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 Floraison sauvage (Misha)

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Eleusis Klimt;

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Eleusis Klimt



Kristine Froseth
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Grisha, Céleste, Orphée, Messaline, Virgil
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Secrète elle ne dira pas un mot sur ses amours, cache fiévreusement cette promesse murmurée un crépuscule lorsqu’elle était elle, cette essence de mort et de vie, l’éros qui foisonnait et thanatos qui embrassait. Si je dois me donner ce sera à lui, quand bien même elle ferait une erreur, consciente et assumée.
Armée de son appareil photo, elle décline son talent d’immortalisatrice, les images se fabriquent à la lumière et la maîtrise d’une compositrice artiste. Elle peint, dans l’atelier octroyé, des toiles monumentales qu’elle expose ou qu’elle donne. Privilégiée, elle peint toute la journée depuis des années. A trois ans déjà dessinait-elle pour découvrir et maîtriser ce qu’elle peinait à concevoir, la vie, la mort, le monde. Elle arbore un pseudonyme, connue comme Woodman, et se met parfois en scène sans visage ni corps.
Queens Huppé

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Message Sujet: Floraison sauvage (Misha)   Floraison sauvage (Misha) Empty Jeu 25 Mar - 22:07

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floraison sauvage
Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.
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  Le désir lui a ravagé le ventre, elle a pris son téléphone, a suivi les lignes jusqu’à ce surnom donné à ce garçon croisé, de nul part rencontré au vernissage, des mois avant, des mois de patience. Elle se souvient de son nom, elle se souvient du père qui discutait avec l’oncle, elle se souvient de ses sourires, elle se souvient de sa voix. Elle se souvient du langage de son corps, cette manière de gueuler qu’il ne souhaitait pas être ici mais, entraîné par l’autorité du père, suppose-t-elle, il a fait un effort. Elle avait essayé d’en savoir plus, comme pour s’ancrer dans la vie d’un autre, pour oublier la sienne, pour oublier ses travers, pour oublier les pas dans le couloir, le silence bruissant la menace, pour s’oublier elle et ses tourments. Mieux valait plomber les autres plutôt que sa psyché déjà enflammée par les mémoires bouillantes, envenimant sa vie et la joie jamais apparue dans le corps. Seul s’éclatent quelques lueurs d’amusement dans les paupières lors qu’elle se joue de ses informations et de l’infructueuse mémoire du Orlov, car, elle, sait, lui non. Elle le taquine quand les réponses vibrent, un pinceau entre ses lèvres, l’expression de son visage sérieux quand elle calcule déjà le moment où elle apparaîtra devant lui. Tel un spectre hantant le vivant. Tu as des choses à m’expliquer. Nullement, pense-t-elle, haussant les épaules, les oreilles à l’aguet. Maya entre, s’encadre à l’ouverture de la porte de chêne, ces yeux affolés par les nouvelles imaginations de la jeune fille. Puisque le loup est parti sillonner les orangers d’Athènes, la captive peut enfin respirer. Mais la gardienne veille. Maya tente encore de la raisonner comme une seconde mère qu’elle ne sera jamais. Eleusis, s’il te plaît, il l’apprendra et j’entendrais encore les cris. Elle répond sèchement, les paroles sont des lames qui se plantent dans les effrois, traversent l’affection pour durcir la douceur, la corrompre de l’autodestruction. Je crois bien que je me suis habituée à ses humeurs et il n’est pas là. De toute façon, tu sais bien que je terminerai par le tuer car il en sera ainsi. Elle glisse jusqu’à la sale de bain, sa robe de bohème entre ses bras.

Elle s’est habillée de rouge auréolée d’un rose des peintures de Fragonard pour adoucir la violence de cette couleur royale, ce carmin des damnés, ce rouge passion qui ensanglante et appelle à la violence des nuits fauves. La robe lui sied, une reine invisible observant les gredins tous affalés et gesticulant dans la grande salle du Marquee. Elle n’aime pas spécialement cette boite, craignant la musique trop forte et tapageuse, craignant les lourds hommes pensant pécher les femmes comme des animaux. Mais elle apprécie les auras de ces âmes perdues, se retrouve dans la douleur de l’autre, se noie dans les abysses des inconnus. Parfois se permet-elle des remarques blessantes, promesse de son air dérangeant, implacable comme elle souffle les phrases dures et machiavéliques, lueur d’amusement et d’incompréhension. Tout au bout, dans l’ombre se cachent les VIP dont elle a accès également, petite tragédienne connue dans ce lieu effervescent, c’est que, parfois, on la remarque comme Eleusis Klimt cette artiste talentueuse, énigmatique, et qu’on la fuit pour ses yeux qui scrutent et s’emparent de vous comme d’une Méduse qui pétrifie. Il y a bien les russes qui grognent et qui rient et, gouvernant ces crocs de guerriers, au centre de tout cela, Misha Orlov le roi. L’intérêt plutôt. Elle ne sait encore pourquoi il l’attire, certainement une fragilité qui se cache sous la froideur de ses billes brunes, de ses lèvres rêches et de ses envolées acerbes. L’horloge annonce deux heure quinze, il lui semble suffisant ce temps de retard.

Elle apparaît. Le sourire timide accroché sur son visage angélique, ce sourire factice mais brûlant le talent d’actrice, celui de prétendre à la douceur, au désintérêt et à la bonté.  « C’est moi la fille du vernissage. » susurre-t-elle devant ces garçons aux teints des steppes de Sibérie. Le coeur rattrape un sursaut de malaise bien désaccordé face aux promesses de rencontre sur la piste, face aux deux corps s’enlaçant. Ainsi s’éloigne-t-elle un peu, lui demandant implicitement de la suivre. Deux pas pour se désengager d’un groupe qu’elle arbore déjà, trop d’homme dans cette pièce n’augure rien de bon.  « Tu traînes souvent avec eux. C’est un moyen pour toi de te rassurer ? » Elle a directement enraciné ses beaux yeux d’océan tempétueux dans ceux inquiets de son vis à vis avant de l’entraîner à l’orée des effleurements, de ces silhouettes amoureuses qui se touchent et se contemplent.  « Cette chanson ne convient pas à la danse que j’aimerai pour nous. J’en attends une plus langoureuse, plus suave. » Révèle-t-elle dardant encore une fois son regard sur lui.


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Message Sujet: Re: Floraison sauvage (Misha)   Floraison sauvage (Misha) Empty Mer 31 Mar - 22:32

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Eleusis & Misha

« Of all the things I have been, sensual is by far the most powerful. »

Quand il a passé le seuil du Marquee sous l’approbation gratifiante du vigile, ça lui a démonté la poitrine. Les suspicions à l’assaut dans les recoins de son crâne, se rappelant aux bons souvenirs de ces échanges de textos avec cette fille rencontrée quelques jours plus tôt lors d’un vernissage. Une de ces soirées encore trop bien guindée, pour lesquelles les nantis et bourgeois aiment à côtoyer. Se vautrer dans le champagne et la masturbation intellectuelle, de l’auto-érotisme entre un petit four et de longs laïus sur les failles de Kandinsky. Et qu’est-ce qu’il en avait à foutre, Misha, de la Composition 8 ou des Etudes de couleurs avec cercles concentriques. Fallait pourtant bien opiner du chef, approuver silencieusement. Sa gueule d’ange et sa beauté faisaient le reste ; le jeune Orlov n’avait pas grand chose à déblatérer sur l’art mais la grâce de ses traits fins constituaient pour lui des circonstances atténuantes. Et c’est ainsi qu’il l’avait rencontrée ; la fille du vernissage dont il ne se remémorait plus le prénom. Il se souvenait de ses oeuvres - qu’elle avait troublantes, presque mélancoliques, comme un spleen d’automne - de la facilité dont elle usait des mots, des tournures de phrases, des assauts linguistiques. Cette femme parlait comme un homme, avec la confiance puissante des phallocrates. Ca se voyait qu’elle se remplissait de ferveur lorsqu’elle le questionnait d’une minutie troublante. Puis elle était repartie avec son numéro, d’une agilité telle que Misha avait peiné à comprendre le déroulement de leurs échanges.

Misha s’est contenté d’évoquer sobrement à Aleks ses dialogues pixélisés avec celle qu’il appellera Elise, par manque de mémoire. “Elle te chauffe” a répondu l’ami d’un sourire en coin malgré les sourcils désapprobateurs de Misha s’abattant sur ses yeux. “Elle sait trop d’trucs, c’est pas normal”, avait-il répondu tout en optant pour une rencontre au Marquee avec cette mystique. Et l’on ne pouvait blâmer une progéniture de mafieux d’ériger ainsi les bastions de la suspicion à l’encontre d’une personne vous détaillant votre vie à coup de textos et de malices.

Il a pris place autour d’une table dont les bouteilles de magnum ont attiré la vénalité de certaines. Claudiquant sur leurs hauts talons, des jeunes femmes ont investi les genoux de ses amis russes attablés, fiers gaillards au rire franc. Misha a repoussé l’une d’entre elles, d’un geste colérique, presque furieux. Il n’a pas voulu entendre leurs rires un peu niais lorsqu’il s’est injecté le stress dans le coin du crâne, le regard sur la piste quand s’affichait deux heures sur le cadran de sa montre. Et elle n’a pas daigné se pointer à l’heure. Classique. Peut-être ne viendra-t-elle pas, s’entend-il penser non sans ce soupir de déception. C’est qu’il était intrigué par ce que l’inconnue avait à lui dire ou à lui cacher, soulagé aussi, peut-être, que de devoir la rencontrer et clarifier cette situation ubuesque. Merde, si Phèdre savait. Qu’j’ai les yeux fixés sur la piste, à la recherche d’une intrigante. C’est qu’elle me croirait même pas, que c’est pas le jeu de la séduction qui se distille dans mes veines. « C’est moi la fille du vernissage. » Son arrivée théâtrale a sauté à la gueule de tous, raréfiant l’air pur. La tablée a levé les yeux sur la jeune femme, coulé une oeillade interrogatrice vers Misha. C’est qu’il s’est levé sans un mot pour la suivre, sans un râle de dépit ni un agacement certain. Il a suivie sans se braquer, voilà qui est singulier. Là où les corps se frôlent, se touchent, exultent et tremblent. « Tu traînes souvent avec eux. C’est un moyen pour toi de te rassurer ? » Misha a froncé les sourcils, plongé son regard dans le sien au même titre que ses mains dans ses poches. Puissant sur ses appuis, la trogne des suspicions bien dégagée, il a soufflé d’un air méfiant : « Ca s’appelle des amis. Et comment tu sais, d’ailleurs, que j’traine souvent avec eux ? » Bien sûr, qu’elle n’a pas répondu. La providence lui a envoyé une mystique du genre dévote des emmerdements. Mais solide et désinvolte, la belle inconnue n’a pas flanché. S’est octroyé le droit de le séduire, au motif pas très net de, pense-t-il, lui soudoyer des informations quant à sa personne. « Cette chanson ne convient pas à la danse que j’aimerai pour nous. J’en attends une plus langoureuse, plus suave. » « J’veux pas danser. » Pragmatique et volontaire, Misha a la langue qui claque dès lors qu’il n’obtient pas ce qu’il désire. « C’que j’veux, c’est savoir qui tu es vraiment, comment tu t’appelles et c’que t’attends de moi. Parce que tu sais trop de trucs, même si je sais pas bien comment. » La suspicion en étendard, en parfum, en étoffe dans la cornée.
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Message Sujet: Re: Floraison sauvage (Misha)   Floraison sauvage (Misha) Empty Dim 4 Avr - 16:13

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     Les corps se bousculent, quelques rares badauds tentent des dernières approches, de celles qui se penchent sur les cous, hument l’odeur de transpiration, mélangés aux capiteux parfums des filles. Ils se trompent lorsqu’ils disent que les femmes arborent sur leur minois des manières afin de ne jamais séduire mais de se laisser séduire, quand l’on regarde la jeune Eleusis, ses agates bien rivées sur le visage inquiet de sa proie masculine, quand elle le contemple, pensive. On sait qu’elle se donnera avec plaisir quant elle aura la certitude de poser son joug sur le caractère impassible. Il y a de ses femmes qui assument le trouble, qui se vautrent dans l’obscurité, s’en parent comme d’un manteau de fourrure sur leur corps nu, sur leur âme certaine de leur désir. Elle se dit qu’elle joue un rôle, qu’elle n’est pas celle qu’elle prétend, que, parfois, il n’y a pas rien dans ses pensées, juste une tristesse énorme, une tornade balayant ses motivations. La journée, elle dort, s’écroule sous sa couverture, refuse de se mouver, de manger, d’appeler du renfort, quelques rares fois arrive-t-elle à se diriger vers ses couleurs et ses feuilles, ses pinceaux et sa musique pour créer ces images qui l’obsèdent, des relents de son inconscient surgissant dans la détresse. Dans ce lieu des perditions où les enceintent gueulent leur étrenne, Eleusis a planté ses iris dans celle du Orlov, qu’elle relâche après avoir découvert l’angoisse qu’elle provoque. Elle n’a pas répondu à sa question, elle a manié le silence, un poignard aiguisé. Assise à ses côtés, isolés, elle observe ces mouvements, retient les éléments de son environnement. Elle aperçoit l’indécence des rapaces, ces couples d’une heure qui se serre sur les coussins, aux yeux de tous. Le voyeurisme a bonne excuse, l’air de son temps s’enorgueillit des plaisirs illusoires, on se bat dans une vie de misère, riche ou pauvre mais amers. « Je crois que tu te méprends Misha. J’utilise juste ma capacité d’observation. Mais, nous sommes d’accord, beaucoup ne l’emploie pas. Ils préfèrent vivre dans la facilité des relations à consommer. » La voix cristalline s’héberge dans l’oreille, Eleusis s’est doucement rapproché de lui, de son souffle, elle chuchote. « Je me suis bien amusée en te taquinant. C’est tout ce que je sais de toi. Enfin, je veux dire ! Ton père achète mes œuvres, il m’en commande même. Mais il est beaucoup trop vieux pour moi. » Elle s’est levée, tête penchée de côté, moue ravissante de jeune amusée, ses traits sont tirés sur la curiosité et l’ouverture des possibles, cependant son aura dégage cette mélodie sirupeuse, une sorte de ténèbres entourant ses desseins. Elle lui tend la main, un sourire presque timide étirant ses lippes, Eleusis n’excelle pas dans la comédie, elle ne prétend pas des miroirs d’adaptabilité, peine à déguiser sa faim. Faim de pouvoir, faim de vengeance, faim de haine. « Une danse, juste une. » Dans les paroles se loge l’ordre plutôt que la supplique.    


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Message Sujet: Re: Floraison sauvage (Misha)   Floraison sauvage (Misha) Empty Ven 9 Avr - 14:10

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L’intrigue avait une voix et la ruse un visage. Ca se voit dans l’éclat striant les pupilles de la jeune inconnue, de comment elle se joue de lui, s’amuse par son silence, pince ses lèvres d’autant de duperies crapuleuses. Misha n’a pourtant pas insisté face à son mutisme figé, il a convenu que cela ne servait à rien, qu’il demeurait préférable de la laisser parler pour un peu d’indices qu’elle sèmerait éventuellement sous la langue. Mais ce qui l’intrigue d’avantage c’est cette propension qu’elle a, à le dévisager. Le bouffer des yeux avec autant de malice, cela ne lui était pas arrivé depuis ses premiers émois amoureux ; accusant ses dix ans, peut-être moins, et de comment il avait trouvé la petite voisine de son âge à son goût. Et la déception dans les tripes lorsqu’il avait saisi au passage les invectives des parents de la petite, bourgeois au goût peu prononcé pour la mixité des races et des classes, lui meugler de comment elle demeurait imprudente et stupide, à s’enticher d’un gamin des emprunts, gamin des rues, gamin sans rien. Eux, c’est certain, qu’ils avaient voté Trump quelques années plus tôt. Pas bien foutus de défiler dans les rues lorsque les voix du Black Live Matter s’élevaient sous la fronde et la colère, mais bien assez hypocrites pour opiner du chef leur pseudo approbation. Alors Misha a esquissé un mouvement de recul discret face à ce regard manifeste, cette oeillade intrusive, il a tenté de s’exprimer par le courroux et l’incompréhension, grattant ce qu’il pouvait d’explications. “J’utilise juste ma capacité d’observation”, cet argumentaire n’a pas suffi à lever le voile de sa méfiance. Faut dire que Grisha le bassine perpétuellement avec toutes ces histoires de vigilance, depuis qu’il a foutu les deux pieds dans la mafia. Et que c’était sans doute bien pour cela que le daron exécrait Amour ; elle était imprévisible à ses yeux, vicieuse, fugace, pas bien docile, foutrement opiniâtre. Ca dérangeait. Misha lui, la liberté, la fronde comme la révolte, ça l’avait toujours excité.

Marrant, d’ailleurs, comme elle invoque le prénom de Grisha alors même que le môme pense à lui. Misha esquisse brièvement un demi-sourire malgré lui ; peut-être est-elle télépathe. Il lui achète des tableaux, affirme-t-elle. Ce petit discours parallèle ne peut d’ailleurs pas être bafoué ; c’est bien vrai, que Misha a porté ses yeux ici et là sur des tableaux ressemblant aux siens dans leur baraque. Alors le feu de la méfiance décolère quelque peu de la cornée, bien qu’il persiste à la toiser de biais, suspicieux et dubitatif tandis qu’elle se lève. « Une danse, juste une.  » « Tu m’dragues ou tu te fous d’ma gueule ? » C’est sorti tout seul, pas bien incisif mais assez saignant pour qu’on daigne écarter l’humour de son interrogation. Misha, tout de même, a fini par se lever, s’est penché à son oreille afin que la musique sourde ne morde pas sur sa voix rauque et pleine. « Ecoute, ta danse là, va la danser avec un autre mec. T’es canon, tu trouveras facilement mais moi j’suis pas d’humeur. Parce que tes trucs de capacité d’observation, ça va bien quand tu connais la personne. Mais nous, on s’connaît pas. » Légère pause, Misha a plissé les yeux de frustration. « Est-ce que tu m’suis ? Ou alors, c’est mon daron qui t’envoie ? » Pourquoi pas. Grisha avait déjà fait preuve d’une endurance proverbiale à travers ses déterminations. Une compatriote pour mieux sceller le destin familial du fils, et enfin lui trouver une épouse. « T’es quoi, russe, biélorusse c’est ça ? Ou c’est autre chose ? » Avec un peu de chance et beaucoup d’alcool, peut-être daignerait-elle céder quelques vérités. Mais en l’instant, Misha n’use ni de patience ni de diplomatie pour cueillir ses réponses.
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Message Sujet: Re: Floraison sauvage (Misha)   Floraison sauvage (Misha) Empty Lun 12 Avr - 8:23

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      Le garçon rugit, ses yeux dévoilent les éclairs de sa méfiance, son corps se dessine sous les jougs de la suspicion, Eleusis l’inquiète et, dans le cœur l’adrénaline et la toxine du pouvoir s’immiscent fiévreusement. Elle a senti la brèche, elle a senti les failles. Cette méfiance, elle l’associe à la timidité, cette agressivité elle la lie à la fragilité du masculin en prise avec ses mythes. Ils doivent s’exhiber virils pour ne jamais perdre le rôle confié des dominants sous l’hubris. Eleusis a souri, elle a écouté les questions d’une oreille, les a vite oubliés puisqu’elle ne répondra à rien. Il s’agit de cela la vie, une danse extatique pour affronter, confronter, combattre, posséder, l’autre et soi-même. Elle ne se possède pas, désire donc posséder les autres afin de vivre, ce qui la motive, le pouvoir, l’ascendance que son oncle pose sur épaules lorsqu’il daigne hanter les lieux de sa présence et, quand il part, Eleusis se transforme, se venge alors sur ses proches. Elle ne pensait pas qu’elle prendrait autant de plaisir à lire dans les yeux du Orlov ses angoisses, son rejet. Début de l’entourloupe, une toile d’araignée qu’elle tisse, finement, discrètement. D’ailleurs, la jeune femme a changé d’expression, elle arbore cet air triste et pensif, ses traits se sculptent dans la douceur de sa peau, elle utilise sa beauté. « Parce que tu ne te sens pas intelligent pour observer les autres ? même ceux que tu ne connais pas ? Observer et déduire c’est respecter l’autre et lui donner une place. Ne serais-tu pas un peu autocentré sur toi-même ? » La voix se construit dans la tendresse, une demande de comprendre les grognements du captif. En face de lui, ses yeux enracinés dans les pupilles de l’homme, elle y décèle les tourments qu’il ne sait cacher. Elle reconstruit, imagine sa vie, imagine ses douleurs, imagine ses proches, ses petites amies, son existence teintée d’ébène. Fronce les sourcils quand elle envisage certainement que sa perplexité trouve des raisons, une histoire de gang (typique dans les quartiers de New York), de drogue, de proxénétisme, de terrorisme, elle a déjà vu des centaines de silhouettes se tasser dans les coins ombragés afin de vendre la poudre d’or aux désaxés. « Tu vends du shit et tu as honte ? C’est de là que viens ta distance envers moi ? » Son comportement attire la curiosité de la fausse angélique, la faim d’une sorcière.

Comme un homme, elle s’empare du menton, caresse du bout de ses jolis doigts la joue pénétrée d’une barbe de trois jours – qu’elle aime les signes de virilité chez eux ! – s’approche, susurre des arabesques de secrets, lui en partage un « je suis grec » et, dans cet aveu se déploie l’odeur du libertinage, de la sauvagerie et des promesses anciennes de ce peuple antique. Sans s’annoncer, ses mains se sont engouffrées dans la chevelure châtain et ses lèvres, ses lèvres ont avalés les siennes. Elle veut gouter aux substances qui créent la famine de manque, celle qui réveille les désirs de sexe, les fantasmes auréolés d’odeur, de chaleur, de violence aussi, elle veut le découvrir allongé ou assis, sur les couvertures ou contre un mur. Eleusis l’a embrassé, affamée. Elle a pris son temps, collée contre son corps. « T’as raison, la danse n’était qu’un détail. » Le tic du désir apparaît, elle ne cesse de se mordre les lèvres, de faire paraître sa langue. Ses pupilles se sont agrandies sous le signe des fantasmes et des souhaits d’en vouloir plus. Elle aimerait lui chanter des imbécilités, n’ait pas peur de moi car j’ai envie de toi, je ne suis pas une espionne ni une membre d’un gang adverse, viens avec moi. Mais se tait.
   


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Message Sujet: Re: Floraison sauvage (Misha)   Floraison sauvage (Misha) Empty Jeu 15 Avr - 11:37

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Eleusis & Misha

« Of all the things I have been, sensual is by far the most powerful. »

L'intrigante l’assène d’autant de questions appelant à sa conscience, les tergiversations intérieures et les remous inusuels de l’âme. Elle a foré de trop les abysses subliminales du garçon, lui dont les synapses s’agitent par la flamme des émois, le zèle des impétuosités. Misha, c’est jamais bien le suc de l’intellect qui le prend aux tripes sinon l’ardeur des émotions et des ressentis. Il a le feu en lui, comme l’âtre ronronnant perpétuellement des cheminées d’hivers, aussi lorsque l’inconnue atrophie le bûcher de ses ardeurs par la glace de sa rationalité, Misha bute. Arque les sourcils d’autant d’incompréhensions, plisse un regard suspect, de ces iris bien plantés dans les siens. Ces dagues ocres ont la puissance des noyers s’enracinant bien profondément dans la pupille de son vis-à-vis lorsqu’elle le psychanalyse à sa manière. De ses traits doux transpirant la confiance ; “tu te sens con c’est ça ? Et puis, t’es pas un peu égoïste comme mec ?” Qu’elle lui argue et qu’il interprète.  « Et toi t’es pas un peu collante comme nana ? » Misha a croisé les bras par la vigueur de l’agacement. Dans la pupille, le courroux, strié des éclairs vivaces de l’irritation. L’intrigante n’a pourtant pas fêlé l’ego, pas même une entaille dans le marbre de sa fierté ; c’est qu’on l’a prétendu bien assez tôt vermine des bas-fonds, connard ordinaire, insolent notoire, et qu’il s’en est fait un manteau. Son exaspération puise sa source dans la défiance qu’elle lui inspire, et cette manière qu’elle a, à se revendiquer thérapeute sous les néons froids. L’antipathie vorace du garçon n’effraie pourtant pas l’entreprenante, elle qui s’arroge le droit de creuser encore ce qu’il lui refuse ; quelques monceaux de lui, bien tassés sous la poussière de la vigilance. « Tu vends du shit et tu as honte ? C’est de là que viens ta distance envers moi ? »  « C’est ça t’as tout pigé. » Outre les traits renfrognés du garçon, ses palabres polaires et son attitude fermée, il a levé l’écoutille du doute quant à la jeune femme. Peut-être, sans doute, n’est-elle pas de ces indics qu’il lui suspecte, ni même ne traîne-t-elle dans les sillages des bas-fonds à la recherche de délictueux à condamner. Misha la considère enfin d’un regard toujours aussi dur, quoique poli de quelques soupçons lavés. La jeune femme n’embrasse-t-elle pas simplement le mystère par plaisir de troubler ou par désir de plaire ?

Sous le mutisme glacé, l’entreprise des ardeurs ; portée par l’aplomb dont elle se vêt si bien, l’intrigante joue de ses doigts sur la barbe naissante du concerné. Le contact impromptu le fige d’étonnement, nourrit sa nuque d’autant de frissons se logeant sous la peau. C’est qu’elle a, confiante, le besoin de goûter à l’amertume de ses lèvres glacées lorsqu’elle y couve un baiser. De ces étreintes chaudes et humides supposant le désir et la chair, rien de bien timoré sous le parfum du stupre. Misha s’est laissé faire, d’abord surpris et intrigué, il n’a guère repoussé l’assaut sensuel, y a même répondu par une chaleur soudaine, sans bien savoir pourquoi. C’est que les hommes ont des besoins, clamerait le patriarcat. Ces besoins justifiant les assauts et les sexualités dévoilées par trop de forçage, et se laisser aller à la clameur des entrecuisses féminines. Mais lorsque Misha s’est redressé, rendu confus par l’initiative, il a planté dans le regard de la jeune femme un oeil étonnamment troublé et défait de ses hivers russes. La défiance, pourtant, irradiant toujours dans un recoin de la cornée. Il a considéré l’offre, bien sûr. A avisé la beauté de la jeune femme et s’est entendu penser qu’il serait foutrement con de passer à côté d’une baise offerte. Sale et rapide peut-être, bien dissimulés derrière les parois des chiottes de ce gourbi de luxe. Ou bien chez elle, s’il en avise à la confiance certaine qu’elle loge sur son faciès. Misha a discouru, même brièvement, de la question. Puis s’est souvenu que par-delà les désirs vivaces lui empoignant le ventre, c’était plus bien sa came que de forniquer des inconnues. Le coït des bestialités hasardeuses, c’était bon lorsqu’il avait quinze ans. « J’t’avoue, je trouve que t’es une sacrée gonzesse. Mais j’suis pas intéressé. » qu’il argue, toujours un peu troublé. Faut dire que la musique métallique planant sur leurs têtes comme le bruit de pieds de biche sur des conduits de polyéthylène lui contrit le cerveau et la raison. « J’ai déjà quelqu’un. » "Enfin, c’est compliqué". Admettrait-il si toutefois, il ne considérait pas l’intrigante comme un peu trop curieuse.

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Eleusis Klimt;

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Eleusis Klimt



Kristine Froseth
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Grisha, Céleste, Orphée, Messaline, Virgil
127
770
24
Secrète elle ne dira pas un mot sur ses amours, cache fiévreusement cette promesse murmurée un crépuscule lorsqu’elle était elle, cette essence de mort et de vie, l’éros qui foisonnait et thanatos qui embrassait. Si je dois me donner ce sera à lui, quand bien même elle ferait une erreur, consciente et assumée.
Armée de son appareil photo, elle décline son talent d’immortalisatrice, les images se fabriquent à la lumière et la maîtrise d’une compositrice artiste. Elle peint, dans l’atelier octroyé, des toiles monumentales qu’elle expose ou qu’elle donne. Privilégiée, elle peint toute la journée depuis des années. A trois ans déjà dessinait-elle pour découvrir et maîtriser ce qu’elle peinait à concevoir, la vie, la mort, le monde. Elle arbore un pseudonyme, connue comme Woodman, et se met parfois en scène sans visage ni corps.
Queens Huppé

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Message Sujet: Re: Floraison sauvage (Misha)   Floraison sauvage (Misha) Empty Dim 2 Mai - 14:40

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floraison sauvage
Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.
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      A la joute verbale face à son analyse, Eleusis se surprend à rire, l’éclat franc de la spontanéité l’irrite, elle n’a jamais su s’abandonner à l’authenticité de ses sentiments, les a fermé adroitement dans des boites noires, classées dans son âme, elle ne souhaite qu’ils se montrent aux autres, preuve d’une faiblesse, de son intime, elle ne désire partager que ses desseins précis, énivrer les hommes pour se sentir vivre. Elle séduit pour sentir la flamme de son indépendance, s’illusionne des tours de magie pour convaincre la psyché que, même si elle subit, elle semble maîtresse de son existence. Elle rit parce que l’homme n’a pas ce goût de la déférence, il devient femme quant à sa réaction, un peu de virilité tout de même. Elles ne réagiraient pas dans la dureté et la froideur, lui, déplace ses murs protecteurs, élabore des bains de distance, c’est qu’il est sculpté dans la glace d’un pays où les sentiments sont douloureux à exprimer. Comme moi, pense-t-elle. Elle garde sur ses lèvres le goût du baiser, la chaleur de ses joues sur ses paumes, car elle a caressé sa peau, s’est imaginée souveraine d’une nuit fauve. Elle a fermé ses paupières quand elle a entendu le refus, un souffle pour recouvrer son calme et mesurer les ténèbres mêlées de lumières, un coup de feu, un coup de poignard, une mer tempêtueuse de millions d’émotions envahissant le cœur, le corps, la raison. Jamais encore n’a-t-elle essuyé un refus de la part d’un homme, eux, qu’elle envisage comme des bêtes lorsqu’il s’agit de sexe et du plaisir onanique. Eleusis, s’est reculée d’un pas, a elle-même illustré la distance physique comme pour soumettre une peine incompréhensible s’étant logée dans son myocarde exténué. Misha Orlov ne semble pas le crève la dalle que démontre la majorité des hommes. Froncement de sourcils, son expression de Messaline se transforme, elle devient songeuse, pensive, à l’affut de l’intelligible qui se niche dans ses pensées, tourmentent ses croyances. Il a ébranlé son âme par son refus, a fait vaciller la flamme autodestructrice, ce n’est pas tant manger l’autre qu’elle désire quand elle entraîne un mâle dans son lit mais le contraire, et, de cette réflexion nait encore une surprise. Elle secoue la tête, se rassoit, contemple les silhouettes en quête de consommation excessive, tous ces esprits idiots, en manque de vie et d’intensité venus s’exhiber pour trouver de quoi combler le vide. Même son comportement ne lui plaît guère, elle dévoile son air perdu, on pourrait presque la croire touchante, ne veut se croire sympathique. Alors elle quitte la piste, abandonne la partie, sans un au revoir pour cet homme qu’elle tentait de séduire. Dans la rue, les pleurs chutent en silence, une jeune fille hèle un taxi afin de rentrer dans l’obscurité de ce qu’on appelle un chez soi et dont elle ne se sent qu’étrangère.
   


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J'ai des désirs de violence et d'immensité. Je veux boire des poisons, me perdre dans les vapeurs, dans les rêves ! Flaubert
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