à un rien, un doux fantôme du passé, n'existant qu'dans ta mémoire à toi, ainsi que les sensations d'cette histoire qu'tu as parfois cru avoir inventé.
Byron, t'as emballé mon coeur,
pour ensuite l'déchirer,
et maintenant, qu'est-ce qu'il reste de nous,
dis-moi, s'il te plaît,
qu'il y a encore ce nous,
ici, quelque part. n'importe où. qu'c'est pas la fin.

L'silence pesant qui retombe sur la table qu'vous partagez, ça dérange et t'rend mal à l'aise. Comment avez-vous pu en arriver là? Tu n'peux que mettre le blâme sur la rupture décisive et ce silence radio des deux années écoulées, remettre la faute sur vous, qu'avez pas été capables de garder l'contact, qui n'êtes visiblement pas capable de mieux. "J'devrais y aller" que t'annonces soudainement, parce que tu supportes pas, qu'à l'intérieur d'toi, ça bourdonne, ça frappe. Ça fait mal. Alors tu choisis la facilité d'la suite face à lui, cet homme qu'tu as tant aimé, celui qu'a envahi ton corps et tes pensées, celui qu'tu n'as jamais oublié. Parce que t'es pas capable de l'affronter plus, parce que tu n'es pas capable d'encaisser un nouveau coup. Et s'il avait quelqu'un, et si la prochaine discussion tournait autour d'ça? Tu pourrais t'écrouler. T'en douter est autre chose que d'avoir la confirmation, et tu n'peux pas attendre cette dernière. Tu t'lèves, en évitant d'te confronter à son regard, tu l'dépasses rapidement, avant de t'arrêter dans son dos. Faire, ou ne pas l'faire. T'hésites, tu n'devrais pas, tu devrais reprendre ton chemin, sortir de ce café, partir loin, très loin d'Byron et de l'effet qu'il t'fait. D'cette sensation d'perte de contrôle, d'pas savoir couper l'fil de tes pensées. Tu t'retournes, déposant ta main sur l'carré d'son épaule, le contact s'faufile le long d'ton corps, et t'hésites un instant à la retirer, mais ça t'fait du bien aussi, alors tu restes ainsi, l'silence se prolongeant d'quelques secondes, avant qu'tu reprennes. "Ca m'a fait du bien d'te revoir Byron.." je n'attendais qu'ça. "J-J'en avais besoin." les mots qu'tu arrives à prononcer. Tu restes plantée là, quelques secondes encore, et puis ta main qui quitte son corps, et toi qui pars, sans un regard en arrière. Vite et loin. Tu as besoin d'air, besoin d'respirer à grand coup, d'reprendre tes esprits. D'oublier, encore.



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I can’t remember when we said goodbye; all I remember
is the “I’ll see you soon”. And I held onto that broken
promise, tighter than
i held onto you.
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