Take a look in the mirror and what do you see Do you see it clearer or are you deceived, in what you believe.
T'as beau l'avoir vu à l'oeuvre et savoir qu'elle n'a rien d'une petite innocente qui était à son coup d'essai, tu te fais avoir quand elle se dégage de ta prise ferme. Pour autant, tu ne lui permets pas de s'échapper par la porte que tu maintiens toujours résolument close. Et dont elle ne passera pas l'encadrement tant que tu n'auras pas décidé qu'elle le peut. Parce que toi aussi tu sais être têtu au possible. Surtout avec quelqu'un qui se fout ouvertement de ta gueule. Or, c'est bien ce que tu penses qu'elle fait depuis qu'elle est entrée dans le bar. Ce n'est donc que pour ça qu'elle a fait en sorte que tu boives un peu et te "lâches" davantage à son goût ? Pour mieux te duper ? Mieux te la faire à l'envers tout de suite derrière ? T'en es de plus en plus convaincu, alors que t'attends presque sagement des explications de sa part. Tu sais que, quoi qu'elle dise, tu ne seras pas satisfait. Parce qu'elle t'a vraiment pris pour un con et que tu ne peux pas passer outre ce "détail". T'as même de moins en moins envie d'effacer tout ça de ta mémoire alors qu'elle te défie ouvertement du regard.
Elle se fait ado mécontente quand elle râle, les fesses posées sur le lavabo. Elle se comporte encore comme telle pendant que tu te lances dans un sermon digne de ce nom. Plus elle se ferme en affichant une moue de gamine, plus t'insistes à lui parler sur ce ton. Et plus tu lui parles ainsi, plus elle se renfrogne. Cercle infernal idiot au possible. Tu grinces des dents quand elle se permet même un rire. Elle va de provocation en provocation et tu ne sais vraiment pas ce qui te retient de mettre tes menaces à exécution. Tu soupires, serres les mâchoires et croises les bras sur ton torse quand elle te demande si t'as terminé. T'as pas l'intention de lui répondre oralement. Tu te contentes de l'observer de tes prunelles aux flammes dansantes. Peu importe que t'ais l'impression de faire le bien. L'acte premier ne l'est pas. Cet homme a sans doute travaillé dur pour mériter son argent. Contrairement à elle qui vole sans sourciller, le premier type un peu chic venu. Sans savoir d'où il vient et s'il méritait vraiment d'être puni de quoi que ce soit. Elle se ment simplement à elle même si elle s'imagine vraiment faire le bien.
Sa répartie suivante a surtout le don de te faire lever les yeux au ciel. Je ne t'ai rien demandé moi. Que tu tiens quand même à lui faire remarquer. T'as pas demandé à ce qu'elle dépense tant de fric dans ton bar. N'essaie pas de m'faire croire que tu fais tout ça uniquement pour aider ton prochain. Elle le fait pour elle avant tout, dans ton esprit ça ne fait aucun doute. Ne serait-ce que pour l'adrénaline que ce genre de prise de risque a à lui offrir. Tu peux comprendre le plaisir qu'elle prend à provoquer ce genre de sensation. Mais tu ne peux accepter qu'elle le fasse en faisant de l'illégal. Et t'as l'impression de faire le bien en offrant de l'alcool à des fêtards ? Que tu rétorques avec toute l'ironie du monde dans la voix. Parce que pour toi, tout ça ne colle pas. T'as récupéré quoi ? Que tu finis par demander en te reculant d'un pas, dans un soupir parfaitement audible. T'es prêt à lui laisser l'argent pour ce soir. Et mettre de côté le reste de son butin pour le rendre à ce type s'il réalise l'absence de ses papiers, en prétextant que c'est tombé de sa poche. J'veux plus jamais te voir faire ça chez moi. C'est compris ?
«L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole.»samuel butler.
I been doing a good job of makin' 'em think I'm quite alright But I hope I don't blink You see its easy when I'm stomping on a beat But no one sees me when I crawl back underneath
T'es pas quelqu'un de mauvais, Isha. T'as tué des hommes certes, mais t'as toujours fait en sorte que ce soit uniquement offensif. De la légitime défense, jamais de civils toujours des mafieux ou autre pourris avec qui les affaires tournent mal. Certaines forces de polices aussi comme à Dubaï lorsque t'as répondu avec violence en vidant les chargeurs de ton glock pour pouvoir t'enfuir sur le dos d'une moto qu'tu leurs avais dérobée. T'as tiré sans retenue, les arrosant d'une pluie de balles pour évacuer ta haine de la perte de ton aîné, d'ton père adoptif, l'homme qui t'as sauvé la vie. Parce que c'est d'ta faute Isha s'il y est resté, t'as été trop gourmande. Trop impulsive, tu pensais que la fenêtre de temps était assez grande pour qu'tu puisses ajouter une pièce de choix à votre butin. T'as été attirée par l'appât du gain, la chose qu'Arsène t'as toujours défendue de faire. Tu l'as payé très cher, ce jour là. Et tu l'regretteras jusqu'à la fin d'tes jours.
Tu n'peux pas t'empêcher de rire à gorge déployée lorsque Suile te parle d'homme bien sous tout rapports. "Pardon? Cet homme là? Bien sous tout rapports?" Tu t'indignes presque, avant d'continuer comme une enfant avec du répondant. "Alors t'arrives à voir mes petits tours de magie, mais t'rendre compte de la nature des gens, c'est plus compliqué." T'es presque exaspérée. Ça crevait les yeux, qu'ce mec là était pas quelqu'un d'honnête. Et vu les liasses de billets, les fausses cartes d'identités et les nombreuses cartes de crédit à des noms différents, ça annonce la couleur. Il vient petit à petit amener une flamme de colère dans tes yeux étant restés joueurs toute la soirée. T'aimes pas qu'on te remette en question, t'as horreur de ça. T'as toujours été quelqu'un de trop franc pour ton propre bien, pour être hypocrite. Parce que t'étais sincère lorsque tu t'es amusée avec la rouquine, puis c'barbu bougon. Quand Suileabhan vient douter de tes intentions, ta mâchoire vient se resserrer faisant grincer tes quenottes. Ton sang, il fait qu'un tour Isha. Ton regard déjà noisette s'assombrit nettement lorsque tu viens percuter rageusement les opales du tatoué. "Je t'interdis de douter d'mes agissements. Tu m'connais pas, tu sais pas qui j'suis ni d'où j'viens. T'as pas idées toi tranquille derrière ton bar, incapable d'sourire à ta clientèle et bon qu'à faire la gueule. Et est-ce que j't'ai jugé moi?"
Tes fesses se sont décollées du lavabo et tu t'avances menaçante vers l'encré te barrant l'accès à la sortie. Combien d'milliers de dollars t'as pu reverser aux orphelinats colombiens? Combien d'enfants t'as pu aider avec l'argent qu't'as tiré des reventes? D'ces pierres précieuses qui manqueront à personne, d'ces bijoux hors de prix qui n'servent qu'à parader autour d'une vieille conne ou qui passent leurs temps à pourrir dans un coffre au fond d'une banque pas si bien gardée qu'ça. T'viens sortir l'épaisse liasse de billets, l'porte-feuille que tu viens abattre dans la paluche encrée de l'irlandais. Qu'il le prenne, t'façon tu comptais pas en faire grand chose d'autre que d'le dépenser ici. T'aurais fini par abandonner toute la maille, jeter l'porte feuille à quelques pâtés d'maisons sur la route jusqu'à chez toi. "Tiens, t'as un p'tit pactole la d'dans alors j'te conseille d'en profiter, fais profiter ton bar, remplis les caisses. Il le mérite ton pub, et c'est ça l'essentiel." Qu'tu lances après avoir notifié l'état général des lieux qui mériteraient bien un billet tombé du ciel. Il ferait mieux d'revenir sur terre l'irlandais. D'se rendre compte que l'monde est pourri, et qu'il faut profiter d'ce qu'on t'donne. T'finis par te reculer après lui avoir rempli les mains d'ton butin. Il reste bien la montre, logée au chaud contre ta poitrine. "J'ai sa montre aussi." T'es sûre qu'il t'as pas vu lui dérober celle-ci. C'coup là est celui qu'tu maîtrises le mieux. Tu désignes d'un coup d'menton ton soutient-gorge qu't'écarte légèrement pour laisser briller le bijou. Celui-ci s'il le veut, faudra venir le chercher.
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Tu ne sais rien de ce type que la brune vient impunément de voler. T'ignores bien s'il est un homme bon ou plutôt un homme de la pire espèce. Et ça ne te regarde pas du tout. Parce que tu ne le reverras peut-être jamais. A part s'il vient justement tenter de retrouver les affaires qu'il s'imaginera avoir juste oublié quelque part derrière lui. Dans ton bar, puisque ce sera le dernier endroit qu'il aura fréquenté. Tu soupires quand la jeune femme reprend la parole. Te faisant remarquer que tu n'es pas capable de bien voir la nature des gens. T'en sais rien. C'est peut-être vrai. Et peut-être que non. Dans le fond tu t'en fiches. T'as aucune raison de t'interroger à propos de ce type. Ou peut-être que c'est un enfoiré, qu'est-ce que j'en sais ? Dans tous les cas, ton geste n'est pardonnable en rien ! C'est un vole, ni plus ni moins. Et tu ne peux pas laisser passer ça. Surtout pas sous tes yeux et en ta présence. C'est ton âme d'ancien flic qui te fait dire ça. Qui t'empêche de rester sans rien faire, sans réagir, sans l'arrêter.
Tu la vois qui réagit très vite à tes mots. Tu te rends compte de la teinte sombre que prend son regard posé sur ton visage. Tu les vois, ces mâchoires qui se crispent assez pour qu'un grincement de dents se fasse entendre. Pas de quoi te faire hésiter pour autant. Tu lui rends son regard sans sourciller et ne réagis pas le moins du monde quand elle t'accuse en retour. Et j'en n'ai pas grand chose à faire d'où tu viens et de qui t'es. J'vois juste une petite voleuse qui fait ses affaires dans Mon bar. Quant à sa remarque sur ta personnalité, sans surprise elle te fait ni chaud ni froid. T'as pas demandé son avis à cette petite minette qui se dresse fièrement devant toi et qui t'affrontes de son regard emplit de colère. Et tu t'en fous pas mal de son avis, surtout. Contrairement à elle qui s'emporte quand tu te permets d'en donner un sur ses agissements. Tu sais le tout parfaitement mérité de toute façon. Tu n'as pas le moindre tressaillement quand elle quitte le lavabo pour s'approcher résolument de toi. Quand elle fait échouer entre tes doigts, un sacré pactole ainsi que le portefeuille du pauvre bougre.
Tu ne réponds rien aux faux conseils qu'elle te donne. Et que tu n'as aucune intention de suivre, sans surprise. Tu comptes plutôt ranger le tout bien sagement dans un coin derrière le comptoir, dans l'attente du retour du type. Que t'imagines assez rapide, pour sûr. Tu t'attends à le voir de retour avant la fin de la soirée, pour récupérer ce qu'il pensera avoir simplement oublié derrière lui. Et tu lui rendras le tout. Tu ne te poses même pas la question. Tu ne garderas pas le moindre centime de cette petite fortune qu'il trimbalait avec lui jusqu'à ce qu'une certaine petite colombienne ne soit venue lui dérober le tout. Tu ne dis pas un mot et te contente de jeter un coup d'oeil aux papiers du type. De constater qu'elle n'a peut-être pas tort quand elle sous entend que ce n'est rien d'autre qu'un pourri. Avec certainement quelques sombres secrets. Mais ce n'est absolument pas une raison. Tu ne peux pas laisser ces choses là arriver. Pas dans ton bar. Pas en ta présence. Tu relèves la tête quand elle mentionne une montre. Tu ne l'as effectivement pas vu dérober le bijou. Tu fronces les sourcils quand tu comprends qu'elle te teste. Qu'elle te défie d'aller la récupérer dans son soutien-gorge. Sérieusement ? Que tu soupires avec lassitude. Mais tu n'hésites pas pour autant. Tes doigts se faufilent déjà, habiles, pour aller attraper le bracelet brillant qui tape démesurément à l'oeil. Tu fais en sorte d'éviter de frôler la peau de son sein, de tes doigts. T'as finis de jouer maintenant ? Que tu demandes ensuite, agacé au possible par ses incessantes provocations.
«L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole.»samuel butler.
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T'es pas du genre à tromper les gens honnêtes. Tu les apprécies, te contentes de lorgner sur leurs vies rangées. Vivant dans ce monde sage et dénué de tout crimes. T'es loin d'envier leurs tafs de merdes, leurs situations compliquées, leurs marmots à gérer. T'aimes ta vie d'éléctron libre, de papillon de nuit te contentant de t'alimenter généralement de plus de liquide que de solide. T'es pas faite pour mener une vie rangée, c'est pas ce pour quoi il t'as sortie de ta galère. C'est pas pour ça qu'il t'as emmenée loin de cette misère, loin de cette famille adoptive négligente Arsène. Parce que en un rien d'temps t'as réussi à lui chiper sa montre avec l'espoir de la revendre. Ton tour de passe-passe favori. Ça t'aurais permis de te nourrir pendant plusieurs jours, bien que tu te serais très certainement faite pigeonner lors de la revente. Parce qu'autant t'étais douée pour voler Isha, qu'tu te retrouvais toujours dans les plans les plus foireux. Et il est venu t'en sortir le français, avec ses bonnes manières et sa façon d'parler comme s'il venait d'on ne sait quelle contrée éloignée.
Tu t'mets à rire à gorge déployée lorsque Suileabhan te qualifies de petite voleuse. S'il savait, à quel genre de banditisme tu te livres pour t'amuser tes mardi et jeudi soirs comme un club de lecture ou d'couture? "Mon geste, il a pas besoin d'se faire pardonner. Du moment qu'il profite à quelqu'un qui le mérite vraiment, c'tout ce qui importe." T'as du mal à redescendre, lorsqu'on vient attaquer tes principes et tes motivations. T'aurais pu t'acheter une île, filer loin très loin de toutes ces galères pour augmenter le P.I.B d'un petit pays. Au lieu de ça, tu t'prends au goût du risque, à l'adrénaline des balles pleuvant lorsque le plan tourne mal. Y'a ces photos des orphelinats qui t'reviennent. Ces clichés qui t'emplissent de fierté lorsque tu vois ses gamines bien nourries poser fièrement pour leurs donateur anonyme. Ca te touches au plus profond de ton être, y'a d'quoi transformer le plus malheureux des cœurs en quelque chose de beau, quelque chose de bien. "T'sais pas les gens qui comptent sur moi, et même si tu t'en bats les reins l'irlandais, ça change pas les faits. Y'a ceux qui profitent du système et ceux qui crèvent de faim." Et tu t'rappelles que trop bien que de cette sensation, cette lourde pierre logeant dans ton estomac creux pendant que t'étais envoyée pour dérober aux touristes s'arrêtant dans une station service afin d'pouvoir monnayer tes repas auprès d'ta famille d'accueil de l'époque.
T'lui as rendu le cash, les faux papiers, et tu lui as même parlé du bijou logeant tout contre ta poitrine. Il te fait tourner colère l'irlandais, alors s'il veut t'emmerder tu sauras lui rendre la monnaie de sa pièce. Tu minaudes, Alors qu'il vient rompre l'écart entre vous tout en te demandant si t'as fini de jouer lorsque ses phalanges viennent s'arrêter sur le bracelet de la montre dépassant outrageusement. Ta main vient s'abattre avec violence contre son poignet, t'comptes pas le laisser te dérober si facilement, encore plus lorsqu'il t'insultes ouvertement. "C'est pas un jeu, monsieur l'barman. J'suis pas une petite frappe, et t'es loin d'être con." Tes pupilles luisent de défi, tu t'demandes bien ce qui peut se cacher derrière ces traits fermés. Tu lâches finalement son poignet à la base tu voulais pas foutre la mauvaise ambiance t'y peux rien si m'sieur Suileabhan à les yeux traînants. "Et fais moi plaisir m'sieur le grognon, profites de la monnaie. Vraiment. J'mentais pas quand j'disais que c'était sympa ici et que j'm'amusais avec vous autres. Vous êtes bien plus marrants que les vieux issus d'ma colombie." T'essaies d'te montrer agréable, combien même t'as réellement envie d'un shot de ta tequila t'attendant patiemment. Tu vas sûrement d'voir te contenter d'plier bagages ta bouteille sous l'bras. Tu t'en fous dans le fond, t'espères simplement que le tatoué profitera de ce qui ne manquera pas à l'autre enculé aux mains baladeuses. Parce que l'argent doit revenir à ceux qui s'échinent, pas aux sales bâtards abusant de leurs statuts.
Take a look in the mirror and what do you see Do you see it clearer or are you deceived, in what you believe.
Tu ne peux nier que t'es monté un poil vite sur tes grands chevaux, Suile. Mais ça a été bien plus fort que toi. A partir du moment où t'as compris que la petite minette était en train de voler un client, tu t'es emballé. C'est plus fort que toi, parce que tu ne peux décemment pas apprécier que l'on se foute de toi de cette façon. C'est bien ce qu'elle a fait Isha, te semble-t-il. A jouer la carte de l'adorable petite minette désireuse de mettre l'ambiance dans ton bar en plus de te dérider. Elle a totalement endormis ta méfiance pour pouvoir plus facilement voler le premier crétin un peu fortuné qui a commit l'erreur de passer le pas de la porte du bar, plutôt que de juste passer devant la devanture sans s'arrêter. Ton âme de flic ne pouvait vraiment pas laisser passer la chose, c'est une évidence. Et tant pis si ça déplaît à la petite colombienne qui se veut mécontente en retour et qui te le fait bien saisir. Ce qui te laisse relativement froid. Tu grinces un peu des dents quand elle rit à gorge déployée. Tu ferais mieux de l'attraper par les cheveux et de la traîner hors de ton pub Suile. Mais t'es pas comme ça. T'es trop moralisateur pour ça. T'as besoin de lui faire la leçon pour être qu'elle comprend bien. Et espérer qu'elle ne remette jamais ça. Tu peux toujours espérer en tout cas, c'est permis. Tu peux pas juste faire comme tout le monde en faisant des dons à des assoc' ou en bossant pour eux ? Que tu ne peux t'empêcher de continuer.
Toujours complètement dépassé par ses choix de vie. Qui ne te regardent pas, c'est un fait. Mais quand même. Tu te sens relativement concerné à partir du moment où elle fait ses petites affaires dans ton bar. Tu ne peux pas simplement fermer les yeux sur ça. C'est plus fort que toi. Tu crois qu'j'en suis pas conscient de ça ? De ces foutus injustices dans le monde. D'un côté ceux qui ont assez d'argent pour faire vivre les cinq générations après eux et qui choisissent de vivre dans un luxe tapageur et inutile. Et de l'autre côté, ceux qui crèvent la faim dans les rues des plus grandes villes du monde. Qui n'ont pas de quoi se mettre sous la dent alors que devant eux passent des milliers de personnes qui se font quatre à cinq repas par jour et balancent même de la bouffe à la poubelle. Tu le sais tout ça. T'es pas encore complètement idiot. Mais tu sais aussi que ces grands riches paient des impôts pour être protégés des petits délinquants. Tu préfères rester ouvert et voir les choses sous tous les angles. N'en déplaise à la petite voleuse. Qui se joue encore de toi. C'est ainsi que tu vois les choses quand elle te provoque en te montrant le bijou qui se promène fièrement dans son soutien gorge. T'es agacé et t'as pas du tout envie de jouer. Mais tu tends la main et refermes tes doigts autour du bracelet tape à l'oeil.
C'est sans douceur qu'elle referme aussitôt ses doigts autour de ton poignet. Tu grinces encore tes dents et plantes un regard sombre dans celui de la petite dure à cuire qui t'en feras définitivement voir de toutes les couleurs ce soir. Tu retires finalement tes doigts sans la montre quand elle libère enfin ton poignet. Tu les croises de nouveau sur ton torse, tes bras tatoués. Et tu penses que mon bar a besoin de ta charité ? Tu penses que j'peux accepter que de l'argent volé atterrisse dans les caisses de mon bar ? Elle ignore que t'es un ancien flic. Elle voit juste un type trop droit et sans doute un peu coincé. Elle doit se dire que t'es qu'un foutu rabat joie. Dans le fond tu t'en fous. Parce que ce qu'elle pense de toi, n'a pas la moindre petite importance. T'es pas le genre de personne à beaucoup se soucier de ce que l'on pense d'elle. Et surtout, t'assumes tout ce que tu fais et tout ce que tu dis. En toutes circonstances. Garde la montre si ça te chante. C'est la seule chose qui me fait dire que ce type l'a bien cherché. On n'a pas idée de se trimbaler dans un bar lambda, avec un bijou aussi tape à l'oeil au poignet. T'oses espérer que la brunette n'ira pas s'imaginer que c'est ta façon de lui dire que tu valides ses agissements. Parce que c'est toujours loin d'être le cas. Et que t'accepteras pas qu'elle remette ça ici.
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Tu t'attendais pas vraiment, à tomber sur un Suileabhan tout remonté à ta sortie des toilettes. Faut dire que tu pensais gentiment pouvoir payer une tournée générale à tout le monde sans éveiller le moindre soupçon. C'est comme ça que tu comptais écouler la monnaie, puis en laissant le reste bien planqué dans les toilettes où seul Suile ou sa collègue au bar pourraient trouver le butin. C'était sensé tomber comme un petit miracle, pas comme quelque chose d'impossible à accepter. Et puis, t'étais pas sensée t'manger des reproches dans la gueule. T'es une voleuse, c'est ça qui t'as sauvé la vie alors que tu crevais dans tes montagnes forcée à amadouée les touristes pour avoir le droit d'bouffer le soir lorsque tu rentrais dans ta famille d'accueil. Parce qu'ils t'affamaient, se contentaient d'encaisser les chèques de l'état pour leur propre compte en te négligeant totalement. T'étais une moins que rien, une gamine vouée à crever de malnutrition ou bien de fatigue après une chute dangereuse dans les monts escarpés que tu devais traverser quotidiennement pour rejoindre la civilisation.
Tu rigoles, lorsque Suile te dis d'faire des dons aux associations. D'aider les plus démunis. Tu fais que ça, depuis une dizaine d'années et plus. Combien d'gamins t'as pu nourrir grâce à tes larcins? Combien d'enfants t'as pu sauver d'la pauvreté avec l'argent de ton butin? C'est le but même des Stray-dogs. Dérober aux plus riches pour redonner aux personnes dans le besoin. Vous avez tous un but différent, tous une cause à défendre. Et c'est pour ça que vous vous alliez afin d'organiser les plus gros casses qui soient. "Je crois pas que tu sois conscient non. Et t'inquiètes pas, je fais bien mieux que tout le monde pour aider mon prochain." Parce que c'était sa règle principale, ne jamais penser à soi. Parce que sinon, tu ne vaux pas mieux que le reste de ces criminels qui tuent pour leurs propre plaisir. Si tu dois enlever une vie, c'est pour en améliorer mille autres. Peu importe si tes mains se teintent de sang.
Tu le laisses grogner le tatoué, te faire un sermont pendant que ta mains s'abat directement contre son poignet alors qu'il tente de subtiliser la montre fièrement serrée contre ta poitrine. T'en as rien à foutre de ses propos moralisateurs à deux francs six sous. Tu sais ce qu'une somme comme celle-ci peut représenter pour une petite entreprise, et t'aurais été plus que ravie que ça lui profite. Parce qu'encore une fois, t'es loin d'être un monstre dénué d'humanité Isha. Tu paieras pour tes torts lorsque ta vie viendra à s'éteindre en attendant, tu peux bien vendre ton âme au diable si cela permet à d'autres d'avoir un quotidien des plus simples. Parce que tu laisseras pas la moindre personne passer par la misère humaine si tu peux lui éviter. Vous vous êtes à nouveau légèrement éloignés, et t'sens les opales accusatrices de l'irlandais sur ta couenne d'hispanique. "C'pas de la charité, c'est un coup d'pouce du destin. Arrêtes donc de râler, t'étais nettement plus agréable lorsque tu dansais avec moi." Il a proposé qu'tu gardes la montre, t'en déduis qu'il est pas bien attiré par l'envie d'te l'ôter. Soit.
Tes yeux bruns toujours dans les siens, tu commences légèrement à t'impatienter et en plus de ça t'as clairement envie de retrouver ta bouteille de tequila déjà bien entamée qui ne doit plus attendre que toi pour venir t'en désaltérer. "Bon t'arrêtes de faire la gueule, de me prendre pour une horrible hypocrite qui s'est servie de toi et on reprend à zéro? Genre sans rancœur?" Que tu lui lances pour adoucir l'atmosphère. Après tout, t'aurais pu le voler lui si t'avais été une personne si horrible, et pourtant c'est à lui que tu comptais faire profiter ton butin soudain de la nuitée. "Moi c'est Isha, et être robine des bois, c'est un métier à plein temps alors m'en veut pas trop et arrête de me prendre pour un mauvais bougre, j'te vois avec ton œil mauvais là." Tu notifies, un sourire sur les lèvres tout en lui tendant une nouvelle fois la main. Tu veux pas partir sur d'mauvaises bases, et puis tu l'aimes bien cet endroit. Tu l'apprécies le tatoué. T'aimerais bien, pouvoir revenir.
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Du temps où t'étais flic, tu faisais toujours en sorte de rester très détaché des personnes que t'étais supposé foutre derrière les barreaux. Histoire d'éviter de t'attacher à eux ou de te sentir trop concerné par leur avenir. Parce que tu dois mettre ton côté humain loin derrière dans ces moments là, pour éviter de te fourvoyer. Alors la petite colombienne peut bien t'offrir ses grands yeux bruns et elle pourrait bien afficher une petite moue enfantine, que tu ne reviendrais pas sur tes mots. Impossible et impensable. Peu importe la raison pour laquelle elle vient de voler ce type, ce n'est pas acceptable dans tous les cas. Elle ne peut pas. Elle n'a pas le droit. Et moins encore dans ton établissement. Quel genre d'ancien flic serais-tu, si tu te contentais de laisser couler ? A l'idée, un soupir mental s'échappe. T'es plus flic de toute façon. T'as laissé cette vie là derrière toi quand Jenny a disparu. T'aimerais juste pouvoir rester en dehors de tout ça du coup. Avancer sans plus avoir à y penser d'une quelconque façon que ce soit. T'aimerais juste que ce passé ne se rappelle pas constamment à toi. Requête qui se complique en sachant que t'es incapable de faire autrement. Tu es juste beaucoup trop toi même. Ce métier de flic fait partie intégrante de toi. Combien même tu ne pratiques plus depuis plus d'un an. Alors tu ne tardes pas à ne plus savoir quoi lui dire et quoi lui répondre à la jeune femme. Elle qui rit quand t'émets l'idée qu'elle fasse des dons à des associations si elle tient tant que ça à faire le bien.
Peu à peu tu saisis son délire de Robin des bois des temps modernes. Ce qui ne rend pas le vole plus acceptable selon toi. Un vole reste un vole, quoi qu'elle en dise. Et que ça lui plaise ou non, ce n'est tout bonnement pas autorisé et même plutôt punit par la loi. Sans surprise, tu continues de râler et de lui faire la morale. Pourtant bien conscient du fait qu'elle s'en fiche pas mal. C'est plus fort que toi. T'as besoin d'évacuer ces mots là, d'une façon ou d'une autre. A ce moment là j'ignorais à qui j'en avais à faire. Que tu réponds dans un grondement qui en dit long sur ce que tu penses d'elle pour le coup. T'es incapable de passer outre le fait qu'elle ne soit ni plus ni moins qu'une voleuse. Incapable de mettre de côté l'illégalité dans laquelle elle baigne largement. Malgré tout, plus les minutes défilent et moins tu sais quoi faire et comment réagir. T'abandonnes assez vite la lutte pour récupérer la montre. Dans le fond, t'es même pas sûr que ce type revienne en arrière pour la retrouver sa foutue montre, en sachant qu'il doit en avoir un paquet des comme ça, chez lui. Claquement de langue contre ton palais quand la jeune femme aux cheveux bruns, propose de reprendre du début et de reprendre, surtout, sans rancoeur. Ce qui est quand même beaucoup te demander d'un coup.
Parce que t'es pas venue ici avec pour projet de voler quelqu'un ? Tu ne sais pas toi même si tu poses vraiment la question ou si c'est l'ironie qui pré-domine et la certitude qu'elle savait très bien ce qu'elle venait faire ici. T'as envie de croire que son but premier et but unique au départ, était vraiment de s'amuser. A l'image de tous tes autres clients. Tu t'impatientes toi aussi. En partie contre toi même. A te demander encore ce que tu dois faire ou ne pas faire. A te demander si ça vaut le coup de tourner plus longtemps autour du pot. Parce que c'est bien de ça dont il s'agit. T'hésites trop. Tu n'as aucune idée de la conduite que tu dois tenir. Finalement, tu viens serrer sa main de la tienne, sans pour autant quitter son visage de ton regard. Et moi je suis ancien flic. Alors si tu pouvais éviter de faire tes petites affaires dans mon pub, ça m'arrangerait. Que tu réponds le plus spontanément du monde. Et c'est à cette seule condition que j'accepterai de te voir revenir ici ... Parce que tu ne veux pas être mêlé ni de près ni de loin à ses petites magouilles. Peu importe qu'elle soit persuadée de faire le bien avec ça. T'as pas à y être mêlé, d'une quelconque façon que ce soit. Et tu n'as maintenant plus qu'à espérer qu'elle en soit consciente et qu'elle accepte la chose sans trop rechigner. Ou qu'elle décide carrément de ne plus remettre les pieds ici.
«L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole.»samuel butler.
I been doing a good job of makin' 'em think I'm quite alright But I hope I don't blink You see its easy when I'm stomping on a beat But no one sees me when I crawl back underneath
T'as pas l'habitude de t'faire chopper. Ou alors généralement ça se conclut en une pluie de balles que t'essuies en répondant du bout d'ton glock déchaîné. T'es un loup-garou dans ces cas là, agité par une force mystique qui t'permets d'te glisser dans la peau d'un être à part. Tu n'réfléchis plus, arrose jusqu'à assurer ta sécurité et ceux des tiens. Tu laisseras plus jamais mourir pour toi, ni à cause de toi Isha. Tu lui as promis à Arsène lorsque t'as été forcée de le quitter contre ton gré. T'aurais fini par être canardée toi aussi, ton sang se mêlant à celui de ton maître incontesté et père adoptif. T'as saisis ce foutu carnet de cuir qui t'as longtemps été interdit d'accès lorsqu'il t'as soufflé d'prendre tes jambes à ton cou pour le laisser ici. En territoire inconnu aux griffes de l'ennemi. C'est toi et ta cupidité qui avez creusés sa tombe. Si t'avais pas été dans sa vie Isha, il serait sûrement encore bien en vie menant le projet des Stray-dogs à bien
T'as fais preuve d'amabilité avec Suile alors qu'il s'est clairement voulu injuste te mettant dans le même panier que n'importe lequel de ces connards de voleurs de bas étages. Toi t'amasses les grosses sommes, tu les stockes précieusement afin de les ré-injecter de façon intelligente aux personnes en ayant le plus besoin. Vous avez tous votre cause à défendre au sein des stray, c'est ce qui rapproche les chiens errants que vous êtes afin de poursuivre un but commun. Vous ne laisserez pas à l'état le loisir de détruire sa population. Le peuple mérite d'arrêter de survivre pour enfin s'accorder le crédit de vivre et respirer l'air frais à plein poumons. Tu roules pour la énième fois de la soirée les yeux dans tes orbites lorsque Suile se veut désobligeant en ajoutant qu'il ne savait pas encore à qui il avait à faire lorsque tu l'as entraîné dans ton ballet des plus endiablés. "J'te l'ai dis, c'est moi. Juste moi. Tu pourras pas m'changer, personne ne l'pourra. Tu sais, tu peux avoir des travers sans pour autant être la pire personne du monde et vouloir la destruction de tout ceux qu'tu peux croiser..." T'ironises, cynique dans l'âme. Il y a bien pire que toi dehors, bien plus impitoyable et sans pitié. T'aurais pu tourner comme eux, devenir une de ces raclures méritant de se retrouver en prison. Mais qui nourrira ces colombiennes si tu t'arrêtes d'envoyer ces dons généreux? Qui prendra ton relais? "Et non, j'suis venue ici pour m'amuser. Comme je te l'ai dis plus tôt j'ai vu d'la lumière alors j'suis rentrée. C'mec là c'était ma cerise confite sur l'gâteau"
Tu t'désintéressais légèrement de la situation jusqu'ici, presque trop déçue que la montre serrée contre ta poitrine ne l'attire pas plus que ça. D'autres ne se seraient pas gêné afin d'plonger leurs sales pattes contre ton sein. Au lieu d'se faufiler contre ta peau, sa paluche vient serrer ta p'tite mimine délicate. Y'a bien ses mots qui viennent accompagner les tiens et ton cœur qui s'met à battre à tout rompre contre ta poitrine. Bordel de merde Isha sur tous les endroits du monde que t'avais pour boire un verre et t'saouler fallait que ce soit celui d'un Irlandais et ancien flic bossant à côté d'chez toi. "Tu m'en diras tant. Allez croix d'bois, croix d'fer j'serais sage m'sieur l'ancien flic grognon." Qu't'ajoutes légèrement choquée par sa putain d'révélation qui t'as glacé le sang le temps d'un instant. Tu comprends mieux qu'il ne se soit pas laissé berner par ton petit tour de passe-passe. "Bordel, tout les deux on pourrait faire le début d'une mauvaise blague. Alors c'est l'histoire d'une voleuse et d'un ancien flic..." T'finis pas ta phrase parce que t'es bien trop occupée à t'marrer pour garder ton sérieux. Putain d'soirée cocasse tiens. Cependant la soif commence à s'faire sérieusement sentir et t'as au moins b'soin de deux bons shooter de tequila pour venir améliorer ton humeur. "Bon maintenant, on peux y retourner? Sauf si tu comptes venir m'peloter dans ces toilettes pour dames pour cette foutue montre?" Tu désignes du menton la porte des toilettes des femmes qu'il bloque toujours de son imposante carrure. Allez quoi, qu'il arrête de jouer au rabat-joies tu l'préfère comme y a de ça plusieurs dizaines de minutes alors que l'ambiance bonne enfant régner dans son bar.
Take a look in the mirror and what do you see Do you see it clearer or are you deceived, in what you believe.
Tu ne la connais pas suffisamment la petite brune pour vraiment lui en vouloir tant que ça pour ce rebondissement dans ta soirée. T'es déçu mais pas tellement blessé. Ce n'est pas comme si elle venait de briser une amitié. Rien de tel entre vous. Vous vous êtes rencontrés ce soir. Et sans doute que vous ne vous reverrez jamais plus. Parce que t'es pas sûr qu'elle ait envie de remettre le nez ici à l'avenir. Surtout si elle a l'intention de poursuivre ses petits méfaits. Elle se doute bien qu'elle ne pourra jamais plus le faire dans ton bar. Parce que maintenant tu sais qui elle est et de quoi elle est capable. T'auras forcément toujours l'oeil sur elle à l'avenir. Si avenir il y a. C'est plutôt mal parti ça. C'est bien dommage parce qu'elle aurait pu être une excellente cliente sur du long terme. Mais t'es pas le genre de personne à pouvoir accepter que de l'argent sale rentre régulièrement dans tes caisses. Si tu l'ignores, tu peux évidemment passer outre. Mais de sa part tu doutes qu'il puisse un jour s'agir d'un autre genre d'argent. Alors tant pis. Tu préfères renoncer à elle en tant que potentielle cliente et poursuivre en sachant que t'es droit. Ainsi, l'ancien flic en toi peut être vraiment très fier de celui que t'es aujourd'hui. T'as pas plusieurs personnalités. Mais il est important pour toi que tu sois toujours en accord avec ce que t'es et ce que tu deviens au fil du temps.
Tu soupires quand la colombienne s'improvise donneuse de leçons. T'as pas à en recevoir de qui que ce soit. Mais moins encore de la bouche d'une jeune voleuse. Je m'fous pas mal de savoir si t'as des qualités derrière tout ça. Je n'peux quand même pas accepter le reste. Elle peut bien être la personne la plus gentille, la plus généreuse et la plus adorable de la terre, tu ne pourras quand même pas accepter l'illégalité chez elle. Même si ce n'est pas toi qu'elle vient voler. Le simple fait de savoir qu'elle vit de ça, est un problème. En tant qu'ancien flic, tu ne peux pas voir et penser autrement. Tu ne sais même pas si tu dois lui laisser la possibilité de terminer sa soirée dans le bar. T'as pas envie de la foutre à la porte. Et tu dois bien reconnaître qu'elle a su mettre de l'ambiance. Alors tu peux bien mettre tout le reste de côté le temps de quelques heures. En espérant de toutes tes forces qu'elle ne va pas remettre ça. Qu'elle va prendre sur elle pour ne pas dériver une fois de plus. Une fois de trop à ton goût. Je suis pas grognon ... Que tu ronchonnes pour la forme. Avant d'avoir un petit sourire amusé en songeant que t'es en train de grommeler là, pourtant. Un véritable ours mal léché. Finalement t'acceptes qu'elle reste et même qu'elle revienne. Si elle veut bien promettre de ne pas remettre ça à l'avenir. T'es pourtant pas sûr de pouvoir lui faire confiance. Tu ne la connais pas après tout.
Elle parvient même à t'arracher un semblant de sourire sincère, quand elle fait mine de commencer le récit d'une blague. Elle a raison. La globalité de cette situation ressemble à une mauvaise blague. Mais tu lèves les yeux au ciel pour éviter d'en arriver au rire. T'as pas envie de risquer la perte complète de ta crédibilité. Alors que de son côté elle ne se prive vraiment pas pour rire avec toute la spontanéité et la sincérité du monde. T'es quand même d'accord sur le fait que tout ça soit parfaitement vrai. Tu grimaces quand elle propose de quitter les toilettes à moins que tu n'ais envie de la tripoter. Hm hm. J'ai pas l'intention de faire ça non. Elle n'est pas moche du tout la gamine. Mais t'es encore dans cette phase où l'idée de toucher une autre femme que celle que t'as épousé y'a un paquet d'années, a le don de vraiment te dégoûter. Dans cette phase où tu n'aurais que trop la sensation d'être infidèle. Quand bien même t'es veuf depuis de longs mois maintenant. Tu n'as quand même toujours pas accepté ce fait là. Et t'ignores bien quand tu commenceras à le faire. T'es pas encore prêt. Tu n'y penses même pas. C'est bon ... Que tu ronchonnes encore en daignant enfin te décaler un peu pour retrouver la poignée de la porte de tes doigts et l'actionner pour vous libérer enfin. Tu ronchonnes mais t'es pas grognon pour un sou. C'est faux. Elle se trompe sur ta personne, non ?
«L'honnêteté ne consiste pas à ne jamais voler, mais à savoir jusqu'à quel point on peut voler, et comment faire bon usage de ce qu'on vole.»samuel butler.
I been doing a good job of makin' 'em think I'm quite alright But I hope I don't blink You see its easy when I'm stomping on a beat But no one sees me when I crawl back underneath
Tu te voulais sale gosse prise sur le fait, forcée à assumer ses actions. T'as toujours su faire face à tes erreurs de jugement, c'est de cette façon là qu'il t'as élevé. Ton adolescence n'a été qu'une longue suite d'enseignements pour rattraper le retard que tes familles d'accueil ont négligés. Il devait être instituteur, ou prof Arsène dans ses jeunes années. Avant de devenir ce voleur expert et élégant. Il avait ce genre d'aura bienveillante et rassurante. T'en as pas rencontré beaucoup des hommes de sa grandeur. Bandit pacifiste, se contentant de prendre l'objet de ses désirs afin de nourrir les innocents, les oubliés, les marginaux. C'était quelqu'un de bien, à qui tu t'appliques à rendre hommage. Il aurait pu être avoir toi encore maintenant Isha, si t'avais pas merdé. Si tu l'avais écouté sagement et que tu ne t'étais pas détournée de son plan parfait. Cette erreur là, tu l'assumeras jusqu'à la fin de tes jours. La blessure est restée intacte si ce n'est plus béante encore.
T'essaies de te racheter, de rester dans le droit chemin. Tu t'accroches à ses mantras et les espoirs qu'il avait de voir le monde changer. Pour en faire quelque chose de sain pour les générations futures. Pour que les gosses de maintenant n'aient pas à continuer de payer comme ta génération peut le faire. Les Stray-dogs et toi vous continuerez d'agir dans l'ombre pour soulager les minorités. C'est comme ça, que tu veux vivre. "Mais non tu t'en fous pas, sinon tu m'aurais jetée dehors directement." Qu'tu rajoute sur un ton nettement plus léger que l'agacement qu'il a su faire grandir d'une façon nerveuse en toi. T'aimes pas ça Isha, qu'on te prenne de haut en te prenant pour un malfrat. T'es une honnête voleuse, tu connais les limites à ne pas franchir. T'as pas cherché à t'en prendre à Suile ou à ses clients tous plus adorables les uns que les autres. T'as profité un connard aux mains baladeuses et à la vie rondement menée quant aux larcins faisant débat. Tu lui fais remarquer qu'il pourrait être un peu plus aimable et arrêter de marmonner. Au lieu de ça il se contente d'en rajouter un peu plus. Pour la forme. "AHA!" Tu pointes, accusatrice et le rire franc. Prit sur le fait à son tour.
Tu lui proposes ta main, juste pour continuer de détendre un peu l’atmosphère. Enfin, t'as cru ça possible jusqu'à ce qu'il te balance sa condition d'ancien flic. Eh merde, fallait franchement qu'tu tombes sur un ancien poulet? T'as ton sang qui n'fait qu'un tour, battant à présent dans tes tempes. Tu fais quoi Isha? Tu l'assommes pour filer et ne plus jamais revenir? Ou tu lui fais confiance et tu surveilleras la moindre de tes paroles pour ne pas risquer d'te retrouver un jour à l'ombre. T'essaies de blaguer, mais faut dire que tu t'laisses rattraper par le côté un peu fou d'cette rencontre. T'es presque offusquée, lorsqu'il prend une mine crispée quant à ton allusion de récupérer la montre. "Eh franchement, t'es pas sympa! Y'a d'autres moyens d'exprimer son refus à une dame qu'une grimace monsieur le tatoué." Tu roules des yeux alors que finalement la porte s'ouvre dans un énième marmonnement de sa part pour vous laisser regagner la salle principale. Il doit commencer à se faire tard, pas mal de monde s'en est allé pour laisser gentiment retomber l'ambiance. T'es presque déçue, d'avoir loupé la fin de la fête que tu t'installes au comptoir bien trop désert à ton goût avec ta bouteille de tequila t'attendant sagement. Ta main filant contre ton soutien-gorge, tu viens finalement déposer la montre de luxe sur le bar l'avançant en direction de Suileabhan retrouvant son côté du meuble vous séparant. "Pourquoi t'es comme ça? T'as l'air d'être incomplet. L'ambiance était au rendez-vous, tes clients sont plutôt géniaux et pourtant même eux ils ont pas réussi à t'faire sourire franchement." Tu demandes, tu devrais peut-être pas le faire mais t'es trop honnête pour retenir tes questions. C'est pas une curiosité malsaine, c'est l'envie d'aider si tu le peux. T'es foutrement bavarde, mais ton passé fait qu'tu sais t'assagir et écouter. Faut avouer t'es pas forcément de bons conseils Isha, mais t'es loin d'être mal-intentionnée.
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Sujet: Re: Human. {ft Isha} 
Dim 8 Sep - 20:38
