Elle est sous le choc. L’esprit ailleurs. L’esprit qui divague. A l’hôpital, non pas comme infirmière, mais comme une patiente, pour la première fois. Pour la première fois. Parce qu’une catastrophe a eu lieu, à l’université. Un incendie s’est déclenché, plus tôt dans la journée. Accident, stupide accident entre deux cours. Et la panique s’est emparée de chaque étudiant, chaque enseignant. La panique s’est emparée de l’ensemble de la bâtisse. Arya, elle n’a rien vu venir. Elle ne se souvient que de cette odeur, des flammes, de la fumée. Elle ne se souvient que de l’éveil de ses sens, lorsque le feu s’est propagé. Et elle s’est retrouvée coincée, prise par les flammes, bien trop vite. Vous étiez nombreux, mais t’as sincèrement cru que tu ne sortirais jamais, Arya. T’as pensé que jamais plus tu ne te relèverais, lorsque tu t’es effondrée. Et Owen est arrivé. Son géniteur. Son père biologique. Owen est arrivé, et elle a d’abord cru à une hallucination découlant de son esprit torturé. Elle a d’abord cru que son imaginaire souhaitait lui jouer une tour. Mais il l’a attrapé, emmené loin des flammes, laissant ses yeux s’ouvrir sur la réalité. Owen est pompier, et sa présence sur les lieux d’un incendie découle d’elle-même. Cependant, c’est elle, la première personne qu’il a cherchée. La première personne qu’il a sauvée. Celle qu’il a sortie des flammes, sans aucune hésitation. Prenant des risques, mettant en danger sa propre vie. Et ce n’est peut-être rien pour lui, parce qu’il en a l’habitude. Parce qu’il fait cela depuis toujours. Mais pour toi, ce n’est pas rien, Arya. C’est une belle preuve d’amour qu’il vient de faire. C’est une belle preuve d’amour qu’il lui offre. Il lui sauve la vie, mais il ne se contente pas de cela. Parce qu’alors qu’elle ne s’y attend pas, il revient finalement dans son boxe, une peluche et un ballon à la main. Une attention qui lui arrache un sourire, un sourire parce qu’elle est amusée, mais également parce qu’elle est touchée. C’est adorable, comme attention, t’es obligée de l’avouer, Arya. Et aujourd’hui, t’as pas la force de le rejeter. T’as pas la force de lui infliger cette froideur que tu lui réserve depuis qu’il est de retour dans ta vie.- Salut… Elle baisse légèrement les yeux, toujours un sourire accroché sur ses lèvres. Elle ne trouve pas les mots. Elle ne sait pas comment lui parler. Elle se sent face à un étranger, et pourtant, au fond de son cœur, elle ressent quelque chose de différent, aujourd’hui. Quelque chose qu’elle n’a jamais ressenti pour lui, auparavant. De la gratitude. De l’affection. - Je crois que ça va… Je ne devrais pas tarder à sortir… Il ne reste que quelques examens à passer. Elle s’est retrouvée à respirer énormément de fumée, et les médecins veulent être certains qu’elle ne risque rien. - Merci…Un merci ne suffit pas, Arya. Tu le sais. Un merci ne suffira jamais, parce qu’il t’a sauvé la vie. Il t’a sauvé et tu ne pourras jamais l’oublier. Même si tu lui en veux. Même si tu n’es pas certaine de pouvoir lui pardonner un jour, pour tout ce qu’il n’a pas fait.
La peur. Elle s’est glissée en elle, à l’instant même où les flammes ont pris possession de l’université. La peur s’est glissée en elle, pour elle, mais pour les autres également. Réflexe d’un futur médecin, sans doute. Elle a eu peur, pour les personnes coincées avec elle, mais également pour ceux qui n’étaient pas là-bas. Cassey, avant tout, sa mère. Elle est tout, pour sa mère. Elle le sait désormais, même si elle a trop souvent douté, ces derniers mois. Nikolaï, aussi. Parce qu’il est sa famille. Parce qu’il l’aime et qu’il prend soin d’elle depuis son retour. Ses amis, les nouveaux, les anciens. Son amour passé. Quinn. Quinn et cette relation qu’elle ne serait décrire. Celle qui prend de plus en plus de place dans sa vie, dans son cœur. Et Owen. Owen, elle y a pensé. Elle y a songé, ne serait-ce qu’un instant, avant qu’il n’apparaisse vraiment. Peut-être que ce serait une erreur, de le repousser éternellement, Arya. Peut-être que ce serait une erreur, de passer le reste de ta vie sans chercher à le connaître. Sans lui laisser ne serait-ce qu’une toute petite chance de pouvoir t’approcher. Peut-être que cette catastrophe n’est pas survenue complètement par hasard. Peut-être que la vie tente de lui faire passer un message. Owen l’a sauvé, il mérite bien un peu d’attention. Il mérite bien qu’elle l’écoute, pour une fois. Qu’elle ne se contente pas d’entendre. Qu’elle l’écoute vraiment. Esquissant un sourire à ses premières paroles, elle répond rapidement. - J’imagine qu’elle est folle d’inquiétude, oui… Et elle ne sait pas si elle est une véritable guerrière, Arya, elle en doute fort. Mais ce qui est certaine, c’est que Cassey, elle, elle l’est. Elle s’est toujours débrouillée seule, et elle s’en est sortie mieux que personne. Et tu penses parfois à ce que ta vie aurait pu être, avec un père, Arya. T’y penses parfois, t’y pensé souvent, avant. Et peu à peu, avec les années, cette idée s’est effacée. Cette idée s’est dissimulée derrière la colère et la peur d’être abandonnée. La déclaration d’Owen fait pourtant écho dans son esprit. Il semble sincère, réellement sincère. Et après ce qui vient d’arriver, elle ne peut que le croire. Après ce qu’il vient d’arriver, elle ne peut que l’encaisser. Elle ne peut que le comprendre. - Peut-être… Peut-être que c’est vrai mais… Je peux tout de même te remercier. Tu as pris beaucoup de risques et… Tu as désobéis aux ordres. Elle est douce, bien plus que d’ordinaire. Bien plus qu’elle ne l’a jamais été avec lui.
Il ne semble pas regretter une seule seconde d’avoir mis sa vie en danger pour elle. Ni même d’avoir désobéis aux ordres de sa hiérarchie. Il ne semble pas regretter une seule seconde, et c’est quelque chose qui la touche, Arya. Quelque chose qui la touche profondément. Elle est incapable de l’exprimer comme elle le devrait, incapable de faire autre chose que de le remercier. Elle a cette pudeur dans les sentiments, elle a cette froideur qui la protège du reste du monde. Parce que tu t’es ouvert, t’as tout donné, Arya. Tu t’es dévouée, et t’as été brisée. Et elle a peur, plus que tout au monde, que cela se reproduise de nouveau. Seulement Owen, il l’a déjà brisé. Owen, il ne peut pas faire pire que ce qu’il a déjà fait. Et malgré les sourires, malgré sa gratitude, elle ne parvient pas à oublier qu’il est ce père qui l’a abandonné. Celui qui l’a laissé penser qu’elle ne méritait pas d’être aimée. Mais elle est interpellée, Arya. Interpellée par la main de d’Owen qui vient attraper la sienne. Ce contact qu’elle n’avait pas prévu et qui la bouleverse. Elle aimerait avoir la force de le repousser, elle aimerait avoir le courage de rester distante, mais elle n’y parvient pas. Pas alors qu’il lui a sauvé la vie. Pas alors qu’il s’est sacrifié pour elle. Alors elle ne bouge pas, mais elle laisse sa main dans la sienne, écoutant ses paroles. Et il s’explique, encore. Il s’excuse, encore. Evoquant un passé difficile dont la blonde ignorait tout. Des relations compliquées avec sa mère et une instabilité familiale. Et peut-être que ses aveux justifient, rien qu’un peu, sa lâcheté et son abandon, Arya. Peut-être qu’avec tout cela, tu peux espérais le comprendre. Même si tu sais que la douleur ne disparaîtra pas comme cela.- J’ai entendu tes excuses, tu sais. Qu’elle précise, même si elle est heureuse de l’entendre le faire, une nouvelle fois. C’est simplement qu’elle ne sait pas quoi lui répondre, comment lui répondre, Arya. Parce qu’elle reste sur la réserve. Parce qu’elle est beaucoup trop effrayée à l’idée de lui laisser une place dans sa vie, et qu’il brise son cœur à nouveau. - Et j’entends également tes justifications, j’écoute tes raisons. Et peut-être que je peux envisager de comprendre, parce que j’imagine que ce n’était pas non plus simple pour toi, mais…Mais quoi, Arya ? Comment lui faire comprendre ce que tu ressens réellement ?- Il faut que tu saches que la douleur ne va pas s’effacer subitement, comme par magie, en un claquement de doigts… Et ce peu importe ce que tu pourras dire… Elle détourne le regard, fragilisée par tout ce qui vient de se passer. Au fond, elle a juste besoin de lâcher prise, de se laisser aller pour évacuer toutes les souffrances de ces dernières semaines. Mais elle n’en est pas capable. Elle n’est pas capable de craquer une bonne fois pour toutes. Elle n’est pas capable de perdre le contrôle pour se retrouver de nouveau vulnérable face à un homme, même s’il s’agit de son père. Encore plus s’il s’agit de son père.
Morte de peur. Elle est morte de peur depuis l’appel qu’elle a reçu il y a quelques minutes seulement. Il a bien essayé de la rassurer, Owen, il a bien essayé de lui affirmer que tout allait bien. Mais elle ne peut pas penser que tout va bien. Pas alors que son bébé se retrouve sur un lit d’hôpital. Arya, sa fille, toute sa vie. Elle ne peut pas imaginer ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a ressenti. Dans cet immense bâtiment qui prenait feu tout autour d’elle, la panique qu’elle a dû éprouver. La peur qui devait la submerger. Elle devait être si mal, Arya. Et peut-être qu’elle va toujours aussi mal. Peut-être que des flammes l’ont touchée, peut-être qu’elle a respiré trop de fumée. Peut-être que ses poumons, son cœur ou encore autre chose en elle se retrouve lésé. La panique, c’est Cassey qui la ressent alors qu’elle imagine le pire. Elle imagine toujours le pire. Excessive à outrance, elle est plus encore dans les extrêmes quand il s’agit de sa fille. Car, Arya, elle est tout ce qu’elle a. Elle est son trésor le plus précieux, elle est plus importante que la prunelle de ses yeux. Non, en réalité, ce qu’elle ressent est d’autant plus fort.
Elle est plus importante que n’importe quoi au monde pour elle, Car, depuis bien longtemps, la détentrice de son cœur, c’est elle.
L’appel d’Owen à peine terminé, elle met pratiquement dehors les clients de sa boutique. Elle attrape le premier taxi pour se rendre à l’hôpital au plus vite. Le trajet est court, la circulation plutôt fluide, mais c’est encore trop long. C’est beaucoup trop long pour la jeune femme qui sent son angoisse monter d’un cran à chaque fois que le chauffeur doit s’arrêter. C’est au bout de plusieurs minutes qu’elle arrive depuis l’établissement hospitalier. Elle se précipite, malgré la taille vertigineuse des talons de ses escarpins, jusqu’à la chambre indiquée par Owen. Elle est presque en en pleine course dans les couloirs immenses de l’hôpital. Mais, enfin, elle arrive devant la bonne porte. Sans prendre la peine de frapper, elle l’ouvre tout de suite, pour se retrouver devant le père et la fille. Elle ne remarque pas immédiatement la présence d’Owen, il n’y a que son bébé qui capte son attention. Elle court jusqu’à elle en laissant tomber son sac à main pour la prendre dans ses bras. – Arya… Mon ange... Et ses opales qui se remplissent instantanément de larmes. Son émotion qui vient la submerger, comme si après la peur, elle s’autorisait enfin à craquer. Elle la serre dans ses bras, fort, le plus fort possible, comme si le temps s’était arrêté. – Comment tu te sens ? Dis-moi, est-ce que ça va ? demande-t-elle en se reculant enfin, ses prunelles brillantes qui s’ancrent dans les siennes. Le soulagement mêlé à la peur toujours bien présente. Elle a cru mourir, Cassey, rien qu’à l’idée de la perdre.
Pour la première fois, elle a la sensation qu’Owen comprend. Qu’il comprend réellement ce qu’elle peut bien ressentir. Qu’il s’imagine la douleur qui parcours son être depuis toujours, chaque fois qu’elle pense à lui. Pour la première fois, elle a cette sensation. Certainement parce qu’il se livre à son tour. Certainement parce qu’il évoque sa propre mère, grand-mère qu’elle ne connait pas. Cette mère qui l’a abandonné, l’origine du schéma qu’Owen a lui-même reproduit par la suite. Et ses paroles te touchent, Arya. Parce que tu le sens sincère. Tu le crois, lorsqu’il affirme vouloir te connaître. Lorsqu’il affirme qu’il a tout le temps du monde pour attendre sa seconde chance. T’es touchée, et tu aimerais que cela puisse suffire, mais pour l’instant, c’est impossible. Parce qu’il ne s’agit pas là d’être rancunière. Il ne s’agit pas là d’être en colère. Elle est simplement blessée, détruite de l’intérieur. Parce qu’il ne sait pas, Owen, ce qu’il a déclenché chez elle. Ce sentiment de ne pas être assez. De ne jamais être assez bien. Il n’imagine pas, et elle est incapable de le dire. Incapable de l’exprimer parce qu’elle maintient cette réserve, celle qui est censée la protéger. - Je sais que c’est ce que tu veux, ce que tu aimerais. Je te crois et je vois bien que tu es sincère… Je ne peux simplement pas te promettre que ça arrivera parce que… Parce que je n’en sais rien. Elle ne sait pas si elle sera prête un jour. Elle ne sait pas si elle sera capable de passer des journées, des soirées avec lui, comme elle peut le faire avec Cassey. Elle n’est pas certaine de pouvoir créer une véritable complicité avec lui, comme celle qu’elle partage avec Nikolaï. - Je ne sais même pas ce que je ressens en réalité. Triste constat d’un cœur perdu. D’un cœur qu’elle veut garder sous contrôle qui semble lui échapper beaucoup trop vite. Mais par chance, elle n’a guère le temps de s’étendre sur le sujet, parce que Cassey fait son apparition dans la pièce. Elle chamboule tout, rapidement, comme à son habitude. Mais elle distingue sans mal l’inquiétude dans la voix de sa mère, la peur sur son visage. Attrapant Cassey dans ses bras, immédiatement, elle se serre contre elle sans attendre. Redevenant la petite fille qu’elle sera certainement toujours, aux yeux de l’antiquaire. - Je vais bien, maman. Tout va bien, je t’assure. Elle tente de la rassurer parce qu’elle a de la chance. De la chance de s’en être sortie si peu blessée. Et tout ce qu’elle souhaite, désormais, c’est oublier. - Ne t’en fais pas… Sa voix est douce. Elle se sent étrangement apaisée, Arya. Apaisée en leurs présences, la présence de ses parents.
Sujet: Re: La vie est un chateau de cartes | Ft. Arya Ven 20 Déc - 12:05
Le blâme te pend au nez Tu devrais être affecté, peut-être même inquiet. Cela te passe au dessus ! Ce visage, vaut tout l’or du monde. Tans pis si un jour tu dois perdre ta place… Tu le sais, ça en vaut la peine. Ces retrouvailles, quelques peu effrayants te donne l’impression d’être plus proche de ta fille. Tu n’imagines pas un monde sans Arya, sans sa lueur qui apporte sa touche à ce monde si sinistre. Tu n’as pas certain de pouvoir la comprendre, ni savoir ce qu’elle pense. Tu ne peux t’en prendre qu’à toit même ! En revanche, tu es bien placé pour comprendre cette douleur de l’abandon. Aujourd’hui Tu te rends comptes à quel point tu ressembles à ce démon, à celle qui t’a mis au monde… Tu aurais aimé qu’elle essaie de se racheter, qu’elle fasse un premier pas vers ta sœur ou toi. Mais, elle a fait tout le contraire en essayant de te « voler » Gabriella… Tu n’as jamais pu lui pardonner d’avoir fermé les yeux sur le viol de sa fille! Ce n’est pas en essayant d’enlever les repères d’une orpheline, que ta décision changera… Alors tu le sais. Le chemin sera sinueux, long et certainement, remplis d’embuche, laissant quelques mines éclatés au grand jour. Tu le sais, tu en as conscience. Mais ce combat en vaut la peine. Tu veux y croire qu’un jour vous ferez des sortis père-fille. Tu espères l’emmener voire un match, l’emmener manger ce qu’elle désire dans un restaurant. Avoir des moments complices auquel tu t’es privé. Alors, tu joues la carte de la transparence. Tu veux être neutre, tu te livres à cet enfant comme tu ne l’as jamais fait auparavant. La raison ? Tu l’aimes ! Aujourd’hui tu as pensé la perdre à tout jamais. Elle est un merveilleux trésor. Celui pour lequel nous sommes prêts à lever les montagnes. C’est certainement la plus belle chose que tu as pu faire. Certainement la seule et l’unique. Tu es fière de son parcours, fière de savoir qu’elle a tes gênes. Fière de pouvoir dire qu’elle est ta fille ! Arya semble toucher par tes mots. Arriverais-tu à entrer dans son jardin secret ? Ses mots te ramène rapidement à la réalité. Qu’est ce qu’elle est rancunière ! Tel père, telle fille ! Ta conscience soupire. Le sentiment de faire un pas pour en reculer de dix est frustrant. Ses mots te blessent… Être le héro de sa fille après tans d’années, être celui à qui on a décidé de pardonner parce qu’il vous a sauver la vie, n’arrive que dans les films ! Tu baisses les yeux, cherchant tes mots pour lui répondre. C’est fou comme tu contrôles tes impulsivités à ses côtés ! Ca te ressemble peu. -« Laisse un peu de temps. Tu as eu beaucoup d’émotion pour aujourd’hui. Tout ce que je te demande, ce n’est pas de prendre une décision sur un coup de tête. Lorsque tu seras prête, je serais présent Arya. « Et tu l’espères ! Tu espères qu’un jour ton téléphone sonne pour entendre la douce voix de ta fille. Tu espères pouvoir transmettre ton savoir. Tu espères… Mais les mots qui suivent te blessent… Elle est devenue si importante à tes yeux… Un sentiment non réciproque… Un sentiment qu’elle cache bien au fond d’une cage. Ta conscience soupire, désespérait fasse à ce combat perdu d’avance. Tu devrais partir, ravaler ta fierté pour la laisser se reposer. - « Je devrais te lai… » La porte s’ouvre précipitamment, laissant apparaître la belle demoiselle, Cassey. Tu lâches la main de ta fille, décidant de te lever pour leur laisser ce moment de retrouvailles. Le sentiment de ne plus être à ta place. Le sentiment que tu devrais partir sur la pointe des pieds pour les laisser. Tu passes machinalement ta main dans les cheveux, assistant à cette scène si touchante. Les mains se glissent dans tes poches, t’adossant contre le mur tu essaies de rassurer cette mère inquiète pour son enfant. -« Ils veulent la garder en observation. Le temps de s’assurer qu’elle n’a aucune séquelle suite à l’inhalation de la fumée. Soit rassurer, c’est une procédure courante. » Tu n’as aucun soucis envers la guerrière se trouvant dans ce lit. Malgré la fatigue, elle semble parler correctement. Tu ne l’as ni entendu tousser, ni vu sous oxygène depuis ton arrivé. Tu es confiant. -« Je ne suis pas médecin, mais Arya n’est pas sous oxygène, tous cela me semble sur la bonne voie. D’ici quelques heures tu pourras la ramener. » Tu souris, confiant avant de rajouter. -« Tu ne me l’avais pas dit qu’elle était guerrière ?! » Tu souris pour essayer de détendre l’atmosphère.