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| Sujet: Shérazade. (kara) Mer 30 Jan - 14:36 |
| il va sans dire, que la déception de maman J, c'est en plein cœur qu'elle t'a touché. avant qu'elle ne glisse jusqu'à ton ego. t'as toujours été le gosse parfait, l'enfant prêt à tout pour rendre ses mères heureuses, et heureuses elles le seront toutes leurs vies. grâce à toi. tu te donneras corps, et âme s'il le faut. c'est bien ce que tu comptes faire ce soir, mettre toutes les chances de ton côté pour faire signer les nouveaux papiers à mademoiselle saab. tout commence par le choix du restaurant: le Per Se, deuxième plus cher de New-York, un menu hors normes, frôlant les sept cent dollars par personne sans compter le vin qui vous accompagnera tout du long. une ambiance digne des princes, une discrétion impeccable, une réputation qui n'est plus à faire. vient ensuite, ta tenue, qui pourrait paraître des plus classiques, pantalon gris, et chemise blanche sur mesure, manche légèrement remontée laissant briller la montre à ton poignet -un cadeau de kàra. t'as abandonné la veste ce soir. c'est le vin, qui importe pour la suite, un Musigny à plus de sept mille dollars, t'en as déjà un verre plein devant ton nez. pour finir, c'est oscar que tu as mis au boulot, il devait se tenir prêt à dix-huit heures trente précise, devant le domicile de la fille saab. voiture rutilante, et bonnes manières. t'es impatient. comme un gosse à la veille de noël. pressé de commencer cette nouvelle manche, de laquelle tu comptes sortir victorieux. t'as déjà posé les papiers sur la table, bien rangés dans leurs enveloppes- qu'elle n'oublie pas la raison de sa venue. ils seront ouvert en tant voulu, mais d'abord, quelques courbettes. t'as toujours été prêt à lécher des culs pour servir tes propres intérêt. celui de kàra n'a rien de rebutant. t'as les mains croisées au dessus de la table, alors tu attends. la jambe en mouvement sous la table, le sourire qui se fait immense quand un des serveurs conduit enfin la femme jusqu'à votre table. comme tout bon gentleman tu te lèves à son approche, les yeux gourmands. la belle libanaise sait soigner ses entrées, sait pertinemment comment allumer les interrupteurs dans ton cerveau. une robe splendide sur un corps qui l'est tout autant. je n'étais pas certain que tu viendrais. faux. oscar t'a tout de suite prévenu, une fois le paquet mis en route. tu reprends place en même temps qu'elle, sans la quitter des yeux une seule seconde. observant son maquillage, imaginant le temps que ça lui a pris, de se faire autant à ton goût. un arrêt sur ses lèvres, sourire en coin. j'espère que tu n'avais rien de mieux à faire. faux, tu espères bien qu'elle fait l'impasse sur tout ses autres plans. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Mer 30 Jan - 15:35 |
| tes talons qui cognent contre la moquette luxueuse du restaurant, tes pas qui effleurent avec sensualité le sol, tu te diriges féline vers le félin. dangereuse. ton regard se plante dans le sien, tes yeux l’affrontent déjà dans la nouvelle bataille de cette soirée. dans l’une des premières. et non pas des dernières. et dans cette tenue, dans cette robe couleur or qui épouse à la perfection tes formes généreuses, qui ouvre un peu trop ton décolleté et fait ressortir ta peau légèrement halée, tu te sens en parfaite condition. c’est pas que pour lui que tu t’es apprêtée. c’est surtout pour toi. c’est l’armure, le bouclier de la guerrière. parce que tu sais qu’il va l’apprécier, tu sais qu’il savoir qu’elle est pour lui. esquisse sensation de tes poils sur tes bras qui se dressent doucement, tu sais que tu viens d’entrer en terrain dangereux mais dans une terre qui ne t’est pas inconnue. t’y joues seulement un nouveau rôle, aujourd’hui. auparavant qu’un pion sur son échiquier, sur le jeu qu’est sa vie, t’as changé. t’es plus cette femme folle amoureuse de cet homme. t’es plus cette femme qui espérait qu’il te cueille la lune ou qu’il te dise simplement un mot d’amour. un vrai et non pas une de ses phrases bateaux qu’il a dans son répertoire. tout comme l’autre jour où il s’est pointé chez toi, tu ne comptes rien lui céder. et t’attends avec impatience ces jours où il reviendra, encore et encore, comme tu as susurré contre ses lèvres. comme à l’époque où tu attendais de lui tellement de chose, pendant tellement longtemps, il attendra autant de temps que tu le désireras. t’as conscience que t’y laisseras quelques unes de tes belles plumes mais le plus beau pour toi, c’est qu’il en laisse autant que toi. le plus beau pour toi, ce qui te fait jouir de plaisir, presque plus que ses mains expertes ou que son sexe autrefois, c’est l’idée de le voir échouer. la douce et délicieuse idée d’imaginer le mécontement de sa jolie et cher maman numéro un ou deux. parce que, tu la connais. évidemment que tu l’as déjà rencontré. évidemment que tu sais qu’elle, avec l’autre, est celle qui lui a demandé de se servir de toi. et c’est là que tu la tiens, ta vengeance. ou une partie. parce qu’une histoire de tableau, c’est pas assez. remerciement dans un souffle, dans un sourire pour le serveur qui vient d’achever de t’amener à la table du diable, tu t’approches de ce dernier pour effleurer sa joue de la tienne dans un baiser contre celle-ci aussi faux que sa personne. tout comme le sourire que tu lui réserves quand tu t’écartes et qu’il t’assure tout aussi faussement ne pas avoir été sûr que tu serais là.. j’ai hésité mais tu m’as fait de la peine. tu rétorques pour répondre aux hostilités, à ce faux jeu courtoi, en t’installant sur la chaise face à lui sans le quitter des yeux. son petit sourire en coin sur ta personne t’horripile déjà bien trop. évidemment. j’ai attendu ce soir avec une subtile impatience, tu t’en doutes. petit sourire faux sur tes lèvres pleines, légèrement peintes dans un joli bordeau foncé, tu viens poser ton dos sur le dossier du siège alors que tes yeux se remarquent et se posent sur l’enveloppe mise en évidence et posée sur la table. petit malin. mais aussi la montre à son poignet, un de tes cadeaux. gros malin je ne m’excuserais pas de mon léger retard de quinze minutes, tu t’en doutes. oscar ne connaissait pas bien la route, j’ai bien l’impression. tu lances mielleuse, menteuse comme un arracheur de dents. son cher chauffeur, toujours le même qu’à l’époque où vous étiez en couple, enfin que dis-tu petite imbécile voyons… rectifions. son cher chauffeur, toujours le même qu’à l’époque où il se servait de toi et te sauter pour obtenir ce dont il avait besoin, connaissait évidemment très bien la route. tu avais juste pris tout ton temps pour sortir de chez toi et rejoindre cette voiture, faisant poireauter un peu ce pauvre chauffeur, pour faire poireauter avec délice le connard élégant devant toi. je vois que tu ne m’as pas attendu. tes yeux glissent de son regard à son verre de vin déjà plein. t’as une petite moue sur les lèvres pour signaler son manque de classe et d’éducation, l’air de dire que ses petites mamans chéries ont failli à son éducation. et ce n’est pas un scoop, elles ont créé un monstre. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Mer 30 Jan - 16:58 |
| sa petite moue ne prend pas avec toi. elle se fout ouvertement de ta gueule, tu gardes le sourire. de la peine, lui, au moins. ton sourire, ta meilleure arme, celle qui peut te sortir de toutes les situations. celle qui te permet de garder toute maîtrise sur ton corps. l’impatience du rendez-vous n’est pas partagée, selon ses dires. tu n’en es pas si certain, mais tu gardes tes pensées sous clefs pour l’instant. tu n’as d’yeux que pour ses formes dans cette robe ensorcelante, pour son décolleté subtil. ce n’est que pour avoir grâce à tes yeux qu’elle s’est vêtue de la sorte, les années passent mais tes goûts ne changent pas. dans la bataille qui s’amorce, elle marque un point non négligeable: celui d’accaparer totalement ton attention. c’est elle même qui signifie son léger retard, tu n’en as que faire de ses explications. à vrai dire tu ne les écoutes pas vraiment, tu te contentes d’hocher doucement la tête. du moment qu’elle est là, en face de toi, du moment que vous pouvez reprendre votre partie d’échecs. t’es bien prêt à faire tomber la reine. petite réflexion sur le verre de vin, tu hausses les sourcils. je me devais de le goûter, avant ton arrivée. que tu rétorques, avant de t’emparer de la bouteille pour lui en servir un verre. un délice, comme toujours. tu passes une main dans tes cheveux, les décoiffants légèrement. d’un geste tu viens faire tinter le cristal contre son verre, avant d’en boire une gorgée. à notre future entente. que tu souffles doucement. une entente qui mènera à la signature de ses foutues papiers. à l’acquisition d’un magnifique tableau, pour le bon plaisir de ta chère mère. à croire que ce n’est que pour tes mères que tu te retrouves face à la belle saab. que pour des contrats, en tout genre. tu t’es servis d’elle une fois, et tu as besoin d’elle encore. elle le sait, elle le sent. Kàra n’est pas stupide, c’est ce qui fait tout son charme. tu as eu le temps de réfléchir ? que tu t’avances, un coup d’œil léger vers les papiers. l’argent n’est pas un problème, mais l’argent n’est pas non plus ce qui t’intéresse... tu continues, le serveur vous fait parvenir les menus. tu as déjà fait ton choix, depuis longtemps, alors tu le zieutes à peine. à moins que tu sois venue, seulement pour me faire part d’un nouveau refus, et manger à l’œil ? t’es presque certain que c’est de ça qu’il s’agit. ou alors, a-t-elle une nouvelle proposition à te faire ? ou peut-être veut-elle se venger de l’affront de la dernière fois. elle n’est pas là pour rien, elle n’aurait pas pris la peine de se déplacer si elle n’avait pas une idée derrière la tête. ou encore, un dîner en ma compagnie manquer à ta vie ? tu souffles légèrement, t’as le rire léger ce soir, facile. les allusions, tu te sens obligés d’en faire. parce que finalement, il y a deux choses qui t’intéresse chez elle: sa signature, et son cul. dans cet ordre, ou dans l’autre. tu passes ta commande, en vitesse, attendant que la belle en face de même. que le serveur s’éloigne et vous laisse. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Mer 30 Jan - 18:45 |
| telle une histoire de poison, t’aurais aimé qu’il soit le gouteur de la reine. qu’il s’étrangle avec le liquide alcoolisé exquis pendant ton absence. douce et exquise mort. c’était étrange. tu ne savais pas réellement si tu en étais là. à souhaiter sa mort. peut-être pas. tu n’étais pas à ce point. mais qu’il souffre, ça c’était une éventualité qui te plaisait. par pure vengeance. par pure sadisme. après tout, c’était de son niveau. rien que ton sourire qui lui répond alors qu’il te sert gracieusement. aucun remerciement, tu prends ton verre à pied dans la main, le laisse produire ce beau bruit du cristal que l’on cogne avec douceur avant de lever ton verre vers lui. à moi. tu rétorques, éblouissante, les dents blanches révélées entre cette peinture bordeaux. tu ne souhaites évidemment pas de future entente. pas celle qu’il attend en tout cas. pas celle où il pourra ramener le tableau à sa mère comme un petit garçon ramenant une image à sa moumoune chérie après l’école. tu portes ton verre à tes lèvres et le repose avec soin devant toi. je t’avoue que je n’ai même pas eu le temps de me pencher sur la question cette semaine. tu lances avec ironie, ton emploi du temps étant effectivement rempli. mais ce n’était pas évidemment que cela. tu y avais pensé. tous les jours jusqu’à ce soir. non pas avec quel stylo tu allais pouvoir apposer ta belle signature sur ses maudits papiers. mais de quelle manière t’allait encore retarder cela. à savoir quelle robe tu allais. à te préparer aussi psychologiquement à cette entrevue. harald mettait ta patience à rude épreuve. l’être était aussi détestable que désirable. malheureusement pour toi, ton corps se souvenait encore très bien de vos ébats. et heureusement pour toi, ton coeur se souvenait encore très bien de ses actes. tu pouvais bien te faire plaisir à le faire attendre. effectivement. tu commentes sur cette question d’argent. rien de tout cela t’intéresse, il a très bien compris la chose. ou pas réellement en réalité. il devrait pourtant se douter que tu n’avais pas envie de lui faciliter la tâche. tu prends le menu que l’on te tend tandis qu’il continue de discuter, tes yeux se baissant pour parcourir la carte au menu presque unique. tu connais bien le restaurant et pourtant, tu prends ton temps pour parcourir les mets, le sourire aux lèvres face à ses mots. tout est question de temps, harald. je te prends ton temps comme tu m’as pris le mien. c’est presque ça. de base, tu refuses toujours et tu viens pour manger. moi qui pensais que tu m’invitais par pure galanterie, en souvenir du bon vieux temps. je suis très déçue de toi. tu lances avec un ricanement, les yeux qui se relèvent un instant sur lui, sous tes grands cils. tu finis par tendre la carte au serveur après avoir commandé ce que tu souhaitais. t’as eu un rire que a répondu au sien. le grinçant contre son rire léger. tu sais très bien que ne pas te voir pendant six ans a été les meilleures années de ma vie. sourire alors que tu le fixes, ta main sur la table alors que tes doigts glissent dessus comme dans une caresse. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Mer 30 Jan - 19:40 |
| elle n’a pas eu le temps cette semaine. un prétexte parmi tant d’autres, une excuse qu’elle balance avec un sourire qui en dit long. Kàra, elle ne veut pas signer les papiers. elle a mieux à faire maintenant que c’est elle qui a toutes les cartes en main, qu’elle détient les as et toi, t’es juste bon au bluff. alors tu balances de nouvelles paroles, des réflexions que tu aurais pu garder pour toi, mais que te sens obligé d’exposer. l’argent ne l’intéresse pas, elle y baigne déjà depuis trop longtemps. la vengeance par contre, c’est ce qui anime ses pupilles, c’est ce que tu vois quand tu la sondes. la belle t’en veux, la belle t’a encore dans la peau, et rien que pour ça, elle te le fera payé. ce sera la facture, pour un putain de Kandinsky. pas si cher payé. tu as déjà donné ton corps, joué de tes charmes pour quelques bulletins de votes supplémentaires. tu peux bien jouer les gentleman le temps d’une soirée, te montrer plus conciliant, un peu trop cordial. elle mime très mal la déception, alors tu souris de plus belle. tu remontes un peu plus les manches de ta chemise, comme pour te mettre un peu plus à l’aise. t’as les neurones qui tournent à vives allures, cherchant la faille. le bon vieux temps ? t’arques un sourcil, tes lèvres s’étirent. il ne te faut pas plus de dix secondes pour laisser les souvenirs reprendre place, vos repas étaient banals, ce ne sont que vos ébats qui ressurgissent. l’entente des corps était une évidence. tu ne pourrai le nier. je n’ai jamais aimé que tu restes sur une déception. que tu lâches, des sous-entendus pleins la gueule. laisse moi y remédier. les commandes sont passé, le serveur s’éloigne et tu avales une nouvelle gorgée de vin. histoire de remplir de nouveau ton verre, puis le sien tant qu’à faire. je n’ai tout de même pas laisser que de mauvais souvenirs. t’en as pas grand chose à foutre à vrai dire. tu espères juste qu’elle se souvienne de toi, surtout en mal. c’est tout ce que tu es en mesures de donner, des cauchemars, des marques psychiques et physiques. tes yeux dans les siens, puis sur ses lèvres peintes. de nouveau ses yeux. un soupir t’échappe. tout n’était pas si, mauvais, entre nous. tes deux coudes se poses sur la table, tes mains se joignent et tu poses ton mentons sur celles-ci, histoire de mieux la contempler. la faille n’est pas loin. vos corps sont animés par les mêmes pulsions, les mêmes envies, et il faudrait être aveugle pour ne pas apercevoir la tension qui vous entoure. comme un voile mystique. sincèrement, quel est ton prix, Kàra ? tu inspires doucement. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Mer 30 Jan - 23:40 |
| le bon vieux temps ? les sourcils qui s’arquent comme s’il était surpris, agréablement, faussement, les commissures de ses lèvres qui s’étirent vers le haut dans son insupportable sourire, t’as le masque sur le visage, celui de la garce gentille, mielleuse alors que tu ne rêves que de rugir, de sauter par dessus la table et de l’étrangler. de serrer son petit cou entre tes serres, entre tes griffes. ne prends pas tes rêves pour une réalité. c’était ironique, chéri. t’appuies sur le dernier mot, sur le surnom qu’un vieux couple pourrait se donner alors que tu lèves les yeux au ciel, secouant la tête de gauche à droite doucement, très lentement, comme si tu te foutais de sa gueule. et c’est sans doute le cas. c’est le cas. vous pourriez presque ressembler à un couple, certes. mais vous ne seriez seulement que ce vieux couple qui se fait la guerre. la vieille mégère qui trompe son mari et pompe tout son fric contre le vieux qui s’intéresse autant aux jeunes minettes qu’à son empire. et finalement, t’as le ricanement qui revient, qui passe la barrière de tes lèvres face à son sous-entendu, encore une fois sexuel. encore une putain de fois.. ton coude qui se pose sur la table, t’appuies ton menton sur ton poing, fixant toujours cet homme comme s’il était la meilleure compagnie du monde. vraiment ? parce qu’il y en a eu tellement qui se sont terminés en simulation… tu rétorques, mutine, ton index et ton pouce jouant un instant avec ta lèvre inférieure comme si tu revisonnais toutes ces images de vos ébats, toutes celles où tu avais fait semblant de jouir pour satisfaire son égo. malheureusement pour toi (ou heureusement pour toi, voilà au moins quelque chose de bien qu’il sait faire), toutes sont imaginaires. mais cela, il n’a pas besoin de le savoir. tu tends la main, portes ton verre à tes lèvres. bons ou mauvais qu’importe, harald. je te manque tant que ça ? question rhétorique mais juste pour lui rentrer dedans. tu les vois, ses billes jouaient avec le feu, avec la tentation. elles coulent de tes yeux à tes lèvres, de tes lèvres à tes yeux. tu sais très bien à quel jeu il joue. c’est exactement le même que le tien. c’est exactement ce qui vous lier si bien autrefois. il y avait au moins cela de véridique dans votre pseudo couple, l’entente dans un lit, la symbiose du plaisir charnel. tes doigts qui glissent sur la table, ton sourire se bonifie suite à son inspiration et à cette question qu’il repose. le temps, harald. simplement le temps. et il peut durer très longtemps, le temps. comme celui que tu as passé à te reconstruire après la révélation, comme celui que tu passes depuis la mort de ton mari. on l’a, n’est-ce pas ? maman n'est pas si pressée tout de même... doucereuse, sournoise, tu laisses le serveur, revenu avec vos plats, déposer le tien devant toi. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Jeu 31 Jan - 13:26 |
| la femme est piquante. une de ces roses que l'on veut absolument approché, tout en sachant que l'on n'en sortira pas indemne. c'est ce qui te plait chez elle ce soir, l’agacement qu'elle provoque d'ordinaire a laisser place à un désir que tu ne connais que trop bien. la convoitise. à défaut d'avoir de réel sentiments, tu te laisses aspirer en permanence par ce qui anime tes sens. aujourd'hui, sans grande surprise, c'est elle. kàra et ses remarques acerbes, ses sous-entendus voulant mettre à mal ta virilité. ce n'est que d'un sourcil levé que tu réponds, ricanement mauvais. simulation, ou non, elle en redemandait. c'est tout ce qui importe. elle était là pour satisfaire tes désirs et non l'inverse. ns ou mauvais qu’importe, harald. je te manque tant que ça ? nouveau sourire, agrémenté d'une gorgée de vin pour te remettre les idées en ordre. le manque... comment pourrais-je connaitre le manque, alors que je n'ai besoin de rien. mais soit, tu seras l'amant éploré, si c'est ce qu'elle attend. on l’a, n’est-ce pas ? maman n'est pas si pressée tout de même... c'est bien là, où le soucis se pose. maman J est pressée, maman J n'attend pas. maman J est à l'image de tes caprices, incontrôlable. le serveur est déjà là, quand il pose l'assiette devant toi tu n'as toujours pas cesser ce combat de regard. peu interessé par ce que l'on te propose à manger, tu n'es pas certain d'y toucher pour tout avouer. c'est une bouteille de vin que tu n'oublies pas de commander en revanche. on va dire, que tu as toujours su attiser ma curiosité. que t'avances, une main posée sur la table, l'autre sur le verre à pied. alors, bien sur, nous avons tout le temps que tu jugeras nécéssaire. que tu mens, sourire toujours placardé sur la gueule. t'aimerai pouvoir accélérer les choses, lui agripper le poignet et la faire signer de force. arrêter d'être courtois, l'espace d'une minute. mais tu restes sur les rails. pour son bon plaisir. cherchant l'amusement ailleurs. te voilà bon pour faire la causette comme une gonzesse. ce que tu entreprends à la perfection. commençons par prendre des nouvelles de son père, puis vient le tour de sa mère. tu écoutes, enregistre mais tu n'en as que faire. les saab n'ont jamais eu une grande place dans ton coeur, si ce n'est l'oncle styliste. t'en viens à lui maintenant, puis au frère dénué d'intérêt. tu piailles, pour la faire parler d'elle, quelques bribes sur toi, ton travail à peine épuisant, tes nouvelles acquisitions: une villa sur la baie de miami, une voiture que tu ne conduiras jamais, et un nouveau tableau d'un artiste mystère. le repas passe, aux entrées succèdent les plats, puis les desserts que tu ne touches pas. c'est au bout de la quatrième bouteille de vin, peut-être cinquième que tu te décides à demander l'addition. que tu payes sans même t’intéresser au prix. t'es pas certain de l'heure quand vous terminez à l'arrière de la rolls-royce. ton taux d'alcoolémie, lui est au beau fixe. comme dans une fâcheuse habitude, y'a ta main qui se pose sur la cuisse dénudée de la femme, tes doigts qui s'y accrochent. tes yeux clairs qui captent les siens une énième fois. on te ramène ? la question du gentleman qui dans le fond espère bien plus. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Jeu 31 Jan - 16:15 |
| le faux rire qui lui a répondu, t'as secoué de nouveau ta tête de gauche à droite, secouant légèrement ta chevelure brune autour de tes épaules. soyons clair, on sait tous les deux ce pour quoi tu t'es intéressée à moi. plus tu passes du temps avec lui, plus tu te fais piquant. plus le temps s'écoule, celui que tu as d'ailleurs demandé, plus tu n'as plus la patience de jouer à ses petits jeux de sous-entendus et de faux-semblants. tu deviens plus piquante, plus franche, mettant les mots sur ce qu'il t'a fait, sur ce qui l'amuse d'ailleurs autant. et alors que le repas se poursuit, que vous échangez des banalités des plus ennuyantes, t'en as que faire de sa vie de merde, t'en viens à l'observer tout en mangeant. car si lui ne te touche quasiment pas à son assiette, mais bien plus à son verre de vin qui se remplit, se désemplit, se remplit, encore et encore, toi tu te régales. de prendre son temps. de prendre son impatience. c'est ce que tu aimes voir quand tu prends ton temps pour manger, pour glisser ta fourchette entre tes lèvres. t'en viens donc à t'interroger sur sa vie. sur sa psychologie. te disant que c'est un réel gâchis. un si bel homme au cœur pourri. un si bel homme à ce point dérangé. t'es sûre qu'il ferait un très bon sujet d'étude pour des psychologues. et pas que. il en devient le tiens, tout au long du repas, de ses yeux qui deviennent vitreux et son timbre de voix qui change à mesure que les bouteilles s'enchaînent. tu devrais pas mais t'es un peu vexée qu'il se sente obliger de vider la cave à vin du luxueux restaurant pour passer du temps avec toi. le manteau que t'a enfilé, le remerciement au serveur et à l'hôtesse d'accueil, t'as suivi monsieur l'alcoolique jusqu'à sa voiture. installée à l'arrière de celle-ci, à ses côtés, tes yeux se posent sur lui quand sa paume brûlante glisse contre ta cuisse, te procurant un frisson aussi divin qu'horripilant. c'est le double harald, celui qui continuera toujours de t'exciter contre celui qui te répugnera à jamais. c'est d'ailleurs très étrange, très déstabilisant. ses doigts s'enfoncent dans ta chair, tu ne le dégages pas, lui souris, mielleuse, mutine en déplaçant tes cheveux sur une de tes épaules, libérant ton cou. évidemment, on a des papiers à signer non ? tu susurres menteuse en fourrant dans ton sac l'enveloppe que tu as récupéré sur la table et qu'il allait oublier, tellement éméché. tellement stupide, harald. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Jeu 31 Jan - 17:58 |
| est-ce que tu t’es réellement intéressé à elle ? est-ce que tu t’es réellement intéressé à quelqu’un, un jour dans ta petite vie princière ? la réponse est simple: non. maman T et maman J ne te l’ont jamais appris, tu as toujours été le centre de l’attention, toi, et ton cousin vous étiez les rois du monde dès votre naissance. tout ce que l’on t’a montré, c’est que tu pouvais obtenir tout ce don tu avais besoin en un claquement de doigt, que tout le monde était là pour te servir à toutes heures du jour ou de la nuit. que tout tes caprices étaient des ordres, peu importe de quoi il s’agissait. du biscuit à la voiture de luxe, en passant par la privatisation d’un magasin un premier jour de soldes. c’est à toi, que l’on a toujours porte de l’intérêt, réel. ce que maman T et maman J t’ont appris, par contre. c’est de mettre toutes les chances de ton côtés. une belle apparence est la première clé, viennent ensuite les bonnes manières, les tournures de phrases, les sourires enjôleurs. faire bonne impression, ne jamais déposer le masque avant d’être seul dans ton appartement. ils sont peu, à connaître le vrai harald. oscar, la bonne, ta famille. ils sont les seuls à palper le vide en toi. Kàra n’a eu droit qu’à un aperçu, le masque s’est fendu quelque fois, mais elle a senti que ce coeur ne battait pas réellement. pourtant il tambourine là. quand tu as ta main sur sa cuisse, que tes doigts s’agrippent un peu. tes yeux clairs ne la quitte pas, elle dégage ses cheveux, offre son cou au prédateur que tu es. ses mots tu ne les entends pas, y’a déjà ton visage qui s’est rapproché, son odeur qui caresses tes narines. t’y planterai bien tes crocs, dans sa chaire. mais ce ne sont que tes lèvres qui s’y écrasent trop doucement. un goût de déjà vue, les souvenirs qui s’entremêlent, se mélangent aux vapeurs d’alcool. je n’en crois rien. que tu susurres à son oreille, y’a un frisson qui parcours ton corps tout entier. tu n’y peux rien, tu n’es qu’un homme. Kàra est tout ce qu’il a de désirable sur cette terre. oscar, chez mademoiselle saab, s’il te plaît. t’as tourné la tête un instant pour ordonner au chauffeur. la voiture s’élance presque sans un bruit, et la vitre donnant sur l’habitacle se ferme sur la nuque d’oscar. tes doigts s’immiscent un peu plus sous la robe, remontent sur sa peau comme s’ils connaissaient le chemin encore par coeur. tu laisses tes lèvres s’aventurer encore dans le creux de son cou, jusqu’à sa mâchoire, puis viennent goûter à ce rouge à lèvres qui te tentait tant. plus léger que le dernier baiser que tu lui as volé. l’animal prend la température. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) Jeu 31 Jan - 18:46 |
| il n’en croit rien. et tant mieux, parce qu’il a enfin compris. harald a pigé que tu ne signeras jamais les papiers pour vendre ce tableau que tu ne trouves même pas beau mais qui se trouve dans ta famille depuis si longtemps. lui comme toi, vous le savez. ce n’est même pas une question de souvenirs familiaux, une question d’attache. c’est seulement une question de pouvoir. c’est le pouvoir de lui dire non. c’est le doux pouvoir de le contrarier et de contrarier sa connasse de mère bis. c’est le pouvoir de te jouer de lui. de prendre de lui ce que tu souhaites. son temps. son corps comme s’il n’était qu’un objet. comme s’il était à son tour ton jouet. ton petit ken. enfant, t'adorais jouer aux barbies. aujourd’hui t’es libre. brisée. mais libre. et peut-être qu’en réalité, t’es pas si différente que lui sur un certain point. tu ne sais pas où il est ton coeur mais il n’est plus là, aux abonnés absents. harald a griffé ton organe battant, arrachant un morceau il y a quelques années. callum en mourant, l’année dernière, à achever le travail, l’éteignant, le perdant. c’est qu’une question de vengeance. qu’une question de prendre ce que tu souhaites. qu’il te donne sans recevoir en retour. parce qu’il veut ton tableau et il l’aura jamais. mais toi, tu les auras, ses lèvres sur ton corps. tout cela pour prendre et mieux jeter. t’essaies la méthode philipps. pour jouer à son jeu, il te suffit juste de se mettre à sa place. et c’est ce que tu fais en déconnectant tes pensées, en mettant en veilleuse ta conscience qui te crie que ce n’est pas une bonne idée. qu’en fin de compte, tu ne seras encore une fois la seule à ressentir quelque chose après cela. évidemment pas d’amour, comment pourrais-tu aimer de nouveau une personne telle que lui, en connaissant le genre de personne qu’il est. il y aura peut-être du désir, le souvenir de ses mains expertes sur ton corps, celles qui te connaissent si bien, dont une d’entre elles d’ailleurs qui s’aventure bien trop dangereusement sur ta peau, vers l’intérieur de tes cuisses. le tracée de ses effleurements n’est qu’une brûlure sur ton corps, la sensation d’un poison s'infiltrant dans ton corps alors que ta respiration se fait plus hâtive, plus difficile, rageuse. je te déteste, tu le sais ça j'espère. souffle qui s'éteint, soupir difficile. et la voilà la dernière sensation que tu éprouveras le lendemain ou lorsque tu sortiras de cette voiture. ce sera de la colère contre toi-même ou du regret d’avoir laissé ses lèvres de prédateur mouiller ton cou, dévorer ce qu’il a envie à t’en faire fermer les paupières, à te faire gémir et frémir. dans un doux instant. un exquis moment. jusqu’à ce que ta tête se tourne vers lui, jusqu’à ce que vos lèvres se rencontrent dans un baiser bien différent de celui de la semaine dernière. du plus léger, tandis que vos lèvres se cherchent, s’effleurent, que le goût du vin de l’alcoolique te pénètre en bouche, au plus fiévreux, tandis qu’elles se dévorent finalement, que vos langues se rencontrent et que tu craques en avançant ton bassin sur cette main afin qu’elle te touche enfin et en effleure la dentelle de ton tanga. ce sont tes mains qui s’accrochent à lui, qui s'aventurent dans cette tignasse parfaitement imparfaite que même elle, elle est énervante et dérivent contre son cou. tu devrais en profiter pour le serrer, ce cou fin et l’étrangler mais elles finissent contre son torse, chiffonnant avec délice cette chemise blanche bien trop repassée. |
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| Sujet: Re: Shérazade. (kara) |
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