touché, coulé. (silene & flavie)

le monde est bancal. dans la vie, il y a ceux qui n'ont qu'à tendre le cou en avant pour que la friandise leur tombe directement dans la bouche et il y a ceux qui doivent se battre pour obtenir leur part du gâteau. toi, tu fais partie de la seconde catégorie. tu as finis par le comprendre, par l'assimiler. mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas chérie ? et maintenant que tu sais, tu rassembles tes dernières forces dans l'espoir d'atteindre ce que tu recherches et attends depuis de trop longues années. tu as décidé d'agir avec férocité et de ne plus te contenter de maudire en silence toutes les sources de ton malheur. avant, tu n'optais pas pour la bonne méthode mais les choses sont vouées à enfin changer car tu vas te donner les véritables moyens de les changer. loin de l'image que tu renvoies présentement, tu te vois guerrière. quelques (beaux) mots et déjà tu vois une porte s'ouvrir dans ton horizon. comme quoi, tu ignorais que tes attentes et tes espoirs étaient plus proches que tu ne l'imaginais. tu as envie d'être fière, flavie, d'avoir en quelques minutes seulement fait pencher la balance en ta faveur mais tu ne veux pas te laisser aveugler bêtement. tu sais que les gens comme la demoiselle en face de toi sont passés experts dans le mensonge, ils te laissent entendre ce que tu souhaites entendre mais ils ne te rappellent jamais. tu as maintes fois subi leur façon d'agir pour te fier naïvement à quelques paroles balancées peut-être dans le vent. « alors comment je peux vous faire confiance. » confiance, c'est un bien grand mot. tu ne lui accorderas jamais vraiment la tienne, ces gens-là ne méritent pas. tu veux juste pouvoir t'assurer qu'elle ne te mène pas en bateau une fois encore. « je reviendrais, vous savez. » si elle a le malheur de te prendre pour une idiote, elle finira par le regretter. tu as longtemps subi l'enfer pour avoir une idée de comment le reproduire. en fait, comme silene le remarque si bien, tu ne l'as pas encore quitté. « rien. » tu réponds sèchement, en croisant les bras. tu mens, ce n'est pas rien mais tu n'as pas envie d'expliquer ni de lui donner l'occasion d'exploiter tes vices. « on a fini, non ? » tu es soudainement plus pressée de partir, tu changes vite d'avis. tu veux fuir les questions trop insistantes, tu n'as pas besoin de ça.