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| Le diable s'habille en prada. [ft Ciarán] | |
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| Sujet: Re: Le diable s'habille en prada. [ft Ciarán] Mer 11 Déc - 20:08 |
| Prisonnière d'la tempête qu't'as toi-même provoquée, tu n'contrôles plus les gestes qui trompent ton désintérêt. Et t'as beau jouer la queen désoeuvrée, t'es pas la dernière à chercher le contact ni à te languir d'cette proximité. Ça semble si simple d'succomber dans ses bras et en même temps, ça t'donne le vertige. Une montagne russe de sentiments contraires qui chamboulent tout ton être et t'fais tourner la tête. Tu mets ça sur l'dos des bulles d'champagne parce que ça n'peut être qu'elles, les traîtresses. Tu luttes contre ces émotions qui t'emplissent et hurlent leur mélodie qu'tu n'es pas prête à entendre. Leur chant est pourtant transcendant, presque hypnotisant, mais tu t'enfermes dans tes certitudes, laissant les questions d'côté. Tu préfères profiter du moment présent, prendre ce qu'il te faut et disparaître sans laisser d'traces. Ce soir, tu es la mystérieuse inconnue qui est venue secouer Wilde jusque dans ses fondations pour seulement avoir osé gâché son talent aussi lamentablement. « Si tu savais... » Semer la curiosité pour attiser l'intérêt, une parade que tu maîtrises d'une main de maître.
C'est sa poigne ferme qui t'oblige à t'ployer à son bon vouloir et tu t'surprends à apprécier la domination qu'il assoit sur toi. En tout cas, tu n'cherches pas à inverser la tendance, le laissant guider ces préliminaires ardents. « Rêve pas trop Wilde. » Une protestation, presque un grognement pour protéger ta liberté. Une colère sourde ranimée par votre profonde connexion. Tu saurais pas l'expliquer mais qu'il mette la main d'ssus, ça t'agace parce que l'désir qu'il fait naître dans l'creux d'ton ventre est d'une intensité sans pareille. Ses doigts qui ravagent ton épiderme, les frissons cascadant le long d'tes muscles sans qu'tu puisses les contrôler, tous ces petits détails qui te font dérailler mais auxquels tu n'prêtes aucun intérêt par peur de c'que ça pourrait signifier. Et tu t'persuades qu't'en auras assez, qu'la tentation se sera envolée une fois qu'l'orgasme vous aura ébranlé tout entier. Tu t'convains d'cette vérité alors qu'ton palpitant explose sous ses caresses qu'il t'impose. Et la tension monte d'un cran lorsque vos deux corps sont soudainement exposés dans leur plus simple apparat. « Tant mieux. » Vraiment ? T'essaies d'tromper qui ? Ton esprit ? T'es obligée d't'accrocher à c'qui t'es familier, ce serait trop périlleux pour ton cœur meurtri d'imaginer une suite à cette histoire d'un soir. Et on l'sait, les suites s'révèlent toujours plus décevantes qu'l'original, n'est-ce pas ?
Et la brûlure du désir s'fait plus vive à mesure qu'il dévore ton âme sous ses baisers, allumant un brasier qu'tu n'saurais apaiser. Tu n'permets jamais qu'on n's'approprie autant tes courbes et parfois, tu t'échappes d'son emprise pour mieux le conquérir. Tu cherches à l'imprégner d'ton odeur, à l'marquer d'ta présence pour le punir d'te faire ressentir ce feu qui réduit à néant ta volonté. Et ce sont ses dents qui impriment une trace éphémère mais bien réelle sur ta chair. Et tes pupilles l'accusent de cet affront, une marque qu'il n'aurait pas dû s'permettre d'apposer. Pourtant, il n'y a rien d'autre qui sort d'entre tes lippes à part un écho d'votre plaisir partagé. Et c'est presque avidement qu'tu l'accueilles en ton sein, ne réclamant qu'votre union comme seule revendication. Et ce sont vos êtres qui dansent à l'unisson sous une musique que vous composez note après note, au rythme de vos souffles décousus. Un rythme soutenu par ce ballet d'deux âmes en plein naufrage. Tes doigts n'peuvent s'empêcher d'titiller ses traits, les libérer pour mieux les malmener. Tes lèvres goûtent les siennes sans jamais s'lasser d'ce parfum qui envahit ta mémoire. Ce contact t'électrise plus qu'tu n'le souhaiterais et dans cette étreinte, tu lui promets une nuit fiévreuse. Rien qu'une nuit. Juste ça et tu t'envoleras. Loin des yeux, loin du cœur. Mais tu l'sais qu'tu sombres déjà dans ses bras. T'es pas encore rassasiée et tu l'seras probablement jamais.
Tu r'prends soudainement l'contrôle comme pour faire taire ce chant qui t'fait chavirer. Une manière d'étouffer l'envie d'possibles retrouvailles. Tu veux à tout prix t'ôter cette idée d'la tête, tenter d'oublier ses mains sur ton corps qui enflamment tous tes sens. Tu n'veux pas lui céder l'exclusivité. Alors tu t'acharnes à asseoir ton autorité. Un moyen de maîtriser et d'enterrer cette attraction grandissante qu'vos ébats n'cessent d'accroître et qui pénètre ta peau. Tu déchaînes la violence pour réprimer la douceur qu'il t'inspire. Tu insuffles le chaos pour enfouir l'intérêt qu'il a définitivement captivé. Tu n'vous laisse aucun répit dans ce corps à corps musclé. Tu ondules tout de même avec grâce mais tu mords pour éloigner tout rapprochement superflu, tu griffes pour éviter tout malentendu. C'est à la fois bestial, sauvage et terriblement salvateur. Une bouffée d'nouveauté qu'tu croques à pleine dent, malgré la saveur qu'tu n'parviens à effacer. Et tu l'sais qu'tu vas vouloir y r'goûter, qu't'es déjà à moitié dans ses filets mais puisque t'es piégée, autant l'entraîner dans ta chute. Et tu mets du cœur à l'ouvrage pour le faire succomber toujours un peu plus.
Juste une nuit. C'est c'qu'on s'était dit. Alors Wilde, qui cédera le premier ? Toi, j'en suis persuadée. Parce qu'j'vais faire en sorte d'entretenir c'désir qu'tu n'sauras combler, rien qu'pour avoir osé me marquer. |
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| Sujet: Re: Le diable s'habille en prada. [ft Ciarán] Jeu 12 Déc - 18:16 |
| L'absolu d'une promesse arrachée. Sur sa langue menteuse je viens recouvrer des instincts depuis longtemps ensevelis. Honnis. La bestialité exulte à chacun des gestes qu'elle s'autorise, quémande ce lâcher-prise sur mon corps que je continue de mater pour mieux demeurer en contrôle. Ce putain de contrôle qui rend chacun de mes songes empoisonné, je cherche à le laisser gravé dans mon exaltation et c'est la mécanique du plaisir que j'utilise sans vergogne pour atteindre mon but. Sur elle et sur moi, mécanique classique, automatisme des sens au moment où le plaisir envole des inflexions plus perverses et plus intenses que je ne me permets d'habitude. Imprimer toute ma volonté en elle révulse mes sensations, répugne mes prétentions. Elles se morcèlent, s'effondrent. Et à chaque coup de reins, c'est ce mensonge qui m'échappe, ces airs empruntés qui se corrompent dans quelque chose de plus sombre. La bête réagit, au fond de l'âme ce sont ses chaînes qu'elle agite, elle tire dessus pour frôler un peu plus de cette liberté entêtante que l'inconnue lui permet. La bête commence à la regarder, à la voir et à imaginer la profaner encore. Plus fort. Bien plus que ce que cette rencontre ne le présage. Elle fomente déjà des possessions plus impies de ce corps qui ne s'offre pas tout à fait pour se voir déchiré entre ses griffes acérées. Je me perds dans des sentiers aux allures de ravins, des ténèbres partout que je ne rêve plus que de boire contre son épiderme fiévreux, que je continue de marquer. Malgré sa mise en garde, griffures, morsures et mots acérés, je lutte, continue la poursuite comme pour m'interdire la chute. Mais à chaque fois que je la rejoins, que j'enfonce mes doigts dans la courbe de ses hanches pour l'entraîner dans notre danse saccadée, folie furieuse qui s'insinue dans nos souffles troublés, je tombe. Je tombe. Je caresse des rivages aux atours ancestraux, aussi fascinants que dangereux. De ses caveaux obscures s'élèvent des hurlements. Le souffle de l'inconnue se met à chanter une autre mélopée. Ciarán. Arrête. Arrête. Tu me fais mal, Ciarán. Arrête, je t'en prie. Et le trouble plus prégnant feule dans mes prunelles qui lui reviennent, à la fois assassines et obnubilées, par elle. Elle. Elle seule. L'âme meurtrie ne parvient pas à substituer ses traits à la sylphide qui continue de me chevaucher sans relâche comme pour m'amener à ployer. Les cris s'éteignent, étranglés par des râles que je pousse, ou qu'elle laisse échapper. D'elle à moi je ne sais plus. Je ne sais pas. Alors pour lutter jusqu'à l'agonie, je finis par refermer mon étreinte brutale sur sa silhouette où la violence peint des lignes enchanteresses. Les doigts, les ongles, la force des bras. C'est un étau que je lui impose pour que la communion reprenne, et qu'elle expie contre moi cet éloignement et cette domination qu'elle a cherché à asseoir. Non. Non. Tu ne partiras pas. Pas encore. Pas encore. Ressens-moi. Tu es venue pour ça. N'est-ce pas ? Je l'entraine plus violemment contre moi jusqu'à ce que l'ébauche de notre passion rencontre la douleur. Toile enflammée. Je la serre si fort contre ma maigreur de camé et ma solitude de paria, comme pour l'imaginer disparaître. Disparaître avec moi. S'évanouir dans l'irréel que nous continuons de chanter. Et la musique est dans mes chairs, dans ma tête. Elle n'a jamais été aussi proche, aussi libre. Mon emprise est plus impérieuse, je cherche en elle des méandres incohérents, indécents. Je viens les coucher contre sa bouche, je la force à offrir tout ce que je cherche à absoudre, à chaque fois que je la possède. Juste une nuit. Juste une nuit. Le mantra semble infini. La spirale sous les côtes, le plaisir qui s'épanouit dans les entrailles et qui cherche à s'enfouir. S'enfouir. En elle, pour que la musique continue. Continue. J'ai l'impression qu'elle cherche à fuir, alors je la retiens, je la corromps, lui inflige ma condamnation. Mon baiser n'a rien de tendre, il a pourtant tout ce qui pourrait me trahir. L'ébauche des sensations, pour ne pas les nommer sentiments, que l'on tresse dans l'infamie du plaisir. Une nuit. Une nuit. Ça ne suffira pas. Ça ne suffira jamais. C'est dans ce constat qui me terrifie et m'envoûte que tout sombre autour de moi, que la réalité se glisse dans des oripeaux de luxure. J'élève un cri brisé, ou bien je viens le boire dans le creux de ses lèvres. Et le graver. Le graver dans mes chairs.
Une nuit. Une nuit. Ça ne sera pas assez. Pas assez. Jamais. Alors la graver. Et me graver en elle. Pour qu'elle ne puisse plus oublier. Jamais. Jamais.
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