save the queens ---- / OCEAN COBB
20 ans ---- / / ACE OF HEARTS ---- / kichigina
identité complète / océan, elle les a brodé pour séduire la marée, a fait danser l’aiguille entre ses doigts fins pour dessiner le radeau liberté et apaiser la vague bleue nuit. la nuit les lettres dansent au coin des lèvres abîmées, se murmurent à son oreille et tremblent sur le papier mâché. océan elle a oublié dans la fadeur d’un souvenir celle qu’elle était, océan elle apprend à nager pour un jour s’enfuir, le surnom devenu réalité. cobb, elle le tait, enferme l’héritage maudit dans un coffre scellé à jamais, les lettres ne survivant plus que dans l’encre noire du journal camouflé par les poussières. lieu de naissance et origines / dans les bas-fonds du queens, l’appartement bercé par les secousses des néons du bar d’en bas. américaines, sur l’acte de naissance et pourtant, c’est à la rue qu’elle s’identifie, c’est à la rue qu’elle appartient. études ou métier / elle s’est brûlée les ailes océan, a cru en la chaleur des draps de soie mais n’a pas vu les grilles se refermer autour d’une prison à la lumière tamisée. elle erre, donne son corps à des mains rugueuses et ferme les yeux pour qu’un jour son vœu se fasse entendre. elle ne brille plus et il lui semble parfois que sa peau a perdu de sa douceur innocence, il lui semble souvent que son corps ne lui appartient plus. océan elle n’a plus que les larmes pour faire parler son cœur, le corps devenu carcasse et en proie aux bleus. orientation sexuelle / océan elle aime les garçons, les garçons qui ne jouent pas, les gentils garçons. les garçons qui ne payent pas. les garçons qui l’aiment, elle. océan elle n’aime plus, n’y croit plus. statut civil / ocean elle ne croit rien mériter, océan elle meurt chaque jour un peu plus sous les phalanges et les corps malsains. elle a rêvé de l’amour qu’on dépeint dans les dessins animés mais aujourd’hui elle n’aperçoit plus que la solitude derrière les barreaux gris. pi, scénario ou prélien / joli prélien du beau loup.
traits de caractère / dans son regard danse encore les perles de pluie. cœur orphelin. océan elle ne fait que trainer des pieds dans les rues malfamées. océan elle aimerait hisser les voiles de son radeau de fortune et se défaire des chaines qui la retiennent prisonnière. océan elle aimerait bien qu’on lui glisse des étoiles dans les yeux pour que ses nuits soient moins sombres. moins hantées par les monstres qui siègent sous les lits, par les démons qui poussent les portes. sûrement qu’elle est vide à l’intérieur, que les rêves se font si petits qu’elle ne les voit plus. pourtant océan elle aimerait que les torrents de la violence se lassent enfin d’elle alors, parfois, elle s’autorise à serrer fort les yeux pour que le passage de l’étoile filante la libère. elle n’est qu’une enfant, a le cœur enfant. elle rêve de mots doux pour réchauffer le cœur, de gestes tendres pour faire s’oublier les couteaux qui cisaillent sa peau porcelaine. porcelaine brisée. l’espoir s’envole pourtant, disparait un peu plus chaque jour et océan elle laisse tomber le fil d’ariane, ne fait plus que danser la cigarette fine entre ses doigts et observe à la dérobée les degrés d’alcool. peut-être qu’eux ils l’aideront, attiseront l’âtre et réveilleront les astres.
save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
l’accident a fait deux morts.
(c’est ce que racontent les dernières lignes du journal local, jeunes parents fauchés, l’été de ses deux ans).
trois blessés. deux meurtris par les tonneaux assassins sur le macadam brûlant. une isolée dans le tube de la vague et abattue par la houle destructrice.
océan elle est devenue enfant fantôme dans les rues de la ville, loin des jolies maisons aux jardins fleuris. océan elle est fille de la rue, bercée par les freins des voitures et par la lumière artificielle qui éclaire encore son visage tard dans la nuit. orpheline naïve, elle a grandi aux détours de foyers tièdes, sans bûches à noël, sans bougies sur le gâteau. elle aurait aimé pourtant, voir danser la flamme dans ses pupilles et entendre résonner les rires anniversaires. elle aurait donné n’importe quoi océan, aurait même vendu son âme au diable pour qu’il lui autorise la douceur innocence.
alors elle l’a fait.
mais le diable a faussé les cartes et océan elle se sent perséphone enfermée dans les limbes, peine à faire fleurir les pierres précieuses autour des flammes.
peine à s’en échapper.
cerbère protège la porte.
océan ne sait pas nager.
océan a peur de l’eau et des vagues brutales alors elle a construit son identité pour que la mer la fasse sienne et n’essaye pas de la noyer.
océan elle passe ses journées à rêver du sable blanc et des chemins coquillages.
pourtant quand elle ouvre il n’y a rien de tout ça, ni le bruit de l’eau, ni le calme. il n’y a que la piscine abandonnée où elle se cache pour rêver, le bassin vidé de son eau.
vide.
pendant longtemps océan elle a foulé l’asphalte à la recherche de la chaleur (mais personne ne lui a donné l’adresse alors elle s’est sûrement perdue sur la route). perdue dans l’illusion du drap qui glisse sur son corps, perdue dans la désillusion quand sa détresse se meure dans les oreillers sales. océan elle danse chaque fois que le soleil se cache, tremble d’une nuit sans étoiles quand le sang pulse dans ses veines sous les coups dénués d’amour. (pourtant elle rêve parfois d’un amour sans baise, d’un amour sans les billets des gamins jetés sur le lit). océan elle est la bouteille que l’on jette à la mer, la bouteille brisée par l’averse quand on a le dos tourné.
ses lèvres sont gercées, abîmées et desséchées à force de larmes passées sur sa joue alors elle les maquille, laisse une trace carmin sur le verre qu’elle porte à ses lippes. elle séduit les âmes solitaires pour que la sienne ne soit plus si seule, laisse les mains des inconnus jouer de ce corps qui ne lui appartient plus. océan n’est qu’une poupée, abîmée, bousillée, essoufflée. océan n’est plus qu’un fantôme aux rêves enfantin.
océan elle attend que le jour se lève. que la nuit s’éteigne.
elle erre quand les rayons chauds font briller ses cheveux et ses iris dans un nouveau mensonge, traverse la ville et provoque maladroitement la collision avec une autre planète. alors elle ne dit pas, invente une vie qui n’est pas la sienne, manie l’art des artifices.
explosifs.
océan n’est qu’un surnom pourtant.
océan n’est pas une étudiante au joli sourire.
océan n’a pas de famille.
océan n’est rien.
océan est une pute.
p u t e
ce sont les garçons qui le disent, ce sont les garçons qui l’étouffent de leurs poids qui le répètent.
mais pas tous.
il y a loup.
l’époux d’un soir.
loup qui remet quelques fois en cause les jolies histoires narrées par la dame de l’orphelinat, loup n’est pas le grand méchant loup. loup ne se répand pas de sa peau comme les autres et océan elle ne comprend pas bien. océan elle ne sait pas ce qu’il attend alors parfois elle aimerait le secouer, les larmes au bord des yeux, lui crier qu’il la baise comme les autres et qu’il s’en aille. parce qu’il est comme les autres, parce que pour lui aussi elle n’est rien. elle s’en persuade souvent. alors elle aimerait lui hurler qu’elle n’y croit plus, qu’elle ne veut plus se perdre dans le vide abyssale. lui dire qu’elle aimerait être quelqu’un, autre chose que la fille docile qu’elle se doit d’être. autre chose que rien. mais pourtant, parfois, elle pense à lui quand elle meurt lentement sous les vas et viens brutaux, à lui et la douceur perturbante qu’il lui apporte dans ses silences, dans ses mots. dans l’incompréhension qui accompagne l’accalmie quand il pousse la porte. peut-être qu’il n’est pas comme les autres.
peut-être qu’il
océan parfois elle s’autorise à rêver, rêve de l’immensité, rêve d’une main qui l’emmènera voir l’o c é a n.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
supernova ---- / 20 ans ---- / rpgiste
ville / france
études ou métier / étudiante
avis général sur le forum / il est beau, vous êtes beaux
le détail qui t'a fait craquer / loup y est pour beaucoup
mais le forum m’a l’air d’être une jolie pépite
fréquence de connexion / le plus souvent possible
le mot de la fin / kiss