bitch, you can't fuck with me If you wanted to (isha)

bitch, you can't fuck with me If you wanted to (straydogs)

Isha & Shabh

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C'est quand l'espoir crève que tu commences à délirer. Que tu commences à t’embarquer dans des plans foireux. Fallait que tu prennes le mauvais chemin. Dès le départ. Avec ta gueule androgyne, ton refus de choisir entre la féminité ou la masculinité. En colère depuis toujours, Shabh. A taper les poings contre des inconnus qui se foutent de toi. A hurler contre n'importe qui, qui oserait hausser trop la voix. Tu t'épuises, ce soir. Des semaines que rien ne change. Que ton argent passe par la trappe, par tout ce que tu dois à l'état. La prison. La réinsertion. Il te foutent le stress, te poussent à trouver un employeur qui grince des dents en voyant ton casier judiciaire. Ils te foutent des factures à répétition, t'ordonne de trouver un endroit où t'loger alors que t'a même plus assez pour pouvoir bouffer à la fin du mois. Tu t'épuises putain. A répéter tes roulades, tes galipettes pour survivre une nuit de plus. Tenter d'exclure l'idée de te trancher les veines une bonne fois pour toute.

Une bouteille de vodka accompagne ton trajet silencieux. T'as l'insomnie qui t’empêche de t'écrouler au sol, malgré tes pieds fatigués. Tu t'amuses à échanger deux-trois pochetons contre billets, l'ivresse ne dérangeant pas tes talents de dealeuse. Tu traînes des pieds et te laisse tomber sur un banc. Ta bouteille semble déjà à moitié vide. Tu le comprend quand tu galère à rouler ton joint et à l'allumer par la suite. L'impression de bercer dans une routine lasse. Dans un manège fantôme.

T'entend des pas sur talons au loin. Tu fais pas gaffe, continuant d'avaler ta vodka en t'affalant d'avantage sur le banc. Et puis quoi, si c'est un flic? Qu'il t'arrête? Au final c'est peut-être ça que t'attend. Retourner là bas. Retourner en taule, le seule endroit où tu te sentais un peu chez toi.
C'est la voix d'une femme qui s'élève. Qui vient s'arrêter juste devant toi. Et t'a vraiment pas envie qu'elle vienne te faire chier celle là. Alors tu lève la tête, un regard mauvais vers ce visage familier. Elle te dit un truc. Un truc pas bon. Tu sais pas pourquoi mais celle ci tu la sens pas. Ton humeur est massacrante et t'aurais bien envie de te défouler. L'occasion de déverser un peu ta haine. "Casse toi si tu veux pas perde tes dents." Au moins c'est un avertissement.

(c) oxymort

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Shabh - Isha

«Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.»tahar ben jelloun.

Tu t'amuses, comme à ton habitude tes lèvres venant se tremper dans la tequila ambrée présente dans ton verre. La musique se veut forte, les corps pressés les uns contre les autres comme dans une vague suivant le rythme effréné s'échappant des nombreux caissons de basse. Tes poches sont pleines de différents bijoux que t'as pu dérober en passant un peu trop proches de ces carcasses alcoolisées se défoulant sur la piste du danse du club dans lequel tu te trouves. Tes yeux bruns balayent la salle bondée plongée dans la pénombre n'ayant que ses stroboscopes pour venir éclairer la foule. Y'a cette gonzesse aux tatouages sur les bras qui te passent devant, l'air mauvais. T'arrive pas vraiment à te la remettre au début, tu sais juste que sa gueule te dis bien quelque chose. Comme à chaque fois que ta curiosité se retrouve piquée à vif, tu ne peux rester en place. Tu commences à filer discrètement la jeune femme à l'air tourmenté, ne serait-ce que le temps de te souvenir pourquoi son visage te semble familier.

Il y a eu cette fille, androgyne et tatouée sur laquelle tu étais tombée il y a de ça maintenant quelques années. Celle qui s'était foutue dans la merde sans trop s'en rendre compte, du sang sur les mains. Paniquée, en proie à la folie, ne réalisant pas le poids de ses actes. Les flics ont déboulé, t'as pas pu t'empêcher d'essayer de lui ouvrir une porte de sortie. Ton air bête et tes pieds plats, braillant en espagnol tu passes l'enfant brisée lui soufflant de fuir lorsque vos corps se croisent. "señor el policíaaaaaaaaa!" que tu beugles comme si t'étais ivre morte. T'en fais des caisses, en espérant qu'elle prendra ses jambes à son cou pour aller se cacher dans la nuit. "Creo que bebí mucho. Mucho mucho muchooooooooooo" ça te feras une bonne histoire à raconter, toi qui te jette dans les bras des deux agents étant originellement dépêchés sur la scène. T'hoquettes, continue de surjouer un maximum jusqu'à ce que tu ne puisses plus, que le corps animé soit à vue.

Les renforts les ont rejoint, et très vite la ruelle se retrouve illuminée par les gyrophares des voitures de la nypd. T'auras fais ce que tu pouvais, t'es aucunement armée et t'as aucun soutiens pour pouvoir mener à bien cette opération sauvetage. Les flics t'ont vite délaissés pour s'affairer près de la victime. Les nouveaux arrivés commencent à questionner les piétons. Tu pries, de tout ton être qu'elle ce soit relevée pour prendre ses jambes à son cou. Mais il est temps pour ta carrière d'actrice de prendre fin, et c'est finalement toi qui t'évanouis dans la nuit sans laisser de traces.

Tu l'observes dans la nuit, tes opales luisantes détaillant son petit manège fait de passes de drogues. Assise de façon nonchalante, la bouteille de vodka à la main. (le comble du mauvais goût, tu lui feras goûter la tequila) C'est bel et bien elle, dans cette ruelle. Les années vous séparant du moment de votre rencontre sont bien marquée, elle semble moins fragile combien même qu'abîmée. Animal enragé dont la colère ne s'évacue pas. Tu restes bien là une bonne demie heure, sous ton lampadaire regardant son petit manège de loin tandis que la nuit file. Tu décides que t'en as assez vu, que l'heure des retrouvailles ont sonnées. Tu sais même pas si elle se souviendra de toi, après tout tu ne lui as fais gagner qu'une poignée de secondes tout au plus avant de te mettre toi même dans la panade. Tes talons viennent marquer le bruit de chacun de tes pas, tandis que tu t'élances légère en sa direction. "Oï chica" Tu t'arrêtes face à elle, perchée sur tes bottines avec un air tout aussi désinvolte que le sien. Ses yeux viennent percuter les tiens, d'un air mauvais. Peut-être qu'elle aussi, t'avais remarqué un peu plus tôt dans la soirée prenant soin de rester éloignée de toi.

"Tu m'recases?" que tu demandes, d'une voix neutre. Pas d'agression, c'est elle qui finirait par se faire mal. Sa voix qui t'étais juste là inconnue vient grogner, menaçant tes chicots. Tu t'esclaffes, perdant tout ton sérieux comme si c'était la blague du siècle. Au pire, si jamais tu lui laissais vraiment l'opportunité de t'en péter une ça serait pas la première ni la dernière. Les risques du métier que voulez-vous. C'est vraiment ta veine, d'avoir faillit te faire pincer pour une telle ingratitude. "J'aurais préféré un gracias, quand même tu sais, j'suis pas du genre à câliner des poulets moi." n'empêche que cette anecdote n'auras pas manqué de faire rire les straydogs, toi qui a la gâchette si facile face aux représentants de l'ordre. Parce que t'es la bombe à retardement, celle qui fonce dans le tas sans gillet pare-balles. Celle qui manque constamment de tout risquer avec son inconscience. Arsène t'as mis en garde, que ce don pouvait être également ce qui te mènerait à ta perte.

Ton bras pointant la place libre à côté d'elle, tu ajoutes "J'peux m'asseoir ou tu veux essayer de m' en décocher une avant qu'on discute chica?" t'aurais pu ne pas demander l'autorisation, et tout simplement te permettre de t'asseoir à ses côtés. A croire que tu deviens un peu plus sensée.

(c) DΛNDELION

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Isha & Shabh

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Elle sirotait son verre, d’une main tenant la paille et l’autre en l’air au rythme des basses. Elle chantonnait les paroles d’une chanson latino en mouvant son bassin. Elle se foutait de tout, des regards, des gens. T’avais pris l’habitude de choisir une proie, ou du moins de voir les femmes comme tel. L’esprit trop fermé, excusant ton cœur brisé pour ne penser qu’à ton petit plaisir perso en te foutant de l’autre. La petite brune te faisait de l’œil. T’avais tout juste vingt-quatre ans. Tu connaissais le bar comme ta poche, la proprio étant ta meilleure amie de toujours. Et tu dealais, en te souciant de rien, en te baladant fièrement dans la foule en sueur, en passant ta main contre des billets. En remarquant toutes les pilules ingérées qui t’appartenais. Une gamine t’interpelle, petite blondinette qui a du traficoté sa carte d’identité. L’hésitation à lui filer ce qu’elle veut, l’appel de l’argent plus gros que ta morale. Poudre blanche qui s’éloigne, billet de cent rangé dans ta poche. Et t’essayes de t’approcher de la belle brune qui éclate de rire.

Le rire qui s’envole te ramène à cette soirée. Dernière soirée d’insouciance et de liberté. Son rire te glace le sang, la phrase d’après confirme. "Tu m'recases?" tu lèves lentement la tête vers elle, concentre tes yeux ivre sur sa gueule amusée. Merde. C’est bien elle. Tu déglutis difficilement avant de reprendre une énième gorgée de vodka. Gorgée qui se transforme en deux-trois, le liquide qui coule de tes babines, que t’essuie d’un revers de manche. "J'aurais préféré un gracias, quand même tu sais, j'suis pas du genre à câliner des poulets moi." Tu craches au sol, quitte à paraitre pathétique autant y aller à fond.

"señor el policíaaaaaaaaa!" La police qui entre, la foule en délire. Et la gamine au yeux bleu au sol qui convulse, qui s’étouffe et qui laisse une trainée noirâtre sortir de ses petites narines enfantines. La belle brune te fait signe de t’enfuir alors que tu essayais doucement de passer tes mains sur ses hanches. Tes jambes qui tremblent, essayent de prendre la fuite mais t’es plaquée au sol plus vite que tu le réalise. La panique te prend, l’horreur aussi. Les coups tombent. Ta mâchoire s’éclate, ta tête cogne le sol à répétition dans un terrible bruit de fracas. Et les hurlements du flic encore gravée dans ta mémoire « t’a buté ma fille espèce de pute »

Tu repose la bouteille sur le sol, attrape maladroitement une clope que tu coinces entre tes lèvres et tu regardes le fantôme du passé demander à s’assoir auprès de toi. Elle te fais doucement sourire, ça serait tentant de lui décocher une petite droite, ou un petit coup de tête. Mais ton petit doigt te dit que la belle brune sait se défendre. Il ne serait pas difficile de te mettre à terre là tout de suite. Alors tu ne réponds pas tout de suite, pensant au ridicule de tes balbutiement alcoolisés. T’hoches simplement de la tête et la laisse s’installer à côté de toi. « C’est les poulets qu’ont finis par me câliner, moi » que tu lâches finalement dans un ricanement amer entre deux taffes. Le souvenir des coups en prison, le souvenir des mois dans une pièce fermée et sombre après avoir volé un dessert en trop. Le souvenir des allers et venu en infirmerie quand l'gardien se trouvait être un bon ami de la gamine tuée.
Meurtrière gravée sur ton front aux yeux de la lois. La loi s'applique à te le rappeler. Surtout en taule.

Le sérieux reprend place. L’agacement aussi. Sa tête te rappelle trop tes erreurs. « Tu m’veux quoi…puis c'est quoi ton nom ? » rajoutes-tu sans la regarder. Tu te sais vulnérable ce soir. Face au passé ce n’est jamais bon. Alors t’expédie la conversation et fouille au fond de ton petit sac pour sortir un énième pochetard de beuh. Tu lui tend « Tiens, prend ça et barre toi. Dis toi que c'est ton cadeau de remerciement,chica.» Un nouveau soupir, une énième gorgée. L'habitude de penser que les inconnus ne t'approche plus que par intérêt.

(c) oxymort

@ISHA GARÇÈS bitch, you can't fuck with me If you wanted to (isha) 1813423790

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Shabh - Isha

«Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin.»tahar ben jelloun.

Aux vues de son amabilité, tu t'doutes bien que cette fameuse nuit à pas forcément dû tourner en sa faveur. Qu'est-ce que t'étais sensée faire toi à l'époque? La porter sur ton dos et t'mettre à courir avec un poids lourd sur les épaules pour manquer de te faire attraper? Non merci. T'avais trop en jeu, et même encore maintenant pour pouvoir te permettre de jouer à superman. Toi tu joues à robin des bois, c'est déjà bien. Elle a cet air mauvais, de chien enragé prêt à mordre la main qu'on lui tend pour une simple caresse. Alors tu t'amènes à pas léger, tu restes aimable et souriante malgré ces prunelles noires venant s'poser sur toi. T'es diplomate, le but c'est pas de la ridiculiser si elle tentait de t'asséner un coup de poing. La bouteille de vodka bien entamée et son caractère de cochon suffisant à démontrer son état d'ivresse certain. Elle rigole doucement, de manière ouvertement ironique pour finalement accepter de partager son banc miteux sur lequel elle est échouée depuis plusieurs longues dizaines de minutes maintenant.

Elle finit par te claquer au visage qu'au final, elle y a eu le droit aussi à son câlin. Tu pourrais dire qu'au moins, les scores ont étés égalisés au moins là dessus, mais tu doutes que la blague soit bien prise de l'autre côté. Sage, tu te ravises avant de lâcher sur un ton presque accusateur. "N'empêche que t'aurais pu t'bouger, tu crois que j'ai fais ça pour quoi si ce n'est pour te faire gagner du temps la tête brûlée?" comme quoi, jouer aux super héros, c'est vraiment pas fais pour toi. Tes yeux roulent dans tes orbites, pendant que la cancéreuse de la tatouée va et viens entre ses lèvres nerveusement. Son regard s'assombrit, t'es pas vraiment sûre qu'elle t'ai vraiment écouté dans le fond. Tu t'doutes, que la suite à pas dû être jolie jolie à voir son état actuel et ces yeux vitreux perdus dans de lointains souvenirs. Elle revient soudain à elle, l'inconnue datant d'il y a bien longtemps. Elle perd pas de temps avant de retrouver sa mauvaise humeur non plus venant t'en gratifier lorsqu'elle te demande ton prénom et c'que tu peux bien lui vouloir. Ta main se tend vers elle en gage de politesse, un sourire sur tes lèvres venant chasser ses ondes négatives. "Moi, c'est Isha."

Bien qu'elle ai l'air de s'en foutre alors qu'une nouvelle fois son visage se renferme un peu plus. Rageuse, elle vient te jeter un pochon rempli de sa beuh au visage. C'toujours ça de pris, après tout. "J'ai pas fais ça pour gratter ta weed, mais j'vais pas dire non!" bah ça serait con de ta part, franchement. Dommage que tu manques d'une feuille, t'aurais bien roulé un long histoire de passer l'temps et de la rendre un peu plus aimable la demoiselle. Il lui est arrivé quoi, pour la rendre aussi aigrie? Surtout que bon, t'as pas été la reine des connes. "T'as pris combien d'années?" le corps, tu l'as bien vu, étendu au sol et sans vie. Si elle s'est faite attrapée, c'est chose certaine qu'elle a fini sous les barreaux, et ça te confortes un peu plus dans l'idée que t'as bien fait de ne pas t'éterniser plus longtemps sur les lieux du drame. Tu aurais peut-être fini sous les barreaux toi aussi, et vous auriez pu être roomates, yay. Tu te ravises vite venant presque retirer ta question avant de ronchonner un bref instant. "T'façon, t'es sortie, alors ça sert à rien d'faire la gueule comme ça et d'être désagréable avec les vieilles connaissances!" Ce qui n'est pas faux. Ta bougonnerie passagère se retrouve vite chassée par ton habituel sourire ne quittant jamais tes lippes. T'es pas là pour l'emmerder, mais c'est vrai que tu pouvais difficilement la laisser filer après l'avoir reconnue, et encore moins lorsque tu l'as aperçue se faufiler hors du bar.

(c) DΛNDELION

@Shabh Gallagher