l'étang — juliet

ce qu'il faut savoir /  De la frontière de ses lèvres, rarement, un écoulement de prose, les mots sont choisis au rabais, les phrases toujours courtes. Ce sont les litanies laconiques qui perdent leur temps dans les songes et la contemplation, et eux-mêmes s’attardent à la seule étude du monde.
La cloison silencieuse s’effiloche, elle n’offre pas l’abri chaud qu’on imagine caché derrière ses jupons. Juliet est froide, parfois tiède, vaniteuse au premier regard qu’elle appose sur ces gens qui n’y voient rien. Ni son ombre, ni le reste.
C’est elle que les sentiers humains contournent croit-elle, qu’ils ont raison de le faire. Petite fougue à l’ombre des regards, elle déniche et creuse tous les mystères enfouis. Quand à la surface la lumière, l’introvertie s’arroge quelques indisciplines sous l’impulsion des passions de l’esprit.
Le cercle s’achève enfin, et Juliet recouvre son tendre silence.