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 protect me from what i want | Leor #7

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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Ven 19 Fév - 20:19


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira


Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi m’avoir entraînée ici ? Est-ce le seul moyen que tu as trouvé pour réussir à me faire trembler ? Aimes-tu me voir ainsi secouée comme une feuille morte par le vent d’hiver ? Qui es-tu Gregor ? Car à chaque fois que je pense commencer à comprendre tu brouilles à nouveau les pistes.

Les questions se bousculent dans l’esprit de Leonide, comme précipitées par le froid. Elle se retourne pour faire à nouveau face à Gregor et brise le silence qui s’est imposé entre eux en même temps que le froid a fait son apparition. Elle lui demande ce qu’ils font ici, car elle a beau essayer de comprendre, elle n’y arrive pas. L’idée de la voir mourir de froid ne semble pas lui déplaire, lui fait même étirer un sourire mauvais auquel elle ne réagit pas. Son visage reste fermé, endurci par la brise glaciale et par la colère qu’elle ressent face à l’attitude de son fiancé. Il s’enlise dans un jeu auquel elle ne semble pas avoir une véritable chance de gagner, et ça elle ne peut pas le supporter. Le regard de Gregor lui échappe, il dévie vers quelque fantôme qu’elle ne parvient pas à voir, jusqu’à qu’il lui montre d’un geste de la main. Son œil reste accroché à la tâche sur le bitume tandis qu’il évoque l'éventuel destin funeste qui pourrait les attendre, elle, Timeo, et même Joana. Son esprit divague une longue seconde, aspiré par le noir qui se détache du gris, avant qu’elle ne soit ramenée à la réalité par le tressaillement soudain de son corps qui commence à greloter. Elle ne répond rien, aucun mot ne s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle dépose ses prunelles noires à nouveau sur lui.

Tu te caches derrière les ordres et la menace. Mais que reste-t-il de toi derrière tout ça Gregor ? Si ce n’est l’ombre de ce que tu as un jour été ? Tu t’acharnes à me montrer ce qui m’attend, tu m’en veux de ne pas être du même monde que toi, de ne pas comprendre l’horreur qui t’a poussée à monter ses remparts autour de toi ? Mais je ne peux pas comprendre ce que je ne connais pas.

Ses bras enroulés autour de sa poitrine, elle finit par lui conseiller de rentrer pour ne pas attraper froid. Elle aussi sait se cacher derrière ses propres remparts, des murs construits avec le dédain et le mépris, une muraille derrière laquelle elle se dissimule depuis si longtemps qu'elle ne saurait faire autrement à présent. Quitte à signer sa perte. Il lui lance un regard noir avant de suivre son conseil et tourner les talons pour passer la grille et la refermer derrière lui. Recroquevillée sur elle-même Leonide l'observe, et son « bonne saint-valentin mon cœur » lui laisse un goût amer. Ne me laisse pas ici. Elle s’attend à le voir revenir alors que ses genoux commencent à s’entrechoquer sous l’effet du froid. Mais il ne revient pas.

Quand elle finit par comprendre qu’il est parti pour de bon, qu’il a véritablement décidé de la laisser là dans cet état, elle enrage. Elle s’approche de la grille, aperçoit un blond au visage fermé et au regard absent posté non loin et se met à l’appeler. Mais il ne cille pas, il agit comme s’il ne l’entendait pas. Elle ne sent presque pas le fer contre ses épaules quand elle passe ses bras entre les barreaux tant sa peau brûle à cause du froid. Sa mâchoire claque tandis qu’elle déploie toute ses cartes pour attirer l’attention de l’homme de main de son fiancé. L’agressivité, l’autorité, la séduction. Rien n’y fait. Elle qui a l’habitude de ne pas avoir besoin de formuler ce qu’elle veut pour l’obtenir se retrouve à court de stratégies.

Elle a tellement froid qu’elle a l’impression qu’elle pourrait crever là.  Et alors qu'elle commence à perdre espoir et sans trop qu’elle ne comprenne pourquoi, celui qui vient de passer de longues minutes à l'ignorer lui accorde enfin son attention. Il s’approche, lui fait promettre de ne rien dire s’il lui donne quelque chose pour se réchauffer, et Leo a tellement froid qu’elle dit oui à tout sans réfléchir. Il disparait quelques minutes  avant de réapparaître avec son manteau et une tasse de thé. Elle s’enroule dans sa veste avec précipitation mais sent à peine le tissu glisser contre sa peau anesthésiée. Et quand il lui tend la tasse à travers les barreaux elle manque de la faire tomber, ses doigts engourdis ne parvenant pas à saisir fermement la céramique. Tel un animal blessé elle se réfugie dans l’angle d’un mur, s’assoit le dos contre la brique, les jambes contre la poitrine et invite le liquide brûlant à venir réconforter son corps accablé par le froid.

La tasse vide à côté d’elle, Leonide devrait s’agiter derrière la grille pour à nouveau attirer l’attention de son gardien mais elle est prise par une étrange fatigue. Si sa veste lui a permis de combattre la morsure du froid dans un premier temps, elle n’est pas suffisante pour la protéger des températures négatives d’une nuit de février à New-York. Elle ne parvient plus vraiment à savoir depuis quand elle est là, elle ne sent plus ses pieds et a de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts. Entre le bitume et les briques gelés, les membres de Leonide ne répondent plus à ses ordres. Son corps, affaibli par le régime forcé qu’elle lui fait subir depuis plusieurs jours, semble abandonner la bataille face au froid. Ses paupières se ferment, et sont maintenant tellement lourdes qu’elle ne parvient plus à les rouvrir. Leonide glisse vers des songes inanimés, où la lumière ne semble jamais avoir eu sa place. Loin de cette cour qui lui sert de cage, loin d’un fiancé qui l’a laissée comme un chien qu’on abandonne avant de partir en vacances.

Loin du froid, loin de toi.



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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Lun 22 Fév - 20:11


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira
Je ne suis pas gentil. On se méprend à le croire car j'ai un coeur trop gros pour un boss de la mafia. Mais détrompe-toi, je ne suis pas un gentil. Si mes yeux sourient parfois, si mes mains peuvent cajoler ou consoler... mes manières ne sont pas des plus belles. J'ai grandi dans le sang et l'on en voit les contours sur chaque trait de mon visage, sur chaque tressaillement de mes os. Je suis bâti pour abattre et non pour combattre. Alors à chaque défi que tu me lances, tu perds une de tes cartes. Et je te laisse dans ta ridicule danse, t'imaginer qu'un jour tu pourrais gagner cette guerre froide qui nous oppose. Mais tu ne vois pas que je ne suis pas gentil, pas prêt à sortir du combat sans être victorieux. Et je sais que tu es pareille à moi. Je le sens. Mais l'un de nous perdra. Et celui-là, c'est toi.

Gregor arrive à l'heure dite et pousse un juron. « Putain!  » Il pousse le garde qui semble lui aussi paralysé par le froid. « Depuis combien de temps elle est comme ça?  » Gregor rentre dans cette cour qui est plutôt une cage et se rue sur la belle pour l'englober dans ses bras vigoureux. Il vient du chaud, il vient de l'intérieur et l'entraîne avec lui, en murmurant « Réveille-toi malicieuse petite chose. » Il taquine mais le coeur n'y est pas. Car s'il déteste qu'elle soit sa promise, il détesterait encore plus qu'une autre prenne sa place. Si elle meurt, Javier la remplacera sans délai. Mais Gregor, lui, ne le peut pas. Tandis qu'il dévisage cet ange bleu qui ne réagit pas, il sent que la vie s'échappe sous ses doigts. A quoi tu t'attendais crétin? Au moins, tu peux être sûr d'avoir bien fait comprendre que t'étais prêt à tout pour marquer ta dominance. Putain... Agacé, il la dépose sur son lit, dans sa chambre, antre où elle n'a encore jamais pénétré. Et il se colle contre elle pour la réchauffer. Il devrait appeler une ambulance mais il est hors de question de mêler des autorités officielles dans cette histoire. Leonide est partiellement dénudée sans son consentement et il la garde contre lui pour forcer la chaleur à revenir dans ce corps qui semble avoir abandonné. « Caro, ma douce Caro, reviens.  » Il murmure contre son oreille, conscient qu'il avoue des faiblesses en suppliant la fiancée à recouvrer ses esprits. Mais il a toujours cru que la tête est plus forte que le corps. Et céder un peu, redonner du pouvoir à Leonide, c'est une manière intelligente de l'appeler à revenir. Puis il y a les dessous de cette affaire. Derrière le mâle fier et imbu de lui, il y a l'amant qui s'est attaché à la brune, qui s'est habitué à l'idée qu'elle lui tiendrait tête désormais. Il la serre dans ses bras forts et en attendant qu'elle revienne à elle, s'endort ou du moins semble s'endormir.

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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Mar 23 Fév - 9:24


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira

Et quand l’obscurité se dissipe, quand la lumière s’infiltre au travers d’infimes fêlures, qu’elle éloigne les démons qui plantaient leurs griffes profondément dans sa chair pour l’attirer toujours plus loin dans les abysses, les paupières de Leonide s’ouvrent avec difficulté sur un paysage qui lui est inconnu. Elle se réveille dans le confort d’un lit qu’elle ne connaît pas. À mesure qu’elle reprend ses esprits ses yeux balayent la pièce à la recherche d’un indice qui lui permettrait de découvrir où elle se trouve. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait là, elle ne se souvient même pas d’être venue ici. Elle sent une respiration dans le creux de son cou, puis elle reconnaît les bras qui enveloppent sa poitrine à moitié nue en même temps que le parfum imprégné sur les draps. Immobile, elle tente de se rappeler comment elle est arrivée ici, ce qu’elle fait dans les bras de Gregor, mais la migraine qui compresse sa boîte crânienne ralentit le cheminement de ses pensées. Alors, tout en essayant de composer le puzzle éparpillé dans son esprit, elle observe sans bouger ce qui l’entoure et finit par réaliser qu’elle doit se trouver chez lui.

Un timide rayon de soleil se glisse entre les rideaux d’une fenêtre non loin du lit, et Leonide se demande quelle heure il peut bien être. Elle sent le corps de Gregor contre le sien, elle peut sentir son ventre se lever à chacune de ses respirations contre la peau nue de son dos. Et cette proximité inhabituelle, cette manière que leurs corps ont de s’emboiter l’un contre l’autre, lui procurent une étrange sensation d’apaisement. Jusqu’à ce qu’elle se souvienne. Elle se rappelle du froid, tenace, mordant, assassin. Elle se rappelle de cette cour, du regard noir que lui a lancé son fiancé avant de partir et de la laisser enfermée derrière des barreaux.

Que fais-tu le visage enfoui dans ma nuque quand hier soir tu m’as traitée comme un chien ? N'étais-tu finalement pas capable de me laisser partir ? Pourquoi quand je devrais te haïr pour ce que tu m’as fait, une partie de moi a envie de rester dans ce lit avec toi ? Tu es en train de voler ma raison Gregor, et je ne vais pas te laisser faire. Je ne deviendrai pas l’ombre de ton ombre.

Leonide se dégage doucement des bras de Gregor qui semble encore endormi. Elle se glisse jusqu’au bord de lit avec l’envie de se lever et de quitter l’intimité de cette chambre qu’elle n’avait jamais vue avant aujourd’hui. Mais à peine se redresse-t-elle pour s’assoir que le monde se met à tourner violemment. Ses doigts se plantent dans le matelas comme pour retenir son corps sur le point de tomber, et elle n’essaye pas de se lever car elle sent que ses jambes ne supporteront pas son poids. Au bout de quelques secondes elle tourne légèrement la tête pour vérifier que Gregor dort toujours et au lieu d’un visage adouci par le sommeil, ce sont ses prunelles noires qu’elle découvre. Elle le regarde silencieusement un instant, son menton appuyé contre sa propre épaule, avant de finir par lui dire : « Tu aurais dû me laisser crever dans cette cour. » Puis, elle détache ses yeux de siens pour leur faire à nouveau parcourir la pièce. Elle aperçoit son sac posé sur une chaise près du lit. Leonide invoque alors toutes les forces qui semblent avoir quitté son corps hier soir ; elle ordonne à ses membres fatigués de lui obéir à nouveau, animée par l’envie de s’échapper loin de son fiancé.

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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Mar 23 Fév - 15:20


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira
Les illusions d'un rêve. La froideur de ce corps qui contre moi crève.
Je m'endors en frissonnant de me réveiller auprès d'une belle au bois dormant.
Mon baiser ne réveillera pas la belle, car notre histoire n'est pas éternelle.
Mais je m'enfonce dans le sommeil, jusqu'à ce que l'on s'éveille.


Elle bouge sous ses bras, mais Gregor ne la sent tout d'abord pas. Elle frémit, se demande ce qu'elle fait là. Et il est muet, immobile, invisible. Leonide pourrait tout dérober mais il n'a peur de rien car elle était vouée à lui échapper cette nuit. Sa résolution de l'épouser a encore mûri. Cette femme prête à mourir pour lui tenir tête, elle a les tripes pour devenir épouse de la mafia Ferreira. Mais elle est trop incontrôlable et ça lui fait peur. Peut-être que cette nuit édifiante va la ramener à la réalité, lui rappeler de ne pas jouer avec le feu de trop près. Gregor peut la brûler au premier degré, au second, à n'importe quel degré nécessaire. Gregor peut la consumer.

Ses yeux ouverts, il la regarde qui cogite, qui analyse, qui tente de se relever. Leurs regards se rencontrent et se pénètrent avant qu'elle ne lui lance la sentence. « Probablement.  » répond-il, heureux d'avoir pu cacher son trouble et son inquiétude. Elle n'a rien vu de tout cela. Il demeure le méchant loup et elle, un des porcelets à abattre. Il se relève et pose une main sur son épaule, appuyant pour braver ses dernières forces, celles qui cherchent à la pousser à partir. Elle vacille encore, faible. «  Tu dois t'hydrater et rester au chaud. Inutile d'essayer de partir, tu restes ici jusqu'à ...  » Il s'apprêtait à dire qu'elle serait là jusqu'à son parfait rétablissement mais il termine sa phrase autrement « ... ce que j'en décide autrement.   » Toujours pas de sourire. Il se lève et sort du lit sans prendre soin de replier les draps. Il est vêtu d'un jean et d'un t-shirt en coton blanc. Il avait fait attention à ne pas être trop couvert afin de pouvoir lui communiquer sa chaleur corporelle. Un tout nouveau téléphone entre ses mains, il tapote un ordre pour les cuisines du Baudelaire. Ses hommes particuliers. Quelques minutes plus tard, on leur sert un plateau repas devant la porte et Gregor le saisit sans laisser entrer le personnel. Rares sont ceux qui pénètrent sa piaule. Il referme derrière lui et pose le plateau sur la table basse du salon. «  Je t'avais dit de manger.  » Sa voix est grave, sérieuse. En d'autres circonstances, il pourrait s'amuser de ce qu'il se passe. Mais là, il sait que les prochaines minutes seront décisives. Leonide va devoir faire un choix : capituler devant son fiancé ou se mettre définitivement en danger.

Arrête de t'obstiner. Choisis-moi. Perds une partie de ton âme, oui. Mais choisis-moi. On pourrait être heureux si tu me laissais faire. Tu n'es pas morte cette nuit. J'aurais pu te laisser t'envoler vers les cieux, vers ta mère, vers la noirceur. Je t'ai retenue. J'ai fait un pas. Choisis-moi. Mais Gregor sait qu'il attend trop d'une inconnue. Il sait qu'elle va probablement jeter le plateau par terre, qu'elle va lui rire au nez. Cependant, cela ne l'empêche pas d'espérer, là, en lui, que cette nuit a peut-être réveillé la jeune femme.


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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Mar 23 Fév - 22:14


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira
Sur le rebord du lit, le monde se déforme. Le décor de cette chambre qu’elle ne connaît pas tangue, tourne violemment autour d’elle. La réalité devient mouvante, agressive, elle évince l’éventualité qu’elle puisse trouver la force de se lever et dompter les vagues. Tout s’agite autour d’elle, se mélange, se contorsionne. Pourtant, quand elle se retourne et que ses pupilles s’accrochent à celles de Gregor, le monde s’arrête soudainement de tourner. Ou peut-être continue-t-il à s’agiter mais elle ne s’en rend plus compte, absorbée dans le sillon de ses iris. Elle attend avant de briser le silence qui les enveloppe. Elle profite de cette étrange accalmie pour respirer, comme si elle était en train de réapprendre à le faire. Les souvenirs lui reviennent par flashs. Elle se souvient de la rage et de la colère qui se diffusaient dans chacune de ses veines. Elle se rappelle du froid, de la vie qui trouvait un chemin hors de son corps. Et malgré tout, le regard de Gregor ravive ce feu qui ne veut plus s’éteindre. Elle finit par lui dire qu’il aurait dû la laisser dans le froid. Et derrière son acidité se cache une monstrueuse pensée qu’elle ne s’avoue pas. Une infime partie d’elle aurait voulu qu’il ne la retienne pas. Qu’il aille jusqu’au bout, qu’il la laisse glisser vers un monde sans lumière duquel elle n’aurait jamais pu revenir.

Pourquoi ne pas m’avoir laissée partir ? Tu crois que je ne vois pas ? Tu crois qu’en me réveillant dans tes bras je ne comprends pas que tu t’es accroché à moi quand tu as réalisé que j’étais en train de t’échapper ? Si tu ne voulais pas de moi, je ne serais plus là.

Elle veut partir loin de lui mais une nouvelle fois il la retient. Une simple main sur son épaule suffit à réduire ses espoirs de fuite à néant, à stopper son corps affaibli dans son élan et à la faire se rassoir. Elle ne se retourne pas alors qu’il lui dit qu’elle ne partira pas d’ici avant qu’il n’en décide autrement. Elle sent le matelas bouger quand il se lève et s’éloigne sans qu’elle n’ait la force de lui répondre. Animée par un instinct, qui chez elle est primaire, elle se traîne jusqu’au bout du lit pour pouvoir atteindre son sac et y récupérer son téléphone. Elle a passé bien trop d’heures indisponible pour son frère, et l’angoisse lui tord l’estomac alors qu’elle déverrouille l’écran de son mobile. Mais rien ne semble s’être passé. Le centre ne l’a pas appelée, Timeo va bien. Le monde a continué de tourner. Elle se laisse retomber sur le lit, le visage tourné vers Gregor qui se tient un peu plus loin. Quelqu’un toque à la porte, qu’il ouvre sans attendre et récupère un plateau repas des mains d’un des membres de son personnel. « Tu penses sincèrement qu’un bout de fromage aurait changé la finalité de cette soirée ? »  Leonide se redresse sur ses coudes, penche légèrement la tête et plante ses yeux droits dans ceux de Gregor. Son visage est fermé, son regard sévère. Je crois qu’une partie de moi est restée dans l’obscurité.  Sinon pourquoi l’envie de rester là dominerait-elle celle de partir loin de toi ? Toi, celui qui a failli avoir raison de moi, celui qui me promet le pire. « Si je reste, toi aussi. »  Elle enroule la couette autour d’elle, se redresse pour s’assoir sur le lit et d’un mouvement de tête lui fait signe de s’approcher. « Et si tu m’apportais à manger pour te faire pardonner ? »  Fatiguée, elle n’a pas la force de se battre et accueille cette étrange intimité avec une sérénité déconcertante. Après tout, à quoi bon fuir ce qui lui est destiné.

Mais ne fais pas l’erreur de croire que je capitule, ne t’imagine pas avoir gagner. Il ne s’agit que de la nouvelle ère de cette terrible guerre qui nous unit ; l’ouverture du nouvel acte de notre tragédie.



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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Mer 24 Fév - 12:50


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira
Le réveil n'est pas forcément un éveil. Je te contemple et m'étonne que tu sois encore là, parmi nous. Mais est-ce toi? Ou ai-je réussi à casser ton armure? Ai-je réussi à te montrer qui je suis? Gregor ne dit rien, il la laisse tenter de s'échapper avant de la forcer à rester. Trop faible pour s'en sortir, elle doit capituler. Première victoire du boss Ferreira. Mais un combat ne signifie pas la conquête de l'autre, pas la fin de la guerre. Elle regarde son téléphone et il la laisse faire. Elle s'assure sûrement que son amant ne l'a pas appelée trop souvent. Ou alors, son frère. Gregor sait tout désormais sur elle. Tout ce qui est public. Tout ce qu'il peut savoir.

Le plateau repas servi, Gregor l'attaque en lui rappelant qu'elle en est ici par sa propre désobéissance. Têtue comme une mule, elle a forcé les événements à se produire comme ils se sont produits. Têtue, elle refuse la critique. Mais Gregor répond sans détour. « Si tu faisais moins de minauderies et que tu te laissais faire, les choses seraient différentes. » Il le pense. Différentes. Mais à quel point? Je ne te torturerais plus, c'est certain. Mais serais-je encore attiré par toi ainsi? Voudrais-je encore te contrôler? Elle s'enroule dans la couette et semble capituler. Gregor n'est pas dupe. La trêve est passagère. Leonide n'a pas perdu sa flamme. Il la sent qui brûle, quelque part, sous le manteau de glace de sa peau encore un peu froide. Gregor s'assied près d'elle, profitant sans remord de ce moment plus doux qui s'offre à eux. Il tartine une tranche de pain grillée et la coupe en deux pour lui tendre un morceau. Pendant qu'elle mange, Gregor se laisse aller sur le lit, couché et regard rivé au plafond. « Pourquoi tu compliques tout Leonide? » Il l'appelle par son prénom. Il prend conscience d'elle, l'accepte comme celle qu'elle est pendant un moment. Pourquoi ne peux-tu te laisser faire? Pourquoi ne peux-tu juste être la petite fiancée bien sage que mon père pensait me donner? Tu ne comprends pas que j'ai un poids sur les épaules. Ta désobéissance me sera imputée. C'est à moi de gérer ma gazelle, à moi de la dompter. Et tu ne sais pas que cette nuit, c'est rien comparé à ce que tu pourrais subir ici, parmi nous. « Honnêtement. Tu as envie de m'épouser? » L'accalmie du matin le pousse à parler plus ouvertement. Il espère qu'elle sera de la même humeur que lui, que les calories et la chaleur vont jouer en sa faveur. Parce que ce matin, il a envie qu'elle lui parle. J'ai failli te perdre. Dis-moi ce que j'ai failli perdre.




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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Mer 24 Fév - 15:41


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira
Dans cette chambre où tout se résume à lui, Leonide devrait se sentir en danger. Elle devrait chercher la sortie, une issue par laquelle fuir loin de cet homme qui s’applique à lui montrer l’horreur dont il est capable. Pourtant, elle ne bouge pas. Et si son corps fatigué explique peut-être son immobilité, cet étrange sentiment de plénitude qu’elle ressent tient de la folie. La folie d’un désir qui lui intoxique la raison et commence à lui ronger le cœur. Gregor s’installe et commence à manger ce qu’on vient de lui servir, les traits toujours marqués par une certaine sévérité. Il insinue que c’est elle qui rend les choses plus difficiles alors qu’elle ne fait que résister à son autorité maladive. « Et si tu parvenais à t’adresser à moi autrement qu’à l’impératif peut-être qu’elles pourraient l’être en effet. »  Et pourtant, j’aime quand ta mâchoire se tend et que ton regard s’assombrit. J’aime que tu sois trop fort pour moi. Mon oiseau du chaos. Tu brilles dans le noir, tu rayonnes dans l’obscurité. Tu éclipses ma raison et aveugles mon cœur.

Redressée sur le lit, enroulée dans des draps imprégnés de l’odeur de ce fiancé dangereux, Leonide commet l’inattendu. Elle baisse sa garde, dépose les armes et l’invite à la rejoindre dans les limbes. Étrangement, il obéit à sa demande et vient s’assoir près d’elle. Il accepte la trêve qu’elle lui propose. Ses yeux ne le quittent pas alors qu’il s’affaire à lui préparer de quoi manger, dans un geste loin de sa froideur habituelle. Eux qui ne communiquent d’ordinaire que par l’agressivité, s’aventurent sur un tout autre chemin qu’elle n’avait pas envisagé. Une intimité qu’ils n’ont encore jamais goûté, dans une réalité qu’ils composent à l’aveugle. Elle saisit le bout de pain qu’il lui tend et Gregor s’allonge sur le lit alors que le corps de Leonide la remercie pour la nourriture qu’elle lui accorde enfin. Elle boit une gorgée de thé avec l’espoir d’apaiser la cadence du tambour qui résonne dans son crâne, quand elle entend son prénom dans la bouche de son fiancé. Il y résonne comme il ne l’a jamais encore fait. « Je ne peux pas devenir quelqu’un que je ne suis pas pour te faciliter les choses. Je ne vais pas m’excuser de ne pas être ce que tu espérais. » Sa voix est calme et posée. Je ne suis pas la seule à compliquer les choses. Regarde-toi qui t’accroches à la menace comme un gamin à la jupe de sa mère.  Elle tourne légèrement la tête et l’aperçoit, les yeux perdus dans le blanc du plafond. Il lui pose une question qu’elle n’attendait pas, et peut-être qu’à un autre moment elle lui aurait ri au nez, qu’elle lui aurait rappelé que ce mariage ne s’agit de ce qu’elle veut ou ne veut pas, mais elle n’en fait rien. Elle s’allonge sur le flanc, près du corps de Gregor. « Je ne suis pas certaine de connaître la réponse. » Elle passe sa main contre le visage de cet homme qu'elle ne comprend pas toujours pour l’inviter à plonger son regard dans le sien, une caresse qui dépose l'empreinte d’une douceur dont elle n’a jamais fait preuve avec lui. Ses pupilles dans les siennes, elle laisse ses doigts parcourir délicatement son front, sa tempe, sa joue puis sa mâchoire. « Comment veux-tu que je te réponde si tu passes tout ton temps à te cacher et me repousser. Montre-toi, laisse-moi m’approcher. Et peut-être que je pourrais te dire ce que tu veux entendre. » Ses yeux rivés dans les siens, elle ne s’est jamais sentie si près de lui. « Mais sais-tu seulement ce que tu veux que je te réponde Gregor ? » Pourrais-tu vouloir de moi ? Pourrais-tu finalement me choisir ? Car moi, je te choisis. Pour la beauté et pour l’horreur. Pour le meilleur et pour le pire. Malgré le froid, malgré toi.

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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Mer 24 Fév - 18:23


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira
Est-il intelligent de te pousser dans tes retranchements et de m'y enfoncer avec toi? Puis-je vraiment m'accrocher à des sentiments alors qu'on sait ce que cela donnera?

Je sais que je devrais me tenir loin et pourtant, je m'approche. Je sais que je devrais t'éloigner et pourtant, j'ai les clés de te prison entre mes mains enfermées.

Je ne veux qu'une chose. Te posséder. Et quand bien même, cette nuit, tu m'as appartenu un peu plus que jamais. Quand bien même, nos corps se sont rapprochés dans un danger inconnu. Je te sens toujours lointaine, inaccessible.

Et je t'entends qui me rappelle ce que je suis. Je t'entends qui martèle que ce que nous sommes, c'est ma faute. Et je décèle que cela pourrait être un moteur de changement pour toi que je reconnaisse mes erreurs...

Mais.


Il ne reconnaîtra jamais ses erreurs. Il n'est pas son égal. Il ne le sera pas. Un mariage Ferreira sous-entend plein de choses mais pas ça. « C'est quoi ça? Encore de la résistance? » Il est moins aigri. Ils ne changeront peut-être jamais. Ils devront peut-être toujours se tuer l'un l'autre, juste un peu, pour calmer le jeu avant de relancer les feux. Gregor sourirait presque à cette idée. Mais il ne peut pas. Car il sait que derrière leurs petites rivalités, derrière leurs lubies, il y a un empire qu'il détient et qu'il ne peut laisser dériver sous les humeurs d'une reine telle qu'elle. Elle aurait vite fait de condamner leur royaume, de détruire sa réputation en s'emparant de la couronne et en la polissant de ses doigts inexpérimentés. « Parfait. Ne change pas. Mais ne t'avise jamais de me demander de changer non plus alors. » Là n'est-il pas le propre de la femme? De jouer avec les traits de l'homme, ses traits de personnalité, et essayer de les modifier selon son bon plaisir? Gregor refuse d'emblée d'être sa pâte à modeler. Mais si elle n'est pas prête à mettre de l'eau dans son vin, il peut garantir qu'il n'en fera rien non plus.

L'atmosphère change. Leurs mots sont plus doux, plus pesés. Gregor la regarde tandis qu'elle s'étend près de lui et se contient à l'envie de la réprimander de n'avoir quasiment rien avalé. Il la laisse continuer dans l'aventure que cette question propose, il la laisse chercher en elle. Et tandis qu'elle explore son monde intérieur, Gregor s'émerveille de la trouver si belle. Sublime féminité que celle de l'actrice qui se réveille d'un sommeil damné. Elle parle lentement, faiblement, faisant des reproches pour ne pas changer. Mais elle parle d'elle, de lui, d'eux. Et ca, c'est différent. Il tend une main vers sa joue et la caresse distraitement, pris dans un flux d'émotion qu'il ne maîtrise pas. « A trop vouloir, on se perd. » Il continue de la regarder, laissant son index dessiner le contour de son visage et le pousse à passer sous son menton puis dans sa nuque pour presser dessus et l'attirer vers lui. Il force ce visage qu'il voit comme angélique à se baisser et Gregor l'attire contre lui. Face contre face, les deux pièces contraires sont à quelques centimètres l'une de l'autre. Il la garde dans ses bras, la serre en soulevant l'édredon qui la recouvrait, pour la coller contre lui de tout son long. « Je ne me cache pas. » murmure-t-il en la regardant sans ciller. Le noir de ses pupilles est étrange quand on le compare à ce qui est en train de l'animer. « Je suis là. » Son souffle la caresse et ses lèvres effleurent son visage tandis qu'il redresse un peu sa tête après avoir été murmurer à son oreille. « Je ne me suis jamais caché devant toi Leonide. De tous ceux que je connaisse, tu es celle qui a vu le plus de moi en un temps si réduit. » Il n'y a qu'Alix qui le connaisse mieux. Peut-être sa mère et son petit frère aussi mais ça reste à confirmer pour le dernier. Il chasse les mèches rebelles qu'il encercle avec ses doigts et finit par plonger pour l'embrasser dans un baiser qui ne ressemble plus du tout à leur passé. Il l'embrasse. Réellement. Goûtant pleinement la saveur de ses lèvres, le sucré de la confiture qu'il a laissée sur du pain... pour elle. Ce baiser, c'est pour elle. Mais surtout, là, pour une fois, c'est pleinement lui. Et le monde défaille sous ses pieds dans l'abandon de cet échange. Elle regrettera sûrement bientôt d'avoir provoqué pareil abandon chez lui. Mais pour le moment, il n'y a ni regret ni douleur. Juste des lèvres qui se trouvent en douceur, des âmes qui se touchent à cette nouvelle heure.


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Message Sujet: Re: protect me from what i want | Leor #7   protect me from what i want  | Leor #7 - Page 2 Empty Mer 24 Fév - 23:32


Il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
 feat @gregor ferreira
Et une fois encore son acrimonie retentit, résonne bruyamment dans la pièce. Leonide pourrait s’en agaçer, elle pourrait sortir les crocs, lui dire qu’elle lui résistera toujours car c’est ce qu’elle est au plus profond d’elle-même, une battante. Elle s’est battue, peut-être par pour elle c’est vrai, mais elle s’est battue pour son frère. Pour qu’il ait une chance d’avoir une vraie vie, pour que le monde lui fasse une place, pour qu’il ne soit jamais seul et son sourire éternel. Et peut-être s’agit-il de notre destinée. Peut-être sommes-nous voués à nous battre et nous débattre, nous faire et nous défaire. Sans ça, que deviendrions-nous ? Leonide ne répond pas à son excès d’autorité, elle l’invite à la rejoindre quand elle devrait le repousser. Une main tendue vers celui qui aurait pu la tuer. Entre déraison et folie, un geste inexpliqué et incompréhensible. Et il vient, il s’approche alors qu’elle s’attendait à le voir reculer. Il s’installe près d’elle, lui accorde des attentions qu’elle n’espérait pas. Et la femme féline rentre les griffes, les traits de son visage s’assouplissent, se détendent.  « Marché conclu. » Un défi qu’elle accepte, un contrat qu’elle signe avec l’encre invisible qui s’écoule de ses mots. J’accepte la fatalité de ce que tu es et te promets mon irrévérence éternelle.

Dans cette chambre où ses yeux se sont rouverts sur une réalité qu’elle aurait pu à tout jamais quitter, elle découvre une mélodie qu’elle n’avait encore jamais entendue. Sa demande la bouscule, et l’attire un peu plus près. Elle enjambe les unes après les autres les barrières qui les séparent pour se rapprocher toujours plus près de lui. Cet homme qu’elle n’a pas choisi, mais qu’elle ne pourrait plus remplacer. Alors quand elle s’étend sur le lit, elle explore les chemins d’une réflexion qu’elle n’avait pas encore osé emprunter. Elle invite son regard à se plonger dans le sien, et se perd dans des paysages qu’elle a l’impression de découvrir pour la première fois. Elle détaille la beauté de son visage, cette splendeur froide et sévère, la perfection de ses traits gravés dans le marbre de sa peau. Elle se laisse aller dans la douceur d’un geste incontrôlé, sa main se baladant sur son visage tandis qu’elle répond à sa question, qu’elle les conjugue au présent et envisage un futur.  Elle le regarde, et son cœur tremble quand l’index de Gregor se balade sur sa peau. Et moi, je me perds avec toi. Tu m’emmènes dans des lieux que je ne connais pas, vers des émotions auxquelles je ne crois pas. Mais si me perdre signifie te trouver, je suis prête à m’écarter de la route qui m’était tracée.  « Est-ce une si mauvaise chose que ça ? » La main de Gregor se glisse dans sa nuque, l’attire au plus près de lui. Son visage à quelques centimètres du sien, son cœur se réchauffe à mesure que les bras du danger l’entourent, l’enveloppent et la volent au reste du monde. Le souffle de son murmure vient caresser ses lèvres.  « Pourquoi ai-je alors l’impression d’être en train de te trouver ? » Sa respiration est profonde tandis qu’il glisse son visage contre le sien, qu’il donne forme à cette réalité avec des mots. Je suis là. Le visage de Gregor se redresse, vient la dominer, et ses pupilles noires se plantent dans les siennes. Je te vois. Comme je ne t’ai jamais vu, comme je ne t’ai jamais encore distingué. Et je divague, tu m’éblouis. Je perds le fil de ce que j’étais sans toi, comme si le monde n’avait jamais existé avant de t’avoir rencontré.  « Ne disparais jamais. » lui murmure-t-elle alors qu’il glisse sa main dans ses cheveux. Quelques mots aux allures de supplique qu’elle n’a su retenir avant qu’il ne plonge sur son visage, et que ses lèvres viennent se mélanger aux siennes dans un baiser qu’elle n’avait encore jamais goûté. Elle découvre des saveurs de doux et de tendre qu’elle accueille avec délicatesse. C’est comme si son âme rencontrait la sienne pour la toute première fois. Et alors qu’elle se donne toute entière à ce baiser qui laisse sur ses lèvres l’empreinte d’une envie nouvelle, qu’elle enroule ses bras tendrement autour de lui, que sa cuisse passe doucement autour de sa taille, que ses doigts se glissent dans ses cheveux, un sentiment flamboyant éclot au milieu d’un terrain volcanique. Et loin des possibles futurs regrets, de la peur et de la haine, des obligations et des menaces, Leonide s’abandonne à lui et se laisse aller dans la douce caresse de son âme contre la sienne.
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