un autre que moi. (nikolaï)

je découvre une autre que moi.

L'Hera est devenu un navire. La disparition de Dione a fait du monde tout autour de ces murs un océan dans lequel mensonges et trahisons sont des requins affamés. Cet hôtel, énorme paquebot fainéant traversant les eaux calmes et déchaînés, à la recherche d'un petit bout de terre tranquille ou agressif. Plusieurs fois par semaine, il lui faut larguer les ancres dans un port sombre et laisser entrer quelques ombres inconnues afin d'enquêter et réanimer la douleur qu'a déchaîné la mort. Des sirènes au plaque bien propre et luisante que l'on tend à chaque Moran comme s'ils étaient tous coupables.
Hera est bien droite, dans l'entrée, attendant patiemment l'heure d'une visite. Elle a pris l'habitude de ces interrogatoires mal organisés, connaît par avance les questions, les avancées qui n'existent que dans sa tête pendant que eux pataugent dans l'irréel. La justice se devra de changer de visage, d'infiltrer le monde dans lequel les Moran évoluent s'ils veulent espérer toucher du bout des doigts la vérité. Tout ici est faussé mais quelque part entre manipulations et silences se trouvent pourtant les réponses à leurs questions.
Dione n'a pas été victime d'un fou furieux, seulement de sa sœur.
C'est la trahison qui a fait d'elle un cadavre dont tout le monde veut se débarrasser. Sa perte est un fardeau, Hera aurait aimé qu'elle ne remue pas la ville dans son entièreté. Elle aurait voulu la voir partir en silence, faire sa révérence sans lui voler la vedette.
Jamais Dione ne lui a semblé si vivante et réelle qu'une fois morte.

En redressant les yeux de son téléphone, son regard dégringole sur une silhouette qui lui arrache une décharge électrique. Le visage de Nikolaï la chamboule car elle n'espérait plus le revoir un jour. Hera remarque immédiatement la trace du temps sur ses traits. L'absence qui les reliait jusqu'ici explose si brutalement entre eux qu'il lui faut quelques secondes pour retrouver son souffle et ne pas se montrer agressive.
Les fantômes ont toujours eu cette fâcheuse tendance de l'impressionner. Si le présent ne lui inspire rien, le passé, quant à lui, est trop cruel pour la laisser indemne.
Elle ne se hasarde pas à compter les années qui les séparent ni tout ce à quoi elle a renoncé depuis.

Nikolaï avait été un des rares hommes capable de l'arracher de sa tragique destinée car il connaissait d'elle l'enfant. Celle encore assez sauvage pour croire à ses rêves et dont l'insouciance lapréservait. Elle aurait voulu que son cœur soit moins froid et colérique. Elle aurait aimé se résoudre à l'aimer correctement mais l'équilibre qu'apportait cet homme dans sa vie la tétanisait. Elle avait essayé mais l'avait rejeté comme un corps rejetterait une greffe d'organe, qu'importe que cela puisse lui sauver la mise.

Inspecteur. Droite sur les marches de l'entrée de l'Hera, la blonde perd de son éclat. Elle voudrait trouver les mots, lui dessiner un sourire mais les dernières semaines ont mis à mal ses défenses naturelles. Son regard bleuté s'accroche à celui de Nikolaï. Retrouver un ami et se rendre compte qu'elle l'avait perdu lui aussi fait vibrer une corde sensible.
La vie se moque d'elle, la teste.
Et elle la subit ; entourée de fantômes et de vieux souvenirs lugubres. L'absence est un oubli où seules quelques images remontent à la surface afin de rendre tout supportable. Les relents de leur adolescence lui prend à la gorge. Avant que Nikolaï ne resurgisse du passé, son cœur avait occulté cette époque de sa vie. Elle était sacrée, impénétrable et la voilà réveillée, à nouveau, en danger.

Un autre que moi

Hera&Nikolaï

Devant l'immense bâtisse que représente l'hôtel, Nick craint de devoir y entrer. Il sait pourquoi il est ici, il sait ce qu'il est censé faire, la plaque de police accrochée à sa ceinture ainsi que son arme de service le pousse à ce souvenir pourquoi il est ici maintenant. Mais pourtant il ce sent rattrapé par un passé qui le trouble encore bien plus qu'il ne le voudrait. Un passé bien trop proche malgré le poids des années passées. Quand son chef lui avait déposé sur le dossier sur le bureau, il n'avait pas réellement prit conscience de tous ce que ça allait remuer en lui, ni même qu'il allait ce retrouver confronté à une vieille amie. Une très vielle amie d'enfance qu'il avait perdu de vue, a son plus grand malheur. C'est en parcourant le dossier qu'il c'était rendu compte que le prénom "Hera" figurait plus d'une fois ainsi que "Moran" Une affaire non résolue, la mort d'un être cher, d'une fratrie. Sa propre soeur avait connus un destin tragique et personne ne savait véritablement qui avait fait un tel acte. L'affaire piétine sans réellement avancer ni reculer, en vrais elle n'avait pas avancé d'un iota depuis et personne n'osait trop ce frotter à une famille dangereuse. Il y a bien longtemps, ils étaient amis, proche. Hera fut même son premier coup de coeur, il ce voyait presque vivre le parfait amour avec elle ... des rêves de gosses comme on dit. Mais la vie en avait décidé autrement, lui avait choisi la justice alors qu'elle avait choisi les ténèbres. Un choix qu'il avait toujours eu du mal à comprendre et qu'il ne comprendra sans doute jamais. Tant de fois il avait espéré la revoir ! Mais certainement pas dans ce genre de condition, celle ou elle était suspecte, la seule personne reliée au crime, une pièce de puzzle.

Prenant une légère inspiration, il ose enfin s'approcher des deux portes qui lui font fasse. L'air sur de lui, il les franchis et Hera était là, droite, élégante, fidèle à elle même. Elle n'avait pas réellement changée juste prit quelques années de plus. Des années qui ne pouvait que l'embellir. Mais c'était comme ce retrouver face à un fantôme du passé, un souvenir, un vague souvenir agréable qui n'allait certainement pas le rester. Elle attendait sa visite, mais ce n'était pas une visite de courtoisie. Du haut des marches de l'entrée, elle le fixe, sérieuse, froide, elle marquait cette distance comme si elle était intouchable du haut de son piédestal. Il lève les yeux vers elle et c'est un aucun sourire qu'il la salut. - Hera Moran ! Ça faisait longtemps ... Dit il en la regardant toujours alors qu'elle le prenait de haut. Il monte les quelques marches qu'ils les séparent puis s'arrête auprès d'elle sur la marche juste en dessous. - Comment est ce que ça va depuis ... la dernière fois ?Je vois que tu gère plutôt bien tes affaires ! Bien sur, avant de la revoir il avait fait ses propres recherches. Dans le fond, il n'était pas certain que la jeune femme qu'il avait connus ait réellement changée. Il l'espère du moins ... mais elle avait cependant réussi sa vie ! Comme quoi ! Le crime paie plutôt bien !

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Nikolaï emporte avec lui des souvenirs fugaces de leur jeunesse. Hera peut les voir, se chamailler lorsqu'ils n'étaient que des adolescents. Le soleil frappait contre leurs peaux halées par l'été et toutes les bonnes énergies qui en découlaient. Si Hera est si froide, ce doit être pour contrebalancer avec la façon dont son cœur bat sous ses côtes. Enfermé dans sa cage osseuse, elle n'entend plus que lui, s'attacher fiévreusement aux rires de l'enfant qu'elle était juste avant que son père ne lui arrache son insouciance.

Ses grands yeux bleus n'ont plus leurs éclats lorsqu'ils se penchent sur ceux de Nikolaï. Que doit-elle faire ? Est-elle encore seulement capable de faire semblant et lui sourire, l'accepter dans sa vie alors que leur passé les relie encore ? Le poids qui s'écrase brutalement sur ses épaules n'est autre que le cadavre de celle qu'elle était. Ce goût de souffre qui lui prend à la gorge la ramène à la perte et au deuil de sa propre personne. Tandis qu'il s'approche, la blonde se recule d'un pas, s'efforçant de garder une distance de sécurité par peur que leurs deux mondes entrent en collision et que le choc soit bien trop violent. Elle peut instinctivement lire sur les traits de son ami que rien n'a changé ; sa douceur est toujours intacte. Il n'a pas laissé le temps ni même les épreuves lui enlever ce qu'il avait. Elle salue sa force et cette témérité qu'elle n'a pas su trouver durant ces longues années au sein des Moran. Si Hera est devenue une version d'elle-même plus dure et complexe, elle sait que le temps continuera de renforcer les pertes et combler les trous tant bien que mal de quelques parcelles de froideur et de mépris. Il n'y a que les sentiments les plus mauvais que l'on trouve sans limite, ce sont des sources qui ne se tarissent jamais et le cœur de la blonde n'est pas vaillant, attrape la surface sans essayer de creuser.

Maintenant que Nikolaï est là et que l'imposant Hera se dessine derrière eux, elle ne peut plus se défiler. Seth leur ouvre la porte d'entrée tandis qu'elle laisse passer son ami le premier. Couvés par les regards sévères du clan, l'intimité est inexistante entre ces murs. Comme tu peux le voir, nous nous portons comme un charme. Elle lui adresse un sourire, reste en surface, élude le reste. Viens, entre, ne sois pas timide. Malgré le choc de le revoir, la blonde retrouve petit à petit ses esprits et la taquinerie glisse sur ses lèvres sans qu'elle ne puisse la mesurer. En s'approchant du bar, Moran s'installe sur un des deux fauteuils en velours tout en incitant Nikolaï à faire de même. J'ai parfois l'impression que nos destins seront reliés à tout jamais et que quoi qu'il arrive, nous nous recroiserons. Tu ne trouves pas ? Elle porte en elle un lac de nostalgie où nagent mollement ses moments passés en présence de l'homme, qu'ils soient bons comme plus douloureux. Tu as l'air en forme. Elle marque une pause, lisse sa jupe contre ses genoux avant de reprendre. Je suis contente de te revoir. Il y a de la sincérité dans ses mots. Si tu as du temps devant toi, raconte-moi où tu en es depuis tout ce temps. Ils étaient si jeunes la dernière fois, Adon venait tout juste de mourir et elle ne portait pas encore dans ses bras le fœtus des affaires illégales qu'ils avaient engendré ensemble.

Un autre que moi

Hera&Nikolaï

Hera, ce retrouver de nouveau en face d'elle lui fait bizarre, tant de souvenir qui remonte à la surface. Tant de bon souvenir en fin de compte. Hera n'est pas une mauvaise période de sa vie. Bien au contraire, c'était un passage de sa vie qu'il appréciait, Hera fut son premier coup de foudre. Sa première véritable meilleure amie mais elle avait disparue bien trip vite de sa vie et de façon plutôt brutale. Des souvenirs d'enfance, de vacances. Hera, cette jolie jeune fille, blonde aux yeux si clairs pareils aux sien. Son regard qui ce pose sur elle, elle n'avait pas tant changé que ça. Le poids des année n'avait fait que l'embellir d'avantage. Faisant d'elle une femme très belle, souveraine de tous un empire bien trop sombre, un empire tout entier qu'elle tenait à bout de bras, sur ses si frêle épaules. Et pourtant, elle semble tellement froide, tenir cette distance. Elle avait changé cette gamine qu'il avait connue, lorsqu'ils n'étaient que deux enfants. Elle avait changé et aujourd'hui elle semble toujours aussi fidèle à elle même.

Malheureusement, ce n'est pas pour une visite de courtoisie qu'il est là, la voir lui faisait vraiment plaisir mais ce n'était pas forcément pour parler de leur vie respectives. Nick était là pour le travail sinon jamais il n'aurait pu savoir que son "amour" d'enfance était en ville. Une affaire guère agréable puisqu'il s'agissait du meurtre de sa soeur. Il était là pour lui poser des questions et si il n'arrivait pas à avancer ... la crime allait prendre la relève et ça faisait bien trop longtemps que cette affaire pataugeait. Il s'avance vers elle, humblement alors qu'elle recule d'un pas en lui offrant un sourire forcé avant de l'inviter à la suivre pour rejoindre l'intérieur et un endroit beaucoup plus agréable pour discuter. Il pénètre enfin véritablement dans le bâtiment, ce laissant guider par son "amie" du passée. - C'est ce que je vois ... tu t'en sort bien. Mais il ne savait pas si il devait s'en réjouir ou pas. Est ce une bonne chose ? Il savait que ce n'était pas forcément légal. Oui elle gère un très bel hôtel seulement dans quel genre d'affaires trempait elle ? Hera avait choisi le côté obscur et ça il le savait pertinemment. Un sourire taquin sur les lèvres, il hausse légèrement les épaules sans cesser de la suivre. - Comme si c'était mon genre d'être timide ! Cette taquinerie, son petit sourire sur les lèvres. Comme si ils retrouvaient leur habitudes d'entant. S'approchant du bar, l'inspecteur s'installe auprès d'elle sur les sièges en velours, accoudé au comptoir. Les yeux rivés sur son amie, il la fixe, il l'analyse, il la contemple, heureux de retrouver un visage familier. - Il nous aura fallu du temps et j'aurais aimé que nos retrouvailles ce passes autrement. Mais ... tu as sans doute raison. Liés par un même destins ? Il l'ignore mais quoi qu'il en soit, il était content de la revoir même si ce n'était pas dans les meilleurs conditions qui soient. - Je vais bien oui, je te remercie. Et toi ? Comment va tu en dehors de ... tous ça ! Il ne voulait pas parler affaire, business ou quoi que ce soit d'autre. Juste d'elle, seulement Hera et sa vie si tumultueuse. - Je suis content aussi de te revoir ! Tu m'as beaucoup manquée tu sais ! Dit il en la fixant toujours avec une certaine tendresse dans le regard comme pour appuyer ses paroles. Seulement il n'oublie pas pourquoi il est ici. Face à sa question, il remonte légèrement sa veste pour lui montrer son badge à sa ceinture ainsi que son arme de service. - Comme tu le vois ... je suis toujours dans la police. J'ai divorcé et j'ai décidé de rester vivre à New York. Enfin tu sais rien de bien passionnant. Mais parle moi plutôt de toi ... qu'est ce que tu as fais pendant tous ce temps ?
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Tout au long de son périple, Nikolaï était le seul à être resté le même auprès d'elle. S'il l'avait vu se transformer petit à petit en un monstre, changer de peau tel un serpent, il avait toujours été là. Quand elle le voit si proche d'elle aujourd'hui, Hera a conscience que cet homme là ne l'a peut-être pas pardonné d'avoir fui ses principes. Il ne cautionne en rien ce monde pour qui Moran a vendu son âme. Même si on lui avait donné l'occasion d'embrasser une vie plus simple dans une belle maison où elle aurait eu des enfants, une famille, la blonde aurait refusé. Elle sait jusqu'au plus profond de ses os qu'elle n'est pas destinée à la tranquillité ; s'y résoudre serait se trahir.

Son sourire est sincère et lorsque le barman s'approche et leur sert deux boissons sans alcool afin de respecter les heures de travail de Nikolaï. Même s'il est de l'autre côté du voile, cet homme n'est pas un ennemie. Il ne fait que son boulot, tout comme elle. Leurs chemins sont juste deux parallèles parfaitement distinctes qui ne se toucheront probablement jamais, la collision serait bien trop douloureuse. Tous deux en ont conscience et se préservent. S'éloigner était la solution la plus viable mais se retrouver apporte à Hera une nostalgie qui la berce. Sa jeunesse, juste avant qu'elle ne se marie est probablement la seule passe de son existence pour qui elle ne ressent aucune animosité.

Moran est seulement compatissante et en deuil pour cette enfant qu'elle avait un jour incarné et que les hommes de sa vie ont détruit. Nikolaï n'est pas l'un de ces monstres, au contraire, il avait été un ange, un merveilleux exutoire où leurs longues vacances d'été étaient aussi douces que le miel. Le plaisir est partagé. Elle n'a rien de la vipère agressive et sans cesse sur la défensive. Face à Nikolaï, ses barrières deviennent poussières. Son sourire s'accentue un peu plus malgré la douleur qu'éveille la perte de Dione au creux de son cœur. Si elle ne peut se résoudre à regretter ses actes, perdre une sœur n'en reste pas moins un choc émotionnel qu'elle panse chaque jour, silencieuse et renfermée sur elle-même. Tu as divorcé ? Cela fait combien de temps ? Le divorce pourrait dater d'il y a longtemps et cette vérité lui décroche un frisson.
Où étais-tu Hera ?
Absente, comme toujours.

Elle hausse les épaules, détache son regard à sa question. Elle baignait dans le sang et la manipulation mais cette vérité lui semble trop brute pour être dite. Je me suis recyclée dans l'hôtellerie. Tu vois cet hôtel ? Il en existe plusieurs autres, presque identiques, la plupart sont dans le Nevada mais j'avais quelques affaires à régler dans le coin alors j'ai posé mes valises dans l'une de ces chambres. Une façon détournée d'avouer qu'elle n'a plus de chez elle. Aussi marginale que ses sentiments, Hera n'a de sa vie plus que son clan et ses magouilles. La tendresse, la confiance, l'amour, toutes ces choses que n'importe qui voudrait effleurer du bout des doigts lui a été enlevé. La plupart tués de ses propres mains.

Si tu as besoin de sortir le grand jeu avec une de tes conquêtes un jour, tu n'auras qu'à venir, la maison offre. Elle lui adresse un sourire complice.

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Hera&Nikolaï

Une amie qu'il n'avait jamais réellement perdu de vue. Il l'avait vue évoluer, changer, devenir une femme beaucoup plus froide que celle qui à pu connaitre avant. Hera avait énormément changé depuis leur enfance et heureusement. Mais Nick savait qu'elle n'avait pas forcément prit le bon chemin. Bien au contraire ... il avait tenté de la faire revenir auprès de lui, de lui montrer qu'elle n'était pas mauvaise, qu'elle avait le choix de prendre une direction opposé. En vain ... Bien sur que non, il ne cautionne pas tous ce qui peut ce passer dans cet hôtel ou autour de son amie. Il sait qu'elle fait des choses illégales, même si il est loin de tous savoir il n'a jamais considérer Hera comme une ennemis. Il ne voulait pas lui causer de problèmes même si il redoute un jour que ça arrive. Il est policier et c'est une criminelle ... cette pensée lui serre le coeur. Pour l'instant il avait surtout envie de la retrouver, retrouver son amie de longue date et passer un peu de temps avec elle, prendre de ses nouvelles. Ce n'était pas forcément une visite de courtoisie mais il accepte de prendre un verre avec elle histoire de discuter un peu avant de passer aux choses sérieuses. S'installant avec elle au bar, il adresse un sourire amical au barman qui vient poser les deux verres devant eux puis repose son regard azur sur elle, souriant. Elle aussi semblait contente de le revoir, un plaisir qu'elle partage même si elle est loin d'être expressive. - J'espère bien ! Même si j'aurais aimé te revoir dans d'autres circonstances. Il était là pour lui parler meurtre, donc forcément il aurait aimé que ce soit pour autre chose. Genre un rendez vous entre amis, des retrouvailles autour d'un verre pour parler de leur vie, leur enfance commune. Attrapant son verre pour en boite une gorgée, c'est lui qui commence à parler de sa vie. Il ne c'était pas non plus passé beaucoup de choses, ils ce parlaient plutôt régulièrement tous les deux. Seule chose qu'il avait oublié de lui raconter c'était son divorce avec Claire, son ex femme. - C'est plutôt récent, bientôt un an. Dit il en grimaçant légèrement avant de porter le verre à ses lèvres pour en boire une petite gorgée. Une boisson non alcoolisée, il était toujours en service même si il ce retrouvait en face de son amie. - Mais ça va ... la rupture était difficile pour elle. En réalité j'avais plus vraiment de sentiment et notre mariage avait déjà prit l'eau bien avant qu'on vienne d'installer à New York. C'était comme si il essayait de la rassurer. Lui faire comprendre qu'il avait surmonté cette épreuve et qu'il allait bien.

Il était assez curieux de savoir ou elle en était aujourd'hui. L'hôtel lui appartenait mais il était d'imaginer qu'elle était à la tête de toute une chaine d'hôtel de luxe. Surprenant ... oui et non, Hera c'est le genre de femme qui contrôle tout et qui sais parfaitement gérer les affaires. Il n'avait jamais douté de sa réussite même si il aurait aimé qu'elle reste dans le droit chemin. - Whoa ! Et ben ... c'est pas vraiment surprenant en faite ! Je savais que tu ferais ce genre de truc grandiose. Même si je te voyais plus à la tête d'une grosse entreprise mais les hôtel c'est bien aussi ! Il sourie comme pour la taquiner, mais il était content de voir que "tous" allait bien pour elle. - Muh, des choses à régler ? Rien de grave ? Tu compte rester longtemps ? Il espérait aussi la revoir dans d'autre circonstance bien sur. Riant légèrement à sa proposition, il hoche doucement la tête l'air intéressé mais il avait déjà quelqu'un dans sa vie et cette femme en question n'avait pas besoin de ce genre de chose pour l'aimer. - C'est gentil ! Mais j'ai quelqu'un dans ma vie et elle n'a pas besoin que je l'impressionne ! Enfin ... je retient quand même c'est vrais que c'est un très bel endroit. Mais ce n'était pas la question. Retrouvant un air plus sérieux il relève les yeux vers la blonde avant de reprendre. - Tu sais pourquoi je suis là ...

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Elle a besoin d'entendre qu'il va bien ; avec ses mots, son regard bleuté et son sourire. C'est soudainement viscéral pour Hera, de se raccrocher à des détails qui s'évaporeront au fil de la journée pour la laisser plus vide qu'une boîte de conserve une fois la nuit tombée. Elle ne se défile pas lorsqu'elle le regarde, l'écoute, prend soin d'enfermer son récit quelque part dans sa tête pour ajouter de Nikolaï tout ce qu'elle sait déjà de lui. Sa mémoire est étanche, elle sauvegarde tout d'une rapidité déconcertante. La mariage est une corde sensible qui touche Moran au plus profond de son être. La nostalgie qui l'accable brutalement la force à rater un battement de cœur. Si son union avec Adon avait été une prison, il lui arrive encore parfois de le regretter, d'espérer le voir surgir à travers sa colère et son ambition afin qu'il la serre dans ses bras et l'aime à nouveau. Assise si droite sur son siège, le menton relevé, la reine n'est même plus certaine que quiconque soit encore apte à aimer une âme comme la sienne, sans cesse sur la défensive, si mauvaise qu'elle ne représente rien d'autre qu'un poison violent. La mâchoire serrée, le cœur au bord des lèvres, elle se veut compatissante lorsque les mots de Nikolaï traversent sa bouche. Il a rencontré quelqu'un d'autre et cela ne l'étonne pas. Elle voit en lui un homme bienveillant pour qui le bonheur ne doit pas être une option. La nature devrait tout mettre en œuvre pour lui offrir l'amour et la loyauté d'une alliée. Je suis contente pour toi. Peut-être pourras-tu un jour me la présenter ? A moins qu'elle ne te soit trop précieuse pour ça. Elle lui adresse un clin d'oeil, lisse mollement le tissu de sa jupe sur sa cuisse en baissant les yeux. Ses flatteries ne lui font aucun effet mais lui accroche malgré tout un sentiment de tendresse.
Sa voix adoucit tout, éloigne l'hypocrisie et la met en confiance.

Hera frémit à sa dernière phrase. L'inspiration qu'elle prend est alors si grande que son torse se bombe quelques secondes. Face à Nikolaï, elle serait incapable de se montrer sous son plus mauvais jour. Subsiste en elle cette adolescente qu'elle incarnait et qui ressentait pour lui bien trop de sentiments pour le rejeter brutalement.

Oh non, rien de grave, tout est sous contrôle. Elle bat l'air d'un mouvement de main pour chasser toutes les inquiétudes et lâche son regard. Hera ne le fixe plus, continuant de respirer doucement afin d'apaiser les battements de son cœur. Je sais pourquoi tu es là. Son timbre est plus fébrile, son masque s'effiloche un peu mais elle connaît la douleur, Adon lui a montré comment l'accepter et ne pas la laisser la submerger totalement, la noyer. Et je ne sais pas quoi te dire de plus. J'ai parlé à bon nombre de tes collègues, je respecte énormément le travail et l'énergie que vous dépensez pour elle mais. Sa gorge se noue. Elle ne veut plus pleurer Dione, seulement la venger. Je commence à croire que nous ne trouverons jamais le coupable. C'est déjà un miracle que le corps soit aujourd'hui avec nous. Jamais les Moran n'auraient accepté qu'un des leurs moisissent ici ; à présent que sa sœur repose au Nevada auprès d'Adon et de tous les autres tombés au combat, Hera connaît son but et sait que Nikolaï ne pourra pas la soutenir dans cette voie là.

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Hera&Nikolaï

Dans tant de froideur, Nick peine à reconnaitre son amie d'enfance. Elle en a pourtant l'apparence, cette blonde aux yeux si clair, si pur. Cette enfant devenu femme, une femme si forte, si belle. Une femme à la tête de ce qui semble être tout un empire. Elle garde la tête haute quoi qu'il dise et c'est dans cette attitude fier qu'il la retrouver. Pourtant, quelque chose semble brisé à l'intérieur d'elle. Il ignore tous ce qu'elle a pu subir au fils des années mais quoi que ce soit il ce doute qu'elle lute continuellement pour garder cet allure de dirigeante à la tête haute. Assis à ce bar, en face d'elle, Nick lui parle de son divorce, une séparation assez brutale mais également de sa rencontre avec son âme soeur. Isabella. Il n'entre pas vraiment dans les détails parce qu'il sait qu'il n'est pas ici pour ça ! Revoir Hera lui fait quelque chose c'est sur ! Mais il n'est pas ici pour parler du bon vieux temps ou bien lui raconter tous ce qui à pu lui arriver dernièrement. Et pourtant, il préférait être là pour ça ! Buvant une gorgée de son verre, Nick relève son regard azur vers le sien, un léger sourire aux lèvres, pensif alors qu'il détail chaque gestes de son amie d'enfance. Son allure, cette façon qu'elle a de plisser sa jupe, est elle nerveuse ? Ou est ce juste un geste simple, un réflexe ? Un toc ? Souriant faiblement, il baisse les yeux quelques secondes tout en reprenant sur un ton calme. - Et bien si l'occasion ce présente pourquoi pas ... et oui, elle est précieuse à mes yeux. Murmure t'il a la fin, pensif. Mais assez parlé de lui, pourtant toute son attention sur elle, il aimerait surtout savoir comment elle, elle va ? Après tant d'années ! Elle avait certainement tous un tas d'histoires à lui raconter non ?

Et bien, ce n'est pas avec une telle réponse qu'elle va calmer sa curiosité. Mais Nick sent bien qu'il n'a pas d'autre choix que de faire avec. Hochant distraitement la tête, il n'y croit qu'à peine mais préfère ne pas trop insister pour l'instant. - Muh oui, tous est sous contrôle ... c'est ta devise ! Ajoute t'il avec un petit sourire taquin sur le bords des lèvres. - Il est loin le temps ou on ce disait tous ! Loin ce temps ou ils n'avaient pas vraiment de secret l'un pour l'autre. Un temps désormais révolu ! Peu à peu, il parvient pourtant à briser la première barrière. Elle refuse de dévoiler son âme mais ses réactions parlent pour elle. Son souffle, il ne dit rien mais il remarque à plusieurs reprise qu'elle prend une certaine inspiration avant de lui répondre. Essaie elle de garder contenance ou l'agace t'il ? Revenant au sujet de sa présence, Nick essaie une approche plutôt douce et calme. Il refuse de la brusquer ou de raviver des souvenirs bien trop douloureux. Le son de sa voix semble beaucoup plus fébrile, moins assuré. Elle sait déjà pourquoi il est ici et il cherche des réponses. - Hera ... le problème c'est qu'on a aucunes pistes ! On a rien et à chaque fois qu'on essaie d'avancer ça ne mène nul part ! Et si quelqu'un pouvait les aider, c'était bien elle ! Bon sang, il y avait bien quelques chose qu'elle savait ! Quelque chose qu'elle avait oublié ? Ne serait ce qu'un petit détail ! Mais face à cet air fataliste, Nick ne peut s'empêcher de ressentir une certaine tristesse. Posant sa main sur la sienne, l'air bien plus déterminé. - On trouvera le coupable ! Il va payer pour ce qu'il lui a fait crois moi ! Je vais pas laisser ce crime impunie ! L'air bien plus déterminé, c'était sans doute difficile à croire en ce moment. Mais Nick y tenait vraiment, pour elle, pour son amie. Elle avait le droit de savoir ce qui c'était passé non ? - Pourquoi ... est ce que tu ne m'as pas appelé ? Pourquoi n'avait elle pas voulu de son soutient ?

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» Quand c’est pas une chose, c’est l’autre (16/08 - 10/09)
» les souffrances s'en iront à un moment ou à un autre.
» l'un part l'autre reste - Warston
» si tu perds le combat donne à ta vie une autre chance - emilyana
» Don't tell me what to do. (Nikolaï)