Sujet: Re: les fleurs du mal | Leor #5 Ven 5 Fév - 9:20
Tes yeux, où rien ne se révèle de doux ni d'amer, sont deux bijoux froids où se mêle l'or avec le fer. feat @Gregor FerreiraPourquoi d’entre tous c’est lui que tu as choisi ? Quelle est cette amertume aux coins de tes lèvres ? Dis-moi Gregor, seraient-ce les prémisses de ta jalousie ?
Elle ne réagit pas à son sarcasme quand il rebondit sur la correction de la prononciation du prénom d’Andrea. En réalité ce n’en était pas vraiment une, son cerveau vérifiait seulement si elle était encore capable de lui donner forme à voix haute. Mais cette dernière remarque acerbe dessine de nombreuses questions dans l’esprit de Leonide.
Que sais-tu ? Jusqu’où as-tu pu contempler et comprendre les ombres de ma vie ? Tu penses pouvoir me faire mal en temps voulu ? Je t’attends Gregor, tu pourrais être surpris.
Ils continuent cette incessante lutte dans laquelle ils se complaisent, et qui par moment ne semblent plus tellement être faite pour les désunir. Elle se fout de son dédain, il l’agace, pourtant elle le laisse étaler sa suffisance dans l’obscurité de ce bureau. Mais au lieu de se contenter des mots qu’elles attendaient Gregor contourne le meuble qui les sépare pour venir réveiller ce désir qui ne les a peut-être jamais vraiment quittés. Il le teinte avec ses promesses de violence et ça ne fait qu'un pu plus provoquer un désir effroyable chez Leonide. Sur ce Bureau face à lui, elle continue de le défier du regard, elle n’abdique pas, même sous l’emprise de cette terrible envie. Elle le laisse guider son corps contre le le bois massif avec assez de résistance pour sous-entendre un non auquel son corps ne croit pas vraiment. Le fracas du verre contre le sol lui décroche un sourire noir, si plus tôt ce geste soulignait son exaspération elle y devine à present son impatience. Il tient ses promesses de violences, et la douleur se mêle au plaisir lorsqu’avec ses doigts il pénètre son intimité. Il ne perd pas une minute de plus, et rentre en elle comme si le temps lui était compté. Elle plante ses iris où la colère se lit encore dans les siennes alors que son corps est pris d’assaut par des vagues de chaleur intenses. Elle voit sur le visage de Gregor qu’il se débat avec le plaisir et ça ne fait que décupler le sien. Et quand soudain il se laisse aller dans la fulgurance de ce dernier, elle se laisse glisser avec lui. Son cœur balance et sa pupille s’absente.
« Habitue-toi » Maintenant j’ai peur Gregor. Je n’ai pas peur de ta mafia, je n’ai pas peur de tes menaces, j’ai peur de ça. De cette vibration violente, de ce besoin dévorant d’y goûter à nouveau. Qu’est-ce que tu m’as fait ? La terrible vérité, celle qu’au final je suis peut-être ici venue chercher, c’est que je n’ai pas réussi à faire un trait sur toi. Malgré la haine, malgré tout ça.
Leonide se redresse sur le bureau alors que Gregor est déjà en train de s’habiller. « Il y a une certaine forme de beau dans la monstruosité. » Étrange confidence dont elle aurait peut-être préféré se passer, mais son esprit est encore bouleversé par la vague de plaisir qui vient de l’assaillir. Elle se rhabille, et se dirige vers lui, elle colle presque son corps au sien. Elle a cette terrible envie de l’embrasser, mais elle ne cédera pas à cette folie. « Et si tu me laissais partir maintenant ? que je retourne à ma misérable vie d’artiste, que tu puisses t’occuper de toutes tes âmes esseulées ? » À quelques centimètres de son fiancé, elle voit bien plus d’humanité qu’elle n’y a jamais trouvé. Elle voit ce qu’elle interprète comme le véritable lui, une facette qu'elle aperçoit pour la première fois depuis qu’elle le connaît.
Contentons-nous de la haine. Laisse-moi partir Gregor. J’ai besoin de trouver de quoi anesthésier cette terrible envie que j’ai de recommencer. J’ai besoin de partir loin de toi, terrifiée par ce que tu es en train de réveiller en moi.
Sujet: Re: les fleurs du mal | Leor #5 Ven 5 Fév - 16:46
Tes yeux, où rien ne se révèle de doux ni d'amer, sont deux bijoux froids où se mêle l'or avec le fer. feat @Leonide TendlerTu te trompes. Il n'y a rien de beau dans ce qui est monstrueux. Il n'y a pas de forme de beauté dans l'obscurité. Parce que dans les ténèbres, dans les vraies profondeurs du mal, on ne voit rien. On se perd comme on perd la raison. Alors calme tes craintes en te mentant, en prétendant que tout ça n'est pas un danger, que tout ça n'est pas la fin de la vie que tu as connue. Mais ne dis pas que c'est beau. Parce qu'en vérité, tu n'y vois rien.
Il va jusqu'à la porte et déverrouille sans rechigner cette pièce qu'il avait condamnée. « Tu peux partir. Je ne retiens pas contre ton gré... pour le moment. » Il s'en retourne à son bureau sans plus la calculer. Si elle espère un regard doux, un câlin, quelque chose qui rende ce qui vient de se passer plus tolérable, elle l'attend du mauvais garçon. Avant qu'elle ne quitte le bureau, il lance sur un ton glacial « J'ai toléré ta petite enquête uniquement parce que cela servait mes intérêts que tu saches dans quoi tu mettais les pieds. Mais si mes hommes repèrent à nouveau un de tes boys en train de fouiner, il n'y survivra pas. » C'est peu convenable pour Gregor d'avoir des détectives dans les pattes alors qu'il est en train d'enquêter sur la mort de Flora. Et surtout, il est difficile d'y voir clair entre les hommes de James et ceux que la fiancée curieuse envoie. Alors, il ne fera plus de traitement de faveur. Celui-ci était déjà de trop. « Tu peux y aller. Ferme la porte derrière toi. » Toujours aussi sec, il ne daigne même pas lever le nez pour la regarder partir.
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Sujet: Re: les fleurs du mal | Leor #5 
Ven 5 Fév - 9:20
