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 (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,

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Message Sujet: (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,   (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair, Empty Mer 8 Juil - 18:36


((I was in love, and the feeling was even more wonderful than I ever imagined it could be.))
« Falling in love is very real, but I used to shake my head when people talked about soul mates, poor deluded individuals grasping at some supernatural ideal not intended for mortals but sounded pretty in a poetry book. Then, we met, and everything changed, the cynic has become the converted, the sceptic, an ardent zealot.» song avril 2001, highschool ft. @Rebecca Eames




C’est comme toujours, avec cette boule au ventre qu’il a longé les murs le menant jusqu’au lycée. Sac à dos en cuir marrons, allure vintage, un peu ailleurs, en deçà de la mode que les jeunes de son âge suivent aveuglement. Il traine des pieds Priam, buttant contre les petits cailloux du chemin qui le fait quitter son Queens contemporain, il se pince les lèvres. Retient son souffle à mesure que ses pas le guident jusqu’à l’arrêt de bus. Ses notes, c’est ce qui a amené le Yéniche qu’il est à se voir offrir une opportunité de partager les bancs de l’école avec des adolescents qui ne sont en rien issus du même univers que le sien. Ses fines mèches blondes dansant au - dessus de ses sourcils blonds, le nez mutin sur lequel se dessine quelques tâchent de rousseurs, il n’a ni l’allure, ni le physique, ni le charisme d’un gamin de bonne famille. À dire vrai, il n’a jamais fait l’effort de se joindre à la masse humaine de l’établissement scolaire privé dans lequel il va depuis plusieurs mois. Le coeur lourd, la peur au ventre. Il a fallu peu de temps à ses camarades pour en apprendre plus sur ses origines. Le gitan. Le sale voleur de poule. Le crasseux. Et autres petits surnoms qu’on criait sur son passage, quand il ne s’agissait pas de murmures sournois ponctués de regards craintifs. Wayne, un nom qui n’a rien à faire entre les murs de cet établissement. Wayne, le gamin chétif, qui a encore besoin de ses deux grands frères pour brandir des poings lorsque les autres adolescents vont trop loin. Fierté qui s’écorche. Ego qui se démonte peu à peu. Les épaules constamment voûtées, il tente pourtant de se faire le plus petit possible. Il est celui qui parle le moins fort, qui ne parle pas tout court même. Il est celui qui ne rechigne pas à la tâche lorsqu’il s’agit de tendre la main à son prochain, main qu’on rejette bien souvent avec dédain, des prunelles écoeurées le scindant en deux. Alors, il a pris la décision de ne plus parler du tout et de longer les murs. Ses doigts serrant les sangles de son sac - à - dos, le dernier des Wayne s’enfonce dans les couloirs du lycée. Nouveau tag sur son casier, le regard épuisé, lassé, le plus triste dans cette histoire c’est que c’est devenu tellement quotidien qu’il n’a plus la force de s’insurger. Il encaisse, ignore la peinture rouge vive qui colore le métal froid. Lorsqu’il ouvre, il peut y voir ses livres scolaires déchirés. Et ça le peine plus que toutes les moqueries du monde, ça le peine parce que les Wayne ne roulent pas sur l’or. Parce que Gilliam devra encore plus s’enfoncer dans l’illégalité pour repayer des bouquins. Il a envie de pleurer de frustration, mais le Wayne, il prend une grande inspiration. Tant pis. Il ferait sans livre aujourd’hui. Il s’apprête à rejoindre sa salle de classe lorsqu’un grand brun attrape le haut de sa veste. « Tu dégages quand microbe ? T’as pas tes délinquants de grand frère pour te protéger aujourd’hui. » Le regard que lui lance son agresseur, ça le terrorise. Il déglutit difficilement, pourtant, le petit Wayne, il ne se démonte pas totalement. «  T’es amoureux de moi ou quoi ? » Qu’il raille, légèrement désinvolte. La phrase de trop, puisque le poing du joueur de foot s’abat contre son nez. Une fois, deux fois. Trois fois. Il perd le compte et, à dire vrai, le Yéniche, il ne réplique pas. Il se laisse laminer, sous le regard de la reine du lycée. Petite brune. Petite chef de la bande. Mais, tellement différente lorsqu’elle est seule avec lui. Sa vision se trouble doucement, au fil des coups qui s’abattent contre son crâne. Le goût de fer s’enfonçant le long de sa gorge. Le blond perd doucement conscience. Ses paupières se referment doucement, il entend simplement un brouhaha s’accentuer à mesure que lui, quitte cette réalité un peu douloureuse. Il ignore combien d’heures se sont écoulées. Mais, lorsqu’il ouvre ses paupières à nouveau, le Yéniche observe un plafond blanc. Il peut sentir son corps tout entier le lacérer d’une douleur trop vive pour qu’il ne laisse pas un râle sourd faire échos dans ce qui semble être l’infirmerie du lycée. Doucement, il tente de se redresser, passant ses doigts contre son front, puis son nez. Rien ne semble être totalement démolie, il soupire de soulagement, ses doigts replaçant ses mèches blondes légèrement humide. Il a mal aux côtes. Alors sa main droite appuie contre ces dernières. «  Outch! » Qu’il s’exclame alors, se pensant seul. À tord. Il ne l’a pas vu tout de suite, à peine a-t-il pu discerner les effluves de son parfum. Ou discerner sa toison blonde et son regard verdoyant. Il la toise, curieusement, clignant plusieurs fois des paupières. Acte instinctif pour vérifier qu’il ne rêve pas. Reine du lycée, ici, dans cette infirmerie, loin de son royaume pour le pauvre paysan qu’il est. Il pourrait rire nerveusement, rire de l’ironie de cette situation, s’il n’était pas aussi blessé de part et d’autres. « Salut, ton pote m'a pas loupé, la prochaine fois s’il pouvait éviter le visage. » Qu’il lance alors, sans aucune once de méchanceté. Seulement sa maladresse, son mal-être constant à devoir graviter dans un univers qui n’est pas le sien et qui ne le sera sans doute jamais. Devoir faire face à cette fille qui fait danser le tango à son coeur quand il aurait pourtant toutes les raisons du monde de la détester.
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Message Sujet: Re: (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,   (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair, Empty Jeu 9 Juil - 18:49


You’re too busy being scared
to realize you’re already in love
« i look at him and he looks at me, and it’s almost as if we can feel each others energy. in the foot of distance between us, he can feel my skin begging to be touched by him. i know his hands are warm, i’d let them sear my skin if i had too. he can feel the colours around me swarming in pink and yellow and red like roses and he has to know, oh god he has to know that at night i hope he’s thinking about me and i have everyone in my phone on Do Not Disturb except him because when my phone rings it lights up almost as bright as me and he has to know that i can’t open my mouth because i’d rather just listen - he must feel this » song avril 2001, highschool ft. @Priam Wayne

Vie sur mesure, routine comme un papier millimétré. Perchée sur ses talons à la semelle rouge reconnaissable, robe noire impeccable assortie d’un collier de perles inestimable et petits sacs en main, elle est accoudée au comptoir de la cuisine en train de manger sur le pouce le petit déjeuner qu’on lui à préparé, le regard pensif. Quelques minutes encore pendant lesquels elle n’est pas obligée de jouer la comédie, quelques minutes encore pendant lesquels sont cerveau ne bourdonne pas, ses yeux ne sont pas encore conquérants. Rebecca Eames profite de ses quelques minutes de repos, rapidement coupée par l’entrée de son chauffeur qui d’une main attrape la pile de bouquins qui ne rentrent pas dans son sac de designer, après une rapide éloge à la cuisinière elle attrape la cup de café qu’on lui tend et suis Alfred jusque dans la cour. Talons qui s’enfoncent dans le gravier blanc avant qu’elle ne s’engouffre dans l’habitacle froid qui lui servait de transport jusqu’au lycée, tout les jours quand ce n’était pas Gabriel qui venait la chercher. Installée dans ses confortables sièges en cuir elle sort son miroir de poche pour s’assurer que tout est parfait, sa poudre rose délicatement posée sur ses joues, son liner noir parfaitement asymétrique elle dépose finalement une touche de rouge sur ses lèvres. Avec minutie elle range tout à sa place, et ressort son livre d’algèbre pour relire pour la centième fois le premier cours qu’elle à de la journée tandis qu’en silence la limousine noire ce faufile jusqu’au lycée prestigieux ou elle est inscrite. Quand la porte s’ouvre sur elle, elle est prête, menton haut et sourire espiègle elle cale son sac dans le creux de son coude et attrape les livres qu’Alfred lui tend avant de le remercier doucement. Quelques minutes suffisent pour qu’on l’entoure, toutes ses filles superficielles qui sont toujours à sa suite, qui la complimente tandis qu’elle avance jusqu’aux couloirs des casiers pour déposer ses affaires dans le sien. Elle participe la tête ailleurs aux dernières histoires qui ont agitées ses murs dans la nuit, apprend l’arrivée d’une nouvelle tête blonde à la famille aussi riche que les leurs sans oublier de noter qu’elle devrait aller à son encontre comme son statut l’imposait. Sur son passage on ce pousse, lui laissant place. Reine de ses murs les regards la suive comme toujours, une habitude presque fatigante pour la jeune Eames trop habituée à cela. C’est une routine sans fin, toujours la même chose, elle participe pourtant sourire étincellent figé sur ses lèvres tandis que les commérages vont bon train. Dans cette conversation tout comme les autres ont parle rarement des cours, et des notes parce qu’ici tout le monde est là à cause de son nom de famille, tout le monde sait qu’ils vont réussir. On lui demande les prochains entrainements, quand ils auront lieu, si elle à déjà penser a la personne qui remplacerais Gisele qui c’est cassé le poignet lors de la dernière soirée. Tout ce qui devait occuper son emploi du temps de Reine à temps plein, des futilités ennuyantes en somme mais qu’elle avait accepté d’endossé dès son entrée dans le système. Les mots deviennent des murmures quand elle le voit arriver, comme à habitude il à les épaules baissés, tout comme son regard planté sur ses chaussures et son coeur s’échauffe. C’était ridicule elle en avait pleinement conscience, si bien que cela l’avait tenue éveillée ses dernières nuits sans qu’elle ne soit capable de fermer les yeux et voir son regard envoutant. Elle était intelligente, assez intelligente pour savoir que ce n’était pas normal qu’il soit autant présent dans ses pensées. Les bras croisés, le dos collé contre son casier elle assiste impuissante à la scène … Cela n’était pas la première fois que ça arrivait, elle n’était jamais intervenue pour la simple et bonne raison qu’elle était une Eames, qu’une Eames n’intervenait jamais pour sauver les plus faibles. C’était les mots de son père qu’elle entendait dans ses oreilles à chaque fois, enfermée dans son mutisme elle laissait souvent Gabriel intervenir … Son petit-ami n’avait de toute évidence pas reçu la même éducation qu’elle, ayant toujours à coeur de venir au secours de son prochain, comme il l’avait toujours fait pour son frère. Il n’en allait pas de même pour Becca, qui n’avait jamais connu ce genre de problèmes et ce que ceci incombait au commun des mortels. Pourtant quand Shane pose ses grandes paluches sur des épaules qu’il pourrait briser à une main. Et cette fois quand le premier coup de poing est lancé, elle sursaute au moment ou les os craquent. Mains contre sa bouche elle s’avance, on la retient. D’ordinaire elle détournait toujours les yeux, passait son chemin et s’occupait d’effacer le sang présent sur les jointures de Gabriel plus tard. Aujourd’hui c’était différent, pour des raisons qui lui échappait quelque peu. « Arrête! » qu’elle s’écrit, trop tard car déjà le jeune garçon, tête posée sur le sol a perdu connaissance. Elle ce détache de ses harpies qui la bloquait jusqu’à présent, petites mains poussant le colosse qui rit à gorge déployée tandis qu’elle s’accroupit. La main posée contre le visage ensanglanté de ce visage trop angélique. Elle se mordille la joue avant de ce tourner vivement « Restez pas là, appelez l’infirmière! » qu’elle s’écrit, tandis que le rire de Shane lui s’affaiblit en voyant que sa victime ne ce réveille pas. « Bec … » qu’il commence mais face à son regard noir il ne dit rien de plus, ce mure dans le silence et recule doucement. Elle ne veux pas l’entendre, ses excuses qui n’en sont pas. La vérité était qu’elle ne comprenait pas cet acharnement constant à l’égard de Priam Wayne. Lui plus que les autres méritait de fouler les sols de cet établissement, il était le seul à ce battre pour sa vie quand tout les autres, autant qu’ils étaient ne faisaient que ce pavaner avec leurs privilèges. Comme elle. Elle ne sait combien de temps elle reste là, assise sur cette chaise rigide à l’infirmerie, un livre à la couverture abimé faussement posé sur ses genoux tandis que ses yeux eux ne peuvent quitter du regard la poitrine du jeune homme, qui bouge au rythme de sa respiration. Quand enfin il semble s’éveiller elle ferme le livre rapidement, et ce penche vers lui pour s’assurer qu’il va bien. Il bouge doucement et elle grimace, elle n’osait imaginer la douleur qu’il devait ressentir. « Outch! » ses craintes ce vérifiaient, il devait avoir la côte cassée. Elle tente un faible sourire, réconfortant même mais elle n’est pas vraiment douée avec ce genre de chose, la sympathie et la gentillesse. Ce ne sont pas des caractéristiques que ses parents lui ont apprises, sous prétexte qu’elles ne lui seraient pas utiles dans la vie qu’elle était censée mener. Il reprend doucement connaissance, le regard posé sur elle comme si elle était un mirage. « Salut, ton pote m'a pas loupé, la prochaine fois s’il pouvait éviter le visage.  » Elle ne bouge pas d’un iota, penche la tête sur le côté. Elle avait pris le temps d’enregistrer les égratignures sur son visage. L’infirmière n’avait pas osé protester quand elle avait déclaré qu’elle resterait là. « Ce n’était peut être pas le moment idéal pour jouer aux héros, Priam. » le sermonne t-elle. Elle avait passé sa colère sur Shane qui penaud n’avait pas été capable de dire un mot, peu habitué à ce que ce soit elle qui s’occupe des remontrances. Et une fois celle-ci passée, elle lui en avait voulu à lui, d’avoir ouvert sa bouche pour une fois. Elle aurait pu saluer sa bravoure soudaine, mais si il c’était contenté de la fermer, il ne serait pas là maintenant. « On n’est pas dans un de tes romans, les coups dans la vraie vie te brise les côtes au cas ou tu l’aurais oublié. » Elle est froid Rebecca, comme toujours. Froide parce qu’elle ne veux pas être douce. Parce qu’elle ne veux pas ce risquer à cette aventure qui lui fout le trouille tandis que son coeur lui ne peux s’empêcher de battre pour le blessé qui la regarde.
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Message Sujet: Re: (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,   (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair, Empty Mar 14 Juil - 12:47


((I was in love, and the feeling was even more wonderful than I ever imagined it could be.))
« Falling in love is very real, but I used to shake my head when people talked about soul mates, poor deluded individuals grasping at some supernatural ideal not intended for mortals but sounded pretty in a poetry book. Then, we met, and everything changed, the cynic has become the converted, the sceptic, an ardent zealot.» song avril 2001, highschool ft. @Rebecca Eames




Dès le premier jour, il s’est senti comme un ovni, découvrant des codes moraux et sociaux qui lui étaient tout bonnement inconnus. Il y a une hiérarchie à respecter ici, dans ce lycée privé où on lui fait si souvent comprendre qu’il n’a pas sa place. On respecte les autres à la hauteur de l’importance de leur patronyme. Priam, au départ était resté en retrait - au fond il l’est toujours-, observant ce beau petit monde se tirer dans les pattes. Les meilleures amies d’un jour devenaient les rivales de demain pour une question de brushing, de robes hors de prix ou de querelles familiales qu’il ne comprenait pas. Lui, le Yéniche, l’enfant de la poussière et de la liberté. Le coeur fait d’or et de partage, tendre la main à un membre de sa communauté c’est quelque chose de naturel, ça va de pair avec le respect des plus « vieux », des anciens. Les jeunes de son âge, ceux de la communauté, ils sont tous ses cousins et cousines et leurs parents des oncles et des tantes qui vont et viennes au grès de leurs envies. Les Yéniche s’encombrent rarement de futilités sociales, on se serre dans les bras lorsque l’on ressent le besoin de le faire, on se serre les coudes lorsqu’un membre de la communauté trépasse. On mange tous ensembles, sans s’outrer devant le manque d’organisation des couverts souvent dressés à la vas vite. Priam, il inspire à ce genre de vie simple, auprès des siens. Quand bien même, il est de moins en moins en accord avec les membres de sa communauté sur l’éducation qu’il juge importante, ce n’est qu’un détail et les différents chez lui, se traitent à leur façon. Il en faut plus, bien plus pour dessouder des liens si forts, sans doute même plus forts que ceux du sang. Car, la force des Yéniche réside en cette lutte contre le monde extérieure, instinct de conservation qu’ils partagent tous, besoin de transmettre leur culture aux plus jeunes. Ici, dans ce lycée, auprès de ces gens qu’il ne comprend pas et qui, de toute évidence, ne le comprennent pas, il se sent étouffer. Les cours pourtant, y sont intéressant et, il excelle dans bien des matières le jeune adolescent. Ses professeurs se félicitent de ses notes, incombant cette réussite pour un enfant de la classe sociale dite ouvrière, à leur capacité. Ce qui souvent, fait sourire Priam en coin. Les professeurs, ils sont plus ou moins sympathiques avec lui, parce qu’il ne s’adresse pas à eux avec dédain, qu’il respecte profondément ce qu’ils font et ce qu’il représente. Et dans le fond, en dehors des brimades qu’il subit au quotidien, il ne fait pas de vague pour un Yéniche, qu’il a déjà entendu de la bouche de certains des surveillants. Brimades qui ont débutées dès son arrivé et qui se sont intensifiées, gonflées, lorsque la petite bande de terreur du lycée avait découvert ses « terribles » origines. Habituellement, le jeune cadet des Wayne, il ne répond pas, il ne se rebiffe pas. Mais aujourd’hui, parce qu’il s’agit de livres payés par la sueur du front de son bienaimé grand frère, il n’a pas eu le coeur de se laisser écraser. Etouffer par le géant dont il ignorait tout, jusqu’au prénom, qui s’en était pris à lui. Ses mots, au petit blond, étaient sortis par pure impulsivité, et les coups reçus, il n’en avait rendu aucun. Il s’était toujours plus ou moins dit que la violence n’était en rien utile, que parfois, ça ne serait que rendre service à ses détracteurs. Au grand damne de Joshua, Gilliam et Elise qui s’insurgeaient tous à l’unisson de voir leur petit frère rentrer le nez cabossé, l’oeil poché, ou la lèvre fendue. Les représailles tombaient légèrement rapidement, le lendemain à l’aube, chaque Wayne présent devant les grilles du lycée à lui demander lequel de ces gamins bourgeois l’avait embêté. C’était à la fois infantilisant et diablement sécurisant aussi. Un paradoxe. Au fond, Priam Wayne était un paradoxe humain, incapable de haïr totalement la petite brune, la reine des abeilles, qui se trouve assise là. Sous ses yeux douloureux, il se demande si cette fois - ci elle était intervenue, si sa présence ici est par pure inquiétude bienveillante ou s’il s’agit d’une nouvelle entourloupe. Au fond, il se souvient très bien des premiers mots qu’ils avaient échangés tous les deux, il y a quelques mois, dans ce club de lecture. Elle, feintant un désintérêt pour les livres, lui qui ne mordait pas à l’hameçon de ce simulacre parfaitement travaillé. Parce qu’il la surprenait, parfois, du coin de l’oeil, absorbé par les mots qu’elle lisait attentivement. Les prunelles s’illuminant devant les oeuvres et c’est sans doute là, à ces instants qu’il volait comme un voyeur, qu’il était tombé doucement amoureux d’elle. Secrètement. Cette idée, il la rejetait régulièrement, après tout, c’est une Eames. Lui, un yéniche. Elle ne devait lui porter qu’un intérêt au plus proche de la pitié qu’autre chose. Le Wayne, tente de prononcer quelques mots, de minimiser ses blessures encore douloureuses. Et il peut voir le jolie visage de la princesse Eames, différente, très différente de ce qu’elle laissait entrevoir entre deux couloirs. « Ce n’était peut être pas le moment idéal pour jouer aux héros, Priam. » Le blond la toise, des yeux ronds comme des billes, la paume de sa main appuyant contre sa côte sans doute fêlée. Il est surpris, par cette réaction, ces remontrances. Etait - il la victime ou le bourreau aux yeux émeraudes de la princesse ? Il se le demande, humectant sa lèvre légèrement entaillée. « On n’est pas dans un de tes romans, les coups dans la vraie vie te brise les côtes au cas ou tu l’aurais oublié.  » Sa froideur le frappe en plein coeur, il se fige d’autant plus. Sa main libre agrippant le drap blanc qui repose sur ses cuisses. Il étouffe un rire douloureux. Secouant sa tête lourde et douloureuse. « J’crois que je suis bien placé pour savoir ce que font les coups dans la vraie vie Mlle Eames.  » Qu’il souffle, un sourire triste étirant ses lèvres. Son regard, il le porte sur la petite fenêtre, le ciel bleuté l’éblouissant légèrement, il fronce ses sourcils. Enfermant un peu plus le drap dans le creux de ses mains. « T’as attendu que je me réveilles pour me passer un savon ? T’es mignonne, vraiment, mais j’ai pas besoin de ça, tes amis ont bousillés les livres que mon frère m’a acheté…  » Et, dépité, il hausse les épaules. « J’me fiche des moqueries, des coups, j’veux juste pas que mon frère ai a trimé deux fois plus pour combler l’égo déplacé des gens comme vous. » Qu’il souffle, la douceur de sa voix contrastant avec la sévérité du regard qu’il lance en direction de la princesse Eames. Parce que oui, elle est l’une des leurs, et les remontrances dédaigneuses qu’elle lui offre, ne font que lui enfoncer cette idée profondément dans le crâne.
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Message Sujet: Re: (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,   (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair, Empty Mer 15 Juil - 10:36


You’re too busy being scared
to realize you’re already in love
« i look at him and he looks at me, and it’s almost as if we can feel each others energy. in the foot of distance between us, he can feel my skin begging to be touched by him. i know his hands are warm, i’d let them sear my skin if i had too. he can feel the colours around me swarming in pink and yellow and red like roses and he has to know, oh god he has to know that at night i hope he’s thinking about me and i have everyone in my phone on Do Not Disturb except him because when my phone rings it lights up almost as bright as me and he has to know that i can’t open my mouth because i’d rather just listen - he must feel this » song avril 2001, highschool ft. @Priam Wayne



On lui avait offert le lycée pour royaume, et si parfois la couronne aurait pu être trop lourde pour certains, Rebecca Eames elle semblait être née pour ça, régner. Elevée par des êtres avares de pouvoirs, elle faisait parti de cette classe sociale particulière à qui tout souriait toujours. Rien ne comptait plus que l’image que l’on pouvait avoir d’elle, aucune égratignure subsistait. La tête haute, toujours habillée des dernières marques à la mode, pas un pli sur ses vêtements, les meilleures notes de la classe, capitaine des cheerleaders, petite amie du quaterback. Elle passait dans les couloirs et on ce poussait pour qu’elle passe, la reine au milieu de ses sujets. Cela était le rêve de milliers de gamines dans le monde, ultime, le stéréotype de la réussite à cet âge là quand la jolie brune savait exactement ce que cela signifiait pour elle. Les dernières années de liberté, celles ou elle avait encore la possibilité d’exister par elle même ceci même si cela venait par intermittence. Descendante d’une famille aux standards élevés, plus que la couronne sur sa tête, pesait une responsabilité sur ses épaules dont elle avait conscience depuis longtemps maintenant, celle d’être la fille qui les rendrait tous fiers. Elle avait grandie dans l’ombre des autres, son frère aîné qui excellait dans tout, Cody lui portait fièrement les couleurs de l’Amérique, et le plus jeune lui avait tout bousillé. Elle qui avait toujours aspiré à les rendre fiers, ses parents au regard parfois trop dur, aux gestes d’amour trop rares. Elle savait qu’elle leur ferait plaisir en devenant tout ce qu’ils souhaitaient, leur fille prodige ce qui impliquait alors bien des sacrifices, trop de sacrifices. Régner tel une petite peste aux mots acides était donc les derniers moments qui pouvaient lui appartenir, juger ouvertement les autres sous couverts d’être une Eames, s’amuser du destin de chacun d’entre eux étaient finalement en dehors d’une vaste cours de récréation, une préparation au monde politique dans lequel elle voulait tracer sa carrière. L’arrivé d’un élément aussi perturbateur que pouvait l’être Priam Wayne n’allait pour autant rien changer pour elle, si les premiers jours de son existence au sein de leur paisible royaume avaient fait des vagues elle n’avait pas même levé le petit doigt pour s’y intéresser. Parce qu’il ne faisait pas partit de sa vie tout simplement, que l’intérêt malsain que certaines personnes de ce lycée pouvait lui apporter ne l’effleurait pas d’un cheveux. Peu lui importait qu’on le prenne pour cible, elle ne ce souvenait pas même du visage qui appartenait à ce nom bien trop chuchoté dans les couloirs à son gout. Et pourtant. Une après-midi orageuse dans la bibliothèque et quelques mots emprunté à un dramaturge anglais avaient suffit, à ce que Rebecca ne lève enfin les yeux sur lui. Il n’avait rien d’effrayant  « le yéniche », comme on l’appelait trop souvent. Un regard un peu perdu bien que passionné par ce qu’il faisait, des épaules étroites et pas bien grand. Il n’était une menace pour personne, mais apportait un peu d’exotisme à une vie faîtes des mêmes dorures et des mêmes paillettes depuis des générations. En silence et curieuse elle c’était amusée au fur et à mesure du temps, après cette première rencontre au club de lecture, à l’observer comme elle savait si bien le faire. Son cadet continuait de dire qu’elle était la menace que l’on ne soupçonnait jamais, tapie dans l’ombre en prenant les informations, attendant toujours le bon moment pour frapper. Mais le fait est qu’elle ne frappait jamais pour le parti d’une personne autre qu’elle même, ou ses proches. Loyale elle pouvait donner sa peau pour sauver celle des personnes qu’elle aimait, mais ne se brûlait jamais pour les autres. Ce qui rendait fier son père et faisait grimacer son frère parfois, les mots de son militaire de frère résonnant dans sa tête, lui rappelant de ne pas laisser le poison de leur père prendre l’âme qu’elle tentait d’avoir. Elle balayait toujours ses propos d’un revers de la main, avec un sourire malicieux et ne prenait pas garde. Priam avait pourtant réveillé en elle quelque chose de différent, humain. Habituée à agir par habitude, comme on lui avait toujours appris la seule exception faîtes s’appliquait peut être aux bikers de sa soeur qu’elle avait fini par accepter dans sa vie, mais cette fois c’était différent. Ce n’était pas l’influence de son cadet qui agissait mais bel et bien quelque chose d’autre, un coeur battant sous la peau de fer de la Eames. Longtemps spectatrice des abus dont il était victime auparavant, cette fois-ci elle n’avait pas été capable de rester de marbre quand on s’en était pris à Priam. Soucieuse elle était restée à son chevet, redevenant égale à elle même une fois qu’il avait enfin ouvert les yeux. Bien que soulagée, elle ne pouvait se permettre de le laisser voir les failles qu’il avait commencé, doucement à créer en elle. Il s’insurge tandis qu’elle attaque froidement, mais quand il souffre elle souffre avec lui, en silence. Il rit, il souffre, elle lui en veux. «  J’crois que je suis bien placé pour savoir ce que font les coups dans la vraie vie Mlle Eames. » elle déteste qu’il l’appelle ainsi, et elle le fusille du regard. Elle voit pourtant son poing ce serrer, sous la douleur et elle voudrait pouvoir lui enlever celle-ci d’un claquement de doigt. Il y’a pourtant bien des choses que l’argent ne puisse pas acheter … Dans sa tête déjà elle imagine le traitement qu’elle infligera à son bourreau, sans retour. « T’as attendu que je me réveilles pour me passer un savon ? T’es mignonne, vraiment, mais j’ai pas besoin de ça, tes amis ont bousillés les livres que mon frère m’a acheté… » Elle hausse un sourcil, et sourit intérieurement. Cette répartie qu’il avait là était bien représentative de ce qu’il pouvait bien cacher au monde. Les livres quand à eux … Ce n’était rien pour elle, tout pour lui. «  J’me fiche des moqueries, des coups, j’veux juste pas que mon frère ai a trimé deux fois plus pour combler l’égo déplacé des gens comme vous. » C’était un monde qu’elle ne comprenait pas vraiment, celui dans lequel avait grandit Priam, si différent du sien. Mais elle se calme pourtant, adoucie par la voix du jeune homme qui repose les yeux sur elle. Son regard est noir, il pourrait détruire le monde si il s’en donnait les moyens. Elle secoue la tête, hautaine toujours. « Je remplacerais tes livres Priam, c’est le cadet de mes soucis. » qu’elle déclare. C’était finalement ce qui les séparait le plus tout les deux, ce fossé que l’argent et leurs famille avaient créé. Elle se lève alors, ses talons claquant contre le carrelage, ses mains à plat sur sa robe pour en effacer les plis. Elle attrape la carafe d’eau afin de lui servir un verre, et des ses doigts fins attrape les médicaments qu’on avait laissé là pour lui. Elle lui tend avec douceur, « L’infirmière à dit que tu devais prendre ça à ton réveil. Ne te fatigue pas à me faire croire que tu n’a pas mal, tu est un piètre menteur, Wayne. » A la différence d’elle, qui semblait être née pour cela. Mentir était une seconde nature, elle le faisait jours après jours avec une légèreté particulière. Une parfaite politicienne en devenir … Elle ne lui laisse donc pas le choix, attends qu’il daigne attraper ce qu’elle lui tend avant de souffler ses prochains mots. « Tu ne trouvera jamais ta place ici si tu continue d’agir comme ça, tu n’es pas des nôtres ce n’est pas une nouveauté mais tout faire pour te mettre à l’écart ne t’aidera en rien. Le plus important c’est tes études je le sais, mais si tu veux arriver vivant jusqu’à ton diplôme ce n’est pas ainsi que tu y arrivera. » Elle aurait du en avoir rien à faire de sa vie, mais c’était pourtant plus fort qu’elle. Son coeur s’emballait en sa présence, réveillant en elle une tendresse qu’elle ne ce connaissait pas.

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Message Sujet: Re: (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,   (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair, Empty Ven 7 Aoû - 23:38


((I was in love, and the feeling was even more wonderful than I ever imagined it could be.))
« Falling in love is very real, but I used to shake my head when people talked about soul mates, poor deluded individuals grasping at some supernatural ideal not intended for mortals but sounded pretty in a poetry book. Then, we met, and everything changed, the cynic has become the converted, the sceptic, an ardent zealot.» song avril 2001, highschool ft. @Rebecca Eames




Le lycée était une jungle incompréhensible pour lui, l’enfant issu de mission district. Lui, le gosse aux chaussures légèrement usés, aux livres cornés, au sac à dos qu’il n’a pas quitté une seule seconde depuis que son frère lui avait offert au collège. Priam, il fait parti de ces gens qui donnent de la valeur sentimentale aux choses, ainsi, un simple livre peut avoir une autre histoire que celle contée sur les pages qu’il corne volontairement. Le jeune Wayne, n’est pas un loup, ni un chasseur, dans cette jungle, c’est l’opposé, il est plutôt ce gosse qui traine des pieds, une sangle sur son épaule, la mine refrognée. Seul son intérêt passionnel pour les mots ravive une fine lueur dans le fond de ses yeux. Alors, si différent du peuple qui fourmille dans ce lycée, il la vie mal cette scolarité dont sa mère et, pourtant, si fière. Dont Gilliam l’y encourage. À plusieurs reprises il avait eu envie de lâcher l’affaire, le Yéniche. Parce qu’à quoi bon s’entêter à vouloir gravir des échelons impossibles à frôler du bout des doigts quelque chose de trop éloigné ou qui n’entre pas en cohérence avec ses propres valeurs. Il n’essayait même pas, ni de rendre les coups, ni de se fondre dans la masse. Parce qu’il n’était pas de ceux là, il était parfois têtu, il pouvait sans doute puiser une certaine force enfouie dans ses entrailles, mais il s’est toujours dit que ces gens là, ils n’en valaient pas la peine. S’il se sentait jugé parce que Yéniche, il faisait de même, il n’avait pas envie de les connaître, pas envie de chercher à comprendre la source de leur mal-être qui devait être bien profond pour être aussi violent et pour que le besoin de rabaisser constamment les autres soit aussi vital chez eux. Dès son premier jour, il avait remarqué la petite bande de Rebecca Eames, des copies conformes jusqu’au bout des ongles, et au - dessus du nid d’abeille il y avait la reine. Blonde, toujours vêtue de la plus chic des manières, talons claquant contre le sol du lycée, les visages qui se tournent sur son passage. Immédiatement, Priam l’avait mise dans le mec sac que les autres, fille superficielle au possible, incapable de ressentir ne serait qu’une once d’empathie pour autre chose que son nombril. Fille aux intérêts quelconques, qui selon lui, finirait épouse de. Extension d’un homme riche, qui ne devrait sa richesse qu’à un code génétique qui se transmet de génération en génération. C’est une vision sombre, sans doute, mais elle a longtemps été la sienne. Celle qui lui permettait, en quelque sorte, de ne pas se laisser berner.  Et puis, il y avait eu ces quelques rencontres ponctuels au club de lecture. Méfiance de la part du jeune Wayne, mais intérêt grandissant en lui jusqu’à gonfler son coeur de maux incompréhensibles lorsqu’il la voyait se plonger corps et âme dans une lecture. Une passion qu’elle n’assumait pas, une passion qui s’évaporait dès lors qu’elle quittait ce club, reprenant alors son rôle de reine des abeilles. Il ne l’a comprend pas cette fille, vraiment, et pourtant, elle est là. Et, il semblerait qu’elle ait attendu son réveil pour une raison qui lui échappe, parce que Rebecca, elle ne lui donne pas l’impression d’être véritablement inquiète. La Eames, elle lui remonte les bretelles, aussitôt qu’il croit entrevoir de l’humanité en elle, elle brise tout. Y comprit son coeur qui bat douloureusement dans sa poitrine à mesure que la frustration grandie en lui. Parce que c’est de ça  dont il s’agit, de la frustration qui se cumule jour après jour, gonflant en lui et aujourd’hui, il s’agissait de la brimade de trop. Après tout, il est humain le jeune Wayne, peut être même plus humain que la moitié de ce lycée. Les mots qu’il prononce à l’égard de la Eames sont le reflet de ce qu’elle lui envoie au visage, hautaine comme toujours. Même dans cette situation, il est déçu le jeune Wayne, il se trompe peut - être. Alors, ses iris azurées la toisent avec noirceur, colère sourde qui gronde en lui. Elle désapprouve, ou ne comprend pas et il s’agace en silence lorsqu’il la voit secouer ses cheveux blonds «  Je remplacerais tes livres Priam, c’est le cadet de mes soucis. » Et le jeune Wayne ne la quitte pas du regard, mordant sa joue pour ne pas hurler de rage. Il se fiche bien de son argent à elle, ils ont une valeur particulière ces livres - là. Il aimerait l’attraper par les épaules et la secouer avec virulence pour la réveiller, pour qu’elle puisse vivre réellement, mais ne fait rien, si ce n’est grimacer de douleur. Il la voit qui se lève, époussetant sa jolie robe et, une part de lui ne peut s’empêcher, de manière idiote, de la trouver délicieusement belle, la cadette des Eames. Elle attrape un verre d’eau, ainsi que quelques pilules qu’elle lui tend. «  L’infirmière à dit que tu devais prendre ça à ton réveil. Ne te fatigue pas à me faire croire que tu n’a pas mal, tu est un piètre menteur, Wayne. » Le Yéniche fait la moue, hésitant, perturbé par l’incohérence des gestes de la Eames et la froideur de ses mots. «  T’es sûr que tu veux pas m’empoisonner ? » Qu’il souffle avec cynisme en se saisissant des pilules qu’il enfonce à l’intérieur de sa gorge, l’eau fraiche lui permet d’apaiser la sécheresse de son palpitant. Avec maladresse, il tente de se redresser doucement, ses mains entourant le petit gobelet vide. Pour l’heure, la douleur efface un peu tout le trouble qui agite ses neurones, comme chaque fois que la Eames se trouve dans son sillage.  «  Tu ne trouvera jamais ta place ici si tu continue d’agir comme ça, tu n’es pas des nôtres ce n’est pas une nouveauté mais tout faire pour te mettre à l’écart ne t’aidera en rien. Le plus important c’est tes études je le sais, mais si tu veux arriver vivant jusqu’à ton diplôme ce n’est pas ainsi que tu y arrivera. » Les mots de la blonde s’échouent contre lui avec une violence telle, que même les coups de poings de son bourreau lui paraissent être des caresses. «  J’y crois pas… tu t’entends parler là ? » Il connait cette vérité qu’elle énonce, pour la vivre jour après jour ici. Néanmoins, naïvement, il avait cru qu’elle serait peut être un peu différente, qu’elle n’irait pas jusqu’à  se trouver des excuses pareilles pour justifier le comportement égocentrique de ses pairs. Le jeune Wayne broie, littéralement le gobelet entre ses mains, son coeur lui, souffre presque autant qu’il déraille soudainement. Il affronte le regard de la blonde, laissant échapper un rire qui en devient douloureux. «  Tu peux garder ton argent, et par la même occasion tes leçons de survis Rebecca, tu dois avoir mieux à faire que de trainer ici, ton copain risque de se poser des questions. » Qu’il crache, jetant le gobelet sur la petite table à sa droite, il sourit, froidement, tentant de contrôler sa respiration vive, trop vive. «  Je pensais que t’étais différente au fond, mais non, bien sûr que non quel idiot ! Rebecca Eames, elle vient ici me donner des leçons, laisses moi restituer les choses, ce sont tes amis qui frappent les autres, on demande pas à une victime de viol d’aller s’excuser d’avoir porté une jupe, et bien c’est la même chose ici. J’ai pas à me moduler pour vous faire plaisir et oui je dis vous car tu viens de me prouver que tu vaux pas mieux. » Qu’il siffle, ses joues s’empourprant, le Wayne étouffe un râle de douleur, sa main se plaquant contre sa côte douloureux, il peste seul. «  Mais pourquoi t’es là à la fin Rebecca hein ? Je t’ai rien demandé moi ! » Qu’il ajoute entre deux râles douloureux, il est épuisé Priam, épuisé par cette fille qu’il ne comprend pas, épuisé aussi par ce quotidien qu’il lui défonce l’âme.  
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Message Sujet: Re: (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,   (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair, Empty Mar 18 Aoû - 15:54


You’re too busy being scared
to realize you’re already in love
« i look at him and he looks at me, and it’s almost as if we can feel each others energy. in the foot of distance between us, he can feel my skin begging to be touched by him. i know his hands are warm, i’d let them sear my skin if i had too. he can feel the colours around me swarming in pink and yellow and red like roses and he has to know, oh god he has to know that at night i hope he’s thinking about me and i have everyone in my phone on Do Not Disturb except him because when my phone rings it lights up almost as bright as me and he has to know that i can’t open my mouth because i’d rather just listen - he must feel this » song avril 2001, highschool ft. @Priam Wayne



Ce n’est pas dans ses habitudes à la jeune fille de s’inquiéter pour les autres. Dans son monde dorés elle est la reine, et le monde ce plie à ses genoux. Trop d’autres filles suivent ses moindres faits et gestes, et tentent par tout les moyens de la rendre heureuse pour être bien vues. Trop de jeunes garçons lorgnent sur ce qui n’est pas à eux, même lorsque ses talons claquent sur le parquet de bois de leur école prestigieuse, au bras de celui qui était son petit ami. Gabriel Lennox-Baxter était un garçon avec une bonne âme, elle l’avait comprit des les premières minutes qu’elle avait passé à ses côtés lors d’un dîner organisé par leur établissement. Rapidement elle c’était amouraché de lui, consciente de ce qu’ils allaient devenir ensuite, roi et reine de ce petit monde qui était le leur. Ici tout avait son importance, trop d’importance. Les histoires qui c’étaient passés dans la nuit, les soirées toutes organisées au millimètre près, savoir qui avait la plus belle des voitures. Peu de personnes ce souciant vraiment des cours donnés pourtant par de très bons professeurs, trop peu inquiets pour un avenir qui était déjà écrit pour eux. Rebecca Eames ne faisait pas exception à la règle, malgré le caractère particulier qu’elle aimait ce donner. Elle avait choisit la solution de facilité, et ne pouvait pas en retirer beaucoup de fierté. Lorsqu’elle était née on avait tracé devant un elle un chemin qu’elle devait suivre, comme on l’avait fait pour ses frères avant elle. Et elle c’était appliqué à le faire parce que c’est tout ce qu’elle avait toujours connu, ce besoin enfoui au plus profond d’elle même de faire plaisir à ses proches, toujours être là ou on l’attendait. Être reine dans ce monde était comme une seconde nature pour la blonde, les chuchotements d’admiration, le fait que tout le monde la regarde, adulée. Tout lui avait toujours été servit sur un plateau d’argent, et courber l’échine pour faire tout ce que l’on attendait d’elle n’était en aucun cas un supplice pour la simple et bonne raison qu’elle ne c’était alors jamais demandé si elle pouvait, un jour être bonne à autre chose que ça. Pourtant doucement elle commençait à voir ce que son frère voyait, que cette famille en dépit de la puissance dont elle faisait trembler la ville, finirait par lui aspirer toute son essence et toute son énergie. Parce qu’en vérité, la petite blonde était différente, si elle déambulait dans les couloirs donnant l’impression de ne s’intéresser à rien d’autre qu’à sa vie mondaine parfaitement calculée, il n’en était rien. Passionnée par ses cours, passionnée de lecture il devenait finalement de plus en plus difficile de porter toute son attention sur la dernière soirée a organiser, plus intéressée alors par l’évolution de Shakespeare au travers des siècles. Et elle continuait de se voiler la face, de se mentir à elle même. Sa vie était un chemin facile, jusqu’à ce que ses yeux ne ce posent sur lui. L’intrus au milieu de cette marées de gamins tous similaires. Priam Wayne n’avait rien à voir avec ce monde, et c’était ce qui faisait de lui et de son attitude quelque chose de dérangeant pour tout le monde, sauf pour elle. Elle l’avait observé en silence, essuyé les railleries de ses camarades et avait attendue de voir ce qu’il valait vraiment, ce gamin que tout le monde traitait de yéniche. Son père lui même avait trop de fois exprimé son désaccord quand à sa présence dans un lycée aussi prestigieux, mais cela était normal. Normal parce que les opinions de Spencer Eames étaient tout ce qui existait de plus controversé depuis la dernière décennie. Forgée par cet homme aux idées arrêtés, Becca elle pourtant n’avait pas tout de suite accepté de suivre le mouvement, elle ne lui avait pas adressé la parole, n’avait pas cherché à l’aider non plus, avait joué la désintéressée alors qu’il touchait sa curiosité. Cela c’était intensifié au fur et à mesure des semaines, des mois, plus encore quand elle l’avait retrouvé au club de lecture et l’avait laissé doucement s’approcher d’elle. Elle entendait déjà alors la voix de son père dans sa tête la mettre en garde, mais avait ignoré ses voix qui l’avait guidée toute sa vie pour apprécier la présence d’un garçon dont les différences faisaient sa force. Laissant doucement le vernis parfaitement lisse s’effacer … Pourtant posée devant lui le vernis semble fraîchement posé, enfermée dans sa tour d’ivoire, Becca ne laisse rien passer. Parce que le faire revenait à donner du pouvoir à Priam, et qu’elle lui en avait déjà trop donné. « T’es sûr que tu veux pas m’empoisonner ? » Pour toute réponse elle lui rends un regard presque exaspéré, même si le ton de sa voix semble éveiller en elle quelque chose d’autre. Elle n’aime pas être comme ça avec lui, elle préfère ses moments perdus dans le temps ou ils sont ensembles et parlent pendant des heures de leur passion commune. Pourtant elle est en colère Rebecca, en colère parce qu’il cherche toujours le bâton pour ce faire battre. En colère parce qu’elle à eu peur, en le voyant ce faire mettre à terre. En colère parce que chaque mouvements qu’il fait, avec difficulté lui font tressauter le coeur. Sa colère ce libère alors, digne fille de son père, moralisatrice, une Eames. Elle ne s’entend pas mais ce détesterait certainement si elle le faisait, et c’est le regard du jeune homme qui la fait s’arrêter. « J’y crois pas… tu t’entends parler là ? » Non elle ne s’entendait pas, mais était persuadée alors d’avoir raison. Lui ne comprenait pas en revanche ce que ses paroles traduisaient, autre que la vérité criante, elles démontraient qu’elle ce faisait du soucis pour lui. Le geste de Priam la fait reculer, broyant entre ses mains son gobelet de plastique. Elle l’a touché en plein coeur elle le sait, portant sa main à son cou elle ce rend compte de l’erreur qu’elle a faite. Son rire lui déchire l’âme tandis qu’il la fixe.  «  Tu peux garder ton argent, et par la même occasion tes leçons de survis Rebecca, tu dois avoir mieux à faire que de trainer ici, ton copain risque de se poser des questions. » Elle ne bouge pas, pas même quand il balance son gobelet qui n’est maintenant qu’une boule sur la table de chevet à ses côtés. Elle avait mieux à faire oui, mais elle ne voulait pas être ailleurs qu’ici. C’était ça qui lui faisait peur, plus que les agissement de Priam. Elle savait qu’il ne la toucherait pas, pas parce qu’elle portait le nom de son père mais parce que c’était Priam tout simplement. Parce qu’elle avait vu sa douceur au delà de tout ce que tout le monde lui reprochait d’être, parce qu’elle avait l’impression de le connaître, bien plus qu’elle ne connaissait la plupart des personnes de son entourage régulier. « Je pensais que t’étais différente au fond, mais non, bien sûr que non quel idiot ! Rebecca Eames elle vient ici me donner des leçons, laisses moi restituer les choses, ce sont tes amis qui frappent les autres, on demande pas à une victime de viol d’aller s’excuser d’avoir porté une jupe, et bien c’est la même chose ici. J’ai pas à me moduler pour vous faire plaisir et oui je dis vous car tu viens de me prouver que tu vaux pas mieux. » c’est une flèche en plein coeur qu’elle reçoit.  Ses mots font bien plus de ravage que tout ce qu’elle à pu vivre jusqu’à présent. Priam croit tout ce qu'il dit, elle sait qu’il à raison dans le fond mais cela n’empêche pas son coeur de s’emballer de colère, de peine. Le rouge lui monte au joues et tandis qu’elle s’apprête à riposter elle est coupée dans son élan par le râle du jeune garçon, elle s’approche, instinctivement et elle est coupée alors par ce regard bleuté qui s’enfonce dans sa peau. « Mais pourquoi t’es là à la fin Rebecca hein ? Je t’ai rien demandé moi ! » Non il ne lui avait rien demandé. Tout le monde attendait toujours après elle, tout le monde semblait avoir toujours besoin d’elle, mais lui non. Elle reste silencieuse quelques minutes ce demande quel est la réponse à sa question, avant de secouer la tête. Elle pourrait s’énerver à son tour, on connaissait bien trop ses éclats de voix, et ses propos venimeux. Mais elle finit par soupirer « Je ne sais pas. » ses mots sont criants de vérité. Elle passe sa main dans ses cheveux, ce mordille les lèvres et vient finalement retrouver le regard de Priam. « Je suis restée impuissante pendant que tu étais à terre … » qu’elle lui confie, « Parce que j’avais peur Priam. J’avais peur qu’il n’en finisse avec toi une bonne fois pour toute. » Elle inspire profondément et rit à son tour. « Je crois pas que tu comprenne ce que ça veux dire, moi non plus. Mais j’avais de ton sang partout, absolument partout. » elle montre ses mains, ses habits qu’elle avait changé entre temps, ramené par son chauffeur. « Et j’ai eu peur que tu ne sois plus là. » Ses mots elle les dit les uns derrière les autres parce que dans sa tête rien n’est clair, plus rien n’est parfaitement compartimenté comme cela l’a pourtant toujours été. Elle recule finalement lève les yeux au ciel, fuit le regard du jeune homme. « Tu seras toujours le fautif, en face de tes bourreaux. Parce que leurs parents paient grassement l’école, parce que ce monde est injuste. Et très franchement je n’en ai rien à faire de savoir ce qu’ils deviendront, ce qui m’importe c’est que tu puisse avoir un futur. » Sa respiration s’accélère maintenant parce que ses mots prennent place en elle, comme une évidence qu’elle à trop longtemps refusé d’accepter. Comme la finalité de ce qu’elle ressentait pour lui venant l’étouffer. Elle secoue la tête, la main de nouveau portée à son cou comme si cela pouvait l’aider à retrouver le contrôle de tout, sa tête, sa respiration, ses mots. Elle ce laisse tout simplement tombée sur sa chaise. Sa tête cachée par ses mains et souffle entre celles-ci « Je n’aurais jamais du te dire ça. » Parce que Rebecca Eames avait un petit ami. Parce que Rebecca Eames, ne parlait jamais de ses sentiments profonds. Parce que Rebecca Eames, elle aimait le rose et les perles mais ne disait jamais la vérité. Parce qu’elle démontait briques par briques le mur de protection qu’elle avait pourtant passé des années à construire pour le regard perdu d’un garçon, qui faisait battre son coeur différent.  
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Message Sujet: Re: (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair,   (Rebecca ) ▸ Oh this pain is just too much, and the damage beyond repair, Empty Sam 29 Aoû - 15:58


((I was in love, and the feeling was even more wonderful than I ever imagined it could be.))
« Falling in love is very real, but I used to shake my head when people talked about soul mates, poor deluded individuals grasping at some supernatural ideal not intended for mortals but sounded pretty in a poetry book. Then, we met, and everything changed, the cynic has become the converted, the sceptic, an ardent zealot.» song avril 2001, highschool ft. @Rebecca Eames




Il fallait être stupide ou aveugle pour ne pas connaître, ne serait ce que de réputation, Rebecca Eames Dès sont arrivé, le Yéniche a prêté une oreille attentive aux  bruits de couloirs et chuchotis qui s'accompagnent généralement de regards envieux et teintés d'une certaine jalousie, lorsque la reine des abeilles traînait ses fidèles servantes derrière elle. Écrasant le moindre être humain susceptible de lui faire de l'ombre, en enfonçant ses escarpins vertigineux dans leur jugulaire, métaphoriquement parlant. Tout, absolument tout, séparait  le Yéniche de cette jeune femme, et à dire vrai tout le séparait de l'ensemble de la population de ce lycée privée dans lequel il n'avait pas sa place. Ce qu'il savait de ces gens - là, qu'il s'agisse de la reine Rebecca ou du footballeur Gabriel, c'est qu'ils sont tous forgés dans le même moule. Dès leur naissance, une trajectoire était écrite pour chacun d'eux, certains tentaient d'en sortir, et pourtant, pas totalement, puisque ceux là continuait désespérément  de semer la zizanie dans au sein de l'établissement. D'autres en revanche s’incrustait dans la norme, comme c'est sans doute le cas de la Eames qui se prêtait, à fortiori, volontiers au jeu. Ce lycée n'était qu'un vaste terrain de jeu pour l'ensemble des étudiants, quand, il s'agissait pour le pauvre Yéniche, d'une véritable possibilité de s'en sortir. De pouvoir croire en un avenir loin des quartiers défavorisés du queens, de pouvoir éviter à Gilliam de trop s'éreinter au travail, de payer un avocat suffisamment bon pour faire sortir son père de prison. Et d'offrir à Rosie, un avenir meilleur et la possibilité de choisir sa propre vie. Et puis, sans nulle doute qu'au fond de lui, le Yéniche souhaitait prouver à son aîné Joshua, qu'il était possible de s'extirper de ce monde sans avoir à user de la violence. La violence pourtant, elle n'a jamais été aussi virulente et présente qu'entre les murs de cette école, si de l'extérieure tout semble faire rêver les petits prolétaires qu'ils sont, Priam et les siens, il a découvert de l'intérieur une nécrose à taille humaine qui possède une double source  : l'argent et la réputation. Toute cette mascarade grandeur nature tenait à ces deux mots, l'argent parfaisait la réputation fragile des patronymes des étudiants. Il s’agit d’une chaîne alimentaire, purement et simplement déguisée derrière chaque sourire hypocrite, se cache une haine viscérale de son prochain et un besoin intarissable d’asseoir ses pouvoirs à leur échelle. Au fond, ce n’est sans doute qu’un terrain de jeu miniature de ce qui attend réellement ces jeunes à l’extérieure. Priam ne les avait jamais réellement regardé avec dédain ou présomption ces gens différents, mais, il n’avait jamais fait l’effort d’être comme eux. De se fondre dans la masse.  Il subissait tout simplement, sans vraiment se plaindre, même lorsque sa lèvre éméchée attirée l’oeil désapprobateur de sa jumelle. Ce n’est pas tant parce qu’il a peur de ces gars, cela tient bien plus d’une lassitude et sans doute d’une vision quelque peu cynique de ce qui entoure le Yéniche. Pourtant, il y a dans chaque cercle sociale fermé, des exceptions. Une anomalie s’était glissée subrepticement dans ce quotidien là, Rebecca Eames, elle s’était aventurée dans la salle du petit club de lecture avec une certaine assurance. Masque qu’elle porte encore aujourd’hui, il le sait. Et, voir la silhouette de la brune se mouvoir parmi les couvertures poussiéreuses des livres qu’il aimait toucher du bout des doigt l’avait forcé à en sortir son nez. À l’observer du coin de l’oeil, discrètement. Sans réellement qu’il ne comprenne la raison qui le poussait à agir de la sorte, lui, le gamin bien plus attiré par les quatrièmes de couvertures poussiéreux que par les courbes féminines, semblait pourtant éprouver pour la Eames un intérêt soudain. Presque détestable, inadmissible même, parce qu’au début, il y avait cru. À cette mascarade, il s’était dit que tout cet intérêt n’était que le travail de ses hormones de jeune adolescent sur le qui - vive. Et pourtant, la douce obsession qui porte le prénom de la brune aux prunelles aussi sombres que l’enfer, n’a fait que s’ancrer un peu plus à l’intérieur de son thorax. C’est sans doute ce qui rend le Yéniche aussi amer, c’est sans doute ce qui fait grandir la déception frustrante quand il la voit qui reprend avec une certaine désinvolture ce masque d’assurance. Et de prétention qui n’est pas elle. Il en est certain, convaincu. Et pour la première fois, ce sont ses mots à lui qui deviennent des balles. Il en a conscience, que la colère qu’il affiche sous les yeux de la jolie Eames n’est en rien ce qui le définie, et pourtant, elle le pousse dans ses plus grand retranchement la princesse au regard de fer. Et alors que sa voix s’élève, que ses gestes se veulent agressifs, bien que mollassons car douloureux, tandis qu’il se débat l’esprit bercé d’une certaine incompréhension. Elle se fige, pour la première fois. Sous les pupilles azurées du Yéniche, le masque se fissure soudainement. Car, pour la première fois depuis qu’il avait mis les pieds dans ce lycée, Rebecca Eames ne répondait pas du tac au tac. Pour la première fois, il peut lire dans le fond de ses prunelles, des émotions, humaines tout simplement. Et c’est sans doute idiot, mais ça soulage le Yéniche, sans qu’elle n’ait à prononcer le moindre mot, dans ce silence qu’il trouve soudainement reposant. « Je ne sais pas. » Il l’observe, la belle brune, qui glisse ses doigts dans ses cheveux noirs jets. Il peut sentir cette nervosité inhabituelle, voir première chez elle. Et, ça lui arrache un sourire en coin, pas moqueur, mais un brin tendre. « Je suis restée impuissante pendant que tu étais à terre …  » Attentivement, le Yéniche écoute sa confidence, tandis que son corps à lui semble se détendre, les muscles moins crispés, il relâche la couverture qu’il emprisonnait jusqu’alors. Son attention focalisée sur la jeune femme avec pour seul écho contre ses oreilles, les effusions cardiaques d’un coeur qui, il le sait sans pouvoir le dire ou se l’avouer, tombe amoureux de cette fille - là. « Parce que j’avais peur Priam. J’avais peur qu’il n’en finisse avec toi une bonne fois pour toute.  »  Le rire de la brune semble épuisé, teinté d’une incompréhension qu’il peut, lui, déchiffrer. Elle était tout simplement humaine la jeune Eames, elle ressentait des émotions et là sous ses prunelles sidérées, elle lui paraît plus fragile qu’il ne l’a jamais été lui - même dans la finalité. Il se sent flatté, étrangement, qu’il soit celui qui perturbe autant la petite brune. Mais pour le moment, il n’en dit rien, de crainte qu’elle ne lui échappe et qu’elle ne replace ce masque hideux qu’elle porte quotidiennement dans ce lycée. «  Je crois pas que tu comprenne ce que ça veux dire, moi non plus. Mais j’avais de ton sang partout, absolument partout.  » Son regard glisse sur les mains de la jeune femme, elle tremble, un peu. Et toute la jovialité qui s’était épris de lui, laisse place à une certaine culpabilité, il remonte son regard alors, s’ancre à ses iris. «  Désolé.  » Qu’il souffle sincèrement, parce qu’il ne pensait pas une seule seconde jusqu’à maintenant, qu’elle lui ai déjà porté un intérêt plus que celui d’un simple camarade de classe passionné de littérature. « Et j’ai eu peur que tu ne sois plus là.  » Flèche en plein coeur. Balle en pleine tête. Ou quelque chose du genre, en tout cas le Yéniche, il se fige, la scrutant de ses grands yeux écarquillés. Son coeur battant la chamade contre son torse, remontant le long de son gosier pour finir par lui exploser le peu de neurones actifs qui lui reste. Il aimerait tant lui dire quelque chose, rebondir sur cette confession étrange qui veut tout et à la fois rien dire, mais il a peur Priam. Peur de faire un pas de travers, peur de mal interpréter. Il est fébrile et il peut sentir ses mains devenir moites. Tandis que la jeune femme fait quelques pas en arrière, levant ses yeux aux cieux. « Tu seras toujours le fautif, en face de tes bourreaux. Parce que leurs parents paient grassement l’école, parce que ce monde est injuste. Et très franchement je n’en ai rien à faire de savoir ce qu’ils deviendront, ce qui m’importe c’est que tu puisse avoir un futur.  » Elle a raison. Mais le Yéniche, il se fiche bien pour l’heure de son état. Des brimades. Des autres, seul les mots qu’elle a à son égard semble se graver sur son âme au fer rouge. Il a l’estomac noué le jeune garçon, et tandis qu’il l’observe le regard hébété, elle se laisse tomber mollement sur sa chaise. «  Je n’aurais jamais du te dire ça.  » Et l’espace d’une seconde, le blond lève les yeux aux cieux, il humecte ses lèvres, se racle la gorge. Il aimerait avoir un cerveau capable de trier le pour et le contre, mais pour l’heure, il n’a plus du tout de neurones objectifs et actifs. Seulement un flot d’émotions qui le subjuguent et sur lesquelles il ne peut mettre des mots, lui l’homme de lettre.  Douce ironie. «  Pourquoi tu n’aurai jamais dû le dire ? Moi, ça me fait plaisir de t’entendre me dire ça.   » Parce qu’elle est humaine, là, sous ses yeux. Alors, le blond gesticule légèrement, tirant la couverture posée sur des jambes qu’il laisse se suspendre au - dessus du vide. Le plat de ses mains enfoncé contre le matelas, il a mal. Très mal. Mais il serre les dents, parce qu’il n’en a pas terminé avec la brune. «  Je savais que cette fille - là se cachait quelque part, celle qui est en face de moi. Celle qui fronce les sourcils quand elle est trop absorbé par un ouvrage…ce que je ne savais pas c’était que tu t’inquiétais pour moi.  » C’est la confession d’un jeune garçon, visiblement trop obnubilé par la jeune femme qu’il laisse échapper à son tour. Quelque chose qu’il ne comprend pas, dont il ne saisi pas encore la force, et qui pourtant, bat contre ses tempes. Son coeur lui appartient déjà, sans qu’il ne le voit venir. «  Je ne sais pas pourquoi tu es comme ça Rebecca, pourquoi tu te caches, peut être que tu te protèges, mais tu n’as pas à le faire avec moi. A mes yeux tu n'es pas une Eames, tu es juste Becca tout court.  » Qu’il ajoute, en haussant les épaules, un pied maladroitement posé au sol, il penche sa carcasse blessée en avant, râle de douleur qu’il laisse échapper avant de rire de lui même. «  Je ne suis pas là pour te faire du mal.  » Qu’il avoue avant de se saisir des mains de la jeune fille, son second pied fermement posé contre le sol, il plie ses genoux en grimaçant. «  Je ferais en sorte que tu n’ai plus à me voir comme ça, si ça te chagrine autant.  » Un sourire, des prunelles dévorées par ce coeur qui vrille à l’intérieur de sa poitrine, tandis que son souffle lui, s’échoue contre les lèvres de la brune. Tentation enivrante qu’il observe avant de susurrer «  Tu devrais y aller non ?  » Parce qu’elle a un petit ami, parce qu’elle ne le voit pas comme ça, parce qu’il ne comprend plus rien et qu’il ne veut pas faire de bêtises le Yéniche au coeur dévoré par l’amour, bien qu’il n’en connaisse pas encore le nom.
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