La peur la ronge comme un acide dans ses veines. La peur d’avoir manqué de la perdre, la peur toujours bien ancrée de la perdre. La peur de se dire qu’elle a vécu un enfer. Elle, son bébé, celle qu’elle a promis de protéger depuis qu’elle est née. Depuis la première fois qu’elle l’a prise dans ses bras, jusqu’à cet instant où elle la retrouve, elle n’a jamais pensé qu’à sa sécurité. Et savoir qu’elle s’est retrouvée en danger, au milieu des flammes, cela la fait paniquer. Cela la terrorise, alors même qu’elle est là, en sécurité. Blottie contre elle comme le bébé qu’elle voit toujours en elle, celle qu’elle verra toujours. Elle la serre contre elle de tout son amour. De longues secondes durant, elle ne bouge pas, se contente de profiter de sa fille dans ses bras. Mais elle a besoin de la regarder, besoin de vérifier. Besoin de s’assurer qu’elle est hors de tout danger. Reculant son visage, elle pose ses pupilles brillantes dans celles de son enfant. Elle observe le moindre de ses traits, chaque parcelle d’elle, comme si elle pouvait voir tous ses maux d’un regard. Elle l’assaille de questions auxquelles la jeune fille répond, le plus calmement possible, pour la soulager. Pour la rassurer. Alors que c’est elle, qui a dû vivre le pire moment de sa courte vie. – Tu es sûre ? Tu as mal nulle part ? Tu es vraiment sûre ? demande-t-elle alors que la douceur de sa fille vient à nouveau la bercer. Des ses mots qui veulent seulement l’apaiser. La jeune femme glisse ses mains contre le visage de son bébé, cette bouille dont elle aurait été incapable de se passer. – Si tu savais comme je t’aime. murmure-t-elle, alors qu’à côté, il y a Owen qui veut à son tour la rassurer. Owen, qu’elle a presque oublié. Parce qu’elle éclipse tout le reste dans la vie de sa mère, Arya, même sans le vouloir. Elle est le centre de son univers, tout son monde depuis qu’elle l’a vue naître. L’antiquaire passe fébrilement la main dans sa chevelure tout en écoutant avec attention les propos du pompier. Il sait ce dont il parle mais elle, ignore que c’est lui qui l’a sauvée. – Plus ils la garderont, plus je serais rassurée. Je veux qu’elle passe tous les examens possibles. Hors de question de prendre le moindre risque. Hors de question d’apprendre, d’ici quelques années, qu’elle a des problèmes de santé à cause de la fumée ingérée. Elle veut que sa fille soit rétablie, parfaitement, comme s’il ne lui était jamais rien arrivé. Et tu sais pourtant Cassey, que tu ne pourras pas toujours la préserver. Que tu ne pourras pas la cloisonner à l’abri de tous les dangers. Mais c’est plus fort que toi, c’est ton instinct maternel qui parle. C’est tout ton amour pour elle qui parle. Elle a encore le cœur qui bat excessivement vite, la panique qui se confond avec l’adrénaline. Mais pas le cœur à sourire. Ses prunelles bleutées dévient d’Owen à leur fille, avant de leur demander. – Que s’est-il passé ? Comment ça a pu arriver ? Elle a besoin de comprendre, Cassey. Besoin de comprendre comment sa fille s’est retrouvée en danger. Alors que cela ne devrait jamais arriver, non, jamais.
Et bientôt, cette scène d’horreur ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Bientôt, elle pourra tout oublier. Oublier la peur, oublier les cris, oublier les flammes. Au fond, c’est déjà ce qu’elle fait, un peu. Parce que ses parents sont là, tous les deux. L’un pour la première fois, l’autre depuis toujours, mais ils sont là. Et elle a conscience qu’elle est chanceuse, malgré tout. Chanceuse de voir tant d’amour autour d’elle. Le chemin est encore long avec Owen, elle le sait. Elle le sent, surtout. Et elle n’est pas capable de lui donner ce qu’il espère. Elle n’est pas capable de lui donner ce qu’il veut, parce qu’elle n’a pas cet amour en elle. Ce serait bien trop facile. Partir, revenir, puis exiger. T’as pas cet amour en toi, Arya, mais t’es reconnaissante de ce qu’il a fait. Et tu apprécies sa sincérité. Par chance, ce moment est coupé par l’arrivée de sa mère. Chance, oui, car elle n’est pas prête à lui parler. Pas prête à lui pardonner. Pas prête à lui ouvrir son cœur. Ce cœur fermé à triple tours. Ce cœur qui a déjà bien trop souffert pour s’y risquer de nouveau. Surtout pas avec un homme. Surtout pas avec son père. - Je t’aime aussi… Qu’elle glisse à sa mère, reprenant rapidement. - Mais je t’assure que je vais bien. C’est vrai, regarde, je ne suis pas sous oxygène… Elle fait écho aux propos d’Owen pour rassurer sa mère. Elle sait bien qu’au monde, Cassey est la personne qui s’inquiétera toujours plus que tout pour elle. La personne qui donnerait sa vie sans réfléchir pour elle. Parce qu’elle est sa mère, mais aussi parce qu’elles sont si fusionnelles, toutes les deux. Puis la question se fait entendre. La question essentielle, à laquelle elle ne sait pourtant pas répondre. - Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… Le feu s’est déclenché d’un coup… Elle se tourne à son tour vers Owen, demandant. - Est-ce que vous en savez plus, vous ? Après tout, elle est restée inconsciente un moment. Peut-être qu’entre temps une cause s’est révélée.
C’était peut-être le pire moment de sa vie. La plus grande peur, assurément, de sa vie. Elle n’arrive pas à se calmer, pas à s’apaiser. Elle est toujours envahie de cette panique qui la pousse à les questionner, les interroger. Comme pour s’assurer, pleinement, que sa fille est hors de danger. C’est elle qui la rassure, dans un premier temps, puis Owen qui prend le relai. Elle le contemple un instant, alors qu’il pose sa main sur son bras, comme pour l’apaiser. Un contact auquel ils ne sont plus habitués, plus coutumiers. Puis, c’est sur sa fille que son attention est tournée. Focalisée, comme à son habitude, sur celle qui compte plus que sa propre vie. – Ok… Ok, je vous crois. Tu vas bien. répète-t-elle, comme pour s’en convaincre. Et elle essaie, vraiment, mais cela ne l’empêchera pas de veiller sur elle à chaque seconde jusqu’à sa sortie de l’hôpital. Elle en a besoin, besoin de s’assurer par elle-même qu’Arya va parfaitement bien. Mais, pour le moment, la jeune femme essaie de se tempérer. Elle se doute que sa fille a besoin de repos, et donc, de calme, pas d’une mère qui laisse échapper un scandale. C’est difficile pourtant, quand elle entend le manque d’explications sur l’origine de cet incendie. Son mécontentement doit se lire dans son regard parce qu’Owen fait tout pour la rassurer. Lui assurer qu’il trouvera l’origine du feu, ce qui a pu le causer. Elle laisse échapper un faible soupir alors qu’il leur explique la procédure à suivre. Elle va devoir faire preuve de patience, ce qui n’est pas son fort. Mais, de toute manière, à cet instant, Arya est tout ce qui lui importe. – Merci Owen… Tu nous tiens au courant dans ce cas. Elle garde sa main posée sur sa fille, mais cette fois ses prunelles sont posées sur lui. Il a dû avoir peur, lui aussi. Et encore, elle ne se doute pas qu’il est celui qui l’a sortie de cet incendie. – On va essayer de positiver hein. Tu sais que tu as réalisé le fantasme de pas mal de filles en étant sauvée par un pompier. dit-elle comme pour détendre l’atmosphère. Elle plaisante mais, au fond, elle est tellement reconnaissante, envers le pompier qui l’a sauvée. Parce que si elle avait pu, elle l’aurait fait elle-même, elle ferait n’importe quoi pour elle.
Le calme semble revenir, un peu du moins, du côté de Cassey. Ses paroles ainsi que celles d’Owen parviennent à la rassurer. Et c’est tout ce qu’elle souhaite, Arya. Parce que dernièrement, Cassey a eu suffisamment de problèmes comme cela. Bien trop pour en rajouter inutilement. Elle va bien et cela est l’essentiel. Par miracle elle va bien. Et tu le sais, Arya, il te faudra certainement du temps pour oublier les flammes de l’université, mais tu y parviendras. Tu y parviendras parce que tu as réussi à survivre à bien pire que ça. Même si les raisons sont encore inconnues, elle ne doute pas que l’équipe en charge de les découvrir réussiront bientôt à mettre la lumière sur cette histoire. Acquiesçant d’un signe de tête aux paroles de son père, elle ne peut que le remercier à son tour. - Merci. Et elle comprend bien qu’il est décidé à rester. Décidé à rester dans leurs vies, dans sa vie à elle. Qu’elle le veuille ou non, il est prêt à attendre le temps qu’il faudra. Tu ne sais pas si c’est quelque chose qui te rassure ou qui t’effraie, au fond, Arya. Parce que tu ne penses pas qu’il puisse rester éternellement. Après tout, il s’en est allé une fois déjà. Se concentrant sur les paroles suivantes de sa mère, elle échappe un rire, gênée et amusée à la fois par la situation. - Le pompier en question est juste sous ton nez. C’est Owen qui s’est jeté dans les flammes pour me sauver. Et elle esquisse une nouvelle fois un sourire, elle lui en est reconnaissante, mais elle sait que Cassey le saura bien plus encore. Tu connais ta mère, tu sais combien elle tient à toi, tu sais combien savoir qu’il a risqué sa vie pour toi lui fera chaud au cœur. Parce qu’après tout, en un seul acte, il a fait bien plus pour elle qu’il ne l’a jamais fait auparavant.
Sujet: Re: La vie est un chateau de cartes | Ft. Arya Jeu 9 Jan - 15:26
Arya est devenue cette fleure si jolie à la lumière du soleil. Un sourire d’ange, un rayon de soleil. Elle a illuminé la noirceur de ton cœur. Cette partie de ton cœur était fermé à double tour, espérant un jour retrouver son chemin. Les années ont passé, tu as toujours eu cette pensée pour ta famille. Pas un jour n’est passé sans qu’elles hantent tes pensées. Aujourd’hui, tu as bien faillis la perdre. Cette idée t’a angoissé, terrifié. Ton instinct paternel t’a poussé à faire des actes auquel jamais tu n’aurais pensé être capable, comme désobéir aux ordres, sans attendre l’analyse du chef, sans attendre ses ordres, tu as foncé dans le bâtiment en flamme, mettant ta propre vie en danger pour la sauver. Cette fleur délicate, tu y tiens, comme à la prunelle de tes yeux. Quoi qu’elle pense, quoi qu’elle fasse, rien ni personne pourra le changer. Alors, tu prendras ton mal en patience espérant trouver une complicité d’un père avec sa fille. Elle était vivante, certainement fatigué de l’épreuve enduré, mais elle était là ! en chaire et en os. Et tu comprends l’inquiétude de Cassey, tu l’as était tout autant en voyant son corps allongé au sol. Tu fais écho aux mots d’Arya, les rassurants tans bien que mal. Tu lui adresse un sourire, qui se vaut rassurant. Votre fille se portait bien, c’est tout ce qui compte. Maintenant tu vas te battre pour connaître la vérité. Si c’est une défaille électrique, tu sonneras les cloches à la directrice, si c’est un acte criminel il faudra te contenir pour ne pas lui mettre une raclé. Tu réclameras à être sur le dossier. Tu as besoin de savoir, de comprendre ! Tu leurs explique la procédure, l’enquête risque d’être longue, tu les préviens. Cassey continue avec es question, non tu ne lui diras pas que c’est toi, le pompier qui à sauver ta fille c’est toi. Tu n’as aucun mérite, tu l’as fait si naturellement. Cependant Arya décide tous de même de lui dire. Tu poses un regard tendre sur cette jolie blonde qui est tienne, accompagné ‘un bref sourire. Aurait-elle de la fierté ? Aurais-tu monter, ne seraut-ce qu’un peu dans son estime. Tu ne sais quoi dire, tu pourrais raconter ton acte héroïque. Tu ne cherches pas à avoir tous les hourras. Tu sors de tes pensées, lorsque ça toque à la porte. -« bonjour, excusez moi de vous déranger. Ravis de vous voir réveiller. »< /b> Confie l’ambulancière, souriante, joviale comme à son habitude. Tu l’as remerciement silencieusement de s’être occupé d’Arya. -« Lieutenant, la dernière victime vient d’être déposé. Vous m’aviez demandé de vous ramener à la caserne lorsque se serait fait. »-« J’arrive. » Tu confies, pendant que l’ambulancière ferme la porte de la chambre. -« Le travail m’appelle. » Tu confie simplement en te levant de la chaise. Sans réfléchir, sans contrôler ton geste, tu viens déposer un baiser sur la chevelure doré de ta fille. Tu es tellement content qu’elle se porte bien ! -« Prend soin de toi Chérie. » Tu lui confies, adressant un sourire à Cassey en guise d’un au revoir. Tu t’avances à la porte de sa chambre, avant de te retourner : -Tenez moi au courant pour la suite. Tu déposes un dernier regard sur les deux femmes de ta vie avant de t’éclipser une bonne fois pour toute. Tu rejoinds tes collègues, pour rentrer à la caserne.
Hs: desolee... j ai un nouveau soucis d internet...
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Sujet: Re: La vie est un chateau de cartes | Ft. Arya 
Dim 22 Déc - 22:11
