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 bury a friend ft. côme

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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
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brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: bury a friend ft. côme   bury a friend ft. côme Empty Mer 23 Sep - 20:04

bury a friend
FT. @CÔME BENNETT

le regard vide et le poids du monde écrasant, la vagabonde arpente les infamies qui donnent un semblant de vie à ces ruelles qui portent la mort en leur sein. incrustée dans les pavés défoncés elle sectionne les jambes dévoilées, et de son poison néfaste enveloppe les anges déchus dans ses racines empoisonnées. l’asphalte boit les corps broyés sous les coups qu’ils assènent, dissémine ça et là des odieuses ignominies, les poings furieux laminant les côtes, les talons de fer piétinant les visages innocents. dans la rue la justice s’évapore, laisse l’arbitraire se rendre maître des destins trop parfaits. il dévie les trajectoires, souffle sur les corps une brume luciférienne. lassée du monde, barbie, les bras parsemés de reliefs dissimulés sous un ensemble de tatouages souffrent d'impuissance. ils ne rattrapent pas ceux qui chutent, dévorés par tous les rats affamés. ceux qui crèveraient s’ils n’avaient pas un fil sur lequel tirer, une poupée à casser, une vieille femme à briser. et tous assistent, dans un mutisme cathartique, deviennent complices. les langues se meuvent, deviennent barrage et les condamnations s'éteignent, elles s'éloignent, loin des actes atroces commis de l’autre côté du trottoir. ces violentes déplaisances qu'ils fuient, la tête rivée sur ces projections toutes aussi obscènes dans leur écran fissuré et ses pixels qui ne sont qu'un filtre de plus déposé sur l'hideuse réalité. comme un combat perdu d'avance, barbie, les orbes rivées sur ces oeillères de jais qui ornent le visage des déserteurs. dans leur silence, les lâches espèrent noyer leur repentance. tuer les affres avant qu'elles ne remontent à la surface, rongeant les os déjà trop sensibles aux détonations sourdes qui les fracassent. mais, le séisme dévaste les illusions, érode les piètres fondations. et toi barbie, t'es ce cataclysme, l'annonciatrice des prophéties désastreuses à venir. celles qui condamnent enfin les aphasiques et les fanatiques.
l'aura aussi noire que les ailes des corbeaux se nourrit de la bile violente qui remonte de l'estomac écoeuré. la rage ravive les douleurs tatouées derrière la peau écharpée. c'est le frisson qui remonte le long du dos, dans son sillage, la carcasse fulmine au contact des tissus abimées. les prunelles sombres s'enveniment quand elles se posent sur la silhouette de satan emmaillottée dans ses éternels costumes étriqués. les lèvres veulent dégueuler toutes les atrocités, brouiller la vue embruinée par les secousses qui malmènent les entrailles. il y a l'envie de lacérer la gorge du diable et d'observer le liquide poisseux pourrir la luxure qu'il affiche pour dissimuler les immondices ; leur putréfaction s'incruste jusque dans les fioritures qui ornent ses boutons de manchette. l'encéphale imagine toutes les mises à mort possibles, en fait une utopie qui empêche les membres de défaillir.
et l’horreur dégouline, semblable à l’eau croupie que dégueule la fontaine sur le tas de pièces balancées plus par habitude que par véritable croyance. lucifer s’éclipse et retourne dans le creux de ses enfers, assouvir la soif malsaine de celui qui se croit dieu autour des vierges qu’il s’accapare. une ombre s’écarte et en dévoile une autre. celle au visage si familier qu’on le croirait ami. barbie, les traits sont colère face à l’apôtre inattendu. l’esquisse du désespoir se dessine dans un mouvement furtif d’affaissement des épaules. le vermillon teinte le tableau infecte, bafoue de vieux espoirs rangés au placard depuis tant d’années. fut un temps où les prunelles brillaient encore d’une détresse silencieuse, confiant à l’homme une croyance suprême: qu’il comprenne les méfaits, délivre la poupée enfermée. mais barbie t’as vite compris que les volets de ses fenêtres étaient éternellement clos. simple trompe l’œil pour berner l’espèce indiscrète. et comme les autres il feint de ne pas voir, cautionne par son silence l'obscène objectification.    
« vous êtes donc aussi abject que lui. »
la voix rauque est une sentence qui s'élève au-dessus de sa tête. la poupée s'avance vers lui, agrippe le bras avant qu'il ne dépose un billet sur le comptoir du bar. les billes marmoréennes mais les lippes enragées.
« ou peut-être même que vous êtes pire, à vous persuader du contraire. »
tu le forces à te regarder, barbie, qu'il y trouve dans le blanc de tes yeux la souffrance sempiternelle qu'il n'a jamais su déceler. mais à trop côtoyer le monstre, on en devient forcément un. toi-même tu es tombée dans les filets, barbie, incapable de te défaire de cette emprise marquée au fer rouge qui tyrannise encore le dos de l'oreille droite.  

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Message Sujet: Re: bury a friend ft. côme   bury a friend ft. côme Empty Lun 14 Déc - 16:16


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Ses cauchemars portent à bout de bras son souvenir. Il la voit parmi les forêts, elle a pris racine au milieu des pins, la mousse a certainement commencé à pousser sur sa peau. Derrière la brume mystique et lactée, les traits du visage disparaissent, il n’y a plus que sa longue tignasse platine qui soit encore perceptible, ça et la robe blanche dans laquelle a été enterrée sa dépouille livide. Côme, piégé dans un immobilisme de supplicié, ne peut qu’observer cette main qu’elle suspend dans le vide cherchant à atteindre l’horizon qui détient son frère entre ses chaînes inamovibles. Du bleu perçant de ses yeux, les larmes s’écoulent et s’amassent, creusent la rivière qui étanche la soif de la faune et la flore. C’est une eau de chagrin, connue pour avoir ses vertus profondément désaltérantes et son infinité de nutriments  contenus dans une seule de ses larmes, une boisson pure qui proroge la vie de cette étendue boisée où Héléna, son assassinée, s’est mise à l’abri en mourant. Par tous les temps du repos interrompu, Côme a la membrane de ses paupières qui chevrote, des gouttes de sueur qui perlent sur le dru de sa barbe vulgairement taillée. Chaque fois qu’il ouvre les yeux au terme d’une léthargie curative de ses insomnies répétées, il s’abasourdit encore de cette infâme réalité d’où sa petite soeur a été évincée.

Il n’y voit plus rien, du brouillard sur les traits du chérubin, de l’envolée. Envolée elle l’est, jusqu’à son souvenir itinérant apparemment, et ça fait des semaines qu’elle s’est effacée ainsi. Il croyait à l’effet du hasard, que la fumée bientôt finirait par se dissiper. L’ainé préférait encore se lover dans la réhabilitation d’une vie d’infortune dérobée par des griffes sanguinolentes que dans la perte diluée de son sourire jamais bien épais, des cérulées qu’elle lui avait empruntées et qu’il avait hérité de leur mère, de ce port bien levé qui octroyait à la fille des allures de dame, une fierté encastrée dans son expression qui n’opinait jamais car Héléna avait été frappée à la naissance par la foudre des érudits.

Toutefois, le jour veillait à le tenir loin de ses élucubrations oniriques, les chassait loin par l’urgence d’une lampée de whisky échangée avec Grisha. Il est vouté au-dessus du comptoir verni, les avants-bras en appuie, ingurgite le fond de boisson dans le verre, écoutant d’une oreille le patron qui déplore, l’air désolé des débonnaires, les piètres avancées de l’enquête. Il parle de vendetta mais Côme ignore ce qu’il entend, la pomme d’Adam glisse, il déglutit bêtise et déception. Et le corbac à côté reprend de plus bel, congratule le poulain qui sourit enfin, tout contenté qu’il est de la modique finalité des horreurs exécutées. S’ensuit la franchise d’un rictus souverain et la poignée de mains qu’ils échangent pour rompre l’entrevue, laissant le chien dans son halo de solitude ordinaire, la satisfaction déjà bazardée.

De la voix qu’elle élève, spectre délétère que l’indifférence n’était pas parvenu à annihiler, de la voix qu’elle élève ravit le geste honnête d’une fuite en bonne et due forme. Le fantôme élimé, tailladé par les tatouages qui retiennent son avant-bras, l’invective avec emphase. Comme si elle eut contracté le typhus et bien qu’il s’agissait d’un mal encore plus incurable et cruel, Côme retire péniblement son bras levant le regard sur la prochaine déclame. Une ridule à la fois contrariée et réflexive apparait entre ses sourcils. « J’reconnais ta p’tite gueule », lymphatique, il sent que c’est son indolence présente -et passé- qui irrite l’étrangère mais sans qu’il sache pourquoi. Il élude les accusations en détournant le regard, lève un doigt pour soulager l’atmosphère subitement tendue à la quête d’une énième gorgée de whisky, « tu dois t’tromper d’personne, si c’est pour une dette j’ai jamais été un d’tes clients ». Dans le regard de l’homme, elle est réhabilitée dans les bras d’autres, privilégiés par les mêmes ordures qu’il croisait souvent. Dans le regard, finalement, elle est réduite à sa chair tentatrice et rien d’autre. Côme a oublié le dégoût quand il sillonnait la face récalcitrante de la poupée, des torsions des épaules pour mieux ceinturer sa taille menue, des levés de menton forcés pour en divulguer la beauté au clair de lune. Ça lui revient parfois, et c’est comme ça qu’il parvient là à se souvenir d’elle. Mais la nature humaine, la sienne et celle des autres, ces derniers temps lui échappe. Il se rappelle d’elle, certes, mais n’en a pas envie.  


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Blake Grayhall;

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Message Sujet: Re: bury a friend ft. côme   bury a friend ft. côme Empty Lun 18 Jan - 12:31

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FT. @CÔME BENNETT

misérable silence. celui des lâches aux mains maculées du pétrichor pourpre dans lequel elles plongent sans une ébauche d'hésitation, pas même le bruissement d'un cil qui se plisserait. elles exécutent mais blâment les bourreaux fabuleux pour nettoyer l'esprit endoctriné, persuadé qu'ils ne sont jamais les responsables de ces détentes qu'ils pressent, ces allumettes qu'ils enflamment et jettent sur le bûcher qui dévore la chair des viles sorcières. candide manipulé, simple victime du monde noir et impitoyable qui l'apprivoise pourtant par de vulgaires tapes qui vibrent dans le dos, des enveloppes en kraft qui menacent de dégueuler tous ces billets ingurgités et qu'il s'empresse de délivrer de son héroïque clémence. jamais la tempe n'effleure la cruauté du canon exalté par l'odeur des affres frissonnantes. il n'y a rien qui oblige les pantins de continuer cette danse ridicule où l'échine se courbe pour y baiser les pieds des maîtres des fils. pourtant dans l'opium ils se baignent, se noient de temps à autre, la mâchoire grande ouverte qui absorbe les quelques gouttes qu'on veut bien leur donner. celles qui viennent immédiatement les discipliner, déposant sur l'iris le voile d'innocence qui ferait d'eux ces pieux que la nécrose du vice ne peut contaminer. et comme si tu le portais en ton sein, barbie, sur les reliefs de ces lésions à peine cicatrisées l'acmé de la pourriture toxique qui viendrait l'infester de cette vérité putride qu'il ne saurait affronter en face, il s'en dégage, dans sa fuite véhémente, brasse l'air en espérant la chasser pour de bon.
« c'est plus facile d'essayer d'oublier, hein ? noyer la cervelle dans ce whisky dégueulasse parce que t'es pas capable d'assumer quoi qu'ce soit. »  
le cri du coeur inondé par l'hémorragie furieuse qui dilate les veines de ses flots excessifs mais puissants. la poupée ne s'offusque pas, elle fulmine. les phalanges s'emparent du verre de whisky avant qu'il ne le termine, portent à ces lèvres gercées l'âpreté du liquide que la poupée s'empresse d'avaler. cul-sec sans grimace, fauchant les perles humides près de la commissure des lippes étirées en un sourire carnassier. car l'âme veut éructer ces maux qui la détruisent, forçant les pupilles à s'aimanter aux siennes. regarde-moi qu'elles hurlent. dans cette détresse silencieuse, parée de sa colère furieuse anesthésiée par l'alcool qui ne lui fait plus rien, par ces pilules aux promesses illusoires qu'elle ingurgite sans espérer un seul effet. condamnée par le marasme vicieux du chaos qui enserre les chevilles déjà empêtrées dans cette boue humide et crasse des tréfonds abyssaux que seuls les macchabés visitent. et il ne voit que ça. la marionnette fracassée, la désarticulée avec laquelle ils ont joui, joué avec ces membres de la carcasse abhorrée qu'ils ont tordus, écartelés pour se venger sûrement de tous les autres corps sur lesquels ils ont lorgné sans jamais pouvoir les toucher.  
« ça t'aidera pas. ça fait juste de toi un putain d'lâche. »  
car elle est déjà là, sur ses traits faussement indifférents, la trace mortifère qui ronge, grignote l'humanité dépossédée, aspirée par les dérélictions qu'il manipule, grisha, tant celles de ses filles que de ses pions qu'il malmène tout autant. la vipère se rapproche du visage las qu'il détourne, préférant entendre les acrimonies vilipendées plutôt que d'affronter le regard charbon qui pourrait le réduire en cendres, refléter la laideur de sa propre disgrâce qu'il se tue à esquiver. mais les serres ne peuvent s'empêcher de glisser leurs griffes sur les angles de la mandibule, enracinant les iris dans ces homonymes timorées, éprises de cette déliquescence que tu ne vois pas, barbie, ou refuses peut-être de voir.
« v'nir ici changera jamais ça. t'auras toujours leur sang sur ton costume sur-mesure, sous les semelles d'tes chaussures. histoire de t'rappeler qu't'es juste un minable. »  
la prise se relâche après que les ongles se sont enfoncés dans la barbe rugueuse. qu'est-ce que t'y vois ? quand les yeux acceptent enfin de regarder, d'observer tous ces détails.
un reflet ou un mirage ? une vérité terrifiante, une victime du destin impitoyable, une vermine tourmentée ?
regarde-moi. et dis-moi ce que t'y vois.
  

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Message Sujet: Re: bury a friend ft. côme   bury a friend ft. côme Empty Jeu 8 Avr - 16:22


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Elles sont les agneaux qu’ils chassent, les toisons fourrées, leur blancheur gâtée par les supplices rassérénants et leurs jarrets mutilés par le survol cannibale. Bêtes de boucherie étourdies lorsqu’ils s’enfoncent, martèlent, soufflent leur haleine libertine tout contre leur gorge rougeoyante, massacrent leurs intérieurs et débauchent les synapses. Elles sont les ruines majestueuses de leurs appétits inexorables de mâles, ces abominables tragédies pour lesquelles aucun coeur ne se déchire, gouffres faits solitaires mais remplis de vicieuses affections. Des proies larguées au bas des sommets, foutues à terre et à genoux. Foutues.

Les pâles iris dardent l’alignement des bouteilles, tranquilles aux commotions d’une égarée. « Parce qu’y a un truc dont j’devrais m’rappeler d’après toi? », ces mémorables échanges de regard harassés, elle de ce corps congestionné des désirs qu’il lui fallait porter, lui de ce spectacle lascif qu’il endurait au nom d’affaires prolifiques. La colère mutique qu’elle dompte en sifflant le verre de son voisin, la lèvre inférieure qu’il se pince, puis sur laquelle il passe une main, irascible, sous tension. Aussitôt que le verre claque sur la parois, elle prétexte un service rendu ; à toi les souvenirs, qui enivrent mieux que l’absinthe. S’il voulait s’étourdir, disait-elle, il n’avait qu’à regarder dans la transparence haineuse des noires prunelles, qu’il s’éprenne de la même ivresse par laquelle elle avait été détruite, sabotée, ravagée dans les strates les plus profondes de ses intérieurs.

Malgré les invectives, Côme ne relève pas la tête sur ce corps devenu prison pour elle, mémorable Eldorado pour d’autres. Il se souvient des tenailles autour d’elle, se serrant davantage à chacune de leurs retrouvailles, cette façon dont ils s’étaient observés grandir dans leur ascension mutuelle au milieu de l’effroi. Stigmates ostentatoires qu’elle lui présentait sous des yeux fuyards, sa peau meurtrie et son âme en désertion. Chacun avait sagement respecté les attentes qui les transcendaient ; elle était née pour être femme, il était né pour être un homme. Qu’on l’affuble, elle, d’un hématome comme on marque le bétail, et qu’on lui vole à lui une soeur pour durcir son cuir et qu’il n’existe plus d’aussi bonne raison pour qu’il ne pleure.

Elle fouille avec les doigts et le perçant de son regard sur le visage mâle, atteint d’aucun trouble apparent qui ne soit autre chose que sa rigide indifférence. De sa verve elle lui dessine des tableaux de sang et de soie, que cela soit l’oeuvre de sa misère féminine, c’est pour lui le prix d’une vengeance qu’il croit être sur le point d’achever. Et cette fois qu’il la scrute enfin puisqu’elle l’y oblige, il ose une main pour lui découvrir la nuque de sa crinière. Une minuscule glycine à l’encre noire marque la peau derrière l’oreille. Brutale accointance avec le réel qui repousse son emprise à elle, et la sienne aussi, rabattant la chevelure sur le secret de son agonie. « C’que tu dis j’en ai rien à foutre, c’est pas moi qui t’ai fait ça », de son siège l’homme se redresse pour faire cesser le procès qu’elle a choisi de lui faire. « On a tous nos problèmes, mais il m'semble qu'on t'a appris à avaler les tiens plutôt qu'à les cracher », Côme glisse la réplique contre l’oreille, puis dirige son pas vers la porte de sortie.


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Message Sujet: Re: bury a friend ft. côme   bury a friend ft. côme Empty Ven 23 Avr - 9:32

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FT. @CÔME BENNETT

parées du vocable des contes fantaisistes, les hommes érigent les poupées en ces affables princesses sur lesquelles ils abattent leurs tourments. prétendue perfection, muette pour ne jamais rompre ce sort qu'elles exercent par leur ingénuité. et si elles osent prononcer ces palabres qui dévient de la trajectoire qu'ils leur imposent, c'est la débâcle qu'elles ramassent. le chaos porteur du silence à coup de claques et de phalanges qui déchirent les vêtements, la fine fibre de la carne sous laquelle s'excite le palpitant contre les parois des artères. glané l'oisillon aux ailes immenses sur lesquelles il s'empêtre, barbie, le bec à peine formé qu'il était déjà réduit à être le réceptacle de la crasse du monde. côme porte la marque du maître des hautes oeuvres mais refuse d'en porter la dénomination. une culpabilité qu'il torpille bien chez les autres, presque sur les pantins eux-mêmes tant ils auraient presque mérité les fourberies du destin qui s'amuse de leurs fils entremêlés.
« tu veux que j't'en fasse la description côme ? ne me dis pas que tu ne sais pas à quel point les filles savent user de leur langue. »  
pour vilipender leur haine à coup de hurlements qui déchirent le myocarde des autres prisonnières. la piaule comme cage dorée mais dont les barreaux de fer ne sont que piètres barrages contre la détresse qui bouillonne au creux de leurs entrailles, les pourrit de l'intérieur jusqu'à ce qu'elle secrète l'inéluctable démence. dans leur caboche, elles accumulent les mêmes maux, communiquent presque par la simple pensée tant elles savent mieux que quiconque la sempiternelle souffrance qui les accule. dans les limbes sans fond, peintes de ce noir charbon qui broie leurs âmes dépecées, elles y retrouvent ces dépouilles alignées les unes à côté des autres. ces épaves submergées qui n'attendent rien de plus que la gravure d'une épitaphe sur leur carne rouillée pour que les ignominies de leur ordalie prennent fin. un instant, la verve se sclérose, quand tu sens les serres immondes se glisser entre la chevelure, dévoilant la honte dissimulée derrière l'oreille. le blason de l'infamie.
« ça t'aide à mieux dormir l'soir c'est ça ? t'es tout aussi responsable que lui. vous tous. »  
des ourlets retroussés, elle dégouline, la bile recueillie du palais des souvenirs de l'horreur, ses effluves formant un étrange mélange au sein duquel l'amertume menace de succomber à la détresse vagabonde. elle est faiblarde, la poupée, peine à maintenir cette carrure de marbre dont elle aimerait se parer. elle flotte à l'intérieur de ce costume de grande dame loin d'être taillé pour elle. elle qui n'est qu'une balbutiante vermine éprise des géhennes qui enserrent ses organes. tout en elle hurle à la mort quand côme ose s'éloigner, pusillanime effrayé par les affres qu'elle étale, lui expose, elle le souvenir vivant des ordures qu'il a laissé pourrir. l'objet ambulant de la désolation qui refuse de se taire. car tu t'y refuses, barbie, de le voir s'enfuir une énième fois. toujours cette même image de l'homme qui se fond dans la masse, le déserteur retrouve sa placidité sans qu'aucun remords ne frappe à sa porte. comme s'il la délaissait, la souillure de ses exactions, une fois la veste tombée, l'homme retrouvant les bancs de la populace.
« t'as pas l'droit, côme. t'es qu'un putain de lâche si tu pars comme ça. qu'est-ce qu'tu fous avec grisha, hein ? m'dis pas que t'as jamais rien fait, jamais rien vu parce que c'est faux, on l'sait tous les deux. t'as tout vu et t'as pas eu la décence de lever le p'tit doigt pour essayer d'faire quelque chose. pourquoi putain ? ça t'plaît d'être le petit clébard de plus ? »  
la furie en trombe qui mugit, braille et crache son écume fielleuse contre le fuyard. car tu ne peux que vociférer, barbie, puisque les poings qui tentent de lacérer le corps du monstre sont impuissants, dépourvus de la force nécessaire pour être autre chose qu'une ridicule secousse. car tout s'érode à chaque pas que la marionnette ose provoquer, sentant les rats de la décrépitude ronger ses os douloureux. d'une gamine enragée, tu en as bien trop l'air barbie, les phalanges forcées de desserrer l'étau qui se pressait autour de son avant-bras, sentant la pente vertigineuse de l'adrénaline défaillir, se faner et quitter peu à peu la carcasse pantelante. les timbres tirent au strident dans un cri de douleur qui t'arraches des larmes. masquant la rage par les supplications du désespoir. car la poupée veut croire à la résipiscence, pensant voir ce fameux graal qui végète au terme du chemin de la raison.
 

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Message Sujet: Re: bury a friend ft. côme   bury a friend ft. côme Empty Mer 9 Juin - 16:33


bury a friend

     
Vile créature gisait dans son écrin d’humanité, parois épineuses aux cimes trempées dans le philtre de la vérité. Fille de joie déployait tristesse, aigreur et sévère rancune. Des ecchymoses plein les phonèmes qui oblitéraient le cri revanchard, la promesse d’un repentir qu’il avait sculpté dans la vengeance. Les céruléennes bravaient la tourbe insipide en voile sur la dame aux plaies, juste pour l’assommer de son fiel comme elle s’essayait à dégoupiller le scrupule chez l’animal dévoué à l’instinct de survie. Barbie, sobriquet trouvé dans les confins poussiéreux d’une mémoire inexplorée. Barbie modelée sous l’invasion des phalanges, souillée par les stries d’empreintes inconnues, reconnaissants pour cette nuitée chimérique découverte entre ses cuisses. Poupée désarticulée honnie aussitôt qu’elle est ramenée à son mauvais souvenir, après tant d’années à laisser périr sa détresse dans la fosse aux remords réapparaît, la cire pailletée de milles sévices. Offrande de chair à la concupiscence d’amants de fortune, dépersonnifiée des émois que la prunelle larmoyante pouvait convier chez l’homme, ces nuances soucieuses, ces cris de l’âme étouffés agressant le tympan. Côme, froid veilleur de ces mômes volées et apprêtées pour la pâture, avait pactisé avec le malin et cessé d’en appeler aux sentiments, les cédant une à une, chacune d’elle le rapprochant de la punition divine à laquelle il scellerait son némésis.

Ombre errant jusqu’à la sortie, il s’est immobilisé une fraction de seconde, trombine obliquant sur le côté. « J’t’ai jamais vue te battre non plus » a-t-il rétorqué à la couardise qu’elle pointait sans la nommer, exposant la sienne à la suie de ses paupières charbonneuses que la martyr glissait, fielleuse, sur le barbare. L’infâme passif d’une gamine docile, violemment rompue, brisée à ces sinistres desseins d’enfant du mouroir, qui découvrit trop tard qu’elle avait des griffes et qu’elle ne possédait plus rien qui puisse être perdu pour enfin réclamer justice. Côme l’accusait de s’être laissée faire proie puisqu’elle l’accusait alors d’être devenu coupable de n’avoir pu tarir son malheur. Barbie s’heurtait aux illusions infantiles. Qu’un loup étant bête de chasse aux instincts sanglants, aucun piège ne pouvait se refermer sur sa fourrure, alors que l’enfant qui allait là gaiement se trouverait forcément fauchée par la gueule lupine. Mais il y a longtemps que la réalité s’est gravée dans le fer et le plomb, grignotant autant le pelage du traqueur que la viande du gibier. Déchéance du titre de bourreau car comme un autre, il répondait à la loi du Talion.

Figure évanouie dans le dehors rattrapée par la tempête, la main enfoncée dans la poche du pantalon de toile venait brutalement s’en extirper par les serres bien connues désormais qui en agrippaient le poignet. Poupée forçait l’immobilisme couvrant d’un voile d’ombre le regard de l’homme à l’affliction qu’elle étalait dans ses hurlements. Loup terré dans un calme froid observait pousser les larmes et la supplique enragée, en écoutait les échos comme les états d’âme d’un orphelin rencontré plus tôt. Et à tendre l’oreille, à sentir les mots onduler entre la langue et le palais, son humanité ravagée lui revenait par bribes en même temps que son prénom foulait les lèvres maudites. « Tu devrais apprendre à te taire, Barbie, Grisha n’aimerait pas entendre parler de cette conversation. Et tu devrais apprendre à penser aussi. C’est pas parce que tu portes des marques qu’t’es la seule à t’trouver dans une prison. Puis tu t’trompes, j’avais tous les droits d’me mêler d’mes affaires, d’pas prendre le risque d’crever pour une nana que j’connaissais même pas. Alors ravale tes larmes et apprécie d’être encore en vie, toutes n’ont pas cette putain d’chance » la cruelle diatribe fait reculer l’homme du portrait perlé. « Personne t’aurait sauvé, m’mets pas ça sur le dos, t’étais foutue et les autres aussi », la paluche fond dans le costume à la recherche du paquet de clopes salvateur, sainte-nicotine de cet halo d’horreurs.


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