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 somewhere only we know ± marynneth (hot)

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Message Sujet: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Jeu 14 Nov - 23:50


somewhere only we know
Kenneth -  Marybeth

« Les amoureux sont comme les funambules. Ils ne voient seulement avec leurs yeux. Mais avec le corps tout entier. » barbey d'aurevilly.
Cinq heures du matin, le réveil sonne. Criant, strident. T'as pas fermé l’œil de la nuit, si ce n'est quelque dizaines de minutes par ci ou bien par là. Rien de bien concret tant t'es perturbée. Vous avez été prévenus il y a de ça quelques semaines maintenant, qu'il allait être libéré. La conditionnelle comme punition pour purger trois dernières années de peine à la maison. Chez vous. Dix ans que ses pieds n'ont pas foulés autre chose que l'enclos grillagé le retenant captif. T'as eu le temps de prévoir les choses comme tu le pouvais, tes patrons ayant étés réceptifs. Surprise de ta part, eux qui se complaisent à te foutre des bâtons dans les roues depuis qu'ils ont apprit pour ton époux. Peut-être qu'ils craignent de voir sa colère s'abattre sur eux. Tu n'imagines que trop bien l'homme de ta vie exploser chacun des bibelots exposés sur leurs bureaux faussement rangés. Tu te tires du lit, la pointe de tes pieds vient flatter le parquet. L'une de tes mains passe dans tes cheveux blonds, massant au passage l'une de tes tempes douloureuse. D'ici quelques heures, tu ne seras plus seule. Tu l'auras de nouveaux à tes côtés, vos doigts entremêlés. T'as pas le droit d'faire ta poule mouillée Mary, t'as pas l'droit de faire ta peureuse. Tu lèves ton corps léger hors du lit, le pas traînant jusqu'à la cabine de douche où ta carcasse vieillissante vient trouver refuge.

Trois heures de route te séparent de lui. Une centaine de kilomètres tout au plus, mais pour avoir vécu à New-York toute ta vie tu ne connais que trop bien ses embouteillages des plus infernaux. T'aurais peut-être mieux fait de prendre l'avion et de louer une voiture pour le retour. Mais t'as besoin de tes derniers instants de solitude pour finir de te préparer mentalement. T'as tellement changé en dix ans Mary, t'as connu tellement de stades différents. L'épave, la furieuse, la justicière, l'amante solidaire. Tu n'as jamais cessé avec votre avocat à appuyer pour faire passer les appels, les demandes de sorties pour bonne conduite. Chaque jour pendant tout ce temps tu l'as appelé. Quelques minutes, un rien dans votre journée. Mais pourtant si important qu'il venait chasser le moindre nuage sombre planant au dessus de vos têtes. Chaque semaine t'as fais le déplacement ne serait-ce que pour voir son visage. Fidèle à ton Kenn' envers et contre tout. Combien même une partie de toi lui en veut. De ne pas avoir réussi à se contrôler. De ne pas s'être arrêté avant que cet enfoiré rende son dernier soupir. Les gouttes de pluie tombent finement, chaudement pour réchauffer ton épiderme s'éveillant. Et si les choses n'étaient plus comme avant? Si ces années l'avait finalement fait réfléchir sur sa situation. Sur votre situation. T'es terrorisée à l'idée qu'il puisse aimer le spectre du passé et non ce que cette absence à fait de toi. Soupir. Particules mousseuses que tu viens frotter vigoureusement alors que ton regard se perd dans le vide. Vous êtes plus fort que ça pas vrai? Vous surmonterez la moindre épreuve se dressant devant vous. Vous viendrez éclater les murs, pousser les montagnes s'il le faut.

(...)


Ton regard se perd dans l'immensité du miroir. reflet blafard, tremblant, sur le point de s'écrouler. t'ignores simplement si c'est de d'anxiété, de joie ou le retour de son imprévisibilité. Dix longues années, trois mille six cent cinquante deux jours. cinq cent vingt-deux semaines, cent vingt mois. Autant de temps passé loin de ta moitié. Droits bafoués, flanquée sous les barreaux injustement. Qui sait, qui sait ce qui aurait pu se passer si tu n'étais pas tomber sur kenneth cette nuit là? T'as été naïve, tu l'as toujours été. tu voyais le bon en l'être humain, venant gommer ses moindres défauts même si parfois ils se voulaient que trop présents. Tout comme chez ton mari, tu ne voyais que sa tendresse à ton égard. L'amour dans son regard. Cette nuit là t'as pu voir danser ses démons dans ses opales alors qu'il cognait. Inlassablement pour te protéger. droguée comme jamais tu n'as eu la chance de planer avant, les images s'embrouillent et t'es encore incapable que de décrire le tableau dans son entièreté. Il y avait cette bière partagée avec ton ancien collègue de travail. Un mec un peu paumé, que tu n'avais pas vu depuis son divorce. Tu t'es contentée d'être aimable lorsque ce dernier t'as contacté pour un peu de temps. T'as demandé comment les gamins allaient, comment lui il allait. T'as pas vu ce qu'il a glissé dans ton verre, t'as rien vu venir. Rien du tout.

Vous avez quitté les lieux joyeux et bondés, lui qui prétextait vouloir t'aider à rentrer. jusque chez toi, en sécurité. Sa poigne s'est voulue imposante contre ton épiderme alors qu'encore un peu consciente tu lui intimais la réelle route à suivre. A quoi bon passer par barlow street, c'est tout l'opposé qu'tu lui as demandé. Ke trouble, du trouble encore et encore. Inlassablement, te laissant dans le brouillard longuement. C'est la voix de kenn' qui t'interpelle, qui te sort de la pénombre. Rallume une étincelle de vie dans tes yeux vitreux. Les secondes semblent des heures, tout n'est que slow-motion dès le moment où tu te retournes pour te noyer dans la noirceur de ses yeux. Son corps se tend, s'élance et frappe rapidement. Tu titubes, tombes sur le pavé en t'esquintant la peau de tes mains comme lorsque vous étiez gamins et que tu chutais de maladresse. Les coups pleuvent, ton mari cogne. s'emballe, grogne. L'hémoglobine se met à jaillir, les plaintes de douleur se tarissent. Tu trembles, t'es peut-être bien sous le coup du choc. ou est-ce cette bière chimique qui vient éteindre la lumière? Tu n'sais pas vraiment. Il y a ces mots qui te sont soufflés, cette douce litanie alors que tu sens ton corps se soulever. Se réchauffer.

(...)


T'es au volant du break, l'regard rivé sur la verdure qui défile. Le temps s'écoule d'une façon drôlement aléatoire dans le fond. Tu te souviens comme si c'était hier de la douleur ressentie lorsque le juge à prononcé le jugement du jury. Tu te rappelle de la déchirure, de la douleur. De la peur aussi. qu'est-ce que tu allais devenir, toi qui n'avais toujours vécu qu'avec et pour lui? On vous a ôté la possibilité d'être une famille, non sans efforts de votre côté. avant même qu'il ne soit enfermé, vous aviez ce désir profond d'enfant. De créer le fruit de votre amour, en vain. Ton corps défectueux, incapable d'enfanter correctement. Fausses couches sur fausses couches, disputes inlassables alors que tu ne pouvais que t'en vouloir à toi et tes entrailles pas assez fortes. Aujourd'hui t'as abandonné tout espoirs, c'est plus facile comme ça. Kenneth et toi aurez bien assez de ces dix ans à rattraper après tout. T'as un sourire qui se dessine sur ton visage alors que l'une des stations de radio ringardes que tu peux écouter diffuse l'une de vos chansons préférées. Bientôt vous pourrez vous lover l'un contre l'autre dans le confort de votre appartement et non à travers un parloir des moins intimes qu'il soit. Dans peu de temps vous pourrez déguster un bon petit plat accompagné d'un peu de rouge pour fêter son retour parmi les siens. Vous avez été patients, vous vous êtes battus sans relâche pour qu'il puisse espérer sortir plus tôt. Ton myocarde s'accélère, alors que tu te rapproches du centre d'incarcération. Et s'il n'aimait pas la femme que tu es devenue?

La mary active, frottant des coudes pour réussir à se faire une vraie place parmi les requins de wall street. Foutus courtiers qu't'écrases de tes prédictions, tu n'as eu que ça à faire pendant tes soirées. D'passer au crible le marché. L'étudier. Elle a disparue cette nuit là, cette petite femme au foyer douce et docile. Celle qui pouvait passer des heures à nettoyer l'appartement de fond en comble et préparer de bons petits plats à l'homme de sa vie. T'as dû apprendre à te débrouiller par toi même. juste ce qu'il faut pour maintenir la qualité de vie que vous aviez. l'améliorer au passage. Clignotant d'un doigt, bras tendus sur le volant alors que tu débouches sur le parking ton cœur rate un battement lorsque tu l'aperçois au loin. Toujours aussi beau, toujours aussi imposant. Son chapeau vissé sur le crâne, baluchon de fortune sur le dos. Faut dire que si t'avais pas eu trois heures de routes à faire pour le rejoindre t'aurais pu être là bien plus tôt et ne rien manquer de son arrivée hors des grillages le retenant férocement. Tu viens te stopper devant l'entrée et sans même prendre la peine de couper le moteur tu viens tirer sur le frein à main. Ceinture de sécurité bien gênante que tu détaches avec hâte, tu te rues hors de la voiture pour atterrir dans la chaleur de ses bras. T'as retrouvé ta moitié mary. Combien même tes doigts picotent au contact de sa peau irradiante, t'y crois pas.

enfin, il est .

Vos corps se heurtent, s'entrechoquent alors que tu plonges ton nez dans son cou. Tu te fraies un passage tout contre ta moitié, l'homme ayant manqué à ta vie pendant les dix dernières années. Une déchirure encore béante que son odeur vient refermer presque trop facilement. Tu te régales des battements de son cœur contre le tien. T'en reviens pas qu'ils l'aient laissé sortir. Qu'il puisse avoir le droit de revenir à la maison. Près des siens, de sa famille. Près de toi. Tu trembles de tout ton long, t'hésites entre la tonne de caféine que t'as pu ingéré sur le trajet, la fatigue causée par cette nuit presque blanche à te poser mille et une questions. Si l'agencement de l'appartement ne lui plaisait pas? Si ta coupe de cheveux le dérangeait? Ton nœud dans l'estomac se dénoue, tes doutes s'envolent alors que tu peux enfin le sentir contre toi. Plus jamais vous ne vous quitterez. Plus jamais tu ne te laisseras avoir par ta naïveté laissant l'homme de ta vie payer pour tes erreurs. C'est à ton tour de le protéger. De prendre soin de lui, Mary. Ton nez quitte le nid que tu t'es crée dans son cou avant de remonter contre sa barbe mal rasée, son menton pour finalement accéder à ses lèvres. Tu l'embrasses avec fièvre, passion pendant ses fines phalanges capturent son menton dans leur étau. "Mon amour..." Tu ronronnes de bonheur, de plaisir. T'en as les larmes aux yeux et la tête qui vrombit. Vos joues se caressent, vos langues se trouvent férocement. Tu lui donnes ton âme dans ce baiser, toute cette frustration accumulée pendant toutes ces années qu'il a pu passer à l'ombre. Crime passionnel qu'ils disaient, ils n'avaient qu'en partie raison. Il t'as évité le pire Kenneth. Jamais tu ne sauras rembourser cette dette.

Il a toujours été là, présent dans un coin de ton paysage. Le rendant plus beau, plus doux, plus sécuritaire pendant la plus grosse moitié de ta vie. Parce qu'avec lui tu te sens bien, pas besoin de changer de visages. Il t'aime comme tu es, ce que tu es devenue et que que tu es vouée à être. Vous êtes deux et pourtant ne formez qu'un. Jusqu'à ce que la mort vous.
sépare, qu'elle vous rappelle en son sein
.
(c) DΛNDELION


@Kenneth Snyder somewhere only we know ± marynneth (hot) 3794924939
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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Ven 15 Nov - 16:28


somewhere only we know
les Snyder
T'es mort de peur. Tu ne sais même pas si tu te rappelles vraiment si bien que ça de l'extérieur. De ce qu'il y a au delà de ce grand espace d'aspect sauvage qui entoure la prison. T'as oublié le bruit des moteurs des voitures. T'as oublié les cris joyeux des enfants qui rentrent de l'école. T'as oublié le goût de la bonne bouffe. T'as oublié la sensation de l'eau de mer qui vient piquer une petite blessure de rien. T'as oublié la sensation enivrante d'être à moto. T'as oublié comme c'est bon de prendre un bain et d'y rester assez longtemps pour que l'eau devienne froide. T'as oublié l'odeur du bon café de qualité. T'as oublié son goût aussi. T'as oublié le goût de la bière, du vin et des autres alcools que t'aimais boire. T'as oublié comme c'est chouette de choisir le programme télé et d'avoir le choix quant au livre que tu veux lire. T'as oublié les bienfaits d'un footing dans un parc de la ville. T'as oublié jusqu'à l'odeur de la pollution.

T'es mort de peur. Et si l'extérieur ne te correspondait plus ? Et si tu t'étais habitué à l'intérieur ? Et si ça venait à te manquer d'avoir trop froid l'hiver et trop chaud l'été ? Et si ça te manquait les cours gratuits, les repas à heure fixe, les heures de sommeil obligatoires et les sorties restreintes ? Et si ces quelques liens que t'as crée dans la prison, venaient à te manquer eux aussi ? Et si t'y avais pris goût à ces mauvaises fréquentations que tu tiens pourtant à distance parce que t'as promis à Mary de bien te tenir ? Et si ça te manquait de n'avoir finalement rien à faire d'autre de tes journées, que suivre les consignes et rester tranquille à ta place, sans faire de vague ? Et si ça te manquait la grisaille triste de la prison ? Morne et sans vie.

Tout ça ne peut pas te manquer. Dans le fond c'est évident. Tu ne peux pas être devenu accro à ces conneries là. Tu ne peux pas être accro à l'enfermement que tu subis depuis beaucoup trop longtemps. Tu le sais. T'en es totalement persuadé. Intimement convaincu. Et pourtant, t'es terrifié. La prison t'aura forcément changé. Et sans doute pas dans le bon sens. Tu vas devoir ré-intégrer la vie de Mary comme si dix années ne venaient pas de s'écouler. Tu vas devoir attraper le train en marche. Sauter dedans et espérer de toutes tes forces ne pas en retomber. Ne pas te faire happer trop sèchement et t'écraser contre le métal froid et tout aussi grisâtre que les murs de ta putain de prison. Ce qui te fait le plus peur, c'est de ne pas être à la hauteur. De Marybeth. De cette vie à laquelle tu dois raccrocher vite et bien. Peur de ne pas réussir à t'intégrer dans la vie qu'elle a certainement changé en ton absence. Fait évoluer. Parce qu'elle a eut le temps d'évoluer en dix ans, Marybeth. T'as eus tout le loisir de t'en rendre compte alors qu'elle consolidait votre vie. Sans toi. Tu le sais qu'elle attend. Tout au fond de toi, t'as encore bien assez confiance en elle pour le savoir et pour lui faire confiance quand elle te le dit et te le répète. Elle attend ton retour. Aussi sagement que possible. Elle continue de gravir les échelons aussi, dans son milieu professionnel auquel tu n'as jamais compris grand chose. T'as eus tout le loisir de te rendre compte de l'argent qu'elle se faisait. Plus encore qu'à cette époque où vous avez pu vous payer un appartement de luxe, dans un quartier de luxe.

Tu le sais qu'à défaut de déménager, elle a pris le soin de refaire tranquillement tout votre appartement. Sans jamais oublier de te tenir informé de tous les changements pour qu'à ta façon, tu sois encore là. Elle a tout fait pour que tu ne te sentes jamais délaissé et mis de côté. T'espères juste que ça suffira. Que tu y arriveras. Tu ne sais pas si ça dépend que de toi ou non. Tu manques de recule sur la question dans l'immédiat. Tout ce dont tu es bien certain, c'est qu'il est temps que tu rentres. Plus que temps. Surtout pour elle qui s'est battue pour que tu puisses sortir plus tôt. Elle n'a eut de cesse de faire bosser ses avocats sur la question. Remise de peine pour bonne conduite. Conditionnelle de trois ans. Pour sûr que t'es prêt à vivre pendant trois ans en étant démesurément surveillé par tous les flics de la ville, si ça te permet de retrouver le confort de votre appartement, de votre lit, de ses bras. De ses bras surtout. De son corps contre le tien quand vous dormez en cuillères. Toujours. Même après toutes ces années. T'as bien trop envie de retrouver la sensation de ses cheveux blonds qui te chatouillent le visage de bon matin. Et son regard ensommeillé qui rencontre le tien quand elle se tourne pour te faire face. Pour perdre son visage au creux de ton cou et raffermir la prise de ses bras autour de toi. De ces quelques minutes que vous volez à la vie et à votre journée avant de vous séparer l'un de l'autre pour chacun filer de votre côté. Petites tortures du quotidien qu'il te faudra accepter de nouveau quand l'heure sera venue.

Et l'heure approche. T'es pris autant d'excitation que de panique à l'idée de ce qui est sur le point de se produire. T'as eus le temps de parler à des gens compétents de tes craintes en tous genres. T'as eus le temps d'avouer ce qui te tracassait. Et t'as eus le temps d'entendre les réponses qui ont suivit. On t'a rappelé que ton épouse t'attendait au dehors. Qu'elle s'était battue pour toi et qu'elle allait forcément se battre encore pour toi. Façon de te faire comprendre que tu ne serais pas seul. Que, de toute façon, tu ne risquais pas d'être seul avant un bon bout de temps. Toi qui n'auras pas même le droit de quitter l'état sans la permission de ton agent de probation et autres personnes qui garderont un oeil des plus attentifs sur toi. Tu le sais. Tu le sais. Tu le sais. Tu le sais. Tu ne dois pas l'oublier. Tu ne seras pas seul. Il n'est pas question de te foutre à la porte de la prison et de te souhaiter bonne chance avec ironie. Dans l'attente de te voir revenir en arrière et retrouver les murs froids que tu viendras tout juste de quitter. Le but n'est pas de te faire tomber une seconde fois. Une fois de trop. Le but est de t'aider. T'as envie d'y croire en la justice américaine. Toi qui t'es laissé embarquer sans rechigner. Conscient de ta connerie. Conscient qu'il te faudrait payer de toute façon. T'as envie de les croire quand ils te disent que le but est vraiment de s'assurer que tu reprendras ta vie en main et que tu ne retomberas pas dans tes vieux démons. Toi qui n'avais que trop tendance à boire les derniers mois. Qui te laissais sombrer dans un océan de douleur après de trop nombreux échecs avec ton épouse. Votre envie de concevoir qui est devenue presque vitale pour toi. Pour elle aussi, sans doute.

Aujourd'hui tu n'y penses même plus. Dans le fond ce qui compte, c'est vous. Votre couple. Votre mariage qui fonctionnait si bien avant que vous ne vous rendiez malade pour ça. Vous auriez mieux fait d'abandonner l'idée et de vous tourner vers l'adoption. Mais il est trop tard de toute façon. Vous ne referez pas le passé. En revanche, vous pouvez encore sauver votre avenir ensemble. Parce que vous êtes ensemble là dedans et que vous le resterez. Toi qui files maintenant la retrouver. Ton sac entre tes doigts. Ton alliance qui a retrouvé sa place autour de ton annulaire, surtout. C'est fou ce qu'elle a pu te manquer elle aussi. Même s'il te faudra sans doute la faire rétrécir. A moins que tu ne reprennes du poids. En attendant, elle tourne un peu trop sur ta peau. Autour de ton doigt. Les gardiens t'ouvrent les portes les unes après les autres. On te guide vers l'extérieur. Grillage. Portail. Parking. Personne. Tu tentes de toutes tes forces d'étouffer les petites voix qui te soufflent qu'elle ne viendra pas. C'est idiot. Elle viendra forcément. Elle s'est battue pour que tu puisses sortir plus tôt. Ce n'est pas sans raison. Ce n'est pas pour te planter le jour même de ta sortie. Alors tu prends ton mal en patience. Non sans te ronger les ongles, le cul bientôt posé contre une poubelle. Les minutes défilent. Le ciel s'assombrit. T'es déjà en train de te demander ce que tu feras si, finalement, elle ne vient pas. Un coup d'oeil en direction de la prison te confirme que cette idée là est à oublier.

Dans les faits, tu n'attends pas tant que ça. Les minutes à ta montre semblent simplement durer des heures. Quand finalement une voiture déboule sur le parking. T'hésites encore. Concrètement t'es perdu. Incapable de savoir comment te comporter. Vous qui avez du prendre sur vous à chaque parloir, pour ne pas vous toucher. Sous le regard affûté des gardiens prêts à te renvoyer dans ta cellule si tu te montrais trop tactile. T'as une boule au ventre alors qu'elle s'approche. Elle tire sur le frein à main, tu te redresses. Tu la vois défaire sa ceinture de sécurité, t'abandonnes ton sac. La portière s'ouvre, elle descend, elle court déjà dans ta direction. Vous effacez les derniers mètres en même temps. Quelques pas rapides qui donnent lieu à une collision brutale. Sauvage. Soudaine. Presque violente. Tu grondes ton contentement quand tu refermes tes bras autour de son corps fin. Que tu la serres fort contre toi. Presque trop peut être. T'es bien incapable de te raisonner et de t'arrêter pourtant. C'est bien trop bon. De nouveau tu respires. De nouveau t'as le coeur qui bat. De nouveau t'es en vie. Tu vibres, littéralement. Et tu trembles pour de bon quand vos lèvres se percutent et que vos langues entament une danse des plus endiablées. Tes mains montent pour prendre son visage en coupe alors que tu l'embrasses. Férocement. Sans fin. T'as le souffle coupé. La respiration irrégulière. Le coeur qui palpite bien trop fort, bien trop vite. T'es secoué par des tremblements incontrôlables. Et le goût salé des larmes qui se mêle à votre baiser. Tu ne sais pas si c'est elle ou si c'est toi. Vous deux peut-être. Toi qui enroules finalement tes bras autour de son cou pour la ramener au plus près encore. Toujours plus. Fort. Etreinte presque étouffante. T'es en r'tard. C'est le seul truc que t'es capable de gronder tout bas. Des mots qui sonnent bien plus comme une plaisanterie que comme un reproche. Dans les faits, c'est toi le retardataire. T'es en retard de dix ans.

J'ai pas oublié.
Le goût de tes larmes salées.
Le son de ton rire léger.
Ta chaleur au réveil.
Le silence de ton sommeil.

J'ai pas oublié.
Nos échanges passionnés.
Les mots murmurés.
Notre histoire éternelle.
Notre amour irrationnel.

Et si t'as pas oublié non plus.
Je te propose qu'on continue.

FRIMELDA



@Marybeth Snyder
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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Ven 15 Nov - 16:29


somewhere only we know
Kenneth - Marybeth

« Les amoureux sont comme les funambules. Ils ne voient seulement avec leurs yeux. Mais avec le corps tout entier. » barbey d'aurevilly.
Tu manques de t'effondrer, alors que t'enfiles tes vêtements. Tout d'abord, t'as bien changé sept fois de tenues. C'est pas faute d'avoir essayé de prévoir le coup la veille en te questionnant plus d'une heure et demie sur ce que t'allais pouvoir porter pour aller le chercher. Un truc décontracté pour la route? Une tenue qui saurait le rendre dingue au premier coup d'oeil? T'en savais rien. Et au final ce matin t'en sais toujours pas grand chose faut dire. T'es une vraie girouette. T'optes pour le sobre puis pour l'extravaguant pour au final te rabattre sur une tenue classe, un truc que tu portes à présent tous les jours. Il y a dix ans, tu bossais comme technicienne dans les locaux de wall-street. Aujourd'hui tu es l'une des courtières des plus affamées, les crocs les plus coupants, les griffes les plus acérées. T'as su apposer ta dominance de par ton affinité avec les chiffres. Les prédictions, les statistiques. T'es douées pour les équations et les inconnues, c'est comme ça. Autant tu n'es pas douée pour le social que l'on te donne l'un des problèmes de maths des plus compliqués tu t'efforceras de le résoudre en un temps record. Ca amusait ton époux à l'époque alors qu'il te prenait pour une calculette sur pattes en te lançant des multiplications folles à plusieurs dizaines de chiffres. Sans le savoir, t'aspirais à mieux que de rentrer de simples informations sur un écran. Aujourd'hui tu joues dans la cour des grands. Tu tiens dans tes mains l'avenir d'énormément de personnes alors que tu rends ton dernier jugement, plaçant les intérêts de tes clients raflant de folles sommes.

Lorsque tu jettes un dernier regard sur l'appartement, tes clefs de voiture à la main et ton sac sous le bras, tu ne peux t'empêcher de revoir celui qu'il a quitté il y a de ça des années. Pour partir travailler aux aurores, comme il le faisait si bien après avoir déposé un tendre baiser sur le haut de ton front en te souhaitant la bonne journée. Repos qui était prévu pour toi, ménage et lessives. Préparation de bon petit plat puis sortie avec un ancien collègue et ami de votre couple. Récemment divorcé, il t'avait confié avoir le besoin de parler. De prendre l'air. Toi tu n'as vu aucune baleine sous caillou ni anguille sous roche. T'as foncé tête baissée dans le traquenard se tendant à toi. Ne demandant qu'à t'emprisonner dans ton erreur pour t'en faire payer les frais. Au début rien d'anormal. Un homme fatigué, à qui ses enfants manquent énormément. Tu aurais pu comprendre toi, si ton utérus n'avait pas été si hostile et que tu ne rejetais pas la moindre tentative par une fausse couche toujours plus sanglante et déchirante que la précédente. Tu n'auras pas d'enfant, ton corps et trop faible pour pouvoir un jour donner la vie. Certaines personnes sont faites pour ça, d'autres non. Et combien même tu possèdes tout cet amour et toute cette bienveillance jamais tu ne seras en capacité de l'offrir à un bambin. Jamais. Plaie encore béante que tu tentes de noyer dans l'alcool, dans le travail pour ne pas ressentir la solitude. Ni ce sentiment que d'être totalement incomplète et non pas seulement privée de ta moitié.

L'air frais vient te fouetter le visage lorsque tu sors à l'extérieur pour regagner votre vieux break. Celui que vous avez achetés ensemble peu de temps avant l'accident. Petit cadeau de mariage que vous vous offriez pour remplacer votre vieux tacot tout juste bon à rendre l'âme en crachant son huile de part et d'autres. T'as fais réviser votre chevrolet dans l'un des garages où Kenn' avait travaillé autrefois. Les gens apprécient ton mari. Il est drôle, généreux et serviable. Il n'a jamais hésité à aller dépanner un voisin ou lui filer un coup de main pour une quelconque réparation. Véritable touche à tout, la capacité d'adaptation de ton époux est une chose qui a toujours eu le don de t'époustoufler. Toi t'es bonne pour prendre soin de ton foyer, faire des calculs insensés. Lui pourrait presque bâtir une maison seul de A à Z, survivre dans la nature pendant des semaines, survivre à une éventuelle apocalypse. Il a de l'instinct, il est attentif aux détails et ne laisse jamais rien au hasard. Il est bien trop rusé pour ça ton homme. Sauf lorsqu'on en vient à toi. Alors il perd les pédales, ne se contrôle plus. Il n'y a qu'à voir les photos de la scène de crime et le visage méconnaissable de ce manipulateur hors pair n'ayant pas hésité un seul instant avant de te droguer. S'il n'avait pas été là, qu'est-ce que tu serais devenue Mary? Comment tu aurais finis? Démembrée dans les faits divers? Violée, usée et laissée pour morte sur le pavé froid? Jamais, tu ne pourras remercier l'homme de ta vie pour ce qu'il a fait ce soir là. Combien même tu lui en veux de ne pas avoir réussi à s'arrêter. Pas avant que le crâne de ton assaillant soit éclaté contre le trottoir.

Tu roules, inlassablement en étant bloquée dans les bouchons New-Yorkais. Tu n'as pas tant de route à faire que ça, sans tout ce monde tu pourrais être là bas en une heure et demie tout au plus. Au lieu de ça tu t'impatientes, furibondes contre ces idiots ayant eut leurs permis dans des pochettes surprises très certainement. T'avais tout prévu pour être à l'heure, voilà que cette dernière file à toute allure. Mille et une question dans ta tête alors que tes doigts tapotent nerveusement le volant. Tu es à la fois aussi réjouie par le retour de ton mari que tu ne peux être effrayée. Une longue décennie passée loin de lui. Vous vous appeliez chaque jours, vous vous êtes envoyés un nombre incalculable de lettres d'amour toutes plus passionnées les unes que les autres. Vous vous êtes offerts dix entrevues discrètes à l'abri des regards en échange de quelques billets glissés dans la main du bon gardien. Pour quelques heures de rapprochement, de sa peau contre la tienne loin de ce cruel parloir et de sa vitre semi-blindée te séparant de lui. Tu as hâte, de retrouver son odeur. Ses lèvres. Sa voix éraillée au réveil car il a trop fumé la veille. Ses mains baladeuses, ses mots rieurs et la chaleur son corps. Le son de sa guitare mêlée à ta voix, ses râles de plaisir lorsque vos corps s'emmêlent dans des ébats fiévreux. Dix ans, c'est bien trop long. Insupportable. Et pourtant vous en êtes venus à bout. Voici le dénouement. Enfin, tant attendu.

Tu marques un bref arrêt peu avant le centre de détention. Dans un de ces cafés dinner un peu miteux dans lesquels vous adoriez vous arrêtez lors de vos road-trips. Juste pour un café noir et un club sandwich. Rien de bien fous, vous êtes plutôt dans la simplicité faut dire. Pas fan des gros restaurants ou des endroits chics. Au contraire. Tu commandes à la serveuse un long americano ainsi que deux trois viennoiseries qui serviront de petit déjeuner à ton époux. Après autant de temps passé derrière les barreaux, tu lui dois bien ça. Quelques dollars échangés, la voiture sentant bon le sucre et la caféine le moteur vrombit pour chasser les maigres kilomètres restants. Plus qu'une poignée de minutes pour que tu n'arrives jusqu'à lui malgré un retard léger mais notable. L'une de vos chanson préférée passe à la radio et ton coeur s'accélère. Il manque clairement de rompre lorsque les premiers panneaux annoncent la prison, foutu grillages retenant l'homme de ta vie. T'embrayes, accélères toujours plus le pied au plancher pour te rapprocher de ta destination. Le parking s'offre à toi, ainsi que le corps de ta moitié tendu fièrement. Tu ris seule dans l'habitacle de ta voiture à la vue de son chapeau de cowboy démodé vissé sur le haut de son crâne. Certaines choses demeurent immuables Mary. Et pas seulement ce vieux couvre-chef défraîchi.

Frein à main violent, ceinture qui vole et qui claque contre la vitre de la portière. Tu te hâtes comme une furie en dehors de ces cinq portes. Tu cours, heurtes son corps avec une violence des plus notoires manquant de vous faire chuter tous les deux. Plus rien ni personne ne pourra venir te l'enlever maintenant. Tu te battras bec et ongles pour le protéger férocement. Il gronde tout contre toi Kenneth, son bonheur et sa joie. Tu feules en réponse à tout ça. Incapable d'articuler quoi que ce soit. Tu le contemples, beau comme au premier jour. Comme lorsque vous étiez enfants et effrayés ni de rien ni personne. Tes doigts enserrent son visage un bref instant tout comme les siens rejoignent tes traits alors que vous vous embrassez avec férocité. Vos joues semblent bien humides, t'ignores si t'es la seule à pleurer mais le contraire ne saurait t'étonner. Tu le connais depuis toujours, et son excuse de la poussière dans l’œil ne prend définitivement plus avec toi. Tu t'en contrefous, tout ce qui compte c'est qu'il te soit finalement rendu. Son étreinte autour de toi se veut raffermie alors que son bras enlace ta nuque. Ses mots te font frissonner, faussement accusateurs. "Tu r'mercieras la foutue populace de new-york." Mais t'es pas capable d'autre choses que de fondre à nouveau sur lui. Ne plus le lâcher.

Les regards se veulent insistants et tu luttes de toutes tes forces pour ne pas envoyer ton majeur en l'air emmerder les gardiens vous zieutant. Tu prends la main de ton homme pour l'attirer à l'intérieur de la voiture alors que certains coups de klaxons se font entendre. Là, tu ne te retiens pas et fulmines ouvertement contre ces agacés. Qu'ils viennent se frotter à toi en un tel jour de célébration tiens. Tu grognes en regagnant la place conducteur, portes qui claquent derrière vous. "Attaches donc ta ceinture, j'te ramène à la maison bébé." Tes yeux larmoient, pétillent. Tu n'sais plus vraiment Maryb. Tout ce qui compte c'est qu'il soit là, ses papiers de libération en main. Que plus rien ne viendra se mettre en travers de votre chemin. Plus jamais. Tu désignes du menton le sac encore chaud sur le tableau de bord à ton mal rasé. "Le p'tit déj de monsieur est servi." Que tu lances toute joyeuse tes phalanges desserrant le frein à main.

Adieu la détention, adieu la prison. Bonjour la conditionnelle et ses foutus agents au pot de vin facile. La suite semble être un long fleuve tranquille. Tes yeux s'perdent contre ta moitié alors que t'accélères loin de tout ce
merdier. Plus rien, ni personne pour vous séparer.

(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Ven 15 Nov - 16:29


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les Snyder
Tu te poses un millier de questions toutes plus idiotes les unes que les autres alors que tu l'attends aussi sagement que possible. Tu te demandes comment elle même va réagir et se comporter en arrivant à ta hauteur. Tu te demandes même bêtement si elle a beaucoup changé en dix ans alors même que tu l'as vu au moins une fois par semaine depuis le début de ton incarcération. Sans parler de ton anniversaire. Assurément le plus beau jour de l'année pour toi. Pas uniquement pour l'aspect sexuel de la chose. C'est pour le tout. Le fait d'avoir droit à quelques heures en sa compagnie, sans aucune surveillance. A pouvoir l'embrasser et la serrer contre toi. Mais ton anniversaire, c'était il y a quelques mois déjà. Le dernier en date. Autant dire une éternité pour toi. Pour vous. Pour votre couple qui a toujours été fusionnel et passionnel. Elle te manque Mary. Elle te manque toujours trop. Pour sûr, on ne t'y reprendra pas à faire des conneries de ce genre. Normalement. Si rien ni personne n'essaie encore de se mettre en travers de votre chemin. Au sein de votre couple. T'as vraiment envie de la croire Mary quand elle t'affirme qu'il n'y a eut personne ces dix dernières années. Qu'elle t'a attendu aussi sagement qu'elle pouvait l'être. Tu ne pourras sans doute pas tout à fait t'empêcher de laisser ta jalousie parler à un moment ou à un autre. Arrivera forcément le moment où tu auras quelques doutes et où tu ne pourras t'empêcher de les émettre à voix haute. De lui poser des questions. Trop. De lui demander le genre de sortie qu'elle s'est permise ces dernières années. Qui elle a rencontré. Si d'autres hommes ont tenté leur chance. Même pour une nuit. Rien qu'une. Tu le sais que tu ne pourras pas t'empêcher de te poser des questions. Et d'être à l'affût. Aux aguets, constamment.

T'es encore à te poser mille et une questions toutes plus stupides les unes que les autres, quand la voiture arrive. A toute vitesse. Coup de frein à main et c'est le moteur tournant encore, qu'elle descend pour te rejoindre. A vive allure. Juste de quoi chasser pour de bon toutes les craintes et idées folles que tu as eus le temps de te faire. Toi qui pensais presque qu'elle ne viendrait pas. Qu'elle avait changé d'avis et était finalement décidé à te laisser en plan. En réalisant que tu ne valais finalement pas le coup. Que tu n'avais que trop merdé. Qu'il était trop tard. Mais c'est faux. Elle est là et bien là. Et vos corps se percutent férocement pour te le prouver un peu plus encore. Pour te prouver qu'elle est bien réelle, que votre couple est toujours d'actualité et que tu n'es pas encore mort. T'as pourtant cru que tu finirais par y crever dans cette prison. Quand tu chopais une crève monumentale ou une sale grippe qui te mettait à plat pendant des semaines. Ou en pleine canicule quand il n'y avait aucun moyen de se rafraîchir. Tu pensais vraiment que t'allais y passer. Que toi même t'allais tout simplement te laisser tomber. A quoi bon lutter quand il te restait des années de prison à tirer avant de pouvoir envisager une libération ? Tu ne pensais même pas que tu aurais droit à autant de remise de peine. C'est encore trop beau pour être vraiment vrai ... Dans ta tête en tout cas. Car dans les faits, tu es bel et bien libre. Ton corps pressé contre celui de ta chère et tendre qui est venue te chercher.

A votre baiser se mêle le goût des larmes qui vous échappent à tous les deux. T'es bien incapable de dissimuler tout à fait les tiennes. Et tu n'essaies pas vraiment dans le fond. Tu n'as pas même la force d'essayer. Tant pis. Ce n'est pas comme si elle ne t'avait jamais vu verser quelques larmes. Quand bien même tu as toujours prétendu que ce n'était pas vraiment ça. Pas de vraies larmes. Plutôt le résultat d'un cil tombé dans l'oeil ou d'une poussière à la con mal placée elle aussi. T'en es bien certain qu'elle n'a jamais cru à ces conneries. Quand bien même elle a toujours veillé à ne rien dire. A ne faire aucun commentaire de peur de te mettre mal à l'aise certainement. Elle sait que tu n'aimes que trop passer pour le bonhomme costaud et insensible. Même quand tu flanches. Même quand t'affiches une certaine fragilité. Dans le fond, t'es rien qu'un être humain parmi tant d'autres. Un être humain comme tous les autres. Tu ne peux prétendre le contraire. Et tu n'as finalement aucune raison de vouloir te cacher devant celle que tu as épousé il y a de ça vingt sept ans. Elle sait qui tu es et ce que tu vaux. Jamais elle ne te jugera. Moins encore en sachant que ces larmes sont la preuve de ton bonheur incroyable de pouvoir enfin la retrouver. Dix ans c'est long. Dix ans c'est une éternité. Surtout pour un couple comme le votre. Cette fusion sans laquelle ça n'aurait pas été aussi beau entre vous. On vous l'a pas mal jalousé cette folle complicité et le succès de votre mariage. Vous qui parveniez à faire bonne figure devant les autres. A faire croire que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes alors même que vous vous déchiriez toujours plus en privé.

J'm'en fous ... T'es là maintenant. Que tu conclus quand même au sujet de son retard. Que tu ne considères pas vraiment comme tel en réalité. L'essentiel étant vraiment qu'elle soit arrivée pour te récupérer finalement. Qu'elle soit arrivée pour te ramener chez vous. Enfin. Et toi t'es en retard de dix ans alors tu peux bien pardonner ce semblant de retard. Qui n'est finalement rien. Rien en comparaison de ce que vous avez encore à vivre tous les deux. Vous ne vivez que le début de votre nouvelle vie. Il y a encore bien des choses à faire, à voir et à vivre. En repartant sur de bonnes bases surtout. Maintenant que cette envie d'enfanter ne fait plus partie de vous. Vous avez loupé le coche. Et vous n'étiez sans doute pas faits pour être parents. Peut-être que vous vous aimez trop pour ça. Vous n'avez pas la place nécessaire pour aimer une autre personne. Dans le fond c'est à deux que vous fonctionnez. Depuis trop longtemps pour que ça puisse changer. Et maintenant ça te convient. Après dix ans l'un sans l'autre, tu n'aspires à rien d'autre qu'à pouvoir profiter pleinement d'elle. Et elle ne manque pas de s'impatienter elle aussi. Elle qui attrape ta main pour t'entraîner en direction de votre voiture. T'es étonné de la voir ronchonner et fulminer de cette façon à l'encontre des impatients qui commencent à klaxonner. T'es étonné, parce que tu n'es pas habitué à un tel emportement de sa part. C'es toi qui t'emportes toujours plus. Elle est la douceur incarnée Marybeth. Elle n'était à l'époque en tout cas. Tu ne fais pourtant aucun commentaire. Tu n'as pas envie de te poser trop de questions. Pas encore. Plus tard peut-être tu commenceras à t'interroger quant à ce qu'elle est devenue. Ou est encore en train de devenir.

Tu ne te fais pas prier pour prendre place sur le siège côté passager et pour attacher ta ceinture comme elle te le demande. Ou te l'ordonne, tu ne sais pas trop à vrai dire. Tout ce que tu sais, c'est que t'es bien incapable de regarder ailleurs que dans sa direction. Incapable de ne pas la contempler avec toujours la même fascination. Le même amour, surtout. Elle est magnifique. Plus encore qu'il y a dix ans. Au delà de ton incapacité à détourner le regard de sa petite personne, t'es incapable également de garder tes mains pour toi. Tu poses l'une d'elles sur le haut de son dossier pour caresser sa mâchoire du bout des doigts. Il faut bien qu'elle mentionne le petit déjeuner qu'elle a pensé à te prendre, pour que tu trouves le courage et la force de retirer ta main. Pour attraper le sac. J'en ai tellement rêvé d'un vrai café. Que tu grondes en portant déjà le gobelet à tes lèvres pour en apprécier une première gorgée. Dans la foulée t'attrapes une première viennoiserie dans laquelle tu plantes tes dents bien volontiers. Nouveau râle de pure satisfaction alors que tu prends le temps d'apprécier ces viennoiseries et le café qui va avec. Non sans lancer de fréquents coups d'oeil à ton épouse. J'espère qu'on n'a pas de grands projets pour ce week-end ? Que tu t'enquières et t'inquiètes déjà quelque peu. Tu n'as franchement aucune envie de mettre le nez dehors tout de suite. Ce qui est relativement paradoxale pour quelqu'un qui sort tout juste de prison. Mais la seule chose que tu attendais avec une véritable impatience, c'était bel et bien de la retrouver. Et de pouvoir passer du temps avec elle. Et uniquement elle. Le reste peut bien attendre.
FRIMELDA

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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Ven 15 Nov - 16:30


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Kenneth - Marybeth

« Les amoureux sont comme les funambules. Ils ne voient seulement avec leurs yeux. Mais avec le corps tout entier. » barbey d'aurevilly.
Lorsque tu déboules sur ce foutu parking, t'as le myocarde en alerte. Tu peux le sentir battre jusque dans tes tempes férocement, avec violence. Tes phalanges se resserrent contre le volant et tout ce que tu avais pu préparer vole en éclats. Ce n'est pas comme si tu remettais tout en question depuis ton ""réveil"" toi qui n'as pas réussi à fermer l’œil de la nuit si ce n'est par courtes intermittences de dix minutes ni plus ni moins. T'es comme une somnambule perchée sur fil, menaçant de s'effondrer à la moindre des maladresses. Au lieu de fuir, tu continues d'avancer en sa direction, le moteur du break grondant lorsque l'automatique passe de vitesse. C'est bien pour lui que tu as gardé cette vieille Chevrolet. Le mécano dans l'âme ne pouvant se résoudre à se séparer d'un si joli bijou ce que tu peux comprendre. Alors tu as tenté d'en prendre soin du mieux que tu le pouvais. Ne confiant les révisions/réparations uniquement à l'ancien employeur de ton mari. Un homme de confiance qui sait te mettre à l'aise après tout ce temps à vous côtoyer. Pour ces gens là, tu restes la Marybeth de l'époque. Souriante, douce. Pour d'autres tu parais froide, inébranlable. Prête à bouffer le monde si celui-ci s'en vient à lever la main contre toi. Tu n'hésites plus, tu bondis contre la moindre proie. Le moindre obstacle. Plus de Mary naïve et bien pensante. T'es en capacité de voir l'être humain comme il est à présent. Perfide, manipulateur.

T'as réussi à tenir ces dix ans loin de lui. Difficilement, te noyant dans une quantité d'alcool astronomique. Tu n'arrivais pas à dormir sans ses bras au début. Il faut dire que depuis le jour de tes seize ans t'as la bague au doigt. Date anniversaire choisie le même jour que ta naissance. Il blaguait sur le fait que comme ça, il risquait moins d'oublier. Alors que dans le fond, il voulait juste faire les choses bien. Ne surtout pas donner l'impression qu'il pourrait retirer un éventuel avantage de tout ça. Tes parents étaient pauvres, les siens aussi. Mais votre milieu modeste vous paraissait tout à fait supportable tant que vous vous aviez l'un l'autre. Peu importe si certaines fins de mois étaient compliquées vous trouviez toujours un moyen. Vous ne baissiez jamais les bras. Plutôt mourir. Tu travaillais un peu plus, cumulant des heures de ménage chez les plus vieux de vos voisins pour pouvoir remplir le frigo pendant que Kenn' enchaînait les heures sur les chantiers trop souvent comme travailleur non déclaré. Cela vous arrangeait bien à l'époque, aujourd'hui vous ne pouvez plus compter que sur toi. Tes calculs infaillibles et ton cerveau réactif. Etoile montante des courtiers que tu es, tu rabats le caquet à ces misogynes sans même te retenir. Tu viens claquer du poing sur la table, joue de tes prévisions à quatre-vingt dix pour cent justes. T'es douée pour les calculs, aimer ton mari de toutes les manières qu'il soit et préparer de succulents petits plats. Tu l'assumes complètement. T'as pas besoin de plus pour te sentir à ta place.

Tu laisses la voiture à l'abandon devant l'entrée du bâtiment, frein à main serré d'une façon bien agressive tant la hâte de bondir dans ses bras t'animent. Tu vibres de cette impatience longue de dix ans. Bien trop de temps passés séparés l'un de l'autre par ces grillages. Cette vitre au parloir à entendre sa voix au travers d'un combiné grésillant. C'est son regard tendre, ce sont ses je t'aime qui t'ont donnés la force d'avancer. De continuer d'avoir foi quand la culpabilité se voulait trop importante. C'est de ta faute si tu n'as jamais pu lui offrir un enfant. C'est de ta faute si tu t'es retrouvée dans de beaux draps il y a une dizaine d'années de ça. Rien ne serait arrivé si tu étais restée tranquillement à la maison en attendant sagement que ton époux te revienne. Il a fallu que tu sortes, que tu fasses confiance au menteur portant le masque d'ami. T'as pas senti venir le danger, tu t'es dis que si tu te sentais si mal ça devait être dû à ta fausse-couche récente. A la fatigue éprouvé par ton corps, le stress imprimé dans tes muscles. Tu n'as pas surveillé ta bière, laissant ton verre à la portée de sa main perverse. Petit tour de passe passe des plus malsains alors que ce dernier revêtit sa cape de faux héro prétextant te ramener en sécurité chez toi. Si tel était le cas, pourquoi ses mots te dégoûtaient? Pourquoi sa poigne se raffermissais contre ton poignet fin? Ta vue elle, continuait de se brouiller. Tes sens à s'estomper jusqu'à rendre tes yeux vitreux. Dénués de toute présence.

T'ignores, ce qui aurait pu se passer si vous n'étiez pas tombé sur Kenneth au détour d'une rue alors que celui-ci finissait sa longue journée de travail. Les insultes ont commencées à jaser de tous les côtés. T'as trébuché bêtement pour t'écraser les fesses au sol, tes paumes s'esquintant alors que ces dernières tentaient d'adoucir le choc. T'étais pas capable d'autre chose que de sombrer petit à petit, cédant à la fatigue chimique. Lorsque tu t'es réveillée il n'était plus là. Déjà enfermé et toi t'étais dans ces foutus draps blanc à crier son nom. Implorer qu'on te le rendre. Aujourd'hui c'est ton corps tel un boulet de canon qui vient percuter le sien. Vos bras s'enlacent, vos visages se trouvent. T'y crois pas, c'était si inattendu qu'ils te le rendent. Certes, la conditionnel s'offre à lui. Mais tout s'achète à présent. Tu feras en sorte qu'il passe cette période la plus tranquillement possible sans être surveillé ni emmerdé plus qu'il ne se doit. Tu le protégeras envers et contre tout. C'est à ton tour maintenant de vous porter. Tu lui as promis que tu serais là. Que tu ne bougerais pas. Comment tu le pourrais? Alors que les larmes viennent rouler sur ton visage. Ou les siennes? Les votre pour sûr. Il te gronde quelques mots ayant le don de venir hérisser ton épiderme d'un frisson. Tu accuses tous ces foutus idiots qui feraient mieux d'emprunter les transports en communs. Foutus bouchons, toi qui t'attendais à l'attendre sagement les bras croisés et le cul reposé contre la chevrolet. Au final tu passes pour une folle te jetant tout contre lui. "A jamais mon cœur." Qu'tu réponds lorsqu'il te dit que t'es là maintenant. Plus jamais tu ne le laisseras s'échapper, plus rien ni personne ne viendra vous séparer.

Tu le tires par la main, l'emmène tout droit vers la voiture dans la quelle vous vous engouffrez. Ce n'est qu'une fois les ceintures bouclées que tu te mets en route pour chez vous. Le bras de ton homme vient regagner l'arrière de ton dossier, alors qu'il te dévore des yeux. T'as hâte de retrouver New-York et votre petit cocon dans lequel Kenneth risque de se sentir quelque peu étranger au vues des réparations que t'as effectuées. Des arrangements que t'as fais, les meubles remplacés. A chaque nouveauté, tu te contentais de glisser un petit polaroid dans l'une de tes lettres. Pour qu'il puisse vivre ça avec toi, à sa façon. Tu désignes le petit déjeuné de roi que tu as pensé à lui prendre avant de venir le récupérer. Un homme se doit de manger, surtout après dix ans d'enfermement. Il grogne à nouveau de contentement alors qu'il s'envoie une longue rasade de caféine encore bien chaude. "Et en voilà un! Je l'ai pris dans l'un de ces dinner sur la route. Comme ceux dans lesquels on avait l'habitude de s'arrêter." Ta voix ronronne. Un œil contre lui, l'autre sur la route, tu n'as aucun mots pour exprimer cette boule d'euphorie dans ta gorge. Ce sentiment de légèreté. D'être enfin entière à nouveau. Il semble légèrement inquiet quant au programme du weekend, la main tendue sur le volant et l'autre venant presser l'une de ses cuisses le ton de ta voix se veut rassurant. "J'ai posé toute ma semaine entière pour pouvoir profiter de toi. Rien ne presse, il n'y aura que nous et nous seul pour le temps que tu voudras." Juste lui et toi, votre bulle d'intimité de nouveau parfaite dans le confort de vos draps.

Tu rejoins rapidement l'autoroute sur lequel la voiture s'élance. Le trafic semble plus dégager qu'à l'aller, l'heure de l'embauche étant dépassée et le soleil à présent commençant sérieusement son ascension dans le ciel. L'autoradio laisse défiler des chansons country des plus classiques dont vous connaissez les paroles par cœur. Les fenêtres sont légèrement entre-ouvertes, laissant l'air frais s'inviter à vos côtés. D'une de tes mains que tu peux rendre disponible, tu viens chercher une cigarette dans ton paquet planqué au fond tu tableau de bord. T'en portes une à tes lippes avant de tendre le paquet à ton compagnon pour lui offrir une cancéreuse. Tu ne fumais pas autant à l'époque, tout comme tu ne buvais pas. Ou uniquement lors de grandes occasions. T'es devenue plus dure, ces épreuves t'ont endurcies. Du moins c'est ce que tu tentes de te rassurer pour dissimuler tes vieilles blessures. "Tu sais que je t'aime?"

A la folie, tu pourrais donner ta vie pour lui. Pour qu'il puisse être heureux. Épanoui. L'homme à qui t'as su dire oui, pour le meilleur et pour le pire.
Mais tu le sais, que les bonnes choses restent à venir.


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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Sam 16 Nov - 10:48


somewhere only we know
les Snyder
Tu ne pensais vraiment pas que tu allais ressentir une certaine dose de peur à l'idée de ces retrouvailles. T'étais persuadé que tu allais uniquement être heureux. Et ne pas te poser la moindre question. Bête erreur de toute évidence. Tu paniques à l'idée que les choses ne se fassent pas avec autant de naturel que tu l'aimerais. A l'idée qu'il y ait un froid ou des hésitations stupides entre vous. Tu ne le supporterais pas qu'il y ait des distances entre vous qui avez toujours été tellement fusionnels. Tu ne sais pas ce que ça te ferait si vous deviez tout reprendre depuis le début. Ou tenter de reconstruire ce que tu n'auras que trop détruit en disparaissant quelques années en prison. T'as été con et tu le paies aujourd'hui encore. Dès l'instant où tu as tendu les bras pour qu'on y passe les menottes, tu as su que tu n'avais que trop merdé. Et qu'il était bien trop tard pour faire marche arrière surtout. Tu ne pouvais annuler ce meurtre pur et dur. Totale perte de contrôle. Tu as payé le prix fort. Il fallait s'y attendre. Tu t'y attendais. Mais maintenant, il va falloir que tu acceptes le fait que tu es de nouveau libre. Que tu peux de nouveau te permettre de partager avec ton épouse, cette vie et cet amour éternel qui vous lie depuis si longtemps. Parce que tu as férocement envie de croire que si vraiment votre relation en a prit un coup, vous allez être en mesure de réparer ce qui se doit de l'être. Pour retrouver un nouvel élan et pouvoir aller de l'avant. Tu le sais que vous le méritez. Que votre mariage tout entier le mérite. Vous avez été conçus pour être ensemble après tout. Depuis toujours et pour toujours.

D'autant plus que tu te rends assez vite compte du fait que tu t'es inquiété pour rien. Parce qu'elle est là Marybeth. Et parce qu'elle sort de cette voiture pour te foncer dessus, comme une vraie furie. Aussi désireuse que toi de retrouver enfin la tendresse et la chaleur de vos innocentes étreintes. Avant la suite. Avant l'apothéose lorsque vos corps se retrouveront pour de bon et de façon nettement plus enflammée. Pour l'heure, t'es surtout que trop heureux de voir qu'elle est elle même heureuse de te retrouver. T'es heureux de cette chaleur qui va de son corps au tien et inversement. Heureux de ces échanges de baisers tous plus fougueux les uns que les autres, qui sont là pour t'achever petit à petit. Tu n'as pas oublié comme c'était bon malgré les mois qui sont passés depuis ton anniversaire. Tu ne peux pas oublier les sensations qui prennent aux tripes quand vous échangez des gestes aussi tendres que passionnés comme ceux là. Les années sont passées sans que la flamme entre vous ne s'éteigne jamais. Elles sont rares les nuits que vous avez passés sans avoir d'abord pris le temps de vous aimer. Tantôt avec une fougue enflammée. Tantôt avec une tendresse des plus délicates et délicieuses. Dans tous les cas, vous avez toujours eus le don de vous appartenir d'une façon qui était là pour vous rappeler vos sentiments amoureux des plus intenses et des plus vrais surtout. Forcément que tu as hâte de les redécouvrir ces instants des plus magiques et intenses. Envie de la redécouvrir elle toute entière. Ou de la découvrir tout court selon si elle a beaucoup changé ou non au fil du temps. Tu ne sais pas à quel point elle a du évoluer en ton absence.

Marybeth, tout le monde ne l'a connu qu'à tes côtés dans le fond. Depuis votre plus jeune âge vous vous fréquentez. T'as bien embrassé une autre fille avant elle. Pensant que ça t'aiderait à chasser de tes pensées cette gamine qui avait trois ans de moins que toi. Autant dire qu'elle était bien trop jeune pour une relation de ce genre. Baiser qui s'est avéré frustrant. Non seulement il ne t'a pas du tout aidé à chasser la blonde de tes pensées. Mais en plus, tu n'as absolument rien ressentis. Alors tu as patienté. Tu as pris ton mal en patience. Non sans lorgner en direction de la blonde qui changeait à vue d'oeil. Il a fallut un geste des plus évidents de sa part, pour que les choses avancent. T'avais juste besoin de ça dans le fond. Qu'elle soit véritablement prête à se donner à toi. Une fois qu'elle l'a été, elle n'a pas manqué de te le faire savoir. Et les choses ont pris une tournure bien plus plaisante. Soit, tu as patienté une année de plus avant de pouvoir sérieusement envisager de la toucher de façon plus intime. C'était d'ailleurs toi qui devais mettre fin aux élans passionnées de la jolie blonde. Qui semblait oublier son âge par moment. Pas toi. Jamais. Tu prenais bien trop au sérieux cette relation et ces beaux sentiments, pour prendre le risque de tout gâcher. Alors après quelques mois de relation à peine, tu as demandé sa main à ses parents. C'est avec leur accord que tu lui as ensuite fait la demande à elle. Lui expliquant que vous fixeriez ça pour son seizième anniversaire. Mais insistant sur le fait qu'elle pouvait tout annuler jusqu'à la veille du mariage si vraiment elle changeait d'avis. Jusqu'au jour J, t'as eus la peur au ventre. Quand bien même elle tentait souvent de te rassurer quant au fait qu'elle le voulait toujours et qu'elle ne changerait pas d'avis.

Et vous en êtes là aujourd'hui. T'as foutu en l'air une bonne partie de ta vie par amour pour elle. Un amour démesuré et relativement peu raisonnable. Parce que t'es dingue d'elle et que ça ne changera jamais. Et parce que tu as eus une peur sans limite de finir par la perdre. Ce qui n'est finalement pas arrivé. Elle est restée malgré tout. Elle a patienté pendant dix ans. Après tout ça, tu n'as aucun droit de douter d'elle, de son amour et de sa fidélité. Mais t'as beau en être relativement bien conscient de tout ça, tu n'es pas tout à fait sûr de pouvoir le rester bien longtemps. Parce que t'es maladroit au possible. Parce qu'elle reviendra ta peur de la perdre, tôt ou tard. Pas tout de suite. Pas alors que vous venez de vous serrer fort l'un contre l'autre et d'échanger des baisers plein de passion. Pas alors que vous atterrissez enfin dans votre vieille bagnole, pour prendre la route. Direction votre appartement que tu sais bien changé. T'es presque en extase devant le petit-déjeuner qu'elle a pensé à te prendre sur la route. Consciente, sans doute, que tu pensais qu'à ça depuis pas mal de temps. A la bouffe de l'extérieur. A ça et elle, bien entendu. Elle toute entière qui ne t'a que trop manqué toutes ces années. Et que tu n'es que trop heureux de pouvoir enfin retrouver. Très bon choix. Que tu commentes non sans un sourire léger. Elle savait très bien quoi prendre pour être certaine de te faire plaisir. Quand bien même tu te serais contenté de n'importe quoi, tant tu salivais à l'idée de manger autre chose que les trucs sans saveur de la prison.

C'est entre une bouchée de viennoiserie et une gorgée de café, que tu te renseignes en ce qui concerne le week-end à venir. Que tu ne peux t'empêcher de t'inquiéter à l'idée qu'elle ait prévu de te lancer dans le grand bain tout de suite. Tu adores tes parents, les siens et son frère. Mais tu ne veux qu'elle durant les prochains jours. T'aimerais passer les deux prochains jours enfermé dans une prison qui te convient bien plus. Ses bras. Coûte que coûte. Une semaine ... Que tu répètes, abasourdi. Tu le sais qu'elle est mordue de boulot. Surtout depuis qu'elle n'a eut de cesse que de gravir les échelons. Ce qu'elle n'a évidemment jamais manqué de te raconter. Pour que tu ne manques pas grand chose et que tu sois à la page une fois hors de prison. Une fois entièrement de retour dans sa vie. T'es forcément très surpris d'apprendre qu'elle a pris une semaine pour toi. Une semaine rien que tous les deux, ça me convient. Que tu ne peux t'empêcher de préciser, avant de te pencher vers elle pour déposer un bref baiser sur sa joue. Tu crèves d'envie de bien plus mais tu ne souhaites pas prendre le risque qu'elle envoie la voiture dans le décor. Alors tu reprends sagement ta place pour terminer ton petit déjeuner, non sans quelques autres plaintes de plaisir. Je le sais. Plus sûrement que jamais. Que tu lui réponds simplement. Une simplicité qui ne témoigne pas des battements frénétiques et désordonnés de ton coeur, soit. Mais elle est habituée depuis le temps à ce que tu peines mettre des mots sur tes sentiments et émotions. Raison pour laquelle t'as passé tant de temps à le lui prouver par un tas de petits gestes au quotidien. Raison pour laquelle, même, t'as à ce point merdé quand t'as commencé à cogner dans la tronche de ce type. Tes doigts viennent se poser sur sa main présente sur ta cuisse. Caresse tendre alors que ton regard s'en revient à elle. Ta tête contre l'appuie tête maintenant que ton petit déjeuner est terminé. La tête surtout tournée vers elle sans plus s'en détourner à présent. Comme depuis vingt-sept ans, t'es surpris de penser au fait que cette femme merveilleuse et magnifique soit la tienne.
FRIMELDA

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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Dim 17 Nov - 19:26


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Kenneth -  Marybeth

« Les amoureux sont comme les funambules. Ils ne voient seulement avec leurs yeux. Mais avec le corps tout entier. » barbey d'aurevilly.
Ces dix années passées loin de ta moitié ont réellement été un supplice. Vous ne méritiez pas ce qui vous est arrivé, de payer à la place du réel coupable. Celui vous ayant menés vers cette pente glissante repose aujourd'hui six pieds sous terre après avoir succombé aux coups incessants d'un Kenneth en proie à une rage noire. Jalousie maladive, instinct protecteur lorsqu'il s'est rendu compte de ton état second. Tu n'te rappelles pas de grand chose il faut dire, t'essaies d'y penser le moins possible. A sa colère cette nuit là, ses pupilles sombres comme les ténèbres dans lesquelles il semblait baigner. Se noyer. Tu te souviens des craquements cependant. Ses phalanges, le visage détruit par ces dernières au fur et à mesure que la chevalière s'abattait en pluie contre celui que vous avez considéré comme un ami. L'un de ces prédateurs dérangés, espèce de lâche ayant besoin de GHB pour pouvoir abuser de toi et t'faire plier à sa volonté sans même que tu t'en rendes compte. Si vous n'étiez pas tombés par hasard sur ton époux, t'ignores ce qu'il aurait bien pu faire de toi. T'aurais été incapable de fuir, te sentant partir un peu plus à chaque pas qu'il forçait ton corps à faire malgré la fatigue chimique t'assaillant. T'aurais pas lutté, t'en aurais très clairement pas eu la capacité. Poupée aux cheveux blonds finissant désarticulée.

Vous auriez pu en faire des choses pendant tout ce temps dérobé. Vous auriez pu vous résoudre à adopter un enfant plutôt que d'infliger à ton corps toutes ces fausses couches plus violentes les unes que les autres. T'as toujours été trop faible pour ça, réussir à donner la vie combien même vous vouliez désespérément voir naître un jour le fruit de votre amour. Frustration grandissante au fil des échecs, des disputes qui éclataient lorsque tu te blâmais bien trop, te laissant dépérir un peu plus au passage. Tu le sais, qu'il n'aimait pas te voir si abattue. Haineuse envers ton corps et toi même. Même l'unique tentative médicale à laquelle vous vous êtes risqués s'est soldée par un échec. T'étais trop fière pour abandonner tout espoir, opter pour une mère porteuse ou bien tout simplement l'adoption. Tu voulais savoir absolument ce que cela pouvait faire que de porter la vie dans ton ventre, sentir votre enfant dans le creux de tes entrailles pendant neuf mois. Lui donner le sein à sa naissance alors que Kenneth pleurerait toutes les larmes de son corps mais de joie cette fois. Vous auriez pu avoir une chance pendant ces dix dernières années. Maintenant vous êtes trop vieux, vous avez trop à rattraper. Vous êtes déjà assez abîmés comme ça pour vouloir en rajouter une éventuelle couche. L'homme de ta vie sera la seule personne à qui tu donneras l'entièreté de ton amour, t'as eu le temps de t'y faire. D'accepter la réalité et d'arrêter de te voiler la face.

T'as le cœur qui bat à toute allure dans ta poitrine, t'as les mains moites et tes tempes vrombissent presque aussi fort que le moteur lorsque tu fais démarrer ce dernier. Adieu prison de malheur, détention injuste. Les retrouvailles ont sonnées, plus rien ni personne ne saura vous séparer. Vous vous l'êtes jurés il y a si longtemps. "Pour le meilleur et pour le pire." Ces vœux dans la chapelle du quartier de votre enfance. Cette robe blanche qui avait servie à ta mère avant toi pour son mariage avec ton père. Le sourire radieux de Kenn' lorsqu'il t'as vu arriver près de l'autel pour lui offrir ta main. Ravi du petit déjeuner que tu as pensé à lui ramener, ton époux se serre copieusement en multipliant les grognements de satisfaction. Il te tardes de pouvoir lui cuisiner un bon petit plat, partager ce dernier lovés l'un contre l'autre dans le canapé du salon avec un bon film et une bouteille de vin. T'évoques le diner où tu t'es arrêtée pour chopper les victuailles qu'il tient entre ses mains. En le voyant sur la route, t'as pas pu t'empêcher de penser à votre cabane qui vous attend elle aussi depuis tout ce temps. T'as pas eu la force de sortir l'une des motos et de filer jusque là bas sans lui. Plus les années passaient et plus l'idée d'y aller te semblait saugrenue. De quel droit t'irais te couper du monde alors que l'homme de ta vie pourrissait en prison pour t'avoir défendue toi et ton honneur? Alors t'es restée en ville, à disposition, sur le qui-vive.

Comme la semaine à suivre, t'as eu la chance de pouvoir prendre tes disponibilités. Te libérer le temps d'une semaine loin de wall-street et de tes collègues. Ces derniers auront tout le loisir de se gausser de ton absence, tu ne t'en fais pas pour ça. Pas le moins de monde. Tu sais bien que tu déranges, qu'ils n'apprécient pas cette façon que tu as eu de grimper les échelons dans ton élancée rapide. T'en as écrasé de nombreux, tu ne t'es pas retournée. T'as pas fais de sentiments. Il te fallait travailler pour deux, ramener assez d'argent pour pouvoir maintenir votre cadre de vie. L'améliorer aussi. Tu ne pouvais pas passer tout ce temps à te tourner les pouces, l'attendre sans bouger. T'aurais finis par dépérir si tu t'étais arrêtée. T'as travaillé sans relâche, acceptant les moindres clients capricieux ou portes feuilles à la gérance compliquée. "Cela te gênes? T'aurais préféré que je ne prenne pas autant de temps?" Que tu paniques un bref instant en jetant ton regard en sa direction tes yeux déviant de la route. Mais t'es vite rassurée lorsque tu tombes sur ses traits ravis alors qu'il vient te gratifier d'un tendre baiser sur l'une de tes joues. Tu rougis comme au premier jour, parce qu'il a toujours cette facilité pour te faire vibrer d'un rien. Juste de sa présence. Tu t'es sentie si vide pendant cette dernière décennie, t'as l'impression de reprendre vie Mary. "On aura pas mal de temps comme ça. J'ai déjà dû refréner Oli qui comptait s'inviter à mes côtés pour venir te chercher. T'imagines pas à quel point il est impatient lui aussi." Ton sang, celui grâce à qui tu as eu la possibilité de rencontrer l'amour de ta vie. Le seul et l'unique.

Tu ne peux pas t'empêcher de lui demander si sait à quel point tu l'aimer. Même toi t'as pas les mots pour pouvoir le quantifier, mais une chose est sûre t'es prête à donner jusqu'à ta propre vie pour ton mari. Tu t'es battue comme une acharnée pendant dix ans pour réussir à le faire sortir plus rapidement. Lui faire garder son moral, se rattacher à vous pour ne pas devenir fou. La voix de Kenneth se veut douce combien même éraillée. Une cigarette rapidement placée entre tes lippes, tu viens tirer une longue bouffée de cancer pour imprégner tes poumons de nicotine. Tu manques de t'étouffer avec la fumée lorsque les doigts de ton époux filent se loger tout contre la fraîcheur de l'une de tes cuisses. Tu geins presque de plaisir à cette simple caresse des plus innocentes. Son corps aussi, t'as énormément manqué. Sa chaleur, sa puissante, la façon qu'il peut avoir de te dominer lorsqu'il se presse à toi. Que ses phalanges se perdent dans tes boucles blondes. Tu quittes l'autoroute, bien décidée à ne pas prendre le risque de vous retrouver coincés une nouvelle fois dans les bouchons du trafic comme toi à l'aller. Tu n'as qu'une envie, c'est de regagner au plus vite votre chez vous pour vous y enfermer. Pouvoir vous aimer pleinement, sans la moindre retenue. Sans manquer de vous voir dérangés par le gardien gardant la porte lorsque tu payais le bon pigeon une fois par an pour l'anniversaire de Kenn. Tu ne pouvais pas passer autant de temps sans le toucher. Sans avoir le loisir d'avoir ses lèvres contre toi. "Petit week-end en amoureux, repas avec Oli et sa nouvelle femme lundi soir. Quant à mardi, je me disais que l'on aurait pu partir quelques jours au vert?" Pas de pollution, pas de réseau ni de regards désobligeants. Juste la nature, les bois et votre petite cabane confortable mais sûrement poussiéreuse.

C'est fou Mary, quand tu le regardes rien n'a changé. Tout est encore là. Comme la façon que ton cœur peut avoir de battre en sa compagnie ou cette sensation de légèreté. Vous avez réussi à tenir, plus rien ne se dresse entre lui et toi. Tu seras amante, guerrière, partenaire. Tu ne
laisseras plus personne vous faire du mal, que ce soit clair.

(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Dim 17 Nov - 22:53


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les Snyder
Tu n'as que trop eus peur de ces retrouvailles, ces derniers jours. Peur de ne pas être reçu avec une joie sincère de la part de ton épouse. Peur de ne pas la retrouver exactement elle que tu l'as laissé il y a dix ans. Alors même que tu as eus maintes fois l'occasion de constater que rien n'avait tant changé chez elle finalement. Et quand bien même elle aurait démesurément évoluée au cours de ces dix dernières années, que ça ne changerait pas grand chose à votre amour et à votre mariage. Parce que c'est forcément écrit quelque part, que vous deviez finir ensemble tous les deux. Que vous étiez faits l'un pour l'autre. Parce que votre amour est éternel. Il a évolué avec vous au fil des années. S'est même confirmé chaque jour un peu plus. Les épreuves auraient pu vous séparer pourtant. Alors que vous rêviez de fonder une famille ensemble mais que le destin se mettait au travers de votre route. Cette peine de prison est finalement venue vous confirmer que ce n'était pas pour vous. Qu'il était temps d'abandonner toute idée de concevoir. Parce que vous avez tout tenté ou presque. Et maintenant que tu es de nouveau libre, la seule chose à laquelle tu penses, c'est cet amour solide comme un roc qui vous unie l'un à l'autre. C'est le plaisir que tu prends à ces folles et parfaites retrouvailles. Enfin vous allez pouvoir avancer tous les deux. Vous aimer plus encore que par le passé. Vous aimer toujours plus fort, toujours plus intensément. Vous l'avez bien mérité.

Après la peur, le sentiment de plénitude. Tu planes. Bien loin de la réalité. Bien loin de cette prison de laquelle vous êtes en train de vous éloigner, surtout. Depuis plus de dix ans, tes pensées sont constamment tournées vers elle. Ton épouse. Ton âme soeur. Ta moitié à côté de laquelle tu es maintenant installé en voiture. C'est évidemment par et pour elle que tu as résisté pendant autant de temps. Par et pour elle que tu as lutté pour garder la tête hors de l'eau. Même les jours les plus compliqués. Surtout ces jours là. Sans elle, tu n'aurais pas tout fait pour rester maître de tes émotions en prison. Pour rester sage et pouvoir ainsi mériter une remise de peine. Forcément que tu avais sacrément hâte de retrouver la lueur du jour sans qu'elle ne soit filtrée par tout un tas de barreaux. Forcément que tu rêvais de pouvoir enfin refermer tes bras autour d'elle sans te faire gronder par les gardiens et menacer d'être foutu en isolement. T'es soulagé parce qu'elle te montre bien que les choses peuvent reprendre leur cours. T'es soulagé parce que les contacts physiques entre vous te font toujours autant de bien. Peut-être bien plus encore que par le passé dans le fond. Et l'idée de pouvoir l'avoir ainsi rien que pour toi, toute une semaine, ne peut évidemment que te plaire. Tu ne vivais qu'avec cette idée là en tête, forcément. De pouvoir profiter aussi longtemps et intensément que possible d'elle. Alors savoir qu'elle a prévu une semaine complète, ne peut que te réjouir.

Tu me poses vraiment cette question ? Que tu t'étonnes, dans un grognement qui en dit long sur ce que tu penses de la question. Presque idiote dans le genre. Il est évident que tu ne rêves que de ça. De pouvoir profiter non stop de sa présence, pendant une semaine entière. Si ça ne tenait qu'à toi, il s'agirait même de bien plus que ça. Vous avez tant à rattraper, que ça ne se fera pas en sept petits jours. Tu grognes encore lorsqu'elle mentionne son frère. Que tu adores, évidemment. Il est presque le tien, au passage. Il fait partie de ta famille, comme tu fais partie de la sienne, depuis toujours. Mais à choisir, tu préférerais évidemment te concentrer uniquement sur ta chère et tendre. S'il essaie d'passer aujourd'hui, j'refuse qu'on lui ouvre la porte ! Que tu grognes encore. Dans les faits, il est certain que t'en serais bien incapable. T'aimes bien trop ton frère de coeur pour faire une chose pareille en vérité. Et ce, peu importe ton besoin de profiter de ta femme seule à seul, des jours durant. Ton petit-déjeuner avalé, tu fourres le sac de papier roulé en boule, sur le tableau de bord. En attendant d'arriver à bon port et de pouvoir le foutre dans une poubelle. Et très vite, tu es de nouveau pleinement concentré sur Marybeth.

Ton bras ne repose plus du tout sur son dossier. Ta main est maintenant sur sa cuisse. Et tu n'as évidemment pas manqué la réaction presque excessive de son corps à ce contact. Pourtant innocent encore. Il faut dire que ces dix années de frustration ne peuvent pas aider à rendre les contacts plus "innocents" et "basiques". Forcément que tes pensées gagnent en température, tout comme ton corps. Simplement parce que tu l'as vu réagir quelque peu. Tu l'observes avec beaucoup trop d'attention et d'insistance pour pouvoir passer à côté de ça. Et forcément, tu as le coeur qui ne s'emballe que plus encore. Alors même qu'elle reprend la parole, ses mots ne semblent pas tout à fait s'accrocher à ton esprit. T'es bien trop concentré sur toute autre chose pour ça. Tout ce que tu veux. Que tu te contentes de lui répondre d'une voix déjà chaude et d'un ton profond. Ton regard toujours sur elle, lorsque tu fais lentement glisser ta main vers l'intérieur de sa cuisse découverte par sa jupe. Un coup d'oeil alentour te confirme que la voiture a pris des routes bien moins fréquentées. Sans doute son besoin d'éviter celles qui ne le sont que trop et qui repousseront votre arrivée chez vous, d'au moins plusieurs heures. Tu t'apprêtes à proposer un arrêt "rapide", lorsque tes doigts rencontrent une attache au dessus des bas. Sur sa peau nue et douce. Vraiment Mary ? Que tu grognes. Encore. En découvrant le porte jarretelle qu'elle a enfilé avec certainement des sous vêtements de dentelle.

Tu devrais peut-être t'arrêter sur le bas-côté. Que tu trouves le courage de conclure sur un ton relativement tranquille. Comme si tu tentais d'étouffer une montée d'adrénaline et d'envie bien trop fortes pour toi et ta conscience. Et histoire de lui donner un peu plus l'envie de s'arrêter, tu fais remonter davantage encore ta main le long de sa cuisse. Repoussant par la même occasion la jupe étroite qu'elle porte. Une tenue vestimentaire que tu trouvais presque trop sérieuse jusque là. Avant de découvrir et deviner ce qu'elle pouvait bien porter dessous. Tu rêves maintenant de faire sauter chacun des boutons de son chemisier et de retrousser sa jupe au dessus de ses fesses. Pour te perdre enfin en elle. Vous qui avez toujours été chaudement et constamment attirés l'un par l'autre, ces dix années de quasi totale abstinence ont été une véritable torture. Bien plus encore que l'enfermement. Bien plus que de ne pas pouvoir manger des trucs avec du goût. Bien plus que de ne pas pouvoir jouir de toutes les possibilités et libertés d'une vie "à l'extérieur". Rien ne t'a autant manqué que le contact physique avec ton épouse. Ces mots doux chuchotés au creux de l'oreille de l'autre. Ces caresses volées, ces baisers échangés, ces regards enamourés. J'regrette, ce s'ra aussi rapide que les dix dernières fois. Mais on aura tout le temps pendant la semaine à venir. Que tu tentes de plaisanter. A moitié. C'est un fait, que vous n'avez pas tellement eut l'occasion de profiter pleinement à chaque fois. Et que l'excitation était, de toute façon, bien trop exacerbée pour être contenue plus que ça.
FRIMELDA

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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Lun 18 Nov - 16:33


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Kenneth -  Marybeth

« Les amoureux sont comme les funambules. Ils ne voient seulement avec leurs yeux. Mais avec le corps tout entier. » barbey d'aurevilly.
C'est dur, foutrement compliqué que de se retrouver éloigner de l'homme ayant partagé l'entièreté de sa vie pour le voir écroué derrière les barreaux. Par ta faute, une erreur de jugement. T'aurais dû le sentir venir, voir le traquenard se dessiner devant tes yeux. Trop douce, trop gentille, trop naïve Mary que tu as été. Tu t'es faite avoir, tu t'es laissée bernée. Le piège s'est refermé sur toi, camisole chimique imposée pour te faire ployer à la moindre ses volontés. Qui sait ce qu'il serait advenu de toi et de ta carcasse si Kenneth n'avait pas été là? Si ton époux n'était miraculeusement pas venu te sauver la vie? Peut être que votre ami se serait contenté de te ramener chez lui sans te toucher. Peut être que Danny serait venu s'imposer à toi, te souillant alors que tu aurais été bien incapable que de faire preuve du moindre geste de refus tant tu t'es retrouvée assommée par une dose de cheval de tranquillisants. Il t'aurait violée? T'aurait découpée en plusieurs morceaux pour te dissimuler à travers New-York? Personne n'est en capacité que d'affirmer ce qu'un homme désespéré comme lui aurait pu te faire dans un tel élan de folie. T'aurais très bien pu ne jamais revoir le jour Mary, payant ta gentillesse au prix fort. T'as quand même eu la monnaie de ta pièce combien même tout cela n'était en rien de ton fait. Ton homme s'est fait emprisonné pour t'avoir défendu. Pour avoir sauvé ta vie.

Tu t'es battue comme une furie pendant cette décennie Mary. Tu as grimpé les échelons, tu as su vous faire survivre tous les deux. Tu as engagé l'un des meilleurs avocats de la grosse pomme pour assurer la défense de ton sulfureux conjoint. Celui pour qui tu pourrais donner corps et âme si cela suffisait à lui offrir un futur des plus tranquilles. Loin de tous les ennuis dans lesquels il s'est fourré à cause/pour toi. Rien de tout cela ne serait arrivé si tu avais su faire preuve de jugeote. D'un peu de tempérament. Tu n'es plus la même femme qu'à l'époque. T'as dû faire place au changement. Ton armure s'est endurcie, elle s'est renforcée. Tu as dis adieu à la Marybeth d'avant. Cette jeune femme portée par ses envies de maternité, noyée par ses démons en se sentant incomprise. Tu l'as mise à l'ombre, tu l'as troquée contre une meilleure version de toi même. Plus assurée, bornée, confiante. Il le fallait, tu devais être le visage sûr. La victime crédible s'alliant de plomb au fur et à mesure des années passant pour cicatriser les blessures. Tu n'es plus qu'une femme blasée par le monde qui l'entoure, une femme ayant attendu près de dix ans que l'amour de sa vie lui soit enfin rendu pour mettre fin à cette injustice. Ce jugement rendu de façon hâtive. Car si tu n'avais pas existé, si cet enfoiré n'avait pas été tenté de te ramener chez lui jamais Kenn' ne se serait retrouver dans une position si compliquée

Tu ris lorsqu'il évoque ton frère. Le fait de lui barrer la porte alors que tu connais que trop bien ton époux. Celui-ci succomberait et viendrait lui ouvrir pour rattraper tout ce temps sans l'autre. Deux frères perdus de vue depuis si longtemps. "T'es faible en ce qui concerne Oliver mon amour. Ne tentes pas de me tromper là-dessus. Tu aimes bien trop les Hicks." Et pourtant. Tout est de ta faute. T'en es consciente Mary. Combien même tu t'es battue tout ce temps pour faire amende honorable, te faire pardonner de ta stupidité. Tu aurais dû rester chez vous, attendre patiemment le retour de ton mari en t'activant à tes fourneaux comme tu en avais l'habitude en chaque fin de journée. Au lieu de ça tu t'es voulue sociale, volant au secours d'un ami en peine. Tu t'es faite avoir à ton propre jeu. Jamais tu n'aurais dû accorder ta confiance si facilement. Jamais tu n'aurais dû t'éloigner de ton foyer, te mettre en danger inutilement. Il t'avait dit d'être prudente, de ne pas croire les hommes. Oli aussi y était allé de son commentaire. Trois hommes méritent ta confiance. Ton père, ton frère, ton mari. Eux et c'est tout. T'as pas écouté, t'as cru que Dann lui aussi méritait ce traitement de faveur. En tant qu'ami, d'ancien collègue. C'est le bras que tu t'es enfoncé dans la rétine blondie. Tu t'es trompée sur toute la ligne et aujourd'hui tu n'es qu'une femme amère. Méfiante.

Sa main s'invite sur ta cuisse au fur et à mesure que tu expliques à Kenneth le programme que tu envisageais pour la semaine de repos à venir.  Ton époux gronde en découvrant le tissu te recouvrant, ne prêtant guère plus d'attention à tes paroles que ça alors qu'il vient caresser le tissu de tes bas. "Oui vraiment. Ne viens pas me dire que cela te déranges?" Tu demandes, faussement innocente en faisant très clairement allusion au nylon sombre accompagné de jarretelles habillant tes cuisses. Tu sors le plus grand des jeux pour Kenn', ce n'est pas tous les jours que l'on sort de dix ans d'enfermement. Tu comptais bien marquer ce jour d'une pierre blanche et ce par tous les moyens. Ses doigts se veulent conquérants, aventureux alors que sa voix rocailleuse t'intime de te garer lorsque tu le pourras. "J'ai cru que tu ne me le demanderais jamais..." Pantelante, c'est une supplique que tu lâches faiblement alors que tes yeux balaient l'horizon. Tu débusques alors un petit passage plein de friches dans lequel la chevrolet vient s'enfoncer de façon faussement discrète. C'est pas humain que d'être séparé de l'homme de sa vie si longtemps. Devoir supporter l'absence dans les bons comme les mauvais moments. Car combien même tu t'arrangeais toujours pour lui offrir le plus somptueux des anniversaires ou des noëls tu t'es faite passée à la trappe pendant le temps de sa peine Tu n'as rien demandé, tu n'as rien exigé. Si ce n'est son sérieux, son envie de faire mieux. De ressortir de cette cage de fer au plus vite pour regagner tes côtés de façon constante et non vous contenter de quelques minutes de l'autre au travers d'une épaisse vitre. Cruelle vitre que tu t'es imaginée exploser plusieurs fois ne serait-ce que pour te défouler.

T'as un large sourire sur les lèvres lorsque Kenneth reprend. "Comme tu le dis, on a tout le temps du monde pour ça." Malice dans les yeux, chaleur dans ta voix. La voiture ayant dévié de la nationale pour s'embourber dans ce petit chemin boisé, vous vous enfoncez discrètement à l'abri des regards indiscrets. Tu finis par couper le moteur lorsque tu vous juges assez éloignés. Au pire des cas il n'y aura qu'un fermier ou un chasseur passant par là pour vous surprendre, vous ne risquez donc pas de choquer les plus jeunes. Tu fais légèrement redescendre le dossier de ton siège et tu détaches ta ceinture. Te penchant légèrement vers les pédales, tu ôtes tes talons et l'attache à tes chevilles pour t'en défaire. Tu file ensuite en multipliant les gymnastiques sur la banquette arrière aux ombres des feuilles extérieures se réverbérant dans de fin faisceaux lumineux. Peines à passer ton fessier entre les deux sièges avant, alors que t'es pas bien grosse. Foutue bagnole trop basse. "Un coup de main?" Qu'tu lui demandes toutes fesses tendues en t'extirpant finalement, regagnant le confort du cuir par la même occasion. Tes yeux pétillent, t'as le myocarde tabassant contre ta poitrine alors que ton homme semble traîner légèrement de la patte, t'observant de son regard brûlant. Il te tardes de retrouver la chaleur de son corps contre le tien, la symphonie de vos souffles et de vos gémissements qui se mêlent et se démêlent sous la force des coups de bassin de ton époux. Peu importe que cela ne dure pas longtemps, au bout de tant d'années de mariage vous ne faites plus attention à de si légers détails. Vous vous aimez bien trop pour ça. Puis cela ne démontre que toujours plus cette passion dévorante vous collant à la peau depuis toujours.

On a attendu si longtemps, on a espéré sans jamais perdre espoir. T'es enfin de retour à mes côtés avec dix ans d'avance, c'était inespéré... Cette foutue histoire on peut tout simplement la cacher dans un tiroir. S'orienter vers le futur côte à côte, ne pas jeter de regard en arrière, oublier tout ce qui a bien pu se passer. On s'est déjà relevé tout ce qu'il nous reste à faire
c'est avancer.


(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: somewhere only we know ± marynneth (hot)   somewhere only we know ± marynneth (hot) Empty Lun 18 Nov - 20:28


somewhere only we know
les Snyder
L'amour que tu ressens pour ton épouse depuis le tout premier jour, est incommensurable. Et plus le temps passe, plus il te semble qu'il grandit et se confirme. Tu ne pensais pas que tu pourrais l'aimer toujours plus, la première fois que vous vous êtes embrassés. Alors que t'étais déjà fou de cette gamine aux boucles blondes et aux grands yeux bleus. Sourire aussi espiègle que timide au coin des lèvres. C'est fou comme t'as pu tomber pour elle qui te paraissait pourtant être trop jeune pour toi à cette époque là. Encore mineure alors que toi même tu explorais déjà la majorité. T'étais à un âge où les garçons commencent à fréquenter des filles. Des tas de filles. Tes potes avaient une longueur d'avance sur toi alors qu'ils avaient déjà tous fait l'amour au moins une fois. Mais toi, t'étais beaucoup trop occupé à tomber amoureux de la femme de ta vie. Puis trop occupé à lui tourner gentiment autour. Presque innocemment. Avant d'être trop occupé à flirter avec elle. Tu prenais absolument tout ton temps pour lui apprendre à te faire confiance. Tu n'avais, de toute façon, aucune raison de vouloir précipiter les choses. Pour la simple et bonne raison que tout au fond de toi, tu savais déjà que c'était elle et que ce serait toujours elle. La femme de ta vie. Celle qui resterait à tout jamais à tes côtés. Pour le meilleur et pour le pire. Tu n'as jamais eus de doute à ce sujet. Pas même lorsque vous avez commencé à enchaîner les disputes toutes plus violentes les unes que les autres. Tu n'étais que trop persuadé du fait qu'il ne s'agissait de rien d'autre que d'un mauvais passage dans votre vie commune. Un simple petit passage à vide qui n'aurait aucune conséquence sur vote avenir.

T'ignorais évidemment que ça irait de plus en plus mal. Tu ne pouvais pas deviner que tu allais buter un type par amour pour elle. Et que ce geste te mènerait tout naturellement en prison, durant une longue et interminable décennie. Tu ne pouvais évidemment pas deviner que tu ferais un jour une chose pareille. Au départ, t'avais une confiance aveugle en elle il faut dire. Par la suite, tu as commencé à douter. Tout ça parce que t'étais persuadé que vos disputes étaient finalement en train de vous éloigner l'un de l'autre. Et qu'elles finiraient par avoir raison de vous. Ce que tu ne pouvais évidemment pas accepter. Sans elle, tu n'es rien. Sans elle, t'es mort Kenneth. Parce que ça ne t'intéresse même pas d'essayer d'avancer sans elle. A quoi bon, alors que tu connais d'avance l'issue d'une telle tentative ? D'une certaine façon, tu t'accroches à elle depuis toujours. Et tout naturellement, tu as l'espoir qu'elle en fait de même avec toi. Qu'elle aussi s'accroche à toi depuis tout ce temps. Qu'elle aussi pourrait tomber si tu n'étais pas là pour la soutenir. Que ça va dans les deux sens. Tu ne peux pas être le seul à compter autant sur l'autre, dans ce mariage des plus parfaits qui dure depuis si longtemps. Et tu t'attends à traverser d'autres décennies en sa compagnie. Tu ne peux envisager l'idée de finir ce chemin sans elle. Et tu préfères penser que la question ne se pose pas du tout. Dans le fond, elle ne s'est même jamais posée. Vous vous aimez clairement trop pour ça tous les deux. Et tu ne le sais que trop bien que ça ne changera jamais. Il n'y a pas de raison pour que ça change à vrai dire. Pas avec ces sentiments très forts qui continuent de vous lier l'un à l'autre.

Tu ne penses d'ailleurs vraiment qu'à elle et au plaisir fou de la retrouver, alors que vous êtes en chemin pour rentrer chez vous. Chez vous. Votre appartement. Votre nid douillet. Quand bien même il a pas mal évolué au fil des années que tu as passé à l'ombre. Trop loin d'elle et de votre logement. Tu ne pouvais évidemment pas t'attendre à ce que la vie et le monde cesse d'avancer et d'évoluer en ton absence. Et puis elle a toujours veillé à te tenir informé, Marybeth. Refusant que tu débarques du jour au lendemain dans un endroit qui te semblait si familier et en même temps si différent. Elle a pris soin de toi à sa façon, durant ces dix années. Elle est toujours aussi attentive à ta petite personne et toujours aussi prévenante. Tu n'as aucun doute en ce qui concerne ses sentiments. Tu n'as pas vraiment le droit de douter de toute façon. Ce serait pas mal culotté de ta part après toutes ces années de soutien indéfectible. Malgré ton pas de travers énorme. Malgré ton geste impardonnable. Tu n'auras pas assez du reste de ta vie pour le regretter tout à fait ce geste là. Tu as perdu beaucoup trop de temps à ton goût, aux côtés de celle que tu aimes. Tu affiches un sourire bien involontaire lorsqu'elle croit bon de te rappeler que tu aimes trop les Hicks pour pouvoir empêcher Oliver de vous rendre visite au cours du week-end. C'est évident que tu lui ouvriras la porte sans hésiter, s'il venait à y frapper. Une plus que les autres quand même. Que tu ne manques pas de faire remarquer. Le lien qui vous unie est bien plus fort que tous les autres que tu peux entretenir avec tes autres proches.

Vous conversez presque innocemment, lorsque tes doigts finissent par découvrir un coin de peau libre de toute entrave textile. Doigts qui rencontrent surtout l'attache que tu devine être un porte jarretelle. De quoi te faire te tendre d'instinct. T'as la sensation que c'est noël avant l'heure alors que tu exprimes oralement ta surprise. Ta belle blonde réagit en prenant ses grands airs. Tout à fait naturelle alors qu'elle te confirme la présence des sous vêtements ultra sexy sous sa petite tenue presque trop sérieuse. Sans l'ombre d'une hésitation. Délicieuse petite démone qui sait très bien l'effet que ça peut avoir sur toi. A ton avis ... ? Que tu grondes d'une voix plus rauque encore, en allant taquiner l'entrejambe recouverte d'une fine dentelle, du bout des doigts. Le regard toujours rivé sur son visage. Tu penses un peu moins à votre arrivée à présent et un peu plus à son corps contre le tien. Qu'il te faut maintenant. Tout de suite. Tu ne sauras patienter une demie heure de plus, c'est évident. Et tu oses espérer qu'elle non plus n'envisage pas une chose aussi stupide qu'irréalisable. Sa réponse qui ne se fait pas attendre, t'arrache un bref rire étranglée au fond de ta gorge serrée par l'envie. L'effet qu'elle te fait toujours, vingt-sept ans plus tard, est saisissant. Tu grognes encore ton contentement lorsqu'elle te confirme que vous aurez tout le temps du monde les prochains jours. Que vous n'avez pas besoin de le prendre maintenant, dans cette voiture qui est votre depuis un paquet d'années maintenant. Elle a d'ailleurs vite fait de prendre une petite route de campagne pour aller se perdre dans les terres. Tu te fous pas mal de savoir où vous allez atterrir, du moment que vous pouvez faire votre petite affaire à l'abris des regards.

Elle a tout juste le temps de couper le moteur, qu'elle est déjà en train de se débarrasser de ses talons hauts. Et d'enchaîner dans la foulée avec son siège qu'elle allonge pour pouvoir passer. T'as un ricanement, encore une fois étranglé par l'envie que tu as d'elle, lorsqu'elle te demande "un coup de main". Que tu ne te fais pas du tout prier pour lui offrir. Main à l'appuie sur son postérieur des plus parfaits et l'autre qui vient guider une jambe pour lui éviter de se prendre dans les sièges. T'as le palpitant qui fait de nouveau des siennes alors que tu la dévores du regard, ta superbe épouse qui t'attend presque sagement sur la banquette arrière. Ton regard est incandescent alors qu'il flirte avec ses courbes. Il te faut une poignée de secondes avant de trouver le courage de bouger enfin. A ton tour d'allonger ton siège pour avoir un peu plus de place pour pouvoir passer. L'envie de la rejoindre au plus vite te donnant littéralement des ailes, tu ne t'en sors pas trop mal. En un rien de temps, t'es à ses côtés sur la banquette. Juste le temps de relever les sièges avant pour avoir un peu plus de place et tu peux te concentrer pleinement sur elle. Tes mains attrapent déjà ses hanches pour l'attirer fermement à toi. L'obligeant à venir s'installer à califourchon sur tes cuisses tandis que tes doigts se chargent de libérer les siennes de la jupe étroite que tu fais remonter. Doigts qui s'en prennent ensuite à son chemisier. Tu l'embrasses à pleine bouche en même temps. Littéralement. Tu la dévores, la gouttes, la possèdes avec faim et gourmandise. Tes doigts impatients ouvrant un puis deux boutons, avant de faire sauter les autres. De les arracher pour libérer enfin sa poitrine que tu empoignes à pleine main. T'es bien trop impatient. Tout bonnement incapable de te contenir et même de te raisonner. Alors que la chaleur du désir continue de se répandre dans l'ensemble de ton être. Corps comme coeur et esprit.
FRIMELDA

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