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 fleurs du mal. (Grisha)

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Message Sujet: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Mer 29 Avr - 17:38


♛ ♛ ♛
{ fleurs du mal }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Grisha Orlov
Tout ce sang ne l’a pas quittée. Il est là, dans chacun de ses soupirs, chacun de ses silences, chacune de ses pensées. Toute la violence ancrée dans l’âme en perdition. Accrochée à elle comme de nouveaux démons venus rejoindre les plus anciens. Rongée par les souvenirs affreux qui lui restent en mémoire, elle se laisse sombrer sans se rendre compte dans un profond désespoir. Pourtant, elle est vivante, pourtant ils sont vivants. C’est ce dont elle se persuade, ce qu’elle prétend. Chaque fois que l’un de ses proches lui demande comment elle va. Chaque fois que l’on ne la croit pas.

Peut-être car, Isabella, tu n’es plus tout à fait vivante.

Elle s’est murée dans un profond silence. Elle ne parle que lorsqu’elle y est contrainte, que lorsqu’elle est assaillie de questions dont elle n’a pas les réponses. Elle ne les a plus, elle n’a plus rien. Elle est, comme, engouffrée dans les abîmes obscures de cet enfer sans fin. Comme si elle était toujours là-bas, dans cette pièce, auprès de son agresseur. Ce bourreau qui s’est servi d’elle pour briser Nikolaï, ce monstre qui s’en est pris à lui pour la tuer, elle, à petits feux. Et elle se souvient, Isabella, elle n’oublie pas.

Tu n’oublieras jamais.

Les mains violentes sur elle, la carcasse du colosse contre sa silhouette trop frêle. Les fragrances de cet homme sur son derme. Effluves qui n’existent plus que dans son esprit torturé, l’âme écorchée le sait. Mais des émanations qu’elle continue de déceler chaque fois qu’elle essaie de respirer. Elle sent encore son souffle contre son cuir d’ébène. Elle entend encore sa voix vicieuse lui proférer des mots obscènes. Plus que tout, elle se souvient, de ce couteau qu’il l’a obligée à tenir entre ses phalanges tremblantes. Ce couteau qu’il l’a obligée à approcher de son ancien amant.

Torture éphémère,
souffrance éternelle,

au fond de toi, tu es toujours plongée dans cet enfer.


C’est certainement normal. Normal pour une situation anormale. Normal lorsque l’on vit un véritable cauchemar. C’est probablement aussi pour cette raison qu’elle est contrainte de se rendre à ces séances chez un psychiatre. Préconisées par les policiers, obligées par les médecins, elle se trouve ici, forcée, dans le dernier endroit où elle voudrait être. Car Isabella, elle ne parle pas de son mal-être. Elle ne parle pas de sa détresse.

Jamais.

À personne.


Et c’est devant un inconnu qu’elle va devoir se livrer. Pourtant bien forcée, elle n’a pas émis d’opposition. Elle est prête à raconter ce qui est arrivé. Ce n’est pas la première fois qu’elle le fait. Puisqu’elle y est obligée, elle dira à ce professionnel de la santé ce qu’il faudra pour être libérée. Elle sait que confier ce qu’elle a subi ne l’aidera pas, Isa. Elle n’aime pas cela. Elle n’est pas habituée à cela. C’est dans cet état d’esprit qu’elle se trouve sur la siège dans cette salle d’attente. Tenue glamour et élégante comme à son ordinaire, le port altier, droite comme une reine, elle ne laisse en rien présager sa détresse. Sauf, peut-être, cette noirceur vague dans ses prunelles. Elle sait trop bien, la poupée brisée, cacher combien elle est plongée dans les ténèbres.

Et tu y es,
fatalement,
tu ne peux plus reculer.


Elle se redresse, la gorge serrée, rejoindre le psychologue dont elle ne sait rien. Elle ne sait rien de lui mais va devoir lui parler de l’un des événements les plus traumatisants de sa vie. C’est loin de la mettre à l’aise. Mais la beauté écorchée tente de se dire que c’est seulement un mauvais moment à passer. Elle se perd dans ses songes tourmentés alors que le son de ses talons vient finalement à s’arrêter. Après une brève inspiration, elle tape doucement à la porte de bois imprégnée du nom qu’on lui a donné. Grisha Orlov. Elle l’ouvre d’un geste qui se veut assuré une fois qu’elle y est invitée. – Bonjour. elle salue l’homme charismatique qui se tient devant ce bureau en marbre. Le cœur noué autant que son estomac, elle s’avance de sa démarche féminine, gracieuse. Presque aussi assurée qu’à son habitude. – Je suis, Isabella Kingston. elle se présente, en lui tendant la feuille de consultation donnée par le médecin qui l’a soignée. Elle n’a aucune envie d’expliquer pourquoi elle doit venir le consulter… pourtant, c’est trop tard à présent, pour y réchapper.

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Grisha Orlov;

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Grisha Orlov



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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Ven 8 Mai - 17:54

Fleurs du mal


La pourpre d’un soleil enfiévré se sauve dans les nuages laiteux d’un ciel pollué, le quartier repose sa respiration, les travailleurs partent de leur bureau, des vagues dans le firmament des étoiles. Il se plaît à regarder par la fenêtre, ancien rêveur exploitant dans sa caboche des fils d’utopie, finalement, l’homme se métamorphose devient loup pour les agneaux qu’il domine, qu’il mord et piétine. Ses filles l’attendent comme elles attendent les châtiments qu’il soumet lorsque l’une d’elle se montre inobéissante. Mais, dans son antre de psychiatre, Grisha ne songe pas à d’aussi cruelles punitions, l’endroit a le don d’apaiser le monstre. Il se vêt dans le rôle d’un sauveur des âmes. Le dernier rendez-vous est gravé, une voix au téléphone, féminine, paniquée, angoissée aussi, il déduisit les affres des traumatismes, un événement récent lorsqu’elle lui demanda un rendez vous. Vous ai-je déjà vu ? Non répondit-elle mais elle avait besoin d’une entrevue en urgence. Dix huit heures. L’habitude de serrer dans ses bras sa Zéphyrine, son Honorine ou sa Lily. Il hausse les épaules, curieux d’envisager une suite à cette nouvelle patiente.
 Entrez. L’ordre transparaît dans le ton autoritaire, il garde sa prestance de roi, pour ses clients et ses patients. Je vous en prie, asseyez vous. Mentalement il note le prénom, aucune information sauf les gestes, l’émotion. Elle semble gênée, perdue. Comme ne s’avouant pas le secret de sa venue. Pourquoi êtes-vous ici Isabella ? Chaque patient venant me trouver pensent que je suis apte à résoudre leur problème, qu’en quelques rendez vous, quelques paroles sagement apportées, les affres de notre inconscient et la douleur disparaissent. Le discours se fait vagues, il maîtrise ses mots, l’introduction de chaque planète, car, pour l’érudit monstrueux, le patient est un livre dont il découvrira avec plaisir tous les rouages, toutes les faiblesses, toutes les subtilités. Il se souvient de cette fillette qu’il possède à présent dans son hôtel des vices, elle était venue, obligée par la mère, dans son oeil le génie d’une observatrice, la délicate fragilité d’un bourgeon de lucidité mais cette tristesse, cette détresse. Bleue des merveilles.
 Généralement les patients espèrent un soin court, un miracle. Etes vous dans cette optique Isabella ? Je me dois de vous avertir que nos séances, pour qu’elles soient effectives et portent des fruits sur votre cheminement personnel prendra du temps. Parfois même, certains patients ne quittent jamais le bureau de leur psychologue. Ses bras se croisent, le dos se redresse. Il ouvre son carnet, adresse un regard, une interrogation. J’espère que les notes ne vous dérangent pas. Ne vous inquiétez pas, je n’en abuserai pas.
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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Mar 12 Mai - 21:15


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crédit/ tumblr ♛  w/ @Grisha Orlov
Règne dans le bureau une atmosphère calme. Tranquille, sereine, bien plus que ne le sont les battements effrénés de son cœur. Elle éprouve cette drôle de sensation, cette boule dans son ventre. Ce nœud différent de celui avec lequel elle vit depuis qu’elle est sortie de cet enfer. Ce nœud qui semble lui brûler l’estomac autant que les lèvres. Elle a l’impression de sentir ses jambes trembler, pourtant, elle soutient le psychiatre de son port altier. Elle ne compte pas s’éterniser dans ces lieux. Elle ne compte pas lui laisser, lui, cet inconnu, pénétrer les tréfonds de son âme d’écorchée. Elle se laisse glisser sur le divan à sa disposition. Elle s’installe, le dos excessivement droit, sur le rebord, comme si elle ne cherchait pas le confort. Comme si elle ne cherchait pas à se sentir à l’aise dans ce bureau. Comme si elle était prête, Isabella, à s’échapper dès qu’elle le pourra.

Et, en quelques mots, il te fait comprendre que ce ne sera pas le cas,
que tu ne t’échapperas pas,
pas comme ça.


Les opales sombres rivées sur cet homme à l’allure assurée, autoritaire, elle l’écoute sans un mot lui expliquer qu’elle ne sera pas guérie en quelques séances. Qu’il faudra bien plus de temps pour en venir à bout de ses souffrances. Elle n’est pas de celles qui pensent qu’un médecin peut faire des miracles, l’âme en perdition est même proche de penser tout l’inverse. Elle ne croit pas, en vérité, qu’il pourrait la sortir des ténèbres. Elle ne croit pas que parler à un quelqu’un puisse réellement l’aider à évacuer toute la noirceur qui s’est enfoncée en elle.

Car il y a trop longtemps qu’elle est là,
elle a fini par devenir un petit bout de toi.


Mais elle ne peut pas lui dire une chose pareille. Il se rendrait trop vite compte de l’énorme travail qu’il aurait à faire avec elle. Il croirait qu’il peut lui apporter de l’aide. Et toi, tu es persuadée du contraire. Persuadée que personne ne peut te libérer de ton enfer. Alors elle l’écoute, calmement, presque patiemment, les prunelles qui le fixent non moins sérieusement. Comme si elle lui accordait une liberté, le droit d’exercer son métier. Elle le laisse parler, concentrée, pourtant sans se sentir nullement concernée. Elle veut seulement qu’il la juge apte à retrouver la vie qu’elle avait avant… avant tout ça. – Non, ne vous en faites pas, les notes ne me dérangent pas. Tout du moins, elle croit. Elle n’est pas encore plongée réellement dans la séance. – Je n’ai pas de… problème. Je suis là parce que j’en ai eu l’ordre par mon médecin, il veut s’assurer que je vais bien. explique-t-elle de sa voix de communicante, claire, sereine. Comme pour prouver qu’elle va bien. La tourmentée prend une légère inspiration avant d’oser, entrer dans le vif du sujet. – Mon… ex petit-ami est lieutenant de police. Il a dû s’infiltrer dans un gang criminel et… j’y ai été mêlée. Je m’en suis mêlée, plus exactement. elle avoue, par souci de transparence. À défaut de l’être avec ses sentiments, elle le reste sur les faits. – Il s’est passé des choses là-bas et… je suppose que c’est normal. Que j’ai un suivi psychologique pour vérifier que je ne sois pas « traumatisée ». Non, docteur Orlov, elle n’est pas venue pour être soignée. Elle veut juste s’acquitter de cette tâche, elle veut juste s’en délivrer.

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Grisha Orlov;

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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Dim 24 Mai - 13:39

Fleurs du mal


 La curiosité l’enchaîne vers de terribles perspectives, s’il a choisi ce métier c’est pour voir dans les prunelles de ses malades les conflits et les traumatismes, ces choses qu’ils ne disent pas, qu’ils ressentent. Des airs d’agonie, de tristesse mêlée, des airs de joie, de transfert. Pour la moquerie a-t-il choisi de prétendre un mariage, il expose à son annulaire son vestige de noce. Le crayon remue, une appréhension générale déjà, la pose qu’elle prend, la posture un peu bancal, un peu banale. Elle répond avec confiance, le ton de la voix clair, en dessous le trémolo, ce qu’elle ne comprend pas. Il patiente, attend la dérive, la libération des mots. Sur l’agressive elle dit qu’elle n’est pas là par choix.  « Vous attendez de moi que je vous remplisse un certificat pour bonne santé ? » Le tic de l’énervement, le poing se serre, présage d’un enchantement de violence. Le bureau enferme les pulsions mais l’enfant de salaud, la veille, sur le sol, égratigné, laissé dans son hémoglobine.  « Je ne donne pas d’attestation. » Psychiatre ou mafieux, il a dans le sang les principes d’exigences, si l’on traverse sa porte on y reste jusqu’au martyr, au ravage qui guérit et explore. Jusqu’à la géhenne de l’acceptation. Quelques minutes, la boite de mouchoirs déplacée sagement jusqu’aux larmes futures, Grisha l’observe, plante son regard dans le visage bientôt déstructuré par la mélancolie. Dehors se dessine sur ses traits les souvenirs dont elle ne souhaite pas faire des briques pour sa maison psyché. Elle raconte ce qu’il connaît, les clans et les vices, les comportements de ces hommes, sauvages car misérables, indomptés par un chef. L’intuition du tigre se réveille et se tait, tait le secret de l’autre côté du miroir, celui de la richesse créée sous les coups de reins des éclopés.  « Traumatisée vous l’êtes. » Comme mes filles ployant sous les brusqueries de mes clients. La provocation qu’il offre à la jeune fille puis le souhait de se débarrasser d’une cliente qui ne veut pas de ses services.  « Je vous l’ai dis, je le répète, la psychanalyse demande un certain courage et du temps, des années peut-être. Si vous ne souhaitez pas poursuivre je peux vous prescrire des anti-dépresseurs, des anti anxiolitiques. » Sourcils froncés, il pèche une feuille, stylo roule sur le papier nacré, identité et boite de prozac.

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Sois belle! Et sois triste! Les pleurs
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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Mer 27 Mai - 23:03


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crédit/ tumblr ♛  w/ @Grisha Orlov
Elle a appris à garder le silence.
Elle a appris à garder ses souffrances.
Elle ne prétendrait pas que c’est la solution. Ni même que c’est là une véritable option. C’est, seulement, de cette manière qu’elle a réussi à survivre. Survivre, toutes ces années. Survivre, quand elle portait à bout de bras sa famille éclopée. Elle a tout absorbé en elle, Isabella, si bien que cette douleur a fini par faire partie d’elle. C’est difficile de l’extirper de ses tripes, difficile de la sortir, devant un parfait étranger. Devant les personnes les plus proches d’elle, l’âme en perdition est incapable de se livrer à cœur ouvert. Comment… comment le pourrait-elle, face à Lui ?

Lui, cet homme en train de la fixer,
comme un objet curieux à étudier,

Lui, qui semble analyser le moindre de ses mots, le moindre de ses silences. Le moindre de ses gestes et, même, l’absence de tous ses gestes. Extrêmement calme, elle paraîtrait sereine devant le commun des mortels. Mais cet homme n’est pas le commun des mortels. Il est un psychiatre, suffisamment renommé, pour lui avoir été conseillé. Il est un analyseur des âmes les plus tourmentées. Les esprits névrosés, comme celui d’Isabella, c’est tous les jours qu’il doit en côtoyer. La comédie ne prend pas, avec lui. Le masque s’étiole trop rapidement, face à lui. Et tu te retrouves, prise au dépourvu, devant cet homme passablement agacé par ton attitude. Cet homme dont les réactions, malgré toi, te chamboulent. La torturée le contemple, l’ébène inexorablement ancré dans l’océan. Il laisse comprendre qu’elle n’obtiendra pas de lui ce qu’elle attend.

Pas d’attestation,
pas de libération.

Les traits raffinés demeurent impassibles, mais un voile d’obscurité se dépose dans ses iris. Les lunes suivent son mouvement, observant la boîte de mouchoirs déposée négligemment. Croit-il qu’elle pleurera ? Croit-il qu’elle cédera ? Ce serait mal connaître Isabella. Mais il ne la connaît pas, Isabella. Il ne la connaît pas mais se permet, en quelques fractions de secondes, de la diagnostiquer. Traumatisée. Traumatisée, le mot te frappe de plein fouet. Traumatisée, c’est ce qu’il balance sans sentiments. Sans préalable, sans états d’âme. Ce sont peut-être les tiens qu’il cherche tant bien que mal. Mais c’est un regard refroidi qu’il obtient, sur le minois éteint. Elle n’apprécie pas, elle ne le tolère pas. Elle s’apprête à rétorquer, quand elle le voit soudain se saisir d’une feuille, prêt à lui prescrire des anti-dépresseurs. Un instant, la tentation envahit l’âme déjà trop dépendante aux calmants. Mais elle ne sait pas comment réagir, elle ne sait pas ce qu’elle est censée dire. Elle commence, même, à se demander, s’il n’est pas en train de la tester. De la défier. Comme une nouvelle provocation pour celle qu’il a décrétée traumatisée. – Je n’ai pas besoin d’anti-dépresseurs. elle clame, la voix calme, pourtant légèrement moins sereine qu’à son habitude, pour une oreille attentive. Car cet homme, prétendu psychiatre, il l’irrite. L’on ne l’irrite pas facilement, l’écorchée vive. Mais il frôle du bout des doigts son obstination à nier la souffrance qu’elle peut ressentir. Et, cette fois, elle paraît un peu plus sur la défensive. – Je ne vois pas comment vous pouvez décréter que je suis traumatisée alors que j’ai passé la porte de votre bureau il y a moins de cinq minutes. Il ne sait rien de ce qu’elle a subi. Il ne sait rien du tout mais lance déjà une analyse. Et ça t’agace, Isabella. Ça t’agace parce que, pour la première fois, tu te retrouves face à quelqu’un qui n’est pas dupe devant toi.

Illusion rompue,
l’âme prise au dépourvu.

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Grisha Orlov;

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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Ven 19 Juin - 9:34

Fleurs du mal


Ses ambres auscultent le déni dans lequel la jeune femme s’enferme, elle a ce visage ravagé par ses souvenirs, des souvenirs qui tremblent et qui cognent sans jamais se montrer pleinement, seules ses résistances prouvent la difficulté d’accepter son passé. Grisha n’a pas la diplomatie des longs discours, ni la douceur d’une femme, droit au but, il dit les choses comme il les pense, parrain russe d’un empire, derrière le bureau les dizaines de maisons closes qu’il gère d’une main de fer. Cette femme aurait pu être placée dans ces chambres où la lumière n’arrive jamais. L’horloge présente les minutes qui s’écartent, se faufilent, disparaissent. Déjà quinze minutes qu’ils se jaugent, l’une n’appréciant pas ses méthodes, l’autre lassé. Le dernier rendez-vous semble toujours un chemin de croix pour se concentrer, il en oublie son professionnalisme lorsqu’il allume son cylindre de nicotine.  « Il existe des symptômes au traumatisme, un stress trop intense, une hypersensibilité, les souvenirs qui remontent, les insomnies, les odeurs de votre agresseur qui vous hantent, le manque d’estime de vous même, la dépression… Je pourrai vous citez d’autres comportements mais cela ne ferez que vous perdre dans cet océan d’information. En outre, le stress post traumatique est un savoir récent qui demande encore de longues années de recherches. » La fumée encercle le plafond, se distille dans les stries invisibles des murs, il installera prochainement une bibliothèque carmine pour combler la disproportion des espaces vides. Son bureau s’impose comme l’élément central de cette pièce gigantesque mais mal décorée. Grisha scrute encore, laisse un instant à sa patiente pour absorber les explications.  « Si vous ne voulez pas d’anti presseurs, et si vous ne voulez pas vous engagez dans une thérapie, que puis-je faire pour vous ? » Il n’a plus la patience quand le soleil disparaît sous les nuages menaçants de l’orage.  

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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Ven 26 Juin - 20:19


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Les mots frappent, les mots font mal. Ils cognent dans son esprit, autant que les terribles souvenirs.
Isabella, elle est à l’agonie. Alors elle peut bien mentir à n’importe qui. À ses amis, à sa famille, à elle-même aussi. Mais lui, visiblement, elle ne parvient pas à lui mentir. C’est certainement pour cette raison qu’elle n’a jamais imaginé aller voir un psy. Médecins de l’esprit, ils les guérissent, peut-être bien, pour certains. L’écorchée vive a davantage le sentiment qu’il la torturerait. Qu’il abîmerait, encore plus qu’elle ne l’est, une âme déjà trop bousillée. Elle ne croit pas aux miracles, Isabella, elle est persuadée qu’elle aurait seulement encore plus mal. Qu’elle ne s’en remettrait pas. Que cela lui serait fatal.

Fatal,
fatal, il l’est dans sa vérité tranchante,
fatal, il l’est alors qu’elle devient de plus en plus chancelante.


Et ça l’effraie. Les rouages nébuleux d’un esprit saccagé, analysés, décortiqués par un homme qui saurait décréter la Vérité. Lui, saurait voir, à quel point elle est brisée. Lui, serait à même de saisir combien la vie l’a tuée. Elle ne se croit pas invincible, Isa, c’est tout l’inverse. Elle a bien trop peur d’être trop fragile pour s’en remettre. Force est de constater que les symptômes décrits ressemblent beaucoup trop à la vie qu’elle mène depuis cette nuit. Les opales ravagées se détournent, refusent de lui laisser voir le reflet de la vérité balancée sans se préoccuper. Ni d’elle, ni de ce qu’elle peut éprouver. La gorge nouée, la belle écorchée est incapable de parler. Elle garde le silence, sans pour autant s’en aller. Comme si elle sentait que ses genoux risqueraient de flancher, si elle se levait. La question du psychiatre vient la sortir de ses songes tourmentés. Elle le contemple, pensive, réfléchissant véritablement à ce qu’elle est venue chercher. Elle ne met pas longtemps à trouver. – Je suis venue parce que j’ai été vivement invitée à le faire par le médecin qui m’a soignée. Je ne savais pas pour… l’attestation. Elle marque un nouveau silence, observe les nuages de fumée, puis son psychologue si particulier ; se demande si elle devrait réellement faire confiance pour la soigner, à un homme qui laisse jour après jour la nicotine le tuer. Jusqu’à atteindre les patients dont il est censé guérir les plaies. Une inspiration plus tard, les lunes toujours rivées sur son interlocuteur, elle finit par reprendre. – Je suis venue pour que vous puissiez dire que… peut-être pas que je vais bien. J’ai vécu quelque chose d’horrible, je ne prétend pas que tout va bien dans le meilleur des mondes mais… Mais elle est Isabella. Isabella, elle se bat. Elle secoue la tête, un peu fébrilement, alors que ses prunelles restent ancrés dans l’océan troublant. – J’y survivrai. Je sais que je survivrai. Elle survit, peu importe ce qui lui arrive. Isabella, au lieu de laisser la souffrance la détruire, voilà longtemps qu’elle en a fait sa meilleure compagnie. Et elle veut juste continuer, elle veut juste… survivre.

Jusqu’à en oublier que survivre, ce n’est pas vivre.

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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Sam 18 Juil - 18:27

Fleurs du mal



Il connaît les aspects du traumatisme, le stress engendré, la panique, il connaît les pleurs, les supplications, les hurlements derrière les portes closes des chambres d’amour, il connaît les aspérités, le pouvoir des hommes sur les femmes objets, il connaît, il a vu mais jamais n’a ressenti de culpabilité ; les affaires et l’argent avant l’empathie et la compassion. Parfois se rend-t-il lui même vers les camions apportant leur lot de tristesse, des filles ayant perdu leur adolescence si tôt, les poignets liés et la bouche obstruée, il les enlève dans le cristal de la jeunesse, d’une main apaisante sur leur chevelure sale les guide jusqu’à la salle de bain marbrée. Cependant, de l’autre côté du miroir, l’homme revêt l’habit du psychiatre, les rouages de l’esprit le fascine, non pour manipuler, juste par curiosité et passion. Il n’irai pas jusqu’à dire qu’il a envie d’aider ses comparses, seul compte son égoïsme. Devant cette inconnue, le rictus moqueur, imperceptible sur les lippes, mais ses yeux rougeoient, elles se plaignent tant et tant que le misogyne souffle discrètement. Vérifie l’heure une seconde fois.  « Un employeur veut être assuré de la qualité de ses employés. » Il est lassé, il n’expliquera pas plus, la donnée lui semble évidente. Grisha perd de son professionnalisme mais l’horloge indique dix neuf heure et le portable grésille sur le bureau, les sms de ses soldats affluent, un problème à régler, une de ses prostitués à essayer de se suicider. Les poings se serrent, en colère.  « Vous ne semblez pas vous rendre compte que les viols sont des traumatismes qui engendrent problème sur problème, manque de confiance en soi, troubles alimentaires, auto-destruction... » Il énonce comme un fait. L’ironie de la situation le laisse de marbre, lui qui gouverne et laisse les gamines orphelines péchés, chassées pour leur beauté, leur intelligence aussi, elles qui refusent mais ploient, obligées d’obéir. Les dépressions, les tourments et les cris qu’il tente tout de même de soigner semblent des fléaux impérissables, éternels. L’expression hargneuse se comble sous les réponses adressées, il perd le fil de la discussion.  « Mademoiselle Kingston, nous allons nous arrêtez là pour le moment. » L’autoritarisme du roi les orbes rivées sur le téléphone.  « Je ne peux vous faire d’attestation, je vous donne un prochain rendez-vous. Dans deux semaines, j’espère que cela vous convient. Lundi 3 juillet à quatorze heure ? » Petit bout de papier sur lequel il note le pense bête.

@Isabella Kingston

(c) élissan.

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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Jeu 23 Juil - 19:46


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{ fleurs du mal }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Grisha Orlov
Elle ne s’attendait pas à une chose pareille, Isabella.

Elle ne s’attendait pas à se retrouver devant un psychologue aussi acerbe, aussi tranchant. La froideur de l’homme lui glace le sang. Ce n’est pas tant sa compassion qu’elle recherchait, la torturée. Seulement… une oreille pour l’écouter. Car c’est le rôle de ces médecins, n’est-ce pas ? Absorber les pensées tourmentées de leurs patients, pour mieux tenter de les comprendre. Tenter, au moins de les aider, à défaut d’être capables d’y arriver. À la place, elle se retrouve devant un mur de glace qui lui balance tous les traumatismes qu’elle pourrait avoir en plein visage. – Je ne… commence-t-elle pour le contredire, ou juste, le faire taire. Lui faire comprendre qu’elle n’a été abusée par personne… il le saurait, s’il prenait la peine de lui poser la question. Mais l’écorchée vive se tait d’elle-même, finalement, quand elle se rend compte que les symptômes sont ceux qu’elle a depuis son enfance.  Il est dans le vrai, le psychiatre, il se trompe seulement sur l’identité de celui qui lui a fait subir toute cette violence.

Elle ne s’attendait pas à beaucoup, Isabella,
mais elle s’attendait à plus.


La gorge nouée, l’estomac en vrac autant que l’est son esprit névrosé, l’âme en perdition garde le silence devant les mots qu’elle prend comme autant d’attaques. Les pupilles rivées sur sa montre ou bien son portable, sur tout plutôt que sur elle ; les paroles froides et austères ; le soupir au bord des lèvres. Elle l’agace, là, tout de suite. Elle se rend bien compte qu’elle le met en colère. Comble de l’ironie, pour la douce nymphe qui n’a pas l’habitude de mettre son entourage dans un tel état. C’est avec celui qui est censé écouter ses confidences qu’elle y parvient sans le vouloir. C’est un sentiment auquel elle n’est pas coutumière, elle ignore même comment elle est censée réagir face à la virulence de son interlocuteur.

Elle ne s’attendait pas à Lui, Isabella.

Mais elle ne dit rien. Elle encaisse comme elle le fait si bien. Elle se lève, même, dès l’instant où il affirme que c’est la fin. – Bien. qu’elle lâche, encore sonnée par leur échange. L’impression qu’elle va encore plus mal qu’en arrivant. La rose abîmée n’est pas sûre, en vérité, de revenir. Elle s’apprête déjà à partir mais, au dernier moment, elle se retourne vers lui. Ses opales sombres dans les siennes, elle ne peut s’empêcher, Isa, de faire ce qu’elle ne fait jamais ; parler avec spontanéité. – Vous agissez de cette manière avec tous vos patients ? Ou c’est seulement moi ? elle lui demande, encore troublée, mais la voix plus assurée. Elle le fixe toujours de ses billes noires, incapable d’attendre sa réponse pour reprendre. – Vous n’avez aucune idée de ce que j’ai vécu et vous parlez… comme si vous saviez mieux que moi ce que je peux ressentir ! Ce n’est pas en ça que consiste le rôle d’un psychiatre, il me semble. elle devrait déjà être partie, mais elle reste là, face à lui.
Plus forte, soudain, plus combative.
Mais elle a rarement paru aussi fragile.
Le cœur un peu battant, la poupée bousillée laisse échapper le ressentiment contenu depuis qu’elle a mis les pieds dans ce bureau ; laisse, lentement, apparaître ses maux ; combien elle est à fleur de peau.


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Grisha Orlov;

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Grisha Orlov



Mads M.
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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: fleurs du mal. (Grisha)   fleurs du mal. (Grisha) Empty Jeu 30 Juil - 15:29

Fleurs du mal



 Grisha se lève, contourne son bureau d’ébène, se dirige vers la porte. Il a laissé son portable qui vibre encore, alarmé par le déluge de nouvelles ; ses soldats paniquent, ils ne savent plus gérer et Misha tarde à arriver, lui qui assiste encore à ses cours à Columbia. Les sourcils froncés d’énervement par tant de difficulté, il songe déjà à déplacer quelques têtes, quelques gardes ; ce n’est pas tant complexe que de s’occuper d’une fragile ! s’insurge-t-il en pensée. Quand mademoiselle Kingston le rabroue et se confie enfin, il arbore son sourire railleur, une fugitive expression, professionnel, l’air feint de l’inquiétude pour elle. Il répond.  « Ce n’est pas un peu tard pour commencer à s’épancher ? » Les clés dans les poches de la veste, les bras croisés.  « Avec tous mes patients, les premières séances sont les plus difficiles, j’ai l’habitude de provoquer ». Il est retourné vers les textos qui se dessinent encore plus dynamiques, les filles commencent à pleurer, quelques unes ne veulent plus recevoir de client, on a été obligé d’en frapper, juste par mesure de précaution. Jamais n’a-t-il ordonné les mains cognant sur les visages.  « Le rôle d’un psychiatre… Car vous connaissez son rôle mademoiselle ? » Il ne peut s’empêcher d’exercer sa moquerie lorsque les paroles de son interlocuteur lui semblent naïves. Puis le signe du départ, les bras se tendent, présentent la sortie. Quand la jeune femme sort encore plus abattue, Grisha a un soupçon de remord bien vite refoulé.  « J’espère que nous pourrons poursuivre cette conversation à la date convenue, je vous y attendrez. Et, si vous ne voulez pas venir, par politesse, prévenez moi avant. » Le ton sobre et autoritaire, les orbes dardent sur la silhouette. Un regard appuyé avant de disparaître.

@Isabella Kingston

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