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 but i’m not sure anymore (leto)

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Message Sujet: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Dim 6 Jan - 16:25


I used to think life was about more than
just surviving, but I’m not sure anymore

dire que tu appréhendais était un euphémisme. une putain de blague. t'avais la trouille. celle qui te prenait aux tripes. celle qui te donnait envie de faire marche arrière alors que tu venais de passer l'entrée du stade, ton billet à la main, ton pass autour de ton cou. c'est parce qu'on te traînait par le bras que tu continuais à marcher au milieu des fans habillés de maillots bleus. couleur de l'équipe de hockey de la ville. bleu contre noir, l'autre équipe. sur ton dos, t'aurais pu en porter un, de ces maillots mais tu portes qu'un t-shirt bleu normal, sans inscription, sans son nom dans ton dos. t'en avais eu un, à l'époque. celui de ton petit-ami, celui de l'homme que tu aimais. un verbe, une sensation que tu préfères employer au passé plutôt que de continuer à t'interroger dessus. ce genre de truc, tu préfères les laisser dans un coin de ta tête. tout comme t'as préféré enfermer dans un fond d'armoire, ce maillot que t'as tant porté avec fierté dans ce couloir qui t'emmène aux gradins. encore un quart d'heure avant le début du match, vous êtes légèrement en retard. mais tu croises ces gens que t'as rayé de ta vie pendant une année. que tu salues, que tu souris. comme à ton habitude, tu fais genre. tout va bien. tout va pour le mieux. ta santé, ta "cheville" qui va bien mieux alors que non. derrière tout ça, y a rien qui va. tu continues ton traitement. et puis t'es là. à quelques minutes de reposer les yeux sur un mec que tu détestes autant que tu aime..ais. tes fesses qui se posent sur un des sièges du premier rang, face à la glace, tu regardes légèrement vers l'arrière. regrettant de ne pas être perdu dans les derniers rangs, là où il ne pourrait pas te voir. là où tu pourrais ne pas le voir. bien sûr que si, tu as déjà reposé tes yeux sur lui depuis un an mais qu'à travers un écran, qu'à travers un bout de papier quand un article sur lui ou l'équipe apparaissait. l'as du hockey, comment ne pas parler de lui ? comment ne pas écrire sur lui ? et puis, il y avait toujours ces questions sur lui, celles que l'on te posait sur ta vie privée. celles que t'envoyaient toujours balader. stade qui s'agite, stade en effervescence à l'annonce de l'entrée des joueurs, t'es à cran. autant agitée que les autres mais sans doute pas pour la même raison que les autres. parce que y a son nom qui vient de raisonner dans tes oreilles, parce que son visage vient d'apparaître sur l'écran et que sa personne vient d'entrer sur la glace. glissant tel le roi du monde. l'ancien roi de ton monde.
@Leto Rutherford but i’m not sure anymore (leto) 3227196488
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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Mer 9 Jan - 7:19


she took my heart,
I think she took my soul

tu l'as vue, il y a quelques jours à peine, à la télévision. t'as vu son interview, et ça t'a complètement retourné même si t'as fait bonne figure. parce que t'étais pas seul, tu l'es jamais tout à fait, et que les railleries pleuvaient déjà suffisamment comme ça, à propos de ton ex. t'as pas voulu montrer que ça t'atteignait, qu'elle te manquait, parce que t'as jamais parlé à qui que ce soit de ce qu'il s'est réellement passé. t'as vu son intervention, pour ce type qu'elle connaît même pas, cette façon de vous jeter tous les deux dans la gueule du loup pour lui. peut-être bien par vengeance, t'en sais rien, tu te serais jamais attendu à ça de sa part mais t'en sais rien. t'as pas démenti, tu veux pas te lancer dans une bataille médiatique contre elle, sans vous être jamais reparlés de tout ça en face. et puis, aujourd'hui, tu joues, et depuis que vous vous entraînez pour ce grand jour t'as pas eu une seconde pour y repenser. c'était tout ce qu'il te fallait, la distraction parfaite. t'as aucune idée de ce qui t'attend dans les gradins, et tu la remarques pas avant un moment. puis t'attaques, tu fais barrage de ton corps, mais tu perds ton duel. ton épaule s'écrase contre la vitre et tu lèves les yeux sur le public, pour la première fois depuis ton entrée. tu les adores, seulement t'es toujours trop concentré que pour leur prêter attention, tu te rattrapes généralement à la sortie des matchs. et sans doute que t'as toujours eu raison de fonctionner de la sorte, parce que cette fois, ce regard t'est fatal. le cœur lâche, cesse de battre une fraction de seconde qui te paraît durer des heures, et tu t'écartes vivement de la vitre. comme si t'avais croisé le regard d'un fantôme. c'est pire, bien pire, t'es soudainement hors d'haleine, t'es paumé, t'as le cœur qui bat beaucoup trop vite et tu l'entends beaucoup trop fort, raisonner sous ton crâne où les pensées s'embrouillent et s'embourbent. t'as envie de sortir, besoin d'air, t'aimerais arracher ton casque et le balancer, l'impression que la sangle t'étrangle, mais c'est seulement ta gorge serrée de remords et d'une tristesse que tu peines à contrôler. tu te fais bousculer, houspiller par le coach, alors tu rentres dans le match à nouveau, te retenant de te retourner au prix d'immenses efforts. concentration. mais putain, qu'est-ce qu'elle fait là. t'arrive pas à compartimenter, ton regard dérive sans cesse dans sa direction, tu perds quasiment systématiquement le palet, tu te fais engueuler comme un débutant. t'as beau faire des efforts, les rares fois où tu parviens jusqu'au goal sans qu'on te pique bêtement le palet, tu foires. t'es irrécupérable, aujourd'hui, et t'as le sentiment de te ridiculiser. le pire ? c'est qu'elle est là, pour voir ça. c'est tout ce qui te préoccupe, au final, que katalina te voit aussi mauvais, tu te fous pas mal du sermon auquel tu vas avoir droit dans le vestiaire, tu te fous de ce que pourront dire les journalistes, t'as rien à prouver, mais elle... elle tu voudrais jamais, ou plutôt plus jamais, la décevoir. en fin de compte, t'es dégagé de la patinoire, c'est mieux pour tout le monde. t'entends les reproches qui pleuvent, les questions qui fusent, mais t'arrive pas à écouter, t'as plus qu'un seul sens en éveil et c'est la vue, ton regard hagard la cherchant partout, comme pour vérifier qu'il s'agit pas d'une apparition, une hallucination. peut-être bien que tu t'es cogné trop fort, que t'as une commotion. t'es vite contredit par l'un de tes coéquipiers, sur le banc, qui te la désigne du menton, l'air mi-amusé mi-compréhensif. ils ont tous vu, ou lu plus tard dans un quelconque magazine, ce qu'elle a avoué en plateau. cru avouer, parce que c'est que sa version, sur laquelle t'as pas cru bon de revenir mais c'est pas pour autant qu'elle est tout à fait dans le vrai, t'as simplement la certitude que quoi que tu dises, on le retournera contre toi. tu manques à tous tes devoirs, après tout t'as déjà pas mal déconné, et t'éclipses avant la fin du match. tu te changes en deux temps trois mouvements et tu sors attendre, capuche d'un sweat noir des plus basiques rabattue sur le crâne pour éviter d'être reconnu lorsque la foule te passe devant. tu finis par l'apercevoir et, alors qu'elle arrive à ta hauteur, tu effleures son épaule: « kata ? » j't'en supplie, retourne toi. j't'en supplie, m'ignore pas. t'as le cœur au bord des lèvres, les nerfs en vrac, tout qui déconne.
@katalina sewell but i’m not sure anymore (leto) 3794924939
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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Mer 9 Jan - 9:38


I used to think life was about more than
just surviving, but I’m not sure anymore

tu sentais les regards sur toi. les curieux, ceux qui se demandaient ce que tu faisais ici, surtout après ton annonce quelques temps plus tôt. ceux qui se demandaient ce qu’il se passe à présent. les amusés, ceux qui tournent en dérision ta révélation, ceux qui se foutent de toi ou de vous. les sympathiques, ceux qui ne te veulent aucun mal au contraire de ceux qui te médisent. tu devrais plutôt dire celles qui te médisent, car oui, elles sont essentiellement des filles. celles qui étaient contentes en apprenant votre rupture, celles qui rêvaient de conquérir celui qui n’est plus le tien. et face à ces regards, tu croisais tes bras, t’empêchant de te renfrogner sur toi même. c’était pas l’image que tu voulais renvoyer de toi. t’étais une fille forte, putain. une fille qui comportait une stupide maladie. tu gardais le corps droit, le regard devant toi alors que les joueurs entraient sur la glace, alors que ton ancien joueur à toi entrait sous les acclamations du public. les filles derrière toi hurlaient à chacun des beaux garçons rentrant. et tu n’échappais pas à la règle, leto. elles criaient pour toi, ton prénom, comme des pimbêches et.. si tu savais comme cela me fait mal… ça te faisait mal, terriblement. et encore plus lorsque tu le voyais glisser avec avec allégresse, comme s’il était le roi du monde, le roi de la glace. et ça te renvoie à ces moments où vous patiniez tous les deux, où vous étiez qu’un couple heureux. t’as le coeur au bord des lèvres un instant avant que tu ne reprennes ta respiration, d’une grande inspiration. le match débute et tu ne peux t’en empêcher, tes yeux le suivent. même quand il n’a pas le palet, même quand il n’est pas la cible à suivre car non important. les minutes passent. et puis l’une finit par suspendre le temps. parce qu’il est là, face à toi, son corps plaqué dans contre la vitre de verre qui le sépare du public alors qu’il vient de perdre ton duel. t’as failli avoir ce stupide réflexe que t’avais quand il était encore à toi, quand t’étais encore lui mais tu te retiens de t’approcher de la vitre pour lui demander s’il va bien. tu t’accroches à ton siège, tes mains gantées qui enserrent le devant du siège avec force, les articulations blanchâtres. et, c’est le temps qui s’arrête, ton souffle qui se coupe quand ses yeux croisent les tiens, quand ses lagons t’emprisonnent. tes oreilles qui bourdonnent comme si vous n’étiez plus que tous les deux et finalement, la vie reprend son court quand il s’écarte vivement, quand il le décide. la reprise de ta respiration, ton coeur qui cogne bien trop fort dans ton crâne, t’entends pourtant bien les chuchotements derrière toi, toujours les regards des alentours sur toi. tu sens pourtant bien la main de ton amie qui se pose sur ton avant-bras en signe de soutien. mais à présent complètement dans un autre monde. vraiment, t’aurais pas dû venir. et suivre le match devient difficile pour toi, le voir rater complètement le sien te fout terriblement mal. tu devrais pas, tu devrais être forte et te dire qu’il l’a bien mérité. mais katalina, t’es pas comme cela. toi t’es un peu conne. toi, t’es la fille bien trop gentille, celle qui s’en veut de lui causer du tord, qu’il se fasse engueuler et même sortir... parce ouais, tu les vois ses regard qu’il tourne continuellement vers toi, tous ses duels qu’il rate, tous ses tirs qu’il manque. et lorsqu’il est sur le banc, lorsque tu l’observes du coin de l’oeil faisant semblant de t’intéresser à ce stupide match, tu le vois, tu les vois. leto et ce mec qui te désigne du menton avec une expression que tu ne supportes pas. t’as cette foutu impression que tu es moquée. qu'ils se foutent de toi. pourquoi tu es venue au fait ? il t’a trompé et tu dois être sans doute ridicule. déjà, pourquoi est-ce que tu te montres à un de ses matchs après tes propres. tu pourrais dire que t’es toujours aussi fan de l’équipe, ce qui est le cas mais qui franchement voudra croire à cette version, alors qu’elle est vraie. t’es pas venue pour lui. ou si un peu, au fond de toi, juste t’es un peu masochiste, comme si ta maladie ne te faisait pas assez souffrir, comme si t’avais besoin de t’infliger cela en plus. tu dois passer pour la peste. le genre de fille que tu détestes. c’est drôle quand t’y penses, les yeux sur les joueurs que tu ne suis même plus car tu fixes un endroit de la face, mais c’est totalement le genre de filles qui attirait leto à l’époque. c’est totalement le genre de garce avec qui il t’a trompé. il quitte le banc des remplaçants et du reste de l’équipe et évidemment, cette sortie avant match ne passe pas inaperçue. surtout pas pour toi. et les minutes qui s’écoulent ensuite sont interminables, t’as envie de te barrer d’ici. victoire des bleus, victoire de son équipe, envolée d’excitation. toi, c’est plutôt ton envolé, enfin ton exutoire, enfin le moment où tu peux te poser. t’as même pas envie d’aller à cette stupide fête alors t’avertie ton amie que tu te casses, lui assurant que oui ça va, t’es juste fatiguée. alors que non. putain non. t’es l’une des premières à sortir de ce coin vip, celle qui fuit, celle qui porte pointait sur elle le panneau lumineux te montrant. tes bras qui enserrent ta taille, tu regardes le sol, rejoignant la foule des autres tribunes qui sort, complètement perdu dans tes pensées, t’isolant . bien trop car tu passes devant lui sans le vouloir. il t’effleure l'épaule, sa voix prononçant ton prénom effleure tes oreilles et fige ton corps, provoque ce terrible frisson dans ton corps. pas celui de la peur, non, celui qu’il a toujours provoqué quand tu étais dans ses bras, celui que t’aimerais refusé de ressentir. ton coeur qui palpite. c’est la peur qui mêle ton appréhension. t’as pas peur de lui, juste peur de toi. parce que t’es en colère contre lui, encore un an après. parce que t’es en colère contre toi, de ressentir toujours ces choses, encore un an après. tu m’as trompé bordel. reprends-toi, reprends-toi, s’il te plait. t’as un instant les yeux fermés, t’inspires, expires, puis finalement, tu te retournes, au milieu de ses gens qui se faufilent entre vous, autour de vous. de ceux qui ne vous portent que peu d’attention. surtout parce qu’il est là, à te regarder, sous une capuche noire. pas la meilleure protection, pas le meilleur costume d’invisibilité de super-héros mais son dos à la foule qui arrive de derrière lui suffit, pour l’instant. ça suffit juste pour te perdre de nouveau dans ses yeux. ça suffit pour reposer tes yeux sur lui, réellement, pour la seconde fois de la soirée. c’est bien plus qu’en un an. ça suffit seulement pour que tes yeux expriment colère et chagrin, surtout le chagrin.
@Leto Rutherford but i’m not sure anymore (leto) 3227196488
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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Mer 9 Jan - 14:05


she took my heart,
I think she took my soul

t'entends l'annonce, la victoire. t'entends les cris des supporters, l'explosion de joie derrière les portes closes, côté bleus. ton côté, ton équipe, juste pas ta victoire, pas cette fois. d'ordinaire, t'exploserais aussi, tu vibrerais en parfaite synchronisation avec la foule, même si t'as rien à voir avec cette réussite, tu serais debout à applaudir de toutes tes forces, avec tout ton cœur. sauf que t'as la tête ailleurs, et le cœur avec. t'es ailleurs, t'as déserté, tu te doutes qu'on va te chercher, que d'ici quelques minutes ton téléphone se mettra à sonner, mais tu risques pas de rappliquer aux vestiaires. tu sais exactement à quel genre de discours tu vas avoir droit, sur le professionnalisme, sur la concentration, comme si t'avais à nouveau dix ans, comme si t'étais pas l'un des piliers de cette équipe depuis ton arrivé, cinq ans plus tôt. tu ne te crois pas indispensable, t'as bien conscience que chaque joueur est remplaçable, tu sais que t'es en train de déconner et de te mettre ton entraîneur à dos. parce que te planter sur le terrain, pour la première fois depuis des lustres, c'est pas bien grave, mais te barrer comme tu l'as fait et ignorer ses futurs appels, tu sens que ça passera moins bien. seulement t'as pas les idées claires, et tu les auras pas avant d'avoir fait face à ta belle revenante, même si t'as aucune idée de ce à quoi tu devrais t'attendre, même si t'es certain que lui parler n'arrangera rien, ne rétablira aucun ordre. du moment qu'elle sera là, quelque part dans new york, à te détester, à penser que tu l'as trompée, tu seras pas en paix. tu l'as plu jamais été, faut dire, depuis qu'elle est partie. mais c'est évidemment pire depuis cette interview, y'a vos têtes à chaque , et t'es certain que ça n'ira qu'en s'empirant après votre entrevue du jour, tout le monde voudra s'avoir si vous vous êtes parlés, et puis surtout ce que vous vous serez dit. tout le monde te demandera pourquoi, pourquoi ça t'a tant déstabilisé de la voir, et puis pourquoi, comment t'as osé, la tromper. ce que t'as jamais fait, même si t'as pas pris la peine de démentir. t'as bien des torts, tu l'as pas soutenue, t'as pris peur et tu l'as laissée tomber, mais tu l'as pas trompée et quelles qu'aient été tes intentions (elles sont floues, tu te souviens pas, sans doute l'étaient-elles déjà à l'époque) t'es jamais allé au bout. tu sais pas si tu l'aurais fait, si tu l'aurais trompée. mais en tout cas, tu l'as pas fait, ça doit bien compter pour quelque chose. t'as besoin de lui dire tout ça, qu'elle comprenne que t'as jamais voulu lui faire de mal, t'as jamais voulu que vous vous sépariez, toi tu la voyais encore à tes côtés dans des années, tu vivais dans un vrai conte de fées, te fiant pour une fois totalement à tes sentiments. mais il a fallu que tu paniques, quand elle a eu le plus besoin de toi. sans doute que tu la mérites pas. mais tu mérites pas non plus qu'on te prenne pour ce que tu n'es pas, tout comme elle ne méritait pas de s'imaginer, pendant toute une année, que t'avais pu la tromper. c'est ce que t'as réalisé face à ta télévision, dans ton appart trop grand même une fois ta solitude comblée par la présence de tes amis. t'as réalisé que tu l'avais laissée croire, et que c'est probablement à elle que ça faisait le plus de mal. t'as réalisé qu'elle devait savoir, pas pour toi, pour elle. pas pour ta réputation, de toutes façons tu prendras encore bien d'autres coups, mais pour son bien-être à elle. t'as peu d'espoir qu'elle te croie sur parole, encore moins qu'elle accepte de te parler, mais t'es forcé de tenter. alors t'attends, ton déguisement de fortune te préservant jusqu'à son passage. t'es pas certain qu'une fois face à face, vous serez pas pris pour cible par tous les regards, seulement t'avais pas trop le choix. t'es déjà étonné qu'elle se retourne, katalina, qu'elle semble accepter de te parler quand tu mériterais même pas un regard. t'as presque envie de sourire, c'est la première fois que tu la revois, en chair et en os, depuis de trop longs mois, mais tu passerais quoi ? t'as aucune raison de sourire, au fond, et tes muscles se tendent plus qu'autre chose en croisant son regard. t'as réfléchi, longuement, à ce que tu dirais, ce que tu ferais, t'avais tout un plan dans ta tête, mais elle est là, avec son regard qui te fait du mal, ce regard que t'as pas osé affronter toute une année durant parce que tu savais qu'il te démolirait. elle est là, tristesse au fond des yeux, rancœur aussi. tu te rappelles de son regard, ce soir là, presque identique. ça te laisse sans voix, et le cerveau vide d'idée. tu t'étais pourtant tant préparé, comme à un match, le plus important match de ta vie. faut croire que c'est pas ta journée, pour jouer. « hey... qu'est-ce, qu'est-ce que tu fais là ? » imbécile que tu es, tu poses la plus évidente, inutile, et impersonnelle, des questions. c'est pas l'important, et puis t'as pas la moindre envie de l'entendre dire que c'est pas pour toi, qu'elle est là. ça te manque, de la savoir dans les gradins, sa présence suffisant à te rendre plus fort, te poussant à te dépasser, plutôt que te faisant perdre tes moyens. elle te manque, tout simplement, tout le temps, pour tout. et t'as pas envie de l'entendre, si elle t'aime plus, si elle te déteste même pas non plus, si t'es plus rien pour elle. ça te tord les entrailles tellement t'as peur d'entendre le moindre de ses mots, mais c'est trop tard t'as raté vos retrouvailles, si on peut appeler ça comme ça, et t'es de nouveau planté comme un con à attendre, espérer qu'elle vienne à toi parce que toi, t'es toujours aussi incapable de mettre le sujet sur la table.
@katalina sewell but i’m not sure anymore (leto) 3794924939
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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Jeu 10 Jan - 18:46


I used to think life was about more than
just surviving, but I’m not sure anymore

as-tu déjà eu l'impression que la terre s'arrêtait de tourner ? là, comme ça, d'un coup. comme si plus rien au monde ne bougeait. comme si tout était suspendu. si non, c'était maintenant le cas. parce que là, face à toi, alors que tes yeux croisent les siens, t'as cette terrible impression. que vous êtes plus que deux sur terre. dans une bulle. que vous n'êtes plus que deux capable de bouger, de respirer, de vivre. et pourtant, en même temps, t'as l'impression de mourir face à lui. le corps tendu, le corps incapable de cacher tes sentiments, t'as jamais su être comme cela. te cacher, te protéger, faire semblant, face à lui. parce que tu es toi, sincère. parce que tu étais comme cela, amoureuse. et l'homme face à toi à briser ton cœur, sans aucune pitié, dans ta faiblesse, alors que tu venais de découvrir la présence de ta maladie en toi. quelques secondes, quelques minutes à vous regarder et sa voix te transperce de toute part. c'est qu'une putain de question qu'il t'envoie et t'es même presque triste de cela. presque en colère contre toi, contre lui. comme si tu t'attendais à autre chose. mais à quoi ? un pardon ? une déclaration d'amour ? t'étais idiote. une cause perdue. "je.. matt m'a invité à.."  tu commences à bafouiller sur l'origine de ta présence, même si t'avoueras jamais que ça te démangeait de le revoir sur la glace, sorte de flagellation ? possible. quoi qu'il en soit, tu n'as pas le temps de terminer que la voix du fameux matt, le coéquipier de ton ex-petit-ami t'interpelle plus loin. katalina, ah tu es là, j'avais peur que tu sois déjà partie ! et la seconde plus tard, il est là, à côté de toi. quand il voit ton interlocuteur, ses dents se dévoilent dans un espèce de sourire que tu ne pourrais pas identifier puisqu'il s'adresse à ton ancien amant. ah, leto ! cool. j'avais oublié de te prévenir, j'ai invité kata à la soirée post-victoire quand j'ai vu qu'elle était de retour à new york, ça te dérange pas j'espère ? tu peux pas t'empêcher de regarder autour de vous, d'apercevoir des visages qui vous reconnaissent. et il est déjà là, sur sa dernière question qui n'attend aucune réponse, à vous ramener vers le coin vip, lui entre vous deux, ses bras sur vos épaules, ne vous laissant choix. ne te laissant plus aucun choix de t'enfuir. mec si tu savais comme le coach était furax dans les vestiaires ! qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? il rigole, même s'il sait pertinemment ce qu'il s'est passé. toi. juste toi.
@Leto Rutherford but i’m not sure anymore (leto) 3227196488
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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Ven 11 Jan - 18:33


she took my heart,
I think she took my soul

t'as tellement de choses à dire, des excuses principalement, qui te tournent sous le crâne depuis des mois. des inquiétudes, aussi, vis-à-vis de sa maladie, de l'évolution, du traitement, parce que t'as fait tes recherches seul comme un idiot au lieu d'être présent. t'aurais pas été d'un grand secours, avec tes questions et tes inquiétudes, mais t'aurais eu le mérite de la soutenir, c'est ce qu'on fait dans ces cas-là, c'est ce que t'aurais voulu faire, tu t'en es seulement rendu compte trop tard. à quelques secondes près, peut-être même dès que t'as claqué la porte, mais les secondes ont suffi. et puis, aujourd'hui encore, c'est qu'une question de secondes, pour que tout change, que ce discours que t'as dans la tête depuis près d'un an maintenant t'échappe et que tu te retrouves à poser cette stupide question. une seconde, le temps que ça te prend pour lire la déception dans son regard, miroir du tien. t'es déçu, toi aussi, déçu d'être vraiment trop con. des secondes, à nouveau, pour quelques mots qui meurent à l'arrivée de ton coéquipier. celui qui l'a invitée, un espèce d'imbécile qui a pas pensé à te consulter, ni même à te prévenir. un imbécile encore en contact avec elle, contrairement à toi, ce qui te fait l'effet d'un coup de poing dans le bide. « non, bien sûr que non, ça me dérange pas. » t'as répondu trop vite que pour être crédible, mais tu feras avec. matt, sans doute euphorique suite à la victoire, sans doute un peu trop obnubilé par son invitée, n'a pas l'air de relever. toi, t'es comme sous le choc, ton cerveau tourne au ralenti et t'entends ce qu'il dit mais tu mets du temps à assimiler, tout comme tu t'es laissé entraîner sans opposer une once de résistance, sans même réaliser que vous avanciez. « j'ai... été surpris. j'suis désolé, j'ai pas été pro, le coach a raison de m'en vouloir. j'lui parlerais. » à vrai dire t'aurais presque envie d'y aller maintenant, de te faire passer un savon pendant que les autres prennent du bon temps, et que matt tient visiblement une agréable compagnie à ton ex. t'as aucun droit de ressentir ça, ce bouillonnement dans tes veines, la jalousie dévorante, mais c'est plus fort que toi. « mec, relax, on t'en veut pas vraiment. et puis c'est pas le moment, on profite maintenant ! » tu confirmes d'un murmure à peine audible, pas convaincu, et tes pensées déjà à des années lumières de cette conversation. à votre arrivée dans le coin vip, tu te dégages rapidement de son étreinte, et, à nouveau, tu peux pas t'empêcher de remarquer que son bras reste un peu trop longtemps sur l'épaule de kata, qui bouge pas, qui laisse faire. t'es nauséeux, l'idée de fuir la confrontation, encore une fois, te traverse brièvement l'esprit, mais t'es à la fois bien trop préoccupé par ce qui pourrait se passer en ton absence. t'es surement complètement paranoïaque, mais t'y peux rien. « matt, tu nous laisses quelques minutes s'il te plait ? on s'est pas vus depuis longtemps, tu sais. promis je te volerais pas ta cavalière trop longtemps. » t'as insisté sur le mot cavalière, comme si t'avais ton mot à dire, le moindre jugement à porter. t'as insisté pour le faire dégager, et parce que ça te brûlait les lèvres, comme une provocation sous laquelle se cachent une bonne dose de jalousie et l'espoir de t'entendre contredit.
@katalina sewell but i’m not sure anymore (leto) 3794924939
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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Sam 12 Jan - 0:32


I used to think life was about more than
just surviving, but I’m not sure anymore

t'as le corps qui suit mais la tête ailleurs. t'écoutes pas réellement ce que dit matt, comme si tu étais dans un autre monde, comme si tu n'entendais plus les voix autour de toi. c'est la voix de leto, lui répondant, qui te sors de tes pensées. tu sais pas trop ce que ça te fait, au coeur, au ventre, en toi, lorsqu'il répond que ça ne lui dérange pas que tu sois là. tu nsais pas parce que tu sais pas comment il prend les choses. dans quelle optique, il est. c'est clair qu'il doit s'en foutre. c'est clair qu'il doit être passé à autre chose. après tout, il n'a pas attendu que tu sois partie, ou morte, pour te tromper. il n'a pas attendu que vous ne soyez plus ensemble pour te quitter. en fait, vous ne l'avez jamais vraiment fait. rompre, réellement. vous dire que c'était réellement terminé. mais cela valait de soit, non ? comment rester avec lui ? et puis, tu ne lui avais pas laissé le choix. t'étais partie. abandonnant carrément tes affaires les premiers jours. les premiers soirs, tu n'étais pas rentrée. et t'avais juste attendu qu'il soit partie à un de ses entraînements pour revenir les chercher, comme une lâche. comme une fille qui avait le cœur brisé. juste comme une fille qui n'avait pas envie de s'engueuler avec le connard qui l'avait trompé au moment où elle avait le plus besoin de soutien. ils parlent du match, l'un rigole, l'autre tente de s'expliquer, surprise comme argument. tu m'étonnes. toi même tu l'étais. surtout d'avoir accepté cette invitation. c'était de la folie. une flagellation. ça faisait longtemps que tu n'avais pas vu ces gens. c'est ce que tu te dis alors que vous rentrez dans le coin vip, alors que tu vois ton amie de tout à l'heure qui te fait un petit signe, sourire encourageant. t'aurais bien envie de te réfugier avec elle et de laisser matt et ton ex derrière toi afin de les fuir mais le premier s'accroche à toi bien trop. t'es peut-être trop faible autant mentalement que physiquement parce que tu fais rien, tu bouges pas, tu devrais te retirer de son accroche comme vient de le faire leto. tu le vois poser ses yeux bleus sur le bras de son pote, sur toi. tu la vois cette lueur dans son regard. celle que tu ne pourrais réellement expliquer, celle dont tu n'arrives pas à trouver les mots. encore moins pour cavalière qu'il appuie en fin de phrase. t'es contradictoire parce que tu paniques quand leto demande à matt qu'il vous laisse. quelques secondes plus tôt, tu voulais fuir matt et à présent qu'il doit partir, t'as qu'une envie, c'est qu'il s'accroche encore à toi. qu'il ne te laisse pas avec lui. manque de bol pour toi, il retire son bras, les deux mains devant lui ensuite comme s'il se défendait de quelque chose dont t'ignorais complètement la nature. pas de souci mec. j'ai un concours de beer pong à remporter ! A tout, kata. petit caresse sur ta joue qui te surprend sans que tu le montres extérieurement ou que tu répondes, tu le regardes partir, le suis du regard. mal à l'aise de te retrouver là, seule face à leto, même si des dizaines de personnes sont aussi dans la pièce, discutant, buvant, s'amusant. t'es comme une conne, debout, mais tu finis tout de même par reposer ton regard sur lui. tu voulais pas rester là. t'étais fatiguée de tout cela, déjà. fatiguée ordinairement de ton traitement, de la maladie qui continuait de vivre en toi comme si t'avais accepté de l'héberger. et déjà fatiguée de cette soirée. de l'épisode de la glace et du match, de vos yeux s'étant croisé une première fois. puis, y avait eu sa voix qui t'avait interpellé, lui qui t'avait attendu vers la sortie. pour une raison que t'ignorais. peut-être pour t'engueuler, te reprocher de ce que tu avais pu dire quelques jours plutôt dans cette putain d'interview. t'avais pas voulu dire cela. les mots s'étaient échappés de ta bouche, comme s'ils avaient été retenus prisonnier trop de temps.  tu prends sur toi, après ce soupir, avec cette main que tu passes dans tes cheveux. "écoute leto.." tu commences doucement, cherchant tes mots. ça te fait bizarre de lui parler et de prononcer son prénom, ça te fout la trouille, ça te fout la rage, ça te renvoie dans ton chagrin. "si c'est à propos de l'interview, je suis désolée, c'est sorti tout seul." c'est ton hypothèse, que c'est pour ça qu'il veut te parler. t'espères expédier ça rapidement pour te retourner, pour lui tourner le dos ensuite ou tout simplement pour fuir cette soirée comme tu le veux. c'est fou, t'arrives encore à t'excuser face à ce connard. t'arrives encore à être bien trop gentille, à t'en vouloir pour lui, d'avoir foutu le bordel dans sa vie, d'avoir excité les journalistes sur lui qui ont multiplié les articles et les questions intimes à son encontre. t'aimerais te donner des baffes. t'aimerais être bien plus forte.

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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Sam 12 Jan - 15:34


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ton cœur fait un violent bond dans ta poitrine face à la gestuelle de matt, ce mec que tu considères plus comme un collègue qu'un ami mais que tu connais depuis cinq ans, qui était là quand t'as perdu kata et que t'étais au fond du trou. t'as l'impression qu'il se fout complètement de ta gueule, là, avec sa fausse reddition suivie d'un geste pas le moins du monde anodin. t'en reviens pas qu'il la touche devant toi,  comme pour se lancer dans une compétition muette, comme si t'avais que ça à faire. y'a tout un monde de différence entre les mots qu'il prononce et le regard qu'il te lance, lui qui a bien relevé ta jalousie grinçante. tu lèves les yeux au ciel, mécaniquement, et t'as juste envie de partir. fuir. et ça te brûle les lèvres, danse au bout de ta langue, t'as envie de savoir si y'a un truc entre eux, quoi que ce soit, et puis depuis quand. comme si t'étais en droit de dire quelque chose, ou même d'en penser quoi que ce soit, toi qui l'as laissée croire toute cette année que tu l'avais trompée. que sa maladie faisait d'elle une sorte de poids, bien moins intéressante tout d'un coup, t'imagines que c'est un peu ce qu'elle a dû ressentir. alors t'aurais compris, qu'elle passe son chemin et refuse de t'adresser la parole. t'aurais compris qu'une fois arrivée ici, avec matt, elle préfère le suivre, plutôt que d'écouter ce qui va sans doute lui apparaître comme une pauvre tentative de la faire revenir sur ses déclarations. mais tu t'en contrefous, de ce qu'on pense de toi, de vous. tu te moques qu'on te décrive comme le parfait opposé de ce que tu es, parce que t'as déjà vu ça des tas de fois, tu te prends plus la tête, ça t'a jamais empêché d'être un bon hockeyeur et c'est tout ce qu'on te demande. non, toi ce qui t'importe c'est ce qu'elle pense, ce qu'elle sait, t'as déjà bien trop traîné pour la mettre au courant et t'as aucune idée de si elle va te croire, ni de ce que ça pourra bien changer, après tout ce temps. peut-être bien qu'elle t'en voudra plus encore, d'avoir laissé faire, laissé croire. de toutes manières, toi, t'as plus rien à perdre dans cette histoire, tu l'as déjà perdue elle. et vous êtes là, face à face, dans un silence gênant, le genre que vous viviez jamais avant, parce que vous aviez soit toujours quelque chose à vous dire, soit jamais besoin de parler pour vous comprendre. ça te faisait du bien, d'être simplement silencieux, de rien faire du tout, mais avec elle. elle était cette présence apaisante, que tu ressens à présent plus du tout. tu te sens tout petit, à vrai dire, face à ses grands yeux perdus, et t'es seulement à moitié soulagé de l'entendre parler, évoquer cette fameuse interview. t'avais besoin que ça vienne d'elle, mais t'es plus si certain de savoir t'expliquer. sauf qu'elle s'excuse, carrément, pour son aveu télévisé, et t'en restes une seconde muet. ça devrait pas tant t'étonner, elle est comme ça katalina, c'est bien pour ça que tu l'aimes. tu te forces à réagir, secouant la tête comme pour stimuler ton cerveau à trouver les mots: « mon dieu non, c'est pas ça. enfin, pas vraiment. t'as aucune raison de t'excuser, c'est rien. » contrairement à ton manager, tu t'es pas mis dans tous tes états face à cette révélation, cette bombe lâchée en direct, à la disposition de toutes et tous. l'info n'a pas tardé à être reprise, ils ont pas manqué d'ajouter des détails inventés de toutes pièces, bref le business de la presse à scandale. vous êtes partout dans les tabloïds, et autour de toi les gens s'inquiètent, s’énervent, et puis tu t'efforces d'ignorer. t'as rien à dire sur le sujet, aucune envie de t'expliquer, et on a tenté de te faire parler, aussi bien côté journalistes que dans ton équipe, histoire de faire désenfler la rumeur, mais tu sais pertinemment comment ça fonctionne dans cet univers, t'as aucune envie qu'on sorte tes paroles de leur contexte et qu'on lance une sorte de guéguerre futile et artificielle entre katalina et toi, vous avez suffisamment de choses à gérer comme ça. elle, plus particulièrement. « le truc c'est que... je t'ai pas trompée. je suis parti parce que j'ai paniqué, mais ce que t'as vu c'était rien du tout. » voilà, c'est dit. t'as la sensation étrange de t'être déchargé d'un poids, tout en t'en ajoutant un. on croirait qu'avouer ta bêtise serait un soulagement, mais au final, t'avoues qu'il n'y a rien à avouer, et c'est plus insensé qu'autre chose. t'es dans l'expectative, maintenant, tu flippes de la voir t'en vouloir, même si c'est déjà le cas, forcément. en un an, elle a sûrement eu le temps de moins de détester, et voilà que tu lui apprends que tout est à refaire, parce qu'elle avait pas toutes les cartes en mains.
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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Dim 13 Jan - 21:39


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te retrouver là, face à leto, c'était une mauvaise idée. c'était ce que tu avais le plus craint. devoir lui faire face, devoir lui montrer que t'es passée à autre chose même si t'as divulgué, sans le vouloir, qu'il t'avait trompé un an plus tôt. devoir lui montrer que.. c'est cool entre nous, hein ? bordel, même toi, tu n'y croyais pas. tu te trouvais mauvaise comédienne. et pourtant, habituellement, t'y arrivais, à jouer la comédie. sourire pour montrer que t'allais bien. sourire pour montrer que tu te sentais bien. sourire pour montrer que t'étais forte, que tu baissais pas les bras. alors qu'au fond, t'étais qu'une putain d'épave. au fond, t'étais une jeune femme meurtrie. ta maladie en premier. puis ton père qui était mort un an plus tôt, crise cardiaque. quelle ironie. tous tes soucis avaient commencé il y a un an, maladie, un père qui décède, un copain qui te trompe. quelle année de merde. et avec ça, tu devais prouver au monde que tu étais forte ? prouver que t'étais capable de surmonter cela toute seule ? parce que oui, c'était le cas. t'avais plus grand monde autour de toi. que très peu de monde était au courant pour ta maladie. tu ne pouvais te reposer sur peu d'épaules. et face à leto, t'avais cette mauvaise manie, parce qu'elle te rendait bien plus triste, de te dire qu'elle aurait pu être là, cette épaule la plus importante pour te reposer. il aurait pu être là ton meilleur soutien. chez ton amoureux. chez l'homme dont t'avais une pleine confiance. grossière erreur. chassez le naturel, il revient au galop. tu t'étais laissée avoir. t'avais pensé avoir changer l'homme face à toi. t'avais pensé être assez bien pour lui, pour qu'il ne veuille pas voir ailleurs. et c'était arrivé... avec cette fille qui te détestait, même, pour une raison que t'ignorais. ou enfin si, tu le savais très bien. autre patineuse, t'étais dans le fond une de ses concurrentes... et alors que tu t'excuses pour ce que t'as laissé sortir lors de l'interview sans le vouloir, pour sauver un demi-frère qui n'est même pas au courant de votre lien de parenté, il reste sans réagir le temps de quelques secondes, ce qui te rend plus anxieuse encore. jusqu'à ce qu'il secoue la tête, réfute ta faute. tu pourrais soulager de soulagement, si tu ne t'étais pas contenue. t'hoches alors simplement la tête, d'un mouvement vif, ne comprenant pas alors pourquoi il veut discuter avec toi. bon sang, t'en as pas franchement envie. t'as cette volonté de fer de rester, toi et ton cœur meurtri, loin de lui. et alors que tu t'apprêtes à lui demander pourquoi il veut s'entretenir avec toi, le garçon lâche sa bombe. sa putain de bombe. et tu crois halluciner. sérieusement leto ? le cœur qui bat à tout rompe, tu détournes le regard un instant. il se fout de ta gueule, n'est-ce pas ? tu te surprends à regarder les personnes autour de vous, juste pour découvrir le petit manège. parce que c'est une blague, non ? un putain de guet-apens, une franche rigolade entre ces futurs joueurs de hockey. entre leto et eux. tu vois rien d'anormal, des regards curieux sur vous, c'est sûr, normal, le regard de matt près de table, sur toi qui te souris, rien non plus d'étrange. c'est qu'un sourire, après tout ? mais bordel même si c'est pas ça, comment ose-t-il ? "C'est ça, leto..." t'as reposé ton regard sur lui, cette lueur toujours triste dans les yeux. tu le crois pas et tu t'en caches par pour lui montrer. "C'est un pari, n'est-ce pas ?" tu demandes, légèrement tremblante, légèrement apeuré d'être la cible d'un foutu pari entre joueurs sur ton dos. t'as pas besoin de ça, là. t'as pas besoin de te sentir humilier par cette bande de connards. ça te donne presque la nausée. ça te donne bien plus encore l'envie de te barrer d'ici. et c'est bien ce que tu commences à faire en réalisant un pas en arrière.

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Message Sujet: Re: but i’m not sure anymore (leto)   but i’m not sure anymore (leto) Empty Ven 18 Jan - 22:52


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tu te sens comme oppressé, les nerfs en vrac et le cœur palpitant bien trop fort. tu te sens comme un parfait idiot, planté face à elle avec tes révélations venues en retard, trop tard, un an après toute cette histoire. t'avais pas le cran, auparavant, de la contacter et de t'expliquer. t'avais pas les mots, et d'ailleurs tu les as toujours pas, tu peines à prononcer quoi que ce soit de sensé maintenant qu'elle est là, que tu récites plus des excuses peu naturelles face à ton miroir tout en sachant qu'elle les entendra jamais. elle entend, cette fois, et t'étais pas prêt à ça, toujours pas, douze mois et des centaines de répétitions bidons plus tard. t'as du mal avec les mots, les sentiments, et puis les excuses. t'es pas quelqu'un d’expansif, quoi qu'on en pense, quoi qu'on invente à ton sujet, et tu préfères mille fois écouter que parler, plus encore lorsqu'il s'agit de parler de toi. toi et tes émotions, toujours tant refreinées, un truc que t'as appris de tes parents, avec leur manie de faire semblant d'aller bien, quand ton père partait. quand ta mère déprimait à force de tenir cette famille à bout de bras, toute seule. quand ton frère déconnait, encore et encore. tu peux pas faire le moindre reproche, c'était pour te protéger, tu te contentes de remarquer que ça t'a pas encouragé à parler de ce qui va pas, de ce que tu peux ressentir, ni même de ce que tu veux. c'est ce que t'aimes dans le sport, d'ailleurs, cette communication non-verbale, et des émotions qui se sentent, se ressentent, et se voient, mais ne nécessitent aucune explication complémentaire. dans le cas présent, t'as pas d'autre choix que celui de parler, mettre des mots sur des choses que tu peines toi-même à comprendre, et d'autres que tu ne peux même pas expliquer. c'est comme ça, c'est tout, que t'as envie de dire, mais ce serait bien trop simple. et puis y'a ces fameux mots, aussi, ce je t'aime que t'avais aussi beaucoup de mal à prononcer avant de rencontrer katalina. depuis lors, t'es même parvenu à le dire à ton frère, pour la première fois en vingt-quatre ans. mais, là, même si ça te brûle les lèvres et que pour une fois tu serais prêt à laisser tomber ton extrême pudeur pour le lui rappeler, t'as pas le droit de lâcher ce genre de chose. t'en as suffisamment fait comme ça. t'as pas le droit de dire que tu l'aimes, encore et toujours, même si c'est l'entière vérité, parce que t'as déjà bien assez avec une vérité-bombe à balancer. je t'ai pas trompé, ça devrait être un véritable soulagement, ça devrait être simple et limite joyeux comme annonce, mais t'as la boule au ventre et l'appréhension sur les traits, parce que tu sais  que malgré toute ta sincérité, t'es pas crédible. t'as attendu tellement, pour ça, que t'as l'air de te foutre royalement de sa gueule et, clairement, elle te fait sentir son incrédulité. déception, encore, faut croire que tu sais faire que ça, la décevoir et la blesser. elle jette un coup d'oeil alentours et tu ne peux que comprendre, au fond dans le monde dans lequel vous vivez, tous les deux, supposer que tout est un piège devient une sorte de seconde nature. d'autant plus que t'as choisi une fête bondée, avec tous tes amis ou soit-disant amis, pour tout déballer. enfin, choisi, c'est un bien grand mot, t'aurais pu faire ça n'importe où et n'importe quand, fallait juste que tu retombes sur elle, parce que t'avais pas les couilles de téléphoner, d'aller la voir, et pourtant la retrouver n'aurait pas été bien compliqué, pendant tout ce temps tu pouvais voir son visage dans un magazine au moins une fois par mois et tout savoir de ses allées et venues. « quoi ? mais bien sûr que non. tu... » bien sûr, tu comprends le raisonnement, mais t'en es pas moins vexé. ou quelque chose du genre, une impression désagréable qu'elle n'a plus aucune estime pour toi. t'es pas ce genre de gars, et ça elle le sait, elle est la première à l'avoir découvert. « tu crois vraiment que je jouerais à ça ? kata, j'ai jamais voulu te faire de mal, jamais. ça a pas changé, et je sais pas ce que tu t'imagines mais j'essaye absolument pas de me venger de ton départ ou de cette interview, c'est juste... c'est juste la vérité, ok ? » t'es un peu plus impatient, parce que tu te sens mal au milieu de tous ces gens qui, plutôt que de pleinement célébrer, jettent des regards dans votre direction à la moindre occasion, et sans discrétion aucune. vous vous donnez en spectacle, et t'as bien peur que ça empire. t'aimerais avoir cette conversation ailleurs, mais t'es loin d'être certain qu'elle accepte d'aller où que ce soit avec toi. « c'est surement dur à avaler et j'avais pas prévu de te le dire comme ça au milieu de tous ces gens, j'aurais dû te le dire tout de suite, je sais pas pourquoi je l'ai pas fait, mais je t'ai couru après ce soir-là, et je veux plus te laisser croire qu'il s'est passé quoi que ce soit. »
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