Roi des fous

traits de caractère / Capricieux dans l’âme, l’homme n’a jamais manqué de rien. Construisant ainsi, par ce style de vie, son caractère égocentrique. Mégalo dans l’âme, il erre dans la ville de New-York à la recherche de la vermine qu’il peut peindre de teinte violacées et carmines. Intelligence des plus innée, il est né pour gouverné sur son royaume de fous.

Frederik est né sous le signe d’une vie décadente et incertaine. Et vous savez, il y a ces monstres et ces esprits malins aux rires carmin auxquels on croit et il y a ceux qu’on ne reconnait pas aux premiers abords. Frederik faisait partie de cette deuxième catégorie.

Il est né au coeur de la métropole New-Yorkaise, dans un domaine familial des plus luxueux. Ce sont les deux billes céruléennes que les parents du petit Frederik virent en premier, alors que ce dernier poussait son premier cri. Voyez-vous, le gamin était cette petite boule ronde aux pupilles opalines qui faisaient tomber amoureux les plus puritains. Il avait ce sourire niait qui faisait fondre les coeurs des plus mal lotis, qui réchauffait les corps les plus froids. Il était l’ainé de la dynastie Jakobsen. Famille malmenée sur un fond de violence, la cadence de leur pas mourraient sans que le carmin vienne se verser entre eux. Il n’y avait rien de beau dans cette famille, si ce n’était que la coquille qu’ils présentaient au monde dans lequel ils vivaient. Les problèmes arrivèrent au moment où ses pieds touchèrent le sol. Frederik  était devenu ce concentré d’énergie, ce cataclysme qui aurait pu réveiller les morts. Il était cette étoile filante — une humeur brève qui s’éteignit au fur et à mesure que son existence s’effritait dans le monde de la terreur.

À sa naissance, son père reprit les affaires familiales s'enfuyant ainsi par-delà les vagues incertaines de sa vie de truand, laissant Frederik entre les griffes acérées de la maternelle. Femme à la folie meurtrière, le gamin fut élevé par des nourrices, laissant la matriarche à ses devoirs conjugaux. L'héritier n'avait jamais manqué de rien. Il est né dans l'opulence, s'habituant au trop, à l'excès. Et de cette éducation excessive naquit le caractère capricieux du gamin Jakobsen, mais surtout, horriblement manipulateur puisqu'il était nécessaire pour lui de marchander ce qu'il désirait auprès de ses pairs.-, mais aussi du reste de cette assemblée de truands norvégiens, là où son père régnait en tant que souverain de ce chaos. Et rapidement, le monde se mit à lui offrir ce qu'elle désirait. Cependant, malgré cette éducation, Frederik n'était qu'un angelot perdu à la quête d'aventure — à la recherche d'un salut éternel. La vie de ce dernier était déjà toute tracée depuis sa naissance, il était l'héritier de ce groupe de malfrat, le premier né de cette dynastie qui répondait à bien des attentes, à toutes les exigences du monde qui l'entourait. Et ainsi, sur son crâne d'enfant prodige se vissa la couronne du roi.

Les années passèrent et le gamin souffla sa neuvième bougie, une journée père fils avait-il dit pour duper son gamin. Et contre les pupilles céruléennes de Frederik se dressa le cercle des enfers. Lieu ensanglantée, l'origine d'une violence sans fin. Car entre les mains de ces combattants, la faucheuse erre à la recherche du dernier souffle. Et ainsi l'enfant se laissa bercée par l'horreur des cris, la douleur des dires qu'il entendait. Le règne du chaos de son père n'était guère gaie, et pourtant, l'angelot ne pu retenir sa curiosité qui prenait le dessus du dégout qu'il ressentait. Et si ce souvenir n'avait pas bouleversé Frederik, la frénésie d'un traitre bouscula à jamais les souvenirs altérées de ce gamin.

C'était lors d'un crépuscule d'un soleil mourant et d'une lune dansant sur le parquet de sa chambre que son père vint toqué à la porte de l'enfant. Cette dernière avait volé dans une danse macabre, offrant dans le creux des mains des dieux le destin tragique du chérubin. Torsten attrapa le gamin et ils s'en allèrent par delà les mers d'une destinée avortée. Le paternel lui susurra dans le creux de son oreille encore chaste les histoires de leur gloire, d'un futur qu'il voyait d'une nitescence rare. Et entre les lèvres du martyr, s'enfonça le pistolet. Le gamin tira. De cette horreur naquit la damnation siphonnée de l'héritier. Ce n'était qu'un enfant encore, mais il s'arrachait déjà ses ailes d'ivoires pour pouvoir survivre dans ce monde infernal. Il avait brisé la candeur de son âme pour les joyaux d'un empire dont il n'était même pas encore le roi, récoltant par cette occasion les âmes perfides de ses ennemis, leurs promettant un avenir innée quand leurs derniers souffles se transformèrent en un amen. Mais n'était-il pas beau quand sur ses joues rosées venaient perler la couleur du venin écarlate ? Et dans le creux de ses yeux, on pouvait distinguer une étincelle carmine, une marque laissée par le Malin.

Aujourd’hui en charge du trafic de pierres précieuses et des combats illégaux, le poids de ses souvenirs pèse sur ses épaules. Et le poids d’une nouvelle rencontre l’enfonce de plus en plus dans les vices de sa propre vie. Magdalene elle s’appelle. Femme farouche, l’ainé Jakobsen s’est épris de la candeur de son visage. Envoutante créature aux pupilles beaucoup trop grande pour s’apeurer de son monde. Frederik la protège dans l’antre de son être contre ces malfrats, ces vautours vicieux. Mais cueillera-t-il avec passion les péchés de cette dernière avec la plus cruelle des bontés pour enfin lui permettre un acquittement de ses péchés ? Cependant, malgré ses doigts ensanglantés, il s’est mis à adorer cette Lady à l’esprit violacé par des troubles.