music-go-round ; avery

identité complète - de toutes ces années qui passent ou trépassent dans l'identité d'une génération désabusée, avery corrompt la vie d'un sourire aguicheur. ces trois syllabes caressant l'esprit d'un monde adulateur dont il en est que pion, bercé par les rêveries de son quotidien empli d'un silence hâve et morne. derrière tout ça, un patronyme ; mckee murmuré sur toutes les ondes, scintillant d'un désespoir nauséeux dont avery peine à se détacher. lieu de naissance et origines - plongé dans un lieu de monotonie dès les premières joies du cœur enfant, désert et néant pour angoisser une âme en détresse. decorah, ville de l'iowa, rimait avec tant d'erreurs, tant de ouï-dire sur lesquels avery a trébuché, un état qui selon son expérience n'est qu'une toile inachevée dans laquelle piètres artistes se sont succédé, un à un, jusqu'à l'abandon total de l'oeuvre. avery vivait là ou ailleurs, entre quatre murs dérisoires et miséreux dans un monde si sali, dépourvu de toute intimité. mais de ses trente-quatre années de vie, avery n'a juré fidélité qu'à sa tendre amérique, cruelle amérique, et s'il a plié bagages loin, très loin de l'iowa vers l'urbanité de new york, cette nation vendeuse de malheur n'est que mirage, comme une malédiction qui frappe qui que ce soit, un poison délectable qui sévit les corps d'un infime bonheur. avery n'y échappera jamais. études ou métier - suspendu au-dessus d'un vide déconcertant, précipice de l'horreur proche duquel il fane patiemment. il y a cette envie de se former sur le tas pour travailler dans le commerce, mais un besoin insensé de profiter d'une vie à la dérobée. alors avery taffe ci et là, pianiste à la petite renommée dans le queens le jour, gardien d'une galerie d'art le soir. orientation sexuelle - des années écoulées à repousser l'inimaginable, comme la crainte constante d'avoir un jour à affronter le regard ahuri de sa mère traduisant "encore un pédé dans la famille". pourtant avery à fleuri cette préférence pour la gente masculine, le corps plongé à la découverte de courbes jusqu'alors inconnues dont les secrets résidant par milliers sont sa source d'euphorie. sa mère apprit la nouvelle, comme une trahison crevant le ciel et les cœurs, un coup de fusil qui fend l'air : elle n'a plus jamais voulu revoir avery. statut civil - avery, repense parfois à ce garçon cruellement beau qui dans la plus pure indifférence a retourné ses entrailles. comme une arrière saison, il a effleuré l'amour dans ce bar de chicago sur un air d'elton john, les sentiments en vrac et le cœur à la surprise. mais quel désarroi que de vivre dans un monde qui brûle trop fort, d'avoir à comprendre un cœur qui bat trop vite. les pensées qui s'entre-choquent, s'immiscent comme un virus, décrochent sa lucidité et le délaissent abruti, au milieu d'un vide consternant. car de cette vie amoureuse, c'est toujours la même rengaine ; il n'en retient presque rien. pi, scénario ou prélien - inventé

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