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 twin shadow. ft. siam

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Oksana Volkov;

-- surprise motherfucker --
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Oksana Volkov



renata gubaeva
sicecream (ava) ; drake (sign) ; vocivus (icons)
max ; blake
1878
796
28
les relents amoureux occupent désormais une minuscule place dans le myocarde enivré d'une odeur qui te colle à la peau. l'armoire s'ouvre tous les jours pour laisser respirer les vêtements qui n'ont plus de silhouette à habiller
les effluves ne dissimulent aucun secret. arômes mandarines, narines respirent les odeurs de jasmin mélange à la vanille, leur singularité ne t’échappe jamais. nez d’exception au destin prometteur qui s’abandonne aux plaisirs olfactifs. fragrances divines. attirance limpide.
loin des miasmes pollués. cocon près de la baie.
m o o d b o a r d

siam - louison - grisha - brynn - terrence

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Message Sujet: twin shadow. ft. siam   twin shadow. ft. siam Empty Ven 24 Juil - 10:27

twin shadow
ft. @siam blackbird

sous les prunelles écarquillées défilent des images grandioses. la lune se dresse bien haute, se fait voisine d’un soleil qui se fond derrière l’écume marine. le miroir d’eau reflète les couleurs parsemées d’un ciel étincelant. d’un orange crépuscule qui se mêle à un doux rose pâle pour finir par un bleu nébuleux, presque blanc. c’est un spectacle de polychromes que tu admires derrière la vitre de la voiture qui file à toute vitesse. la voie rapide n’est pas très obstruée. vous êtes partis à temps, s’assurant de l’itinéraire près de deux jours avant. parce qu’aujourd’hui est un jour si spécial. l'une des premières fois où vous êtes invités à une soirée pour présenter vos fragrances. l'excitation t’a maintenue éveillée toute la nuit, oksana. insomnies des veilles d’euphories. le rêve que tu touches du bout des doigts. exaltation de ta passion au milieu des maîtres parfumeurs. dans ton regard les affres se mêlent à une frénésie grisante. l’émoi explose dans ce partage aphone. il n’y a que la musique qui vient perturber les oreilles. seulement les paroles te passent au travers et ne marquent pas ton épiderme. chacun est dans sa bulle, profitant de ces derniers instants de solitude avant de fréquenter les mondanités. c'est pas vraiment ton truc ce genre de réunion, oksana. toi t'aimes la vie simple, entourée des odeurs de pistaches et des douceurs au goût de réglisse. t'as l'impression d'être toujours cette gamine, coincée dans les frivolités de l'adolescence. celle qui ne sait pas se comporter une fois balancée dans le monde des adultes. pourtant ce soir ce n'est pas vraiment différent du quotidien des mômes de quinze ans. les futilités sont comme une seconde nature dans ce domaine superficiel. les silhouettes vaniteuses ne sont pas aussi naturelles que les parfums qu'elles portent.
et ton mentor, il essaie de te rassurer. comme il l'a toujours fait, d'une manière douce et attentionnée. oksana t'as pas besoin des fioritures qui s'accumulent pour témoigner d'une quelconque valeur. véritable joyau brut qui illumine la pièce par sa modeste pureté.
il n'y a pas énormément de monde dans la salle de réception. seulement une poignée de privilégiés sélectionnés à la volée. les publicistes, les futures égéries, les créateurs. alors tout le monde se demande bien qui tu es, gamine aux cheveux presque ébouriffés. les premières poignées de main te surprennent par toute l'ardeur qui s’y dégage. c'est presque si t'y laisserais pas quelques phalanges écrabouillées. les noms sont dégainés avec une rapidité déconcertante. certains s'offusquent que le patronyme ne provoque aucune réaction, aucun écho dans ta carcasse amatrice. les professions sont défenestrées à la moindre occasion, toute plus sophistiquée que les autres. tu te demandes si leurs dénominations sont toujours aussi longues, et si, toi aussi, t'auras un jour le droit à ta propre carte de visite. idée qui ne t'enchante pas plus que ça. parce que c'est d'un conventionnel trop fade, d'un traditionnel trop impersonnel. t'as honte de l'avouer à ton employeur mais tu t'ennuies oksana. le temps est long et les présentations sont fastidieuses.
tu laisses échapper un soupir abattu juste avant que tes opales ne se posent sur une silhouette aux tonalités familières. elle foule à peine l'entrée qu'elle est assaillie de toute part. le retard est pardonné, balayé d’un revers de la main insouciant. ce sont les traits fins de son visage qui t’interpellent. les mèches des cheveux qui tombent sur les yeux, effleurent ses longs cils. elle a ses lèvres pulpeuses qui légèrement se pincent. ses paupières s’abaissent lentement, unique écho d’une volonté dérisoire. cette envie d’être partout ailleurs tant que ce n’est pas ici. ton myocarde se gèle oksana quand tu l’observes s’approcher. l’interstice se réduit entre vos deux silhouettes et tu ne peux t’empêcher d’en imaginer une autre qui s’avance vers toi. fantôme miroir. aura chargée de sa poussière. et le crâne se bourre d’illusions. tu jurerais percevoir la même exhalaison. parce que l’enveloppe est trop similaire. l’encéphale plonge dans les méandres chimériques. pour retrouver sa présence, pour y soustraire l’absence qui n’a cessé de rouiller les vestiges de ton esprit fragmenté. les lèvres se meuvent délicatement. mais les mots articulés s’écrasent contre la bulle dans laquelle tu t’es réfugiée. la caboche se secoue de droite à gauche pour chasser les mirage. l’oasis dans le désert mémoriel se dissipe pour afficher une nette réalité. ce n’est pas elle. rentres-toi ça dans la tête oksana, ou tu risquerais bien de la perdre.
"pardon je suis désolée, vous disiez ? vous voulez tester un parfum. oh non mais c’est vous qui allez le porter c’est ça ? c’est vous l’égérie ?"
l’interrogatoire est balbutié. trahison de la cervelle bouleversée. tu cherches du regard ton employeur, en proie à des discussions que tu ne veux pas interrompre. t’es perdue, oksana. comme une groupie devant son actrice favorite, les mains frêles tremblent. les doigts se resserrent sur le premier flacon que tu vois. "c'est celui-ci, vous voulez que je vous en mette ?" les timbres de la voix sont d'une innocence immaculée. sans forcément attendre sa réponse, tu te saisis du bras de l'inconnue pour y répandre quelques gouttes du précieux arôme. les opales candides se relèvent vers elle. attente silencieuse d'une quelconque réaction. t'es pendue à ses lippes, oksana. désireuse d'y percevoir un brin de voix presque oublié.       

_________________
goodbye
i'll send flowers to the moon
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twin shadow. ft. siam
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