Jeux d'enfants. [ft Ismaël] [hot]

Tout se passe très vite entre vous. Y a cette attraction qu't'as pas réussi à contrôler. Cette envie irrésistible de te perdre entre ses mains expertes. Et son putain de caractère qui te rend chèvre. Cette assurance dont il t'arrose sans vergogne alors que l'parapluie d'ton insolence peine à te protéger de son trop plein d'confiance. Il arrive bien trop facilement à s'glisser sous ta peau, tirer des ficelles invisibles qui t'rende encore plus fébrile. Il est tellement persuadé de l'effet qu'il a sur toi qu'il s'en vante clairement en te balançant toute son arrogance à la figure. Soit. Il perd rien pour attendre ce playboy à la chevelure dorée. T'aurais pu lui d'mander n'importe quoi à ce stade-là qu'il aurait acquiescer à la moindre de tes demandes. T'aurais pu mais t'es plutôt fairplay comme nana. Alors tu donnes ton maximum pour le faire monter au septième ciel ou tout du moins l'en approcher.

Et puis il t'oblige à t'arrêter, ce sont vos regards qui se percutent ne faisant que répandre l'incendie un peu plus et sa voix qui t'fait r'descendre sur terre avant qu'son corps ne r'prenne sa place et t'coupe toute ta chique. Un désir indicible qui rayonne à nouveau dans l'creux d'ton ventre assez sensible au moindre de ses contacts prolongés. C'est ta mine outrée qui disparaît au profit du plaisir qui s'déverse comme une traînée d'poudre que tu n'peux réprimer. Tu perds complètement pied dans cette étreinte charnelle qu'il t'a imposée mais qu'tu n'avais clairement pas l'intention d'refuser. Vos lèvres dansent encore quelques instants avant que l'orgasme vous envahissent tout entier et mette un terme à ce moment intense en émotion. Une bulle qui se brise en même temps que vos râles s'échappent d'entre vos lippes. Le souffle irrégulier, tu peines à te ressaisir de cette fougueuse union.

Pour la seconde fois d'la soirée, t'inverses les rôles pour le surplomber. Tes yeux accusateurs le sondent alors que ton visage s'rapproche lentement du sien. « J'refuse ta virée dans ton jet privé puisque j'suis presque sûre qu't'as gagné à ce pari-là... T'peux pas m'acheter. » Ton souffle chaud se répercute contre ses lèvres sans qu'tu n'tentes une quelconque approche. Tu joues l'aguicheuse toujours et encore avant de te redresser nonchalamment pour finalement retourner à l'eau, histoire de réfléchir clairement. Impossible de se concentrer avec cette proximité. « En c'qui concerne le deuxième... Pourquoi j'sens qu'tu mens ? » P't'être qu't'es un peu trop sûre de toi sur c'coup-là mais t'es presque dégoûtée d'être passée en second plan. T'sais pas pourquoi t'as eu envie d'être sa meilleure baise de tous les temps. P't'être juste pour lui rabattre son caquet à c't'enfoiré qui t'met sans d'ssus-d'ssous, même si ta fierté t'oblige à le réfuter.

C'est bizarre cette attirance qui m'fait perdre mes moyens. Un feu d'artifice qui explose dans mes entrailles répandant une chaleur jusque là inconnue. Une sensation étrange qui m'empêche de m'enfuir. Un sentiment d'inachevé que j'n'peux combler qu'entre tes bras. Rends-moi ma liberté que j'n'saurais abandonner.

il a du mal à récupérer son souffle le blond.
ses lèvres écraser contre l'épiderme de la poupée
ils se sont laissé aller, tout les deux, autant l'un que l'autre.
quelques minutes où ils ont oublié l'existence du monde entier. quelques minutes où seuls leurs corps embrasé comptaient. l'insouciance et l'inconscience de la jeunesse new-yorkaise. ismaël ne réfléchit jamais à rien. la belle reprend le dessus, il se laisse faire, pose ses mains contre ses hanches qu'il malmène une nouvelle fois. il voudrait recommencer, tout de suite. qu'elle lui appartienne encore, que tout le monde le sache. du moins pour cette nuit. avant qu'il ne prenne ses jambes à son cou, comme toujours. elle approche ses lèvres, il tente de l'embrasser en vain, elle s'y refuse. il grogne. J'refuse ta virée dans ton jet privé puisque j'suis presque sûre qu't'as gagné à ce pari-là... T'peux pas m'acheter. il sourit bêtement, puis elle se redresse, il soulève seulement sa tête pour la regarder s'immerger. avant de laisser son crâne retomber molement contre le sol. En c'qui concerne le deuxième... Pourquoi j'sens qu'tu mens ? il laisse son rire fendre l'air ismaël. il voudrait fumer une clope, alors il se redresse lui aussi après avoir enfiler son boxer trempé. sur la terrasse, il cherche un paquet plein ou à moitié vide, il en trouve un, un briquet à l'intérieur. il s'allume une cancéreuse, apprécie le gout de la nicotine, à l'impression qu'enfin, il respire.
c'est le moment qu'il choisit pour reporter son attention sur blondie.
il pose son cul au bord de la piscine, les pieds dans la flotte. soufflant sa fumée vers le ciel dégagé. j'sais pas. peut-être parce que j'suis pas un mec fiable. qu'il répond, sourire aux lèvres. la fiabilité, il connait pas le gosse. il vit sa vie comme si elle n'avait pas d'importance. profite de chacune minute de liberté, ce sont les années prisons qui l'ont frustré. il a besoin de savoir qu'il est en vie, qu'il ne se meurt entre quatre mur. il a mal vécu l'isolement l'héritier, encore plus la privation. cinq ans sans toucher le corps d'une femme. ça rendrait fou n'importe quel homme. peut-être qu'elle taillait des meilleurs pipes, peut-être pas ... peut-être que sa chatte était plus douce, peut-être pas... peut-être que j'ai une grosse queue, peut-être... ah si, ça c'est vrai. qu'il ricane comme le gamin qu'il est. c'est si important ? t'as besoin que je redore ton ego ? toi ? il a le regard appuyé, parce que c'est une déesse née. elle le sait. m'fais pas croire ces conneries. n'importe quel mec aurait été au garde à vous en deux minutes.

Et dans la lumière des lampadaires, son visage apparaît avec une édifiante clarté. Ses traits te semblaient familiers mais maintenant tu le remets. L'héritier Sartier. Ce coureur de jupons que la prison a détraqué plus que de raison. T'sais plus très bien pourquoi ils l'ont mis au trou et à vrai dire, ça t'importe peu. T'es pas r'butée parce que c'est un criminel, juste agréablement surprise d'avoir à faire à une célébrité. C'est pas après sa renommée qu't'en as mais t'en as beaucoup entendu parler alors le rencontrer en personne sans avoir rien d'mandé, c'est quand même une sacrée coïncidence. Et le v'la qui r'vient avec un objet qui t'intéresse pour de bon. Tu te rapproches du jeune homme et te hisse entre ses jambes pour lui voler son bien récemment acquis. La fumée qu'tu lui souffle en pleine figure juste pour l'emmerder. « Tu m'en diras tant... Ismaël, j'me trompe ? » Un sourire mutin qu'tu affiches comme si t'avais gagné un jeu auquel toi seule à participer. Le voile qui s'lève petit à petit.

Finalement, tu sors de l'eau dans ton plus simple apparat, les yeux qui se lèvent au ciel plusieurs fois. Pas l'âme d'un poète mais un compliment qui transparaît clairement entre deux tentatives ratées pour devenir le nouveau Roméo. Tu hausses les épaules, enfilant ta robe sans pour autant t'embêter à enfiler tes sous-vêtements que tu laisses traîner sans gêne aucune. Tu hausses les épaules et attrape une bouteille qui te faisait de l’œil un peu plus loin avant de t'installer à ses côtés. « On a tous besoin qu'nôtre ego soit flatté de temps à autre. C'est la nature humaine. » Tu laisses le breuvage irradier ta gorge avant d'fumer c'cancer ambulant. « Amis de la poésie bonsoir mais c'est vrai, sûrement. » C'est presque trop facile et ce constat t'atteint plus qu'tu n'le voudrais. Tu pourrais pratiquement avoir n'importe qui. Un ennui qu'tu fuis à travers ses soirées sans fin. Cette démesure à laquelle tu t'adonnes sans jamais ralentir le rythme. Une démesure qui finira par avoir ta peau un jour. « Du coup, j'sais pas si j'dois considérer qu't'as gagné mais puisque j'suis joueuse, on va dire que oui. » Un clin d'oeil alors qu'le cont'nu d'la bouteille descend à vue d’œil. T'lui proposes même pas une petite gorgée au Sartier.

Elle connaît son nom, ça l’fait sourire.
Lui reste dans l’ignorance.
Il la regarde et essaie de deviner son prénom. Ce doit être quelque chose d’exotique, aussi spécial qu’elle. Un nom qui reste gravé dans les mémoires, au même niveau que son corps qu’il n’a de cesse d’observer du coin de l’œil. Il l’a fait sienne, s’est débattu entre ses reins mais ca ne lui a pas suffit. Il le sait. Il n’a pas le temps de savourer sa clope qu’il se la fait voler, ça le fait grogner légèrement mais il laisse sa main ramper jusqu’au paquet abandonné plus tôt pour s’en rallumer une autre.
Elle sort de l’eau.
Il n’en rate pas une miette.
Se tord même le cou lorsqu’elle le dépasse. déjà tu te rhabilles ? qu’il lâché grognon. C’est la bouteille qui fait de l’œil à la demoiselle, elle en avale de longue gorgées. Il tire sur sa cigarette.
la nature humaine ? hum, la nature humaine ce serait plutôt ce qui vient de se passer. qu’il ricane c’est elle qui explique qu’on se soit envoyer en l’air sans rien connaître l’un de l’autre, puisque c’est ce qu’ils sont des êtres humains, des animaux aux pulsions incontrôlables.
Ismaël n’est fait que de ça.
Ce qu’il sait faire le mieux, se battre et baiser. Deux passes temps favoris, il ne pourrait vivre sans eux. Il en mourra pour sûr, d’une maladie vénérienne ou de son cerveau explosé sur le bord d’un trottoir. Il passe une main dans ses cheveux, se laisse retomber en arrière, allongé sur le sol il observe la nuit. Se laisse envahir par le vacarme venant de l’intérieur. Espère secrètement pouvoir regarder sous la robe de la femme, elle n’a pas remis ses sous-vêtements, il les voit dans un coin tout chiffonnés.
tu as gagné aussi, mais tu as refusé mon offre... par contre, je ne refuserai pas le mien, de lot. il sourit, la regarde d’en bas et est pris d’un petit rire. tu m’offres quoi alors ? une nuit endiablée ? ton prénom ? dis moi tout.

T'as jamais digéré que ton père t'ait abandonné avant ta naissance, qu'il ait jamais voulu apprendre à te connaître même après tout ce temps. Envolé, comme ça. Dommage collatéral d'un couple bancal. Une enfance heureuse volée au profit d'un égoïsme cruel et infini. Quoi de plus abominable que deux parents démissionnaires et absents ? Pas une once de regrets ni de remords. Jamais un regard en arrière pour leurs deux marmots laissés sur le bas côté. Ni même une tentative de les retrouver. Rien. Le néant. Un espoir vain de les voir revenir que tu claquemures férocement derrière des murs de bétons armés de tes désillusions. Au fil des années, tu t'es fait une raison. Mais la douleur, elle, elle enfle et ronge tes chairs. Alors quand ce n'est pas l'ennui que tu fuis, c'est elle que tu chasses à grands coups de déni. Le dessin comme exutoire et les soirées pour tout oublier. Une boucle parfaite que tu ne supportes plus de répéter mais que tu n'es pas à même d'enrayer. Parce que tu as besoin du danger pour vivre. Tu te fous des conséquences et te laisses guider par tes envies. D'ailleurs, là, tout de suite, tu sens que ton ivresse s'envole et tu t'empresses d'avaler cet alcool qui enivre délicieusement tes sens. « Hm oui, p't'être ou p't'être qu'c'est juste nous. Tout le monde l'aurait pas fait. »

Le liquide qui disparaît à vue d’œil alors que tu l'enjambes, sentant l'ennui rappliquer. Toujours ce besoin de tester tes limites, de jouer. Et puisque tu as trouvé un adversaire à ta taille, autant en profiter. Parce que tu n'es clairement pas de celles à t'attacher. Tu te penches en avant, le nargue de tes lèvres tentatrices qui effleurent les siennes à plusieurs reprises. « Comme tu l'as si bien dit, c'est ton lot. » Tu te redresses sans pour autant t'éloigner et termine la bouteille que tu fais rouler plus loin. « Surprends-moi. » Tu relances le jeu en le provoquant ouvertement. T'as pas l'intention de te révéler aussi facilement et puis, les termes du pari étaient assez stricts : il aura tous les droits sur toi le temps d'un soir. D'humeur joueuse, tu retournes chercher une bouteille et recule dans l'ombre de la nuit. « Enfin... À moins que j't'ai déjà épuisé. » La provocation que tu agites pour l'amener à réagir et aussi parce que tu adores t'en servir. Un moyen d'appeler l'adrénaline à toi. Un moyen de parvenir à tes fins ou de provoquer le danger. Comme une addict en manque, il te faut toujours ta dose. Et de préférence, bien plus conséquente que la précédente. Une course que tu n'es pas sûre de remporter sur le long terme mais l'insouciance que tu brandis comme bouclier t'empêche d'ouvrir les yeux sur ce processus d'auto-destruction que tu t'infliges. Parce qu'à un moment donné, il n'y aura que le vide qui t'attendra. T'es un putain de train qui déraille et que plus rien ne semble pouvoir arrêter.

Il est joueur ismaël.
Il ne sait pas s’arrêter une fois le processus enclenché. Et en face de lui, son reflet dans le miroir. Une femme qui ne se stoppe jamais. Elle enchaîne les gorgées d’alcool comme s’il s’agissait d’une simple bouteille d’eau. Ça l’intrigue autant que ça le fait sourire. Il a gagné, c’est ce qu’elle a dit. Il a gagné presque trop facilement. Et l’ennuie le guette vite le blond, sale gosse souffrant d’un déficit de l’attention considérable. Une nouvelle fois blondie l’enjambe, instinctivement ses mains glissent sur ses hanches, elle effleure ses lèvres, les lui refuse à chaque fois qu’il tente de s’en emparer. Il soupire. Elle s’en amuse. surprend-moi. qu’elle susurre, comme une invitation à abuser de ses courbes une seconde fois. Il pourrait, la plaquer contre le sol et laisser libre court à leurs imaginations respectives.
Il pourrait, mais ce serait moins amusant que ce qu’il a en tête l’héritier.
Elle se redresse, encore. S’éloigne, encore. Le laisse seul sur ce sol froid, c’est une nouvelle bouteille qu’elle désire. Elle finira ivre morte entre des draps souillés, il en est certain. Enfin, à moins que j’t’ai déjà épuisé. il ricane encore, se redresse à son tour pour se rapprocher d’elle. Capter son attention, lui voler l’alcool pour une seule gorgée avant de le lui rendre. fatigué moi ? jamais. qu’il annonce, avant de se saisir de sa nuque, pour agripper sa bouche avec ferveur. Il est déjà en train de remonter sa robe avec précipitation, il la plaque sans délicatesse contre le premier mur qu’ils croisent sur le chemin de leurs désirs. Sous les doigts de la jeune femme il s’enflamme Ismaël, il dévore son cou. A déjà le boxer baissé à moitié quand une voix rauque les interrompt.
p’tain, on te cherche partout depuis tout à l’heure Sartier. il n’a pas le temps de commencer, encore moins de terminer leurs petites affaires que l’homme saoul à déjà une main sur l’épaule du blond. Il grogne. en plus y’a jodie ou judie, j’sais pas, qui t’cherche partout. il se décale, abandonne l’inconnue encore fiévreuse, ses mâchoires se crispent. vue que t’es la seule à connaître mon nom, t’as intérêt à me retrouver. qu’il lâche en s’éloignant, ramassant au passage ses fringues mouillés sur le sol. C’est qu’il a déjà envie de la revoir.

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