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 new york, la cendre des déchues (ft grisha)

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Message Sujet: new york, la cendre des déchues (ft grisha)   new york, la cendre des déchues (ft grisha) Empty Ven 23 Oct - 18:02


la cendre des déchues
@grisha orlov

À l’écho des jours anciens. Une salle. Pleine de corps longilignes qui s’animent. Sous les lumières artificielles. La pièce s’embaume de l’amère odeur des chairs sous l’effort. Les filles dansent sous les directives du slave.

Visage de marbre l’habille. Mains scellées dans le dos. Les cents pas claquent en contre temps face à ceux qu’il orchestre. Elles sont exténuées mais il veut l’excellence. Cette excellence militaire qu’il a appris dans l’académie de ses rêves. Si elles n’ont pas le mental, alors elles ne sont pas faites pour ce monde d’horreur qui les attend.

Pause. Les muscles tendus s’écroulent. Assises au sol, figures féminines s’étirent pour trouver un peu de réconfort et les plaintes sont contenues. Elles savent. Viktor est rigoureux mais capable d’empathie. Un trait qui tranche avec la brutalité de certains composants de la famille russe. Cloitré dans son silence, il instaure simplement un sanctuaire, où chacune peut s’exprimer par la danse et l’élégance.

La session se termine. Le patron entre et les coeurs tremblent. D’un coin de l’oeil, il observe l’ombre qui se révèle aux côtés d’un visage encore inconnu. Gueule d’ange aux grands yeux d’innocence. Mandelstam marmonne.

- Le cours est terminé, qu’elle revienne demain.

Les mains se frottent dans un chiffon. Essuyant la moiteur de sa peau. Celle qui se dissout dans les airs. Provoqué par le collectif en apprentissage. Non, l’homme ne tremble pas à l’arrivé de son ami. Le respect a toujours été maître mot mais aux âges semblables, il n’en garde pas la langue liée. Un reflet d'évidence à son héritage familial.

Viktor aime les choses ordonnées. Viktor aime les choses organisées. Les éléments surprises sont des variables qu’il ne considère pas sur le feu de l’impatience. Il prend le temps. Un temps pour chaque chose.

- Pas d’exception pour la gamine.

Le ferme sonne dans la pièce. Une affirmation dénuée de menace. Il est ainsi. Sa façon d’être et pourtant le visage se creuse d’un sourcil qui s’arque. Il balance le tissu sur l’enceinte d'une musique sourde. Les bras se croisent docilement. Il analyse la nouvelle recrue d’un oeil presque scientifique. Décortique l’enveloppe nouvelle. L’oeil ne vibrant d’aucun désir à la consommer. Non. Viktor n’est pas attiré par ces choses. Visiblement bien las des allées venues de marchandises.

- À moins qu’elle est besoin d’un traitement spécial qui te semble nécessaire ?

Il a beau cherché, il ne trouve pas ce quelque chose de spécial. Banale est le premier mot qui frappe son esprit. Jolie, assurément, mais pas suffisamment pour être proposée dans l’immédiat. Il lui manque un élément et il ne serait dire lequel. Dans l’attente d’obtenir plus d’informations. De nourrir sa curiosité plate. Pupilles ébènes balaient la pièce des autres poupées. Il ne les a pas encore congédié. Il attend que Grisha se fasse moins mystérieux, pour se lancer un tête à tête triangulaire, si le besoin se fait naître.
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Grisha Orlov;

-- gros méchant pas bo --
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Grisha Orlov



Mads M.
WALDOSIA (ava)
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53
(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: new york, la cendre des déchues (ft grisha)   new york, la cendre des déchues (ft grisha) Empty Dim 6 Déc - 21:14


la cendre des déchus
Chaque histoire possède son monstre, qui les a rendues dures plutôt que courageuse, et alors elles ouvrent leurs cuisses plutôt que leur coeur, là où est blottie et cachée la petite fille du passé

 Lila est fatiguée des ébats de la nuit dernière, de cet après-midi également, lentement, elle peine à s’habiller, chaussures, collant, manteau, robe de laine pour ce temps d’hiver ; ses mains ne réussissent pas tout de suite à attacher les boutons de sa veste alors l’homme fumant sa cigarette s’approche, tendrement l’aide. Dans ce grand appartement, elle semble minuscule, toujours sur son visage l’air aux aguets. Parfois rit-il de son expression paniqué, il n’y a aucun monstre qui viendra pour te manger Lila, lui rappelle-t-il lorsqu’elle se recroqueville le soir, quand l’ogre se tapit près d’elle et la prend dans ses bras. Elle ne veut pas sortir de sa cage, si bien dressée qu’elle refuse la liberté mais docile elle le suit dans les longs couloirs de pierres, froid et austère ; on y croise des clients venus pour s’assurer de la solitude de leurs propriétés, pour demander caresses. Soudain, la petite main vient se planter dans la sienne. Il la connaît, ce geste qu’elle a pour demander la consolation, le tout va bien. Je t’emmène quelque part afin que tu puisses apprendre à danser. Il entend son chuchotement, elle se parle, le son de sa voix cristalline comme les secrets qu’elle maquille, mais je sais pas danser. Toujours la peur.

Aucun éclat n’enchante les cloisons de marbres des Anémones, dans cette partie où les corps s’effilent, se construisent, se taillent pour la beauté des hommes, la femme objet, la femme parfaite, la femme rêvée, fantasmée. Grisha a décrété qu’il leur donnerait des cours de sport, danse et gymnastique afin de dresser les mouvements, les rendre gracieux, imposer quelques muscles fins et la maigreur, la démarche souple qui appelle aux images lascives, langoureuses. Elles sont jeunes encore, prises dans la fleur de leur jeunesse, les regards se dérobent quand il apparaît, rares sont celles qui se montrent curieuses envers sa compagne. Le mois dernier, pour contrer cette sororité naissante suite à la fuite d’Halcyon, le Orlov, accompagné de son fils, avait décrété qu’elles ne se parleraient plus. Pour parfaire la punition, cette nouvelle loi éternelle, il les avait mises, toutes, dans l’immense salon, lieu des orgies et des festivités des clients. Assis dans le silence de marbre, la ceinture qu’entourait sa main menaçait les affronts. Elles n’osèrent rien de plus que de les servir dans le mutisme demandé. Il se permit quelques blagues, des commentaires misogyne, tu vois fils, il s’agit de fouetter, de faire mal, les femelles sont de nature si lâche qu’elles ne sont pas capables de prendre soin d’elles. Il était là pour les protéger, le bien grand mot, la sécurité qu’il leur octroyait.

Viktor se méfie sous son expression neutre, l’expression de Russie, des bouffées de nostalgie lorsqu’il repense à ses steppes natales, la neige jamais ne comble les paysages des Etats Unis, rarement a-t-il pu s’exclamer du blanc des flocons dans le Queens.  « Il s’agit de ma soumise personnelle. » Les filles sont parties, guidées par leurs gardiens. Et Lila ne se montre pas à ce nouvel homme qu’elle n’a jamais rencontré. Viktor est un ami fidèle, dans le coeur du vieux parrain brûle quelques flambeaux d’affection pour cette figure sèche.  « Je te présente Lila, elle était chez les Edelweiss, mais tu n’entres jamais dans leur chambre. » Le danseur a respecté l’intimité des marchandises, des plus jeunes.  « C’est un caprice de ma part, je l’avoue. » Fouillant dans les poches de son long manteau il récupère un paquet de nicotine, enfile entre ses lippes la fumée salvatrice, à Lila lui dit de les attendre sur le banc, nous devons discuter entre adulte. Et, lorsque l’enfant obéissante s’installe, songeuse, à l’opposé de la salle, Grisha sourit au professeur.  « Rien à dire sur mon comportement que l’on ne prendra pas pour exemple ? » La voix taquine dans un moment complice lorsqu’il s’assoit sur le siège du piano, ses doigts flattent les touches, la mélodie apparaît. Grisha ne le révèle jamais, ce don à jouer de cet instrument, parfois, dans la solitude de sa maisonnée, lorsque l’absence de son fils et d’Orphée laissent dans son sillage une douleur, Grisha entame des compositions à la gloire de sa femme et de sa fille décédées.


(c) corvidae

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Que m'importe que tu sois sage?
Sois belle! Et sois triste! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage;
L'orage rajeunit les fleurs. Baudelaire
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