final mascarade. (charlie's angels)

FINAL MASCARADE

musique envahissant sa peau, ça s'incruste jusqu'au fond des nerfs. le rythme du battant se pose en harmonie avec le vacarme des basses qu'elle n'entend que de son tympan valide. et elle sourit la rose, laisse son corps se mouver au milieu de la foule sans se soucier du reste. elle a toujours eu ce besoin d'investir les lieux de sa présence, effacer la mémoire tangible des âmes perdues pour s'y incruster comme un indésirable sous les carnes. soif de pouvoir qui l'anime jusqu'à la piste de danse. un besoin d'attention inassumé, mélange malsain entre possessivité et égocentrisme. vieilles habitudes d'une vie de princesse reniée. elle a débarqué dans ce bar dansant à l'avance juste pour ça, se défouler avant de retrouver les deux bouts de femmes qui viennent éclairer sa vie morose. l'aguardiente coule dans le gosier, réchauffe le derme d'une saveur colombienne qui rappelle ses origines indéniables. fluide toxique qui roule dans ses veines, lui permet d'oublier les interrogations qui viennent trop souvent envahir sa boite crânienne. quelques minutes de déhanchements supplémentaires avant que son tabouret ne devienne son trône royal. celui sur lequel rosa redevient plus sombre, les iris méprisent les pantins aux alentours, cherchant seulement à repérer des nouvelles proies suffisamment dévergondées pour intégrer les rangs du velvet. chasseresse poussée par la douce ivresse qui la caresse du bout des doigts.

les yeux se détachent de son verre vide quand la porte du bar vibre. joy et ella. blonde et brune. trio que tout oppose, mais réellement complémentaire. les lippes autrefois hypocrites de rosa se transforment en un rictus plus sincère. la sociabilité lui fait souvent défaut, préférant un déferlement de nervosité plutôt que des faux-semblants seulement destinés à caresser dans le sens du poil. pourtant dès l'instant où elle aperçoit les deux complices, c'est l'envie d'aventures qui mord son derme. irrépressible envie d'animer sa carcasse à grands renforts d'adrénaline salvatrice. « j'ai failli attendre. » impatience rituelle qui s'invite sur la langue à l'accent sud-américain. une pique qui se lance sans filtre, elle sait que les deux filles sont habituées. ce n'est qu'un prétexte pour une future vendetta exécutée avec le même plaisir. « c'est ma tournée. » générosité qu'elle offre sans pouvoir se permettre. elle s'accroche à sa fortune passée rosa, refusant d'admettre que son compte en banque contient tout juste de quoi payer le loyer de son taudis. c'est sa fierté démesurée qui l'empêche d'en parler, bloquée par les manies de petite fille de riche. sa voix suave s'élève pour passer la commande des trois verres qui lancera la soirée pour de bon. « quel est le programme de la soirée ? » du commérage habituel aux idées lancées comme des défis qu'elles ne peuvent pas refuser, la bulle hermétique s'est refermée sur leur groupe pour effacer tous les autres des alentours. juste elles, caractères flamboyants destinés à briser les conventions.

(c) élissan.

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{ final mascarade }
crédit/ tumblr ☾ w/charlie's angel

Y’a l’envie qui manque ce soir. Comme trop de soirs. Sortir et faire la fête, ça lui suffit plus, à Ella. Ça lui a peut-être jamais suffi. Elle se complaît dans ses dérives, elle se perd dans ses vices. Plus le cœur à rien, il n’y a que ses amis pour parvenir encore à la sortir. Il n’y a qu’elles pour parvenir à la sortir. Elles, ce sont Rosa et Joy. La brune incendiaire et la blonde explosive. Deux entités opposées qui sont devenues ses plus fidèles alliées. L’impression d’être intouchable, quand elle est à leur côté, illusion dérisoire, pourtant si estimée. Un trio (d)étonnant, de trois âmes en perdition qui ne cherchent pas à retrouver leur chemin, juste à avancer main dans la main. C’est ainsi que la tourmentée a accepté la soirée. La poudre alignée, la robe enfilée, elle attend juste que sa blondinette préférée vienne la récupérer. Dans la voiture, les rires s’enchaînent, les taquineries aussi. Mais le moment qu’elle préfère, Ella, c’est quand elles se retrouvent toutes les trois réunies.

Avec elles, tu te sens plus forte,
avec elles, tu te sens plus vivante,
plus rien pour te faire du mal,
plus rien qui compte,

quand se réunit votre trio infernal.

Détendue par les substances absorbées, par les plaisanteries de Joy également, c’est le sourire aux lèvres que l’écorchée entre dans leur salle de jeux pour la soirée. Ses prunelles noires jettent un regard circulaire dans le bar avant de tomber sur le joli minois qu’elle reconnaîtrait entre mille. Elle la désigne du doigt à son amie, avant de saisir sa main dans la sienne pour éviter de la perdre en rejoignant leur partenaire de crime. Et les voilà, toutes les trois, réunies. Le bref sourire sur les lèvres de la féline se fait plus narquois quand elle entend la princesse déchue se plaindre. – Dis ça à Barbie, elle conduit comme une mamie. lâche-t-elle en s’asseyant sur l’un des tabourets libres à côté de Rosa, un sourire espiègle à l’intention de leur acolyte. Joy, elle aime trop la taquiner. Peut-être parce que, au premier abord, tout peut les opposer. Mais ce qui les unit, toutes les trois, c’est ce feu persistant. Ce tempérament flamboyant. Invincibles, à condition d’être réunies. Non mécontente de l’offre de la brune à ses côtés, l’âme en peine ne met pas longtemps à avouer, combien elle est fauchée. – C’est sympa. J’vous préviens d’avance, c’est un peu la dèche pour moi en ce moment. Plus le cœur à arnaquer, depuis qu’il a été une fois de trop brisé. Et jamais eu la tête à travailler. Son compte en banque est en train de partir en fumée, à cause de tout cet argent sorti, sans jamais entrer. Mais elle est prête, malgré tout, à s’amuser. Profiter un maximum de cette soirée. Devant la question de la brunette, elle se tourne vers la blonde, avant de hausser nonchalamment les épaules. – En tout cas, ce sera pas une course en bagnole. elle raille, un rire taquin s’échappe de ses lèvres. C’est fou comme, avec elles, l’âme torturée se sent presque… légère. Au fond, tu ne sais pas, Ella, ce dont t’as envie. Y’a longtemps que tu n’as plus envie de rien dans ta vie trop merdique. Tu leur fais davantage confiance à elles, tes amies, pour éblouir un peu mieux tes ténèbres.

aujourd'hui les bons souvenirs tombent dans l'oubli, et après plusieurs tequila, les nuages s'en vont, mais le soleil ne rentre pas. -- @charlie's angels

L’esprit à feu et à sang, le besoin de sortir, le besoin de respirer, et la proposition de Rosa qui tombe comme un miracle pour éclaircir cette nuit beaucoup trop sombre. Rosa, Ella, des amies qui se sont imposées à elle, comme une évidence pour trois âmes pourtant si différentes. Elle n’a rien en commun avec elles, Joy. Elle n’a rien en commun avec elles, du moins en apparence. La blonde superficielle, les rires trop extravagants attirée par le luxe et les paillettes. La blonde sortie d’un des meilleurs films pour adolescent face à une brune un peu trop perdue et l’autre un peu trop explosive. C’est pourtant ce que vous avez en commun, toutes les trois, chacune à votre manière. Ce semblant de désespoir à peine camouflé, à peine déguisé. Raisons surement bien différentes, qui n’ont jamais été évoquées, mais tu ne t’es jamais sentie autant à ta place qu’avec ces deux femmes, Joy. C’est cette raison qui la pousse à les rejoindre, ce soir, parce qu’il n’y aura pas de meilleures personnes pour l’aider à s’évader, pour lui faire tout oublier. Pas de meilleures personnes qu’elles. Que Rosa, la tête brûlée aux multiples défis. Qu’Ella, la brune révoltée et ses taquineries à répétition. Pas directement emboîté, saut dans sa voiture pour récupérer la jolie Ella, et elles ne tardent pas à se retrouver devant ce bar. Rosa attend déjà, certainement que son cœur, son corps, brûlent déjà. Et le rire s’échappe, alors qu’elles se retrouvent, que la dynamique si particulière qu’elles partagent prend immédiatement le pas. - Alors déjà, je ne conduis pas comme une mamie, je fais attention à ma nouvelle voiture ! Voiture qu’elle s’est faite offrir, donner, en réalité, par un client de l’hôtel. Par un de ceux que t’as encore réussi à embobiner, Joy. Par un de ceux qui s’est retrouvé à tes pieds. Elle n’a pas honte, elle ne cache rien, devant les filles. Pas elles. Elles sont peut-être même les seules personnes à déceler son petit jeu, parce qu’elles sont également les seules incapables de la juger. - Bien, je payerais la deuxième tournée. Un clin d’œil en direction de ses complices, Ella, plus particulièrement, parce qu’elle sait bien ce que c’est, de manquer. D’être en dèche, comme elle le dit. Pas questions pour elle, pour elles, de s’apitoyer ce soir. Pas questions de penser à tout ce qui pourrait les empêcher d’être heureuses alors qu’elles sont ensemble. - Les meufs, je suis prête à tout ce soir alors c’est le moment ! Le moment pour quoi ? T’en sais rien toi-même. C’est le moment, c’est tout. Le moment de tout oublier. De tout effacer.

(c) calaveras.

FINAL MASCARADE

Elle ne sait pas vraiment comment elles se sont retrouvées là, dans ce bar qui ne dégage que de la superficialité, des apparences de beauté et de luxure pour camoufler les crevasses bien enfouies. Peut-être parce que cette atmosphère leur ressemble dans le fond. Trio infernal, sourires immaculés, les iris qui pétillent pour poser leurs griffes sur des proies potentielles. Mais comme un secret que l'on tait, elles savent que leurs palpitants sont fissurés, que la sensibilité prend parfois le dessus comme des démons toujours installés sur leurs belles épaules. Pas aussi fortes qu'en apparence, elles s'efforcent de garder la tête haute en attendant les prochaines retrouvailles. Plus solides ensemble, trois caractères flamboyants qui se complètent. Le sang amouraché d'un liquide ingéré un peu plus tôt, à s'en arracher la raison, Rosa s'illumine quand Joy et Ella franchissent le pas de la porte. Les yeux rieurs, la Colombienne est fière d'avoir de telles personnes dans sa vie, elles sont le symbole du renouveau, d'une existence qu'elle a choisie sans personne pour dicter ses actes. Les taquineries chaleureuses ne tardent pas à filer entre les lèvres teintées quand Rosa commande les premiers verres, ceux qui vont lancer la soirée qui ne se terminera qu'au petit matin. « Une nouvelle voiture ? Tu es encore tombée sur une belle prise.. » Le sujet n'est plus tabou depuis longtemps, c'est un moyen de survivre comme un autre. Une méthode qui attise l'imprudence de la brune. Toujours la première à se brûler les doigts, des résidus de caprices d'une enfant trop gâtée, une rebelle élevée au rang de reine. Les boissons viennent se loger dans les trois paires de mains féminines, une dose de courage dans laquelle Rosa trempe les lèvres, étirant le rictus au coin de ses lèvres quand les idées bouillonnent dans sa tête. C'est encore trop tôt pour mettre ses plans à exécution, ses veines ne sont pas suffisamment réchauffées par l'ivresse, mais dans le fond de ses pupilles brille une lueur de défi qu'elle ne peut pas ignorer. « Bon, tout va bien pour vous deux en ce moment ? Des hommes ont été assez intéressants pour retenir votre attention ? » Un brin de possessivité dissimulée, la latine s'amuse de la situation quand elle est la première à profiter d'une richesse qu'elle peut frôler quand son corps se laisse dompter le temps de quelques nuits. A trois, elles se pensent invincibles, héroïnes masquées n'agissant que dans leur propre intérêt, persuadées d'être au-dessus des autres, supérieures aux lois que l'alcool brise.

(c) élissan.

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{ final mascarade }
crédit/ tumblr ☾ w/charlie's angel

Comme une lumière venue l’éclairer au milieu de son enfer. Elles sont là, si belles, si sincères, dans un monde devenu chimère. Elles sont là, délurées autant qu’elles sont authentiques, venues l’illuminer. Et elle se sent tout de suite mieux qu’elle ne l’a été durant toute la journée. C’est peut-être aussi la poudre qui commence à faire son effet. Mais la ténébreuse se sent intensément plus vivante quand elle est entourée de ses deux acolytes. Alors que s’enchaînent, si facilement, leurs rires. Le sourire amusé sur les lèvres, Ella écoute l’astre solaire du trio vanter la nouvelle voiture qu’elle a acquise. Offerte, sans aucun doute, par l’une de ses victimes. C’est sûrement la raison même qui fait que tu les aimes autant. Que tu te sens à ta place auprès d’elles incontestablement. Le charme invétéré, sulfureuses aux cœurs cadenassés. Les tempéraments différents pour des vies similaires. Des existences entières passées à se jouer du sexe opposé, pour mieux s’élever, pour mieux atteindre ce qu’elles estiment mériter. Ou si l’écorchée vive n’est pas sûre de mériter quoi que ce soit, elle a une opinion bien loin quand il s’agit de ses fidèles alliées. – Elle est douée, la petite. qu’elle confirme, l’air entendu, à la beauté latine. Reconnaissante envers ses amies, elle sait déjà, Ella, que d’ici quelques verres, elle oubliera que son compte en banque se vide mais ne se remplit plus autant. Qu’elles enchaîneront, comme à chaque fois, les commandes. Mais, en attendant, elle se concentre sur le programme de leur soirée. La poupée à la chevelure dorée déclenche un léger rire amusé entre ses lèvres. T’as cet éclat espiègle, quand t’es avec elles, un retour à l’insouciance malgré la complexité de vos vies infernales.Mais c’est la lueur de défi qu’elle connaît si bien, maintenant, dans les prunelles de Rosa qui capte son attention. Elle devine, plus qu’elle ne sait, que son amie a bien des idées pour le déroulement de leur soirée. – Moi, j’ai décidé de faire grève avec eux. elle affiche avec une petite moue boudeuse, qui se fait bien vite plus rebelle. L’âme insoumise, en elle, en permanente révolte, ne fait que se révéler davantage quand elle est auprès de ces deux femmes magnifiques, fortes, indépendantes, qu’elle est fière d’avoir pour amies. – J’vous jure, la dernière fois, il y en a un qui m’a carrément fait sortir de la voiture au beau milieu de la route tout ça parce que j’avais pas envie de sourire à sa soirée merdique. Il aurait mérité qu’elle lui crève un pneu, disent ses prunelles encore brillantes de colère. La féline use et abuse des hommes depuis qu’elle est adolescente, un business dont elle est devenue maître. Mais c’est elle, aussi, qu’elle va finir par user à force de faire semblant. Saisissant l’un des verres apportés devant les trois diablesses, dans un soupir elle reprend. – Bref, t’as envie de faire quoi, Barbie ? Et ses opales passent de la blonde à la brune pour ajouter. – J’suis ouverte à toute proposition les filles ! Parce que tu ne veux pas gâcher l’atmosphère, Ella, t’as trop besoin de leur lumière.

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Les éclats de rires, les éclats de voix, les cœurs qui semblent battre toujours trop fort, et elles sont invincibles. Maîtresses du monde, reines des abysses, différentes mais tellement complémentaires. Différentes avec ce petit goût d’amertume de celles qui n’ont rien à perdre, de celles qui cherchent à prendre sans savoir comment donner. De celles qui s’éteignent à force de vouloir briller. Vous êtes de vraies opposées, en apparence, mais les mêmes à l’intérieur. Parce que comme Rosa, comme Ella, t’es un peu perdue dans un monde trop grand pour toi, Joy. Dans le monde de tes rêves, que tu ne touches qu’une fois blottie dans les bras de Morphée. Que tu n’approches que lorsque tu courbes l’échine pour les plus riches, pour les plus forts, pour les plus puissants que toi. Mais avec elles, elle ne se sent plus femme de chambre, elle ne se sent plus pauvre, elle ne se sent plus dénuée de ses rêves. Peut-être bien que si elle aime autant ces filles, c’est justement parce qu’avec elles, elle a la sensation d’être vraie, complètement entière, avec l’univers à sa portée. - Belle prise, oui ! Un clin d’œil malicieux en direction de ses deux complices, avant de reprendre bien rapidement. - Moi je ne fais pas de pause, mais tu aurais dû nous appeler pour qu’on puisse lui régler son compte, Ella. La solidarité féminine, entre amies, surtout, elle n’a pas de prix. Et elles sont peut-être des amies de beuveries, des amies de conneries, mais l’artiste a du mal à supporter qu’un homme puisse maltraiter l’une de ses deux étoiles. Tu profites de ces moments d’oxygène, de ces moments durant lesquels tes problèmes s’envolent, tu ne penses plus à rien, trop occupée par les histoires qu’elles racontent, par leurs sourires qui te font vibrer. Trop occupée, avec elle. Et peu importe le programme de la soirée, tu sais que tu vas t’amuser. - Qu’est-ce qu’on fait, hmmm… Vous voulez qu’on aille lui crever ses pneus pour de vrai ? Qu’elle lâche, dans un rire aux éclats de pureté, s’amusant de la situation. Et pourquoi pas, après tout, Joy. Pourquoi ne pas extérioriser toute cette colère que vous ressentez. Toute cette frustration trop profondément installée. Pourquoi ne pas simplement vous libérer.

(c) calaveras.

FINAL MASCARADE

L'ombre d'un sourire est apparu sur les lèvres de ses compères, c'est suffisant pour que Rosa s'accroche à cette lumière sur un ciel d'encre. Comme elles, la Colombienne a une part sombre qui sommeille dans ses entrailles, prête à s'exprimer à la moindre secousse. Toujours trop instables, le rire trop fort et les yeux trop expressifs. Elles sont de celles qui sont souvent incomprises par les autres, seulement apaisées par la présence des deux amies, comme les fragments brisées d'un même cristal, fortes et fragiles à la fois. Une nouvelle gorgée de la boisson alcoolisée vient tapisser le fond de la gorge de Rosa alors que les idées pour la suite de la soirée se mettent tout naturellement en place. Pas de faux-semblants entre elles, tous les désirs sont formulés avant même de franchir la barrière des lèvres des complices. C'est main dans la main qu'elles pensent se hisser vers le haut alors qu'elles ne font que sombrer. Douces félines seulement apprivoisées par leurs semblables. Les remords ne viennent pas traverser leurs esprits quand les plans de vengeance se mettent en place, les belles ne sont pas du genre à se laisser mener par les hommes, c'est même elles qui dirigent les opérations quand il s'agit de se servir d'eux. Le rictus amusé de la latine confirme les pensées accordées des amies. Son verre vide se repose fermement contre le marbre du bar quand elle reprend la parole, canines aiguisées dévoilées dans la pénombre. « On est toutes dans la galère des fins de mois.. Vous pensez qu'on peut dénicher une villa pour s'approprier deux ou trois objets de valeur ? » La proposition est lancée dans le vacarme ambiant, une plaisanterie que Rosa prend étrangement au sérieux. C'est un risque qu'elle a besoin de prendre pour se sentir vivante un peu plus longtemps, elle est prête à offrir toute son âme pour les belles sensations de l'adrénaline. Juste les trois complices alliées dans l'illégalité, un trio indissociable.

(c) élissan.

@Ella Gardner
@Joy Stevenson

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Une étoile vacillante dans la voie lactée, elle est presque invisible, trop bien engloutie par l’obscurité. Trois étoiles vacillantes, les unes à côté de l’autre, elles paraissent déjà bien plus illuminées.
C’est ce qu’elles sont, toutes les trois,
Rosa, Joy, et Ella,
trois étoiles qui voudraient briller, sans pouvoir y arriver ; trois étoiles qui s’éclairent, les unes les autres, par leur complicité ; par cette connexion inexorable qui les a si vite liées. Si fragile, Ella, elle se sent de plus en plus vulnérable. Plus encore face aux hommes et à leurs avances, ces hommes auxquels elle n’arrive plus à donner, sans vouloir cesser de leur prendre. Poupée brisée, poupée trop bousillée, elle se sent si démunie.
Mais, avec elle, Ella, elle devient invincible.
C’est peut-être ce qu’elle aime le plus dans cette relation atypique. Se sentir fortes même lorsqu’elle leur confie combien elle est plus fragile. Devant son anecdote, la blonde explosive ne met pas longtemps à faire preuve de son sens de solidarité, féline, plus que féminine. La lionne laisse échapper un petit sourire en guise de reconnaissance, rire qui se transforme en rire quand elle propose de crever les pneus de ce connard. – Genre, tu serais cap’ ? elle lui demande, la voix taquine, juste avant que son attention soit brutalement attirée par les mots de la troisième acolyte – et non la moins dingue – du trio infernal. Un regard suffit à la camée pour se rendre compte qu’elle ne plaisante pas. Rosa, la plus calme, la plus responsable, en apparence seulement. Elle apparaît comme la plus douce des trois indomptables, mais elle est peut-être bien la plus dangereuse des trois. Un petit ricanement s’échappe des lèvres d’Ella. – Mais t’sais quoi, j’ai l’adresse de ce mec avec le mot de passe de son alarme et tout le bordel. comme une révélation qu’elle prononce. L’occasion d’allier les envies vengeresses et les désirs de luxe des trois enchanteresses. Manque l’accord de la Barbie, mais la latine a le sien.
Plus qu’une envie, au fond, un besoin.
Le besoin de retrouver le pouvoir, sur les hommes, et sur toi-même,
avec celles qui te comprennent,
celles qui t’aiment.

aujourd'hui les bons souvenirs tombent dans l'oubli, et après plusieurs tequila, les nuages s'en vont, mais le soleil ne rentre pas. -- @charlie's angels

Exaltées, le monde qui coule sous leurs pieds enflammés, un univers qu’elles aimeraient ravager, incliner pour leurs beaux yeux, pour n’en faire qu’une petite bouchée. La dynamique qui s’est installée, presque instantanément entre elles, comme une évidence, grandiose alchimie provoquant la vibration des âmes, les échos du cœur. Elles sont différentes mais ne font qu’une, à présent. Elles sont ta liberté, Joy. Celles grâce à qui tu peux rêver. Tu peux t’imaginer, ailleurs, dans une autre vie, sur une autre terre. Tu peux t’imaginer reine de l’univers, maîtresse du monde, obtenir tout ce que tu désires. Une opportunité qui se glisse dans son esprit, se fait une place, à l’entente des paroles de ses compères. Comme si, près d’elles, la peur n’avait plus de place. Comme si elle n’existait plus, disparaissait, immédiatement. Une langue tirée envers Ella suite à sa taquinerie, rituel toujours plus fort entre elles, ce sont les mots de Rosa, qui attire son attention. Les pupilles illuminées, l’idée de faire une bêtise qui satisfait sa bouille encore enfantine. - Allons-y alors, qu’est-ce qu’on attends. Un rire, une gorgée de son cocktail rapidement avalée, avant de se reconcentrer sur elles. Sur elles, dont les visages semblent sérieux, bien plus sérieux qu’elle. - Vous êtes sérieuses ? Le ton qui se veut plus surpris, soudainement. Parce que t’es peut-être une michto, mais t’as pas cette pointe de danger que les deux brunes vénéneuses semblent maîtriser à la perfection. T’es plutôt de celles qui battent des cils pour obtenir de l’homme mondes et merveilles plutôt que de celles qui prennent sans demander. Peut-être qu’elle est là, ton erreur. Peut-être que tu devrais prendre, pour satisfaire tes propres désirs. Bien plus encore, maintenant que t’es plus seule. - Ok, vous avez l’air sérieuses. Le constat qui s’impose de lui-même, à en voir les mines pleines de réflexions d’Ella et Rosa. Le trio gagnant, le trio de choc, le trio décadent.

(c) calaveras.

» (cesar) mais que ma mascarade a fait fuir lentement par sa froideur maussade.
» demons are angels ♥ ana
» Too cold outside for angels to fly (Jalix)
» Sometimes we're holding angels. (isabella)
» - angels would damn themselves - (elise) [délai : 29/06]