[Ashley] All the darkest roads

01/ Fils illégitime d’un père qui s’est barré dès qu’il eut fini sa petite affaire, et disparu en apprenant la venue de son premier enfant. Une maman, qui est restée un moment. Le temps de refaire sa vie. Et de donner à Ashley deux soeurs. Ils forment dès lors, une "jolie" petite famille recomposée. Une famille dysfonctionnelle. Éclatée. Mais, aujourd’hui, Ash n’est plus le fils de personne. Il est orphelin par choix. 02/ Le nouveau conjoint n’est pas beaucoup mieux que son prédécesseur. Il est peut-être pire. Il n’a rien du prince charmant. Et si la mère tolère ses sauts d’humeurs, qu’elle excuse son comportement en soulevant la difficulté à aimer le fils d’un autre, le gamin, lui, n’en peut plus. Il quitte le domicile familial. Une violente dispute entre lui et son beau-père. La dernière. Il a 16 ans. 03/ Ashley n’a jamais revu sa mère, depuis. 04/ L’adolescent vit un moment dans une vieille voiture, à errer dans les rues désertes de Bowen Hills, à Fortitude Valley. Trop orgueilleux pour squatter le canapé de ses copains. Et ce, jusqu’à ce qu’il rencontre une petite bande de jeunes vagabond qui lui font découvrir leur squat. 05/ Ashley est un noctambule. Un oiseau de nuit, en descente libre. Friand d’adrénaline et de sensation forte. Addict à ce sentiment d’évasion, de liberté et de puissance qui en résulte. Il a ce goût du risque, cette attraction pour les sports extrêmes ou de combat. La manie de se mettre en danger constamment. 06/ À force de trainer en ville, et d’user de ses poings, il est recruté par un petit groupe de batailleur clandestin. Le coeur meurtri. Et des ecchymoses de la veille, une douleur qu’il s’inflige pour quelques billets, pour oublier. Mais, rapidement, c’est le plaisir, qui prend le dessus. La rage qui parle. Des plaies béantes. Certaines qui ne se refermeront peut-être jamais, d’autres qu’il a choisi de dissimuler sous ses grands airs. 07/ Discret sur sa vie privée. Il ne supporte déjà plus d’être vu en position de faiblesse. Il dissimule. Il feint, montre très peu ce qu’il ressent réellement. 08/ Quelques arrestations. Une de trop. Une dernière chance. Il a tout juste 18 ans. Il commence à fréquenter ce centre, où on lui apprend à canaliser son énergie, à contrôler et utiliser sa colère convenablement. Un centre où on lui apprend la discipline. Où on en fait un combattant. Un véritable guerrier. 09/ Il a, à peine 20 ans, lorsqu’on s’intéresse à lui. De nombreuses commandites. Et des mécènes du coin. Il débute professionnellement dans les sports de combat. 10/ Aérodromophobe. Il a peur de voler, angoisse dès qu’il s’approche d’un avion. 11/ Excessif. Tout est blanc ou noir. Il ne connait ni le gris, ni ses nuances. 12/ Trop jeune, trop con. Une première bagarre, depuis qu’il est mis sous contrat, éclate à l’extérieur de la cage. Il a 21 ans. L’un de ses adversaires perd l’ouï d’une oreille. 13/ Fêtard invétéré, l’australien est un habitué des grands hôtels de Vegas. Les bars branchées. Les discothèques New yorkaises. Une vie mondaine. La jet-society. La célébrité qui lui monte légèrement à la tête. Ces gens qui profitent de lui, de son argent. Ces autres, à éviter. Des grands noms, des requins. 14/ Des photographes malmenés. Des plaintes déposées. Des batailles en ville. Plusieurs suspensions. Le début de la fin. Des dettes de jeux qui s’ajoutent à ce beau bordel. On le pousse aux combats clandestins, hors organisation. Une faveur. Un combat truqué. Mais, c’est pas son genre. L’australien refuse. Ça se termine mal. Une fin tragique. Un décès. 15/ Le ou vers l’année 2011, on le banni de l’UFC. 16/ Il quitte éventuellement Vegas, pour son penthouse de Manhattan. 17/ Charismatique. Beau parleur. Une peur maladive de l’attachement ou de l’abandon. L’ancien champion du combat mixte est allergique à la monogamie. Il lui préfère l’amour éphémère. Alors, il enchaîne les relations sans lendemain, comme s’il avait toujours vingt ans, alors qu’il en a, à cette époque, dix de plus. 18/ Hédonisme. Malgré ses phalanges usées, et sa barbe bien fournie, le grand blond accorde une attention particulière à son apparence. 19/ Une gueule d’ange. On lui donnerait le bon dieu sans confession. Or, il y a longtemps qu’il ne lutte plus contre ses démons. 20/ Il n’a peur de rien. Il n’a rien à perdre. 21/ La cocaïne. Des rails de coke pour sa consommation personnel, au trafic. 22/ Ashley n’est pas plus un suiveur, qu’un meneur. Il est un caméléon. Il prend la place qui lui revient. Pourtant, il est membre des Cold Blood. L’homme de confiance, le bras droit du chef, même. Et il a ce sourire en coin, lorsqu’il y pense, Ashley, parce qu’il en avait rien à faire des titres, de gravir ou non les échelons. Il fait juste ce qu’il faut, quand il le faut. Parce qu’il a le clan tatoué sur le coeur. 23/ Taciturne. Il observe. Il anticipe. Il ne craint pas les longs silences. Ne parle surtout pas pour ne rien dire. Il n’a pas de temps à perdre, Ashley. Homme de peu de mots. Ceux qu’il lance, sont donc déterminant. Crucial. Tranchant. Et définitif. Il ne met pas de gant blanc, et ne se répétera pas. 24/ Une gueule d’ange. On lui donnerait le bon dieu sans confession. Or, il y a longtemps qu’il ne lutte plus contre ses démons. Il est plus ténébreux. Il a cette aura, ce mystère qui l’entoure. Froid aux premiers abord. Des airs, cette mélancolie. Ce calme désarmant. Et beaucoup de prestance. Ses opales cristallines captives. Elles pénètres, elles vous consumes. Ce sont les éclairs dans ses yeux, qu’il faut craindre. La colère sourde. Et lorsque la foudre apparaît, que le tonnerre gronde, il est déjà trop tard. 25/ Dorénavant, il passe pratiquement tout son temps à l’Ambroisie.