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 j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)

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Message Sujet: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Mar 24 Juil - 16:13

les fêtes, c’est l’endroit rêvé pour l’amor. (et de la mort)
les fêtes, c’est l’endroit préféré de l’amor. (et de la mort)
sly refuse toujours avec autant de hargne les responsabilités qui pèsent sur ses épaules ; sly envoie balader l’héritage matriarcal qui lui lègue les pleins pouvoirs.
mais sly se doit quand même de jeter un œil aux nouvelles recrues.
et quoi de mieux que des fêtes de ce genre, dans des maisons huppées et indécentes dans leur richesse ? quoi de mieux que des fêtes où il peut se mêler, ses vingt-quatre ans de vie le transformant en caméléon, loup parmi les brebis qui ignorent le danger ?
dans les fêtes, il est aisé de laisser traîner quelques sachets de poudre blanche. tout ce dont sly doit se préoccuper, c’est des relations qui se tissent entre les individus. des mains baladeuses qui s’attardent dans les plats ou entre les invités, disparaissant dans les vestes  des uns – de l’argent dans les mains – ou dans les vestes des autres – pour refourguer quelques bonbons pailletés de substances chimiques.
alors sly se pose au bord de la piscine, les opales fouillant l’obscurité et les corps embrassés pour dénicher une ou deux proies de la soirée. les approcher, leur promettre monts et merveilles et les faire tatouer du blason des sons of the harpy pour qu’ils y soient à jamais attachés, pieds et poings liés. pour qu’ils ne puissent plus jamais s’en aller, retrouvables n’importe où, n’importe quand, avec le gang en plein essor.
détourner des jeunes – de son âge ou un peu moins – devrait le dégoûter. s’il ne veut pas des responsabilités dues à son rang, pourquoi s’embêter ? mais sly a l’amour du travail bien fait. et sly n’aura plus qu’à aller se confesser une fois l’adhésion effectuée.
il fouille dans sa poche et en sort un cigare cubain, qu’il renifle quelques instants comme un limier. personne ne l’approche, malgré les œillades énamourées qui l’invitent à se déplacer. il glisse son bâton-cancer entre ses lèvres et ne tarde pas à l’allumer, savourant le goût épicé et chocolaté.
sly ne ressemble en rien à ces adolescents qui se dandinent dans des vêtements trop serrés, papillonnent des cils pour avoir les faveurs d’une gamine ou d’un cador du sport. sly est bien au-dessus de tout cela, trop mature pour se frayer une vraie place près des innocents, trop fou pour même essayer.
il a les poings qui le démangent. il a l’adrénaline qui palpite dans les veines du besoin d’aller rejoindre le cœur pour être pompée partout dans le corps tendu.
et c’est là que sonne le glas de son moment.
quand il la voit, cette jolie insolente, prunelles incendiaires et entourée par quelques gamins qui brûlent du besoin de perdre quelques molaires.
ils ne sont pas tendres avec elle, et sly sent son complexe du héros le hisser sur ses pieds. elle n’a rien de spécial, cette gamine, pour le business qu’il est venu entamer ici. mais le fait de rabaisser les femmes lui donne des nausées, et ce qu’ils ont prévu avec cette jolie métisse est on ne peut plus clair. un hangar oublié à quelques pas de la piscine, quelques pantalons baissés et une jeune fille souillée sont les seuls restes qui demeureront de cette soirée arrosée.
- qu’est-ce que vous foutez les gars ?
il demande, de sa voix de bariton. les trois gaillards se retournent quand se consume le bout rougeoyant du cigare.
- on va lui montrer un coin tranquille…
premier aveux. première erreur.
- tu veux venir ?
la brebis a compris, aux tatouages qui serpentent le long de la gorge et contre l’épiderme des bras tendus, que sly n’est pas homme à faire des concessions. qu’il vaut mieux l’avoir à ses côtés que dans son dos, prêt à vous assassiner.
- mais cette nana, c’est ma copine tu vois. donc tu vas gentiment la lâcher.
sourire carnassier qui dévore le minois. oh que la tentation est douce de lui sauter à la gorge, crocs dévoilés – canines acérées malgré leur inutilité – pour lui refaire le portrait. à lui et à ses potes d’ailleurs. les doigts remuent plusieurs fois, besoin palpable de jouer des coudes et de voir le sang couler.
le gamin ne se fait pas prier, et recule de quelques pas, laissant à la métisse tout le loisir de respirer – un loisir qui ne semblait pas inné. il fait signe à ses potes de le suivre alors qu’il s’éloigne, la mine dépitée et déçue, la queue entre les jambes.
sly n’a pas spécialement le look du mec pas fréquentable. sly n’a que ses tatouages qui l’habillent mieux que ses propres vêtements. mais c’est bien la lueur sanguine qui brille dans ses prunelles claires qui dissuade le mieux.
il s’approche de sa proie, passe un bras sous ses aisselles.
- tu as besoin d’aller à l’écart ? pour mieux reprendre tes esprits ?
il demande, beaucoup trop affable.
il s’est peut-être trompé, sly. sa pureté n’aurait sans doute pas été entachée. mais son besoin viscéral de jouer le héros – comme s’il pouvait être quelqu’un de bien, quelqu’un du bon côté de la justice – lui fait interpréter les choses d’une manière erronée.
toujours est-il qu’il s’agit de sa proie de la soirée. qui qu’elle soit, elle rejoindra ses rangs. qui qu’elle soit, elle semble assez désespérée pour donner son âme au diable et finir au bûcher.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Ven 27 Juil - 18:09

Bourdonnement dans son crâne, les basses n'en finissent plus de résonner. Vibrations qui l'oblige à s'écarter de la foule exhibant leur sex appeal en se frottant aux autres qui la composent. Verre à la main, elle souffle fort, savourant le calme relatif offert par les quelques mètres qu'elle a parcourus. Dégagé de la horde, elle sentirait presque l'air doux du soir apaisant sa nuque. Les yeux clôt, prim qui ne lâche pas prise s'offre ce soir à la nuit, le temps d'une seconde. Se dit qu'elle pourrait bien vivre comme ça, dans ces instants - malheureusement trop rare - de paix intérieure. Comme si tous les bruits de son corps et de son âme avaient choisi cet instant précis pour se taire et la laisser n'entendre que le calme qui règne en elle.
c'est une bulle qui s'envole
et s'éclate.
Flopée de rire qui lui font raidir l'échine, comme ces dangers qu'on sent venir avant même de les voir. Perceptible avant d'être tangible. Des remarques graveleuses que prim écoute dans une grimace hostile, répondant d'une langue acéré qui maudit toute la descendance de ces types. Une verve mal reçue qui aiguise les impatiences et les envies. Plus que des soûlards en quête d'instant de bonheur - volés - c'est un affrontement sur un fil mal tendu. C'est elle qui est en train de glisser et aucune échappatoire à sa portée. Elle redevient petite fille à mesure que les secondes s'égrènent, ni adulte ni responsable, enfant effrayée devant la personnification d'un croc-mitaine. Le menton dressé pour ultime défense alors que la peur nécrose ses chairs, sa répartie, son courage. Mal à l'aise dans l'atmosphère lourde, écrasée par les intentions qui découlent de chaque mot pour venir coller à sa peau comme autant de sangsues visqueuses et douloureuses. A mesure que les secondes s'égrènent elle perd de sa superbe autant que sa verve. Si elle crache encore, le venin n'atteint personne, au mieux provoque les rires. Palabres infiniment plus tremblante. S'ils ne l'entendent pas, primrose sent la différence. Sa bouche à un goût de cendre, elle se veut cracheuse de feu mais ne tousse que des braises.
« je t'avais prévenu. »
c'est un écho dans son crâne qui porte le timbre de rex qui lui rappellait sans cesse de surveiller ses arrières, de ne pas se jeter à corps perdus dans les gouffres mal dissimulés. pardon, pardon, pardon. dans sa tête un litanie qui assourdit presque la voix inconnu qui se greffe aux monstres. Provoque un sursaut né de la crainte.  comme un lapin prit entre les phares. Primrose reste aux aguets, jauge l'intrus comme un ennemi potentiel de plus. Elle voit d'ici ses chances réduite à zéro si l'affreuse bande fait entrer dans ses rangs les hommes aux physiques carnassiers annonciateurs de catastrophe. Pas de celle qui juge habituellement, acculé dans son coin de frayeur elle fait soudain de chaque détail l'évidence d'une horreur à laquelle elle devra se confronter. tu veux venir invitation à s'épancher sur la marchandise. Corps offert, bout de viande oublié. « non. » pas assez fort pour être entendu, c'est au moins son propre courage qu'elle met dans les trois lettres murmures. Ne pas abandonner a bataille même lorsque la défaite est couru d'avance. Et elle sent dans son corps la délivrance avant de l'entendre vraiment, son myocarde qui heurte les cotes, menace de s'enfuir. Battement extatique.
Sauvetage ou naufrage ?
Elle est pantin désarticulé entre le bras assuré d'un inconnu qui revendique la place qu'on voulait prendre de force. Reprend du courage dans un souffle maladroit qu'elle calque sur le rythme qu'elle entrevoit sur la gorge du sauveur. inspire. expire. oserait à peine y croire quand ils se contentent de s'éloigner, facilité effrayante quand on discerne l'aura qui émane de lui, laissant l'impression tenace de tomber de charybde en scylla, un danger latent, comme une bombe a retardement, qui la sauve au moins du plus imminent mais ne promet pas moins de problème. aller à l'écart choc électrique, élan d'effroi qui la pousse à se dégager de l'étreinte comme on fuirait la peste, repliant ses bras sur sa poitrine en une protection futile. « j'te suis nulle part. » sa voix s'étale dans les nuances d'aiguë qui attire l'attention, les démons de l'instant précédent suivent la scène comme pour être témoin du mensonge, aux aguets de la proie. Prim préfère encore jouer un combat en duel que d'affronter seule une horde. Des deux ombres planant autour d'elle ce soir, elle choisi celle qui semble être la moindre, forçant ses pas à se rapprocher du type, proximité désagréable quand ses mots résonnent encore. « écoute, merci pour ... ça. mais si t'attends la même chose qu'eux t'aurais pas dû te déplacer jusqu'à moi. » le timbre adouci, voudrait se faire caresse pour apaiser la bête qui couve peut-être sous l'épiderme. Mais le corps reprend ses droits, lui. Prim relève le menton, tremble dans chacun de ses organes mais jure d'un regard qu'elle n'ira nulle part, ne retirera rien. Ni ses vêtements, ni sa fierté. Certainement pas son honneur.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Lun 6 Aoû - 22:40

sly aime les femmes. sly aime encore davantage les femmes qui ne se laissent pas faire, écrasent un patriarcat dégradant.
et sly se veut surtout être un incurable romantique qui rêve de trouver la femme qui correspond à toutes ses attentes, nimbée dans une chevelure blonde et des yeux clairs. une des premières prières à avoir violé la barrière de ses lèvres a été pour cette mystérieuse femme qu'il ne connaît pas encore. pour avoir le droit de l'aimer, de l'adorer, de l'élever au rang de reine. mais sly, il estime n'en mériter aucune.
c'est comme sa bande de curieux malfrats. manquerait plus qu'un d'eux crève à cause d'une de ses décisions pour que la ligne fine qui le sépare de la folie cède face aux eaux tonitruantes. parce que sly a été rendu moins rationnel par la perte d'une partie de sa vie. parce que vivre une vie de gangster, ce n'est pas forcément la meilleure décision quand il s'agit de garder sa santé mentale.
c'est que des p'tits trafics. rien de grandiose. et pourtant palpite fortement dans le fond du palpitant l'envie de gagner le trône de fer et de le faire sien, marchant sur new-york, sur l'amérique et finalement sur le monde. incapable d'assumer ses responsabilités, incapable d'oublier son ambition dévorante.
et sly se fait héros quand il ne vient que pour trouver la brebis galeuse qui saura l'aider dans son entreprise de futur monarque. sly a ce besoin impérieux de prouver qu'il n'est pas que cette petite frappe – bien lâche au fond – qui recrute des adolescents naïfs qui brûlent d'exister – ou de pouvoir piocher douloureusement dans la marchandise – pour faire son sale boulot. sly a ce besoin impérieux de se persuader qu'il n'est pas quelqu'un de mal, qui enchaîne les mauvaises décisions autant que les billets qui s'additionnent dans sa poche et dans son portefeuille.
parce qu'au fond, sly, ce n'est pas quelqu'un de vilain. parce qu'au fond, sly, il n'a fait que céder aux envies de ses membres et de sa mère en prenant la tête des sons of the harpy. il voulait pas lui, qu'on compte sur ses décisions. ni même en prendre qui concerne quelqu'un d'autre que sa seule et unique personne.
la métisse qu'il a repéré réveille son instinct protecteur. réveille également son besoin de faire ses preuves et de changer la vision qu'ont la totalité de la population sur le fait que les femmes ne sont pas égales aux hommes. d'ailleurs, sly est d'accord avec ça : les femmes sont supérieures.
« j'te suis nulle part. »
un sourire se dessine sur les lèvres de sly quand il la regarde, la jauge même. il y a cet éclat de lionne qui brille dans ses opales sombres, derrière la peur qui la ferait trembler si seulement elle n'était pas si forte. c'est quelqu'un comme elle dont il a besoin, sans savoir que ses gangsters le détestent déjà pour avoir recruté une gamine. le monde de la pègre, c'est pour les bonhommes, pour les services trois pièces, pas pour une poitrine et un utérus. mais sly a envie de changement. sly a envie de changer le monde, même si ce n'est pas de la bonne façon.
- t'inquiète, c'était une suggestion. une demande. on fait ce que tu veux.
il lève les mains en l'air en signe de reddition. comme un j'te ferai jamais de mal.
et sly a conscience qu'il aurait l'air ridicule devant ses gars – qu'il perdrait carrément en crédibilité s'ils savaient à quel point il a besoin d'avoir l'air abordable. sous ses airs de dur à cuir, sous ses tatouages et son adoration des cigares, sly se veut être un homme bien. ils le regarderaient sans doute avec les sourcils haussés, l'air de dire t'es sérieux ? avec un dégoût presque palpable. parce que les gens comme sly, ils assument ce qu'ils sont. ce qu'ils font. ils tuent des gens à tour de bras seulement parce qu'ils le peuvent, torturent et vendent d'autres moyens de faire le mal.
et chaque semaine, sly a l'air ridicule dans la maison de dieu, à supplier pour être pardonné pour tous ses pêchés et à recommencer à nouveau, chaque jour que dieu fait. c'est comme si sly se foutait de la gueule du seigneur… mais sly, il sait juste pas comment faire pour gérer son besoin de thune et son ambition. être à la tête des sons of the harpy, c'est un moyen de tout allier. être à la tête des sons of the harpy, c'est un moyen de tout contrôler… pour lui, l'amnésique de sept années.
« écoute, merci pour ... ça. mais si t'attends la même chose qu'eux t'aurais pas dû te déplacer jusqu'à moi. »
il tourne la tête de droite à gauche, fait quelques bruits de bouche déplaisants – un genre de teuh teuh teuh désapprobateur.
- j'attends rien. t'avoir pour moi tout seul, ça m'plaît pas. tu méritais juste pas d'être le morceau de viande que se partagent ces trois hyènes.
il hausse les épaules. il comprend qu'elle craigne pour sa pureté, qu'elle craigne d'être humiliée. mais sly, il est pas comme ça. sly, s'il venait à violer quelqu'un, il deviendrait fou. il n'aurait plus qu'à se pendre, se tirer une balle dans la tête, mais surtout pas continuer d'exister. parce que sly est incapable d'envisager cracher de la sorte sur une femme.
- dis-moi ce que je peux faire pour t'aider. n'importe quoi.
le roi fou avance ses pions sur l'échiquier de la vie. s'il a vraiment envie de lui venir en aide, les rouages d'un plan plus ambitieux et plus global se mettent déjà en route. lui sauver la vie est une chose, l'aider en est une autre. l'aider encore davantage pour obtenir sa confiance et lui soutirer quelques avantages pécuniers. elle a ce caractère volcanique qui feront ployer les clients sous sa botte. et sly est persuadé que l'idée de vendre des armes ou de la drogue ne la ferait même pas sourciller. chaque personne a une zone d'ombre, et ce n'est pas véritablement condamnable que de fournir ce que demandent tant de gens… n'est-ce pas ?
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Mar 14 Aoû - 16:46

C'est un de ces instants-là.
Un de ceux ou la frontière entre enfant et adulte s'amincit,
vingt ans c'est trop jeune, c'est trop vieux.
Un entre-deux incertain ou elle voudrait appeler son frère pour la sortir de là et s'en sortir seule à la fois.
Âge traître ou l'on reste trop jeune quand on voudrait vieillir, ou on devient trop vieux pour jouer les gamins.
Un moment rare ou l'idée de s'assagir effleure l'esprit puisque l'instant s'y prête, se jurant intérieurement qu'elle sortira plus comme ça, qu'elle fera plus n'importe quoi. Rongé de cette culpabilité qu'elle ressent chaque fois qu'elle se voit acculé dans un coin par les monstres de ce monde, imaginant le trouble que ses blessures pourraient causer à un autre, bien plus important, qu'elle C'est, surtout, la colère incandescente devant l'humanité abîmée qui tente de l'atteindre. Gangrenée par la rage de voir les idiots impunis quand les femmes finissent effrayées. Irritée, plus encore, d'être certaine qu'elle n'en serait pas sortie indemne sans l'intervention d'une autre. plus grand, plus effrayant, plus imposant.
plus homme
La méfiance dans le fond de la pupille affolées, elle semble inspecter chaque parcelle de l'inconnu à la recherche d'une  faille, au moins une preuve qu'elle peut le croire et ne pas le craindre. L'innocence de ses mains levées ne suffisent pas à la convaincre, préjugé éhonté sur l'aspect qui semble davantage coller à ces hommes qu'on lui sommerait d'éviter plutôt que ceux qu'on espère la voir côtoyer. Mais les autres n'avaient pas, eux non plus, écrit sur leurs fronts les actes écœurants qu'ils étaient prêt à commettre. Elle sait avant même de se l'avouer qu'elle s'en remet à lui, temporairement, pour ne pas finir seule dans un espace qui lui est encore hostile. Mille fois plus sereine sous l'oeil d'un inconnu qu'entre les griffes des prédateurs. Davantage que ses gestes, ce sont ses mots qui l'apaise, partie prit pour une femme devenue objet à laquelle on restitue son identité. Rassurée d'entendre dans le timbre de sa voix une sincérité qu'elle espère déceler correctement. on fait ce que tu veux elle en esquisserait presque un sourire, rictus craintif sur le coin de ses lèvres charnues. Peut-être les mots magiques pour rassurer celle qu'on voulait forcer. ce qu'elle veut prim, c'est le sentiment de sécurité qui se propage dans l'atmosphère quand elle décide d'un hochement de tête d'accepter l'aide inconnue. Ce serait jouer de malchance de tomber encore une fois sur un sale type. Elle mise sur le karma. Et sur l'instinct. Ses muscles se décrispent un à un, poussé par un soupir qui relâche vaguement ses nerfs mis à rude épreuve.  « j'veux juste me tirer d'ici. »  s'il te plaît ravalé par fierté. Muet à cause d'un brin de honte peut-être, celui de ne pas être capable de s'en sortir seule, de dépendre encore – comme une petite fille – des bras forts d'un homme arrivé comme un sauveur. « mais j'suis pas sûre que ce soit une bonne idée, j'veux pas …qu'ils s'en prennent à quelqu'un d'autre tu vois ? » yeux charbons qui ne quittent pas les siens, incapable de tourner une nouvelle fois le regard vers la meute de loups affamés. Ses désirs écartelés entre ce qu'elle voudrait faire et ce qui devrait être fait. Fuir, loin. Courir si vite qu'elle détacherait de sa peau l'haleine poisseuse qui y semble être encore accroché. Rester, toute la nuit. Veiller pour qu'aucune autre ne se retrouve coincée, avec moins de chance qu'elle. Corps livré en pâture sans chance de s'en extraire avant le point de non retour. Elle voudrait mordre soudain, attaquer les connard de ce monde du bout de ses ongles manucurées pour prouver une valeur qu'elle se sait avoir sans jamais parvenir à la montrer vraiment. Condamnée à être cette gamine qu'on tire des mauvais pas, s'enfonçant sans cesse dans l'idée – fausse et pourtant évidente – qu'elle est toujours trop jeune, emplie d'une immaturité qui la pousse trop souvent dans des situations inextricables. Pourtant incapable de jouer les lionceaux prétendue lionne face à ceux qui ont manqué de la mettre en pièce. « on pourrait juste rester un peu là, non ? Être sûr qu'ils se tiennent bien, après j'te laisse tranquille. » presque un murmure timide quand elle l'inclus dans ses plans de surveillance, gênée de ne pas se sentir assez en confiance pour se retrouver seule ici, si vite. Déjà accrochée à la présence – à peine rassurante – comme un rempart aux démons qui rôdent. « je crois qu'après ça, je t'en devrais une. » phrase chancelante pour un rire tout aussi maladroit. Préférant le mensonge d'une assurance vacillante plutôt que l'honnêteté misérable qui dévoilerait ses tremblements intérieurs.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Mer 22 Aoû - 20:09

le plus curieux avec la vie de sly, c’est que rien ne le prédestinait à être à la tête d’un groupe de gangsters de bas étage – et à rêver d’avoir le monde entre les doigts. s’il était resté avec un père qu’il n’a jamais connu, perdu dans les méandres tortueux et terreux d’un bunker isolé à croire à l’apocalypse, toute sa vie serait différente. parce que maman ne l’aurait pas sauvé. parce qu’il aurait ainsi été en présence de ross, à la voir grandir, à l’aider, à être éduqué comme un soldat – et à baffer papa quand il osait lever la main sur ross. mais sly, ça, il ne l’a pas vécu.
et il ne s’en souvient même plus – de papa, de ross.
il n’y a que maman et les contacts qu’elle a érigé avec une certaine méticulosité et une certaine rapidité. le gang déjà créé dont elle a pris la tête – la première femme à diriger – et qu’elle a légué comme un héritage à sly. alors sly, il a tout fait pour s’en montrer digne.
à quinze ans, un sous-fifre comme un autre. à vingt ans, un leader né, refusant des obligations qu’il n’avait pas demandé ni désiré, mais forcé de les assumer pour que toute une économie et une horde d’espoirs placés dans son corps frêle ne soit pas gaspillée.
pourtant, c’était pas franchement son genre à la base à sly. il se voyait davantage vivre une vie tranquille, avec une femme à aimer, un métier légal – ou à la frontière entre deux mondes… être quelqu’un de bien. maman aurait pu choisir n’importe qui – quelqu’un qui soit plus approprié. mais à croire que maman préférait arracher les rêves et les espoirs de son gamin. maman est le genre de personne à adorer son fils, mais à avoir une main de fer dans un gant de velours. on force, on fait rentrer les choses avec dureté, et c’est un homme fort et capable de se débrouiller que l’on crée. pas l’une de ces fiottes qui se pissent dessus à la première galère.
« j'veux juste me tirer d'ici. »
c’est peut-être pour contrebalancer tous les gestes horribles qu’il a pu faire, sly, qu’il a développé ce complexe du héros. ce besoin de venir à l’aide à la veuve et à l’orphelin, et à s’intéresser à cette gamine – alors que rien ne le prédestinait.
petit sourire qui se dessine sur les lippes alors que l’amor lisse, de deux doigts distraits, sa moustache. il sent qu’il a gagné la partie, et est même plutôt flatté que la gamine accepte son aide alors qu’elle doit déjà trembler sous toutes les images de ce qu’elle aurait pu subir sans son intervention.
« mais j'suis pas sûre que ce soit une bonne idée, j'veux pas …qu'ils s'en prennent à quelqu'un d'autre tu vois ? »
oh, une héroïne… ils devraient bien s’entendre. cependant, sly a un travail à effectuer et, une fois un geste de « quelqu’un de bien » réalisé, il se désintéresse un peu d’aider encore toutes les gazelles qui pourraient bien susciter des intérêts brutaux. on ne peut pas aider tout le monde, après tout… et il faut bien apprendre à se défendre seul. mais il a besoin que cette fille accepte de bosser pour lui, et ce n’est pas en la rembarrant qu’il y parviendra.
- ne vaut-il pas mieux te sauver toi que de penser aux autres ?
haussement d’épaules, curiosité réelle et pas une quelconque remarque machiste ou moqueuse qu’il lui adresse. parce que la plupart des gens sont des égoïstes finis qui ne pensent qu’à leur cul et se fichent pas mal des répercussions de leurs actes. c’est dans la nature humaine, il paraît… comme tout ce que l’être humain a la flemme de combattre, et remet donc à plus tard – « parce que c’est la nature humaine qui veut ça ».
une mère teresa ne serait pourtant pas si intéressante à avoir dans les rangs – trop pure, trop apte à ne pas assumer son rôle et à aller trouver les flics pour les dénoncer. la stratégie doit se mettre en place, savoir s’il est bon de rester avec elle pour obtenir quelque chose en échange ou de s’en aller pour ne pas perdre son temps.
« on pourrait juste rester un peu là, non ? Être sûr qu'ils se tiennent bien, après j'te laisse tranquille. »
se peler le cul dans un coin reculé d’un jardin dégueulassé par des adolescents, quelle bonne idée… si le sarcasme vient s’amouracher du bout de sa langue, sly garde ses piques pour lui-même ; être un gentleman, c’est repousser les tendances vicieuses du démon tapis tout bas.
« je crois qu'après ça, je t'en devrais une. »
nouveau sourire qui étire les lèvres sèches de sly.
- ou c’est moi qui t’en devrais une.
il murmure avec un clin d’œil énigmatique. on ne sait jamais quel tournant pourrait prendre la soirée après tout.
- tu veux qu’on les suive ?
il demande, les sourcils haussés. parce que sly n’est pas franchement l’homme le plus discret qui soit, et qu’il préférerait davantage leur écraser la gueule à tous les trois sur l’asphalte devant la bâtisse plutôt que d’attendre qu’ils commettent l’irréparable.
- je peux aller leur parler, ça irait plus vite… non ?
parler avec les poings est un art que maîtrise sly à la perfection ; il ne s’en sort pas toujours indemne, mais c’est souvent mieux que le corps de l’adversaire. l’adrénaline commence déjà à courir dans ses veines, pompée ardemment par son palpitant. il ne veut pas l’effrayer mais, comme si souvent, le roi fou se retrouve tiraillé entre ses envies – ses plans, ses stratégies – et ses pulsions incontrôlables. besoin de sang frais sur les phalanges, besoin d’avancer.
- j’m’appelle sly, au fait.
il conclut avec un air affable. c’est pas franchement le patronyme le plus adapté qui soit dans ce genre situation, pour avoir la confiance d’autrui, mais c’est un surnom qui lui a été donné y’a quelques années et qui lui a si bien collé à la peau qu’il ne l’a plus jamais quitté.
salvador, c’est que pour les amis. que pour les intimes. salvador, il est sans doute mort quand ross s’est retrouvée bloquée loin de lui, et qu’il l’a oubliée.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Mar 28 Aoû - 15:42

Il doit être absurde, le tableau qu'ils représentent. Un type aux airs pas si recommandable qui fait une bonne action et une gamine à peine majeur qui se prend pour une femme sur ses trop hauts talons. Une enveloppe qui semble montrer l'opposé de ce qu'ils sont réellement, visuel trompeur. Ils sont mensonges. Et s'il n'y pas l'honnêteté sans fard, prim parvient difficile à savoir qui il est, le fond de la pensée, le geste désintéressé. Qui il est, le héro trouble qui se statufie soudainement dans l'indifférence. Y aurait presque quelque chose de philosophique dans ses propos, une question légitime sur laquelle primrose n'a pas réellement envie de se pencher. les autres qu'ils soient net ou flou, informe ou tangible, n'ont jamais cessé de régir sa vie. Prim est né au creux de l'absence, l'enfance devant la fenêtre d'un abandon, une adolescence suspendu à une présence et entourée de fantôme. les autres sont partout, nombreux à avoir modeler sans vie sans qu'elle puisse rien en dire. Peut-être qu'il ne se trompe pas en supposant qu'elle devrait pour une fois songer à elle et plus à cette masse qui ne lui prête jamais attention. Qu'elle les connaisse ou non. « tout le contraire de ce que t'as fais en venant m'aider pourtant, pas vrai ? » sourcil haussé, étrange de lui reprocher l'altruisme dont il a lui-même fait preuve y a quelques minutes à peine. Un paradoxe qui ne trouve aucun sens aux yeux de prim, rendant encore plus opaque le mystère qui entoure son sauveur. Héro sombre qui vient secourir au nom d'une impulsion qui s'essouffle aussi vite, semble-t-il, qu'elle est venue. Dépendant peut-être d'un visage, d'une voix dans son crâne ou dieu sait qu'elle raison étrange qu'elle ne parvient pas encore à saisir. Elle peut pas nier la stupidité de vouloir stagner plus longuement là ou ils se trouvent aussi, est-ce que ça fait pour autant d'elle une véritable idiote de vouloir assurer les arrières de filles comme elle ? Pleine d'assurance de prime abords et pourtant trop fragile pour s'en sortir seule. Elle sait trop bien, prim, à quoi ressemble le sentiment d'abandon. Si elle s'en va, elle aura cette fois le rôle du lâche qui s'enfuit. dans sa tête du moins elle vaut mieux que ça, elle aime le croire. « à moins que tu parles de les engueuler comme un vieux paternel désagréable, j'pense que c'est pas une bonne idée. Si tu finis en garde à vue je me sentirais coupable. » surtout, elle n'est pas coutumière de la violence. Au moins une horreur à laquelle elle a échappé, couvée par la bienveillance de rex et son caractère doux, du moins avec elle, qui la toujours tenu loin des histoires à l'odeur métallique et au goût d'hémoglobine. Elle ne connaît pas les hématomes et les plaies infectées, son monde est encore lisse, paré de fil de soie.
À peine réel.
Si elle se veut adulte, prim connaît pourtant trop peu de la vie. Elle n'en connaît que les rouages de l'enfance, découvre encore les détails de celle des grandes personnes, tentant maladroitement d'entrer dans un univers pour lequel elle ne semble jamais avoir l'âge requis. Son œil glisse a nouveau vers les troubles fête, est-ce qu'elle veut vraiment les suivre ? Les voir amocher ? S'en approcher ou même encore s'en préoccuper quand elle pourrait simplement fuir et laisser l'instant derrière elle ?
non.
téléphone dans ses mains, de cette génération qui ne dépend que des réseaux sociaux et des infos débiles, elle capture leur visage en image sur l'écran rétroéclairé, un domaine qu'elle connaît bien quand ses doigts effleurent le clavier à toute vitesse – un talent d'adulescent, sans doute – un deal entre ce qu'elle se doit de faire et ce qu'elle veut faire. À mi-chemin entre bonne action et lâcheté quand elle affiche leurs sales gueules sur la page facebook de l’événement comme un warning éclatant aux yeux des filles. La suspicion suffit souvent à tenir éloigné, un coup de bluff peut-être sur lequel prim mise tout. De l'art de diffuser les informations comme des petits pains, elle peut en faire une arme à sa mesure. Discrète et un brin enfantine peut-être. « t'avais raison, on se tire. » l'esquisse d'un sourire, un soulagement qu'elle est seule à comprendre, elle se sentirait presque plus légère, délestée du poids de sa conscience et l'impression subite de pouvoir faire tout ce qu'elle veut, rester, partir. Suivre un type qu'elle connaît à peine loin de l'ombre du malheur qui a failli s'abattre sur elle. « sly ? » incrédule tant il semble être pseudonyme, lettre brodés pour en faire une invention. Difficile de croire qu'on ai affublé un gosse d'un nom pareil et prim recule d'un pas, suspicion au fond de ses pupilles qui se heurtent à celle du dénommé sly. « latoya. » semi-vérité, le mensonge coule entre ses lèvres plus vite qu'elle n'y pense, le second prénom poussé en avant, bousculant le vrai pour prendre toute la place. Si elle n'est pas certaine de pouvoir s'y fier, elle lui donnera que des morceaux tronqués d'elle-même. Un prénom qu'elle exècre pour être celui de la génitrice et pourtant ce soir c'est une armure. Un vague sursis, une couverture opaque sur son identité qui lui flanque malgré tout un coup au cœur rien qu'à l'avoir prononcé.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Lun 3 Sep - 12:33

« tout le contraire de ce que t'as fais en venant m'aider pourtant, pas vrai ? »
c’est un uppercut sur la ligne marquée de la mâchoire. en venant m’aider. quelques mots qui résonnent en boucle dans la caboche qui, peu à peu, perd pied avec la réalité.
c’est vrai ça, sly, depuis quand t’aides les gens ? c’est aider que de vendre de la drogue, qui les propulsera dans le monde édulcoré du manque et de la dépravation ? c’est aider que de vendre des corps innocents qui seront souillés à jamais ?
les mains brûlent de tenir la tête assaillie par tant de questions que la vie réelle devient petit à petit floue. mais il ne veut pas paraître faible devant cette gamine, devant personne même. les seuls moments où sly s’autorise à laisser s’épancher sa folie interne, c’est dans la plus stricte intimité. perdu entre les buildings, les opales fouillant la ville comme un roi contemplant son royaume, sly défonce les meubles, hurle de tout son soul et tente tant bien que mal de revenir d’entre les morts.
« à moins que tu parles de les engueuler comme un vieux paternel désagréable, j'pense que c'est pas une bonne idée. Si tu finis en garde à vue je me sentirais coupable. »
les nouvelles palabres qui s’évadent des lippes charnues de la gamine sont comme autant de bouées balancées dans sa direction. comme un désespéré, il les attrape du bout des doigts et s’y accroche de toutes ses forces. et enfin, l’homme devient un rescapé, sort la tête de l’eau en reprenant une goulée d’air frais méritée.
- je ne serai jamais un paternel désagréable.
il marmonne, le visage s’amourachant d’un air boudeur.
- tu trouves que je suis désagréable ?
et le voilà, ce sombre crétin qui feint d’être blessé, pose une main théâtrale sur son palpitant qui taquicarde.
- crois-moi, personne ne finit en garde à vue après s’en être pris – verbalement – à des petites frappes comme eux.
le ton redevient sérieux quand les opales brûlent d’un feu meurtrier. et pourtant, ce n’est pas de cette gamine qu’il aimerait entourer le cou de ses deux mains trop grandes. c’est ces gamins et tout ce qu’ils reflètent – tout ce qu’est sly, au fond, et qu’il n’acceptera jamais – qu’il aimerait broyer. énucléer. et pourtant, sly ne fait aucun geste. les poings se serrent contre les cuisses mais il attend, comme un chevalier servant – celui qu’il s’est improvisé à être – qu’elle lui donne les ordres à exécuter.
c’est tellement pas toi, ça, sly. murmure la petite voix dans sa tête. la voix perfide, la voix rusée, la voix de la folie. toi tu brises des vies. et c’est la sienne, quand tu auras acquis sa confiance, que tu piétineras encore une fois. il tourne la tête – très légèrement, presque imperceptiblement – de droite à gauche. les mâchoires sont crispées. arrête de jouer les héros. tu es tout ce que tu détestes. faux.
gentleman.
c’est ça qu’il est.
doux. attentionné.
c’est ça qu’il est.
perfide, rusé, stratège.
c’est ça qu’il devrait être.
il ne remarque pas, perdu dans les méandres tortueux de son esprit malade, les faits et gestes de la jeune fille. la photo prise du coin de l’œil, les visages affichés sur les réseaux sociaux comme autant d’affiches placardés sur les arbres, des « wanted, dead or alive » revisités.
« t'avais raison, on se tire. »
encore une fois, elle est cette planche perdue au milieu de flots qui l’empêche de sombrer. et il repense à ses plans initiaux. à tout ce qu’elle représente quand elle devient la sauveuse qu’il désire tant.
« sly ? »
et il voit briller dans ses opales sombres le doute. parce qu’un tel pseudonyme ne peut coller à la peau de quelqu’un sans avoir quelques fondements de vérité.
« latoya. »
il hoche la tête, lui propose sa main dans la plus grande innocence.
- et que veux-tu faire à présent, latoya ? je suis ton plus fidèle serviteur.
sourire doucereux qui nimbe les lèvres empreintes d’un poison violent. parce que sly n’est que perfidie, et peu importe qu’elle soit cette muse indicible qui le repêche sans cesse dans les méandres de sa folie, sly a besoin d’agrandir les rangs de son empire et elle serait un parfait sujet. gagner la confiance de quelqu’un n’est pourtant pas aisé, surtout quand ce quelqu’un semble avoir expérimenté maintes fois les ruses par le passé.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Lun 10 Sep - 17:29

tu trouves que je suis désagréable? elle rirait presque de l'air théâtral, homme blessé quand son surjeu atteste de l'indifférence. « je crois surtout que je ne te connais pas. » elle a le sourire doux, prim. Le sourire avenant, pourtant la vérité alourdit l'air. Il aura beau mimer l'égo blessé par sa remarque, s'amuser ou se renfermer il reste une énigme qu'elle ne sait pas lire. Ils sont nombreux à laisser voir sur leurs visages les émotions évidentes, il semble pourtant que celles qu'il affiche ne s'allient pas parfaitement à ce que son instinct décèle. Sans être un reproche, c'est une inquiétude. qui es-tu?, elle voudrait dire. Quel genre d'homme, de dieu ou de démon ? Qu'est-ce qui se planque derrière les iris claires et les airs de loubard ? Derrière l'altruisme inattendu et l'individualisme qu'il semble pourtant attendre d'elle ?
homme kaléidoscope
million de fragments colorés, éparpillés et mélangés. Des tâches d'obscurité dans un rouge vif. Il est la vie, ou le sang. Éclats vert d'espoir et orange éclaboussant de dissimulation. Bleu serein pour un mauve de mélancolie. Blanc pur sur un gris tristesse. Arc-en-ciel énigmatique impossible a rassemblé dans l'ordre, le dégradé de couleurs est étalé comme un tableau abstrait dont les contours sont difficile à définir. Une œuvre étrange. Sinon loupé au moins compliqué. « parce que t'es du genre diplomate ? » difficile à croire quand elle l'a vu presque prédateur, un calme relatif qui masquait une violence latente qui alourdissait assez l'atmosphère pour faire fuir trois gamins incapable d'affronter la bête vorace que masque le regard océan. Elle reconnaît les volcans quand elle sent leur chaleur, prim. Même endormi, il semble bouillonner, force brut qui attend d'exploser. elle espère juste être loin quand ça arrivera pour l'heure, le danger imminent ne porte pas ses traits. S'il est – peut-être – monstre, ce soir sly est sauveur. Au moins le sien. Une promotion suffisante pour qu'elle se risque à approcher sans trembler, naïvement rassurée, bêtement certaine que puisqu'il la sauve ce n'est certainement pas pour la briser. Elle n'appose que la distance d'un prénom inventé pour toute protection, une infime porte de sortie aux consonances dégueulasses, plus horrible encore quand elle l'entend entre ses lèvres. latoya c'est un coup au cœur, peut-être qu'à force il finira endurci. Imperméable à la douleur des syllabes assassines qui broie la petite fille abandonnée sans un regard. Peut-être qu'a exhumer son souvenir elle deviendra invisible, que primrose adulte d'acier naîtra des cendres de ses tristesses de gamines. Latoya dans la bouche de sly, c'est son baptême du feu. La brûlure du souvenir, les chaînes brisées. La mère ne peut plus exister si elle est elle-même latoya. Version améliorée d'un fantôme. « c'est presque trop pour être honnête. » humour glissant, le ton se veut léger, l'inquiétude réelle. Prim est pourtant de celle qui laisse l'occasion de tuer avant de prendre la fuite, de celle qui ne tourne pas les talons aux premières questions. Creusant ou s'enfonçant, dieu seule le sait quand elle redresse le menton. « emmène-moi dans un endroit que tu aimes bien. » défiant presque de la duper, ou de l'impressionner. Saut de l'ange vers l'inconnu. Diable ou saint. Son regard est vif mais l'abandon réel, de ces chances qu'elle n'offre qu'une fois, au creux d'un sourire étincelant. Un test quand elle accepte de le suivre sans savoir ou elle finira, certaine d'y voir – peu importe l'arrivée – quelque chose de neuf sur le visage de sly.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Sam 22 Sep - 17:45

« je crois surtout que je ne te connais pas. »
quelques mots, et le palpitant qui manque un battement.
« je ne te connais pas. » et il aimerait alors répondre, dans la plus franche honnêteté : ne t'inquiète pas, amour. personne ne me connais. mais ça lui fait trop mal, ça lui retirerait presque tout l'air de ses poumons. même moi je ne me connais pas entièrement. amnésie qui continue de lui pourrir la vie, pièces du puzzle qui continuent de manquer et qui marquent à jamais.
- eh bien moi non plus je ne te connais pas, alors nous sommes quittes !
il redresse le menton jusqu'au ciel dans un air hautain et arrogant qu'il feint une fois encore.
- ne reste plus qu'à définir qui s'ouvrira à l'autre en premier.
sans sous-entendus graveleux, il ajoute mentalement. il n'arrive pas à mettre d'âge sur ce minois gracieux. la petite vingtaine ? une mineure ? sans doute, ils le sont presque tous. et quel pervers il ferait de s'amouracher de ses courbes adulescentes. sly ne s'amourache jamais, parce que sly est trop faible et qu'il se laisserait trop aisément tenté à espérer. et quel est ce sentiment qui fleurit dans son palpitant ?
de l'appréciation. parce que cette jeune femme lui plaît, qu'elle lui paraît sympathique, le fait même sourire. lui fait passer une agréable soirée. pas bon. parce que sly essaie de garder de bons rapports avec ses sous-fifres mais qu'il plaisante rarement avec eux, et qu'il ne les apprécie pas spécialement. quel avenir alors pour eux, quand il s'est approché de prime abord qu'avec l'idée d'en faire son pion?
« parce que t'es du genre diplomate ? »
ne poses pas de questions dont tu redoutes la question, child.
y'a un masque-tristesse qui demeure un quart de secondes sur le minois de sly. si tu savais, amour, tout ce que j'ai pu faire… sans jamais véritablement le vouloir… juste pour convenir aux conventions qui m'ont été assignées.
- ça m'arrive.
demi-vérité. sly est un stratège pour qui le monde entier s'apparente à une table d'échecs. alors il place les pions, les déplace, pour toujours faire tomber la reine et le roi. mais la diplomatie n'est jamais véritablement aisée, et il faut parfois lui donner un petit coup de main pour qu'elle puisse exister. un coup de poing d'un homme de main qui fait vibrer les molaires, par exemple.
et quand il se pose en sauveteur et en serviteur, il perçoit tout à fait le doute et l'inquiétude s'évaporer par vagues du corps menu et ingénu d'une latoya inconnue.
« c'est presque trop pour être honnête. »
et il ploie, sly. les prémices d'une folie trop longtemps contenue qui affleure sous la peau. parce qu'elle le comprend beaucoup trop. parce que face à elle, il a le sentiment d'être un livre ouvert. et il a le besoin naturel de se protéger de ses opales omniscientes.
« emmène-moi dans un endroit que tu aimes bien. »
et c'est une preuve de confiance qui le désarçonne. il la fixe quelques secondes, complètement coi. et il carbure à mille à l'heure pour trouver un endroit qu'il affectionne. il n'y en a aucun où il pourrait emmener sa pureté. il est trop vicié pour elle, l'angelot, l'ingénue, l'ersatz de pureté.
- je vais être honnête latoya : il n'y a aucun endroit en ce monde que je n'affectionne.
le minois se ternis, se tourne vers l'asphalte dégarnie. la honte pèse sur les épaules, l'aveu lui déchire le cœur. parce qu'il se force à convenir à tous ceux qui ont parié sur lui, parce qu'il ne sait pas véritablement qui il est.
- ce que j'aime, c'est de regarder la ville dans les hauteurs. parce que j'ai l'impression d'être le roi du monde.
il redresse le visage, soudain illuminé d'une joie presque candide. il ne le sera peut-être jamais, mais il n'a de cesse d'espérer. les deux visages du roi fou, tantôt défaitiste, tantôt optimiste. tantôt acculé par toutes ses responsabilités, tantôt ivre de ce pouvoir qui est le sien. deux facettes incompatibles qui vont finir par tout faire exploser en une kyrielle d'étoiles.
- peut-être qu'il y a une grande roue, pas loin? ou peut-être pourrions-nous aller à l'extérieur de la ville, dans les montagnes ?
au fond, niché entre les lignes de ses palabres fantasques, se cachent des tu ne devrais pas m'autoriser à te kidnapper. à te montrer mon monde. tu n'en apprécierais pas les couleurs. parce qu'il craint de lui montrer qu'il n'est absolument pas mieux que ces petits cons qui ont osé avoir de sombres desseins pour son corps, pour son intégrité. qu'il est même pire.
c'est toi qui décide. mais ne te plains pas d'avoir été dévoré, bel agneau.
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Message Sujet: Re: j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose)   j'en ai rien à foutre de ton avis. (primrose) Empty Ven 5 Oct - 16:57

nous sommes quitte
les mots choisis sont ironique tant ils sont faux aux yeux de prim, prêtant à faire éclore un sourire amusée à l'abord de ses lèvres. La situation a prouvé que si ils en savaient aussi peu l'un sur l'autre, ils ne seront quitte que lorsqu'elle aura rendu un service à la hauteur de celui qu'il lui a rendu en l'extirpant de griffes malveillantes. Une dette de vie sûrement, tant il semble improbable que sly ai besoin de qui que ce soit pour lui sauver la mise. Il inspire cette solidité étrange, rocher insubmersible qu'aucun ne saurait faire ployer. Titan jetant les dés, qui s'ouvrira à l'autre en premier alors que prim hausse un sourcil intrigué, comme un défi.
Elle le connaît pas,
mais elle se connaît, elle.
Elle se sait prompt à dégobiller des mots à foison, parler sans cesse sans jamais rien dire. Elle a fait de son art les mots de surface, ceux qui ne touchent pas les blessures ni ne fendent l'âme. Protégeant jalousement les failles et les douleurs comme si c'était le seul moyen de les apprivoiser : les cacher à la face du monde. S'il est aussi habile qu'elle, l'affrontement est – semble-t-il – vain. « le destin nous le dira. » puisqu'elle ne peut pas répondre d'elle-même, des paris trop incertains pour les lancer. Dans le fond, prim ne sait même pas si après cette nuit ils se reverront, peut-être qu'ils resteront là, abandonnant derrière eux le souvenir d'un autre au levé du jour, un visage qui reviendra parfois dans les souvenirs mais qu'on finira par effacer, fronçant les sourcils pour parvenir à se le remémorer. D'ici quelques mois, peut-être seront-ils de nouveaux inconnus.
Oubliant qui est sly.
Qui est latoya.
S'il n'y avait qu'une certitude c'est au moins celle qu'ils sont étrangers au monde de l'autre, des toiles vierges devant les yeux inconnus. Tout est a voir et à composer, même si l'atelier ne dure que quelques heures. Alors prim attend, l'attend. une brèche vers son monde – ou simplement vers lui - Le pincement de lèvres réprime sa déception, elle attendait mieux, quelque chose de concret. Sly n'est qu'un écran de fumée, des traits cachés derrières d'opaque volutes qui ne disparaissent pas lorsqu'on souffle dessus. Perplexe quand il prétend n'affectionner aucun lieu, presque compatissante en imaginant un être qui ne connaît aucun refuge. Dans un univers hostile, tout le monde devrait avoir son havre de paix. « j'connais un endroit. » exempt de présences indésirable, des hauteurs qui font flirter avec l'impression de grandeur et la solitude rassurante à la lueur des éclairage citadins. Une promesse du rêve qu'il cherche coincé entre les frontières du queens. Faut pas trop en demander à prim, elle ne connaît du monde que les rues de sa ville et des limites jamais dépassées. « si t'as pas peur de suivre une inconnue. » l'idée l'amuse, imaginant sly tremblant d'inquiétude à suivre les traces d'une femme chétive qui devrait plus craindre l'homme que l'inverse. Elle se sent pourtant étrangement confiante – à tort sûrement – délestée de l'inquiétude pendant une infime seconde ou l'excitation l'emporte, guidant ses pas loin de la fête. Ses talons martèlent le macadam des quartiers huppés jusqu'à un gratte-ciel, fouillant le bric à brac des poches de sa veste pour en sortir un sésame volé y a longtemps qu'elle garde toujours sur elle, invitant sly d'un geste galant à s'y engouffrer avant elle, pointant du doigt l’ascenseur dont elle presse le bouton les emmenant au plus haut. « on doit monter les derniers étages à pied. » elle n'attend pas son approbation pour grimper les marches presque en courant – elle a jamais su le faire lentement – jusqu'à la porte grinçante menant au toit qu'elle pousse avec crainte. Ca fait longtemps qu'elle est pas venu ici, trop vieille pour ça c'est ce qu'elle disait. et pourtant, elle sourit à s'en fendre le visage quand le vent des hauteurs claque sur son visage et que ses yeux se posent sur le grand queens qui s'étend à la lueur des lampadaires et des fenêtres allumées dans les buildings. « c'est pas les montagnes mais c'est le calme au milieu de l'effervescence. » son regarde s'attarde sur sly, attendant peut-être de déceler sur son visage une réaction quelconque.
Un rictus ou des yeux brillants.
Ses bras se resserrent sur sa poitrine pour se protéger du vent. « d'ici, on pourrait presque croire que le monde nous appartient » le ton est mélancolique tant elle sait que c'est une illusion. Le monde n'appartient à personne, il ne fait que s'enfuir. Ici, c'est juste un point de vue idéal pour le voir s'échapper sans jamais nous attendre.
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