[ make it rain ]

traits de caractère / l'ombre et la lumière scindées dans une seule et même âme. la gueule d'ange qui lui a toujours servi. d'un sourire il te fait croire que tout est éternel, tandis que d'une main, il te broie les veines. la violence, le vice par excellence. pas parce qu'il y est né. parce que ça l'a créé. ce besoin constant de défouler ses nerfs, incapable de contenir ce qui le trahit. l'impulsivité en étendard. elle a bon dos parfois, il s'en sert trop souvent. mais qui s'y frotte, s'y pique ardemment. pourtant, derrière cette âme volcanique, y a le regain de la souffrance éternelle. celle qui le pique au vif. la culpabilité qu'il n'arrive pas à dissimuler. alors, il broie du noir, se morfond comme un lâche et dégueule toute sa rancoeur dans les verres de liqueurs. alcoolique, même s'il ne se l'avouera jamais. la brume est épaisse autour de sa carcasse pourtant, il arrive pas à cacher sa générosité ni même sa loyauté. qui entre dans sa vie, y reste à jamais. amour, haine, ça se mélangent, ça s'enlacent sans jamais se lâcher. y a que par les sentiments, les vrais, qu'il arrive à se livrer. le mystère plane, il vit avec, s'en est fait un masque bien huilé. cruel et parfois sarcastique, les années l'ont façonné de la pire des manières tandis qu'il brandit haut et fort qu'il n'est pas mauvais, juste brisé. bien loin des conneries qu'il faisait lorsqu'il était gamin, pourtant, aujourd'hui, elles sont plus grosses que lui. s'entassent dans la cave sans qu'il n'en trouve la fin. l'illégalité, elle a émergé y a de nombreuses années, comme collée à son myocarde déjà fissuré. peu de gens se contentent de dire qu'ils connaissent mcgrath, alors que lui même ne sait pas parfois qui il est. scindé. oublié. brisé. consumé.

The true outlaw finds the balance between the passion in his heart and the reason in his mind. The solution is always an equal mix of might and right. ( intro, @nf )

le silence grisant des nuits consumées jusqu'à l'agonie de l'âme, pour finir par se retrouver dans ce trou à rat. les barreaux qu'il ne connait que trop bien. plus que sa propre maison, plus que les murs immaculés de blanc de sa chambre d'adolescent. le cul posé sur le sol bétonné, les mains jointes, mcgrath passe le temps. délivre ses pensées les plus amères aux abysses d'une solitude méritée. il a finit par tous les rejeter. ou alors, c'est lui qui l'a fait. dans tout ce bordel, morgan ne sait plus où se situer. ni qui il est. un nom pesant sur ses épaules de gamin, un nom qu'il n'est pas prêt à assumer. les obligations, celles qui l'enferment dans une cage toute faite aux impressions douteuses. pourtant, il se complet dans ce monde pourri jusqu'à la moelle. où la poudre blanche semble faire plus d'effet que le battement de cil d'une jeune femme à la beauté envoutante. le silence est bien vite épris par les bruits de pas lourds dans le couloir. il relève la tête, se pince déjà la lèvre supérieure. la sentence est inévitable. il le sait. dans l'ombre, il remarque vite la carcasse qui se tient debout face à lui, les mains dans les poches d'un costume trois pièces sans doute hors de prix. le sourire est amer et sans attendre plus longtemps, mcgrath secoue la tête, indigné de la présence de son ainé. putain mais je t'ai pas appelé. ça siffle dans sa gorge. l'impression d'être épier dans le moindre de ses faits et gestes. le raclement de gorge de cahal ne se fait pas attendre ni même son regard insistant. celui de sa désapprobation. celui de la désillusion. il rentre pas dans le moule morgan. pas celui de cette famille. exclu et reclus, parce qu'il le veut bien aussi. j'viens de payer ta caution. pas un mot de plus ne sera prononcer ce soir. sur ses deux jambes, le dos en vrac, il a fini par se relever. le doux son de la serrure qui s'ouvre sur une matinée douteuse. le bordel qu'il a semé, germe sous ses pieds et c'est la tête en vrac qu'il rejoint les ténèbres d'une baraque, d'une vie qu'il ne supporte plus. des excès en tout genre qui consume déjà son âme, son corps tout entier. et dans l'ombre d'un destin prédéfinis, son coeur balance. ses envies aussi. loin, elles sont loins de ce qu'il attend de la vie.
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les terres arides, le sable qui glisse sous ses rangers. le paquetage emballé sur le dos et le poids d'une culpabilité qu'il n'arrive pas à dissimuler. l'arme de pointe dans les mains et cette sensation de déjà vu. pourtant, il arrive pas à s'en lasser. la liberté à perte de vue et l'air qui gonfle ses poumons. la tranquillité mérité. des mois qu'il s'est embarqué pour ce qu'il pensait être la suite logique de sa vie brisée. sur le bord de ses lippes, il dépose une cancéreuse fraichement allumé, s'embrume la tête et les pensées de nicotine dont il n'arrive plus à se détacher depuis des années. des décennies d'errance. l'aiguille tourne au dessus de son crâne. il entend les secondes, les minutes et les heures s'écoulaient. avant que la lune n'entame sa macabre danse parmi le ciel étoilé. avant que les tires de mitrailleuses ne le sortent de sa léthargie. il sursaute, les yeux aux aguets et les gestes finement calculés. il entend les cris de ses frères d'armes, les cris d'agonie. ceux qu'il reconnait entre milles. son corps qui trépasse, s'enfouie dans le sable. l'épiderme brûlé, l'arme qu'il tend. son dernier salut n'est qu'à quelques secondes, il sent les pupilles trainait sur son âme. les secondes qui défilent comme des heures entières avant que les derniers corps ne rejoindre les abysses d'une mort certaine. de près, morgan a vu l'humanité se jetait. l'humanité crevée. plus de confiance en rien. que l'hémoglobine au bout de ses mains.
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la cancéreuse au bout des lippes, il contemple de ses pupilles bleutées l'horreur se jouait sous son nez. pourtant, rien de cruel dans ses intentions, rien de bien réel non plus. l'esprit embrumé par les vapeurs d'alcool ingurgitées, il aboie sa faim même pas rassasié. la faim d'une vie qu'il a déjà consumé sous tous ces traits. le closer ouvre ses portes. s'offre à l'enfer. damne les âmes les moins charitables. les filles qui se trémoussent sous les yeux envieux des gros portes monnaie du coin. un brin de fierté qui l'assaille avant de se rendre à l'évidence que sous ses airs de patron, y a rien qui lui appartient. cadeau empoisonné délivré de la part de satan en personne. le diable qui se trimballe en costume trois pièces n'est autre que son frère bien aimé. promesse silencieuse. chien tenu en fermement en laisse, devenu trop brutale, trop instable. famille à moitié déchirée. il se sent pas à sa place mcgrath, dans ce monde de surfait. dans ce monde qui l'a pourtant tendrement enlacé. fidèle soldat. fidèle petit frère qui cherche, inconsciemment, à rentrer dans les rangs. à rendre fier ceux qui se prétendent de sa famille. et c'est dans les yeux de cahal, dans le même regard que le sien, qui cherche les approbations les plus profondes. bien de se douter que tout ce qu'il veut, c'est le brisé. que tout ce qu'il souhaite, c'est un homme de main prêt à toutes les folies pour ces envies qui l'assassinent. l'enfer n'était pas la guerre, l'enfer s'est ouvert.