not alone anymore (silene)

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{ not alone anymore }
crédit/ tumblr✧ w/@silene valenti

Comme un étouffement. Comme un putain d’étouffement alors qu’elle se sentait prise à la gorge, la pièce qui commençait à tourner sur elle-même, tandis qu’elle commençait à ne plus les entendre, tous. à ne plus les entendre, comme si les sons n’effaçaient. Elle n’en pouvait déjà plus. Cette pression, cette putain de pression qui semblait la prendre à la gorge, la laissait dans un mal qu’elle ne connaissait sur trop bien, comme une présence alarmante d’un manteau noir et de la faucheuse. Une présence qu’elle ne connaissait que trop bien depuis ce jour, depuis cette nuit, depuis ce plongeon, les eaux troubles de son esprit mélangées à celles d’une mer qui ne pardonnait pas, d’un lac qui lui en voulait, d’un fleuve qui la prenait... peu importait, c’était comme si l’eau envahissait à nouveau ses poumons, comme si la solitude se transformait en liquide néfaste pour venir la putréfier, la laisser pourrir avec ce goût néfaste dans la bouche, et cette impression de dégoût qui la laissait dans un état second.
parce que tu ne supportais pas. Il y avait une limite à ta patience, et si elle semblait pouvoir t’aider à le surmonter, ton problème résidait en chacun des autres présents lors de cette réunion.
Il n’en fallut pas plus. Un mot. Deux mots. Tranchants. ça suffit. la main jetée comme un signal qu’il fallait se taire. Elle laissa son regard devenir dur comme de la pierre. Et d’un mouvement elle leur demanda de partir, ces hommes, ces femmes, ces subordonnés qui n’avaient rien d’autre à faire que d’écouter ses ordres, et de garder leurs idées pour la prochaine réunion. Silene, toi tu restes. comme un ordre, simple. Mais ce n’en était pas un. Pas vraiment. t’avais juste besoin d’elle, sa présence, sa bienveillance que seule toi pouvait voir, derrière ce sourire manipulateur et ce regard parfait. elle ne pouvait pas s’en passer, de cette présence. Silene l’avait sauvée. Silene l’avait sauvée, une fois. Et la solitude se taisait en sa présence. Et la solitude ne savait plus s’approcher, en sa présence. Et c’était là tout ce qu’elle désirait, hope. Être avec quelqu’un, ne plus avoir cette impression de ne rien avoir qui lui brûlait la peau. Cette peau tendue, ce cou presque bloqué, a force d’être assise. Mais au moins, avec Silene, tout semblait toujours mieux. une relation que t’arrivais pas à expliquer. Sa présence qui faisait du bien, tout simplement. Une relation qui dépassait le cadre professionnel. Elle t’avait sauvée après tout. Une relation qui lui plaisait, parce qu’il y avait le soulagement de ne plus avoir le regard perdu sur l’absence de proches. en était-elle un, de proche ? Peut-être bien... silene était la seule, la seule personne qu’elle gardait dans son entourage, hope. Comme une gardienne de son existence, cette femme qui l’avait arrachée aux griffes de la mort.
Comme une gardienne de son existence, et un doux sourire posé sur ses lippes.
fallait que je respire. un simple murmure, juste pour elle, juste pour elles. Un simple murmure, lorsqu’elles se retrouvèrent enfin seules. Seule dans cette pièce, seule avec elle. Seule. Mais plus vraiment, finalement. ce qui te faisait du bien. « Seule » n’avait plus la même signification avec Silene. « Seule » apportait un bien être nouveau, avec Silene. ce qu’elle n’aurait jamais pu envisager, auparavant.
Ce qu’elle n’aurait jamais pu envisager, dans un univers sans elle.
Un univers dans lequel hope s’était laissée prendre plus d’une fois, le cœur à l’agonie, l’âme perdue dans des ténèbres lancinantes.
Un univers dans lequel elle s’était laissée entraînée par la faucheuse.
Putain d’univers.

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Un nouveau sens à un mot qu’elle a toujours haï. pour un mot qui l’a toujours démolie, qui s’est incrusté en elle pour ne plus faire qu’un avec son mal-être, comme une pute dans un nouvel habitat. Il n’y avait plus rien, il n’y avait plus de différence, entre solitude et hope. Il n’y avait plus d’espoir, il n’y avait plus de parenthèse, il n’y avait que le dégoût d’un malheur, il n’y avait que l’envie de disparaître, les tréfonds d’un vice pour tenter d’un camoufler un autre. Femme pour toujours, mais seule pour toujours. Comme un retour du destin, le contrat signé avec ceux que les croyants appelaient diable. Un contrat qui lui garantissait le corps qu’elle méritait, contre la perte de chacun de ses proches. Un contrat signé par la main squelettique de la mort, tandis que son sourire, camouflé par les ombres de sa capuche, lui permettait d’assouvir son dessein, la laissant, elle, symbole assassiné d’espoir, dans une spirale infernale. parce que les trois frères des romans de j. k. rowling n’étaient pas les seuls à marchander avec la faucheuse, et qu’à l’instar du puissant et du vicieux, tu t’étais laissée entrainée par un cadeau empoisonné, en venant presque à rejoindre les tréfonds, tant des abysses que de ton âme.
Mais elle était là.
Comme une évidence, désormais.
elle était là, quand tu t’enfonçais. Elle était là, quand tu revenais. Elle était là. comme partie de toi. une évidence qui ne savait se détériorer. Une évidence qui apportait un sourire sur les lèvres de la blonde, tandis qu’elle acquiesçait. ah ça… c’est le prix à payer. J’espère que tu n’es pas aussi tendue, toi. le prix à payer, pour le vice qu’elle exploitait. Pour les vices qu’elles exploitaient. Duo infernal, elles qui se satisfaisaient de la bêtise humaine pour laisser la honte de chacun devenir un gagne-pain. Une sorte de pouvoir, une force qu’elles arrachaient, chacune, à chaque candidat qui passait sous le regard de l’espoir, et sous le sourire de l’espiègle. oh, volontiers. répondit-elle au verre proposé. Douce liqueur dans son œsophage, doux poison à s’en défaire les veines qu’elle n’acceptait désormais de ne boire que sous le regard de sa seconde. Parce qu’elle était l’ange qui l’avait tirée de la mort, parce qu’elle était celle qui soutenait l’alcool enfilé par la blonde. parce qu’au moins, tes idées noires ne savaient trouver d’étendues d’eau à proximité, quand l’italienne s’y trouvait. Et qu’elle avait ta confiance entière pour assurer tes arrières. la boisson n’était un remontant qu’en la présence de silene. N’était qu’une mort liquide qu’en l’absence de cette dernière. Et une fois le verre en sa possession, elle laissa un merci… passer outre ses lippes, avant de rajouter un sers toi un verre aussi. Je ne veux pas boire seule. comme un ordre, comme un conseil. rien de tout ça, mais plus une demande, plus que sincère. comme une supplique, celle de ne jamais être seule à nouveau. Celle de donner un sens nouveau au mot solitude, à ses côtés. mais alors que le verre de l’italienne se remplissait, il y eut ses mains qui passèrent sur la nuque de l’allemande. Et un long gémissement de bonheur qui s’en suivit. rien de bien professionnel, et pourtant, la différence n’était pas si grande, quand tu étais avec elle. le professionnalisme s’effaçait sans se perdre, à ses côtés. hmm… oui, là… continue… des doigts de fée. L’avouerait-elle un jour réellement ? elle n’en avait pourtant pas besoin, silene pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Et chaque pression que la jeune femme exerçait sur la quadragénaire savait lui tirer un nouveau hoquet de bonheur, et détendre sa peau, son corps tout entier. ne t’arrête surtout pas… et sa main. Sa main, à hope, qui vint se poser tendrement sur l’une de celles de la belle valenti. Comme pour l’inciter à continuer. Comme pour appuyer la force de leur relation. sans laquelle tu ne pouvais plus vivre.
Un véritable bonheur. Pour la première fois de sa vie. il n’y avait plus uniquement des frasques et des mensonges.
Il y avait elle.
Silene.

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Comme un sourire, qui vaquait dans la pièce, qui illuminait la salle, de sa lueur. Comme un sourire, un véritable sourire qui naissait sur les lippes de la quadragénaire, alors qu’elle entendait sa petite protégée lui avouer à demi mots qu’elle préférait nettement se retrouver dans les veines de la production, plutôt que livrée à elle-même… un aveu difficile à entendre, mais qui rendait l’allemande heureuse, parce qu’elle parvenait à faire de cet endroit un lieu chaleureux, pour la seule qui comptait réellement, pour l’ange qui l’avait sauvée. Le démon qu’elle ne voyait pas comme un mal. parce que tu savais, parce que tu voyais, parce que tu entendais. Silene n’avait rien d’une bonne samaritaine, quand les échos revenaient à toi, mais toi, tu ne voyais pas en quoi son caractère était une mauvaise chose. Infidèle, qu’ils disaient… mais avec toi, elle l’était. Vorace, manipulatrice… n’étais-tu pas pareille ? démon ? cela t’allait très bien. tu préférais être sauvée par les cornes d’une jolie frimousse, qui faisait attention à toi, plutôt que par l’auréole d’une bonne incapable de ne se restreindre qu’à toi… oui, hope… tu ne voulais pas d’un ange. Tu voulais cette succube, qui ne s’intéressait qu’à toi, qui ne sauvait que toi, qui n’aimait que toi. était-ce vrai, cependant ? elle aimait y croire. Se dire que les aventures de silene n’avait rien à voir avec l’amour. Se dire que seule elle avait une place dans son cœur. une place particulière à laquelle elle ne voulait pas réfléchir. Une relation basée sur un secret, basée sur la vie offerte, la seconde chance qu’elle attendait depuis tant d’années, depuis plus de quatre décennies. Une relation particulière, une relation de toute beauté. Celle qui parvenait à lui faire chaud au cœur, celle qui parvenait à la transformer elle. en humaine. Plutôt qu’en fauve enragé.
Et elle ne put s’en empêcher.
De sourire. De rire. dis moi, si mes désirs sont des ordres, suis-je une reine ? elle éclata de rire. Elle aimait tellement cette proximité. Et son rire ne pouvait exploser, ne pouvait se révéler qu’en la présence de l’italienne. Italie et Allemagne, qui fraternisait sous une seule bannière, une seule étoile. Elles n’étaient qu’une, et cette relation lui faisait du bien, tandis que ses lèvres se trempaient dans l’alcool, le vice qui ne pouvait être bonheur que lorsque silene était dans les parages, capable de l’empêcher de commettre l’irréparable, capable de transformer ses idées noires en idées blanches, capable de lui apporter ce qu’il lui manquait tant, la présence d’un réconfort, une âme pour la sauver d’une solitude trop difficile, trop crevante, étouffante… au moins, avec elle à tes côtés, tes larmes devenaient sourires, tes regards perdues se focalisaient sur elle, et chacune de tes sensations étaient décuplées, d’autant plus lorsqu’elle venait te faire ce massage, te décompresser, et t’apporter du bonheur sur le bout de ses jolies mains, de ses doigts de fée. et elle ne put s’empêcher de gémir, le bien-être visible depuis l’espace, alors qu’elle laissait sa tête passer en arrière, tant pour profiter que pour voir apparaître, par moment, le visage de la belle. un sourire, quand elle affirma qu’elle continuerait, qu’elle ne s’arrêterait pas, et un de plus quand elle lui fit sa remarque. il faut bien qu’ils se bougent. Ils ne sont pas comme toi. Toi, tu fais des merveilles, le travail est impeccable… mais eux… peut-être n’avouerait-elle jamais que malgré la perfection qu’un jour, un membre de l’équipe lui apporterait, jamais ce dernier ne pourrait être comparé à silene. Silene, qui la complétait. tu penses que je suis trop dure ? pourtant, tu vois, un mot de ma part, et on est enfin seules… n’est-ce pas mieux ? elle gémit, sous les doigts de sa belle. pour moi… je ne peux que dire que c’est bien mieux. Parfait, même… comment ai-je pu survivre sans tes massages, dis moi ? un maigre rictus, alors qu’elle se sentait emportée par les vagues de plaisir que sa belle lui accordait.
Comme un cadeau. Qu’elle ne méritait sûrement pas.

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Seules... tout ce qu’elle désirait. Seules, tout ce qu’elle voulait. Il n’y avait rien au monde qui pouvait la détourner de ce rêve, de.m ce moment, cet instant qu’elle ne savait refuser, qu’elle voulait toucher du doigt. Qu’elle voulait connaître davantage. Ce moment qui la gardait en vie, cette vie qui la gardait à elle. Elle. Silene. Elle. Et seulement elle. Une vie pour une vie, pas dans le sens connu. « une vue pour une vie » n’était-ce pas normalement un adage pour prendre une vie en réponse à la perte d’une autre ? Peut être. Mais pour toi, c’était l’inverse. Sauver une vie en réponse au sauvetage d’une autre. Une âme pour une âme aussi. Parce que Silene n’avait pas que sauvé ton corps, n’avait pas que repoussé la mort. Elle t’avait donnée quelque chose de plus précieux. Une gardienne pour ton âme en décadence, une gardienne pour ton cœur solitaire. Elle était peut être loin de l’ange que tu t’imaginais. Mais pour toi elle l’était, ange. Pour toi elle l’était, parfaite. En témoignait ce moment à deux, cette belle intimité que tu vous avais données, ce souffle contre ton cou qui venait te perdre, quand elle te répondait en s’amusant, se penchant, te gardant reine dans ses mots, te gardant reine dans ce cœur qui battait aussi vite qu’il le fallait, entreprise qui ne saurait tenir si tu ne la tenais pas d’une main de maître. c’est vrai... comment comparer une femme telle que toi et les autres ? Aucun autre ne peut me donner satisfaction. Dans le travail ou dans l’intimité... pas de sous entendu. L’intime représentait ici cette belle symphonie qu’elles créaient à deux, les gémissements de l’une qui ne savait comment passer outre le plaisir procuré par le massage. Par les frissons. Et le doigté de l’autre. Qui devait bien s’amuser de voir la « reine » pliée à sous ses mouvement. Actes d’un démon, paroles d’un ange. Silene. elle était ton démon, aux ailes blanches et à la jolie auréole. et en l’entendant, elle eut un petit sourire proche du rictus. un requin ? Hmmm... mais si je ne t’ai pas mordue, dans ce cas, est ce parce que tu l’es aussi, ou parce que je ai fait preuve de clémence envers toi ? elle sourit. Rit même doucement. pardon je m’égare. Je m’amuse juste de ton choix de mots. parce qu’il était plus profond encore que tout ce qui pouvait paraître. Le requin était carnassier, maître de l’océan, tueur acharné. Quand hope, elle, était la victime de l’eau, perdue dans les tréfonds, préférant la mort à la vie, l’espace d’un instant. Requin ne lui allait pas. Elle prenait tout de même le mot avec aisance. Avec sourire. Requin ne lui allait pas, mais Silene ne lui voulait que du bien. Choix de mot difficile, sans doute pour lui prouver qu’elle domptait désormais la mort. sans doute pour s’assurer que plus jamais tu ne te retrouverais dans les eaux du diable, désir de l’embrasser sans contrepartie autre que les enfers t’englobant et te prenant inlassablement. chose qui n’arriverait plus. Plus jamais. Elle y veillerait. Elle y veillait déjà. Sa muse aussi. Parce que Silene ne la quittait pas, parce que Silene ne la quitterait pas. Et qu’elle ne pouvait se retrouver en eaux troubles à nouveau si la solitude lui était épargnée par cette merveilleuse femme qui savait comment lui donner les frissons et les envies qui lui manquaient, qui savait comment la réconforter et lui faire plaisir, qui savait comment la toucher. Comment la toucher. Corps et âme. Elle était une exception comme nulle autre pareille. Une personne dont elle ne voudrait jamais se séparer.
parce qu’elle était cette femme qui se retrouvait entre l’intime et le professionnel. Elle était cette fille, qui t’avait sauvée, et que tu aimais. La seule. Qui se savait proche de toi. La seule. Qui pouvait se permettre de vivre sans s’étouffer à tes côtés. La seule. Qui pouvait te toucher ainsi. Qui pouvait sourire ainsi à tes côtés, tandis que ses doigts pouvaient se mouvoir sur tes épaules, sans jamais cesser leur danse magique. et dans ses paroles, le tendancieux qui n’existait qu’entre elles. Un soupir de bonheur, la tête qui se penchait complètement en arrière pour apercevoir le sourire de sa belle. Et un miroir. Parce que son sourire était contagieux. Un moment sans rien, sans mot. Un regard vers elle. Un regard qui se perdait dans ses yeux. Et une réponse a peine audible, juste pour Silene. oui... tant que la solitude reste nous deux, je veux tout ce que tu as à me donner... comme une égoïste. comme une reine. et la tête redressée, les lippes trouvant réconfort dans le verre. Elle finit par lui demander mais pour un massage du dos, ne faudrait-il pas que je sois allongée ? rictus sur ses lèvres de requin... allongée, toute cette intimité prenait un autre sens. Quelque chose d’insondable qui venait caresser son âme, lui donnant un frisson de beauté.
de toutes façons, tu n’avais pas à te cacher d’elle. Et si ton corps se retrouvait à sa merci, tu ne pourrais que laisser ton bonheur parcourir son toucher. Son toucher parcourir ton bonheur.
Parce qu’elle était déjà la gardienne de son âme.
Silene.

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Reine… reine d’un empire, reine d’un royaume, le média pour seul rempart. Et pourtant, sa majesté n’était plus que soumise aux doigts de la belle, aux mots de la belle. au sourire qu’elle ne voyait pas, mais devinait aisément, comme si elle pouvait la lire, elle. parce que tu ne lisais pas, hope. Tu détruisais. Ce que tu touchais finissait en cendres, sauf pour ton empire et la valenti. Il n’y avait qu’à voir ce que devenaient les secrets que tu dévoilais au public, il n’y avait qu’à voir à quel point tu analysais tes proies pour les jeter dans la gorge du monde… et pourtant… pourtant, silene, elle… c’était différent. Duo dynamique, et un regard éternellement perdu sur elle, elle semblait capable de deviner ses émotions, craignait lorsqu’elles étaient de mauvais augure, souriait, quand elle la sentait à l’aise. Et quand elle était au sein de ce royaume, elle était chez elle. tu le pensais sincèrement, hope. Autant que les mots que tu lui prononçais, tu le pensais de toute ton âme. ton empire était son empire. C’était votre chez vous, là où vous vous sentiez le mieux. parce que cela se voyait sur le visage de silene, quand elle arrivait le matin, quand elle repartait le soir. cela se voyait éternellement, elle se sentait comme un poisson dans l’eau, ici. Elle était dans son élément, faisait corps avec le décor, pour parvenir à sauver les ressources, pour approcher les candidats, et les faire tomber entre ses griffes. tu sais bien que je ne te mens pas, et flatter, n’est-ce pas une forme de mensonge ? répondit-elle en un rictus, avant de chuchoter bon, d’accord, peut-être que je te flatte. Mais ça marche, non ? elle rit doucement, avant de l’entendre parler, parler de sa clémence. l’étais-tu vraiment, hope ? étais-tu vraiment clémente ? toi ? étrangement, cela ne paraissait que vérité, entre les lèvres de Silene, car elle l’était avec elle. seulement avec elle. pourquoi ? pas uniquement parce que silene l’avait tirée de l’eau, pas uniquement parce que silene l’avait sauvée, démon aux ailes blanches. Mais parce qu’il y avait ce vide, dans son cœur, qui s’était comblé par sa présence. Comme une chaleur qu’elle ne désirait jamais perdre, comme une chaleur qu’elle conservait doucement, qu’elle chouchoutait sans s’en rendre compte. Comme l’étincelle d’une flamme plus grande encore, qu’elle avait hâte de rencontrer, d’admirer, d’attiser. c’est vrai, tu n’es pas un requin… ahlala… je me fais vieille. Dire que je suis clémente maintenant… elle rit doucement, tout en gémissant sous l’effet des mains de sa belle seconde, qui était douée, bien trop pour ne l’avoir jamais fait auparavant.
Et alors qu’elle se sentait de subir le massage intégral que sa protégée semblait vouloir lui proposer, elle se laissait prendre au jeu. de la séduction ? peut-être. Tu n’en avais pas l’impression, parce que votre relation était particulière, mais pourtant, le ton employé était tout aussi suave. et en l’entendant, elle redressa la tête et lui dit effectivement ! merci de me le rappeler… bon, du coup… va pour m’allonger. Si cela ne te gêne pas. « si cela ne te gêne pas »… preuve irréfutable que silene était différente. Parce qu’hope ordonnait, hope ne demandait pas. mais avec silene… avec silene, les pulsions autoritaires s’effaçaient pour laisser place à cette merveille qui les unissait toutes les deux.. et en sentant les mains de la belle dans les siennes, elle put admirer son regard inquiet. mais… silene… les moments pour moi n’ont de sens qu’avec toi à mes côtés. Seule, je… ne peux pas. et la valenti pouvait le voir, dans sa tête, dans son regard, le bruit de l’eau…
Parce que hope portait peut-être le nom de l’espoir, mais son espoir, c’était silene. Et elle se leva, tout en gardant une main de sa belle dans la sienne, avant de s’allonger sur le ventre sur le canapé, tout en lui disant comme ça, ça te va ? un sourire, et elle rajouta dis oui, s’il te plait, j’en ai besoin… un regard. un regard dans le sien, qui voulait tout dire. Cette envie, ce rapprochement, c’était une passion sans être étrange, c’était malsain sans se vouloir sensuel. C’était spécial, une relation qui n’existait qu’en elles.