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| (tali) middle finger to the sky. | |
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Tadeusz Janik;
-- survival -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
piper. heresy, av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador. 3103 1150 27 ( M O O D B O A R D )
| Sujet: (tali) middle finger to the sky. Ven 15 Nov - 0:38 |
| tali / middle finger to the sky /
ta vie dans un vieux sac usé, et les godasses qui traînent vers un ailleurs - encore. mais même ailleurs, c'est le même bitume. les mêmes trottoirs, les mêmes regards qui se détournent de toi - mêmes dégaines, même rengaine. sauf que t'ignores où tu vas atterrir ce soir. tu connais rien de la ville, rien de ce qu'elle a à t'offrir. tout c'que tu sais c'est qu'elle n'a rien à te reprendre. parce qu'ewa n'est pas là, et que son absence te pèse déjà bien plus que son véritable poids plume. grimace pas kiddo, c'est ta faute. t'as pensé qu'à ta gueule, c'est comme ça. tu peux pas bien jouer à tous les coups ; y'a aussi un temps pour les conneries à c'qu'on dit. p'tet bien qu'un jour t'en finiras de regretter, parce que t'auras réussi là où toute ta famille aura toujours échoué ; atteindre le rêve pour mieux le réaliser. pour le moment c'est plutôt pathétique de te voir danser sur le pavé pour quelques sous. la passion, c'est pas fait pour mendier. mais c'est tout c'que t'as en stock, le seul truc que tu saches faire à la perfection. t'aimes à penser que t'es pas le seul à y croire quand tu croises un ou deux regards intéressés ; quand quelques silhouettes prennent le temps de s'arrêter un instant ; quand certaines mains généreuses fouillent les fonds de poches pour te balancer un peu de leur pitié matérialisée en petites sphères de métal. c'est toujours ça de pris, gamin. tu fais avec le peu, fais avec le rien. le rien d'ces gens-là, d'la môme là-bas qui te regarde danser. sans un mot, sans un semblant de frisson. la jolie statue de marbre ne ridera pas sous un seul sourire. pourtant, lorsque la nuit laisse tomber sur la ville son manteau d'ébène, elle reprend enfin vie - vie infâme d'égoïste ; elle ne laisse que le vent de son passage atteindre ton corps finalement mis sur pause. et elle trace la route. « hey ! » la voix éraillée s'élève, râpe le silence, le tranche jusqu'à ce qu'elle se fasse entendre. et tu sais qu'elle la rattrape quand la gamine cesse le pas, le regard perdu dans le vide qui vous sépare. « ouais, c'est à toi qu'je parle. » tu jettes un coup d'oeil aux alentours, aux trottoirs trop vides. « y'a plus que toi ici. » elle et ta solitude, éclairée à demi par la lumière blafarde des lampadaires. ça, puis un vague haussement d'épaules qui ne veut pas dire grand chose. « ça fait plus de cinq minutes que tu mates le spectacle et tu te tires comme ça ? » tu t'essuies le front avec la manche de ce sweat trop grand que tu n'as pas quitté depuis des jours avant d'observer la porte de l'immeuble qui semble attirer son attention. et tu sourirais presque d'être dans ses pattes. « ça te dirait pas de genre... lâcher une pièce ou deux au moins ? » m e n d i g o t. allez, mets en avant le jean troué tad, et les semelles usées sous tes baskets. pointe-la de tes doigts crades, si c'est tout c'qu'il faut pour qu'elle regrette. putain de mendigot. |
| | | Lali Morales;
-- pretty lies, ugly truth -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
maría. étangs noirs, ethereal. 4421 1235 27 le coeur coffre-fort, uniquement comblé par tout ce qui brille. femme de chambre dans un hôtel de luxe (le plaza). les sourires de façade qui habillent les traits de son visage, les bonnes manières et les courbettes apprises avec frustration. en coloc' dans le queens contemporain, et ce n'est jamais assez bien. no gold-digging for me
i take diamonds
we may be off
the gold standard someday.
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| Sujet: Re: (tali) middle finger to the sky. Dim 24 Nov - 2:42 |
| les aiguilles de ses talons piquent le bitume à chaque pas. les effluves du dernier chanel embaument les rues empruntées par la diva. l'allure des plus grandes qu'elle a longtemps imité avant de s'en imprégner telle une seconde peau. désormais, elle impressionne de face, comme de dos. de celles qui ne plient plus devant quiconque, de celles qui sont bien plus que d'un genre quelconque. vêtue de ses plus beaux apparats, elle n'accorde que peu d'attention aux âmes qui entrent dans son champ de vision. aux êtres qui foulent les mêmes environs. elle avance et se déhanche, au milieu de cette vaste place. quand elle navigue dans cette dimension-là, quand elle sort des soirées mondaines auxquelles il ne lui aurait jamais été donné d'assister autrefois, elle est comme en décalage avec le commun des mortels. se sent supérieure, comme issue d'un autre ciel. sauf qu'elle oublie trop souvent qu'avant elle n'était rien. et que dans ce monde qui l'attire comme une abeille aimantée par le miel, on ne lui veut pas que du bien. les rênes qu'elle imagine toujours tenir. les têtes qu'elle est certaine de faire tourner pour son propre plaisir. maîtresse toute désignée. femme-enfant que personne ne devinera jamais. survivante des pires coups bas orchestrés. peut-être qu'un jour elle tombera sur plus fort qu'elle. et ce jour-là, il n'y aura même pas papa pour l'aider à se relever. et que dire d'un véritable ami à qui elle aurait osé se livrer. tu mens, tu triches, tu vends ce qui te semble bon à la perfection. perpétuellement. manipulatrice née, comédienne aux multiples facettes. tant que tu finiras par te perdre dans tous les tableaux que tu dresses. s'inventant la richesse des héritières, le dressing hors de prix des femmes de, quand elle n'était en réalité qu'une petite femme de chambre. banale et sans grand intérêt. ils riraient bien s'ils t'y voyaient. tous ceux que tu fais succomber à tes sourires charmeurs, ton élégance durement acquise et tes bijoux tout droit sortis de la dernière collection swarovski. sans doute qu'almodóvar lui envie les traits si significatifs des plus beaux personnages qu'elle façonne. parce qu'elle a l'art et la manière de faire plonger. à pic dans tout ce cinéma pourtant surjoué. les allées s'éteignent à mesure que les minutes passent, que ses pieds la mènent vers son domicile. à l'abri du seul endroit où elle ne redevient que lali. la gosse paumée et livrée à elle-même depuis son plus jeune âge. mais la porte n'est pas encore effacée derrière sa silhouette quand elle entend une voix. une intonation et des mots qui l'apostrophent sans doute. hey ! le froncement de sourcil est immédiat. ça fait plusieurs fois qu'elle le voit ce type. elle l'avait observé de longues secondes, pas plus tard que quelques minutes plus tôt. occupant du trottoir d'en face, partageant un pseudo talent pour la danse dont elle ne connaissait rien. des gens s'étaient arrêtés à sa hauteur. peut-être bien pour lui lancer quelques fleurs. pendant qu'elle, n'avait pas cillé. non réceptive, imperméable à la moindre émotion. elle est dure la jeune morales ou elle se force à le devenir. pour ne plus s'écrouler face aux coups durs. ouais, c'est à toi qu'je parle. il insiste et elle grimace encore davantage. y'a plus que toi ici. un bref regard autour d'elle suffit à confirmer ses propos. le monde qu'elle avait oublié de regarder, totalement hermétique aux mouvements de sa rue. la nuit a déjà recouvert les environs de son manteau noir. et si elle avait cru passer inaperçue lali, elle s'était grossièrement trompée. ça fait plus de cinq minutes que tu mates le spectacle et tu te tires comme ça ? outrée de se faire ainsi alpaguer, elle observe le jeune homme. remarque sans mal la négligence dont il fait preuve. il ne paye pas de mine, son apparence n'a rien d'attirant, ni d'attrayant, et son sweat donne l'impression d'avoir essuyé un nombre d'années qu'on ne sait plus compter. ça te dirait pas de genre... lâcher une pièce ou deux au moins ? la distance qu'elle brise pourtant, pour s'approcher de son interlocuteur. pour mesurer de plus près la portée de ses dires. pour se faire une idée plus claire de ce qu'il est vraiment. un gamin aussi perdu qu'elle ou bien un sdf dans son plus simple appareil. la princesse choisit de s'éloigner encore un peu de son château, comme pour mieux le retrouver une fois l'orage passé. t'abordes toujours les gens comme ça ? non parce que j'comprends que tu dois pas souvent te remplir les poches. le dédain face à ce qu'il représente n'est même pas voilé. elle ne se donne pas la peine de sauver les apparences lali, elle n'en a que faire. il n'y a personne devant qui parader ici, surtout pas lui. tu te plais ici ? parce que ça sent quand même vachement les égouts. elle échappe, ne sachant pas réellement si c'était lui qui dégageait cette douce odeur ou bien une plaque non loin. et si tu pouvais avoir la bonne idée d'aller élire domicile ailleurs que sous mes fenêtres, j'apprécierais. le tact ne fait pas partie de ses plus grandes qualités, le sarcasme bien davantage. t'as les manières et les exigences d'une femme distinguée. ce que tu n'es pas à l'origine. ce que tu es devenu et ce que tu veux laisser paraître sous son regard. parce que vous n'êtes pas du même monde et t'as besoin qu'il le comprenne. pour exister plus fort que lui. |
| | | Tadeusz Janik;
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| Sujet: Re: (tali) middle finger to the sky. Dim 24 Nov - 23:49 |
| tali / middle finger to the sky /
y'a les sourires polis, les accolades, les bonjours qu'on lance pour initier les bons départs. et puis y'a les mauvais, les dérapages un peu trop raides - incontrôlables, incontrôlés. parce que la gamine, elle a éveillé ton impulsivité. et toi, tu lui a permis de mettre le pied gauche à terre en premier. (la vrille)« t'abordes toujours les gens comme ça ? non parce que j'comprends que tu dois pas souvent te remplir les poches. »haussement d'épaules. non, bien sûr que non. les autres, tu les ignores. tu les laisses n'être que passage, peu enclin à ce qu'ils impactent ton existence d'une manière ou d'une autre. mais y'en a certains qui piquent - un peu trop. « tu te plais ici ? parce que ça sent quand même vachement les égouts. » le dédain te cogne en pleine face, plus durement encore qu'un coup de poing bien placé. tu retiens un rire qui se transforme en un grognement significatif. le loup sort les griffes mais tente de ne pas montrer les crocs. et tu t'retiens, tad. tu t'retiens de lui cracher à la gueule. alors tu compenses avec les mots. « tout le monde n'a pas la chance d'être né dans une cuve en or comme toi. » si tu savais.si tu savais que ses pieds partagent la même boue que toi. si tu savais qu'elle cache sans doute déjà quelques prémices de rides sous ses boucles brunes - les sillons de l'inquiétude, les craquelures de la fatigue. si tu savais que si elle n'était pas perchée sur ses talons aiguille, elle te regarderait droit dans les yeux. mais au lieux de ça, elle te méprise gamin, t'observe de haut. parce que le seul coup d'oeil qu'elle daigne t'accorder, c'est celui-là ; celui de celle qui est meilleure que toi. vas-y, qu'est-ce que t'attends ? marche-moi dessus. écrase ma fierté sous tes semelles de marque. te fais pas d'bile, pour ce qu'il en reste. allez princesse.« c'est assez rare de sentir le 'chanel n°5' quand tu traînes dans la rue pendant des semaines. et si l'odeur t'incommode, y'a des gens comme moi qui ne peuvent se contenter que d'ça, figure-toi. » les égouts, le dégoût - le goût de la misère. c'est tout ce que tu connais, tad. mais c'est comme tout, on s'habitue. l'odeur, tu la sens plus. la répugnance dans les yeux des filles comme elle, t'as appris à en faire abstraction. c'est plus facile comme ça. même si ça s'accroche, la crasse. autant qu'elle s'accroche, la g a r c e. « si tu pouvais avoir la bonne idée d'aller élire domicile ailleurs que sous mes fenêtres, j'apprécierais. »tu marques un temps de pause. les sourcils se froncent, les opales se figent dans le vide, comme en quête d'une réponse. ça, c'est juste avant de porter ton attention sur l'immeuble presque délabré, juste derrière toi. un bloc de béton qui paie pas de mine, qui pourrait branler à tout moment, s'effondrer sur ta gueule de moins que rien - et sur la sienne qui n'en valait pas plus. « tu dis quoi, là ? », tu demandes rhétoriquement, une pointe de surprise dans la voix. « ça ? c'est chez toi ? » c'est dans ton rire que le mépris vient se loger cette fois, comme un juste retour des choses. il racle, rend l'éclat râpeux, souligne la moquerie qui l'habille. « bah putain, elle ferait bien de redescendre d'un étage la princesse », que tu railles salement. « une chance que l'odeur des égouts n'atteigne pas ta fenêtre. » sa classe se détériore en un aveu jusqu'à disparaître totalement. et elle n'est plus que poussière, la môme. comme toi. comme vous. une entité de plus dans un monde qu'elle ne faisait pas tourner. « j'te chanterai une berceuse d'en bas, ce soir. parce que j'ai pas l'intention de bouger pour l'instant, alors autant qu'on s'entende. c'est mon premier pas. on m'appelle roméo. » mais ça pue le sarcasme, tad ; le brocard lui éclate à la gueule sans que tu n'éprouves le moindre scrupule. parce que ça te fait marrer, toi, d'assister à sa chute - si rapide. et le suicide de juliette ne serait sans doute pas sa pire tragédie à côté de la couronne en toc qui venait de dégringoler à ses pieds. |
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