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 (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear

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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 12:52

Quel genre de métier peut bien permettre autant de luxe.
Quelque chose dans la médecine ? Dans l'architecture ? Dans la justice ?
Peu importe le domaine, ce n'est certainement rien qui ait à voir avec l'illégalité.
Est-ce qu'il risque quelque chose ?
Premier grondement de peur.
Ses griffes qui d'ordinaire se fondent au creux des poches, derrière les meubles, sous les tables, au plus profond des cœurs.
Profiter d'un instant d'inattention, d'égarement pour subtiliser quelque chose de plus à l'autre.
En plus de l'argent.
Et là...
Il y a Selena.
Selena et ses attentions. Selena et ses tableaux, Selena et ses tasses de café.
Musique classique qui joue en arrière-plan, comme pour encadrer leur relation trop belle, trop idyllique, trop fausse.
Ce qui devait être évident pour Dusan ne fait que se compliquer au fil du temps.
Il devrait voir chez elle une mine d'or à dépiauter.
Cadres parfaits, pas une poussière qui traîne, meubles hors de prix, art contemporain des bon chic bon genre.
L'antre des billets verts, à défaut de tout ce blanc rutilant.
L'instinct de chasseur, de hyène affamée qui devrait ne respirer que l'odeur de l'argent, argent argent argent,
est complètement tu en cet instant.
Deuxième grondement de peur.
Les doigts hissés à sa cuisse, maintenant confondus aux siens comme s'ils étaient assis sur un banc bordant les flancs d'une rivière, d'un lac, d'un superbe panorama qui correspondrait bien au romantisme niais de tout ceci.
Argent, luxe et beauté.
Cela n'a rien à voir avec les habitudes ancrées de Dusan.
Rien à voir avec ses consommateurs habituels.
Ou peut-être que si.
Peut-être que non.
Elle approche.
Annihile la distance qui les sépare, eux qui sont déjà si près.
Immobile, il observe ces lèvres qui se rapprochent des siennes.
Elles avancent. Avancent encore. Un zoom cinématographique remarquable qui fait dilater les pupilles de l'homme.
Effleurement.
Choc électrique.
Humide.
Puis ravissant.
Bouches pressées l'une contre l'autre, quelque chose fond au sein de ses chairs. Quelque chose de bouillant ou glacé, il ne sait pas. Mais ça fond, ça fond si fort, ça fond comme de l'eau, comme de l'huile prête à flamber.
L'hésitation.
Et puis plus rien.
Il se laisse abandonner à ses bras fins, répondant au baiser avec une fièvre malade, vive et empressée.
Yeux qui se referment, comme pour échapper au destin.
Ses paumes sont déjà en train de la parcourir toute entière.
Le chat s'enfuit, écrasé par le feu qui se propage dans les souffles emmêlés.
Il ne sait pas, Dusan, si de cette personne, de cette inconnue, il doit s'attendre au coup de fouet. Au cri, à la punition. S'il doit attendre d'elle qu'elle devienne cliente comme tous les autres.
Cliente avec ses contraintes, ses exigences, ses souhaits.
Une longue addition dont il va falloir cocher chaque ligne.
Il ne sait pas Dusan.
Troisième grondement de peur.
Qu'est-ce que c'est que cette relation à la fin ?
Est-ce de l'amour ?
Est-ce seulement l'attirance physique ? Le besoin d'affection sincère ?
Est-ce un piège tendu ?
Livre qui tombe à terre, sans bruit, comme un soupir de papier.
Il fond toujours. Il fond dans son cou, fait pleuvoir ses baisers.
Le cou, qu'il avait déjà marqué de son empreinte.
Affamé.
Affamé.
Affamé.
Elle peut le décoiffer à loisir. Glisser ses ongles sous le pull. Sous le t-shirt. Sous sa peau, s'il faut.
Peu importe maintenant.
Peu importe ce qu'elle fait.
Ce qu'elle est.
Dusan a besoin de se consumer, d'avoir l'amour, de sentir les caresses, les brûlures lécher sa carne.
Tout ça pour lui seul.
Il s'en fout de la flamme, il veut le feu.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 13:21


Je ne m’attendais pas à cette réaction de sa part, comme si que les braises étaient restées intactes depuis notre séparation.
Le feu si faible soit-il, était resté silencieux pendant quinze longs jours, jusqu'à ce que l'huile y soit jetée.
Son approche, elle progresse comme une chaleur à l’intérieur de mes tripes.
Que se passe-t-il avec ce garçon pour que j’en sois aussi éprise ?
Éprise…
Prise.

Mon Loup, je te retrouve…
En fait, tu m’as manqué.

La bête semble prendre de l’ampleur sur ce contact appuyé et passionné.
Il y a quelque chose qui s’accroche avec ferveur entre nous.
Une connexion particulière qui se verrouille, propice à ces baisers longs et doux.
Sensualité.
Nous prolongeons cette instant dans le creux de ce long sofa en cuir.
J’en oublie le chat blanc, qui malgré sa surdité, aura préféré fuir l’étreinte des canidés.
Une hésitation, je le sens, et puis plus rien.
Les pattes qui pourraient me griffer s’annoncent positivement.
Je glisse pour me retrouver allongée.
Il est au-dessus.
Comme la dernière fois, il pourrait me mordre, me limer la clavicule.
Mes yeux se ferment aussi car je ne veux pas me poser de question avec Dusan, même si, pour une fois, le sexe n’était pas prévu.
La chaleur montait lentement au contraction de mon corps.
L’excitation.
La pression et cette précipitation.
Mon corps me trahit déjà.

Mon Loup, je te retrouve.
Tu m’as tellement manqué…

Il y a ses mains sur mon corps.
Entre les tissus de mon blazer et de ce mince débardeur en dentelles.
La fièvre qui monte petit à petit. Je ne peux plus ignorer son approche.
J’avais cette impression d’avoir appuyé sur un bouton ou tout simplement de recevoir quinze jours de frustration intense. Et c’était réciproque.
Mes mains qui viennent à la chevelure.
Ces cheveux bouclés, son odeur singulière.
Nos lèvres qui claquent.
L’intimité qui se rencontre à travers le tissu épais des vêtements.
La féminité qui cherche inlassablement la masculinité dans un frottement lascif et décidé.
Ses lèvres qui descendent avidement au creux de mon cou.
Mes mains descendent sur son torse.
C’est vif. C’est rapide. C’est si fort entre nous.
En plus intense que la dernière fois.
Mes griffes découvrent le coton de son vêtement.
J’ai envie d’enlever tout ça, rencontrer enfin sa peau, ses poils, sa fourrure, sa toison.
J’ai envie de sentir la sueur de son corps, son odeur si singulière…
Ces choses que je n'avais pu faire la dernière fois.
Et puis il y a mes soupirs, mes longs soupirs qui s’accordent à la mélodie qui grésille.
Oui le livre est tombé au sol dans un bruit sourd à nos oreilles.
Mes mains poussent le tissu pour sentir la peau en dessous.
Et il y a ce qui se passe en bas. Ce qui simule déjà bien des poésies antérieures.
La poésie antérieure...
Encore.
Encore.
Inlassablement, parce que c’était Lui.
Il n’y a que Lui.
Il n’y a que Nous.

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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 15:07

Tout autour d'elle n'était que canin.
Sous la platitude des belles tables, sous les lattes de parquet lustrées.
Sous sa toison ; le pelage.
Même son chat.
Ch-van
Shvan.
Shvan veut dire chien en sanskrit.
Les mains qui se déplacent sur le tissu de ses parures,
se terminent en griffes qui harcèlent la peau.
Elle veut se faire dévorer c'est évident.
Défait de sa première couche de vêtement, peau humaine qui s'échoue, Dusan se laisse le temps de respirer, entre deux baisers brûlants.
Hissé au-dessus d'elle, tenant dans un maigre équilibre, toujours cet équilibre, il la regarde.
Droit dans les yeux.
De marron à bleu.
Ses pommettes à lui sont déjà rouges. Bouillantes.
Le manque, à ce point ? Après quinze jours, malgré une pléthore de clients ?
Difficile à croire qu'il ne s'agisse que d'une affaire physique.

-- D... Désolé, je...

Je suis trop précipité. Trop rapide.
Je n'écoute pas vraiment tes désirs.

Confusion de l'enfant qui réalise s'être dépêché trop tôt.
Peut-être qu'il ne faut pas faire ça maintenant. Ici.
Peut-être qu'il se trompe en faisant ça.
En s'attachant.
C'était une loi dans son lore.
Ne jamais se laisser aller au-delà du physique.
Dusan n'a jamais dit de Selena qu'il la trouvait belle.
Qu'il la trouvait à son goût.
Et pourtant, pour elle, il nourrit un désir furieux qu'il n'a pour personne d'autre.
Pour elle, le relief se gonfle au creux de ses cuisses.

-- Je devrais pas... C'est chez toi.

Mettre du désordre dans cette demeure royale, hors de prix.
Renverser sa crasse de classe ouvrière.
Le parfum de tous ces autres qui ont incrusté sa peau.
Porter le plus beau des costumes ne saurait cacher les coups de dents anonymes.
Et voilà ce qu'il reste.
Il la regarde encore.
Passe son pouce sur sa joue
approche ses lèvres
il a envie
diablement envie
mais aucun baiser ne retentit.
Il se retire.
Lentement.
Si lentement que c'en est insupportable.
Désespérant.
S'éloigner de ce qui lui fait peur.
De ce qui le fait douter.
Ne jamais s'attacher
jamais.
Depuis le début il aurait du savoir.
Savoir qu'il se trompait.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 15:50


J’avais cette impression que cette chaleur envahissait l’intérieur de cet appartement. Le feu engourdissait peu à peu les moulures des murs, des meubles et tout autre chose immatériels qui encombraient ma vie monotone.
Il était là, bestial, avide et sauvage à m’attraper toute entière, avec mon corps qui criait de désire pour lui.
L’agacement des instruments à corde dans l’enceinte vintage de la bibliothèque semblait accompagner l'ardeur de nos envies.

La hâte, l’improvisation crépitait lentement comme un feu incontrôlable, incontrôlé.
Ses lèvres, cette fièvre qui prit fin en un instant de seconde.
Ses yeux dans les miens.
Les corps essoufflés en suspend.
Pourquoi ?
Pourquoi tu arrêtes mon Loup ?…
J’ai tellement envie de te retrouver.
Tes joues rouges.
Je remarque une intimidation, quelque chose qui vient brouiller sa vision.
Et ses quelques mots…

Je ne comprenais pas.
Nous étions chez moi,
Et bien
Nous étions en sécurité ici.
Quel était le problème ?
« Dusan ?.. »
Je le vois s’approcher pour mieux reculer.
Comme la dernière fois, je ne comprenais pas pourquoi il se mettait sur la réserve.
Non, je ne voulais pas qu’il s’en aille.
Il ne devrait pas quoi ?
Coucher avec moi ?
Ici ?
Maintenant ?
« On est pas obligé… et je ne t’obligerai pas. »
Je tentais d’attraper ses doigts des mains. Entrelacer mes doigts aux siens.
Renouer ce contacte qui avait tout fait basculer.  
Assise de nouveau, j’avais peur de m’approcher par crainte de le perdre encore.
Il fallait peut-être le rassurer ?
Je marchais sur des œufs, parce que contrairement à lui je ne me posais pas de questions.
Cette histoire prenait un pas sur ma vie certes, mais j’arrivais encore à la cacher.
Nous n’avions pas une relation exportée sur l’extérieur.
Personne ne pouvait donc se douter qu’un jeune homme était en train de marquer ma vie.
Avec Dusan, c’était comme un marque page dans un livre à plusieurs tomes.
« Je ne t’ai pas invité ici pour ça… c’est juste que… »
Mon regard se détournait, difficile de me concentrer sur lui. Ce sont des choses que je n’avais jamais dîtes. J’attrapais ma tasse thé et mon paquet de clopes.
J’allumais la cigarette à la baie vitrée, après avoir ouverte celle-ci.
Un petit courant d’air s’invitait dans la pièce, comme pour refroidir cette chaleur lourde et pesante..
« Je ne veux pas te faire du mal, et j’ai l’impression que je t’en fais… »
Je tirais sur la cigarette en regardant à l’extérieur. Je n’arrivais plus à le regarder.
Peut-être un peu blessée, un peu déçue ?
C’était bien plus complexe que ça.
Bien plus complexe.
Il n’avait rien bloqué en arrêtant tout ça.
Il avait sans doute ses raisons qui font qu’il ne pouvait pas m’offrir ce que je voulais.
Mais moi-même, savais-je vraiment ce que je voulais ?
Ce que je voulais, je ne pouvais pas le décrire.
J’avais envie de lui comme on a envie d’une deuxième clope après avoir été initié une première fois.
Il avait instauré un état de manque, et nous étions en train de répondre à cet état.
Et à la fois, je ne voulais pas l’associer à une dose. Il n’est pas une drogue.
Je soufflais la fumée vers l’extérieur, mais celle-ci finit par venir vers lui comme pour l’appeler grâce à la brise du vent extérieur.
« Et en même temps… j’ai tellement envie que tu restes... je suis tellement maladroite...  »
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 16:19

Un ado de quinze ans aurait peut-être eu le même comportement que lui.
Arrêter avant d'avoir fait.
Sans avoir osé franchir le pas.
Comme si c'était la première fois.
Comme s'il n'avait pas la moindre expérience
et pourtant.
Pourtant.
Si elle savait.
Atterré, il se redresse droit, dos enfoncé au canapé.
Elle, s'en est allée rejoindre la baie vitrée pour y consommer son tabac mentholé.
Pendant que lui se morfond dans ses tourments.
Ses songes solitaires, ses doutes tonitruants.
Trois grondements de peur ont engendré la cessation du feu.
Le feu qu'il désire.
Ce feu qui fait vivre.
Qui le libère de ses carcans.
Comment lui dire la vérité.
Comment lui avouer ce qui se passe.
Il pousse un soupir grave, le visage pris dans le puits de ses mains.
Puis il ébouriffe sa crinière, une mèche évadée qui retombe à son front.

-- C'est pas toi. C'est que... je sais pas comment me positionner dans cette relation.

Besoin de mettre les mots dessus.
De fermer la porte à l'ambiguïté.
De dire la vérité.
Appelé par le nuage de fumée, son nez pivote vers elle.
Lever les yeux jusqu'à son visage est exagérément pénible.

-- Ça fait pas si longtemps qu'on se connaît... et je sais pas ce que je devrais faire.

C'est dur. Vraiment dur.
Même les mères ne savent pas ce qu'il s'apprête à dire.
Ce qu'il s'empêche de dire.

-- C'était peut-être pas une bonne idée de se revoir. J'en sais rien.

La fournaise encore collante à sa peau, sous le t-shirt, il récupère son pull. Comme une capitulation.
Et le sentiment est impitoyable.
Une morsure amère qui se plante à ses viscères.

-- Excuse-moi, c'est débile.

Et Dusan se lève.
Il se lève, exactement de la même façon que cette nuit sur le toit.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 16:41


Nous étions tous les deux un peu sonnés finalement.
Je comprenais enfin qu’il n’avait pas encore acquis le mode d’emploi.
Mais pour ma part, je ne le connaissais pas non plus.
A vingt-deux ans, c’était sans doute bien plus compréhensible que pour moi ?
Il ne savait pas comment agir avec moi, pourquoi ?
Parce que j’étais plus âgée ?
Parce que j’avais vingt ans de plus par rapport aux nanas qu’il devait mettre dans son lit ?

Je le voyais se lever, comprenant que j’allais devoir le retenir cette fois, et pour de bon.
Je n’avais pas envie de le perdre définitivement, c’était peut-être à moi de lui montrer le chemin.
Mais moi-même je n’avais pas envie d’avouer ces choses là...
Je n'étais pas prête.
L’attachement.
Lui dire que son physique me plaît.
Lui dire que sa jeunesse et sa fourbe m’exaltent.
Lui dire que j’ai envie d’être avec lui, tout le temps.
Lui dire que ce qui s’est passé sur les toits ne me suffisait pas.
Lui dire qu’il y a quelque chose d’indescriptible dans mes tripes quand il me prend dans ses bras.
Lui dire qu’il y a une tempête de frissons qui se déchainent quand il me caresse.

J’écrasais nerveusement la cigarette dans le cendrier qui trônait sur la terrasse.
Un pas décidé pour venir le retrouver.
« Ne pars pas. S’il te plait, reste avec moi... »
J’attrapais son poignet sans serrer.
Murmures.
« Moi aussi je ne sais pas comment me comporter avec toi… Mais ce que je sais c’est je ne veux plus jouer comme je te l’avais proposé la dernière fois… »
Le pouce caresse le revers de sa main.
L’autre main tente de caresser sa joue.
Le coeur qui s’emballe.
Fort.
Très fort.
La sensation étrange qui s’invite dans le ventre.
« Tu me plais beaucoup... Je n’ai vraiment pas envie que ça s’arrête... »
Je n’avais jamais dit ça à Aymeric, ni à quiconque d’ailleurs.
Je sortais littéralement de ma zone de confort.
S’il savait comme j’avais envie de le retrouver, de nouveau plaquer mes lèvres aux siennes. Mais la sagesse de mon âge me forçait à attendre sa réaction.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 17:09

Se refuser le droit au bonheur comme s'il n'était pas méritant.
Comme si ses activités étaient suffisamment ignobles pour qu'il se permette d'oser envisager la relation au-delà du physique.
L'être humain aime s'infliger des punitions contre lui-même, sans aucun juge pour le forcer à la condamnation.
Sa poitrine se serre à mesure que Selena vient à lui.
L'impression que tout se joue ici, maintenant.
Qu'une mauvaise décision mettra un terme à tout ce rêve.
Le contact à son poignet l'électrise. C'est presque aussi violent qu'un choc thermique.
Et cependant il ne fuit pas.
Debout, face à elle, il demeure.
À ses suppliques, aucun mot ne sort.
Sa poigne droite qui retient le cadavre du pull, l'autre remonte pour se poser à la joue de Selena.
De ses yeux bleus dans lesquels il glisse et se noie encore.
Des yeux qui tempèrent son feu, tout en l'alimentant quand il le faut.
Comme ce fut le cas il y a quelques instants.
Et puis cette façon qu'elle a de l'appeler, de le demander auprès de lui.
Comment refuser.
Comment lui faire l'affront de prendre la porte, qu'elle a laissée ouverte pour lui.
Encore.
Encore une fois.
Rien qu'une.
Il scelle ses lèvres aux siennes.
Incapable de résister. De dire non plus longtemps.
Le geste soulage tout à coup d'une blessure mortelle, baume qui se pose, apaise les maux.
Oui, c'est addictif.
Se sentir soigné sous les caresses appelle à revenir encore, encore et encore.
Alors il revient.
Un autre baiser.
Ici.
Là.
Le front.
L'arête du nez.
La joue.
Son bras droit se cale au dos pour les maintenir l'un contre l'autre.
Le feu ne s'est jamais éteint, en réalité.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 17:33


Je ne sais si je devais être soulagée, mais il semblait vouloir rester.
Peut-être que ma situation l’impressionnait ?
Il y avait plein d’enjeux que je ne pouvais pas connaître le concernant.
Mais je me disais qu’un garçon d’une vingtaine d’années n’avaient sans doute pas grand-chose à gagner en étant avec une femme de vingt ans de plus que lui.
Qu’avais-je à lui apporter ?
Et quel avenir ?
A part des livres, de la musique grinçante et la jouissance de mon corps ?
De l'argent ?
Incapable de conclure sur ce genre de question.

Mais il avait l'air de vouloir rester…
Ses lèvres.
Je crois que je ne les ais jamais autant savouré qu’à ce moment précis.
Prolongeant son baiser, jusqu’à tenter de caresser sa langue de la mienne.
Un vrai baiser, comme au cinéma.
Le corps qui se presse, sentir d’être à lui de nouveau.
Comme si j’avais failli le perdre définitivement.
Comme si tout s’était joué à cet instant précis.
Mes bras qui viennent le long de sa taille et qui se calent au creux de ses reins.

Envie de le repousser contre le canapé.
Envie de le surprendre.
Envie de le faire reculer jusqu’à me retrouver sur lui, là sur ce canapé.
Envie de lui montrer que la louve en moi n’a jamais disparu.
Mais la crainte vaccine et ralentie les poussées d’adrénaline.

Après un long et doux baiser, je tente d’attraper sa main.
« Je ne devais pas te faire visiter ? »
Peut-être que cette proposition allait apaiser les tentions et remettre un cadre plus agréable.
Remarque, il avait peut-être envie de fumer une cigarette pour laisser retomber la pression ?
J'espérais que tout cela allait le faire lâcher prise.
Inévitablement, je ne pouvais m'empêcher de repenser aux SMS échangés la veille.
Ces choses qu'il ne m'avait pas encore dîtes...
Laissons nous du temps...
Nous ne sommes pas pressés...
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 17:55

Il lui est décidément plus facile d'agir que de parler.
La seule confrontation des corps suffit à faire s'envoler tous les doutes incrustés dans la tête, crasse épouvantable qui ne cesse de tourner en boucle.
Chaque baiser est comme une retrouvaille, un moment pour se dire les choses sans avoir à user de la parole.
Sans avoir à mentir.
La chaleur instillée fait du bien, chasse la crainte et fait taire les voix qui se bousculent à trouver une solution pour fuir.
À la rupture des lèvres, les mots de Selena résonnent.
Il est crédule, Dusan.
Entendre ça après le spectacle qui vient de se produire.
Soufflement du nez,
sourire blanc éclatant.
Oui, rien ne sert d'avoir peur.

-- Je te suis, montre-moi.

Et c'est drôle, mais sa main ne quitte plus jamais celle de Selena.
Une boule de poils blanche revient serpenter entre leurs jambes, comme si le félin n'avait jamais disparu.
Un regard jeté en direction de la bibliothèque qu'il s'attellera à examiner davantage plus tard.
Puisqu'il s'agit là de la raison principale de sa venue, n'est-ce pas.
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Message Sujet: Re: (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear   (tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear - Page 2 Empty Sam 1 Mai - 18:24


C’est vrai que c’était la raison principale de sa venue.
Enfin, je n’avais pas prévu une telle scène avant qu’il arrive alors… on peut parfois se laisser surprendre par d’autres événements.
Tant qu’ils ne soient pas des nuisances à cet apaisement qui venait de nous saisir…

Sa main dans la mienne, nous quittâmes la pièce de vie pour nous engouffrer dans un petit couloir, un peu étroit. Il était neutre et desservait deux chambres, ainsi que la salle de d’eau. Finalement je lui avais proposé de visiter, mais il n’y avait pas grand-chose à voir.
Je posais ma main sur la porte de la salle d’eau pour lui signaler l’endroit. La porte était entrouverte et il pouvait apercevoir une douche à l’italienne, assez grande pour accueillir deux personnes. Le reste est tout ce qu’il y a plus classique.

Je lui indiquais une première chambre.
Un grand bureau y trônait avec un ordinateur portable, laissant imaginer que je pouvais faire comme ces gens modernisés, soit « télétravailler ».
Nous restâmes au pas de la porte.
« J’aime beaucoup venir ici… En fait, je dois t’avouer quelque chose. J’aime bien écrire... »
Et lui, qu’avait-il comme loisirs ?
Les moulures haussmanniennes étaient figées dans l’ensemble de l’appartement. Seules les couleurs des murs changeaient de ton. Le bureau était gris avec un pan à motifs sur un côté. La lumière naturelle de l’extérieur chatouillait le bois travaillé du bureau en chêne.
Ce n’était pas vraiment rangé d’ailleurs, il y a avait un carnet de notes et des stylos qui traînaient ici et là.
« C’est la chambre d’ami... »
Je lui montrais un canapé simple et convertible qui attendait au fond de la pièce. Le genre d’assise bon marché qui peut se déplier en lit.

Nous finîmes notre petite visite sur ma chambre.
Peut-être une pièce où il serrait un peu plus curieux ?
La chambre était composée d’un grand lit en baldaquin avec des rideaux fins. Il y avait effectivement un édredon sur le bout du lit.
Une table de chevet semblait garder en son sein des affaires qui relèvent de l’intime.
Un livre attendait sagement la lecture du soir.
En matière de rangement, on trouvait une armoire imposante avec les mêmes moulures qu’au mur. Le plafond jouissait d’un très beau lustre que j’avais trouvé chez un brocanteur de renom en Italie.
Un lustre maintenu par un motif propre à tout appartement haussmannien.
J’avançais en l’invitant doucement à rentrer.
Peut-être que finalement c’était voulu de l’avoir traîné jusqu’ici…
Les murs de la pièce étaient blancs, mise à part derrière la tête de lit où un grand tableau s’exposait d’un magnifique cadre doré.
Le tableau représentait des anges, semblables à cupidon, qui tentaient de communiquer dans un ciel impeccablement bleu. Dans un coin de la pièce, on pouvait distinguer une cheminé condamné qui servait de tablette décorative. Un grand miroir y était disposé, de quoi se contempler le matin avant de partir travailler.
Une chaise en velours servait à conserver ma tenue de nuit en soie.
Le lit en baldaquin pouvait éventuellement inviter à des fantasmes particuliers, avec son matelas souple et confortable, mais personne n’avait encore passé un moment avec moi ici.
Je n’invitais pas mes conquêtes ici, jamais.
Dusan était une exception. Mais ça, l’avait-il vraiment compris ?
Je me doutais, en pensant à notre première rencontre, qu’il n’était sans doute pas habitué à tout ce luxe. Pour ma part, je n’avais qu’une envie, et c’était de le partager avec lui.
« Tu aimes ? »
Peut-être une question un peu osée après tant d'émotions...
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(tw: sexe) Behind the window was a reflection that only instilled fear
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