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 l'aigle noir ft. sofia (TW)

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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
1043
821
25
brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: l'aigle noir ft. sofia (TW)   l'aigle noir ft. sofia (TW) Empty Lun 30 Nov - 0:34

l'aigle noir (TW)
FT. @SOFIA BLOOMSBURY

poupée plastique presque morte parmi les vivants, le coeur hurlant de fatigue qu'elle dépiaute comme les membres désarticulés de cette dinde industrielle achetée pour le dîner. la paume puissante refermée sur le manche du couteau incise la chair rôtie, avec avidité, dépèce la carcasse de ses derniers morceaux juteux. au sous-sol, les néons aveuglent la silhouette penchée au-dessus de la douce vapeur qui caresse les narines, flatte les pommettes rehaussées d'un sourire rare sur ce visage immuable. mais les lèvres s'étirent sur le goût amère et vile d'une fête qui n'en a d'aspect que le nom qu'on lui donne. parce qu'il n'y a rien à remercier, à célébrer, ériger comme étendard la captieuse gratitude que tous abhorrent les autres jours de l'année. hypocrite souffrance partagée qui effrite l'âme cacochyme face au rituel qu'elle répète depuis sa fuite de la maison des marionnettes. mais que dire à l'esprit détruit, barbie ? à ces pensées frelatées qui continuent leur valse solitaire sur le rythme de cette mélodie magnétique et pourtant illusoire. la chimère maladive déploie sa nébuleuse autour de la carcasse ambulante, cette vagabonde déchue qui transporte la résine du chagrin incrustée dans les os. celle qui a dégouliné, d'entre les jambes, éclaboussé l'asphalte calciné. les cris du corps étouffés, recroquevillés par les spasmes qui le forcent à plier. de l'écorce lacérée la sève jaillit, bouscule les piètres barrages que formaient les bouts de tissus sur la peau pénible. comme les serres des vautours plantées dans l'abdomen, les griffes déchirent, arrachent et déracinent la barbaque vétuste. à chaque jour qui passe, le ver de l'agonie pourrit les restes de la carcasse immobile. fixée au sol, les paupières closes, scellées par les larmes salées de la mère morte.
les cils figés de mascara s'abreuvent du chagrin qui miroite dans les billes d'obsidienne. mais même un grain de sable ne saurait faire dérailler les mains mécaniques du pantin qui s'activent à son rituel macabre. disposées en quinconce sur l'assiette immaculée, les morceaux de dinde frémissent presque sur la surface gelée de la vieille porcelaine. et le silence maugrée son aigreur quand le plat est déposé sur la table à manger. le corps frisonne barbie, face au vide sinistre qui retrouve sa place aussitôt que la mort s'accapare son trône. il n'y a que le bruit affreux d'un néon prêt à éclater les mêmes sanglots que les tiens qui s'accompagne du grabuge affolé des cent pas martelés sur la moquette des chambres du rez-de-chaussée qui viennent rompre la cérémonie. au bord des lèvres ouvertes, la voix épouse le calme de l'instant, mime les murmures réconfortant d'une mère à l'enfant avant que le revers de la main n'écrase les derniers sentiments. violemment les poings se serrent, craquent le bout de quelques phalanges avant qu'elles ne s'emparent de l'assiette et ne déversent la dinde dans la poubelle. parce qu'il n'y a rien pour lui. ni maintenant, ni jamais. la fin prématurée d'une histoire qui n'a jamais eu assez d'encre pour y écrire une espèce de prologue. celui peut-être banal mais que tu crèverais de pouvoir vivre un jour, barbie. candide espérance de savourer les délices d'une autre vie. mais les pensées s'évaporent quand les loups invoquent la marionnette et la prient de s'animer. las, la silhouette grimpe les escaliers, sorcière extirpée des enfers pour souffler sur ces malades vivants les braises lucifériennes qui viendraient asphyxier les pauvres mortels.
« c'est quoi le bordel encore putain ? »
le masque de la madone sortie de sa taverne éclipse le visage meurtri des effluves du deuil qui parfument les traits encore secoués par les viles remembrances. alors quand la louve apparaît, qui fulmine déjà, le fiel dégoulinant des canines dévoilées, les sourcils s'arquent, feignent l'indifférence d'une poupée blasée.
« bah tiens, sofia, tu m'expliques ? j'te laisse toute seule et t'es pas foutue de gérer ta putain de vente ? »
derrière toi, la porte des abysses se referme aussitôt, les prunelles plantées dans celles qui débordent d'une colère noire telle que le plastique de la poupée pourrait s'enflammer.       
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Message Sujet: Re: l'aigle noir ft. sofia (TW)   l'aigle noir ft. sofia (TW) Empty Sam 19 Déc - 14:46

there's no escape, i can't wait, i need a hit, baby, give me it, you're dangerous, i'm loving it, too high, can't come down, losing my head, spinnin' 'round and 'round, do you feel me now.

depuis qu’elle est chez eux, elle côtoie les abysses, sofia. louveteau brisé devenue louve sans pitié. l’enfer, elle y est née. l’enfer, elle en est bercée. sa vie est un enfer depuis son premier souffle, depuis son premier cri. l’enfer, c’est le quotidien d’une gamine rentrant chaque soir à la maison en ignorant dans quel état sera sa mère. l’enfer, c’est le quotidien d’une nouvelle orpheline à la rue. l’enfer était sa vie et elle s’en est sortie. elle s’en est sortie pour trouver un autre chemin, celui des ferreira. un enfer différent, un enfer qui ne la brise pas, qui la renforce, mais qui noircit, un peu plus chaque jour. qui noircit son âme, qui noircit son esprit déjà complètement fermé. ta vision du monde est transformée, sofia. ou peut-être qu’il n’a jamais été aussi vrai. d’un côté les faibles, de l’autre les forts. d’un côté les chanceux, de l’autre les survivants. ce qu’elle est, une survivante. une battante. de celles qui se relèvent toujours, mais jamais indemne. un faible air de ressemblance avec la patronne des lieux. avec la patronne du macabre, de cet hôtel miteux déjà bien au-delà du purgatoire. l’antre du malsain, l’antre de l’horreur, et elle s’y perd, pourtant. l’ébène traîne, rencontre ses clients là-bas, prend le risque de s’enfoncer un peu plus encore dans ce qu’il y a de plus sombre, de plus glauque. t’as appris tous les codes, sofia. dans les moindre détails. t’as tout appris, lorsque t’as voulu remplacer ta tante. quand t’as eu le courage de prendre des responsabilités en la voyant s’affaiblir. t’as appris tous les codes et t’es devenue comme eux. elle est là, elle erre, vend ses fétiches au plus offrant, tornade prête à gronder au moindre faux pas. comme aujourd’hui, avec ce client qui refusait de payer le prix fort. le ton qui monte, bien trop rapidement, le sang chaud en ébullition. le vacarme qui se repend dans l’hôtel et finalement, elle obtient les billets. finalement, elle gagne, les ferreira gagnent, toujours. t’avais presque oublié quelques instants que tu devrais lui rendre des comptes à elle, sofia. à barbie, qui s’impose dans ton sillage, avec sa poigne habituelle, avec cette aura si particulière qu’est la sienne. j’ai géré, barbie. qu’elle rétorque, immédiatement. comme la louve dont l’autorité vient d’être mise à mal. remise en question par ses soins. le client avait juste besoin d’une petite remise en question. j’ai fait ce qu’il fallait. et s’il faut retourner l’endroit pour y parvenir, elle le fera sans aucune hésitation, fille de l’orage. tu m’en veux de ne pas avoir pu t’attendre pour te joindre à la fête ? elle croise les bras, petit sourire au coin des lèvres, mimant cette moue boudeuse qu’elle sait si bien faire. avec barbie, c’est étrange, si simple et singulier à la fois. avec barbie, ce sont des touts et des riens. la rencontre entre deux femmes de même tempéraments, qui ne semblent voir combien elles pourraient se complèter.
(c) shining.
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