à l'état sauvage (silene)

tu t'es d'abord fermé pour affronter l'instigatrice des derniers éclats télévisés. par besoin de lui faire prendre la mesure de ce qu'elle avait engendré, par envie qu'elle ressente une once de culpabilité. pour qu'elle te remarque davantage. et plus encore, qu'elle ait peur pour toi au point de s'occuper de toi. tu te découvres des talents de comédien que tu ne soupçonnais même pas. à croire qu'à son contact, tu te tatouais des détails qui la composaient. frôlant le diable pour en devenir un sous-fifre parmi tant d'autres. et tu cueilles le fruit de tes efforts terrence. tu l'observes se débattre entre vrais sentiments et faux-semblants. jonglant comme une virtuose de vérité en apparence. il ne fait plus aucun doute qu'elle est née pour gouverner silene. régnant sur son monde, en semant les codes de la manipulation. force est pourtant de constater que son petit manège sera à ton avantage cette fois. tu prendras à bras-le-corps le rôle du roi qu'elle couronnera une seconde fois, au lieu de lui retirer le titre. elle assied son pouvoir et son autorité quand elle te répond sans détour. quand elle semble presque surprise que tu puisses ainsi t'interroger sur les motivations qu'elle dégoupillera. expliquer ? tu n'échappes pas mot, la laissant poursuivre. je n'ai rien à expliquer, je veux que tu restes. c'est tout. elle fait vriller tes sens, court-circuite tes émotions les plus primaires. te faisant animal la langue pendante face à son os. elle n'a jamais plus attisé la flamme qu'en prenant ses airs de diva dominatrice. tu pourrais préférer t'effacer pour échapper à ce pouvoir décuplé dont elle se servait pour être admirée, il n'en est rien. au contraire, tu fantasmerais sa poigne et sa beauté des nuits entières. t'es qu'un homme terrence, régit pas des forces qui le dépassent. pourtant, tu retiens les chevaux, par souci de ne pas la voir s'envoler trop tôt. arrête avec les déclarations, ça me rend fébrile. le sourire en coin ne te quitte pas alors que tu caresses sa silhouette de tes iris brillants. gamin, t'étais déjà à ses pieds et aujourd'hui, elle te tenait encore. la vipère pour laquelle tu te damnerais sans attendre. l'avoir risquait de devenir une obsession virale. la funambule oscillait sur le fil de tes pulsions. et un pas de travers risquait d'enclencher la mécanique des pulsations affolées. pour couper net la ferveur, elle devrait fuir à mille lieux de toi silene. mais c'est loin d'être l'option qui te conviendrait. ce pourquoi tu t'enquiers sur la suite de son programme. je suis censée être sur le plateau. pourquoi ? tu veux autre chose ? elle veut te faire expier des désirs qui te brûlent la langue la vile traîtresse. il n'y a que les sous-entendus qu'elle entendrait si elle osait s'y confronter. tu n'en souffles rien, préférant la retenue qui te coûte à ton impulsivité. je te demande pas où tu devrais être, je te demande ce que toi tu voudrais. tes pupilles perçantes posées sur elle, quémande le fond de sa pensée. t'as pas peur qu'il y ait des complications ? t'es in-défendable terrence, tu grognes pour du vent. t'espères simplement qu'en lui soumettant l'idée, elle se l'appropriera jusqu'à la faire sienne. sauf que tu sais combien elle a raison silene. dans ton état, c'est sûrement pas bon qu'elle reste là. elle titillerait tes plus fragiles émois. tire-toi, avant de t'embraser avec moi.

(@silene valenti )