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| NYC / collapse | leor #10 | |
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| Sujet: NYC / collapse | leor #10 Dim 9 Mai - 0:38 |
| collapse - texto envoyé à Gregor F. a écrit:
- J’ai besoin que tu me dises que tu es en vie.
Quelques mots envoyés il y a de longs jours, un message resté sans réponse, un suspens qui lui serre le cœur et lui tord les entrailles. Elle se pose la question, cette question terrible de savoir si Gregor est encore vivant. Elle se souvient encore de la folie qui luisait dans ses yeux la dernière fois qu’elle l’a vu, ce feu dangereux et invasif qu’elle n’avait jamais vu chez personne avant ce jour-là. Puis les informations, l’explosion relatée dans les médias. Un règlement de compte qu’ils disent, le genre d’évènement dont on ne fait pas l’apologie des victimes. Une simple ligne dans un journal télévisé, un fait divers dont on ne veut pas vraiment parler. Qu’est-il advenu de toi ? Es-tu seulement encore en vie ?Les questions se bousculent, C’est la peur qui m’accule, Ton silence est meurtrier, Un cauchemar que je vis éveillée.La crainte la ronge, l’angoisse la tyrannise. À tel point que Leonide a fini par prendre la décision de chercher la réponse qu’elle ne parvenait à obtenir autrement. Elle a demandé au détective privé de son père de chercher, et il l’a trouvé. En vie. Pourquoi ne m’as-tu répondu ? Pourquoi agir comme si je n’existais plus ? Depuis plusieurs jours Ashton suit le fiancé de la fille tendler, lui rapportant les détails des va-et-vient de Gregor. Et tous les jours le même schéma se répète. Il va au même hôpital où il passe des heures avant de se terrer au baudelaire. Son téléphone dans la main, dans l’obscurité de son appartement Leonide cogite, leonide s’agite. Cela fait plus d’heure heure qu’elle fait les cent pas dans son salon grand luxe une cigarette entre les doigts. Cigarette qu'elle finit par écraser dans un cendrier en cristal déjà plein avant d’enfiler une veste, emportée l’envie irrépressible de savoir, de le voir. Je sais que tu es là, Mais dans quel état ? Ton silence me brise, Ton absence m’épuise.
Elle se fait déposée devant l’entrée de l’hôpital par son chauffeur, elle sait que Gregor est ici car Aston lui a dit. Il lui a indiqué un numéro de chambre où le trouver qui la conduit au 5ème étage. Elle n’est pas attendue, elle le sait. Mais il y a aussi cette partie d’elle qui ne peut plus se tenir à l’écart, ce besoin dévorant de s’assurer qu’il va bien. Elle arrive devant la chambre indiquée et aperçoit Gregor près d’un lit où est allongé le corps d’un jeune homme. Des dizaines de tubes sont reliés au pantin inanimé, comme des liens pour maintenir son corps accroché parmi les vivants. Le visage de Gregor est grave, ses traits marqués par la fatigue et cette vision vient tordre le myocarde de Leo. Elle hésite une seconde à rentrer, et alors qu’elle dépose sa main sur la poignée pour pousser la porte, Leo se rétracte. Elle ne considère pas qu’elle ait sa place dans cette chambre, pas en s’y imposant de cette manière. Elle préfère alors s’assoir sur une chaise dans le couloir pour attendre que son fiancé en sorte. Plus d’une heure se passe avant qu’elle n’entende la porte s’ouvrir et que Gregor n’apparaisse, ou plutôt ce qui pourrait en être le fantôme. Il ne la voit pas quand elle se redresse et s’approche. Elle finit par attraper sa main en plein vol lui signalant ainsi sa présence. « Gregor » sa voix est faible mais précise, comme si elle savait qu’à tout moment il pouvait fuir. Il se retourne, et quand elle aperçoit son visage son cœur se serre. Une épave. « J’avais pas de nouvelles, j’étais inquiète… » Elle se rapproche de lui, tout en scrutant le regard de son fiancé, en y cherchant une once de vie à laquelle se raccrocher. « Est-ce que ça va ? » Elle connaît déjà la réponse à cette question, tout dans ses yeux lui confirme le contraire, mais elle ne sait pas quoi lui dire d’autre. Elle tente maladroitement de faire un pas vers lui, sans vraiment savoir s’il sera le bienvenu. (c) corvidae |
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Lun 10 Mai - 11:58 |
| collapse J'ai envie de mourir. J'ai envie de dépérir. Lentement mais sûrement. Lentement mais fortement.Les yeux rivés sur le corps inanimé de Trejan, Greg le regarde qui se laisse faire par la machine branchée à ses poumons. L'appareil soulève sa cage thoracique et le force à respirer. Cela fait déjà trop longtemps pour qu'un quelconque espoir soit encore imaginable. Pourtant, Gregor refuse de faire cesser cette cacophonie monstrueuse et électrique. Il ne peut pas le laisser partir. Trejan, ce frère qu'il a tant détesté, est le seul qui lui reste. Seul au monde, Greg n'a plus que ses parents. Et il se sent fautif de ce qui s'est passé. S'il n'avait pas été trop préoccupé avec Leonide, à draguer sa fiancée, il aurait pu rejoindre son clan plus vite. Il aurait pu démontrer qu'il était plus fort que la mafia coréenne. Ou du moins... il aurait pu mourir auprès d'eux plutôt que de survivre ainsi. Cela fait plus de trois heures qu'il est assis sans bouger, au chevet de son petit frère. Ses yeux sont explosés et il n'ose pas se déplacer. Le médecin lui demande chaque jour s'il ne veut pas atténuer les peines du gamin et le laisser partir. Et chaque jour, avec la même virulence, Gregor répond un "non" sec et coupant. Il se lève, il a besoin d'un café. Celui de l'hôpital est atroce alors il s'en va toujours au coin de la rue pour en prendre un chez "Joe", l'italien du coin. En sortant dans le couloir, il ne voit personne. Il ne voit plus les gens. Les gens sont morts à ses yeux. Plus personne ne compte. Personne. Son téléphone vibre constamment et le Baudelaire est géré momentanément par sa propre mère qui tente de ne pas perdre son dernier enfant "en vie". Mais Gregor est à peine vivant. Il sent qu'on retient sa main et arrête ses pas pour regarder qui ose l'interrompre ainsi dans ses pensées. Ce visage du passé... Tu la reconnais mais tu ne vois rien de bon dans ses traits. Ce visage de la culpabilité. Tu lui en veux alors que ton coeur a besoin d'un peu d'elle aussi.
Il retire sa main machinalement, frustré par ce contact qu'il n'a pas demandé. « Qu'est-ce que tu fiches ici?! » Comme si cela répondait à sa question, elle explique qu'elle était sans nouvelles. Mais cela ne satisfait pas le monstre sans sommeil qu'il est devenu. Il peste de la voir qui s'incruste dans son monde sans y avoir été invitée. « Non ça ne va pas. Et ça va encore moins avec une fouineuse dans les pattes. » Violent et méchant, il se moque de la blesser. Si elle est maligne, elle prendra ses distances, elle rentrera chez elle et ne le reverra jamais. Il n'y a que douleur et souffrance à la clé pour tous ceux qui s'approchent trop près du monde dans lequel il vit. Il marche sans l'attendre, sans se retourner, sortant de l'hôpital par une des portes de secours et s'engage dans la rue avant de s'arrêter. Elle n'est pas loin. Le suit-elle ou part-elle ? Il n'en sait rien mais dans le doute, il se retourne et lui crie sans égards pour la scène qu'il crée devant tous ces inconnus. « Mais putain Leonide, qu'est-ce que tu espères? Que je vais vouloir me marier avec toi en ce moment? Que j'en ai quelque chose à foutre de toi? » Il prend son téléphone et ouvre l'écran pour le lui mettre sous le nez. « Regarde! Tu vois?! Tu vois?! » Il pousse l'appareil si près de son visage qu'il prend le risque de la heurter. « J'ai vu tes messages, j'y ai juste pas répondu! Parce que j'en ai rien à foutre de tes tracas, rien à battre que tu te soucies de moi ou que tu sois inquiète. RIEN! Alors fous-moi la paix et retourne à ta vie, ce sera mieux pour tout le monde. » Acide, il jette son téléphone dans la poubelle publique qui se trouve à quelques mètres d'eux. Le mobile tombe à côté et sous l'impact se casse sans aucune retenue. Greg esquisse un sourire devant cette déconvenue et fait demi-tour pour aller se chercher son café. (c) corvidae |
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Mar 11 Mai - 8:27 |
| collapse Tu es stupide Leonide.
Gregor retire la main de la sienne dans un mouvement de recul qui transpire la frustration. Elle comprend immédiatement qu’elle n’est pas la bienvenue, qu’elle n’était pas attendue. Mais en réalité, tout ça, elle le savait déjà. Elle lui fait part de son inquiétude quand il lui demande ce qu’elle fait-là, elle tente un pas vers lui et Greg lui confirme ce qu’elle avait déjà pu constater d’elle-même, il ne va pas bien. Et toute sa souffrance semble débordée, il lui renvoie en plein visage comme s’il ne savait plus qu'en faire. Surprise, Leonide se fige un instant avant qu’il ne reprenne sa route sans se soucier d’elle. « Gregor, attends ! » Elle emboite le pas, le suit dans le dédale de couloirs et d’escaliers qui conduisent jusqu’à la sortie de l’hôpital.
Qu’est-ce que je fais-là, À courir après toi ?
À peine l’air frais s’engouffre-t-il dans ses cheveux, que Gregor se retourne pour la confronter à nouveau. Il lui assène une série de questions, violentes, brutales. « Tu penses vraiment que je suis là pour ça... ? » Il s’adresse à elle presque comme si elle était une enfant, la réduisant d’une certaine manière à cette image de gosse de riche pourrie gâtée qui viendrait réclamer son dû. Elle reste droite devant lui à l’écouter parler, ne bouge pas quand il brandit à quelques centimètres de son visage son téléphone portable, désespéré de lui montre à quel point il ne veut pas d’elle ici. Mais Leonide ne bouge pas, elle encaisse les coups, absorbe la colère. Bien que ses mots viennent la toucher en plein cœur, qu’ils incisent son organe vital à chaque syllabe de plus prononcée, elle demeure debout. Elle excelle Leo dans ce domaine, elle a grandi avec un gamin qui ne parvenait à exprimer ses craintes et ses doutes, ses malaises et ses difficultés, qu’au travers de la violence et de la colère.
Son fiancé tourne à nouveau les talons, espérant sûrement cette fois-ci semer l’héritière. Il quitte la scène avec fracas, balançant son téléphone qui vient s’éclater sur le bitume. Dans d’autres circonstances, Leonide aurait certainement relever son geste shakespearien, mais le temps n’est pas aux taquineries usuelles. Gregor vient de lui exposer clairement son envie de la voir disparaître, pourtant elle est déjà en train de le rattraper, saisissant son bras pour stopper sa course et le contraindre à lui faire à nouveau face. « Arrête-ça ! » Sa voix est ferme, autoritaire. « Tu crois que j’en ai quelque chose à faire que tu veuilles de moi ici ou non ? Tu penses sincèrement que je suis venue ici en quête d’affection ? Tu peux continuer à me repousser, tu peux continuer à crier, tu peux même commencer à m’insulter. Vas-y, ça ne changera rien. Je ne partirai pas. » Elle plante un regard déterminé dans le sien, et continue d’une voix un peu moins haute. « Si tu crois que je vais te laisser dans cet état-là, ou que je vais commencer à suivre les ordres que tu me donnes, c’est mal me connaître. » Car derrière son dédain, derrière ses regards noirs et moqueurs, se cache en réalité une jeune femme prête aux plus grandes sacrifices pour ceux qu’elle aime. Et Gregor, elle a commencé à l’aimer. Elle fait remonter sa main libre pour venir la déposer sur la joue de son amant, dont le visage est déformé par la douleur et la haine. « Laisse-moi être là pour toi, tu n’as pas à être seul. » Elle le regarde, au plus profond de ce qu'il est, à la recherche de ce qu'il reste de lui.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Mer 12 Mai - 11:30 |
| collapse
Tu ne comprends pas. Personne ne peut. Personne ne comprendra. Je ne veux pas.
La douleur comme seule motivation, il repousse la femme. Il ne veut pas de sa compassion ni de sa présence à ses côtés. Il ne veut qu'une chose, s'écrouler. Il veut perdre pieds. Il veut mourir auprès des autres, oublier. Mais elle est tenace. La menace de la violence par ce téléphone qui se fracasse au sol ne suffit pas à la faire partir. Elle a failli mourir dans le Baudelaire quand il l'a laissée en hypothermie dehors toute une nuit. Mais elle est toujours là, à se battre... Mais... pourquoi?
Il la laisse poser sa main sur son visage et il tressaille quand il réalise qu'il est tellement fatigué qu'il se laisse faire. Vivement, sa main la repousse avec colère. « Pourquoi?! » Il s'écarte d'elle et crie sans détour « Pourquoi tu veux m'aider? On n'est rien l'un pour l'autre! » Elle n'est rien pour lui, pas en comparaison avec sa famille. Pourtant, sans elle, il serait encore bien différent. Ces dernières semaines ont changé ce qu'il ressent. Assez pour qu'il ne réponde pas aux appels quand les siens se faisaient décimer. Tout ça... à cause d'elle. Il fait un pas dans sa direction, attrape son poignet avec la hargne d'un chef, d'un patron indigné. « Toi et moi, on n'est rien Leonide. On n'est plus rien! Nos fiançailles, c'est terminé! » Il veut lui faire mal. Il veut la blesser. Et il veut se blesser lui-même. Mais contre toute attente, il serre ce poignet et l'attire contre lui, forçant un baiser d'homme détruit à femme soumise à leur amour. Il l'embrasse avec violence et passion, se nourrissant d'elle comme un dément de sa folie. Le poignet est relâché et il capture son dos pour la presser contre lui. Il a besoin d'oublier, il a besoin de haïr. Il regarde autour de lui, à la recherche du véhicule qui le suit de près jour et nuit. Il voit la limousine qui gravite à quelques cent mètres et il fait un signe pour qu'elle les rejoigne. « Tu veux être là pour moi? » Il aboie presque. « Monte. » il montre la voiture et en ouvre la porte, l'invitant à une pulsion assassine. Ce n'est pas raisonné, ce n'est pas normal mais Gregor a besoin d'expier sa peine. Et Leonide déchaîne les passions, déchaîne tout son être. Il préférerait l'envoyer paître et lui claquer la porte au nez. Mais tout son corps vibre du besoin de se cacher en elle, de se réfugier en elle, de la posséder pour ne plus être un homme sans rien.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Jeu 13 Mai - 14:10 |
| collapse Le monde s’agite autour d’eux, le trafic est dense et les passants nombreux. Pourtant Leonide ne voit que lui quand elle dépose sa main sur la joue de Gregor. Elle ne prête attention à rien d’autre que sa personne et toute sa peine. Elle souffre de voir son âme qui se déchire au travers de ses yeux, elle devine l’ampleur des dégâts sans même vraiment savoir ce qui a provoqué tout ce fracas. Une longue seconde s’écoule avant qu’il repousse vivement sa main et se remette à crier. Il lui demande pourquoi elle s’acharne à vouloir l’aider, et la réponse à sa question est bien trop effrayante pour être prononcée. Rapidement avec les questions arrivent à nouveau les balles, tirées pour lui transpercer le cœur. « Tu n’es pas rien. » Des mots de trop, une preuve de faiblesse qu’elle ne devrait pas lui faire et qui pourrait lui couter cher. Droite, elle ne bouge pas, reste plantée face de lui. Gregor revient à la charge, balaye du revers de la main ce qu’ils ont été, renie tout ce qu’ils allaient à être. Tout ce qu’il dit lui fait terriblement mal, la blesse profondément. C’est terminé. Les mots l’accablent, lui transperce le cœur. Pourquoi souffrir autant d’être libérée d’un lien qu’elle n’avait pas choisi ? Elle se fige, contenant la douleur pour ne pas la laisser transparaître sur son visage. Elle se demande d’où vient cette colère qui se mélange à la peine de son amant et qu’il lui destine sans qu’elle ne parvienne à la justifier. « Si tu veux, c’est terminé. Mais ça ne change rien. Je n’irai nulle part. » Elle le fixe, elle attend que ses cris à nouveau s’élèvent et abattent à nouveau sur elle leur sentence. Mais c’est tout autre chose qui se passe à la place. Il saisit fermement son poignet et l’attire contre lui. Il la surprend en venant s’approprier ses lèvres, et elle n’y oppose aucune résistance. Elle le respire, répond à la violence de son étreinte avec envie. Elle agrippe sa nuque avec sa main encore libre, attirant son visage contre le sien comme si elle cherchait à s’y fondre.
Je suis malade, Malade de toi.
Son poignet libéré, Gregor presse maintenant son corps contre le sien et Leonide est soulagée de le sentir si près. Les mots qui vient de lui cracher résonnent encore dans sa tête, pourtant l’homme blessé ne semble plus décidé à la repousser. Les signaux sont contraires, et si Leonide ne parvient pas à le suivre, elle se laisse pourtant porter par ses envies car elle a terriblement besoin de lui. Elle se contente de le regarder dans les yeux quand il lui demande si elle veut être là pour lui, elle ne lui répond pas, se contentant de s’exécuter et grimper dans la limousine quand celle-ci arrive à leur niveau. Elle se glisse sur le cuir, entraînant Gregor avec elle en le tirant par le col de sa chemise. Elle voit dans ses yeux le désespoir, l’irrépressible besoin de répit. « Laisse-moi t’aider. » lui souffle-t-elle en attrapant sa main pour la passer sous le jupon de sa robe. Elle accompagne ses doigts pour la débarrasser du bout de dentelle qui couvre son intimité et la faire glisser le long de ses cuisses. Elle l’embrasse à nouveau, laissant transparaître sans aucune retenue son envie de lui. Parce qu’elle en a besoin. Elle a besoin de le retrouver, de le sentir. Elle défait le pantalon de son amant tandis qu’elle fait danser sa langue contre la sienne. Retire ses lèvres des siennes pour le regarder dans les yeux alors qu’elle se cambre en l’invitant à se glisser en elle. Leurs gestes ne sont pas doux, chacun d’entre eux transpire la nécessite violente de se retrouver. « Punis-moi pour ce que tu me reproches d’avoir fait. » Une étrange demande, où elle reconnaît avoir déceler sa rancœur, qu’elle lui souffle tout en l’accompagnant en elle. « Mais ne disparais plus. » Ses yeux accrochés aux siens, Leonide s’abandonne, Leonide se donne.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Ven 14 Mai - 9:39 |
| collapse
On pleurera sur leurs tombes. On criera l'hécatombe. On jouira de nos ombres. On fuira jusqu'à ce qu'on se comble.
Il souffre. L'intensité de sa souffrance est magnifiée par l'horreur du lien qui le retient encore à Leonide. Désormais, avec sa famille décimée, son père n'exigera plus ce mariage arrangé. Javier n'a pas le droit d'exiger que son unique fils en vie se sacrifie ainsi. Il n'a plus de moyen de pression. Car il ne fera de mal à aucun autre enfant. Et car aucun autre enfant ne pourra reprendre le trône. Mais Gregor est toujours loyal à son père, malgré tout. Malgré leur défaillance réciproque. Cependant, là, il n'a qu'une envie : tout envoyer valser. Et il le fait sans soucis.
Tu n'es pas rien. Et il crève de lui mettre une gifle quand elle caresse sa joue. Il crève de la punir d'oser affirmer une bêtises ainsi, sans retourner sa langue dans sa bouche avant de parler. Si, il est rien. Si ils sont tous morts, alors il est mort avec eux. Alix ne tient qu'à un bout, si elle tient encore. Mais Gregor n'a plus l'espoir. Il sait très bien que cette prise d'otage ne se passera pas bien. C'est de la pure souffrance encore et encore qui l'attend. Il n'est plus rien.
Violemment, il remplace le sort et accomplit leur destin. Il repousse la froideur dans de nouveaux retranchements en attirant celle qui était sa fiancée. Il l'attire à lui, l'embrasse sans concession et la pousse dans le véhicule qu'il vient de faire remonter à leur niveau. Elle s'exécute. Pire que ça, elle l'invite à assouvir son besoin de contrôle.
C'est maintenant que tu te laisses soumettre? Maintenant que tu me donnes ce dont j'ai besoin? Maintenant que tu assouvis les ordres du maître? Quand à te donner, je n'ai plus rien.
Il ne se fait pas prier. Il a cherché la limousine pour ça. Et sa voix a grogné pour ça. Il la laisse soulever sa robe et il pénètre cette femme qu'il a déjà possédé plusieurs fois. Cela n'a rien de romantique. C'est purement animal, c'est un besoin vital. Il entre en elle comme on entre dans un refuge. Mais le plaisir n'est pas au rendez-vous. Les mâchoires serrées, il sent la voiture qui se déplace pour arrêter de se faire klaxonner et il tente de ne pas se concentrer sur tout ce qui pourrait le faire débander. Mais le visage de Trejan entubé ressurgit, l'absence de sa soeur le pourrit et la mort de James l'assombrit. Il se retire sans avoir joui. « Merde. » Il n'y arrive pas. Les larmes perlent sur son visage et il le détourne pour ne pas qu'elle le voit. Mais Gregor la connaît assez, il sait qu'elle va insister. Alors il s'écarte et lui dit avec froideur « Fous-moi la paix Leonide, tu ne peux rien pour moi. » Il y a un gouffre entre eux. Elle n'en est pas vraiment responsable, il le sait. Mais il ne parvient pas à le surmonter. Car elle va vouloir le réconforter et il ne peut se permettre la faiblesse de se comporter comme un homme qui mérite la douceur de ses bras. « Rhabille-toi et sors. » Il continue à regarder au travers de la vitre, à l'ignorer. Blessant, il se moque de la heurter. Tout ce qu'il veut, c'est s'éloigner d'elle, s'éloigner de ce qu'elle pourrait lui faire dire ou faire. Et l'éloigner car il n'y a qu'en étant loin qu'elle peut se protéger de lui et de son triste sort.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Ven 14 Mai - 12:06 |
| collapse Ils s’engouffrent dans l’habitacle de la limousine, et elle l’invite à la posséder. Elle se donne à lui, se livre sur un plateau d’argent comme elle ne l’a jamais encore fait. Désespérée de le sentir, de le retrouver et de lui appartenir. Elle s’étend sur le cuir, découvre sa peau et l’invite en elle. Elle l’accompagne pour lui montrer le chemin de peur qu’il ne se perde en route. Il vient de lui dire que tout était fini, et la panique que ça a créé au fond d’elle est tyrannique. Elle ne veut pas y croire, se raccroche à l'espoir de cet échange charnel et violent où transparaît le besoin vital de se laisser dévorer par l’autre. Il se glisse en elle, et Leonide scrute son regard à la recherche d’un bout de lui, d’un bout d’eux.
Je te donne tout ce que j’ai, Mon âme et mon corps tout entier, Si seulement tu reviens, Si seulement tu redeviens mien.
Mais tout se passe mal, l’engrenage semble avoir déraillé. Eux qui si souvent se perdaient l’un dans l’autre ne semblent plus parvenir à se trouver. Alors que Leonide pense à nouveau le voir, Gregor disparaît, il se dérobe entre ses doigts. Il se retire sans être parvenu à assouvir ses envies, une de ses larmes venant s’échouer sur la joue de Leonide. Elle se redresse alors qu’il s'écarte, sa main cherchant vainement à la retenir. C’est comme s’il venait de lui arracher un bout de ce qu’elle était. Il est en train de lui échapper. Et elle a beau tout lui donner, il ne prend rien, sauf sa fierté. « Pourquoi tu fais ça ? » lui demande-t-elle la peine au bord des lèvres. Elle aperçoit le vide qui les sépare et cette vision lui donne soudainement le vertige.
Je te vois t’éloigner, Et mon cœur se brise, Tu m’as dit que c’était terminé, Et seulement maintenant je réalise.
Il lui dit de se rhabiller et de partir. Leonide se sent humiliée, démunie de toute fierté. Elle a l’impression d’être un jouet cassé dont on ne veut plus. Elle souffre de le voir la rejeter ainsi et déjà s’en veut de lui avoir permis de la briser. Elle fait remonter son sous-vêtement le long de ses cuisses, se tient à présent droite sur le cuir. « Si c’est ce que tu veux, si c’est ce dont tu as envie… » Leonide tremble sans pourtant le montrer mais les larmes sont entrain de lui dévorer les yeux sans qu’elle ne puisse les retenir. « Regarde-moi dans les yeux, dis-moi que c’est fini. Et je partirai. » La tête haute elle se prépare, elle attend la sentence qu’il s’apprête à prononcer. Au bord du gouffre, elle s’apprête à plonger.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Ven 14 Mai - 12:44 |
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« C'est fini. »
Pourquoi? Pourquoi pas. Il a l'âme en morceaux et il détruit volontairement celle de Leonide. La souffrance infligée ne le peine pas. Il ne ressent pas de douleur à défigurer le visage de sa maîtresse. Et pire encore, il s'aventure à faire plus de mal qu'il ne le prévoyait. « T'as pas ta place dans ma vie. » Il tourne son visage vers elle et lui offre une sortie royale, lui donne de quoi le haïr pour ne jamais revenir vers lui. « Y en a eu d'autres que toi. » Son sourire triste sur les lèvres, il révèle l'existence de Moira sans se soucier du mal qu'il crée chez Leonide. « J'ai couché avec la soeur de mon meilleur ami, juste avant qu'il ne meure. » Sa bouche s'étire dans un rictus moqueur. Il se moque de lui. « J'ai baisé sa petite soeur comme il a baisé la mienne. » Je l'ai condamnée comme il a condamné la mienne en allant la sauver. Il a tout salopé. Le geste impulsif de James quelques jours après les attentats, cela a engendré une série de petites catastrophes. Alix est-elle encore en vie? Gregor ne le sait pas. Seule certitude, James ne l'est pas. Milo non plus. Trejan ne survivra certainement pas. « T'as toujours envie d'être là pour moi? » Les larmes ravageuses au coin des yeux sont essuyées par un revers de main agacé. Gregor veut la violenter de ses paroles, la repousser. Il est méchant mais en même temps, il provoque le volcan avec un espoir qu'il ne maîtrise pas. Et si elle te pardonnait? Mais les paradoxes le tuent à l'intérieur. Il ne veut pas du pardon, il ne veut rien. Il veut qu'elle le gifle, qu'elle le griffe et qu'elle sorte de sa vie pour de bon. Car il a besoin d'avoir mal en ce moment. C'est pour ça qu'il lui révèle cette infidélité alors qu'il ne lui avait jamais promis de respecter des vœux de chasteté.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Ven 14 Mai - 13:58 |
| collapse C’est fini.
Les mots lui transpercent le cœur et lui affligent une douleur déraisonné. Elle ne l’a pas choisi, elle ne voulait même pas de lui, alors pourquoi mourir de le voir ainsi partir ? Gregor vient de la mettre à terre, mais cela ne semble pourtant pas lui suffire. Il cherche à l’achever, et il est en train de réussir. Il y en a eu d’autres. Une balle en pleine tête. À quel point a-t-elle pu être assez naïve pour s’imaginer que ce qu’ils partageaient pouvait être vrai ? Comment a-t-elle pu se laisser prendre ainsi dans un piège aussi funeste que celui qu’il lui a tendu ? Le cœur de Leonide se déchire, des larmes silencieuses perlent sur ses joues alors qu’elle le regarde s’enfoncer sur le chemin d’une vérité qui fait saigner son âme. Mais Leo demeure étrangement calme. La douleur est telle qu’elle ne parvient à réagir face à cette ultime agression, elle se contente de la subir en silence. Elle devrait se jeter sur lui, lui faire payer toute la souffrance que ces quelques mots lui infligent mais elle n’en fait rien. Elle le dévisage, le visage fermé et les yeux rongés par les larmes. Il lui pose une question, mais elle ne répond pas. Le fixe de longues secondes avant de finir par souffler « Tu as gagné. » avant de déposer sa main sur la portière et de l’ouvrir pour sortir. Sans un regard ou un mot de plus elle s’en va, fuit pour ne pas lui offrir le spectacle qu’il semblait attendre. Sa vision est trouble et l’air lui manque alors qu’elle s’éloigne de la de la limousine. Le cœur meurtri, Leonide devant la douleur s’incline.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 Ven 14 Mai - 14:54 |
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Tu as gagné.
Gagné quoi. Il ne répond pas. La demoiselle sort de la voiture tel qu'il le souhaitait et il sent le poignard qui se plante dans son propre coeur. La voir aussi mal, voir la douleur infligée est exactement ce qu'il espérait. Et tout ce qu'il redoutait aussi. Elle sort et son âme se morcelle. Il ne la retient pas. La portière claque et Gregor s'enfonce dans le cuir de la banquette, ordonnant au chauffeur de le ramener au Baudelaire. Il n'est pas d'humeur à retourner auprès de son frère en vie. Il a besoin d'aller souffrir en paix chez lui. Puis dans la pénombre de son appartement, il reçoit un message. "Viens." C'est Moira qui l'appelle. C'est la déraison qui le somme de changer d'air. Et comme s'il répondait à une incantation obscure, il sort de son repère et aboie au chauffeur de le laisser en paix. C'est seul qu'il rejoint la demeure des Marlowe. Maintenant qu'il en a fini avec Leonide, plus rien ne retient la débauche totale de son corps et de son esprit.
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| Sujet: Re: NYC / collapse | leor #10 |
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